Dossier de presse
D'un regard l'Autre
Une histoire des regards européens sur l'Afrique, l'Amérique
et l'Océanie
19 septembre 2006 â 21 janvier 2007
Galerie jardin
musée du quai Branly
Contacts presse :
Exposition
Dâun regard lâAutre
Claudine Colin Communication / Anne Landréat
5 rue Barbette / 75003 Paris
+33 (0)1 42 72 60 01
annouchka@claudinecolin.com
Musée du quai Branly
Muriel Sassen
+ 33 (0)1 56 61 52 87
muriel.sassen@quaibranly.fr
2
SOMMAIRE
I. L'EXPOSITION
-
Dâun regard lâAutre
par Yves Le Fur, commissaire
de lâexposition
p.3
-
introduction Ă la visite
p.5
-
un parcours en cinq séquences
fondatrices
p.6
II. LA SCĂNOGRAPHIE
-
la Galerie jardin
p.30
-
les scénographes : Stéphane Maupin et Nicolas Hugon p.30
-
intentions
p.30
-
temps forts
p.31
III. LES ĂDITIONS
-
le catalogue
p.32
-
l'album photographique
p.34
IV. INFORMATIONS PRATIQUES
-
générique
p.35
-
horaires
p.35
-
renseignements
p.35
-
tarifs
p.35
-
visites et ateliers
p.36
-
venir au musée
p.37
V. PRESSE
-
contacts
p.38
-
visuels presse
p.38
-
partenaires
p.39
3
I- L'EXPOSITION
DâUN REGARD LâAUTRE
PAR YVES LE FUR, commissaire de
lâexposition
L'exposition
D'un regard l'Autre
évoque les différentes approches des mondes non
occidentaux par les Européens depuis la Renaissance jusqu'à aujourd'hui.
L'ampleur de la pĂ©riode ne permet Ă©videmment pas d'ĂȘtre exhaustif. L'exposition
concerne donc les cultures découvertes par voie de mer principalement : l'Afrique
et l'Amérique, d'abord (depuis le XV
e
siÚcle), puis l'Océanie au XVIII
e
siĂšcle. Ce parti
pris ne traite donc pas l'immense domaine de l'Orient et de l'Asie, ni de la
MĂ©diterranĂ©e, cultures avec lesquelles le point de contact avec lâOccident avait Ă©tĂ©
rĂ©alisĂ© depuis fort longtemps dĂ©jĂ au moment oĂč les premiĂšres grandes campagnes
dâexplorations maritimes furent lancĂ©es. Lâexposition met aussi l'accent sur la
question de la distance et du rapprochement, Ă©loignement et franchissement tant
physique que conceptuel dont les variations forment sa « respiration », son rythme
profond.
La prise en compte de ce temps long a conduit Ă distinguer un certain nombre de
thématiques autour de grands repÚres chronologiques. Ces thématiques évoquent
les différents contextes dans lesquels les objets exotiques ont été disposés. Il ne
s'agit donc pas de parler de différentes cultures en soi mais d'évoquer les diverses
maniĂšres de les voir au sein d'une succession de configurations culturelles
occidentales.
Ces dispositifs ont pour but de faire apparaĂźtre pour le public des invariants
propres Ă notre culture dans sa maniĂšre d'aborder les autres. Mais au lieu de les
annoncer d'emblée (de maniÚre autoritaire et sans doute arbitraire) la conduite de
l'exposition vise Ă les faire naĂźtre dans l'esprit de chacun et selon chacun.
DiffĂ©rents moyens sont mis en Ćuvre comme :
4
-
la réitération dans les collections du choix de certains types d'objets (les
armes, les statuettes),
-
le retour périodique de certains thÚmes (le Sauvage, l'Eden),
-
les permanences (images de l'Autre).
L'originalitĂ© de l'exposition tiendra Ă cet entrelacement de vues qui, faisant appel Ă
la mĂ©moire et Ă l'expĂ©rience visuelle de chacun, mettra en Ćuvre un processus de
remémoration et d'intime participation. Le choix scénographique est en ce sens
primordial.
Cette expérience devrait avoir pour conséquence de susciter une réflexivité, de
mettre en Ćuvre une relativitĂ© du regard occidental sur les autres.
Ce n'est pas cependant l'occasion de jugements sur l'Histoire imposés par des
présupposés idéologiques. Aucun moment n'est moqué si ce n'est constaté comme
la lutte contre l'esclavage par exemple ou les théories anthropologiques racistes.
En s'appuyant principalement sur la richesse des collections du musée du quai
Branly et de nombreux prĂȘts prestigieux de musĂ©es europĂ©ens, l'exposition
considÚre la spécificité de la formation de ces collections au cours de trois siÚcles.
Le défi du nombre important d'objets laisse apercevoir une multiplicité de vues
possibles et nouvelles sur ces Ćuvres au-delĂ des approches ethnographiques et
esthĂ©tiques. En complĂ©ment, lâintervention de programmes multimĂ©dias participe
de cette mise en abyme d'une fécondité de regards à inventer. »
Yves Le Fur
Commissaire de lâexposition
Directeur adjoint du département
Patrimoine et Collections du musée
du quai Branly
5
INTRODUCTION A LA VISITE
C'est par la mer que les Occidentaux ont découvert les mondes de l'Afrique, de
l'Amérique et plus tard de l'Océanie. Abordant les cÎtes, ils ont rencontré d'autres
hommes, d'autres mĆurs, d'autres civilisations, d'autres cultures. Les images et les
représentations qu'ils s'en sont donnés ont varié dans le temps, de la Renaissance
Ă aujourd'hui. Elles sont autant de constructions mentales et de projections qui
finalement disent plus de ceux qui les forment que de ceux qui en sont l'objet.
Un regard est construit, il n'est jamais neutre. Un regard est un miroir de celui qui
regarde. Mais le regard est aussi "contaminĂ©" par ce qu'il voit. ConfrontĂ©es Ă
d'autres représentations, les représentations initiales vacillent, bougent et
finalement changent, basculent parfois.
Lâouverture du musĂ©e du quai Branly sâinscrit dans une rĂ©flexion globale sur les
approches occidentales successives des cultures extra-européennes. Cette
exposition inaugurale est lâoccasion dâĂ©voquer, chronologiquement, cette histoire
de la construction et des fluctuations du regard des Européens depuis la fin du XV
e
siĂšcle.
Elle ne porte pas de jugement car pareille histoire n'est jamais achevée. En ce sens,
cette exposition est aussi un prélude. Prélude à la visite de la galerie du musée,
prélude à d'autres expositions qu'il présentera dans l'avenir. La relativité des
regards devient ainsi lâenjeu murmurĂ© au regardeur dâaujourdâhui. Cette approche
a donc pour fins, non pas dâinstiller instabilitĂ© et culpabilitĂ©, mais au contraire de
créer un horizon élargi des références.
6
UN PARCOURS EN CINQ SEQUENCES FONDATRICES
Sommaire exhaustif de lâexposition
Avant-propos : « Au bord du monde »
I. Théùtre du monde
(1500-1760)
A. Visions de lâAutre
A.1 Figure du sauvage
A.2 Figure du cannibale
Multimédia 1 : Sauvages, monstres et cannibales
A.3 Figure du Maure
A.4
Les
Ambassadeurs
A.5
Albert
Eckhout
B. La chambre des merveilles dâailleurs
B.1 Objets exotiques de prestige
B.2
Curiosités
légendaires
B.3
Ivoires
afro-portugais
B.4
Ivoires
tournés
B.5 Vanité
B.6
Idoles
exotiques
B.7
Idoles
reconverties
B.8 Kunstlammer de Copenhague
B.9
Cabinet
Weickmann
B.10
Cabinet
du
Molinet
B.11
Cabinet
Kircher
B.12
Lointains
intérieurs
II. Histoire naturelle du monde
(1760-1800)
A. Expéditions des LumiÚres
A.1 Bougainville
A.2 Les premiers matins du monde
A.3 Collecte dâimages de lâAutre
A.4 Ballets exotiques
Multimédia 2 : Ballets exotiques
A.5 Les offrandes dâEden
A.6 Le costume de deuilleur
A.7 La mort du Dieu blanc
A.8 Collecte de lâĂ©trange
A.9 Destins singuliers dâobjets
B. Bibelots aristocratiques
C. Tableaux dâhistoire naturelle
7
III. Le grand herbier du monde
(1800-1850)
A. Cabinet des horizons
B. Visions dâAmĂ©rique
B.1
Panorama
Les Incas
B.2 PremiÚre messe en Amérique
B.3 Georges Catlin-Karl Girardet
B.4 Jean-Frédéric Waldeck
B.5 Jungle du Comte de Clarac
B.6 Les grands espaces (Johann Moritz Rugendas)
B.7
LĂ©once
Angrand
B.8
Jules-Emile
Saintin
B.9 Charles Bird King
C. VĂ©nus de Milo
D. Visions dâOcĂ©anie
D.1
Panorama
Les sauvages de la mer pacifique
D.2
John
Glover
D.3 Jules Louis Lejeune et Joseph-Marie Vien
D.4 Nicolas-Martin Petit
D.5 Nicolas Piron
D.6 Jacques Etienne Arago
D.7 Alphonse Odet-Pellion
D.8 Voyage du
Rhin
D.9 Charles Alexandre Lesueur
E. Institutions
E.1 Collectes françaises et Musée de la marine du Louvre
E.2 Musée des Invalides
F. Promesses de liberté
IV. La Science des peuples
(1850-1920)
A. Le trophée
B. Photographie
B.1 Races, spécimens, individus : la grille
B.2 Portraits dâatelier
B.3 Mises en scĂšne dâatelier
B.4 Le champ - Le hors-champ
B.5 Photographies sur le terrain : les groupes
B.6 Portraits sur le terrain
B.7 Corps Ă©trangers
B.8
Terra Nullius
B.9 Jungles
B.10 Rivages
8
B.11 LâallĂ©e
B.12 BĂątiments coloniaux
C. Anthropométrie
D. Le théùtre des voyages et des actualités
E. Lâexploration du goĂ»t
F. Le crĂąne de cristal
G. Premiers primitifs : Paul Gauguin (1848-1903)
V. Mutation esthétique
(1920-2006)
A. La charmeuse de serpents
B. Les nouveaux sauvages
B.1
Georges
Braque
B.2
Guillaume
Apollinaire
B.3 Pablo Picasso
B.4 André Derain
B.5 Maurice de Vlaminck
B.6 Lâatelier de lâhomme sauvage
B.7
Emil
Nolde
B.8
Dada
C. Les amateurs distingués
C.1 Stephen Chauvet
C.2
Paul
Guillaume
C.3 Alberto Magnelli
C.4 Roland Tual
C.5 André Breton
C.6 Pierre Vérité
C.7 Le goût du primitif
D. Noire et blanche
E. Art colonial
E.1 Expositions coloniales
E.2 Salons dâart colonial
F. Universalisme
F.1
Matisse-Picasso
F.2 Regards universels
F.3 Daniel Buren et les magiciens de la terre
Multimédia 3 : Historique des muséographies de collections
ethnographiques
9
AVANT-PROPOS : « AU BORD DU MONDE »
La merveilleuse nef automate de Charles Quint et lâun des premiers globes terrestres
ouvrent lâexposition et Ă©voquent son parti pris : traiter les cultures dĂ©couvertes Ă partir du
15e siĂšcle par voie maritime : lâAfrique, lâAmĂ©rique et plus tard lâOcĂ©anie. La mer, cet
espace désertique à franchir se retrouve comme un leitmotiv dans les jeux de
rapprochement et de distance entre lâEurope et les Autres, mouvements de quelques
regards qui sâaventurĂšrent dans un monde dont on pensait quâil avait un bord.
Séquence « Au bord du monde »
Horloge automate en forme de nef, dite « nef de
Charles Quint »
Attribuée à Hans Scholttheim
Réalisé en Allemagne à la fin du XVI
e
siĂšcle
Entrée au musée de Cluny en 1857
Musée national de la Renaissance, Ecouen
Séquence « Au bord du monde »
Globe vert
AttribuĂ© Ă Martin WaldseemĂŒller
Réalisé à Saint-Dié, France vers 1507
BibliothĂšque nationale de France, Paris
10
I. THĂĂTRE DU MONDE (1450-1700)
Cette premiÚre séquence témoigne de la naissance du regard sur l'altérité. Elle débute
Ă la Renaissance au moment de la lente descente des nefs portugaises le long des
cÎtes de l'Afrique. Elle prend fin aprÚs le cartésianisme avec les explorations
cartographiques et anatomiques.
I.A Visions
de
lâAutre
En Europe, la vision de lâAutre se construit Ă la fois Ă partir de figures Ă©tablies dans
lâimaginaire (lĂ©gendes et monde mystĂ©rieux de la forĂȘt) mais aussi Ă partir des images
réalistes.
A la Renaissance, la figure du sauvage se multiplie sur de nombreux supports marquant
lâopposition entre culture et nature. Si la figure du barbare primitif sâadonnant Ă tous les
dĂ©rĂšglements et turpitudes Ă©tait communĂ©ment reproduite, il fut plus difficile dâadmettre
un cannibalisme socialisĂ©. Enfin, des contacts avec ces contrĂ©es lointaines sâĂ©tablirent
aussi par le biais dâambassadeurs venus en Europe. La figure du Maure et la dignitĂ© des
fonctions de ces représentants forment une premiÚre galerie de portraits de types humains
emprunts de noblesse.
SĂ©quence Figure du sauvage
Femme sauvage Ă la licorne
Réalisée à Strasbourg vers 1500-1510
Historisches Museum, BĂąle
Indomptable, la licorne ne peut ĂȘtre approchĂ©e que par
une jeune fille pure et notamment les femmes sauvages
vierges dont elle partage la vie sylvestre et édénique.
SĂ©quence Figure du Maure
TĂȘte de Maure dans le type des Maures
BorghĂšse
Nicolas Cordier, Rome, vers 1610
Staatliche Kunstsammlungen, Dresde
11
Ces mondes, qui se dĂ©couvrent, sâapprĂ©hendent aussi par les univers que l'on commence Ă
dĂ©crire et Ă recenser. LâAutre est reprĂ©sentĂ© dans son environnement botanique et
zoologique... Les portraits grandeur nature des Indiens du Brésil, réalisés pour le prince de
Nassau par Albert Eckhout, ici exceptionnellement présentés, montrent, par exemple, les
différents degrés de civilisation par métissage progressif vers les Hollandais, allant du
cannibale jusquâau mĂ©tis habillĂ© Ă lâeuropĂ©enne et en sâappuyant sur la peinture prĂ©cise de
la faune, de la flore et du paysage.
SĂ©quence Albert Eckhout
Femme et enfant dâAngola
Albert Eckhout, 1641
Nationalmuseet, Copenhague
12
I.B
La chambre des merveilles dâailleurs
Dans ce théùtre du monde, les « chambres des merveilles » se multiplient en Europe grùce
Ă des collectionneurs qui rassemblent les premiers objets dâart, ces curiositĂ©s venues
d'AmĂ©rique et d'Afrique. Loin dâun dĂ©sordre, ces espaces Ă©taient dĂ©volus Ă lâexercice de
lâart de la mĂ©moire autant quâaux correspondances poĂ©tiques. Souvent, les objets
lointains, dont les matiÚres sont précieuses et parfois considérées comme magiques, sont
reconverties ou montés par des orfÚvres, soulignant ainsi encore leur singularité. Les
échanges entre les cabinets de savants tissaient en Europe un réseau de collections.
SĂ©quence
Objets exotiques de prestige
Noix de coco sculptée avec
reprĂ©sentation dâAfricain
Afrique du Sud, XVIII
e
siĂšcle (?)
Herzog Anton Ulrich-Museum-
Kunstmuseum des Landes
Niedersachsen, Braunschweig
Comme la corne de rhinocéros, la
noix de coco était considérée
comme un excellent antidote aux
poisons
SĂ©quence
Curiosités légendaires
Coupe en corne de rhinocéros
Réalisée à Prague, vers 1610
Kunsthistorisches Museum,
Vienne
Au début du XVIIe siÚcle, dans art
baroque, le « style auriculaire » est
Ă la mode
SĂ©quence Ivoires afro-portugais
SaliĂšre
Sapi-portugais, Sierra Leone
Arrivée en Europe à la
premiÚre moitié du XVI
e
siĂšcle
Galleria Estense, ModĂšne
Séquence Ivoires tournés
Boule Ă piquant
Réalisé à Nuremberg
fin du XVI
e
ou XVII
e
siĂšcle
Collection particuliĂšre
SĂ©quence Idoles reconverties
Masque précolombien
reconverti en piĂšce
dâorfĂšvrerie
Amérique centrale et Europe
XVII
e
siĂšcle
Museo degli Argenti, Florence
SĂ©quence
Le cabinet de Molinet
Bùton de cérémonie de
Guyane, arawak avec
influence marajo
Arrivé en Europe avant 1687
BibliothĂšque Sainte-
GeneviĂšve, Paris
Ce bĂąton ornĂ© dâun personnage nu,
les mains sur des tĂȘtes dĂ©capitĂ©es,
constitue lâune des plus anciennes
sculpture du nord-est sud-
américain
13
Focus : ThĂ©Ăątre du monde / La chambre des merveilles dâailleurs
Séquence « Lointains intérieurs »
Ă la fin du XVII
e
et au XVIII
e
siĂšcle, lâanatomie et la cartographie constituent deux grands
champs dâexploration. Les savoirs ouvrent de nouveaux horizons sur lâintĂ©rieur du corps et
sur des pays lointains. La taille ceinte de feuillage dâune Eve sauvage et celle dâun Africain
perdurent dans les reprĂ©sentations face aux rĂ©alitĂ©s nouvelles de lâuniversalitĂ© du corps
humain.
Séquence Lointains intérieurs
Eve anatomique
XVII
e
siĂšcle
Collection particuliĂšre
Cette statue en bois polychrome Ă©tait
destinĂ©e Ă lâenseignement de lâanatomie.
DĂ©montable en plusieurs parties,
elle montre la formation du fĆtus.
La ceinture de feuilles est une lointaine
rĂ©fĂ©rence Ă la figure dâEve et Ă celle de la sauvage.
14
II. HISTOIRES NATURELLES DU MONDE (1700-1800)
Au XVIII
e
siĂšcle, la reprĂ©sentation du monde sâĂ©tablie par identitĂ©s et diffĂ©rences, par
ce que lâon mesure. Explorant des ocĂ©ans et des jungles inconnus, on recense,
Ă©numĂšre, cartographie, classe. La taxinomie et le tableau sont appliquĂ©s Ă lâHistoire
naturelle à laquelle sont annexés pour longtemps les « naturels » et leurs productions.
La nouveauté de la découverte des peuples du Pacifique inspire des visions édéniques
peuplées de « Bons Sauvages » et une Antiquité retrouvée.
II.A
Expéditions des LumiÚres
Les expéditions des LumiÚres sont illustrées par la premiÚre circumnavigation française
réalisée en 1768 par Louis Antoine Bougainville et par les explorations du Capitaine Cook
entre 1772 et 1775. Les peintres et les naturalistes embarqués avec eux entreprennent la
description Ă©merveillĂ©e des univers quâils dĂ©couvrent. Les images insistent sur le mythe
des sociĂ©tĂ©s de plaisir propres Ă nourrir des spectacles exotiques, mode qui Ă Paris ou Ă
Londres furent entretenues par la présence des Tahitiens comme Auturu ou Maï.
Les dessinateurs des expéditions, notamment William Hodges, rapportÚrent de leur
rencontre avec les habitants du Pacifique des images qui oscillent entre le témoignage
scientifique sur un type humain et le portrait sensible dâune personne.
SĂ©quence Les premiers matins du monde
Tahiti, en allant vers le sud-est
William Hodges
1776
National Maritime Museum, Londres
SĂ©quence Collecte dâimages de lâAutre
Femme de lâĂźle de PĂąques
William Hodges
1775
National Library of Australia, Canberra
15
Focus : Histoire naturelle du monde / Expéditions des LumiÚres
SĂ©quence « Les offrandes dâEden »
Les
taumi
étaient un ornement pectoral réservé aux guerriers tahitiens de haut rang. Il leur
Ă©tait offert par des femmes au cours de danses cĂ©rĂ©monielles. Ils pouvaient aussi ĂȘtre
échangés avec des visiteurs importants comme les premiers voyageurs européens. Le
mythe de la Tahitienne et ses représentations firent peu à peu évoluer les images des
danseuses apportant de perpétuelles offrandes de plaisir.
SĂ©quence Les offrandes dâEden
Plastron de Tahiti,
Taumi
Rapporté par le Capitaine Cook
Ă la fin du XVIII
e
siĂšcle
Institut fĂŒr Ethnologie, UniversitĂ€t Göttingen
Focus : Histoire naturelle du monde / Expéditions des LumiÚres
Séquence « Le costume de deuilleur »
On compte une dizaine de costumes de deuilleurs dans les collections européennes. La
cĂ©rĂ©monie de deuil et lâapparition du masque frappĂšrent les voyageurs par leur Ă©trangetĂ© ;
on les retrouve Ă lâĂ©poque, dans les pantomimes Ă la mode sur le pacifique.
SĂ©quence Le costume de deuilleur
Costume de deuilleur de Tahiti,
heva
Rapporté par le Capitaine Cook
Ă la fin du XVIII
e
siĂšcle
Institut fĂŒr Ethnologie, UniversitĂ€t Göttingen
16
Focus : Histoire naturelle du monde / Expéditions des LumiÚres
SĂ©quence « Destins singuliers dâobjets »
Les ambitions scientifiques, les idéologies religieuses, les circonstances ou le goût
dĂ©terminent le choix et la collecte des objets. Changeant de sens selon les contextes oĂč on
les dispose, les piĂšces peuvent apparaĂźtre Ă©tranges ou inclassables. Passant dâune culture Ă
une autre, dĂ©placĂ©s dâun continent Ă lâautre, la perte de leur destination originale leur fait
connaĂźtre de singuliers destins.
SĂ©quence Destins singuliers dâobjets
Plat sacré du Marae Taputapuatea
Arrivé en Europe à la fin du XVIII
e
siĂšcle
MusĂ©e national dâanthropologie, Madrid
Parties du Pérou, trois expéditions espagnoles furent dirigées vers
Tahiti entre 1772 et 1774,en vue dây Ă©tablir une mission dâĂ©vangĂ©lisation et
de contrer les puissances françaises et anglaises dans le Pacifique en prenant
possession de lâĂźle. Elles se soldĂšrent par un Ă©chec, les deux pĂšres de la mission
rĂ©clamant leur rapatriement prĂ©maturĂ©. Câest Ă cette occasion, quâils rapportĂšrent
au PĂ©rou ce plat sacrĂ© achetĂ© Ă lâun des grands chefs de Tahiti. En 1788, lâobjet
fut envoyĂ© au roi dâEspagne et entra dans les collections du MusĂ©e national
dâarchĂ©ologie avant dâĂȘtre transfĂ©rĂ© au musĂ©e national dâanthropologie de Madrid.
17
II.B et C
Bibelots aristocratiques / Tableaux dâhistoire naturelle
Au XVIII
e
siĂšcle, certaines collections aristocratiques rassemblaient des objets exotiques,
perpĂ©tuant la tradition des cabinets savants, Ă des fins didactiques ou par intĂ©rĂȘt pour les
sciences naturelles. LâallĂ©gorie, reprĂ©sentation dâune idĂ©e ou dâune entitĂ© sous les traits
dâune personne, crĂ©ait alors des jeux intellectuels et artistiques sur lâimage de lâAutre ou
du monde résumé des quatre continents. Nombre de collections furent confisquées à la
RĂ©volution.
SĂ©quence Bibelots aristocratiques
Buste de femme noire
XVIII
e
siĂšcle (?)
Musée du Louvre, Paris
SĂ©quence Bibelots aristocratiques
AllĂ©gorie de lâAmĂ©rique
XVIII
e
siĂšcle
Musée national de Céramique, SÚvres
SĂ©quence Tableaux dâhistoire naturelle
Choix de coquillages
Alexandre Isidore Leroy de Barde (1777-1828)
Musée du Louvre, Département des Arts
graphiques, Paris
« Premier Peintre dâHistoire Naturelle » du roi Louis XVIII,
le vicomte de Barde possédait à Paris un cabinet de
curiositĂ©s comprenant des specimens dâhistoire naturelle,
des vases, des objets antiques et environ 300 « curiosités de
sauvages » provenant des mers du sud.
SĂ©quence Bibelots aristocratiques
AllĂ©gorie de la France libĂ©rant lâAmĂ©rique
Jean Suau
, 1784
Musée national de la Coopération franco-
américaine, Blérancourt
18
III. LE GRAND HERBIER DU MONDE (1800-1850)
L'esprit d'encyclopĂ©die a ouvert la voie Ă la classification mĂ©thodique, Ă
l'inventaire et aux relevés, à la cartographie et aux atlas. Les premiÚres
institutions, mémoires des collectes liées à ces grandes campagnes
maritimes, voient le jour. Les objets exotiques commencent Ă trouver leur
place dans les musées. Les autres cultures, seulement aperçues au bord
des rivages, ont été pénétrées et sont considérées comme des spécimens
à recueillir dans un grand livre contenant la totalité des créations
universelles. Lâimage de lâautre Ă©volue dans une pĂ©riode qui voit venir
lâabolition de lâesclavage...
III.A Cabinets des horizons
LâarrivĂ©e et lâinstallation des collections de marins, de militaires, les collections
dâarchĂ©ologie et bientĂŽt dâethnographie posent la question du statut des tĂ©moins matĂ©riels
des autres cultures et de leur représentation. Les artistes chargés de rapporter des images
continuent à disputer le fantasme au réel, persistant à voir avec le regard néoclassique des
peuples proches dâune AntiquitĂ© rĂȘvĂ©e. Le dĂ©sir de connaĂźtre et de comprendre la place de
lâhomme dans le panorama de la Nature confrontait une vision europĂ©enne universaliste
et positiviste Ă une floraison de cultures particuliĂšres.
SĂ©quence Cabinets des horizons
Les cĂŽtes de Nouvelle Hollande
Extrait du
Journal personnel du
commandant Baudin
1800-1804
Archives nationales, Paris
19
III.B Visions dâAmĂ©rique
Au-delà des rivages, des paysages et des peuples. Les dessins et les documents rapportés
d'Amérique ou d'Océanie alimentent un imaginaire qui se déploie dans des panoramas
pittoresques. Des jungles aux cordillĂšres, une approche romantique de la nature engendre
des Ćuvres qui marqueront durablement lâimage mentale du Nouveau Monde. Les images
exotiques vont ainsi des plus fantasmatiques aux plus documentaires, chacune se pensant
comme vérité.
SĂ©quence Les grands espaces
Un Ă©boulement prĂšs dâEl Juncal
Johann Moritz Rugendas
1838
Staatliches Graphisches Sammlung, Munich
SĂ©quence Panorama
Les Incas
Papier peint : « Les Incas »
1818
Musée des arts décoratifs, Paris
III.C VĂ©nus
de
Milo
Jules SĂ©bastien Dumont dâUrville rappela souvent quâil eut lâhonneur de ramener en
Europe ce chef-dâĆuvre, parangon de la crĂ©ation artistique de lâĂ©poque nĂ©oclassique.
20
III.D Visions
dâOcĂ©anie
Emportant avec eux lâhĂ©ritage nĂ©oclassique des ateliers davidiens, les artistes retrouvent
sur place les poses Ă lâantique dans la nuditĂ© des guerriers de Nouvelle CalĂ©donie ou des
aborigĂšnes de Tasmanie comme chez Nicolas Petit, formĂ© dans lâatelier de Jacques Louis
David et choisi par Nicolas Baudin pour réaliser des dessins ethnographiques.
Quand ils
transmettent aux éditeurs des dessins descriptifs, les « défauts » physiques, les maladies
sont « corrigées » pour aboutir à des images recevables pour les éditions des atlas de
voyage.
SĂ©quence Nicolas-Martin Petit
Portrait dâun indigĂšne de la cĂŽte du Mozambique
Nicolas-Martin Petit, 1804
MusĂ©um dâhistoire naturelle, Le Havre
21
III.E Institutions
Au début du XIXe siÚcle émerge la notion de collection publique et de musée. Les
nombreux objets rapportés par les expéditions maritimes ou les explorations connaissent
des statuts changeants. DestinĂ©e Ă lâĂ©ducation des ingĂ©nieurs de la Marine, la « Salle de
Marine » du Louvre accueille les objets dâethnographie provenant des grandes missions
comme celle de Jules Dumont dâUrville, et de la colonisation, des cabinets du Roi, Ă la
BibliothÚque royale et au Jardin des Plantes, ainsi que du cabinet de Vivant Denon acheté
par lâEtat en 1826. Les collections ethnographiques sont prĂ©sentĂ©es sĂ©parĂ©ment des
collections marines à partir de 1850. En 1881, une partie des objets rejoint le musée
dâEthnographie du TrocadĂ©ro crĂ©Ă© en 1878.
Séquence Collectes françaises
et Musée de Marine du Louvre
Sculpture
Hei-tiki
Arrivée en Europe à la fin du XVIII
e
siÚcle ou au début du XIX
e
siĂšcle
Ancienne collection Dominique de Vivant-Denon (1747-1825),
Ancienne collection du Musée de marine du Louvre
musée du quai Branly, Paris
III.F Promesses de liberté
DĂ©noncĂ© par les LumiĂšres, lâesclavage est supprimĂ© en thĂ©orie dans les colonies françaises
en 1794 par la Convention. RĂ©tabli par NapolĂ©on Bonaparte en 1802, il nâest aboli en
France quâen 1848. En plaçant un Noir au sommet de la pyramide humaine du
Radeau de
la MĂ©duse
, Théodore Géricault déclare ainsi son engagement abolitionniste.
Séquence Promesses de liberté
Etude de groupe pour le Radeau de la méduse
Théodore Géricault
Premier quart du XIX
e
siĂšcle
Musée du Louvre, Département des Arts
graphiques, Paris
Séquence Promesses de liberté
Etude de nĂšgre
Théodore Chassériau
1836-1838
Musée Ingres, Montauban
22
IV. LA SCIENCES DES PEUPLES (1840-1920)
Avec le positivisme, l'homme occidental se constitue en modÚle référent de ce qu'il
faut penser et de ce qu'il y a Ă savoir. AprĂšs Darwin, l'homme blanc vient aussi du
singe, mais il se pense au sommet de lâĂ©chelle Ă©volutionniste. Sous lâimpulsion des
sociétés savantes fondées au début du XIXe siÚcle, anthropologie et ethnologie se
constituent en sciences dans le contexte colonialiste. La conscience de la disparition
des cultures entraĂźne des collectes tous azimuts. AmbigĂŒes, elles peuvent ĂȘtre
considĂ©rĂ©es comme une nouvelle forme de butin Ă©rigĂ© en trĂ©sor. Les trophĂ©es dâarmes
et les premiÚres prises de vues photographiques sont ici emblématiques de cette
notion de capture.
IV.A Le
trophée
Témoins de la diversité des technologies et de leur sauvegarde, les armes révÚlent
diffĂ©rents degrĂ©s dâavancement sur lâĂ©chelle Ă©volutionniste. Leur arrangement en trophĂ©es
marquent aussi les conquĂȘtes et les dĂ©faites des peuples soumis.
IV.B Photographie
Les possibilités de la capture visuelle s'amplifient avec la photographie qui façonne la
surface du monde. Le mode de présentation des photos trÚs usité pour montrer les
collections, le tableau-grille (typologie des races au XIXe siĂšcle), est aussi lâimage de la
diversité humaine.
SĂ©quence Portraits dâatelier
Femme
Tagale
de Manille en costume de gala
Collection Alfred Marche
Dernier quart du XIX
e
siĂšcle
BibliothĂšque nationale de France, DĂ©partement
des estampes et de la photographie, Paris
SĂ©quence Photographies sur le terrain :
les groupes
Femmes et filles
Danakis Afar
XIX
e
siĂšcle
BibliothĂšque nationale de France, DĂ©partement
des estampes et de la photographie, Paris
23
SĂ©quence Photographies sur le terrain :
les groupes
Deux fiancés en Malaisie
Lower Perak, Batang Padang, 1903, Photo Cerutti
musée du quai Branly
SĂ©quence Rivages
LâĂźle Yule depuis « Delena »
Photographie prise Ă l'occasion de la
proclamation du protectorat britannique
sur le sud-est de la Nouvelle-Guinée,
le 6 novembre 1884
Photographie attribuée à Augustine Dyer, 1884
Collections de la Société de Géographie /
BibliothĂšque nationale de France,
Cartes et Plans, Paris
IV.C Anthropométrie
Sâinscrivant dans les recherches sur les races et la phrĂ©nologie (thĂ©orie selon laquelle la
forme du crĂąne tĂ©moigne du caractĂšre et des facultĂ©s dâun individu), le moulage
anthropologique connait un grand engouement scientifique.
Séquence Anthropométrie
Buste de Taha Tahala, natif d'Otago, Ile de TawaĂź Punamu, Nouvelle-ZĂ©lande
Vers 1880
DĂ©partement dâanthropologie biologique, MusĂ©e de lâhomme,
MusĂ©um national dâhistoire naturelle de Paris, France
24
IV.D Le théùtre des voyages et des actualités
Lâimagerie coloniale et les Expositions Universelles ont vĂ©hiculĂ© des stĂ©rĂ©otypes propres Ă
nourrir lâimaginaire des enfants. Les revues comme
Le Tour du Monde
ou le
Journal des
Voyages
Ă©taient une inĂ©puisable source de rĂȘveries sur les dĂ©lices et les peurs des pays
lointains.
IV.E Lâexploration
du
goût
Face à cette profusion, le goût évolue. La collection du musée se fonde sur la
sédimentation des collecteurs, avec leurs idées, leurs sensibilités, leurs goûts. Le choix
d'objets d'autres cultures oscille entre le connu et l'inconnu, le quotidien et le singulier.
Masques et statuettes ont été rapportés parmi d'autres objets, quotidiens ou anodins, qui
servaient aux Ă©tudes des groupes et des ethnies.
SĂ©quence Lâexploration du goĂ»t :
Théodore Thérémin
Statuette magique
Nkisi
, RĂ©publique du Congo
Arrivé en Europe avant 1892
Ancien don Joseph Cholet au MusĂ©e de lâHomme,
musée du quai Branly
SĂ©quence Lâexploration du goĂ»t :
Paul Durand
Masque
Arrivé en Europe au XIX
e
siĂšcle
Don du Capitaine Robert Normand au Musée du
Trocadéro,
musée du quai Branly
25
IV.F
Le crĂąne de cristal
La collecte dâobjets de « fĂ©tichistes », significatifs aussi des idĂ©ologies politiques et des
religions, connaßt à son tour une certaine popularité car ils ont pour objectif de démontrer
les pratiques irrationnelles des « indigĂšnes ». Certains mĂȘme, tel le crĂąne en cristal, ont Ă©tĂ©
inventés de toutes piÚces
.
SĂ©quence Le crĂąne de cristal
CrĂąne en cristal de roche
Avant 1878
Don Alphonse Pinart au Musée du Trocadéro, musée du quai Branly
La collection EugÚne Boban, inégale, contenait ce crùne en cristal
qui fut longtemps considĂ©rĂ© comme lâun des chefs dâĆuvre aztĂšques
du musĂ©e du TrocadĂ©ro puis du musĂ©e de lâHomme.
Sâil sâest avĂ©rĂ© taillĂ© avec des outils europĂ©ens dans un cristal brĂ©silien,
ce faux du XIX
e
siĂšcle conserve intact son pouvoir de fascination.
IV.G
Premier primitif : Paul Gauguin (1848-1903)
Ce terrain propice fĂ©conde lâart occidental, avec Paul Gauguin par exemple, qui part en
Polynésie.
26
V. MUTATION ESTHĂTIQUE (1900-2006)
Au tournant du siĂšcle, les artistes constituent des collections dâart « nĂšgre » que des
marchands mettent sur le marché, contribuant à la formation des goûts. Entre les deux
guerres, les Ă©lites culturelles et mondaines se prennent dâengouement pour les objets
issus des pacifications coloniales et des missions. La lecture stylistique se superpose Ă
la lecture ethnographique. La place Ă trouver pour les arts exotiques dans lâhistoire de
lâart Ă©merge en 1947, avec la notion de MusĂ©e imaginaire lancĂ©e par AndrĂ© Malraux,
qui vise dans le regard occidental Ă lâuniversel de la crĂ©ation. Il se noue autour de la
notion de chef dâĆuvre.
V.A
La charmeuse de serpent
Le Douanier Rousseau crée des scÚnes primitives et exotiques qui touchent Picasso et les
surréalistes, sont admirées par Gauguin, Seurat, Jarry ou Apollinaire, et sont adoptées par
les Fauves.
SĂ©quence La charmeuse de serpents
La charmeuse de serpents
Henri Rousseau
1907
MusĂ©e dâOrsay, Paris
27
V.B
Les nouveaux sauvages
Des artistes, des critiques d'art, des poÚtes, collectionnent des objets d'art « nÚgre » ou
« sauvages », sur lesquels ils appuient leurs créations et le déplacement de la vision
qu'elles génÚrent. Tout, dans ces objets retenus pour leur primitivisme et leur expressivité,
s'oppose au naturalisme académique et « bourgeois ».
SĂ©quence Pablo Picasso
Masque
Grebo
, CĂŽte dâIvoire
Ancienne collection Pablo Picasso
Musée Picasso, Paris
SĂ©quence Maurice de Vlaminck
Masque
Punu
, Gabon
XIX
e
siĂšcle
Ancienne collection Maurice de Vlaminck
Musée du quai Branly
28
V.C
Les amateurs distingués
L'art primitif reste anonyme mais ses formes sont nouvelles. Peu à peu, une hiérarchie
stylistique se dessine, qui renvoie paradoxalement aux sensibilités « cubistes »
« expressionnistes » ou « surréalistes » ou « coloniales » qu'elles ont inspirées.
V.D
Noire et blanche
Man Ray, arrivĂ© en Europe en 1921, participe Ă des expositions mĂȘlant des Ćuvres
surréalistes et des objets océaniens, amérindiens et africains.
SĂ©quence Noire et blanche
Noire et blanche
Man Ray, 1926
Centre National dâArt et de Culture â Georges Pompidou, Paris
V.E Lâart
colonial
A partir de 1883 et jusque dans les annĂ©es 30, la cĂ©lĂ©bration de lâempire passe par
lâorganisation dâexpositions coloniales sâinscrivant dans la lignĂ©e des Expositions
universelles du XIX
e
siĂšcle. Le goĂ»t des artistes pour lâailleurs et lâexotisme est stimulĂ© par
des prix artistiques assortis de voyages et par des commandes officielles exaltant la
fraternité entre la métropole et ses colonies.
SĂ©quence Les expositions coloniales et
internationales
TĂȘte de jeune nĂ©gresse
Pierre Meauzé, (1913-1978)
Vers 1930
musée du quai Branly
29
V.F Universalisme
En 1947, Ă©merge la notion de MusĂ©e imaginaire dâAndrĂ© Malraux. Les arts devaient ĂȘtre
rĂ©unis pour tendre vers lâUniversel. Ainsi, des expositions majeures s'exercent au
rapprochement des arts primitifs et modernes, dans le souci de rapprocher formellement
les Ćuvres. Le primitivisme apparaĂźt comme une source originelle, tandis que les
croisements et les influences se mesurent. Les critÚres esthétiques, révisés par l'art
abstrait, s'imposent.
SĂ©quence Regards universels
Masque
Kwele
, Gabon
XIX
e
siĂšcle
Anciennes collections Charles Ratton,
Madeleine Rousseau,
Charles Lapicque, André Fourquet
,
musée du quai Branly, Paris
SĂ©quence Regards universels
Sculpture des Ăźles Carolines
Arrivé en Europe avant 1886
Museum fĂŒr Völkerkunde, Hambourg
Les musées, partagés entre vocation ethnographique et délectation artistique, témoignent de
ces mutations. C'est sans doute avec la perspective de l'histoire que cette opposition peut ĂȘtre
dépassée.
30
II- LA SCĂNOGRAPHIE
LA GALERIE JARDIN
La galerie qu'inaugure l'exposition
D'un regard l'Autre
occupe dans le dispositif du musée une
place essentielle. D'une surface de 2000 m
2
, elle se déploie au niveau du jardin, à l'entrée du
public. Dominée en arriÚre plan par la rampe qui mÚne au plateau des collections, elle tient sa
plastique des courbes et contrecourbes de cette rampe comme des dispositifs qui la baignent
dans la lumiĂšre naturelle.
Cet espace est destiné à accueillir de grandes expositions temporaires, en coproduction
internationale, nourries par les collections du musĂ©e mais aussi par des prĂȘts dâimportants
musées étrangers ou de particuliers, et consacrées à la fécondation culturelle entre les
cultures, en regard du contemporain.
LES SCĂNOGRAPHES : STĂPHANE MAUPIN & NICOLAS HUGON
Chaque exposition appelle sa scénographie : au terme d'une consultation, ce sont les
architectes Stéphane Maupin et Nicolas Hugon qui ont été retenus.
INTENTIONS
Les concepteurs ont d'abord pris la question du regard posĂ©e par l'exposition pour eux-mĂȘmes:
il leur fallait à leur tour en construire un. Convaincus que l'émotion que dégagent les objets ne
résulte pas seulement d'une forme particuliÚre de sensibilité, mais bien d'une projection
relevant Ă la fois de la passion personnelle et de la culture de l'Ă©poque que porte chacun, ils
ont voulu une mise en forme contemporaine, ménageant, mais aussi manifestant le plaisir.
Ătre contemporain, c'Ă©tait dĂ©jĂ respecter un lieu qui l'est dĂ©jĂ , composer avec lui plutĂŽt que
contre lui. Ils ont construit le parcours chronologique proposé par l'exposition en suivant sa
géométrie et en explorant ses capacités. Les cinq sections de l'exposition, précédée d'un
prologue et achevée par un épilogue se déroulent selon des situations alternativement
resserrées et élargies, issues du mouvement de la rampe. L'organisation des sections exploite
des situations existantes, qu'elle donne en mĂȘme temps Ă lire. Le parcours rĂ©sout ainsi
l'articulation des séquences sur lesquelles est construit le propos de l'exposition avec les
moments spatiaux de la galerie.
31
Manifester le plaisir, c'était jouer, en complicité avec Yves Le Fur, commissaire de l'exposition,
de débordements de sens et d'imaginaires que portaient les rassemblements qu'il avait
organisés. Sans verser dans la métaphore, ils s'organisent en scÚnes qui amplifient les échos
qu'ils suscitent. Elles passent par l'intimité entre les objets et le visiteur, autre condition de son
plaisir, comme par une distance prise par les concepteurs de l'exposition.
QUELQUES TEMPS FORTS
âą
Le prologue, qui met les deux objets qu'elle présente (la nef et le globe), mais aussi le
regard, en abyme grĂące Ă un jeu de miroirs.
âą
Des cabines oĂč se regardent confidentiellement l'Ă©vocation de scĂšnes cannibales.
âą
Des tables inventives sur lesquelles sont disposés les objets collectionnés par les artistes
du XX
e
siĂšcle.
âą
La salle des trophées, qui réunit à elle seule quelque 620 armes. Massivement collectées
au XIX
e
siÚcle, les armes témoignaient de la diversité et des différents degrés
d'avancement des technologies des peuples qui les fabriquaient, de la sauvegarde
qu'opéraient les musées qui les conservaient, mais aussi, en les présentant comme des
trophĂ©es, des conquĂȘtes et des dĂ©faites de ceux qui Ă©taient soumis. Le dispositif
imaginé par Stéphane Maupin et Nicolas Hugon est bien celui d'un trophée, mais dans
lequel les visiteurs sont contemplés, et en quelque sorte dominés, par les objets : ils
pĂ©nĂštrent dans une salle en tronc de cĂŽne oĂč les armes sont disposĂ©es autour d'eux en
couronnes successives. De plus cette salle, dont les parois sont faites de pic de mousse
acoustique, est une chambre sourde : les sons y disparaissent. Ce sont de telles
chambres anéchoïques qu'utilisent les marchands d'armes contemporains pour
prĂ©senter leurs produits, afin que les tractations des acquĂ©reurs y restent secrĂštesâŠ
Le recours aux installations multimédia reste ponctuel, tout en suivant une forme de
progression technologique Ă mesure que le visiteur avance dans le parcours et le temps. Si les
vues des scÚnes de cannibalisme défilent selon un procédé mécanique, il passe par la suite par
des piĂšces oĂč les projections l'entourent de maniĂšre plus immersive, tandis que la fin de
l'exposition est dessinĂ©e par un couloir oĂč sont projetĂ©es des vues de musĂ©es ethnographiques
dans lesquelles l'image des visiteurs est incrustée en temps réel.
32
III - LES ĂDITIONS
LE CATALOGUE
dâun regard lâAutre, Histoire des regards europĂ©ens sur lâAfrique, lâAmĂ©rique et
lâOcĂ©anie
Evitant toute dĂ©monstration thĂ©orique ou encyclopĂ©dique, lâouvrage entend proposer des clĂ©s
artistiques et historiques de rĂ©flexion sur cette thĂ©matique, en donnant lâoccasion au lecteur,
par lâimportance accordĂ©e aux illustrations, de sâinterroger lui-mĂȘme sur la question du regard
et de la comprĂ©hension de lâAutre.
Conçu avant tout comme une mĂ©moire de lâexposition, le catalogue fournit au lecteur des
informations prĂ©cises sur des Ćuvres peu reproduites et rarement rassemblĂ©es dans ce
contexte.
En complément de ces riches illustrations, une série de textes offerts par des personnalités de
lâhistoire de lâart, du monde des arts et de lâanthropologie reflĂšte lâinterdisciplinaritĂ© de
lâexposition. Cette approche croisĂ©e met en Ă©vidence la relativitĂ© des regards qui furent et
continuent dâĂȘtre portĂ©s sur lâAutre et ses rĂ©alisations artistiques. Tous les objets de
lâexposition sont prĂ©sentĂ©s dans le catalogue.
Ouvrage collectif, sous la direction dâYves Le Fur, directeur adjoint du dĂ©partement du
patrimoine et des collections, responsable des collections permanentes du musée du quai
Branly.
Contributions de Zeno Bianu, Monique Jeudy-Ballini, Adrienne Kaeppler, Maureen Murphy,
Pascal Riviale, Nanette Snoep, Claude Stefani, Françoise Viatte.
CoĂ©dition musĂ©e du quai Branly â RĂ©union des MusĂ©es nationaux
33
Sommaire
- Avant-propos par Stéphane Martin, Président du musée du quai Branly
- Le théùtre du monde, 1500-1760 :
Vision de lâAutre ; La chambre des merveilles dâailleurs
- Histoire naturelle du monde, 1760-1800
: Bougainville ; Les premiers matins du monde ;
Collecte dâimages de lâautre ; ExpĂ©ditions des LumiĂšres ; Bibelots aristocratiques (fonds des
Ă©migrĂ©s) ; Tableaux dâhistoire naturelle
- Le grand herbier du monde, 1800-1850 :
Cabinet des horizons, Visions dâAmĂ©rique, Moulage de
la VĂ©nus de Milo ; Visions dâOcĂ©anie ; Institutions ; Promesse de libertĂ©
- La science des peuples, 1850-1920 :
Le trophée ; Anthropométrie : ensemble de bustes
ethnographiques ; Le théùtre des voyages et des actualités ; Exploration du goût ; Accumulation
archéologique ; Le crùne de cristal ; Premier primitif : Gauguin (1848-1903)
- Mutation esthétique :
La charmeuse de serpents ; Les Nouveaux Sauvages ; Amateurs
distingués ; Noire et Blanche ; Art colonial ; Universalisme
- Bibliographie
Format : 220 x 280 mm
Façonnage : Relié sous jaquette
Nombre de pages : 352
Nombre dâillustrations couleurs : 420
Prix (sous réserve) : 49 euros
Coédition musée du quai Branly/Réunion des musées nationaux
Parution : septembre 2006
Contact presse Réunion des Musées nationaux :
Annick Duboscq, T : 01 40 13 48 51 â annick.duboscq@rmn.fr
CARNET DE LâEXPOSITION
32 pages.
Prix : 4 euros (sous réserve)
34
L'ALBUM PHOTOGRAPHIQUE
dâun regard lâAutre
Photographies XIX
e
siĂšcle
Lâun des points forts de lâexposition
dâun regard lâAutre
, est un ensemble de 120
photographies, pour la plupart inédites, issues des principales collections ethnographiques
françaises, et notamment du fonds photographique du musée du quai Branly.
Ă travers portraits et paysages datant principalement du
XIX
e
siĂšcle, cet album montre comment
le regard portĂ© par lâhomme occidental sur lâ« Autre », quâil vienne dâAfrique, dâAmĂ©rique ou
dâOcĂ©anie, sâest modifiĂ© Ă travers la photographie ethnographique ; ces documents ont
dĂ©sormais acquis le statut dâĆuvres dâart. Ils apportent un Ă©clairage prĂ©cieux sur les
reprĂ©sentations de lâAutre et lâapproche des mondes non occidentaux par les EuropĂ©ens.
Lâalbum est structurĂ© de telle façon quâil laisse dâabord le champ libre aux images, organisĂ©es
selon les grandes parties de lâexposition (portraits, fabrication du rĂ©el, capture de lâespaceâŠ).
Dans la seconde partie du livre viennent leurs « commentaires », à travers les articles de trois
spécialistes, Yves Le Fur, directeur adjoint du département du patrimoine et des collections,
responsable des collections permanentes au musée du quai Branly, Quentin Bajac,
conservateur au musĂ©e national dâart moderne Centre Georges Pompidou, et Christine Barthe,
responsable de lâunitĂ© patrimoniale des collections photographiques du musĂ©e du quai Branly ;
ils y abordent tour Ă tour le statut de ces photographies et lâhistoire dans laquelle elles
sâinsĂšrent.
Cet album inaugure une sĂ©rie dâouvrages consacrĂ©s aux collections photographiques du musĂ©e
du quai Branly, et il est lâoccasion de la publication de photographies inĂ©dites de ce nouveau
fonds.
Ouvrage collectif, sous la direction dâYves Le Fur.
Textes dâYves Le Fur, Quentin Bajac et Christine Barthe.
120 photographies pour la plupart inédites issues des principales collections ethnographiques
françaises.
CoĂ©dition musĂ©e du quai Branly â Actes Sud
Format : 22 x 28 cm
Façonnage : Relié
Nombre de pages : 192
Nombre dâillustration : 119
Prix (sous réserve) : 39 euros
Parution le 1
er
septembre 2006
Contact presse
Actes Sud
: Sophie Patey, T : 01 55 42 14 43 â s.patey@actes-sud.fr
35
IV- INFORMATIONS PRATIQUES
D'un regard l'Autre
Une histoire des regards européens sur l'Afrique, l'Amérique
et l'Océanie
19 septembre 2006 â 21 janvier 2007
Générique
âą Commissaire de lâexposition : Yves LE FUR, directeur adjoint du patrimoine et des
collections, responsable des collections permanentes du musée du quai Branly
⹠Architectes : Stéphane MAUPIN, Nicolas HUGON
âą Conseiller pour la photographie : Christine BARTHE
âą Assistantes dâexposition : AurĂ©lie COUVREUR, Maureen MURPHY
Horaires
âą Du mardi au dimanche de 10h Ă 18h30
⹠Entrée réservée, dÚs 9h, pour les groupes
âą Nocturne le jeudi jusquâĂ 21h30
Renseignements
⹠Téléphone : 01 56 61 70 00
âą Mail : contact@quaibranly.fr
âą Site Internet : www.quaibranly.fr
Tarifs
âą Tarif plein : 8,50 euros
⹠Tarif réduit : 6 euros (moins de 25 ans, étudiants, chercheurs du musée du quai
Branly)
Billets « un jour au musée »
Plateau des collections (dont exposition dâanthropologie
et expositions « dossier ») + expositions internationales :
âą Tarif plein : 13 euros
⹠Tarif réduit : 9,50 euros
Gratuité
Moins de 18 ans, chÎmeurs, RMIstes, grands mutilés de guerre et grands handicapés
civils, personnes handicapĂ©es et un accompagnateur (sur prĂ©sentation dâun justificatif
dâinvaliditĂ©), journalistes, titulaires de la carte « culture », amis du musĂ©e, dĂ©tenteurs
du « Pass musĂ©e du quai Branly », membres de lâICOM et de lâICOMOS.
36
Adhésion
Les Pass du musée du quai Branly donnent un accÚs illimité à tous les espaces du
musĂ©e, servent de coupe-file en cas dâaffluence, et permettent de bĂ©nĂ©ficier de
réductions sur les spectacles du théùtre.
Le Pass est disponible pour les jeunes (15 euros), pour les adultes single (45 euros), ou
en « duo » (70 euros), ou encore pour les collectivités (35 euros).
Achat de billets Ă lâavance avec la Fnac ou Ticketnet (par tĂ©lĂ©phone, sur Internet Ă
www.quaibranly.fr ou aux guichets du réseau de distribution).
Visites et ateliers
Des
visites commentées
de lâexposition sont organisĂ©es
Durée : 1 h
Tarif plein : 8 ⏠/ tarif rĂ©duit 6 ⏠(hors prix dâentrĂ©e)
Activités
Ces activitĂ©s permettent dâaborder le thĂšme du regard sur lâautre, mais elles ne portent pas
directement sur lâexposition et nâincluent pas la visite de celle-ci.
Ateliers « Devenir ethnologue »
Des ateliers pour comprendre et expĂ©rimenter la mĂ©thode de lâenquĂȘte ethnologique.
Durée : 2h
Enfants individuels, publics scolaires.
Tarif atelier enfant : 8 âŹ
Dans tous les sons
â les musiques comme voix des cultures
Durée : 2h
Adultes / Jeunes / Seniors / Familles / Scolaires / Personnes présentant un handicap
visuel
Atelier adulte : Tarif plein 10 ⏠/ tarif rĂ©duit 7 âŹ
Atelier enfant : 8 âŹ
RĂ©servations :
T : 01 56 61 71 72
contact@quaibranly.fr
37
Venir au musée
AccÚs piétons
LâentrĂ©e au musĂ©e sâeffectue par la rue de lâUniversitĂ© ou par le quai Branly.
Portail Université
218 rue de lâUniversitĂ©
Portail des Bassins
206 rue de lâUniversitĂ©
Portail Alma
27 quai Branly
Portail Debilly
37 quai Branly, face Ă la Passerelle Debilly
Portail Branly
51 quai Branly
MĂ©tro
RER C Pont de lâAlma
ligne 6
Bir Hakeim
ligne 9
Alma-Marceau
ligne 9
IĂ©na
Navette fluviale
arrĂȘt tour Eiffel (Batobus, Bateaux
parisiens et Vedettes de Paris).
Bus
ligne 42
arrĂȘt La Bourdonnais ou Bosquet-Rapp
lignes 63, 80, 92
arrĂȘt Bosquet-Rapp
ligne 72
arrĂȘt musĂ©e dâart moderne â Palais de Tokyo
AccĂšs voiture
Parking payant accessible aux voitures par le 25 quai Branly.
La sortie piĂ©tons se fait rue de lâUniversitĂ©, Ă lâorĂ©e du Jardin.
520 places sur trois niveaux, dont 12 emplacements réservés aux personnes à mobilité
réduite.
38
V- PRESSE
Contacts :
âą exposition
Dâun regard lâAutre
Claudine Colin Communication / Anne Landréat
tél. : 01 42 72 60 01 -
annouchka@claudinecolin.com
⹠musée du quai Branly
Nathalie Mercier, conseiller pour la communication du musée
tĂ©l. : 01 56 61 70 20 â
nathalie.mercier@quaibranly.fr
Anne-Sylvie Capitani, adjointe au conseiller pour la communication
tĂ©l. : 01 56 61 52 64 â
anne-sylvie.capitani@quaibranly.fr
Muriel Sassen, chargée des relations presse
tél : 01 56 61 52 87 -
muriel.sassen@quaibranly.fr
Visuels disponibles pour la presse :
Base « ymago », inscription en ligne sur :
http://ymago.quaibranly.fr
39
Lâexposition
dâun regard lâAutre
bénéficie du partenariat de
40
France 2 partenaire des grands Ă©vĂšnements culturels
La culture, au sens le plus large du terme, est au cĆur de la vocation de France2. Dâart dâArt,
Musiques au cĆur, Des mots de minuit, Un livre, Les MoliĂšres, les Victoires de la Musique, la
France en hĂ©ritage⊠: Ă©missions pluriculturelles ou thĂ©matiques, retransmission dâĂ©vĂšnements
artistiques (opĂ©ra, thĂ©Ăątre, concerts), adaptations dâĆuvres littĂ©raires, France 2 ouvre ses programmes
à toute la culture, à toutes les cultures. Avec une ambition particuliÚre : rendre la création artistique
accessible au plus grand nombre.
Le dĂ©fi que reprĂ©sente chaque annĂ©e lâExposition Impossible, programme culturel sans Ă©quivalent sur
un grand mĂ©dia audiovisuel, tĂ©moigne de cette volontĂ© dâoffrir au plus large public un accĂšs attrayant
et pĂ©dagogique Ă toutes les formes dâart, y compris la peinture et les arts plastiques.
Telle est aussi la ligne directrice de France 2 en matiĂšre de partenariats : en sâassociant Ă des grands
évÚnements culturels alliant ambition et pédagogie, la chaßne est fidÚle à sa mission de service public.
Câest pourquoi France 2 est heureuse de sâassocier Ă
Dâun regard lâAutre
. Lâart du regard, qui se
situe au croisement de lâintime et de la reprĂ©sentation sociale, est en rĂ©sonance profonde avec
lâapproche de la culture que doit avoir une grande chaĂźne de tĂ©lĂ©vision. Ce rassemblement inĂ©dit
dâĆuvres exceptionnelles sera un moment fort auquel la chaĂźne est fiĂšre dâapporter son soutien.
41
France Info et France Culture sont les radios partenaires de l'exposition inaugurale
"D'un regard l'Autre" Galerie jardin du musée du quai Branly.
France Info est partenaire de nombreuses expositions tant à Paris qu'en région.
L'Art tient une place de plus en plus importante sur France Info, pour preuve les
nombreux rendez-vous antenne consacrés aux expositions, notamment : "Le
journal de la Culture", chaque matin du lundi au vendredi, "Sortir, Ă©couter, voir"
Claire Baudéan, "Histoire d'Infos" Patrick Pesnot, "Routes de France" Frédérick
Gersal, âŠ.
Dans ce contexte, il nous a semblé évident de soutenir cette premiÚre grande
exposition temporaire.
Nos auditeurs pourront dĂ©couvrir la diversitĂ© des Ćuvres exposĂ©es dans plusieurs
de nos chroniques.
FRANCE INFO CâEST AUSSI âŠ
. 1Ăšre radio d'information continue en Europe
. PrĂšs de 4,8 000 000 dâauditeurs chaque jour (source mĂ©diamĂ©trie sept 05-juin 06)
. Ecoute moyenne quotidienne par auditeur de : 60 minutes
. La mobilisation de tout le réseau Radio France (480 journalistes, 42 radios
locales, 10 bureaux Ă lâĂ©tranger)
. Un journal de 7 Ă 10 minutes toutes les demi-heures
. Les grands titres de lâactualitĂ© repris et sâil le faut dĂ©veloppĂ©s deux fois chaque
demi-heure
. 4 Ă 6 fois par heure, des reportages pour dire « lâessentiel de lâessentiel »
. Des chroniques permanentes
: Economie, Placements, Droit, Education,
Livres, Santé, Bourse (Paris, Tokyo, Wall Street), Tourisme, Trafic routier,
MĂ©tĂ©o, Consommation, CinĂ©ma, ThĂ©Ăątre, SciencesâŠ
Et
le
week-end
: Environnement, Jardinage, Gastronomie, BD, Voile,
Antiquités-Brocante⊠prÚs de 90 au total !
. Tous les événements sportifs en direct, en France et dans le monde entier
. La premiĂšre radio en ligne en Europe sur INTERNET : www. france-info.com
1
Ăšre
radio à Paris et petite couronne (source médiamétrie janvier / juin 2006)
2
Ăšme
radio en Ile de France (source médiamétrie avril / juin 2006)
Service Communication - Partenariat : Claudine SALMON Tel : 01 56 40 23 02
Presse : Claude AgnĂšs MARCEL Tel : 01 56 40 20 43
France Info partenaire de l'exposition
D'un regard l'Autre - Musée du quai Branly
42
France Culture partenaire de lâexposition
du Musée du quai Branly
Dâun regard lâAutre
Une histoire des regards europĂ©ens sur lâAfrique, lâAmĂ©rique et lâOcĂ©anie
Le 24 juin dernier, le musée du quai Branly ouvrait ses portes, moment rare de découverte
dâun nouveau lieu et dâune prĂ©sentation renouvelĂ©e de collections aujourdâhui rassemblĂ©es et
mises en valeur.
Un Ă©vĂšnement que France Culture ne pouvait manquer : installĂ©e au cĆur du musĂ©e de
13h30 Ă minuit, conservateurs, scientifiques, artistes, experts et public sây sont succĂ©dĂ©s en
direct sur lâantenne.
Trois mois aprÚs, France Culture se réjouit de poursuivre son exploration des espaces et des
Ćuvres en soutenant cette premiĂšre grande exposition temporaire
,
qui inaugure aujourdâhui
la galerie jardin.
Voyages, civilisations, cultures du monde sur France Culture :
Tout un monde par Marie-HélÚne Fraïssé
le samedi 13h30 / 15h
Carnet nomade par Colette Fellous
le samedi 20h / 21h
Les vivants et les dieux par Miche Cazenave
le samedi 23h / 0h
Equinoxe par Caroline Bourgine
le dimanche 0h / 1h
et bien sûr
Tout arrive par Arnaud Laporte
du lundi au vendredi 12h / 13h30
franceculture.com