I. Introduction
Volcanisme : ensemble des
processus par lesquels des matériaux rocheux fondus, ou magmas,
s'élèvent depuis les profondeurs de la Terre jusqu'à
la surface, ou vers la surface, et par lesquels les gaz associés
sont libérés dans l'atmosphère. Le volcanisme est
une des manifestations en surface du régime thermique qui régit
l'intérieur du globe terrestre. L'étude de ces processus
et des structures, des dépôts et des formes de relief qu'il
crée est appelée volcanologie.
Le magma et les gaz s'infiltrent
par les zones de moindre résistance dans la couche externe de la
Terre, la lithosphère, pour atteindre la surface. Ces zones se trouvent
principalement le long des frontières entre les plaques tectoniques
terrestres et c'est là que se produit la majeure partie du volcanisme.
Lorsque le magma et les gaz atteignent la surface, ils forment des structures
géologiques appelées volcans, dont il existe plusieurs types.
L'image classique d'un volcan, dont l'exemple typique est le mont Fuji,
au Japon, ou le mont Mayon, dans les Philippines, est celle d'une structure
conique au sommet de laquelle se trouve une dépression (le cratère).
Dans le cas des volcans explosifs, des cendres, de la vapeur d'eau, des
gaz, des roches fondues et des fragments solides sont projetés par
ce cratère. En fait, les volcans de ce type représentent
moins de 1 p. 100 de l'activité volcanique terrestre.
Au moins 80 p. 100 du volcanisme
est associé à l'activité des dorsales océaniques
qui ceinturent le globe terrestre et marquent le lieu de divergence entre
deux (ou trois) plaques lithosphériques. C'est à l'axe de
ces longues chaînes volcaniques — le plus souvent sous-marines —
que s'épanche le magma venu des profondeurs et que se crée
la croûte océanique. La plus grande partie du volcanisme terrestre
se produit donc sous les océans.
II. Volcans
Le volcanisme de surface ou continental
est beaucoup moins important que le volcanisme sous-marin en termes de
volume de magma éjecté, mais il est bien mieux connu car
il est visible et affecte directement les êtres humains. On sait
depuis l'Antiquité que l'activité volcanique est variable
dans le temps et l'espace, depuis des explosions violentes jusqu'à
l'émission paisible du magma, qui s'épanche sous forme de
coulées de lave lorsqu'il atteint la surface (activité effusive).
éruption
coulée de lave
A. Volcans fissuraux
Le volcanisme fissural est
surtout présent le long des dorsales océaniques, mais il
existe également sur les continents et il a eu dans certains cas
des résultats spectaculaires. Le volcanisme de dorsale associé
à l'accrétion océanique est visible à terre
en Islande (dorsale de l'Atlantique Nord) et à Djibouti (prolongation
continentale de la ride d'Aden). Les volcans fissuraux émettent
en général de grands volumes de matériaux très
fluides, qui s'épanchent sur de vastes surfaces. Sur les continents,
les éruptions successives peuvent donc construire de grandes plaines
ou plateaux. Ce volcanisme, tout comme celui associé aux panaches
mantelliques en milieu continental (appelés points chauds par les
spécialistes), est à l'origine d'immenses régions
issues d'une activité volcanique, comme le plateau du Dekkan, au
centre de l'Inde, le bassin du Paraná, au Brésil, le plateau
de la Columbia, dans le nord-ouest des États-Unis, le plateau du
Drakensberg, en Afrique du Sud, et le plateau central de l'île du
Nord, en Nouvelle-Zélande.
B. Volcans centraux
Une grande partie de l'activité
volcanique produit des volcans dits centraux (c'est-à-dire originaires
d'un centre ponctuel), dont il existe deux types fondamentaux. Les volcans
coniques à pente raide sont parfois construits entièrement
de matériaux solides appelés pyroclastites, éjecta
ou tephra, variant en taille depuis des cendres et des scories jusqu'à
des bombes et des lapilli. Les pyroclastites sont éjectées
de manière explosive au cours d'une éruption, ou d'une série
d'éruptions, pour retomber au sol à proximité immédiate
du cratère. Un exemple bien connu de ce type de volcan est le Paricutín,
apparu dans le champ d'un paysan mexicain le 20 février 1943 et
qui construisit en six jours un cône de scories de 150 m de haut.
À la fin de l'année, le cône avait atteint une hauteur
de 336 m.
Rares sont les volcans coniques
qui n'éjectent que des pyroclastites au cours de leurs éruptions.
Des coulées de lave peuvent parfois être émises et
la structure volcanique résultante est composée de couches
alternées de pyroclastites et de lave. Ces volcans sont appelés
strato-volcans.
La majorité des volcans les plus élevés et les mieux
connus du monde sont des strato-volcans : le Stromboli et le Vésuve
en Italie, le Popocatépetl au Mexique, le Cotopaxi
en Équateur et le Kilimandjaro en Tanzanie, le mont Fuji
au Japon et le mont Mayon aux Philippines. Les éruptions
dites latérales sont caractérisées par la sortie de
lave sur les flancs des volcans à la faveur de conduits secondaires
ou de fractures.
C. Volcans boucliers
L'autre grand type de volcan central
est le volcan bouclier. Ce sont de très grandes structures
pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre,
aux pentes relativement douces, ne dépassant guère 12°.
Ils se sont formés par l'empilement de plusieurs dizaines de coulées
de lave basaltique fluide. Dans le Pacifique nord, les îles hawaiiennes
sont un complexe de volcans boucliers se dressant depuis le fond océanique.
Le Mauna Loa, sur l'île d'Hawaii, est le plus récemment
formé. C'est la plus massive des montagnes terrestres, s'élevant
à plus de 10 000 m au-dessus du plancher océanique. En Europe,
l'Etna est un volcan bouclier.
D. Volcans des zones de subduction
Le volcanisme continental est souvent
associé aux zones de subduction qui constituent un des trois types
de frontière entre deux plaques tectoniques. Lorsque deux plaques
lithosphériques convergent, la plaque la plus dense (qui est souvent
de type océanique) plonge sous l'autre ; elle s'enfonce alors dans
la partie du manteau supérieur qui se trouve au-dessous de la lithosphère
(asthénosphère) et qui est formé de roches silicatées.
Ce phénomène de subduction a pour effet de réincorporer
les roches de la lithosphère dans le manteau. Lorsque les plaques
convergentes sont toutes deux de type océanique, c'est la plaque
la plus dense qui s'enfonce sous l'autre. Ce phénomène de
convergence océan-océan peut aboutir, des milliers d'années
plus tard, à l'obduction, c'est-à-dire au chevauchement d'un
morceau de croûte océanique sur la lithosphère continentale
entraînée dans le mouvement descendant de la plaque océanique
lourde.
plaques tectoniques
La lente descente de la croûte
océanique dans le manteau supérieur chaud le long du plan
de subduction entraîne un réchauffement progressif de la plaque
plongeante et des sédiments gorgés d'eau qui la recouvrent
et qui ont été entraînés dans la subduction.
Le magma ainsi formé s'élève pour venir faire éruption
à la surface et donner naissance aux chaînes de volcans andésitiques,
en arrière des fosses océaniques.
Ce volcanisme caractérisé
par sa forte explosivité est présent en Amérique du
Sud, dans les Andes, et en Amérique du Nord, dans la chaîne
des Cascades et dans les montagnes Rocheuses. Dans ce type de convergence
océan-continent, le volcanisme est accompagné d'un épaississement
de la croûte continentale.
Dans nombre de cas, comme au Japon
ou en Indonésie, la subduction met en contact une plaque océanique
et des îles de nature continentale disposées en arc de cercle
et séparées du continent le plus proche par des bassins marginaux.
Le volcanisme de ces îles, lié à la subduction, est
lui aussi très explosif.
Un volcanisme intense marque le
pourtour de la plaque Pacifique : cette ceinture volcanique, appelée
le
cercle de feu du Pacifique, est la zone la plus active du globe tant
sur le plan éruptif que sismique. Elle passe par les Andes, la cordillère
occidentale de l'Amérique du Nord, les îles Aléoutiennes,
la péninsule du Kamtchatka, l'est de la Sibérie, les îles
Kouriles, le Japon, les Philippines, Célèbes, la Nouvelle-Guinée,
les îles Salomon, la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande.
E. Caldeiras
Après une éruption,
qui marque le vidage partiel de la chambre magmatique, le volcan se dégonfle
(un peu à la manière d'un ballon), entraînant l'effondrement
du sommet et la formation d'une grande dépression circulaire de
plusieurs kilomètres de diamètre appelée caldeira.
Les caldeiras peuvent également se former par de très violentes
explosions qui détruisent le sommet du volcan en question ; c'est
par exemple ce qui s'est passé à la suite de l'éruption
cataclysmale du Krakatau en Indonésie. Les caldeiras de volcans
éteints ou endormis peuvent se remplir d'eau pour former des lacs
de cratère.
III. Phénomènes
magmatiques
Sous la plupart des volcans actifs
ou potentiellement actifs se trouve une (ou plusieurs) chambre(s) magmatique(s).
C'est dans ces grandes poches réservoirs que séjourne le
magma issu des profondeurs. Ce magma s'est formé à plus ou
moins grande profondeur par fusion partielle des matériaux de la
croûte ou du manteau terrestre, constitué pour l'essentiel
de roches silicatées en mouvement. Le réservoir magmatique
est un point d'étape pour le magma au cours de son voyage vers la
surface. Lorsqu'il arrive à la surface, il peut être plus
ou moins liquide, plus ou moins pâteux et le dégazage peut
être plus ou moins violent.
Le magma contient des gaz dissous
en plus ou moins grande proportion, qui sont libérés progressivement
par la chute de pression au cours de son ascension vers la surface. Près
de la surface, cette libération peut être très soudaine
et très explosive et faire intervenir différents gaz comme
la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone, l'hydrogène, le monoxyde
de carbone, le dioxyde de soufre, l'hydrogène sulfureux, l'acide
chlorhydrique, l'ammoniac, etc. Différents types d'explosions sont
possibles, selon l'énergie dispensée aux particules à
leur sortie de la cheminée. Lorsque l'énergie cinétique
est suffisamment forte, les fines particules sont entraînées
avec les gaz chauds très haut dans l'atmosphère et forment
un panache de plusieurs dizaines de kilomètres de haut. Lorsque
l'énergie cinétique est faible, le mélange particules
incandescentes-gaz retombe rapidement sur l'édifice volcanique,
formant une nuée ardente, qui asphyxie et détruit tout ce
qui se trouve sur sa route. Des morceaux de lave incandescente pouvant
atteindre plusieurs tonnes (bombes volcaniques), sont projetés hors
de la cheminée du volcan.
Certains volcans ne connaissent jamais
d'éruptions explosives et produisent uniquement des coulées
de lave. Ce type d'éruption est associé à un magma
basaltique extrêmement fluide, contenant peu de silice et de gaz.
On le rencontre surtout dans les volcans fissuraux et les volcans de points
chauds tels ceux d'Hawaii ou de l'île de la Réunion (piton
de la Fournaise). Plus le magma contient de silice, plus il est visqueux
et plus il s'écoule lentement. Les gaz ont du mal à se dégager
du magma visqueux et lorsqu'ils le font, c'est de façon violente
avec des explosions.
IV. Types d'éruption
Tout volcan peut entrer en éruption
de différentes façons, mais certains types d'éruption
ont tendance à être associés à des volcans particuliers.
Cela se retrouve dans la classification des éruptions volcaniques,
chaque catégorie portant le nom d'un volcan typique. Les éruptions
fissurales et les éruptions de points chauds sont respectivement
appelées éruptions islandiques et hawaiiennes. Les éruptions
plus explosives sont classées, d'après l'augmentation de
la viscosité du magma, en types strombolien, vulcanien (d'après
le volcan Vulcano des îles Lipari en Italie), vésuvien,
plinien et péléen (d'après la montagne Pelée
à la Martinique). Les types vésuvien, plinien (une forme
plus violente de vésuvien) et péléen ont le caractère
le plus paroxysmique et expulsent de grandes quantités de cendres
et des bombes volcaniques. Les éruptions péléennes
sont caractérisées par l'émission de nuées
ardentes. Le 8 mai 1902, l'éruption de la montagne Pelée
anéantit complètement la ville de Saint-Pierre et causa la
mort d'environ 30 000 personnes. La plupart des victimes furent asphyxiées
par la nuée ardente.
Les éruptions les plus violentes
ont tendance à se produire le long des zones de subduction. Les
deux plus grandes éruptions volcaniques de la période historique,
celle du Krakatau et celle du mont Tambora se produisirent
à la jonction des plaques indienne et philippine. Le Tambora, sur
la côte septentrionale de l'île de Sumbawa, fit éruption
en 1815, détruisant la moitié de son cône et tuant
probablement 50 000 insulaires. L'île volcanique de Krakatau, entre
Java et Sumatra, en Indonésie, fit éruption en 1883, détruisant
les deux tiers de sa surface. Le raz de marée produit par l'éruption
causa la mort de dizaines de milliers de personnes dans toute l'Asie du
Sud-Est. Le bruit de l'explosion fut entendu à près de 5
000 km de là, tandis que les millions de tonnes de cendres projetées
dans la haute atmosphère et la stratosphère produisaient
des crépuscules spectaculaires dans le monde entier pendant plus
d'un an.
En contraste marqué avec
les éruptions explosives, qui ont tué d'innombrables personnes
au cours de l'histoire, les éruptions islandiques et hawaïennes,
et dans une certaine mesure les éruptions stromboliennes, sont rarement
dangereuses. La lave peut s'écouler rapidement mais elle est généralement
assez lente pour permettre aux hommes de lui échapper. En revanche,
leurs biens sont souvent détruits. À l'occasion, il a été
possible de détourner la coulée de lave des habitations en
creusant des canaux, en construisant des murs de retenue ou même
en la faisant exploser, mais ces méthodes sont rarement très
efficaces.
A. Dépôts volcaniques
Le magma émerge habituellement
à des températures de 800° à 1 200 °C. Il
se refroidit ensuite à mesure qu'il s'écoule en durcissant
à partir de sa surface jusqu'à ce qu'il se solidifie complètement
et donne lieu à ce que l'on appelle une coulée de lave (ce
terme désigne donc à la fois le flot de lave liquide et la
structure fixe résultant de sa solidification). En fonction surtout
de la viscosité du magma originel, les coulées de lave ont
des formes et des textures de surface différentes. Les trois types
principaux de lave sont appelés pahoehoe, aa et coulées à
blocs.
Les pahoehoe sont produits par une
lave très fluide et qui s'écoule donc facilement. Lorsque
cette lave arrive à la surface, elle se répand rapidement
en une mince couche plastique, qui est étirée par la lave
qui continue de s'écouler au-dessous et se fige en formant des plis
et des structures ressemblant à des cordes (on parle de laves cordées).
Le deuxième type, aa ou cheire, est produit par une lave un peu
plus visqueuse, qui forme une croûte dure et épaisse en refroidissant.
Cette croûte est brisée par la lave qui s'écoule en-dessous
d'elle et forme une surface fragmentée, déchiquetée.
Les coulées à blocs sont également fragmentées
mais leur surface est plus lisse. Les bulles de gaz contenues dans le magma
ne s'échappent pas complètement dans l'atmosphère
au cours de l'éruption. Une certaine proportion peut rester piégée
dans la lave et former des vésicules. Ces vésicules peuvent
persister après la solidification de la lave. La pierre ponce
est une lave fortement vésiculaire. En fait, certaines comportent
tellement de vésicules qu'elles peuvent flotter sur l'eau.
B. Formes magmatiques
Les roches formées à
partir d'un magma refroidi et solidifié sont appelées roches
magmatiques. Une coulée de lave en surface est une roche magmatique,
mais il en existe d'autres formes. Parfois, le magma n'atteint pas la surface
mais il est détourné vers des cavités souterraines
naturelles, ou bien il se fraie un passage dans les terrains encaissants
pour créer ses propres cavités. Lorsque le magma refroidit
et cristallise sous la surface, on parle de plutons ; les granites sont
un exemple de plutons. Le magma peut également être si chaud
qu'il fait fondre une partie des terrains encaissants.
Le magma qui pénètre
dans des ouvertures souterraines s'y solidifie et cristallise généralement
pour former des intrusions, souvent de grande taille. Un sill est une intrusion
horizontale aplatie se trouvant entre deux strates sédimentaires.
Des exemples en sont les Salisbury Crags, à Édimbourg, et
les Palisades, le long de la rive gauche de l'Hudson, près de New
York. Un laccolithe se trouve également entre des couches sédimentaires.
Il se forme lorsque la pression du magma force la couche supérieure
vers le haut pour former un dôme central et créer une intrusion
en forme de champignon (les granites prennent souvent la forme de laccolithe).
Lorsqu'un volcan est éteint
ou endormi, le magma restant dans la cheminée peut se solidifier
pour former un culot volcanique. Si les matériaux du cône
qui l'entoure sont enlevés par l'érosion, le culot peut être
exposé et former un trait caractéristique du paysage. Le
Castle Rock, à Édimbourg, est un culot volcanique. Dans le
cas du volcanisme fissural, le magma se solidifiant dans la fissure peut
former une intrusion verticale en forme de mur appelée dyke. Le
dyke le plus impressionnant est sans doute le Grand Dyke, riche en minerais,
au centre du Zimbabwe, qui court sur 480 km pour une largeur de
5 à 10 km dans une direction grossièrement nord-sud.
V. Points chauds
La majeure partie de l'activité
volcanique se produit le long des frontières des plaques tectoniques.
Cependant, le volcanisme existe également loin des bords des plaques,
pour des raisons qui sont parfois claires, parfois encore obscures. Par
exemple, on trouve des volcans dans la région de la Rift Valley,
en Afrique de l'Est, en particulier le Kilimandjaro. La Rift Valley est
une zone où le continent africain a commencé de se diviser
et où l'on doit s'attendre à voir des quantités encore
plus importantes de magma monter en surface dans l'avenir.
La présence de plus de 10
000 volcans sous-marins sur le fond de l'océan Pacifique a, en revanche,
longtemps défié toute explication. Appelés montagnes
sous-marines, la plupart de ces volcans, mais pas tous, sont maintenant
éteints. La majorité d'entre eux semblent être éparpillés
au hasard au fond des océans, mais certains forment des alignements,
par exemple la chaîne Hawaii-Empereur. Leur présence loin
des limites de plaques que sont les dorsales ou les zones de subduction
a maintenant été expliquée. De minces remontées
verticales de matériaux chauds, ou panaches, venant sans doute de
la base du manteau inférieur, injectent périodiquement du
magma en surface. Ces points chauds, considérés comme fixes
par rapport aux plaques qui défilent au-dessus, sont à l'origine
des guirlandes d'îles volcaniques au centre du Pacifique. Ainsi,
le point chaud Hawaii-Empereur se trouve-t-il aujourd'hui à l'extrémité
hawaiienne de la chaîne. Les îles volcaniques qui la constituent
(Nishau, Kawaï, Molokaï, etc.) sont de plus en plus vieilles
à mesure que l'on s'éloigne de la position actuelle du point
chaud.
Cependant, tous les points chauds
produits par la remontée de panaches du manteau ne se trouvent pas
tous en milieu océanique. Un exemple de point chaud continental
est le volcanisme du Yellowstone, aux États-Unis. S'il n'y a plus
d'éruptions volcaniques à Yellowstone aujourd'hui, la chaleur
existe encore dans le sous-sol et génère les sources d'eau
chaude et les jets d'eau appelés geysers. En France, les
volcans d'Auvergne ont été, semble-t-il, formés par
un ancien point chaud.
VI. Les risques liés
au volcanisme
Des millions de personnes dans le
monde sont exposées aux dangers créés par les éruptions
volcaniques, surtout les éruptions explosives. Beaucoup habitent
même sur les pentes des volcans. Pourquoi prendre un tel risque quand
le danger est si grand ?
La principale raison en est que les
sols volcaniques (cendres, etc.) sont extrêmement fertiles et attirent
depuis longtemps les populations. De nombreuses zones de danger volcanique
sont d'anciens centres de civilisation et continuent d'être des endroits
très peuplés. Les volcans continuent donc de faire des victimes,
comme le fit par exemple le mont Pinatubo en 1991. Situé au nord
de Manille, le mont Pinatubo entra en éruption en projetant des
millions de tonnes de cendres dans l'atmosphère. Ces cendres se
combinèrent aux pluies tropicales pour produire des coulées
de boue massives. On estime à 550 personnes le nombre de victimes
directes de l'éruption ; à la suite de la catastrophe, 650
000 personnes se retrouvèrent sans abri. L'éruption du Pinatubo
montre bien le danger de croire qu'un volcan est inactif ou éteint
: dans le cas du Pinatubo, la dernière éruption remontait
à plus de 600 ans. Plus de trois millions de personnes continuent
de vivre dans la région de Naples bien que l'on sache que le Vésuve
risque de se réactiver un jour. La dernière éruption
violente date de 1906. Il y en a eu une autre en 1944. Plus récemment,
au milieu des années 1990, on a observé des signes précurseurs
d'un éventuel réveil du volcan.
Source:
"volcanisme," Encyclopédie
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