C O M M U N I Q U É D E P R E S S E
janvier 2007
Guimard s’installe à Moscou
Pierre Mongin, Président Directeur Général de la RATP, inaugurera le 27 janvier prochain
un édicule Guimard à la station Kievskaïa du métro de Moscou.
Conçus par l’architecte Guimard (1867-1942) et symboles de “ l’Art Nouveau ”, ces accès
sont aujourd’hui, à travers le monde, un des emblèmes majeurs de la ville de Paris et du
MĂ©tro parisien.
Sur près de 130 entourages et édicules installés à Paris sur l’ensemble du réseau
métropolitain au début du 20ème siècle, il en reste aujourd’hui 86, inscrits à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques.
Guimard Ă travers le monde
Municipalités, institutions ou réseaux ont, à travers le
monde, bénéficié d’entourages Guimard : entre
autres, le Musée d’Art Moderne de New-York, le
Staatliches Museum de Munich, la Compagnie
française des pétroles à Hassi-Messaoud.
Plusieurs réseaux de métro ont, dans le cadre
d’échanges culturels, installé un entourage Guimard :
Moscou : la station KievskaĂŻa
Montréal : la station Square Victoria
Mexico : la station Bellas Artès
Lisbonne : la station Picoas
Chicago : la station Van Buren Street
Brève histoire des accès du Métro
Le style des accès du métro de Paris a été, à l’origine, l’objet d’un long débat. Certes, les métros de
Londres et de Vienne existaient déjà , mais, Paris se considérant comme l’arbitre du bon goût
européen, devait démontrer sa supériorité en la matière.
Dans ce but, les architectes participant au concours de 1898 concernant la conception des
édicules et des entourages d’accès du métro ont présenté des pavillons vitrés et des chalets
pittoresques dans le plus pur style académique.
La Compagnie du Métropolitain, sur une suggestion de son Président
Adrien Bénard, confie en août 1899 à Guimard le soin de concevoir
de nouvelles entrées.
En concevant les entourages d’accès ainsi que les trois catégories
d’édicules spécifiées par le concours, Guimard exploite le potentiel
expressif des matériaux. Très malléable, la fonte recrée le
mouvement de la forme naturelle.
Comme couleur dominante, Guimard choisit le vert, alors très à la
mode et rappelant le motif végétal qui inspire les formes de feuille
plate autour de laquelle s’inscrit par la rencontre des courbes la lettre
M.
Les entourages simples sont constitués de 2 tiges dont les extrémités
en forme de fleurs présentent deux lampadaires encadrant une
plaque émaillée portant l’inscription “ Métropolitain ” dans un
caractère style “ Art nouveau ”.
Ces entourages et ces édicules défiaient toutes les conventions reconnues de l’urbanisme parisien.
La Compagnie continuera jusqu’en 1913 à installer les nouveaux entourages Guimard. A la suite
d’une convention, l’architecte cèda à la Compagnie la propriété complète de ses modèles et tous les
droits de reproduction.
Paris Restauration des 86 édicules classés
Les atteintes du temps, l’évolution de l’environnement urbain, les nouvelles exigences en matière
d’information et de repérage des accès du métro nécessitent une véritable restauration patrimoniale.
Chaque étape en a été définie en collaboration avec la direction régionale des Affaires Culturelles
d’Ile-de-France, le service départemental de l’Architecture et du patrimoine de Paris et les architectes
des Bâtiments de France.
Une enquête préliminaire a permis de retrouver
les références d’origine
ainsi que les
méthodes et techniques de l’époque :
-
La ferronnerie
. Les pièces sont soit restaurées par soudure à l’arc et
décapées par projection de silicate d’aluminium, soit reproduites à partir de
modèles originaux dans
une fonderie de Haute-Marne.
-
Les pierres
. Le soubassement des accès est en pierre de Comblanchien. Les
blocs sont restaurĂ©s avec de la poussière de pierre reconstituĂ©e. Les enseignes, Ă
l’origine, en
pierre de lave
retrouvent leur matériau d’origine en provenance
directe
des volcans d’Auvergne
.
-
Les rivets
. Le système de fixation par rivets, technique utilisée au début du
siècle, remplace les vis.
-
La peinture d’origine
. Des analyses approfondies ont été effectuées pour
rechercher et reproduire la couleur d’origine des ferronneries. Deux tons de vert
ont été retenus
: un ton chaud (vert wagon)
utilisé dans un environnement plutôt
végétal et
un ton froid (vert allemand),
légèrement bleuté utilisé dans un site plus
urbain.
C O N T A C T P R E S S E : T 0 1 5 8 7 8 3 7 3 7
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