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Brouillons pour une constitution.
Vers un meilleur système monétaire :
Essayons d’oublier ce qui existe actuellement pour imaginer une monnaie idéale.
(La notion utilisée: "la monnaie est une reconnaissance de dette" est longuement démontrée dans ce livre
"Le pain et la monnaie"
attention soyez très patient pour le téléchargement du livre complet.)
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Elle doit servir aux échanges en fixant une valeur stable telle que la valeur d’une denrée ne change pas dans le temps si ses conditions de productions ne changent pas. Ainsi le pain peut monter ou descendre suivant le résultat des moissons, mais en moyenne il doit rester stable.
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Elle doit permettre de constituer des capitaux afin de rendre possible la réalisation de grands travaux sans qu’elle perde
de sa valeur par l’inflation, mais pas de constituer des trésors immobilisés dans des coffres sinon cela revient
à de la retirer du marché et générer une hausse des prix et une source de spéculation. Ces deux notions sont très difficilement dissociables.
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Elle doit être contrôlée démocratiquement pour éviter que certains puissent s’approprier sa production et donc
s’approprier un pouvoir énorme. C'est pour cela que les gouvernements veulent en général garder ce contrôle même au prix d'un
échec économique. (Cette notion de pouvoir mérite d'ailleurs réflexion).
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Elle doit être d’égale valeur pour tous les peuples pour éviter ces disparités monétaires pénalisant les pays
sous-développés qui doivent acheter leur énergie en dollars et vendre leurs propres productions contre une monnaie locale sans valeur.
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Elle doit avoir une référence crédible, du moins un peu plus que la seule confiance en des dirigeants qui profitent
de cette confiance pour se permettre de gérer n’importe comment les finances sachant qu’en cas de pépin,
les peuples ont cette nécessité de confiance obligatoire pour ne pas vider de fait leurs porte-monnaie.
Comment oser renverser un pouvoir si sa disparition entraine de fait celle de toutes nos économies ?
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Elle doit répondre à des lois publiques et claires afin que chacun puisse contrôler son bon fonctionnement, et non
reposer sur une technicité complexe
et obscure aux mains d'économistes aussi compétents soient-ils.
(Surtout quand ils viennent de démontrer leurs incompétences comme en ce moment.)
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Sa régulation doit être le fait de mécanismes logiques, valables à long terme, et non de
décisions politiques soumises
à toutes influences conjoncturelles ou même purement égoïstes.
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Son fonctionnement doit générer une tendance à la modération des richesses comme des pauvretés,
contrairement au fonctionnement actuel qui facilite la richesse aux riches et aggrave la pauvreté des
indigents. (Voir finance des ménages ou
Origine de l'instabilité monétaire)
Il nous faut donc choisir une référence étalon, choisir un support, un mode de contrôle de son volume et
de sa répartition, une façon d’être générée, une façon d’être détruite, une méthode pour équilibrer la
masse monétaire avec l’équilibre des échanges, et un mode de régulation de l’accumulation nécessaire
sans tomber dans une spéculation destructive.
Paradoxalement c’est l’équilibre qui me parait le plus simple à régler, dès que le prix de ce qui sert
d’étalon augmente, il faut un mécanisme qui diminue la masse monétaire, et inversement, nous verront plus loin comment faire
varier cette masse monétaire. Il est donc nécessaire que ce qui sert d’étalon soit une valeur invariante pour tous les
lieux, les années et les peuples.
Augmenter la masse monétaire revient à mettre de l’argent en circulation. Donner plus à un riche ne le poussera
guère à consommer plus, il est déjà rassasié, c’est donc en donnant plus aux plus pauvres qu’on est sûr de mettre
en circulation cette monnaie supplémentaire. Donner n'est pas le terme juste, il faut que ce soit via un revenu normal,
et non par une "charité" humiliante qui peut pousser à l'inactivité et au mépris.
Diminuer la masse monétaire est plus gênant car comment retirer de l’argent acquis de la poche des gens ?
L’inflation est la solution actuelle quasi spontanée, mais les prix changent et l’échelle de valeur est
faussée, ce qui ne convient pas à notre recherche de monnaie idéale. Il faudrait que cette monnaie soit
éphémère, mais dans ce cas elle n’inspire plus de confiance. (Voir Pourquoi pas
une monnaie éphémère ?).
Reste la pression fiscale pour retirer de l’argent en circulation. Cela ne marcherait même pas car avec des
impôts supplémentaires les prix augmenteraient ce qui est précisément ce que l’on ne veut pas. Mais il ne faut
pas que cela serve à remplir les caisses de l’état car si l’état s’approprie cette monnaie prélevée, cela ne
réduit en rien la masse monétaire en circulation mais ne fait que la changer de poche !
L’institution monétaire pourrait aussi déstocker de la marchandise ce qui ferait baisser les prix et
ainsi retirer du marché une certaine quantité de monnaie. Jouer sur le stockage et le déstockage
pourrait physiquement se faire par une fiscalisation favorisant les stocks. Sans compter l’avantage
d’une sécurisation à long terme des échanges par ces stocks ce qui a actuellement disparu avec la
politique des flux tendus soumis à toutes les pressions spéculatives. La politique qui sait prévoir
était pourtant une sagesse acquise depuis des lustres.
N’est ce pas un déstockage de ces montagnes d’argent accumulés dans ces fortunes apatrides pétrolières
ou illégales qui serait nécessaire aujourd’hui pour relancer l’économie, mais à part l’inflation peu
d’autres moyens envisageables. (Voir réflexions sur les stocks et remarques
complémentaires)
La seule solution reste donc le prélèvement social (Voir
par exemple la TAC), mais de même que le don aux pauvres ne doit pas être une assistance,
ce prélèvement ne doit pas être une pénalisation, mais une contribution indolore égalitaire et
logiquement proportionnelle au niveau de richesse acquis.
ETALON
Pour l’étalon j’ai pensé au temps, seule valeur égale éternelle et perceptible par tous les peuples.
(Voir cette page relativement ancienne écrite sur ce thème) Certains ont proposé la calorie (mesure d’énergie), mais elle dépend de sources telles que l’électricité ou le pétrole qui ne sont précisément pas disponibles par tous et donnent des privilèges de situations (pays pétroliers).
Comment gérer un tel étalon ? Proposition : Dès qu’une personne donne une heure de son temps aux autres
il génère une unité de valeur qui sert de base à la monnaie. C’est vrai que certains sont plus efficaces
que d’autres ou plus forts, c’est donc une valeur moyenne qui devrait être prise en compte.
C’est un peu comme si au lieu de fixer la valeur du Smig par rapport à une devise, on fixait la valeur de cette
devise par rapport au Smig.
SUPPORT
Reste à trouver un support, techniquement c’est plus difficile, car il ne doit par être falsifiable, rester léger, transportable.
Je ne fais guère confiance à l’électronique qui possède toute la rigueur nécessaire et la facilité, mais présente
le risque d’être manipulé par des techniciens peu scrupuleux.
(Voir «monnaie technique») Pourtant je me demande ce qui interdit
actuellement ceux qui ont accès au système informatique bancaire, de mettre discrètement une somme sur un compte,
l’équilibre comptable est-il un garant suffisant ? Et bien il semblerait que oui actuellement, mais c’est étrange,
je n’arrive pas y croire ! Puisque cela résiste, c'est à partir de ce constat de la solidité de ce principe
que nous pourrions construire une nouvelle forme monétaire.
REGULATION
Fions nous à cet équilibre comptable et supposons un ordinateur parfait qui contiendrait tous les comptes de tout
le monde, dont la somme totale représente la masse monétaire en circulation. Aucun compte ne pouvant être négatif.
Toute transaction se faisant entre deux personnes d’accord pour débiter un compte et créditer l’autre l’enregistrement
de cette transaction étant immédiatement enregistré via GSM par exemple.
Pour réguler cette monnaie, il y a au moins quatre outils possibles :
- Un prélèvement de la contribution sociale qui réduit la masse monétaire, qui agit sur la consommation.
- Un versement d’un revenu minimum vital pour augmenter
cette masse monétaire, suivant son taux il agit sur l’incitation au travail.
- Un prélèvement sur les comptes "dormants" pour agir sur l'accumulation monétaire inutilisée
c'est à dire l'épargne.
- Le mode de calcul du minimum vital individuel, qui motive chaque salarié, se fait par acquisition
de points chaque fois que le citoyen travaille, plus cette acquisition est élevé plus les citoyens sont poussés à l'activité
professionnelle. Cette variation est aussi une incitation sur le choix de l'âge de retraite, car ce minimum
vital est revalorisé proportionnellement avec l'âge du salarié.
Chacune de ces actions pouvant être positive mais aussi négative, suivant la situation, un taux même
négatif de prélèvement reviendrait alors à faire une aide financière automatiquement calculée.
Il est nécessaire d’induire un système régulateur pour ne pas être dans un système instable
passant sans arrêt par des euphories ou des pessimismes (ce que je constate sur notre système actuel
qui va de crises en crise entre des périodes de délire expansionniste). Il faut donc une action
"mécanique et tempérée" de régulation pour tenir compte d’un délai de réaction de l’économie toute entière.
Avec la contribution sociale prise sur toutes les transactions via un taux automatiquement
calculé d’un coté et l'apport d'une allocation sociale (minimum vital, revenu de vie etc...) elle aussi automatiquement
calculée en fonction des résultats globaux de l'économie, il devient possible d’assurer un équilibre monétaire
afin de maintenir le prix de l’heure de travail à un niveau constant ainsi que la valeur des marchandises,
les variations de prix ne seraient plus dues qu'à la seule variation des conditions de production.
Plus finement si l'allocation sociale contribue au réglage de la masse monétaire et à l'incitation au travail, son taux de
progression avec l'âge permet d'agir sur l’incitation au choix de l'âge de la retraite.
(Lire ce survol plus complet de cette logique).
Question : si l’heure de travail à tendance à augmenter, cela peut signifier soit qu’il a trop d’argent
en circulation, soit pas assez d’offre de travail, dans un cas le problème vient de l’outil d’échange dans l’autre
cela vient de l’offre d’emploi. (Voir équilibre masse monétaire des prix et du travail.)
Si cette tendance à l'inflation des prix et des salaires, est due à l'excès de masse monétaire il devient
possible de la diminuer en augmentant le pourcentage du prélèvement social. Si elle est due au rapport entre
offre et demande d’emplois qui en est la cause, la population n'est pas assez laborieuse, alors l’action sur
le taux de progression des minimums vitaux devient logique pour stimuler l'emploi.
ACCUMULATION
Comment résoudre une accumulation de masse monétaire immobilisée, qui peut agir sur le marché soit en bloquant les
échanges, soit par des remises en circulation brutales ?
Cette nouvelle monnaie doit pouvoir être gérée avec cet état d’esprit, ce sont des reconnaissances de dettes, celui qui
est riche l’est parce que beaucoup de gens reconnaissent lui devoir quelque chose. Cette reconnaissance lui donne le
pouvoir de réaliser de grands projets. Mais s’il ne réalise pas ces projets il trahit cette reconnaissance.
Inversement celui qui se retrouve à devoir à tout le monde, parce que ses compétences ou les vicissitudes de la vie l’ont
conduit au marasme, a besoin de la solidarité de tous. Il est trop facile de dire que c'est de sa faute ou à cause
de son caractère, alors que ce comportement reste de toute façon issu de l'histoire de son éducation
et de sa vie dont il n'est pas vraiment responsable.
La thésaurisation accumule de l'argent inutilisé dans les échanges, cette diminution de l'argent en circulation
freine les échanges avec une baisse des prix par manque de monnaie ce qui pourrait entrainer une fabrication
nécessaire de monnaie ce qui provoquera une inflation lorsque ces sommes immobilisées seront remises sur le
marché, profitant au passage de la baisse des prix.
Alors avec un taux (qui peut être positif ou négatif) appliqué l'immobilisation monétaire c'est à dire sur la partie
dormantes des comptes, cela peut freiner ou accélérer cette tendance à l'économie.
En supposant ces questions résolues, nous aurions alors une monnaie, avec un critère universel servant d’étalon et
des mécanismes pour la réguler de façon à ce qu’elle garde sa même valeur réelle dans le temps. Elle devient indépendante
des états ou des banques et transparente dans son fonctionnement avec des règles connues de tous. Elle est le résultat
d’une loi et pas d’une manipulation par une banque quelconque aussi respectable soit-elle.
PROPOSITION D'UNE SOLUTION
Attention ceci est en brouillon, mais la situation actuelle me démontre qu'il est très urgent de lancer des idées
nouvelles pour nous sortir de ces impasses financières.
Voir le chantier en cours d'écriture !
15 février 2009
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