Janvier 2005

SENEGAL / FRANCE / VISITE OFFICIELLE DE M.JACQUES CHIRAC A DAKAR

Dimanche 30 Janvier 2005

A l'invitation de son Homologue sénégalais , S.E.Maître Abdoulaye WADE ,,M.Jacques CHIRAC , Président de la République française effectuera une visite officielle au Sénégal du mercredi 02 au vendredi 04 février 2005.
Le Président français participera avec d'autres Chefs d'Etat à la cérémonie officielle d'ouverture du "DAKAR'AGRICOLE" , après une visite à Saint-Louis , le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe de feu le Président SENGHOR , la visite du 23ème bataillon d'Infanterie Marine , et une rencontre avec la communauté française résidant au Sénégal.


SENEGAL /CLOTURE DU PREMIER SALON DE LA BOURSE DE SOUS-TRAITANCE ET DE PARTENARIAT

Samedi 29 Janvier 2005

Le premier Salon de Sous-Traitance et de Partenariat(STEP2005) a pris fin à DAKAR , le Samedi 30 janvier 2005 .
En marge de l'Exposition , S.E.Madame Fatimata TANOE TOURE , Ambassadeur a organisé une conférence de presse avec les journalistes nationaux et internationaux sur les opportunités qu'offre la Côte d'Ivoire qui a marqué sa présence à ce premier Salon avec la participation de 30 ENTREPRISES dont 07 exposants , qui ont pu ainsi procéder à la signature de plus d'une quinzaine de contrats.
Lors de cette conférence de presse , M.AMICHIA , PCA de la Bourse de sous-traitance de Côte d'Ivoire et M.TOURE , Directeur ont donné des précisions sur ces opportunités et se sont prêtés aux questions des journalistes .
Avant leur départ pour Abidjan , les membres de la délégation ont été reçus par S.E.Madame l'Ambassadeur en sa Résidence de FANN afin de tirer les enseignements de cette rencontre dont elle souhaite vivement que la prochaine édition soit organisée en Côte d'Ivoire en 2007.


SENEGAL / CRISE CASAMANCAISE / NEGOCIATIONS AVEC LE MFDC A FOUNDIOUNE

Samedi 29 Janvier 2005

Avant de partir pour le Nigeria , S.E.Maître Abdoulaye WADE , a rencontré , au Palais Présidentiel , les cadres issus de la région de la Casamance en guerre depuis 22 ans.
Lors de cette réunion ,le Chef de l'Etat sénégalais a officiellement demandé à toutes et à tous , de s'impliquer davantage dans la recherche d'une paix définitive en Casamance afin que cette belle région qui regorge de tant de potentialités touristiques et économiques retrouve la sérénité pour permettre au Sénégal de poursuivre son développement.
Suite à l'intervention du Président WADE , plusieurs intervenants notamment des anciens ministres , le Maire de ZIGUINCHOR , M.Robert SAGNAN , après avoir salué l'oeuvre difficile mais non impossible entreprise par lui dès son accession au pouvoir , se sont engagés aux côtés du Premier Magistrat , à tout mettre en oeuvre afin que la paix que tous les Casamançais et les sénégalais en général appellent de tous leurs voeux depuis nombre d'années, puisse être effective.
Cette rencontre vient à point nommé en ce sens qu'elle précède les prochaines négociations qui auront lieu à FOUNDIOUNE dans le SINE-SALOUM entre une délégation gouvernementale et celle du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance(MFDC)dirigée par l'Abbé DIAMACOUNE SENGHOR , à partir du 01er Février 2005 ,tel que prévu par l'Accord signé entre les deux parties, le 30 Décembre 2004 à ZIGUINCHOR .


SENEGAL /DEPART DE SE MAITRE ABDOULAYE WADE A ABUJA AU SOMMET DE L'UA

Samedi 29 Janvier 2005

S.E.Maître Abdoulaye WADE , Président de la République s'est envolé le samedi 29 janvier à destination d'ABUJA , au NIGERIA ou , à l'instar de ses pairs , il prendra part au Sommet de l'Union Africaine.


SENEGAL / COOPERATION INTERAFRICAINE / 8ème RENTREE SOLENNELLE DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINES VETERINAIRES (EISMV)

Samedi 29 Janvier 2005

La 8ème rentrée solennelle de l'EISMV a eu lieu le vendredi 28 janvier dernier en présence du Ministre centrafricain chargé de l'Education Nationale , de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique , M.Karim MECKASSOUA , du Ministre sénégalais de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle , M.Georges TENDENG ,représentant le Ministre de l'Education Nationale , Docteur Oumy Khaîri GUEYE SECK , Ministre de l'Elévage , représentant de Madame Viviane WADE , Première Dame du Sénégal et Marraine de la cérémonie.
Le thème choisi par les étudiants de cette prestigieuse Ecole qui cultive l'excellence est :
" Impact de la prolifération des armes sur le développement en Afrique "
Ce thème d'actualité en raison des conflits latents ou déclarés dont l'Afrique subit les contrecoups a été bien présenté à travers une
étude faite par les étudiants , brillamment exposé par le président de leur association , l'AEVD , M.Messono DJANA et illustré dans un sketch des étudiants .
Des diplômes d'excellence ont été ensuite remis aux meilleurs étudiants ainsi que des enveloppes dont les montants n'ont pas été révélés à l'assistance .
Les membres du Corps diplomatique des Pays membres de l'Ecole étaient égalaement présents à cette cérémonie dont naturellement S.E.Madame Fatimata TANOE TOURE qui a saisi l'occasion pour féliciter et encourager les étudiants ivoiriens.


SENEGAL / RESTITUTION DE LA RECHERCHE SUR LA PAIX , LA SECURITE HUMAINE , ET LE DEVELOPPEMENT DANS LA REGION DU BOUNDOU (SENEGAL ORIENTAL) PAR LE GROUPE AFRICAIN POUR LA RECHERCHE STRATEGIQUE DE LA PAIX (AFSTRAG)

Mercredi 26 Janvier 2005

L'AFSTRAG a procédé à la restitution de ses travaux à l'occasion d'une rencontre organisée à l'ENA en présence de Diplomates , de généraux en activité et à la retraite ainsi que des Autorités de cette zone enclavée qu'est le Boundou ou Sénégal Oriental.
L'objectif d'une telle recherche est, selon la Présidente de cette organisation , Maître Hélène CISSE , de permettre la prise en compte des menaces qui pèsent sur la sécurité humaine dans cette région désavantagée.
Cette étude , tout en permettant d'identifier les dangers liés à la compétition pour accéder aux ressources naturelles et aux opportunités économiques , elle est une occasion d'établir des relations de bonne entente entre les populations de cette partie du Sénégal et celles des pays transfrontaliers(Mali , Guinée Conakry , Mauritanie) , en vue de prévenir et de gérer les conflits éventuels qui pourraient surgir entre elles du fait de la transhumance ou de l'exploitation aurifère etc... , surtout en ces périodes difficiles que connaît la sous-région ouest-africaine.
S.E.Madame l'Ambassadeur Fatimata TANOE TOURE a pris part à cette rencontre.


SENEGAL/ PREMIER SALON INTERNATIONAL DE SOUS-TRAITANCE ET DE PARTENARIAT (STEP 2005)

Mercredi 26 Janvier 2005

Les Premières Rencontres Internationales de Sous-Traitance et de Partenariat de l'Afrique de l'Ouest se sont ouvertes à DAKAR et se tiendront du 25 au 29 janvier 2005 sous la présidence de M.Landing SAVANE , Ministre de l'Industrie et de l'Artisanat et en présence du Représentant de l'Union Européenne , des Membres du Gouvernement , du Corps Diplomatique , de la société civile, et de nombreux exposants de la sous-région , d'Europe.
Cette rencontre a pour objet de faire découvrir les besoins , le savoir-faire et les capacités industrielles des entreprises de l'Afrique de l'Ouest en vue de sceller des relations partenariales ainsi que des accords de sous-traitance .
Ce rendez-vous des professionnels de l'industrie offre une plateforme composée d'un espace Exposition , une Bourse de Partenariat(114 entreprises) , un Carrefour de Donneurs d'ordre(21) , des Conférences et des Exposés .
Ce sont 180 exposants venus de 14 Pays qui sont présents à ce premier salon .
La Côte d'Ivoire y est représentée par 07 entreprises conduites par M.Jean-Baptiste AMICHIA , Directeur de la Bourse de sous-traitance .


CAP-VERT / BANQUE MONDIALE /COOPERATION FINANCIERE

Dimanche 23 Janvier 2005

Le Ministre capverdien des Finances et de la Planification, M. Joao SERRA a séjourné à DAKAR , la capitale sénégalaise ,le 09 janvier dernier , en vue de négocier avec la Banque mondiale d’un projet de financement d’un montant de 15 millions de dollars.
Cette somme représente, en fait, le premier acompte des 45 millions de dollars que cette Institution a décidé d'octroyer au Cap-Vert, dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté.
M. SERRA a indiqué que ces 15 millions moblisés par la Banque Mondiale seront utilisés dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la promotion sociale, pour la période 2005-2007. Principal bailleur de fonds du Cap-Vert , la Banque mondiale est également le principal partenaire de ce pays insulaire qui bénéficient d'autres aides financières étrangères parmi lesquelles il faut citer celles des Pays-Bas.


SENEGAL / COOPERATION MILITAIRE SOUS-REGIONALE

Vendredi 21 Janvier 2005

Le Mercredi 19 janvier dernier , la ville de THIES au Sénégal, a célébré la fin de la formation de 30 Officiers venus de 13 pays de la sous-région stagiaires à l'Ecole d'Application de l'Infanterie .
Ce fut l'occasion du Général de Brigade , Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre , Bakary SECK , de se féliciter de " la vocation de plus en plus affirmée de cette Ecole d'être un haut lieu d'intégration africaine".
Les stagiaires pour les cours de formation des Commandants viennent essentiellement de la Côte d'Ivoire , du Bénin , du Gabon , du Congo , du Mali , de Madagascar , du Tchad , de la Mauritanie ,de la Guinée et de la Rép Démocratique du Congo .


SENEGAL / CONFERENCE SUR LE DEVELOPPEMENT GLOBAL

Vendredi 21 Janvier 2005

La sixième Conférence annuelle sur le développement global s'ouvre à DAKAR , le lundi 24 janvier prochain avec la participation de plus de 500 chercheurs venus des quatre coins de la planète .
Il s'agira , durant deux jours , de mener des réflexions sur les influences qu'exercent les pays en développement et les pays industrialisés les uns sur les autres , l'objectif étant de rechercher des moyens et des stratégies politiques pour réduire et compenser ces inégalités au sein de leurs économies .
Organisée par le Global Development Network (GDN)ou réseau de développement mondial , cette rencontre offre une opportunité exceptionnelle aux participants de partager la vision du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD).
Les travaux seront dirgés par l'ancien Président du Mexique , M.Ernesto ZEDILLO , nommé PCA de cette structure qui pilote la réunion . Il y aura en outre , M.Richard COOPER , de l'Université d'Havard aux Etats-Unis.
S.E.Maître Abdoulaye WADE , Président de la République , signera à la fin de la Conférence prévue le mercredi 26 janvier 2005 , au nom du Sénégal , un accord qui fera de ce Pays un membre fondateur du GDN .


SENEGAL / CELEBRATION DE LA FETE DE TABASKI

Vendredi 21 Janvier 2005

A l'instar de la communauté musulmane du monde entier , le Sénégal , pays musulman à près de 98°/°, a fêté la Tabaski dans la ferveur religieuse et le partage .
Le Chef de l'Etat , les personnalités politiques et religieuses ont sacrifié à la tradition en prenant part à la grande prière dans les différentes mosquées de la ville de DAKAR et de l'intérieur du pays.
A cette occasion , le Président Georges BUSH récemment reélu à la tête de la plus grande puissance du monde , les Etats-Unis d'Amérique , a adressé ses voeux à S.E.Maître WADE en ces termes :
" A l'occasion de ce jour béni de l'Aid Al Adha , j'ai le plaisir d'adresser tous les voeux du peuple américain au peuple sénégalais .
J'espère que le jour solennel de tolérance , de piété , et de sacrifice , inspirera l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest pour suivre la voie tracée par le Sénégal dans son oeuvre pour la paix . Je suis confiant dans la poursuite de l'étroite collaboration existant entre le Sénégal et les Etats-Unis , basée sur nos valeurs communes de liberté , de démocratie et de sécurité.
Veuillez agréer , Monsieur le Président , l'assurance de ma très haute considération." Signé Georges W.BUSH


CRISE IVOIRIENNE / PROJET DE RESOLUTION DE LA FRANCE POUR LA MISE EN PRATIQUE DE L'EMBARGO

Jeudi 20 Janvier 2005

Le Conseil de sécurité,

Rappelant les résolutions 1572 (2004), du 15 novembre 2004, et 1528 (2004) du 27 février, de même que les déclarations y afférentes, faites par le Président du Conseil de Sécurité, en particulier celles du 6 novembre 2004 (S/PRST/2004/29) et du (août 2004 5S/PRST/2004/ 42),

Réaffirmant son profond attachement à la souveraineté, à l'indépendance, à l'intégrité territoriale et à l'unité de la Côte d'Ivoire, et rappelant l'importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale,

Rappelant sa totale adhésion à l'Accord signé le 24 janvier 2004 (S/2003/99) par les Forces politiques ivoiriennes, et approuvé par la Conférence des Chefs d'Etat sur la Côte-d'Ivoire qui s'est tenue du 23 au 26 janvier 2003 à Paris, de même que l'Accord signé le 30 juillet à Accra (l'Accord d'Accra III),

Déplorant une fois de plus la reprise des hostilités en Côte d'Ivoire, et les violations sans cesse répétées de l'accord de cessez-le-feu, signé le 3 mai 2003,

Rappelant avec fermeté à toutes les parties ivoiriennes, à savoir le Gouvernement de Côte d'Ivoire et les Forces nouvelles, qu'elles doivent s'abstenir de toutes violences contre les populations civiles, aussi bien nationales qu'étrangères, et qu'elles doivent coopérer avec l'ONUCI (l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire), dans la conduite de ses activités en Côte-d'Ivoire.

Saluant les efforts du Secrétaire général, de l'Union africaine, et de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), en vue de ramener la paix et la stabilité en Côte d'Ivoire ,

Soulignant que la situation de la Côte d'Ivoire constitue au plan international, une menace pour la paix, et également un danger pour la sécurité dans la région,

S'appuyant sur le chapitre VII de la Charte des Nations unies

1. Réitère la requête dont il fait mention dans le paragraphe 7 de la Résolution 1572 du 15 novembre 2004, et qui exige de tous les Etats, en particulier ceux qui font frontière avec la Côte-d'Ivoire, qu'ils doivent empêcher la vente, l'approvisionnement, ou l'acheminement d'armes ou de tout autre matériel du genre, en direction de la Côte d'Ivoire, et s'abstenir de toute implication directe ou indirecte dans de telles activités ; y compris l'assistance militaire, le matériel et la formation militaires.

2. Décide que la mission de l'ONUCI et les Forces françaises qui soutiennent l'Opération se définit comme suit:

a) Veiller à la mise en application des mesures imposées au paragraphe 7 de la Résolution 1572, en collaboration avec le Groupe des Experts dont il est question dans le paragraphe 6 ci-dessous, et comme convenu, avec UNMIL (la Mission des Nations unies pour le Liberia ), et les gouvernements concernés, en incluant des inspections effectuées sans avertissement préalable sur les chargements d'avions et de toute autre véhicule qui utilise les ports, les aéroports, les aérodromes, les bases militaires et les passages frontaliers.

b) recueillir les armes et tout autre matériel apparenté dont la présence sur le territoire ivoirien constitue une violation des mesures imposées au paragraphe 7 de la Résolution1572, et en faire l'usage prévu par la réglementation en vigueur.

3. Exige que toutes les parties ivoiriennes, le Gouvernement de Côte d'Ivoire et les Forces Nouvelles, laissent le champ libre à l'ONUCI et aux Forces françaises qui soutiennent l'Opération, pour leur permettre de mener à bien leurs activités telles que énumérées ci-dessus dans les paragraphes 2 et 3 ;

4. Demande au Secrétaire général et au Gouvernement français de dénoncer auprès du Conseil de sécurité, et par l'entremise du Comité, toute action visant à empêcher ou rendre difficile la mise en œuvre des tâches mentionnées ci-dessus au point b) du paragraphe 3 de manière à permettre au Conseil de prendre les mesures qui s'imposent contre les responsables de ces entraves, qui seront considérées comme une violation des mesures imposées par le paragraphe 7 de la Résolution 1572, et les dispositions du paragraphe 4 ;

5. Demande au Secrétaire général, en consultation avec le Comité du Conseil de sécurité (le Comité) mis en place par l'article 14 de la Résolution 1572, de créer, dans un délai de 30 jours, à compter de la date d'adoption de la Résolution, et pour la période allant jusqu'au 15 décembre 2005, un groupe d'experts de 4 membres maximum (le Groupe des Experts), ayant les compétences requises pour l'exécution de la mission suivante :

a) Examiner et analyser les informations recueillies par l'ONUCI et les Forces françaises dans le cadre de la mission de suivi,

b) Collecter et analyser, en Côte d'Ivoire et dans toute la région, toutes les informations relatives au flux d'armes et tout autre matériel du genre, de même que les informations concernant tous les réseaux qui opéreraient en vue d'une violation des mesures imposées par le paragraphe 7 de la Résolution 1572,

c) Prendre en compte et recommander si possible, les divers moyens permettant d'améliorer les capacités des Etats, en particulier ceux de la sous- région, pour s'assurer que les mesures imposées par le paragraphe 7 de la Résolution 1572, sont effectivement mises en œuvre,

d) Adresser au Conseil avant le 15 mars, et par l'entremise du comité, un compte-rendu écrit sur l'état de la mise en œuvre des mesures imposées dans le paragraphe 7 de la Résolution,

e) Rendre régulièrement compte au Comité de l'évolution de ses activités,

f) Echanger avec l'ONUCI et les Forces françaises les informations qui pourraient s'avérer utiles dans la mise en application efficiente du mandat du Comité de suivi comme le stipulent les paragraphes 2 et 3, ci-dessus,

g) Fournir, dans ses rapports adressés au Comité de suivi, avec comme preuve évidente, la liste de ceux qui ont violé les mesures imposées par le paragraphe 7 de la Résolution 1572, et ceux qui leur ont prêté assistance afin qu'éventuellement, des sanctions puissent être prises à leur encontre par le Conseil de Sécurité,

h) Collaborer avec d'autres Groupes d'Experts similaires, en particulier ceux qui ont été constitués au Liberia à partir de la Résolution 1521 du 22 décembre 2003 ;

6. Exhorte les Forces armées nationales de Côte-d'Ivoire (FANCI) et les Forces armées Forces nouvelles (FAFN) à informer le Comité dans un délai de 30 jours, à compter de l'adoption de cette résolution, à communiquer une liste exhaustive des armes en leur possession de même que celles dont disposent les groupes paramilitaires et les milices concernées par cette opération, leur localisation , en particulier les avions dont ils disposent, leurs armements de tout ordre, missiles, matériel explosif, artilleries de tout calibre, y compris l'artillerie anti-aérienne, les véhicules blindés et non blindés, ainsi que les armes lég'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">lég'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">lég'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">lég'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">lég'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">lég'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">lég'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">légères.

7. Demande au Secrétaire général de communiquer au Conseil de Sécurité, par l'entremise du Comité, les informations relatives à la livraison en Côte d'Ivoire, d' armes et tout matériel du même genre, collectées par l'ONUCI, et si possible, réexaminées par le Groupe des Experts ;

8. Demande également au gouvernement français de communiquer, comme il se doit, au Conseil de sécurité, par l'entremise du Comité de suivi, les informations collectées par les Forces françaises, et si possible revues par le Groupe des experts, et relatives à la livraison en Côte d'Ivoire, d'armes et tout autre matériel du même genre;

9. Exhorte tous les Etats, les organes des Nations unies, les autres organisations et les parties concernées, à coopérer pleinement avec le Comité, le Groupe des Experts, l'ONUCI, et les Forces françaises, en fournissant toutes les informations dont ils disposent et relatives à la violation des mesures imposées par la paragraphe 7 de la Résolution 1572.


10. Décide de demeurer très vigilant sur cette question.


SENEGAL / GAMBIE /RENFORCEMENT DE LA COOPERATION DANS LE DOMAINE DE LA PECHE

Jeudi 20 Janvier 2005

Un protocole d'accord de coopération dans le domaine de la pêche maritime entre le Sénégal et la Gambie a été signé par les Ministres DJIBO KA et BaÏ MASS TALL en charge de ces Départements .


SENEGAL/TROISIEME SALON DE L'HABITAT

Jeudi 20 Janvier 2005

Le Sénégal vient de fermer les portes du 3ème Salon de l'Habitat tenu à Dakar .
Inauguré par le Président de la République , S.E.Maître Abdoulaye WADE , en présence des Membres du Gouvernement , du Corps diplomatique , ce Salon a connu un franc succès . A preuve, à la fin de la cérémonie , ce sont près de 36 projets dont le budget a été entièrement bouclé et les études achevées qui ont été présentés au public ayant effectué le déplacement.
En effet , 14500 visiteurs de toutes les catégories y étaient présents.


CRISE IVOIRIENNE / SOMMET DE LIBREVILLE / COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

Jeudi 20 Janvier 2005

Cette réunion, co-présidée par Leurs Excellences Olusegun Obasanjo, Président en exercice de l'Union africaine, et Omar Bongo, Président en exercice du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine, a vu la participation de tous les quinze membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine avec, au premier point de son ordre du jour, la crise ivoirienne.
La réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine a enregistré cinq interventions :

- le rapport du Président de la Commission de l'Union africaine ;

- l'intervention du Représentant spécial en Côte d'Ivoire du Secrétaire général de l'ONU ,

- l'intervention du Représentant spécial en Côte d'Ivoire du Secrétaire général de la Francophonie ;

Le rapport du Médiateur de l'Union africaine, SEM Thabo Mbeki ;
- l'audition de Son Excellence Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d'Ivoire.
Pour mieux instruire ce dossier, les participants à la réunion ont posé de nombreuses questions auxquelles le Médiateur Thabo Mbeki et le Président Laurent Gbagbo ont apporté des réponses appropriées.
A l'issue de ces auditions, le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine, après délibération hors la présence des parties intéressées, a publié un communiqué suivi d'un point de presse du porte-parole de l'Union africaine.
Ce communiqué du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine marque une nette avancée dans la résolution de la crise en Côte d'Ivoire.
En effet, à la différence des précédentes réunions organisées au plan international sur la crise en Côte d'Ivoire, le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine :

- il a salué les efforts déployés par le Président Mbeki et les perspectives de solution qu'il a suscitées et a exhorté toutes les parties ivoiriennes à continuer à maintenir un climat propice à la poursuite des efforts du Président Mbeki. Le Conseil a fait sien le plan de sortie de crise que le Médiateur a soumis aux parties ivoiriennes, qui s'articule autour des points suivants :

- l'adoption de l'ensemble des textes issus de l'Accord de Linas-Marcoussis ;

- la mise en œuvre du programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) ;

- le fonctionnement effectif du Gouvernement de
réconciliation nationale, et
- la création, sur l'ensemble du territoire national, d'un climat propice au retour de la paix et de la stabilité en Côte d'Ivoire ;

- s'est félicité de l'adoption, par l'Assemblée nationale, de quatorze (14) textes de loi issus de l'Accord de Linas-Marcoussis, notamment le projet de loi portant révision de l'Article 35 de la Constitution ivoirienne sur les conditions d'éligibilité à la Présidence de la République. A cet égard, le Conseil a encouragé le Président Laurent Gbagbo à tout mettre en œuvre pour mener à terme cette réforme ;

-il a souligné l'urgence de la mise en œuvre intégrale du programme DDR, conformément au chronogramme établi par le Président Thabo Mbeki et la Commission nationale du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (CNDDR) selon les étapes ci-après: aménagement des sites de cantonnement, regroupement des hommes et des armes et désarmement, ce qui va permettre le redéploiement, d'abord, des services de santé et de l'éducation, puis celui de l'Administration sur l'ensemble du territoire national.

Le Conseil a exhorté les Forces nouvelles à coopérer pleinement avec la CNDDR en vue de faciliter le commencement du DDR le plus tôt possible (...).
Ainsi, à l'issue de cette réunion, plus aucune obligation résultant des Accords de Linas-Marcoussis et d'Accra III n'a été relevée comme n'ayant pas été accomplie par le Président de la République, sauf celle générale consistant à tout mettre en œuvre pour mener à son terme la réforme concernant l'article 35, le référendum étant dans cette optique une des options.
Le porte-parole a précisé immédiatement à la fin de la réunion que l'Union africaine n'a aucun argument pour imposer une procédure de règlement de la question de l'éligibilité autre que le référendum.
Cependant, les commentaires et les échos des voix qui s'élèvent çà et là après cette réunion du Conseil de Paix et de Sécurité tendent à faire croire que la question qui a été débattue par la Commission de Paix et de Sécurité est celle du référendum et notamment de l'opportunité de son organisation.
Le Président de la République informe l'opinion nationale et internationale que la véritable question posée par la réunion de Libreville et le médiateur de l'Union africaine est celle du désarmement que les
Accords de Linas-Marcoussis et d'Accra III ont mis à la charge du gouvernement de réconciliation nationale et de la rébellion.
En effet, le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine, par sa déclaration de Libreville et par la voix de son Porte-parole, a bien mis en évidence l'urgence de la mise en œuvre intégrale du programme DDR, conformément au chronogramme établi par le Président Thabo Mbeki et la Commission nationale du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (CNDDR).
Cette position est celle qui résulte de l'esprit et la lettre de l'Accord de Linas-Marcoussis.
- Dans l'esprit, ces accords ont condamné l'accès au pouvoir par des voies autres que celles des élections démocratiques. Ces accords ont réaffirmé le respect des institutions et de la légalité républicaine, de même que l'intégrité du territoire. Si, malgré cela, les accords ont permis la présence des rebelles dans un gouvernement, ce n'était pas pour légitimer l'accès au pouvoir par les armes, mais, au contraire, pour amener les rebelles à déposer les armes et à discuter des réformes politiques et législatives.
Il fallait, pour cela, amnistier les rebelles pour rendre légale leur présence dans le gouvernement.
Sur la lettre, les rebelles étant au gouvernement de réconciliation nationale formé en mars 2003 et la loi d'amnistie étant intervenue le 06 août 2003, le désarmement devrait avoir commencé depuis cette date conformément au point VII de l'Accord de Linas-Marcoussis, qui indique notamment que “dès sa prise de fonction, le gouvernement de réconciliation nationale entreprendra le processus de regroupement concomitant des forces en présence... et déterminera les mesures de désarmement et de démobilisation... et assurera la réinsertion sociale des militaires” démobilisés. A ce jour, aucun élément de ce programme n'a été exécuté.
C'est pour sanctionner ce retard dans la mise en œuvre du DDR que le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine a déclaré cette opération urgente.
Le Président de la République invite, en conséquence les Ivoiriens et la communauté internationale à ne pas se laisser distraire par un débat autre que celui du désarmement dont l'urgence et la nécessité ont été prescrites à la charge du gouvernement de réconciliation nationale et de la rébellion par l'Union africaine.

Désiré TAGRO
Porte-parole de
la Présidence de
la République


ACCRA /SOMMET DE LA CEDEAO

Jeudi 20 Janvier 2005

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO, 15 pays), qui tient mercredi à Accra son sommet annuel, s'apprête à désigner un nouveau président en exercice en remplacement du Ghanéen John Kufuor et doit se pencher sur la situation sécuritaire régionale.
Une dizaine de chefs d'Etat ouest-africains sont attendus à ce 28e sommet annuel de l'organisation, qui doit s'ouvrir à 10H00 (locales et GMT), selon un communiqué de la CEDEAO publié mardi.

Au cours du sommet, un nouveau président de l'organisation doit être désigné en remplacement du chef d'Etat ghanéen John Kufuor, nommé le 31 janvier 2003 et qui a assuré deux mandats à la tête de cet organe régional.

La réunion d'Accra doit également étudier un rapport rédigé par plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays membres réunis mardi à huis-clos dans la capitale ghanéenne.

Le texte devrait principalement porter sur la situation sécuritaire dans la région, secouée par une série de conflits ces dernières années, avec notamment une grave crise qui perdure en Côte d'Ivoire depuis septembre 2002.

Selon une source proche de la présidence ivoirienne, le président Laurent Gbagbo doit faire le déplacement mercredi dans la capitale ghanéenne.

Des sources proches des organisateurs du sommet ont indiqué que les chefs d'Etat ouest-africains devraient aussi reconduire dans ses fonctions le secrétaire exécutif de l'organisation, Mohammed Ibn Chambas.

Sont également prévus la ratification d'un "mémorandum portant sur la libéralisation du transport aérien" et l'"adoption d'une politique agricole commune pour l'Afrique de l'ouest", a indiqué la CEDEAO dans un communiqué publié le 11 janvier.

Autre point figurant à l'ordre du jour: un bilan de l'application des programmes du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), qui vise à promouvoir une meilleure gestion et une nouvelle dynamique du développement sur le continent, selon ce même communiqué.
Les Présidents ivoirien , sénégalais et gambien ont participé à ce 28ème Sommet . Celui du Cap-Vert s'est fait représenté.


A L'OCCASION DE LA CELEBRATION DE L'AID EL KEBIR OU TABASKI JE SOUHAITE UNE BONNE FETE A TOUTE LA COMMUNAUTE MUSULMANE DE COTE D'IVOIRE , du SENEGAL , de GAMBIE , du CAP-VERT et de MAURITANIE et du MONDE ENTIER AINSI QU'A TOUS LES CONCITOYENS RESIDANT DANS MA CIRCONSCRIPTION DIPLOMATIQUE / PAIX ,SANTE et BONHEUR pour TOUS

Jeudi 20 Janvier 2005


SENEGAL /CONSULTATION REGIONALE/ AFAO / SENEGAL

Jeudi 20 Janvier 2005

L'Association des Femmes de l'Afrique de l'Ouest (AFAO)a organisé à Dakar ,en partenariat avec l'ONG "Aide et Action Afrique" , un Séminaire sous-régional sur le thème :

" Autonomisation des Femmes par l'Education et la Formation dans le contexte de l'Intégration africaine "

Cette rencontre a été présidée par le Directeur de Cabinet de Mme le Ministre sénégalais de la Famille , du Développement social , et de la Solidarité Nationale entouré du Représentant de la BAD , du Ministre de la Bonne Gouvernance , de l'Intégration arficaine et du NEPAD(Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique), du Ministre de l'Education Nationale et de la CEDEAO.
Ce fut l'occasion des délégations de structures féminines du Mali , du Burkina-Faso , du Niger , du Nigeria , de la Côte d'Ivoire , du Bénin , du Togo d'exprimer leurs préoccupations quant à l'avenir de la Femme dans ce monde de globalisation et de mondialisation.
S.E.Madame Fatimata TANOE TOURE , Ambassadeur a pris une part active à cette réunion .
Madame Nicole DEIGNA , Vice-Présidente du Conseil Economique et Social Présidente de l'ONG ivoirienne "REPERES" dont Madame l'Ambassadeur est membre fondateur et portée sur les fonds baptismaux le 10 JUILLET 1999 à ABIDJAN était également présente au séminaire .
L'objectif de cette réunion vise à débattre des enjeux et perspectives de l'autonomisation des femmes par l'éducation et la formation , des mécanismes à mettre en place pour l'intégration des femmes en Afrique.


COTE D'IVOIRE /COMMUNIQUE DE PRESSE DES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE

Mardi 18 Janvier 2005

Le mardi 11 janvier 2005, un communiqué des Forces de Défense et de Sécurité relatif au Général de Division MATHIAS DOUE, avait été rendu public pour démentir l’information de son assignation à résidence surveillée.
Malgré cette mise au point, force est de constater que la presse locale et internationale, tant écrite que parlée, a spéculé toute la semaine qui s’achève, sur cette affaire, accroissant dans le même temps, les suspicions et les tensions qui caractérisent la vie ivoirienne en ce début d’année.
Pour consolider son démenti, l’Etat-major des Armées a même essayé, le mercredi 12 janvier 2005, d’amener le Général MATHIAS DOUE à réagir face à la presse, afin de mettre fin aux rumeurs.
Bien que cette tentative n’ait pas abouti, pour des raisons médicales, les renseignements dont dispose à ce jour l’Etat-major des Armées, permettent d’avancer que la santé du Général est bonne, même s’il doit continuer à observer du repos pendant encore quelques jours.
L’Etat-major des Armées rappelle à nouveau que le Général ne fait l’objet, ni de poursuites, ni de tracasseries d’aucune sorte et qu’il n’est pas non plus de son pouvoir d’exiger de lui qu’il rompt un silence qu’il a volontairement décidé de garder face aux rumeurs.
En conséquence, la presse ivoirienne est invitée, au nom de la réconciliation, de l’apaisement et de la quête de cohésion sociale, à tourner la page sur cette affaire.
Pour finir, l’Etat-major des Armées souhaite un prompt rétablissement au GAL DOUE.

Je vous remercie.


SENEGAL /SPORT / ARRIVEE DU RALLYE PARIS / DAKAR

Lundi 17 Janvier 2005

Ils étaient 460 courrents composés de 230 motards , 160 autos et 70 camions à entamer le traditionnel PARIS/DAKAR à travers les dunes de sable du désert , la savane .
A l'arrivée à DAKAR ils n'étaient plus que 75 autos , 104 motos , et 37 camions . Ces résultats témoignent de la difficulté des rallies avec les pertes en vies humaines .
Tout en adressant nos condoléances les plus émues aux familles endeuillées , nous saluons le courage des participants et plus particulièrement l'équipe de mlle Sindjély WADE qui a fait honneur au Sénégal et à la gente féminine en terminant cette dure épreuve généralement réservée aux hommes.


SENEGAL / IRAN : VISITE OFFICIELLE DU PRESIDENT KHATAMI MOHAMED

Vendredi 14 Janvier 2005

A l'invitation de son Homologue sénégalais , M.Mohamed KHATAMI , Président de la République d'IRAN a effectué à DAKAR , une visite officielle de 72 heures en vue du renforcement des relations entre les deux pays .
A son arrivée dans la capitale de la Teranga , M.KHATAMI a été accueilli à sa descente du BOEING 707 , par le Président Abdoulaye WADE et le Premier Ministre , M.Macky SALL en présence des membres du gouvernement , des Autorités politiques , et du corps diplomatique
Il faut rappeler que le Chef d'Etat sénégalais a effectué en décembre 2003 une visite officielle dans ce pays dont les relations avec le Sénégal sont au beau fixe.
Lors de son séjour , M.KHATAMI s'est rendu à GOREE , et a été fait Docteur Honoris Causa de l'Université Cheick Anta DIOP de Dakar (UCAD) par le Président WADE qui a offert un dîner en son honneur .
La très forte délégation que conduisait M.KHATAMI était composée de plusieurs Ministres et d'hommes d'affaires iraniens .


SENEGAL / SEMINAIRE SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL SUR LE CRIQUET PELERIN

Vendredi 14 Janvier 2005

A peine revenu de Libreville au GABON ou il a pris part au Sommet des Chefs d'Etat organisé par le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine en vue de débattre des conflits en Côte d'Ivoire , au Soudan et dans la région des Grands Lacs , S. E. Maître Abdoulaye WADE a présidé le Séminaire scientifique international sur le criquet pèlerin tenu à Dakar du 11 au 13 janvier 2005 en présence des Ministres Mauritanien , Marocain et Algérien de l'Agriculture et d'éminents Hommes du domaine scientifique des Etats-Unis d'Amérique , d'Europe et d'Afrique , des membres du gouvernement et du Corps diplomatique .
Les thèmes suivants ont fait l'objet d'échanges :
- La bio-écologie du criquet pèlerin , la dynamique des populations , les aires de rémission et d'invasion
- Les stratégies de lutte contre le criquet pèlerin et les alternatives à la lutte chimique
- La gestion durable des invasions acridiennes et de l'environnement
- Les règlemnts et conventions sur les pesticides
- La gestion préventive contre le criquet pèlerin : avantages et insuffisances.


SENEGAL / RENTREE SOLENNELLE DES COURS ET TRIBUNAUX

Vendredi 14 Janvier 2005

S.E.Maître Abdoulaye WADE a présidé le mercredi 12 janvier , la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux du Sénégal au titre de l'année 2005 en présence de M.Macky SALL , Premier Ministre , des membres du gouvernement , du Conseil Constitutionnel , du Président du Conseil de la République pour les Affaires Economiques et Sociales , du Médiateur de la République , des Membres du Corps Diplomatique et des Autorités politiques , administratives , coutumières et religieuses .
Dans son adresse à l'assistance , le Chef de l'Etat sénégalais a regretté les spéculations sur le foncier .Il a , par ailleurs , insisté sur les questions relatives à l'attribution des terrains et salué par la même occasion la mémoire des éminents magistrats trop tôt disparus .


COTE D'IVOIRE / SENEGAL / VISITE DE TRAVAIL DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN A DAKAR

Vendredi 14 Janvier 2005

Du mercredi 12 au dimanche 15 janvier 2005 une délégation du Front Populaire Ivoirien a effectué une visite de travail à Dakar en vue de rencontrer des personnalités politiques et de divers horizons notamment les parlementaires , le Président de la République , les membres du Corps diplomatique , les partis politiques ,les communautés religieuses , la presse nationale et internationale et la communauté ivoirienne résidant au Sénégal.
Cette délégation était conduite par M.AKOUN Laurent , Sécrétaire Général Adjoint du FPI , Président de la Commission Défense et Sécurité à l'Assemblée Nationale , et composée de M.DANO DJEDJE , membre du Sécrétariat général , et Ministre ivoirien de la Réconciliatiton Nationale .
Il s'est agi pour ces personnalités de faire le point de l'évolution du processus de paix en Côte D'Ivoire et de recueillir les contributions de personnalités de ce pays ami et frère qui a oeuvré pour l'obtention du cessez-le-feu , un mois après l'éclatement de la crise et qui ne ménage aucun effort pour accompagner ce processus de paix appuyant fortement la médiation de M. M'BEKI.
Avant leur départ pour Abidjan , la délégation a animé un point de presse et S.E.Madame Fatimata TANOE TOURE a reçu les membres à dejeuner en sa Résidence en présence de M.BOISSY , Député et Président du Groupe d'amitié ivoiro-sénégalaise à l'Assemblée Nationale


COTE D'IVOIRE /COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES EXTRAORDINAIRE A YAMOUSSOUKRO

Mercredi 12 Janvier 2005

Un Conseil des Ministres extraordinaire s'est tenu ce mardi 12 janvier 2005 à Yamoussoukro, sous la Présidence du Chef de l'Etat son Excellence Laurent GBAGBO.
Cette réunion convoquée à l'initiative du Premier Ministre Son Excellence Monsieur Seydou Elimane DIARRA avec l'approbation du Chef de l'Etat, s'est déroulée en présence du Médiateur de l'Union Africaine dans la crise ivoirienne son Excellence Monsieur THABO MBEKI, Président de la République de l'Afrique du Sud. La réunion s'est tenue à la Fondation Félix Houphouët Boigny de 16h00 à 20hOO...
Un seul point était à l'ordre du jour: échanges entre le Président de la République, le Premier Ministre, les membres du Gouvernement et le Médiateur de l'Union Africaine pour la Côte d'Ivoire.
Ouvrant la réunion, le Président de la République a salué chaleureusement son homologue et l’a félicité pour l’important travail abattu en vue de ramener la paix en Côte d'Ivoire.
Le Président THABO MBEKI après avoir remercié ses hôtes est revenu sur la rencontre de Libreville dont il a relevé les grandes lignes :

-Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine avait fait sienne de la feuille de route proposée par le Médiateur aux parties ivoiriennes en conflit.
Ainsi cette feuille de route est-elle devenue partie intégrante des textes cadres de résolution de la crise que sont l'Accord de Linas -Marcoussis et l'Accord d'Accra III.
- Une personnalité représentant l'Union Africaine sera nommée en vue de suivre à Abidjan la mise en oeuvre du calendrier.
-Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine soutient la résolution 1578 du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Cependant il a demande que l'application des différentes sanctions soient différées de manière à permettre aux différentes parties de mettre en oeuvre le programme qui vient de leur être transmis.
- Un mécanisme périodique d'évaluation permettra de déceler les blocages et situer les responsabilités.
-Un accent particulier a été mis sur la nécessité de voir le Gouvernement fonctionner effectivement et harmonieusement.
Le Gouvernement constitue un élément capital dans la feuille de route pour la sortie de crise.

Le Médiateur a appelé chaque membre du Gouvernement à prendre conscience du rôle clé du Gouvernement de Réconciliation Nationale.
Le Médiateur a regretté ce faisant, l'absence des Ministres des Forces Nouvelles dont le leader Guillaume SORO, l'avait saisi 5mn seulement avant le démarrage du Conseil des Ministres, de l'impossibilité pour eux d'être présents à Yamoussoukro pour des raisons de logistique.
Le Médiateur a ensuite fait état de la satisfaction des Chefs Etats présents à Libreville, de la bonne évolution au niveau des réformes législatives et constitutionnelles.
Prenant à son tour la parole, le Premier Ministre, après avoir remercier le Président THABO MBEKI pour les efforts consentis en faveur de la Côte d'Ivoire a fait part des difficultés rencontrées à faire fonctionner le Gouvernement et à mettre en œuvre son programme de DDR de redéploiement et d’identification des personnes, eu égard à la non participation des Forces Nouvelles aux rencontres programmées.
Rappelant qu'il ne restait que dix mois jusqu'aux élections, le Premier Ministre à insisté auprès du Médiateur afin qu'il s’implique personnellement pour aider à monter les blocages auxquels est confronté le processus de paix.
S'agissant du DDR le Premier Ministre a indiqué que cette question restait liée à la première dans la mesure où la non participation des Forces Nouvelles au Gouvernement avait pour conséquence de bloquer non seulement la mise oeuvre des programmes, mais également d'empêcher l'accès aux sites à réhabiliter en zone occupées.
A cela s'ajoute la question de la disponibilité des fonds devant financer le désarmement.
La possibilité a été ensuite donnée aux ministres présents d'intervenir s les points influençant la résolution de la crise.
Les problèmes soulevés ont concerné: l'organisation ou non du référendum, le désarmement le fonctionnement ou les dysfonctionnements du Gouvernement, la situation à la RTI, les exactions sur les populations civiles dans les zones de confiance, le respect de l’embargo sur les armes au niveau de la frontière nord, les rapports Constitution-Accord de Marcoussis, la lettre et l'esprit de Marcoussis … Répondant à ces préoccupations, le Président THABO MBEK1, a te u a rappeler que son mandat se situait dans le cadre de la mise oeuvre de I’Accord de Linas -Marcoussis, d’Accra III et dans le respect des institutions établies.
Pour le médiateur de l'Union Africaine, il y a un programme du Gouvernement de Réconciliation Nationale qui doit aboutir à des élections en 2005.
Tous les acteurs sont tenus d'y coopérer, particulièrement les membres du Gouvernement de Réconciliation Nationale dont c'est la raison d'être.
Revenant tout particulièrement sur la question de l'ar1icle 35, de son lien avec le désarmement, de l'organisation du référendum le Président THABO MBEKI à insisté sur la nécessité du respect des engagements pris.
L'Accord de Linas-Marcoussis ayant prévu l'engagement du processus DDR dès la formation du Gouvernement, le désarmement doit être effectivement engagé ainsi que l'ont promis les Forces Nouvelles lors de leur visite en Afrique du Sud.
Par ailleurs, il faut se féliciter de l'avancée au niveau du parlement, en e qui concerne l'article 35 de la Constitution.

Selon le Médiateur au regard de l'acte important posé par le Président de la République, acte salué par les Chefs d'Etat il n’y avait pas lieu de redouter de la part du Président de la République une opposition à sa révision constitutionnelle définitive.
Le Président THABO MBEKI a indiqué par ailleurs, avoir été informé par Je Président de la République que la situation à la RTI serait réglée conformément aux nouvelles dispositions législatives et que tout serait mis en oeuvre afin d'obtenir le départ des jeunes patriotes des sites de la R TI, de même que la couverture de l'ensemble du territoire national et le souci d'en faire un média d'Etat favorisant la cohésion nationale.
Le Président MBEKI a constat avec satisfaction le départ des Patriotes de la RTI et la réinstallation du Directeur Général de cette structure.
S'agissant de l'embargo, Je président THABO MBEKI a promis agir auprès des instances compétentes de l'ONU en vue de faire respecter par tous l'embargo sur l'ensemble du territoire.

II a appelé les uns et les autres à surmonter les conflits pouvant survenir être la Constitution et l' Accord de Marcoussis et qui sont des sources de dysfonctionnement et de blocages.

Il a indiqué à cet effet que l'Union Africaine dépêchera à Abidjan une personnalité chargée de suivre de manière très rapprochée la mise en œuvre de la feuille de route.

Cette personne sans outrepasser son mandat pourrait constituer au besoin un arbitre dont les interventions devraient contribuer positivement à l'avancée du processus de paix et à la création d’un climat de confiance.

Le Président.
THABO MBEKl a assuré qu'il travaillera personnellement au retour des Forces Nouvelles au sein du Gouvernement et qu'il mettra tout en œuvre en vue d’atteindre sans pression aucune, les objectifs fixés dans son mandat.
Il a invité à ce propos, tout ceux qui souhaitent trouver une solution au problème ivoirien, qu’ils soient ivoiriens, africains ou non africains à privilégier la collaboration avec la Médiateur de l’Union Africaine.
Intervenant pour clore la réunion, le Président de la République a tenu à faire deux observations capitales pouvant favoriser ou ramener la paix : -la nécessité d'éviter de prendre le pouvoir par ta force ou de chercher à tirer un profit politique d'un Coup de Force ou bien de tenter lorsque le coup d'Etat a échoué de continuer à vouloir parvenir â ses fins par d'autres oies détournées ; -la nécessité pour chaque ministre d’agir dans le cadre de ses attributions strictes et dans le respect de celles des autres.

Le Président de la République après avoir remercié encore une fois le Médiateur de l’Union Africaine pour son engagement en faveur de la Paix en Côte d'Ivoire lui a souhaité un bon retour à lui et à tous les membres de sa délégation et mis fin à la rencontre.

Fait à Yamoussoukro, le 12 janvier 2005


COTE D'IVOIRE / MEDIATION DU PRESIDENT THABO M'BEKI

Mercredi 12 Janvier 2005

Revenant du sommet de Libreville au Gabon où il a pris part au Sommet des Chefs d'Etat organisé par le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine,M. Thabo Mbeki a foulé le sol de la capitale politique ivoirienne hier à 10h35. A sa descente d'avion, il a été accueilli au bas de l'échelle dé coupée par son homologue Laurent Gbagbo.
Le président ivoirien avait à ses côtés le préfet de région, Ahipeaud Ori, le gouverneur du district de Yamoussoukro, Appolinaire N'Dri et le maire Gnranangbé.
Après l'exécution des hymnes nationaux, et le passage en revue des troupes, les deux chefs d'Etat se sont rendus l'hôtel président ou ils ont eu un tête-à tête.
M. Mbeki a ensuite pris part au Conseil des Ministres extraordinaire et n'a pas manqué de parler aux différents acteurs de la vie politique ivoirienne. Notamment, ceux engagés dans la recherche pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire.
Il a invité les protagonistes de la crise à faire en sorte que tous les ministres participent aux travaux du gouvernement de réconciliation nationale.
Les ministres issus des Forces Nouvelles étaient absents à ce Conseil des Ministres .
Au cours de cette séance de travail, le successeur de Nelson Mandela a fait le point aux uns et aux autres de la résolution finale du sommet de Libreville qui soutien l'organisation du référendum sur l'article 35.


CRISE IVOIRIENNE / SOMMET DU CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE DE L'UNION AFRICAINE/ DECLARATION DES CHEFS D'ETAT

Mercredi 12 Janvier 2005

Réunis au chevet de la Côte d’Ivoire le lundi 10 janvier à Libreville, les chefs d’Etat de l’Union Africaine ont publié, au terme de leurs travaux, le communiqué ci-dessous.

Sur la situation en Côte d’Ivoire

Le Conseil,

1. Réitère la préoccupation de l’Union Africaine (UA) face aux graves difficultés auxquelles est confronté le processus de paix en Côte d’Ivoire et aux retards importants accusés dans la mise en œuvre de l’accord de Linas Marcoussis du 24 janvier 2003 et de celui d’Accra III du 30 juillet 2004, qui doivent continuer à guider le processus de paix en Côte d’Ivoire;

2. Réitère également la préoccupation de l’UA face aux conséquences désastreuses de la présente situation sur la cohésion sociale, le tissu économique et l’unité de la Côte d’Ivoire, ainsi que sur la stabilité régionale et les perspectives de développement économique dans l’ensemble de la région. A cet égard, le Conseil réaffirme son attachement au respect de la légalité, la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Côte d’Ivoire ;

3. Félicite le président de l’UA et le président de la Commission pour leur prompte réaction à la suite de la grave détérioration de la situation enregistrée au début du mois de novembre 2004, y compris les réunions de consultations UA/CEDEAO d’Ota et le Sommet d’Abuja, tenus respectivement les 08 et 14 novembre 2004 sous les auspices du Président Olusegun Obasanjo, président de l’UA, et la décision de confier au Président Thabo Mbeki le mandat d’entreprendre une médiation entre les parties ivoiriennes ;

4. Salue les efforts déployés par le Président Mbeki et les perspectives de solution qu’il a suscitées et exhorte toutes les parties ivoiriennes à continuer à maintenir un climat propice à la poursuite des efforts du Président Mbeki. Le Conseil fait sien le plan de sortie de crise qu’il a soumis aux parties ivoiriennes, qui s’articule autour des points suivants:
a. l’adoption de l’ensemble des textes issus de l’accord de Linas Marcoussis,
b. la mise en œuvre du programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR),
c. le fonctionnement effectif du gouvernement de réconciliation nationale, et
d. la création sur l’ensemble du territoire national d’un climat propice au retour de la paix et de la stabilité en Côte d’Ivoire ;

5. Exprime son appréciation au Président Laurent Gbagbo, au président de l’Assemblée nationale, au Premier ministre, au G7 et à l’ensemble des parties ivoiriennes pour le progrès réalisé et les encourage à persévérer sur la voie de la recherche d’une solution pacifique à la crise ;

6. Se félicite de l’adoption par l’Assemblée nationale de 14 textes de lois issus de l’accord de Linas Marcoussis et notamment le projet de loi portant révision de l’article 35 sur les conditions d’éligibilité à la Présidence de la République. A cet égard, le Conseil encourage le Président Laurent Gbagbo à tout mettre en œuvre pour mener à terme cette réforme. Dans cette optique, le Conseil reconnaît que le recours au référendum est une des options –qui n’est pas exclusive- auxquelles le Président de la République de Côte d’Ivoire pourrait avoir recours seulement si cette consultation est organisée dans le respect de l’esprit de Linas Marcoussis et d’Accra III. Le Conseil appelle à une solution rapide de cette question, et ce de manière à encourager la mise en œuvre du programme DDR et à permettre la tenue des élections dans les délais prévus, en octobre 2005 ;

7. Souligne l’urgence de la mise en œuvre intégrale du programme DDR, conformément au chronogramme établi par le Président Mbeki et la Commission nationale du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (CNDDR) selon les étapes ci-après : aménagement des sites de cantonnement, regroupement des hommes et des armes, et désarmement qui va permettre le redéploiement, d’abord, des services de santé et de l’éducation, puis celui de l’administration sur l’ensemble du territoire national. Le Conseil exhorte les Forces Nouvelles à coopérer pleinement avec la CNDDR en vue de faciliter le commencement du DDR le plus tôt possible ;

8. Souligne également la nécessité du fonctionnement effectif du gouvernement et d’une plus grande cohésion entre ses membres, afin de lui permettre d’assurer pleinement ses responsabilités dans la mise en œuvre du programme du gouvernement de réconciliation, ainsi que la nécessité d’un examen régulier du fonctionnement du gouvernement de réconciliation nationale ;

9. Demande au gouvernement et à l’ensemble des parties ivoiriennes de prendre les mesures appropriées pour rétablir la sécurité des personnes et des biens et pour mettre un terme à toute incitation à la haine, à l’intolérance et à la violence, notamment dans les médias. A cet égard, le Conseil encourage toutes les mesures visant à s’assurer que la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) émet sur l’ensemble du territoire national et que les médias contribuent à promouvoir un climat de réconciliation et de tolérance ;

10. Se félicite de la création des patrouilles mixtes composées d’éléments des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) et de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) en vue de ramener durablement la sécurité dans la ville d’Abidjan et sa banlieue. A cet égard, le Conseil demande au Conseil de sécurité des Nations Unies d’accroître substantiellement les effectifs de l’ONUCI, y compris par l’apport des forces africaines pour lui permettre de contribuer efficacement au retour de la sécurité à Abidjan et ailleurs dans le pays, et de renforcer son mandat de manière appropriée ;

11. Apporte son appui à l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire au terme de la résolution 1572 (2004) et demande aux parties ivoiriennes et à tous les Etats membres de l’UA, en particulier les Etats voisins, de respecter scrupuleusement cet embargo. Le Conseil demande aux Nations Unies d’apporter l’assistance requise aux Etats voisins de la Côte d’Ivoire pour faciliter le respect de l’embargo sur les armes ;

12. Apporte également son appui aux mesures individuelles prévues aux paragraphes 9 et 11 de la résolution 1572. Toutefois, le Conseil demande que leur entrée en vigueur soit différée pour permettre aux parties ivoiriennes d’apporter la preuve de leur volonté de mettre en œuvre les propositions énumérées au paragraphe 4 du présent communiqué ;

13. Invite également les autorités ivoiriennes à envisager de prendre des mesures d’accompagnement susceptibles de contribuer à l’apaisement de la situation et à l’instauration d’un climat propice à l’organisation des élections sous supervision internationale dans les délais prévus. Ces mesures consisteraient à :
- autoriser les partis politiques qui le souhaitent à remplacer leurs représentants actuels au sein de la Commission électorale indépendante,
- dédommager les populations ivoiriennes victimes de la guerre civile, les populations étrangères expulsées et/ou expropriées lors et à la suite des événements de septembre 2003 et de novembre 2004, les formations politiques dont les sièges ont été pillés et détruits et les personnalités politiques dont les biens, meubles et immeubles ont été également saccagés ;

14. Souligne l’impératif de la lutte contre l’impunité et la nécessité de traduire en justice tous les acteurs des violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire et tous ceux qui incitent à la haine et à la violence ;

15. Décide de renouveler le mandat confié au Président Mbeki et demande à ce dernier de poursuivre ses efforts au nom de l’UA et de tenir le président de l’UA régulièrement informé de ses efforts. Le Président Mbeki bénéficiera de l’appui de l’Envoyé spécial du président de l’UA, du Groupe de suivi mis en place par l’accord d’Accra III, et comprenant la CEDEAO, l’UA et l’ONU et du Bureau de liaison de l’UA à Abidjan qui doit être renforcé en conséquence. Le Conseil exhorte les parties ivoiriennes à apporter leur entière coopération au Président Mbeki et à honorer scrupuleusement les engagements qu’elles ont pris dans le cadre de la mise en œuvre des propositions de sortie de crise contenues dans la feuille de route proposée par le Président Mbeki ;

16. Exprime son appréciation au Secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité pour leur soutien et leur coopération ;

17. Décide d’examiner la situation en Côte d’Ivoire sur la base des rapports périodiques qui lui seront soumis et au plus tard dans un délai de trois mois.


SENEGAL / CEREMONIE D'INSTALLATION DE M.YOUSSOUF MAHAMAT NOUVEAU DIRECTEUR GENERAL DE L'ASECNA

Mercredi 12 Janvier 2005

Le mercredi 12 janvier 2005 , sous la présidence de M.Ahamed AKOBI , Ministre des Travaux Publics et des Transports , Président du Comité des Ministres de tutelle de l'ASECNA , en présence de M.Ousmane Masseck N'DIAYE , Ministre sénégalais du Tourisme et des Transports Aériens du Sénégal , des anciens Directeurs généraux et des Présidents du Conseil d'Administration ainsi que de plusieurs personnalités politiques , diplomatiques et de la société civile , M.Youssouf MAHAMAT , nouveau Directeur général de l'ASECNA a été officiellement installé .
Cette cérémonie haute en couleur a été l'occasion pour les différents intervenants de magnifier la création et l'oeuvre accomplie par cette structure qui fait la fierté de l'Afrique et du monde de l'aéronautique .
Etablissement public multinational , l'Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) a été créée , faut-il le rappeler , le 12 décembre 1959 par la Convention de Saint-Louis .
Les instances de tutelle sont :
- le Comité des Ministres
- le Conseil d'Administration dont le nouveau directeur est le français Jacques COURBIN , ancien Ambassadeur au Bénin et au Tchad.
Seize (16) Etats dont la Côte d'Ivoire en sont membres.


SENEGAL / DE NOUVEAUX AMBASSADEURS ACCREDITES

Mardi 11 Janvier 2005

Les Ambassadeurs du QATAR , d'ISRAEL , du GHANA ont présenté leurs Lettres de Créance à S.E.Maître Abdoulaye WADE , Président de la République le Mardi 04 Janvier 2005 .


COTE D'IVOIRE / COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 06 JANVIER 2005

Lundi 10 Janvier 2005

Un Conseil des Ministres s'est tenu ce jeudi 06 Janvier 2005 au Palais de la Présidence de 11heures à 13 heures, sous la présidence du Chef de l'Etat, son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO. Prenant la parole à l’entame de la réunion du Conseil, le Premier Ministre a exprimé les condoléances et la compassion de l'ensemble du gouvernement au Président de la République qui vient de perdre son père...
Il a ensuite formulé au nom du gouvernement les ceux de bonne année 2005, une année qu'il place sous le signe de la paix et de l'unité retrouvée.
Le Président de la République à son tour, après avoir remercié le Premier Ministre et l'ensemble du gouvernement a formulé à J'endroit de tous, ses meilleurs voeux et souhaité le retour rapide de la paix dans notre pays.
Il a surtout souhaité que soit mis en avant Je désarmement c'est-à-dire la fin de la crise avant toute considération électoraliste.
Le Président de la République a félicité tous les ministres qui ont défendu les textes des réformes politiques devant l’Assemblée Nationale et rappelé que le Chef de l'Etat et le gouvernement en soumettant à l'Assemblée Nationale et le projet de révision constitutionnelle portant sur l'article 35 avaient terminé leur part de travail en ce qui concerne l'accord de Marcoussis.
Parlant, le Chef de l’Etat a estimé que la tâche présente du gouvernement consistera désormais à s'atteler à la réalisation des quatre priorités liées au retour de la paix à savoir : * le désarmement * l a réunification du pays par le redéploiement de l'administration * les élections * la reconstruction Le Président de la République a saisi j'occasion pour rappeler que la non-organisation des élections en 2005 ne laissait pas le pouvoir vacant, mais que cependant, dans l’intérêt de la paix et de la stabilité, tout devrait être mis en oeuvre afin que les élections générales se tiennent effectivement aux dates prévues.
Dans les prochaines semaines, .
le gouvernement s'attachera à réunir les conditions tant pour le démarrage effectif des opérations préparatoires des élections que pour la fixation des dates des prochaines consultations électorales.
Au total, le Président de la République a donné des instructions fermes afin que les prochains Conseils de Ministre se consacrent principalement à l’examen et au suivi des questions et des actions permettant au gouvernement de faire des avancées sur l'ensemb1e des quatre priorités susmentionnées.
Passant à l’examen de l’ordre du jour, le Conseil a entendu et adopté une communication verbale du Ministre d'Etat! Ministre des Mines et de l'Energie relative à l'introduction prochaine de l'essence sans plomb en substitution du carburant super et ordinaire actuellement servi au véhicules.
Ce nouveau carburant qui sera vendu moins cher que le prix actuel] (10 F de moins) permettra parce que moins polluant, une meilleure préservation de l'environnement ainsi que de la santé des populations.
Le Conseil a ensuite examiné et adopté au titre des mesures générales deux projets de décrets : -l'un présenté par le Ministre d'Etat, Ministre de l'Environnement est relatif à l'audit envirol1nemental.
Le décret signé détermine 1es modalités d'élaboration de l'audit environnemental.
L'objectif visé est de réguler les relations entreprise-C1'vironncment dans le sens d'une mei11eure protection de l’environnement.
- l'autre présenté par le Ministre des Nouvel1es Technologies de l'Information et des Télécommunications porte autorisation pour 1 'exploitation des services exclusifs par la Société Arobase Télécom SA (la fourniture du service téléphonique entre points fixes et la fourniture du service télex}.
Au titre des mesures individuelles, le Conseil a examiné et adopté plusieurs projets de décrets portant nomination de directeurs d’administration centrale, de directeurs d’unités de formations et de recherches, de même que le Conseil a entendu et adopté les conclusions de plusieurs communications tendant à l’agrément de la nomination de deux ambassadeurs et d’un représentant – résident d’organisation internationale, au détachement de deux fonctionnaires et à la nomination d’un directeur de cabinet.
Enfin,le Conseil a au titre des mesures générales entendu deux communications.
L’une présentée par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture tendant à autoriser le responsable de ce département à signer l’accord portant création du Fonds Fiduciaire Mondial pour la diversité végétale.
Il s’agit d’un mécanisme international financier de la FAO visant la protection des principales collections de matériel génétique et à assurer la sécurité alimentaire et le développement de l’agriculture.
L’autre présentée par le Ministre chargé des Relations avec les Institutions de la République, faisant le bilan des sessions parlementaires relatives à l’examen des projets de lois liées à l’accord de Linas-Marcoussis.
Il ressort que cette communication que .
le gouvernement a élaboré 19 projets de lois (dont 1 8 décIinés de Marcoussis et une loi connexe) -sur 16 projets transmis à l' Assemblée Nationale, 13 lois ont été votées (09 à l'unanimité, 04 à la' majorité), 0l loi a été rejetée, 02 lois sont en instance d'examen au Parlement -Sur ]es 13 lois votées, le Président de la République en a promulgué 12 et une suit le cheminement constitutionnel.
Le Conseil] a adopté les conclusions de ces deux communications,

Prof, OULAYE Hubert Ministre de la Fonction Publique et de l'Emploi, Porte-parole du Gouvernement


COTE D'IVOIRE / DISCOURS DU DOYEN DU CORPS DIPLOMATIQUE A L'OCCASION DE LA PRESENTATION DE VOEUX DU NOUVEL AN AU PRESIDENT GBAGBO LAURENT

Lundi 10 Janvier 2005

Monsieur le Président de la République, L'agréable coutume de l'échange de voeux au seuil d'une année nouvelle nous réunit encore une fois aujourd'hui autour de vous. Nous vous remercions pour votre aimable disponibilité.Mais, d'abord, nous Vous présentons, Monsieur le Président, et à Votre famille, toutes nos condoléances pour le décès de Votre cher Papa Paul...
J'ai donc aujourd'hui le plaisir de vous adresser, au nom de tous mes Collègues du Corps diplomatique et en mon nom personnel, les voeux sincères que nous formons les uns et les autres pour vous même, ainsi que pour le peuple de la Côte d'Ivoire qui nous accueille.
L'année qui vient de s'achever a été marquée par des évènements douloureux qui ont engendré un profond sentiment de tristesse chez tous.
Il est de notre devoir d'exprimer notre compassion pour les personnes qui ont trouvé la mort, aussi bien ivoiriennes et françaises que d'autres nationalités: nous prenons part, très profondément, à la douleur de leurs familles touchées.
Et nous souhaitons de tout coeur à tous les blessés une prompte guérison et leur retour à la vie normale.
Dans ces moments difficiles, les Diplomates que nous sommes voudrions encore une fois souligner et reconnaître les caractères particuliers de l'âme ivoirienne, toujours désireuse, malgré tout, de plus de fraternité, d'unité et, donc, de paix.
L'âme populaire ivoirienne reste mobilisée pour consolider les liens d'amitié à l'intérieur du Pays comme avec les Pays voisins et partout dans le monde.
Et c'est pourquoi nous voulons croire que les incompréhensions du récent passé seront aplanies avec la bonne volonté de tous.
Monsieur le Président, C'est de multiples façons que le bien commun d'une société, d'une nation, doit être promu, comme l'ensemble des conditions sociales qui permettent l'épanouissement des groupes et des personnes, et ce bien commun prendre une dimension toujours plus vaste.
C'est ainsi que grandit la conscience de l'éminente dignité de la personne humaine, de chaque personne humaine et de toutes les personnes qui habitent le Pays, dignité supérieure à toutes choses, entraffiant avec elle des droits et des devoirs universels et inviolables.
La Charte des Nations Unies réaffirme, dans son prologue, « la foi (des peuples signataires) dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et dans la valeur de la personne humaine ».
Permettez moi de me référer au discours prononcé à New York'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">New York'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">New York'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">New York'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">New York'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">New York le 5 octobre 1995 par le Pape Jean Paul'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">Jean Paul'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">Jean Paul'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">Jean Paul'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">Jean Paul'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">Jean Paul 11, lors de la 50ème Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies.
S'adressant à la Communauté Internationale en la personne de ses Représentants, il leur demandait d'apprendre à ne pas avoir peur de l'avenir, à ne pas avoir peur de l'homme, et à retrouver un esprit d'espérance et de confiance.
Monsieur le Président, Alors que commence une nouvelle année, chacun de nous est amené à faire le point et à regarder vers l'avenir.
Nous avons le droit d'envisager, malgré tout, l'avenir de la Côte d'Ivoire avec un certain optimisme.
Nous partageons l'espérance de toutes les âmes bien nées et elles ne manquent pas ! De voir évoluer la situation vers une conclusion positive: construire finalement une paix honorable et stable.
Puissions nous, Mr.
le Président, nous qui sommes aujourd'hui réunis autour de vous, contribuer avec vous au pardon réciproque, à la réconciliation, à l'unité du Pays qui doivent aboutir nécessairement à une paix juste et durable.
Nous encourageons et soutenons les efforts qui sont entrain d'être déployés par Vous, Monsieur le Président, par les Membres de votre Gouvernement et les Elus du Peuple à l'Assemblée Nationale.
Nous encourageons et soutenons les forces politiques, militaires, religieuses et les membres de la société civile qui croient fermement dans un chemin de paix.
Nous encourageons, soutenons et remercions Son Excellence Mr.
Thabo Mbeki, Président de la République de l'Afrique du Sud, pour son engagement personnel courageux afin de promouvoir le dialogue et de relancer le processus de paix, à travers le désarmement, la réconciliation et l'unité nationale.
Nous sommes convaincus qu'il y a une réelle espérance de la paix qu'il faut absolument saisir, et qu'à un éventuel esprit de division toujours possible, chacun se doit d'opposer une totale volonté de paix Le dénouement de situations qui sont apparemment inextricables, de conflits ou de tensions toujours latentes, vient souvent d'initiatives courageuses, audacieuses, prophétiques, qui rompent le cycle stérile de la violence et de la haine et qui renouvellent réellement la problématique, en amorçant le dialogue et la négociation dans un esprit de compréhension qui tient compte des droits et des devoirs de chacun, et respecte l'honneur de chaque partenaire.
Les personnes qui agissent ainsi méritent d'être appelés « artisans de paix ».
Ainsi, la paix qui n'est pas seulement le fruit d'un accommodement, d'une négociation, d'une coopération solidaire toujours plus large acquière une dimension alors universelle, en prenant appui partout sur la justice et le respect identique des droits de l'homme qui s'imposent également à tous.
Les deux exigences vont de pair: « Opusjustitiae pax, la paix est le fruit de lajustice » La République de Côte d'Ivoire fait face à des défis pressants.
D'ailleurs, ces mêmes défis on peut les trouver tant au niveau continental que mondial, et, entre autres, ils s'appellent : la progression de la pauvreté et du chômage; le recours toujours croissant à la violence et à la criminalité; la corruption et l'impunité; le climat de méfiance; la manipulation des consciences; la violation des droits humains; le non respect de la sécurité des personnes et des biens.
Monsieur le Président, Respectueusement, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous référer au respect de la sécurité de toutes les personnes et des biens de tous ceux qui habitent la Côte d'Ivoire.
Et cela concerne, bien sûr, nous aussi les Diplomates, notre Personnel, nos résidences et nos biens.
Monsieur le Président, Je vous prie à nouveau d'accepter les souhaits que nous Vous renouvelons, mes Collègues les Chefs des Missions Diplomatiques et moi même, pour le bonheur de Votre Excellence et de Votre famille; pour les Autorités qui portent, avec Vous, la lourde responsabilité de la Nation; pour tous les Ivoiriens et Ivoiriennes; pour tous les habitants de ce Pays…, afin que l'année 2005 voit se lever en Côte d'Ivoire l'aube d'un avenir serein et pacifique, marqué par la réunification tant espérée par tous.
Que la Côte d'Ivoire retrouve le chemin de la prospérité et du progrès, dans le respect de Pin estimable trésor de la véritable paix ! Que Dieu donne à la Côte d’Ivoire, avec la collaboration de tous, cette véritable paix !


SENEGAL / VOTE DU PROJET DE LOI D'AMNISTIE

Samedi 8 Janvier 2005

Une loi amnistiant les crimes et délits de 1993 à 2000 introduite par l'Honorable Député EZAN Isidore a été votée en séance plenière le vendredi 07 janvier 2005 par l'Assemblée Nationale .
Les débats qui ont précédé ce vote ont été très animés et divers partis ont fait entendre leurs voix par rapport à l'adoption de cette loi.


COTE D'IVOIRE / LES AMBASSADEURS D'ISRAEL ET DU JAPON ONT PRESENTE LEURS LESTTRES DE CREANCE AU PRESIDENT LAURENT GBAGBO

Samedi 8 Janvier 2005

La cérémonie s’est déroulée dans la salle des ambassadeurs du Palais Présidentiel au Plateau.
Le premier à présenter ses lettres de créance est celui du Japon, SEM Testsuo Shiogushi. Il a été suivi par SEM Michael Arbel, nouvel ambassadeur d’Israël.
Les deux ambassadeurs ont exprimé leur joie de représenter leurs pays respectifs auprès de la République de Côte d’Ivoire et ont émis le souhait de contribuer au renforcement des relations de leurs pays respectifs avec la Côte d’ivoire. BS

Source: laurentgbagbo.net


COTE D'IVOIRE / RAPPEL A DIEU DE M. ZEPE GBAGBO KOUDOU PAUL PERE DE S.E.M. LAURENT GBAGBO PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Jeudi 6 Janvier 2005

RAPPEL A DIEU DE M. ZEPE GBAGBO KOUDOU PAUL
COMMUNIQUE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire et Madame, enfants et petits enfants à Abidjan et aux Etats-Unis; Jeannette KOUDOU, directeur générale de l’AGEFOP et enfants à Abidjan GAHIE Michel et Madame née Henriette KOUDOU et enfants à Abidjan ; David KOUDOU, Madame et enfants à Abidjan ; ZOKOU Apollinaire et Madame née Gisèle KOUDOU et enfants à Abidjan ; Monsieur BEUGRE et Madame née Christine KOUDOU et enfants à Abidjan ; BAMBA Falikou et Madame née Agnès KOUDOU et enfants à Abidjan ; Simon KOUDOU, madame et enfants à Mama (Ouragahio) ; DJAKALET Obou Jean et famille à Mama ; KOUASSI Ouraga Bertin, Chef du village et la communauté villageoise ; La famille ZOUOGBO Kouassi à Mama ; Les familles NEPKOPA, TEBLEHIO,GOURIHIO à Mama; Les communautés villageoises BLOUGA ; La famille LEBRI DJEDJEGOULI de Gbossohué à Kpakpékou ; La famille ZEPE à Babré (Gagnoa) ; Les familles alliées EHIVET à Mossou, GAHIE à Lakota, ZOKOU et BEUGRE Ouragahio, BAMBA à Touba

Ont la profonde douleur d’annoncer le décès du patriarche

ZEPE GBAGBO KOUDOU Paul

Agent de Police à la retraite,

Ancien combattant,

Sergent de l’Armée Française,

Décoré au titre de la Reconnaissance de la Nation Française

Leur père, beau-père, grand-père, arrière grand-père, oncle, neveu cousin. Décès survenu le 02 Janvier 2005 à 19 heures 45 minutes à la PISAM à Cocody, dans sa 93ème année.

Les dates de présentation des condoléances et le programme des obsèques seront communiqués à une date ultérieure.
----------------------------------------------------------------
Toutes nos condoléances les plus émues à S.E.M.le Président de la République et à sa famille.
Que Dieu Tout-Puissant l'accueille dans son Royaume

S.E.Fatimata TANOE TOURE
Ambassadeur
et l'ensemble du personnel de l'Ambassade
----------------------------------------------------------------

Morceaux choisis de l'interview que le Président de la République a accordé au quotidien Fraternité Matin.(05/01/05)

Source : www.laurentgbagbo.net
FRATMAT
Pour parler des Africains, comment avez-vous ressenti le lâchage des Chefs d’Etat africains à Abuja qui vous ont livré pieds et mains liés au Conseil de sécurité?

L.G'; return true;" onmouseout="window.status=''; return true;">L.G.
Ils étaient six et l’Afrique compte plus de 50 Etats. Ils étaient six.

FRATMAT
Mais majoritairement de l’Afrique de l’Ouest?

L.G.
Oui, mais majoritairement de l’Afrique francophone, et des anciennes colonies françaises. On y a ajouté, pour faire bonne figure, le président de l’Union africaine (Olusegun Obasanjo) et le président de la CEDEAO (John Kufuor). C’est ça qu’il est important de préciser. Tout le corps du sujet était composé des pays d’Afrique francophone. Mais quand ils ont fini leur rencontre, il s’est développé une mobilisation pour me soutenir.

FRATMAT
Discrètement ?

L.G.
Pas du tout. Des personnalités sont venues ici, ont développé une diplomatie en faveur de la politique que je mène. Vous les verrez petit à petit.

FRATMAT
Etes-vous, Monsieur le Président, un homme seul, un homme isolé?

L.G.
Non! Mais qui peut isoler la Côte d’Ivoire? Même les gens qui crient, ils ont trop besoin de la Côte d’Ivoire pour se passer d’elle. Non, non, je ne suis pas isolé, la Côte d’Ivoire n’est pas isolée. Tranquillisez les Ivoiriens. Nous avons des amis, des amis solides. Nous avons des amitiés solides.

FRATMAT
Excellence, vous l’avez dit, cette rébellion a été créée pour vous empêcher de gouverner. Vous demandez à la rébellion de désarmer, mais si elle le fait, elle vous laissera le temps de gouverner un peu. A la limite, elle veut qu’on aille jusqu’à fin octobre, sans organiser les élections, qu’on dise que votre mandat est terminé, et qu’il y a un vide constitutionnel…

L.G.
Mais ceux qui disent cela ne sont pas instruits. La Constitution de Côte d’Ivoire est comme beaucoup d’autres Constitutions. Aucune Constitution au monde ne prévoit un vide juridique, aucune. Sinon alors, elle n’est pas écrite par des gens qui ont une saine vision de leur propre pays. Si à la fin du mois d’octobre, les élections ne sont pas organisées, je reste Président de la République.

FRATMAT
C’est juste 90 jours?

L.G.
Non, il ne faut pas confondre. Le Président de la République est en place jusqu’à ce que son successeur prête serment. Relisez la Constitution. Ne lisez pas seulement un article, lisez tous les articles.

FRATMAT
Où en est la médiation du Président Thabo Mbeki?

L.G.
Elle fonctionne. Moi, j’ai fait mon travail, j’ai fait ma part. Je sais que les députés ont fait leur part. Après les fêtes, je vais demander à Thabo si les rebelles aussi ont fait leur part.


Interview que le Président de la République a accordé au quotidien Fraternité Matin(05/01/05)

Président Laurent Gbagbo :
“S’IL N’Y A PAS D’ÉLECTION, JE RESTE PRÉSIDENT”

Selon le Chef de l’État, la Constitution ne prévoit aucun vide juridique.

FRATMAT
Dans l’opposition, vous étiez chouchouté par les médias occidentaux. Dès que vous avez accédé au pouvoir d’Etat, ils ont commencé à brouiller votre image dans l’opinion internationale. Comment ressentez-vous cela et comment comptez-vous y remédier?

L.G.
Je ne cherche pas du tout à y remédier. Cela n’est pas mon souci. Dans l’histoire de l’Afrique, il y a des exemples. J’ai étudié l’histoire de Soundiata Kéita. Aujourd’hui, quand vous demandez à quelqu’un de rendre témoignage de l’histoire du Mandingue, c’est l’histoire de Soundiata qu’il vous cite. Il y a des familles entières, les Djéli, qui conservent dans leur mémoire l’histoire de Soundiata et qui la transmettent de génération en génération. Mais quand vous fouillez dans les textes arabes contemporains de ce héros mandingue, il n’y a aucune phrase sur Soundiata. C’est seulement plusieurs siècles après sa mort qu’on trouve dans le livre de Ibn Khaldoum une demi-ligne sur Maridjata. Donc il est connu essentiellement en Afrique par les Africains comme un grand chef, un grand roi. Il n’est pas connu dans le monde extérieur. Je me vois comme Soundiata.
Dans l’empire Songhaï, et c’est un autre exemple, il y a Soni Ali Ber ou Soni Ali le Grand qui est dépeint par les textes arabes comme un mécréant, un tueur tout simplement parce qu’il protégeait son pays contre les commerçants arabes qui voulaient mettre la main sur l’économie de son empire.
Après sa mort, les commerçants arabes installés à Tombouctou ont réussi à renverser son fils qui lui avait succédé. Ils ont mis au pouvoir Askia Mohamed qui était un de ses officiers, présenté comme un bon chef. Mais très vite, Askia est devenu aveugle, on ne sait dans quelle circonstance. Ainsi, ce sont les étrangers qui, à travers lui et à sa place, régnaient et avaient une mainmise totale sur le pays. Moi, ce qui m’importe, c’est ce que les Ivoiriens et les Africains pensent de moi.

L.G.
Ils étaient six et l’Afrique compte plus de 50 Etats. Ils étaient six.

FRATMAT
Mais majoritairement de l’Afrique de l’Ouest?

L.G.
Oui, mais majoritairement de l’Afrique francophone, et des anciennes colonies françaises. On y a ajouté, pour faire bonne figure, le président de l’Union africaine (Olusegun Obasanjo) et le président de la CEDEAO (John Kufuor). C’est ça qu’il est important de préciser. Tout le corps du sujet était composé des pays d’Afrique francophone. Mais quand ils ont fini leur rencontre, il s’est développé une mobilisation pour me soutenir.

Discrètement ?

Pas du tout. Des personnalités sont venues ici, ont développé une diplomatie en faveur de la politique que je mène. Vous les verrez petit à petit.

FRATMAT
Certains de vos adversaires affirment s’inspirer de vos alliances dans le cadre du Front républicain pour justifier leur démarche politique actuelle. Quel commentaire?

L.G.
Je ne leur reproche pas d’être alliés au RDR. Aujourd’hui, l’élément nouveau, c’est que beaucoup de partis légalement constitués sont alliés à des mouvements rebelles, armés, guerriers. Ça n’a rien de commun avec le Front républicain. Etre allié au MPCI, au MPIGO et au MJP, je pense que c’est criminel. Que des partis légaux et légalistes forment des alliances entre eux, il n’y a rien de répréhensible.

FRATMAT
Donc vous ne regrettez pas le Front républicain?

L.G.
Non, je ne regrette pas du tout. Cela a été un bon moment de notre histoire.

FRATMAT
Qu’est-ce qui a entraîné la mort du Front républicain?

L.G.
Je crois que le Front républicain est mort le jour du congrès du RDR en août 1999 (1er août 1999, congrès d’investiture d’Alassane Ouattara). En juillet de cette année, le FPI a organisé son congrès et le FPI a pris une résolution souhaitant le renforcement du Front républicain et surtout le renforcement de l’axe FPI-RDR. Un mois plus tard, au congrès du RDR, il n’y a eu aucune ligne sur le Front républicain. Nous avons compris que ce parti ne voulait plus tellement s’afficher avec nous ou bien pensait qu’il pouvait gagner tout seul les élections. Nous aussi, nous nous sommes retirés.

Etes-vous, Monsieur le Président, un homme seul, un homme isolé?

Non! Mais qui peut isoler la Côte d’Ivoire? Même les gens qui crient, ils ont trop besoin de la Côte d’Ivoire pour se passer d’elle. Non, non, je ne suis pas isolé, la Côte d’Ivoire n’est pas isolée. Tranquillisez les Ivoiriens. Nous avons des amis, des amis solides. Nous avons des amitiés solides.

Monsieur le Président, si la Côte d’Ivoire n’est pas isolée, elle est néanmoins en train de voir son image être écornée. La BAD s’est délocalisée temporairement à Tunis, nous sommes exclus de l’AGOA; et si on n’y prend garde, le siège de l’Institut international du cacao pourrait ne pas venir.
Ne pensez-vous pas qu’après avoir résisté politiquement, l’économie pourrait être finalement notre talon d’Achille? Et comme le disait récemment un officier français, n’avez-vous pas peur qu’un soulèvement populaire vous emporte, au cas où vous n’arriverez plus à payer, par exemple, les fonctionnaires?

Vous savez, cela fait maintenant quatre ans qu’on prédit, chaque mois, que le mois prochain on ne va plus payer les fonctionnaires. Les gens ont tellement envie que cela arrive que ça en devient même un fantasme. Mais nous continuons à payer les fonctionnaires. Regardez les faits. Mais sur les autres points que vous avez soulevés, qui sont des points beaucoup plus sérieux que celui-là, sachez que, depuis que j’ai été élu, la BAD a un problème. Et, ce n’est pas la guerre qui a éclaté qui est la raison de la délocalisation de la BAD. C’est l’un des tout premiers dossiers que j’ai traités. Un jour, on saura pourquoi la BAD voulait partir de la Côte d’Ivoire.

Dites-nous donc pourquoi finalement la BAD est partie?

Je n’en sais rien. Je dis qu’un jour on le saura. Quand je suis arrivé au pouvoir, le président de la BAD était déjà frénétique, il voulait partir. Il voulait emmener le siège à Tunis. Je ne sais pas exactement pourquoi. Il se plaignait souvent que protocolairement, il n’était pas bien traité. Ça, ce sont des enfantillages. Mais, nous continuons. Nous, il nous faut un an et demi de paix pour qu’on ramène l’économie au niveau où la guerre nous a trouvés.

Il ne vous reste que dix mois pour arriver aux élections. En tant normal, il faut un an pour préparer les élections. N’avez-vous pas l’impression que le temps travaille contre vous?

Pourquoi le temps travaillerait contre moi? Nous faisons ce que nous faisons, au moment où nous devons le faire. Tout dépend aujourd’hui du désarmement. Il faut que les gens désarment. S’ils désarment, on prépare les élections et on y va.

Etes-vous d’accord, comme le réclament vos adversaires, que l’ONU supervise et organise même les élections en Côte d’Ivoire?

Mais ils me font rire. Ils ont organisé les élections pendant 40 ans tout seul, et c’est au temps d’un autre qu’ils parlent de l’ONU (rires)… Ils sont tout simplement ridicules.
Pour aller aux élections, il faut un minimum de préparation. Aujourd’hui, il faut aller au désarmement, faire le référendum. Comment allez-vous vous y prendre, puisque la rébellion n’a pas encore désarmé, vous n’avez pas les moyens de la désarmer.

Avez-vous des garanties qu’elle pourrait être désarmée par les forces impartiales? Comment toutes ces choses peuvent-elles s’organiser, en définitive?

Demandez à la rébellion de désarmer. Si elle désarme, le reste, c’est mon travail. Préparer les élections, ce n’est pas quelque chose de difficile. Les gens veulent en faire un mystère. Et puis, on ne prépare pas le référendum d’une part et les élections d’autre part. On prend les mêmes dispositions. Donc, ce qui est prêt pour le référendum est prêt pour les élections.


Excellence, vous l’avez dit, cette rébellion a été créée pour vous empêcher de gouverner. Vous demandez à la rébellion de désarmer, mais si elle le fait, elle vous laissera le temps de gouverner un peu. A la limite, elle veut qu’on aille jusqu’à fin octobre, sans organiser les élections, qu’on dise que votre mandat est terminé, et qu’il y a un vide constitutionnel…

Mais ceux qui disent cela ne sont pas instruits. La Constitution de Côte d’Ivoire est comme beaucoup d’autres Constitutions. Aucune Constitution au monde ne prévoit un vide juridique, aucune. Sinon alors, elle n’est pas écrite par des gens qui ont une saine vision de leur propre pays. Si à la fin du mois d’octobre, les élections ne sont pas organisées, je reste Président de la République.

C’est juste 90 jours?

Non, il ne faut pas confondre. Le Président de la République est en place jusqu’à ce que son successeur prête serment. Relisez la Constitution. Ne lisez pas seulement un article, lisez tous les articles.

Où en est la médiation du Président Thabo Mbeki?

Elle fonctionne. Moi, j’ai fait mon travail, j’ai fait ma part. Je sais que les députés ont fait leur part. Après les fêtes, je vais demander à Thabo si les rebelles aussi ont fait leur part.

Monsieur le Président, vous avez parlé assez rapidement des pays qui se sont réunis à Abuja. Vous avez dit que la majorité de ces six pays était composée de pays francophones. Est-ce important de savoir qu’il s’agit de francophones ou d’anglophones, surtout que nous venons de connaître une crise assez grave avec la France?

Mais je ne dis que les faits! Je dis que sur les six pays qui étaient là-bas, il y avait quatre qui étaient des anciennes colonies françaises et deux qui étaient des anciennes colonies britanniques. Et que ces deux-là, on les a pris à cause des fonctions que leurs Présidents exercent, l’un à la tête de l’Union africaine, l’autre à la tête de la CEDEAO.

Excellence, vous n’aimez pas l’hypocrisie. Vous dites que la communauté internationale n’existe pas. Lorsqu’il s’agit d’un pays francophone, c’est la France qui, au Conseil de sécurité de l’ONU, à l’initiative des résolutions…

Vous l’avez vu, avec la décision sur l’embargo. Vous l’avez vu? Donc, est-ce que j’ai besoin de vous faire un dessin?

Revenons aux derniers événements qui ont opposé de manière beaucoup plus directe la Côte d’Ivoire et la France. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts ; le général Bentégeat est passé. Au départ vous ne deviez pas le recevoir, ensuite vous l’avez reçu - cela a écœuré certains Ivoiriens. Toujours est-il qu’il a été dit que vous deviez tourner la page. Vous tournez la page sur quelles bases? Pour aller où?

Au départ, on ne m’avait pas demandé de rendez-vous. Moi, depuis que je suis Président, chaque fois qu’on me demande un rendez-vous, si je le peux, je l’accorde. Après, on m’a demandé un rendez-vous. Il n’y a donc pas une explication cachée. Ah! J’ai dit qu’on a demandé de tourner la page. Mais vous l’avez entendu, non? Vous avez entendu cette phrase à la télévision? Le général Bentégeat dit “tournons la page”. C’est donc pourquoi j’ai repris cette phrase dans une adresse publique. Mais j’ai dit aussi que la capacité de l’être humain c’est de tourner la page. Parce que si on s’asseyait dans les douleurs et dans les mésaventures que nous avons, on n’avancerait jamais. Donc j’engage effectivement les Ivoiriens à aller de l’avant.

Dans vos relations avec la France, il y a un peu trop de cadavres dans les tiroirs. Il y a eu cette affaire Julia qui ressort; aujourd’hui (jeudi dernier) on vient de mettre en examen deux collaborateurs du députés Julia. Lui-même est soupçonné de collusion avec une “puissance étrangère travaillant contre les intérêts fondamentaux de la France”…

De qui il s’agirait?

De la Côte d’Ivoire.

Ah, bon! Je peux vous dire que je ne connais même pas le député Julia. Je ne l’ai jamais vu. Je sais à quoi il ressemble, puisque je l’ai vu en image dans les journaux et à la télévision. Mais, c’est un rebondissement qui me semble puérile, enfantin.
Mon avion, je le prête à beaucoup de personnes. Je ne vous citerai pas le nombre de fois où j’ai prêté l’avion. J’ai quelqu’un qui m’a dit qu’il travaille avec un groupe de personnalités proches de l’Elysée; et qu’ils pouvaient obtenir la libération des otages mais que l’Elysée ne souhaitait pas s’impliquer.
Donc ils souhaitaient que je les aide. Je les ai aidés en leur fournissant un avion. C’est tout. On dit que j’ai payé des rançons… Tout ça est ridicule. Mais enfin, j’espère que la justice en parlera et que je serai convoqué aussi, puisque je suis la “puissance étrangère travaillant contre les intérêts fondamentaux de la France”. J’espère donc que la justice française nous citera et que nous enverrons des gens pour répondre. Mais je ne trouve pas ça élégant.

C’est donc difficile dans ces conditions de tourner la page?

Non, non, il n’est pas difficile de tourner la page. Il y en a qui traînent les pieds pour tourner la page, même si ce sont eux qui crient qu’il faut tourner la page. Mais ce n’est pas élégant! Et, c’est même nauséabond. Tout ça est nauséabond. J’ai lu l’article du Canard enchaîné (hebdomadaire français, ndlr); la plupart des gens qu’ils ont cités là-dedans, je ne les ai jamais vus, je n’ai jamais entendu parler de ces noms-là, d’ailleurs. Je ne les connais même pas.

On a parlé du bombardement d’une garnison à Bouaké pour détruire tous nos aéronefs. Est-ce que la Côte d’Ivoire va porter plainte contre la France?

Je ne veux pas parler de ces choses pour le moment. Je pense que c’est trop tôt pour qu’on en parle. Il faut toujours, avant de parler, qu’un certain nombre de conditions soient réunies. Et j’attends.

A ce niveau, le commissaire du gouvernement rencontre quelques difficultés pour mener ses investigations, particulièrement à Bouaké où par deux fois les forces françaises l’ont empêché de se rendre. De tels comportements ne sont-ils pas une sorte d’atteinte à la souveraineté de notre pays? Ne sont-ils pas de nature à entraver la manifestation de la vérité? Et comment avez-vous vécu le fait que, après les graves événements que nous avons connus, on n’a pas senti, au niveau international, un empressement à mettre en place une commission d’enquête pour que la vérité éclate sur tous les événements qui se sont passés?

Vous vous souvenez que Usher Assouan a été notre ministre des Affaires étrangères pendant longtemps. Mais avant d’être ministre des Affaires étrangères, il avait été notre représentant auprès de l’ONU. Il avait dit une phrase, à propos de l’affaire de Chypre. Dans un de ses discours il avait dit que, quand un grand pays est en conflit avec un petit pays, c’est le petit pays qu’on écrase. Retenez cette phrase-là. Je ne cite pas exactement les termes qu’il a utilisés, parce qu’il y a bien longtemps qu’il a dit cela, mais c’est l’esprit de ce qu’il avait dit. Retenez ça. Mais pour le reste, je préfère attendre d’abord avant de parler de tout ce qui s’est passé en novembre (2004, ndlr).

Dans la région de Siégouékou il y a, de façon récurrente, des drames liés à des litiges fonciers. Comment faire pour les éviter?

Pour le moment ce qui m’intéresse, c’est de maintenir la sécurité. Nous avons donc envoyé des soldats pour maintenir la sécurité, pour boucler la région, même pour la ratisser. Pour rechercher les auteurs de ces crimes odieux. C’est la première des choses. Et puis après, il faudra régler ces problèmes de façon globale. Parce qu’on parle aujourd’hui de Ouragahio, Siégouékou et Brodoumé, qui sont côte à côte, mais ça concerne toute la zone de l’ouest, toute la zone forestière de l’ouest. Donc, il faut un règlement global, il faut une réflexion globale sur toute cette partie de la Côte d’Ivoire pour trouver des solutions définitives.

Vous avez dit: “Donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende”. C’est au nom de ce principe que vous avez conçu la libéralisation de la filière café-cacao au profit des paysans. Mais depuis un certain temps, il y a une rébellion au sein de la filière. Et comme vous l’avez vous même dit, l’argent a horreur du bruit. Il est vrai que vous avez mis en place un comité de pilotage, mais quotidiennement l’on continue d’assister à des passes d’armes qui ne font pas honneur à la filière. De plus, certains se mettent même à regretter le temps de la Caisse de stabilisation et voudraient même la voir renaître. Cela fait-il partie de vos projets?

Cela ne fait pas partie de mes projets. Les paysans ont la capacité de s’auto-gérer, mais je crois qu’ils sont encore éblouis par l’argent. Parce qu’ils ne savaient pas que leurs activités généraient autant d’argent. Et je pense qu’il y en a qui sont encore sous le choc. Mais ces gestionnaires-là vont petit à petit bien gérer les fonds générés par la filière. Les gens qui font les réformes ont souvent des désillusions. Ce n’est pas parce qu’une chose est bonne qu’elle produit immédiatement de bons effets. Cette réforme est bonne, elle est juste. Au lieu que ce soit des commis qui gèrent l’argent des paysans, il est bon que les paysans eux-mêmes soient impliqués, qu’ils soient eux-mêmes comptables. Normalement en 2003, on aurait dû faire le point pour voir comment fonctionnent les structures qui sont créées, pour corriger tout ce qui ne fonctionne pas. Mais la guerre est advenue et nous avons dû reporter cette séance de bilan.

Propos recueillis par
Jean-Baptiste Akrou, Ferro M. Bally et Mic


SENEGAL / DISCOURS DE S.E.MAITRE ABDOULAYE WADE A L'OCCASION DE LA SIGNATURE SOLENNELLE DE L'ACCORD GENERAL DE PAIX EN CASAMANCE

Jeudi 6 Janvier 2005

Ziguinchor, le 30 décembre 2004

Chers Compatriotes,
Honorables invités,

Il y a de cela vingt deux ans, presque jour pour jour, en ces lieux mêmes, une manifestation de femmes casamançaises qui se voulait pacifique, par suite d’une erreur d’appréciation des pouvoirs publics, fit basculer notre histoire vers un tournant dramatique.

Aujourd’hui mesurant les dégâts fratricides causés par cette tragédie, nous considérons que l’heure n’est plus à vouloir situer les responsabilités.

Nous avons décidé d’aller vers la paix, cette paix que l’Etat du Sénégal a toujours cherchée et que l’Abbé Diamacoune Senghor voudrait définitive, ainsi qu’il l’a déclaré à Dakar le 3 décembre 2004.

Rappelons, simplement pour l’histoire, les accords de Toubacouta du 29 mars 1991 et ceux de Ziguinchor du 23 mars 2001. Dix années de pactes non respectés, dix années de cessez–le–feu toujours violés, dix années de négociations infructueuses, dix années de rêves brisés.

Dans ces moments difficiles, notre peuple, pourtant abreuvé aux sources de l’humanisme, a assisté impuissant à l’instauration de la violence aveugle et gratuite dans la partie sud de notre pays.

Deux décennies durant, une confrontation fratricide s’est emparée du champ social et politique de la Casamance, pourtant réputée pour son hospitalité.

Aujourd’hui, une page se referme sur la crise que nous avons traversée et une autre s’ouvre sur la communion des cœurs et des esprits que le peuple sénégalais, les populations de la Casamance en particulier, ont vivement appelée de leurs vœux.

C’est le lieu de rendre hommage à l’armée nationale qui a toujours fait son devoir avec esprit de sacrifice, abnégation et efficacité, sans cruauté, pour préserver l’unité nationale, les biens et les vies humaines.

Mais je n’oublie pas que ceux qui étaient en face étaient aussi des frères et sœurs d’une même nation.

C’est pourquoi, en rendant grâce à Dieu, je m’incline respectueusement devant la mémoire de ceux et celles des deux côtés qui ont payé de leur vie cet épisode douloureux de notre histoire. Pour tous, nous observons une minute de silence.

A toutes les victimes, veuves ou veufs, orphelins, blessés par balles ou par les mines antipersonnelles, j’exprime ma plus vive compassion et celle de la nation toute entière.

L’histoire du conflit de Casamance aura été un douloureux épisode de notre histoire où les circonstances ont placé des frères et sœurs d’un côté et de l’autre d’une ligne d’affrontement.

Chers Compatriotes

Il est significatif que ce soit ici même, à Ziguinchor, où avaient eu lieu les manifestations de femmes de 1982 que nous nous retrouvons aujourd’hui pour sceller la paix.

Monsieur le Secrétaire Général du MFDC, de ce que vous avez déclaré l’autre jour à Dakar, j’ai retenu, en particulier, cette phrase : il faut du courage pour faire la guerre mais il faut encore plus de courage pour faire la paix.

Vous êtes un homme courageux, fort de ses convictions. Je vous ai côtoyé alors que vous étiez en prison et que l’ancien Président m’avait confié la mission d’une réconciliation, mission sabotée par ceux qui, d’un côté comme de l’autre, exploitaient le conflit soit par cupidité, soit pour faire croire qu’ils étaient incontournables sur le chemin de la paix. La prison ne vous a pas plié. C’est pourquoi aujourd’hui, à l’air libre, sans aucune menace ou contrainte, lorsque vous déclarez votre foi en la paix et votre volonté d’y parvenir, ceux qui pouvaient encore douter peuvent vous croire.

Nous avons décidé, en ce jour solennel, de formuler l’engagement à construire ensemble une nation unie mais riche de sa diversité pour qu’enfin la Casamance redevienne cette terre de solidarité, de paix et de fraternité dans un Sénégal uni et admis au cercle des pays pacifiques.

Pour ma part, garant de l’unité nationale, j’ai toujours inscrit mon action dans la recherche et la consolidation d’une paix juste et durable en Casamance.

L’Accord Général de Paix, que vous venez de signer avec le Ministre de l’Intérieur représentant le Gouvernement, est l’aboutissement d’un long processus marqué par un dialogue sincère et un engagement de tous les acteurs à marcher dans le même sens.

Maintenant nous allons engager des négociations d’application de l’Accord Général de paix par des engagements programmatiques sur une évaluation de 80 milliards CFA qui doivent nous permettre d’effacer sur le terrain les sources de frustration, la finalité étant le désenclavement total de la Casamance ainsi que son essor économique et social dans un développement durable assurant la réinsertion économique et sociale des combattants du MFDC.

J’ai demandé au Premier Ministre de prendre toutes les dispositions utiles à ce sujet.

Dans cette perspective, nous sommes assurés de l’appui des pays amis et des partenaires au développement.

La diversité des actions à mener m’a conduit à décider de la création de l’Agence Nationale pour la Relance des Activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC).

Cette Agence a pour vocation de coordonner les activités de développement de la région et d’aider à un retour progressif à la vie normale des populations.

Le désenclavement de la région, la dépollution des zones minées et le rétablissement des infrastructures, la poursuite de la reconstruction des villages, l’aide au retour des personnes déplacées ainsi que leur réinsertion sociale sont autant d’actions pour lesquelles j’ai donné des instructions au Gouvernement pour une rapide prise en compte et un suivi permanent.

Cet ambitieux programme devrait, à terme, assurer l’ancrage définitif de cette région meurtrie à une nouvelle dynamique de progrès économique et social du Sénégal. La participation effective des Casamançais à la définition des projets par la nomination récente du Directeur Général de l’ANRAC et la mise sur pied d’un Conseil d’orientation ouvert aux Casamançais, est, pour moi, une priorité.

Mais, ne nous y trompons pas, dans cette quête d’une paix durable, nous avons conscience que le chemin sera long et parsemé d’embûches.

Cependant, l’Etat reste vigilant, car faire la paix, c’est aussi accepter de faire la guerre à tous ceux qui ne veulent pas la paix. Certains qui vivent du conflit, à l’étranger notamment, en monnayant des appuis à des demandes de permis de séjour soit disant pour réfugiés politiques, alors qu’il s’agit simplement d’une émigration clandestine, vont bientôt voir tarir leurs sources. Car pour les évènements jusqu’ici écoulés, il ne saurait y avoir de réfugiés politiques du Sénégal puisque la loi d’amnistie sera transmise à tous les pays en rapport avec le Sénégal.

Quant aux autres qui s’agitent dans l’ombre ici, qu’ils ne se fassent aucune illusion.

Notre engagement sans faille à réussir ce pari, l’adhésion sans réserve des populations et le soutien indéfectible de la Communauté Internationale sont les gages et le socle sur lesquels repose cette noble ambition.


Chers Compatriotes,

Je voudrais maintenant m’adresser plus particulièrement à toutes les populations de la Casamance et à tous les Sénégalais.

Les perspectives d’un avenir prometteur viennent d’être dessinées. Il ne tient qu’à nous, tous ensemble, de les baliser et de donner corps à notre vision pour un Sénégal prospère et réconcilié avec lui-même.

Dans cette perspective, la libération de toutes les personnes détenues du fait de leur appartenance au MFDC, le retour des réfugiés et personnes déplacées avec le concours de l’Etat, la réinsertion déjà effective des combattants qui ont déposé les armes, la loi d’amnistie récemment votée par l’Assemblée Nationale sont autant d’actes de paix qui démontrent ma volonté d’aller de l’avant dans un nouveau Sénégal riche de la diversité de ses provinces et des particularités de ses cultures.

Chers Compatriotes,
Honorables invités,

Je ne saurai terminer sans saluer et rendre hommage à l’Abbé Augustin Diamacoune SENGHOR, au Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance dans toutes ses composantes, pour leur courage, leur esprit de dépassement et leur engagement dans la recherche et la consolidation de la paix.

Merci aux femmes de la Casamance, merci aux cadres de la Casamance qui se sont toujours trouvés à mes côtés dans la recherche de la paix, merci aussi à la société civile, merci aux religieux chrétiens et musulmans, ces pèlerins de la paix dont les prières viennent d’être exaucées. Merci surtout aux vaillantes populations de la Casamance.

Pour marquer cette volonté, j’invite tous les acteurs à une rencontre à Dakar pour une fête nationale de la paix en Casamance qui sera la fête de l’union retrouvée et celle des cœurs et des esprits apaisés.

Chers Compatriotes,

On parle beaucoup du miracle sénégalais, oeuvre de toutes et de tous. S’il en est, il faudrait encore y ajouter celle-ci : savoir faire la paix sans faille, sans rancœur, après 22 ans d’un conflit sanglant. L’Afrique nous regarde et cherchera dans l’exception sénégalaise des raisons d’espérer.

La Communauté Internationale nous écoute. Nos amis vont encore avoir davantage de raisons de nous faire confiance et de croire en nous.

Sénégalaises, Sénégalais,

Je vous remercie.


SENEGAL / MESSAGE DE VOEUX A LA NATION DE S.E.MAITRE ABDOULAYE WADE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Jeudi 6 Janvier 2005

Dakar, 31 décembre 2004

Mes chers Compatriotes,
Frères et sœurs africains,
Etrangers qui vivez parmi nous,

Par la volonté divine, nous voici encore, mes chers compatriotes, au seuil d’un nouvel an, pont entre l’année qui s’achève et un futur qui commence.

C’est pourquoi, nous devons marquer cet instant par notre reconnaissance au Tout-puissant. Qu’il en soit donc loué de la manière la plus élogieuse au nom de cette nation de croyants qu’est le Sénégal.

Des êtres chers nous ont quittés en cours de route. Nous prions pour eux et, en même temps, nos pensées affectueuses vont à leurs familles. A tous ceux qui souffrent, j’exprime toute ma compassion qu’accompagnent mes souhaits ardents de prompt rétablissement pour les malades, de vœux exaucés pour les autres.

Mes chers compatriotes,

Avec la signature hier, à Ziguinchor, des Accords de paix en Casamance, entre le c Gouvernement de la République et le Secrétaire Général du MFDC, l’Abbé Augustin Diamacoune SENGHOR, nous terminons l’année 2004 par une victoire du peuple sénégalais sur un grand malentendu qui nous aura coûté cher en termes de vies humaines, de foyers disloqués, de fractures sociales, de dommages économiques, de souffrances.

C’est le lieu de rendre hommage au leader historique incontesté du MFDC, aux dirigeants de ce mouvement et à tous ses compagnons, pour leur courage et le sens des responsabilités dont ils ont fait preuve.

L’Abbé Diamacoune ne disait-il pas justement l’autre jour : il faut du courage pour faire la guerre mais il faut encore plus de courage pour faire la paix.

Mais avant tout, je dois rendre hommage à notre armée qui a su, derrière le Président de la République, Chef Supérieur des Armées, mener les opérations de défense de l’intégrité du territoire national dans les strictes limites de sa mission, et protéger les populations avec efficacité et sans cruauté.

C’est donc le moment d’observer une minute de silence pour tous nos morts, de l’armée nationale comme du MFDC. Car ce sont tous des Sénégalais qu’une malheureuse conjoncture a placés d’un côté et de l’autre de la ligne de fracture. La paix que nous avons scellée hier ne laisse ni vainqueurs ni vaincus, mais seulement des fils et filles d’un même pays qui pansent leurs blessures avec la volonté que de tels évènements ne se reproduisent plus jamais.

Je dois à la vérité de reconnaître que notre seul mérite aura été d’avoir toujours eu la conviction que tôt ou tard la raison finirait par triompher et que la paix reviendrait, de refuser en conséquence la solution des armes que les faucons ne cessaient de me conseiller. Ils me disaient en substance «mettez un soldat sur chaque carré et réglez le problème en quelques heures.»

C’est vrai que j’ai mis quatre ans pour arriver à la paix, mais l’option de discussions et de négociations a permis d’épargner de nombreuses vies humaines et, surtout, acquis majeur, a permis de prouver la vanité de la violence.

Nous pouvons donc nous féliciter d’avoir fait confiance au génie de notre peuple.

En effet les femmes de Casamance se sont les premières mobilisées, de façon permanente, pour imposer la paix, suivies par les cadres de notre pays, singulièrement ceux d’entre eux qui sont originaires du Sud, et par toutes les composantes de notre peuple.

A tous, je dis merci de votre confiance mais ne nous arrêtons pas là. Tous ensemble et sans tarder, détruisons maintenant les causes des frustrations afin d’éloigner définitivement le spectre de ces batailles fratricides.

Comme je l’ai promis, les accords vont être immédiatement mis à exécution sous la conduite du Premier Ministre Macky Sall qui bénéficie de ma confiance et de mon soutien. Je ne lui ménagerai aucun moyen pour que cette belle région de la Casamance naturelle retrouve enfin toute la plénitude de son potentiel riche et varié, dans la cohésion et l’unité des complémentarités nationales dont Dieu a doté notre pays.

Des investissements de plus de 80 milliards de FCFA seront mobilisés à ce titre. Ici, je voudrais dire solennellement que les projets à financer seront proposés par des commissions dans lesquelles les populations casamançaises et leurs dirigeants seront dûment représentés. J’entends bien que l’Abbé Diamacoune et les responsables du MFDC pourront suivre toutes les opérations pour qu’il n'y ait aucun doute sur le fait que les investissements seront intégralement, je dis bien intégralement, au service des populations de la Casamance sans exclusion.

Déjà en Juillet dernier, j’avais mis en place l’Agence Nationale pour la relance des Activités économiques et sociales en Casamance pour accompagner les efforts de reconstruction et de réhabilitation des infrastructures.

Un accent particulier sera mis sur les activités de déminage ainsi que sur les secteurs de l’équipement, des infrastructures routières, du transport, de la santé et de l’éducation. La priorité sera accordée à la reconversion et la réinsertion des ex-combattants et celle de leurs familles.

Mes chers Compatriotes,

Cette année notre pays a été durement affecté par le plus grave péril acridien de son histoire et celle de la sous région. Mais l’invasion des criquets pèlerins a été pour nous un double test : celui de la réactivité des pouvoirs publics face à un fléau soudain et celui de la solidarité nationale devant une épreuve de dimensions exceptionnelles.

Dans l’un et l’autre cas, je suis fier du travail accompli parce que nous avons d’abord compté sur nous-mêmes, refusant ainsi de céder à la fatalité et à la résignation.

Dès que j’ai été informé de l’imminence de l’arrivée de l’ennemi ailé, j’ai lancé un appel à la Communauté internationale, appel que j’ai renouvelé en mars 2004 à la FAO, à Rome. Sur mes instructions, le Gouvernement, sans attendre l’aide extérieure, a tout de suite dégagé sur fonds propres une enveloppe de quatre milliards et demi de francs CFA et mobilisé des moyens humains conséquents pour combattre le mal sous la direction de notre armée.

Dans un bel élan de solidarité, des Sénégalaises et des Sénégalais de toutes conditions, des personnes physiques ou morales ont, spontanément, apporté leurs contributions à la lutte contre le fléau.

Aux uns et aux autres, j’exprime, à nouveau, la gratitude de la Nation reconnaissante.

Mais nous n’avons pas encore déposé les armes. Je rappelle que la Commission de l’Union Africaine chargée de la lutte antiacridienne se trouve en Algérie et que je suis seulement chargé de la coordination de la lutte et de la bataille stratégique.

C’est, à ce titre que, de concert avec mes collègues des pays frères sahéliens touchés par le péril acridien, nous avons convoqué, le 11 janvier 2005, à Dakar, un séminaire mondial scientifique pour faire le point des connaissances sur le criquet pèlerin.

Il s’agira, notamment, d’en savoir un peu plus sur ce redoutable prédateur qui, depuis les temps pharaoniques, a toujours eu le dessus sur l’homme car réapparaissant de plus belle, plus vaste et plus destructeur, chaque fois qu’il est combattu au cours d’une saison, avec plus ou moins de succès. La Raison humaine ne peut pas accepter que ce fléau qui sévit depuis des millénaires, semant famine et désolation sur son chemin, ne puisse pas être vaincu pas la science. Tel est le défi que nous demandons aux hommes et femmes de science du monde de relever.

Au total, grâce à l’action vigoureuse du Gouvernement, le soutien des bonnes volontés et l’appui de nos amis, nous avons réussi à sauver l’essentiel de la campagne agricole malgré les dégâts importants sur certaines spéculations.

La production céréalière a globalement accusé une baisse de 22 % et celle du coton de 9 %. Mais celles de l’arachide, du sésame et du manioc ont, en dépit des circonstances défavorables, connu des hausses respectives de 28, 56 et 121 %, alors que le maïs tient encore presque son record de l’année dernière.

Regardons donc l’avenir avec optimisme. Avec l’entrée en vigueur en juin dernier de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, résultat d’une vaste concertation avec les acteurs concernés, mon ambition est de doter notre pays des outils nécessaires à la réussite d’une véritable révolution agricole apte à nous garantir une souveraineté agricole parce que reposant sur un système de production mieux organisé et moins dépendant des aléas climatiques.

Le programme des bassins de rétention parallèlement avec celui des pluies provoquées, celui des fermes individuelles répond à ce défi. Je rappelle à ce sujet que le Gouvernement est prêt à aider des Sénégalais qui veulent créer des fermes modernes et cette invite s’adresse aussi bien aux chômeurs, aux jeunes en général, aux cadres, aux émigrés qu’aux fonctionnaires. Il suffira de remplir les critères requis.

Je dois ajouter que nous avons décidé d’investir d’importantes sommes dans la modernisation de l’élevage comme je l’avais promis. Dans la même lancée, la pêche ne sera pas en reste ; elle bénéficie déjà d’importantes infrastructures. Par ailleurs, je viens d’approuver des projets pour révolutionner l’artisanat qui va devenir, avec l’exploitation des opportunités de l’AGOA, l’un des premiers secteurs d’exportation de notre pays.

Mes chers compatriotes,

Malgré les difficultés que je viens d’évoquer, l’état de notre économie est plus que satisfaisant. Avec un taux de croissance de plus de 6 % -cette année 6,7- précisément, nous continuerons résolument notre chemin vers le point de mire : l’espace des nations émergentes.

Il reste que la croissance économique en elle-même n’est pas une fin en soi. Elle n’a de portée véritable que si elle contribue au bien-être de la population et à améliorer les conditions de vie des travailleurs. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la dernière hausse des salaires.

Cette deuxième revalorisation salariale en quatre ans, aura été significativement marquée par le déblocage du point indiciaire pour la première fois depuis 1981.

Parallèlement à ces importants acquis sociaux, le Gouvernement poursuivra en 2005, la mise en œuvre du programme triennal de recrutement d’agents de la fonction publique.

Voilà tout le sens que j’entends donner au partage des fruits de la croissance qui doivent profiter à l’entreprise, mais également au travailleur et à la société.

Au demeurant, c’est grâce à la bonne tenue de nos agrégats macro-économiques que nos principaux partenaires au développement continuent de nous faire confiance en appuyant nos efforts par des annulations de dettes d’un montant de plus de 200 milliards de FCFA.

Nous devons aller de l’avant pour réussir le pari d’un Sénégal aux portes de l’émergence. Je suis pour ma part déterminé, aujourd’hui plus que jamais, à conduire les changements nécessaires à la réalisation de cet objectif.

Je tiens particulièrement à l’ancrage de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques. Que l’on me comprenne bien : la transparence et la lutte contre la corruption ne devraient en aucune façon être perçues comme de simples effets de mode revêtus de leur voile éphémère. La corruption a gangrené le monde. Il suffit de lire les journaux pour s’en convaincre. Mais elle fait plus de mal dans les pays pauvres pour des raisons évidentes. Chez nous où elle atteint un degré insoupçonné, j’ai la volonté de l’extirper de notre corps social. Vous vous en rendrez compte bientôt.

J’entends faire de la probité un mode de la vie administrative et de pratique gouvernementale. A tous les échelons de responsabilité, le manquement à une saine gestion des affaires publiques doit être relevé et sanctionné sans faiblesse conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Mes chers compatriotes,

Un changement important de qualité est déjà intervenu dans le domaine des infrastructures dont le credo reste ‘’ Une bonne route, une bonne fois pour toutes’’.

Pour pouvoir contenir l’important programme infrastructurel que nous allons entamer, nous nous sommes attelés à créer un cadre juridique, notamment par deux textes adoptés cette année qui visent à associer le secteur privé, notamment national, à la réalisation des infrastructures : il s’agit de la loi relative aux contrats de construction – exploitation – transfert communément appelés B.O.T. et celle instituant le Conseil des infrastructures. J’ajouterai qu’un décret est en préparation sur le Fonds de soutien des infrastructures grâce à des ressources nouvelles et renouvelables.

A partir de 2005, le Sénégal présentera un tout nouveau visage avec des réalisations en vue, non seulement à Dakar et ses environs, mais également à l’intérieur du pays.

Pour ne citer que quelques projets, le programme de mobilité urbaine prévoit la construction d’échangeurs à Cyrnos et Malick Sy, à la Patte d’oie, à Cambérène, à Pikine.

Il s’y ajoute l’élargissement du tronçon de l’autoroute Malick Sy – Pikine qui passera à deux fois trois voies, six voies au total, avec reprise à neuf des ponts de Colobane et de Hann, celui de la route des Niayes, le prolongement de l’autoroute jusqu’à la Place du Tirailleur et celui de la Voie de Dégagement Nord (VDN) du Pont de CICES jusqu’au Quartier du Golf dans un premier temps.

Dans les quartiers défavorisés de l’agglomération Dakaroise, des efforts seront portés sur l’assainissement et des voies urbaines pavées seront aménagées avec une composante de travaux à haute intensité de main d’œuvre.

S’agissant des projets en cours de réalisation à l’intérieur du pays, je citerai notamment les axes Dianah Malary – Carrefour 22, Mbour – Joal, Fatick-Bambey, Goxu Mbathie – Saint Louis, et le pont de Médina Ndiatbé. A quoi il faut ajouter plus de 640 Kms de pistes de désenclavement.

Sept autres projets seront lancés en 2005 pour relier différentes villes du Sénégal des profondeurs.

Nous allons également continuer à mettre à profit la fête de l’indépendance pour renforcer les capacités infrastructurelles de nos régions.

C’est le lieu de souligner que tirant enseignement de l’expérience de Thiès en Avril 2004, le défilé militaire restera toujours à Dakar qui, seule, offre les structures adéquates pour un beau spectacle digne de notre pays mais la fête sera décentralisée à l’intérieur, occasion qui nous permettra après Fatick en 2005, d’envisager, chaque année, de dégager une somme de 60 milliards à répartir en investissements d’équipement entre quatre capitales régionales. Ainsi, en deux ans, en 2006 et en 2007, les capitales de toutes les régions du pays seront couvertes.

Le Gouvernement, en plus des efforts actuels de construction de logements, s’atèle à lancer, avec des partenaires malaisiens, un vaste chantier de 70 000 logements à des coûts modérés allant du très économique au grand standing et dont l’exécution sera assurée par la Société « LA PIERRE S.A. ». La phase pilote de ce programme, composée de 2000 logements sera achevée en décembre 2006. Des maisons témoins seront construites en bordure de la route nationale vers Diamniadio pour que les Sénégalais puissent apprécier de visu.

J’ai demandé au Premier Ministre de réserver un bon lot de maisons aux émigrés qui sont partis à l’étranger vivre des conditions difficiles pour pouvoir, un jour, disposer d’un toit.

D’ailleurs, notre pays après New York et Padova en Italie organisera du 13 au 18 janvier 2005, le 3ème Salon de l’Habitat qui permettra à tous nos promoteurs de montrer l’expertise nationale dans ce domaine.

D’autre part, au titre du plan d’action à court terme du NEPAD, les études de faisabilité de la route Kati-Kika-Saraya qui intéresse le Mali et le Sénégal, des voies ferrées nationales ainsi que celles devant assurer la liaison entre les Etats membres de la CEDEAO sont en cours. J’ai demandé que le chemin de fer Dakar-Ziguinchor soit plutôt Ziguinchor-Dakar, c’est à dire que la construction commence par Ziguinchor vers Tamba et Dakar.

Vous noterez, chers compatriotes, qu’aux ressources qui nous ont permis d’envisager cet ambitieux programme il convient d’ajouter celles qui nous viennent de notre admission au Millenium Challenge Account en rappelant qu’il ne s’agit pas d’un cadeau mais d’un prix mérité attribué sur la base de l’appréciation de critères d’éligibilité entre de nombreux concurrents ; bien qu’il soit évident que nos excellentes relations avec les Etats-Unis ont joué.

En effet, le Sénégal a été éligible pour l’année 2004 qui a connu quelque retard dans l’allocation des fonds mais déjà aussi pour 2005 suite à l’initiative américaine du Millenium Challenge Account (MCA) qui met en compétition les pays selon la qualité de leur investissement dans le capital humain et selon également la qualité de leur gouvernance économique et politique.

Il faut avouer qu’il était difficile de nous battre sur l’éducation qui bénéficie, fait exceptionnel, de 40% du budget, de l’accès à la bourse ouvert à tous les étudiants des Universités, de l’excellence érigée en credo, de l’universalisation grâce à la Case des tout Petits et à l’Université du Futur en passant par la modernisation des écoles coraniques ouvertes à la formation professionnelle et aux langues étrangères.

Le programme proposé pour le MCA par le Gouvernement dans le cadre d’un large processus participatif s’articule autour de la mise en place d’une plateforme multifonctionnelle à Diamniadio ainsi que l’amélioration de la desserte routière entre la plateforme et les principaux pôles économiques du pays.

Cette plateforme dont l’administration sera privée à l’instar des exemples de la Malaisie et de Dubaï, est essentiellement destinée à accueillir de nouvelles activités industrielles et commerciales ou la délocalisation d’activités industrielles et commerciales existantes, pour leur assurer de meilleures opportunités de développement.

Le coût total de cet ambitieux programme est évalué à 690 milliards de francs CFA. Appel est fait au Secteur privé qui en bénéficiera finalement pour une contribution de 340 milliards.

La contribution de l’Etat/Millenium Challenge Account, MCA est de 140 à 150 milliards dont un financement de 63 milliards est déjà disponible. Plusieurs bailleurs de fonds ont marqué leur intérêt à participer au financement du reliquat.

Ce programme permettra au Sénégal d’atteindre des taux de croissance d’environ 7,5% durant les cinq premières années contre une moyenne d’un peu moins de 5% au cours des dix dernières années. A partir de la cinquième année, les taux de croissance avoisineront durablement 8%. Plus de 100 000 emplois seront créés dans un horizon de 10 ans, soit plus que l’effectif total prévu selon le recensement fait par les sociétés non financières du secteur moderne.



Mes chers compatriotes,

Je ne peux m’empêcher de revenir à nouveau sur l’épineux problème de l’encombrement de la voie publique.

Les installations sauvages et les constructions illégales donnent de notre capitale une image désolante. Elles entraînent d’énormes pertes de temps et d’énergie et constituent par là un sérieux frein à la productivité et une grave atteinte aux règles élémentaires de discipline qui conditionnent la vie en société. J’engage les services de l’Etat concernés à user de tous les moyens qu’offre la loi pour mettre un terme à de telles pratiques coûteuses pour l’économie et préjudiciables à la sécurité publique.

J’en viens maintenant à vous chers enfants. Le modèle de développement que j’ambitionne pour notre pays repose fondamentalement sur la qualité des ressources humaines. C’est dire que l’éducation et la formation restent pour le Gouvernement une priorité de premier ordre.

Voilà pourquoi j’ai décidé d’allouer près de la moitié du budget national de 2005 (soit 40 %) au secteur de l’éducation.

En vertu du texte de loi voté lors de la dernière Session budgétaire de l’Assemblée Nationale, la scolarité des enfants de 6 à 16 ans est désormais obligatoire.

Au cours de l’année 2005, trente trois infrastructures scolaires dont 19 Lycées et cinq écoles de formation d’instituteurs seront inaugurées.

Avec le programme des Daaras modernes qui cible 800.000 enfants, l’enseignement coranique sera progressivement accompagné d’un apprentissage de métier ouvrant ainsi aux «talibés» les horizons du monde professionnel de manière à leur permettre d’allier l’essence du spirituel aux exigences du temporel.

Du reste, cette politique volontariste du Gouvernement et la qualité du corps enseignant sénégalais font que notre système éducatif est reconnu aujourd’hui par l’UNESCO comme un modèle en la matière.

Ensemble, nous devons maintenir le cap et faire en sorte qu’aucun enfant ne soit laissé à l’arrière dans cette marche forcée vers le progrès.

Le monde de demain, encore plus que celui d’aujourd’hui, sera un espace impitoyable de compétition.

Toute la politique éducationnelle du Gouvernement repose sur la prise en compte de ce nouveau paradigme.

Mes chers compatriotes,

Cette année, à travers ma modeste personne, notre pays a été, par deux fois, honoré avec le Prix de la Ligue Internationale des Droits de l’Homme et celui du National Democratic Institute (NDI) qui m’ont été décernés respectivement en Septembre et au début de ce mois. Pour reconnaître les efforts du peuple sénégalais en faveur des droits de l’homme et de la démocratie. Longue a été la lutte et difficile la montée sur un chemin escarpé plein d’embûches et de chausse-trappes. Aussi la victoire est-elle à l’aune de nos efforts, de nos sacrifices, de notre courage et de notre persévérance.

Ces distinctions témoignent, à n’en pas douter, du génie créateur du peuple sénégalais et de la vitalité du système politique que nous nous sommes librement choisis.

Ces distinctions nous propulsent dans l’ère des démocraties dites ‘’majeures’’. Ce nouveau statut comporte de nouvelles exigences et de nouvelles responsabilités.

Les querelles sur d’éventuels truquages d’élections futures dont les plus proches seront en 2006 ressemblent plus à un procès de sorcellerie car rien de tangible ne les appuie sinon des intentions prêtées. Devrait-on raisonnablement se quereller sur des intentions prêtées que ne corrobore rien de concret ?

Je garantis solennellement que les élections seront organisées à date due, sur la base d’inscriptions exhaustives, de scrutins démocratiques et transparents. Car mon objectif et l’intérêt d’un grand parti comme le mien est ‘’zéro contestation’’, où le lendemain de joutes électorales sera un jour comme les autres parce que chacun, conscient que la sincérité du processus électoral aura été assurée en amont et en aval du vote, s’en remettra au verdict des urnes.

Le Gouvernement arrêtera avec l’opposition la liste des observateurs qui peuvent d’ores et déjà venir au Sénégal observer la préparation des élections.

Ces raisons que voilà m’ont conduit à l’initiative qui a consisté à remettre à zéro le «compteur», le fichier électoral, et à lancer le processus devant aboutir à la mise en place d’un organe de supervision des élections.

Une pratique démocratique saine et le respect des droits humains fondamentaux font partie de notre héritage socioculturel, héritage qu’il nous faut sans cesse enrichir pour les générations actuelles et futures.

L’abolition de la peine capitale, le projet en cours de dépénalisation du délit de presse s’inscrivent dans cette optique, la loi d’amnistie des crimes et délits liés au problème de la Casamance participent de cette volonté d’instaurer une démocratie apaisée et majeure.

S’agissant de la proposition de loi d’un député tendant à l’amnistie des faits dans l’assassinat de Maître Babacar SEYE, elle m’a été transmise conformément à la Constitution par le Président de l’Assemblée Nationale. J’ai accusé réception en ajoutant que je n’avais aucun commentaire à faire. Par respect pour le principe de la séparation des pouvoirs, je ne m’impliquerai ni n’exercerai des pressions sur la représentation nationale qui est souveraine. L’Assemblée se prononcera librement.

Revenons à la presse.

En proposant la dépénalisation du délit de presse, je fais un pari optimiste sur le sens des responsabilités de chacun des journalistes. Il est évident, comme l’a fait remarquer leur organisation professionnelle, que l’absence de formation solide préalablement à l’exercice du métier est largement responsable de certains écarts. L’exercice de la liberté d’opinion et d’expression ne saurait être une licence pour porter impunément atteinte aux institutions qui sont le socle de la République, à la dignité de l’honnête citoyen, par des imputations destructrices, sans fondement. On sait qu’une liberté exercée sans limite et sans discernement est le pire ennemi de la liberté

Je rappelle que sur ce point la balle est dans le camp des journalistes dont j’attends des propositions alternatives de protection des institutions et de l’honneur des citoyens contre des abus de la presse.

Mes chers compatriotes,

L’année qui s’annonce nous rapproche davantage du rendez-vous important de 2006 avec la tenue à Dakar du 11ème Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique, OCI, que nous aurons l’honneur de recevoir à Dakar.

D’éminentes personnalités, à travers le monde, m’ont conforté dans ma proposition d’un Sommet Mondial sur le dialogue islamo chrétien qui suivrait immédiatement la Conférence de l‘OCI.

A l’instar de ce que nous vivons au Sénégal, il me semble essentiel, pour l’avenir de l’humanité, que l’Islam et la Chrétienté, deux grandes religions qui partagent des valeurs communes, trouvent un espace d’échanges et de concertation face aux obscurantismes réducteurs de tous bords qui tentent de les opposer.

Un Sommet réunissant dans un même appel les plus grands leaders chrétiens et les grands leaders musulmans, adressant ensemble un message de paix et de tolérance aux générations actuelles et futures, diffusera ses effets séquentiels sur notre futur que nous sommes largement en mesure de modeler si nous en avons la volonté politique. Depuis que j’ai formulé l’idée, je n’ai reçu que des encouragements de tous les côtés.

Mes chers compatriotes,

Dans son essence, notre diplomatie, toujours efficace et diligente, est restée au service du bon voisinage, du panafricanisme et de la sauvegarde de la paix en Afrique et dans le monde. Partout où il y a des casques bleus, les soldats sénégalais sont réclamés pour leur professionnalisme et leur sens du respect des personnes et des biens. Voilà une raison supplémentaire d’être fier de notre armée qui, en 2004, pour la première fois a eu sa journée. La journée de l’armée officiellement instituée sera ainsi célébrée chaque année.

Mes chers compatriotes,

L’Afrique, du point de vue de la paix et la stabilité n’est devenue ni meilleure ni pire. Ici et là des tentatives de prise de pouvoir par la force perturbent encore les processus de mise en place de systèmes démocratiques. Des conflits naissent çà et là, alors qu’on s’emploie à juguler ceux qui se sont déjà déclarés.

Ce n’est pourtant pas une raison pour y voir une fatalité attachée à notre destin. Mieux organisés nous les contiendrons. Pour conjurer ce vieux démon je viens de faire une proposition d’armée régionale qui aura la capacité d’intervention immédiate en cas de coups d’état car il faut mettre fin à l’instabilité en Afrique qui freine notre développement.

Vous vous attendez, bien sûr, à ce que je vous parle du NEPAD. Le NEPAD va bien, c’est notre organisation et notre capacité de mise en œuvre qui sont interpellées car les ressources existent. Je dirai même qu’elles sont abondantes. Ce que nous n’avons pas réussi, c’est la sélection d’Africains capables, à qui nous pouvons confier les tâches de mise en œuvre. J’espère qu’en 2005 nous rattraperons ce retard.

Mes Chers Compatriotes,
Voici venu le moment de conclure. Je le ferai en vous présentant mes vœux, voeux de bonne santé d’abord, de bonheur personnel et familial ensuite, de longévité et de prospérité dans la quiétude de l’esprit et la paix du cœur.

Nous entrons dans un Sénégal nouveau, je devrais dire neuf, après nous être débarrassés des scories des erreurs du passé, en reconstituant l’unité nationale rudement mise à l’épreuve pendant 22 ans, en nous engageant résolument dans un processus irréversible de réconciliation et de construction nationales matérialisées par les chantiers de l’alternance dont vous n’avez vu jusqu’ici que des échantillons.

De cet effort national, je n’exclus personne. Toutes les idées, toutes les propositions à titre de contributions seront les bienvenues.

Avec vous, je prie pour que le Tout-Puissant continue d’apporter à notre cher Sénégal la force et la vitalité nécessaires à son développement harmonieux au sein d’une Afrique de paix, unie et prospère. Dewenati et Bonsoir