Faire de Nouvelobs.com votre page d'accueilAjouter Nouvelobs.com à vos favoris

Retour à la une







Actualités quotidiennes

Sur le site Sur le web




Jacques Delors : Un plan B
"possible" mais "difficile"

"Le devoir de vérité impose de dire qu'il peut y avoir un plan B mais il faut expliquer l'extrême difficulté du problème", affirme l'ancien président de la Commission au Monde. Fin avril, dans Le Nouvel Observateur, il affirmait qu'il n'y avait pas de plan alternatif. François Hollande relativise.


Jacques Delors (Sipa)
 

J acques Delors, ancien président de la commission européenne, reconnaît que "le devoir de vérité impose de dire qu'il peut y avoir un plan B" en cas de rejet de la Constitution européenne, tout en soulignant "l'extrême difficulté du problème", dans un entretien au Monde daté du vendredi 13 mai.
Jacques Delors, président du comité de soutien au oui au PS, indique "refuser, sur cette question, comme sur d'autres, le blanc et le noir". "Le devoir de vérité impose de dire qu'il peut y avoir un plan B mais il faut expliquer l'extrême difficulté du problème", ajoute-t-il.
Selon lui, en cas de victoire du non le 29 mai, "la conséquence immédiate serait sans aucun doute un affaiblissement de la France et une stupeur confirmée des autres Etats membres" de l'Union européenne.
Il explique que "chaque fois qu'un pays, même petit, a dit non, il a proposé des aménagements". "Quelles seront, sur ce point, les positions de la France? L'embarras serait grand", estime Jacques Delors pour qui "une solution rapide est impossible".

"Le possibilisme"

Fin avril, dans le Nouvel Observateur, sous le titre "Ils vous mentent", Jacques Delors avait affirmé dans un entretien qu'il n'y avait pas de plan B alternatif. "Si la Constitution est rejetée, nous resterons avec le traité de Nice et une Europe plus libérale que celle de la Constitution", avait-il dit.
L'ancien président de la commission de Bruxelles fait valoir qu'il préconisait le oui au nom du "possibilisme". "Le possibilisme, c'est tenir compte des marges de manœuvre pour essayer d'avancer", dit-il après avoir observé: "je ne conteste pas le caractère européen de certains avocats du non".
Se félicitant de voir les Français "s'intéresser à ce scrutin" du 29 mai, il "a reproché à nos dirigeants de n'avoir jamais parlé d'Europe ou alors pour accuser Bruxelles de tous les maux".

Hollande relativise

François Hollande a relativisé jeudi les propos de Jacques Delors sur le "plan B". "Jacques Delors a raison : en cas de victoire du non, il faudrait tout recommencer: une nouvelle convention, une nouvelle conférence intergouvernementale", a fait savoir le premier secrétaire du PS.
Selon le dirigeant socialiste, "un temps long serait perdu pour une issue dont nul ne peut dire qu'elle serait meilleure que le traité constitutionnel et, dans l'attente, pour des années, une décennie peut-être ou davantage, s'appliqueraient les traités existants".
François Hollande a jugé que "ceux qui prétendent avoir une autre solution que le traité actuel ne sont même pas majoritaires dans le camp du non en France, n'ont aucun allié progressiste en Europe. Ils espèrent dans des victoires du non dans d'autres pays qui sont taraudés par les ultraconservateurs comme en Angleterre ou aux Pays-Bas".
"Comment peuvent-ils dès lors convaincre ?", s'est-il interrogé.
"La seule certitude, c'est au mieux le statu quo pour très longtemps", a-t-il conclu, avant de tenir un meeting dans la soirée à Grenoble.

De Villiers : "un moment important"

Le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, a souligné jeudi "l'importance" des déclarations de Jacques Delors. "La déclaration de Jacques Delors est un évènement important dans la campagne référendaire", a fait savoir Philippe de Villiers.
"En effet, en avouant qu'il peut y avoir un plan B, Jacques Delors souligne, avec l'autorité de son expérience, que le vote non ne conduit pas à une impasse mais qu'il porte bien une solution de renégociation", a ajouté Philippe de Villiers, qui milite pour le non au référendum.
Selon le président du MPF, "cette solution est d'ailleurs prévue en toutes lettres par la déclaration numéro 30 qui figure page 186 de la Constitution".
"Tout est clair, le non français sera contagieux et fondateur. Il n'y a aucun risque d'un vide juridique ou politique. L'Europe continuera. Mais il faudra tenir compte du message du peuple Français", a-t-il ajouté.


 


Sur internet
Certains liens sont susceptibles de ne plus fonctionner correctement après un certain temps

 Biographie de Jacques Delors

 Le texte du projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe (format pdf)

 Le site consacré à la Constitution européenne par le gouvernement français

 Les huit points clés du projet de constitution européenne

 Le site du "oui" socialiste

 Le site du "non" socialiste

 Le site des députés UMP favorables au "non"

 Le site de l'UMP pour le 'oui'

Dans l'Obs Hebdo
 Dossier : "Pourquoi l’Europe enflamme la France"* (12/05/05)

 "Françaises, ne vous trompez pas"*, Interview de Simone Veil par Josette Alia (05/05/05)

 "Laïque ou pas la Constitution ?"*, par Jean-Luc Mélenchon et Laurent Joffrin (05/05/05)

 "La mauvaise Europe de Chirac"*, par Laurent Fabius (05/05/05)

 "Ils vous mentent"*, une interview de Jacques Delors par Laurent Joffrin (28/04/05)

 "Derrière la flambée du non"*, par Laurent Joffrin (28/04/05)

 "Ce que révèlent les sondages"*, par Claude Weill (28/04/05)

 "La contagion du non ?"*, par Jean-Gabriel Frédet (28/04/05)

 "Trois mensonges du "non" "*, par Laurent Joffrin (21/04/05)

 "Les rameurs du "oui" "*, par Agathe Logeart (21/04/05)






Conformément à la loi "Informatique et Liberté" n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, nous nous engageons à informer les personnes qui fournissent des données nominatives sur notre site de leurs droits, notamment de leur droit d'accès et de rectification sur ces données nominatives. Nous nous engageons à prendre toutes précautions afin de préserver la sécurité de ces informations et notamment empêcher qu'elles ne soient déformées, endommagées ou communiquées à des tiers.
Syndication RSS 2.0
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Nouvel Observateur
Usage strictement personnel. L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la licence de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.
La fréquentation de ce site est contrôlée et certifiée par Diffusion Contrôle
Jeudi 12 Mai 2005