Université: les fainéants et les mauvais chercheurs, au travail!

Par Pierre Jourde (Écrivain)

Une poignée de mandarins nantis qui ne fichent rien de leurs journées et refusent d'être évalués sur leur travail, manifeste contre la réforme Pécresse pour défendre des privilèges corporatistes et une conception rétrograde de l'université. Au travail, fainéants!

L'ignorance et les préjugés sont tels que c'est à peu près l'image que certains journalistes donnent du mouvement des chercheurs, des universitaires et des étudiants qui se développe dans toute la France. Au Monde, Catherine Rollot se contente de faire du décalque de la communication ministérielle, en toute méconnaissance de cause. Le lundi 9 février, Sylvie Pierre-Brossolette, sur l'antenne de France Info, défendait l'idée brillante selon laquelle, comme un chercheur ne produit plus grand-chose d'intéressant après quarante ans («c'est génétique»!), on pourrait lui coller beaucoup plus d'heures d'enseignement, histoire qu'il se rende utile.

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Il aurait fallu mettre Pasteur un peu plus souvent devant les étudiants, ça lui aurait évité de nous casser les pieds, à 63 ans, avec sa découverte du virus de la rage. Planck, les quantas à 41 ans, un peu juste, mon garçon! Darwin a publié L'Evolution des espèces à 50 ans, et Foucault La Volonté de savoir au même âge. Ce sont des livres génétiquement nuls. Aujourd'hui, on enverrait leurs auteurs alphabétiser les étudiants de première année, avec de grosses potées d'heures de cours, pour cause de rythme de publication insuffisant. Au charbon, papy Einstein! Et puis comme ça, on économise sur les heures supplémentaires, il n'y a pas de petits profits.

Mais que Sylvie Pierre-Brossolette se rassure: le déluge de réformes et de tâches administratives est tel que son vœu est déjà presque réalisé. On fait tout ce qu'il faut pour étouffer la recherche. Les chercheurs et les enseignants-chercheurs passent plus de temps dans la paperasse que dans la recherche et l'enseignement. Ils rédigent les projets de recherche qu'ils auraient le temps de réaliser s'ils n'étaient pas si occupés à rédiger leurs projets de recherche. La réforme Pécresse ne fera qu'accroître cela.

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Les journalistes sont-ils suffisamment évalués au regard de leurs compétences et de leur sérieux? Est-ce que c'est génétique, de dire des bêtises sur les antennes du service public?

On enrage de cette ignorance persistante que l'on entretient sciemment, dans le public, sur ce que sont réellement la vie et le travail d'un universitaire. Rien de plus facile que de dénoncer les intellectuels comme des privilégiés et de les livrer à la vindicte des braves travailleurs, indignés qu'on puisse n'enseigner que 7 heures par semaine. Finissons-en avec ce ramassis de légendes populistes. Un pays qui méprise et maltraite à ce point ses intellectuels est mal parti.

La réforme Pécresse est fondée là-dessus: il y a des universitaires qui ne travaillent pas assez, il faut trouver le moyen de les rendre plus performants, par exemple en augmentant leurs heures d'enseignement s'ils ne publient pas assez. Il est temps de mettre les choses au point, l'entassement de stupidités finit par ne plus être tolérable.

a) l'universitaire ne travaille pas assez

En fait, un universitaire moyen travaille beaucoup trop. Il exerce trois métiers, enseignant, administrateur et chercheur. Autant dire qu'il n'est pas aux 35 heures, ni aux 40, ni aux 50. Donnons une idée rapide de la variété de ses tâches: cours. Préparation des cours. Examens. Correction des copies (par centaines). Direction de mémoires ou de thèses. Lectures de ces mémoires (en sciences humaines, une thèse, c'est entre 300 et 1000 pages). Rapports. Soutenances. Jurys d'examens. Réception et suivi des étudiants. Elaboration des maquettes d'enseignement. Cooptation et évaluation des collègues (dossiers, rapports, réunions). Direction d'année, de département, d'UFR le cas échéant. Réunions de toutes ces instances. Conseils d'UFR, conseils scientifiques, réunions de CEVU, rapports et réunions du CNU et du CNRS, animations et réunions de centres et de laboratoires de recherche, et d'une quantité de conseils, d'instituts et de machins divers.

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Et puis, la recherche. Pendant les loisirs, s'il en reste. Là, c'est virtuellement infini: lectures innombrables, rédaction d'articles, de livres, de comptes rendus, direction de revues, de collections, conférences, colloques en France et à l'étranger. Quelle bande de fainéants, en effet. Certains cherchent un peu moins que les autres, et on s'étonne? Contrôlons mieux ces tire-au-flanc, c'est une excellente idée. Il y a une autre hypothèse: et si, pour changer, on fichait la paix aux chercheurs, est-ce qu'ils ne chercheraient pas plus? Depuis des lustres, la cadence infernale des réformes multiplie leurs tâches. Après quoi, on les accuse de ne pas chercher assez. C'est plutôt le fait qu'ils continuent à le faire, malgré les ministres successifs et leurs bonnes idées, malgré les humiliations et les obstacles en tous genres, qui devrait nous paraître étonnant.

Nicolas Sarkozy, dans son discours du 22 janvier, parle de recherche «médiocre» en France. Elle est tellement médiocre que les publications scientifiques françaises sont classées au 5e rang mondial, alors que la France se situe au 18e rang pour le financement de la recherche. Dans ces conditions, les chercheurs français sont des héros. Les voilà évalués, merci. Accessoirement, condamnons le président de la république à vingt ans de travaux forcés dans des campus pisseux, des locaux répugnants et sous-équipés, des facs, comme la Sorbonne, sans bureaux pour les professeurs, même pas équipées de toilettes dignes de ce nom.

b) l'universitaire n'est pas évalué

Pour mieux comprendre à quel point un universitaire n'est pas évalué, prenons le cas exemplaire (quoique fictif) de Mme B. Elle représente le parcours courant d'un professeur des universités aujourd'hui. L'auteur de cet article sait de quoi il parle. Elle est née en 1960. Elle habite Montpellier. Après plusieurs années d'études, mettons d'histoire, elle passe l'agrégation. Travail énorme, pour un très faible pourcentage d'admis. Elle s'y reprend à deux fois, elle est enfin reçue, elle a 25 ans. Elle est nommée dans un collège «sensible» du Havre. Comme elle est mariée à J, informaticien à Montpellier, elle fait le chemin toutes les semaines. Elle prépare sa thèse. Gros travail, elle s'y consacre la nuit et les week-ends. J. trouve enfin un poste au Havre, ils déménagent.

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A 32 ans, elle soutient sa thèse. Il lui faut la mention maximale pour espérer entrer à l'université. Elle l'obtient. Elle doit ensuite se faire qualifier par le Conseil National des Universités. Une fois cette évaluation effectuée, elle présente son dossier dans les universités où un poste est disponible dans sa spécialité. Soit il n'y en a pas (les facs ne recrutent presque plus), soit il y a quarante candidats par poste. Quatre années de suite, rien. Elle doit se faire requalifier. Enfin, à 37 ans, sur son dossier et ses publications, elle est élue maître de conférences à l'université de Clermont-Ferrand, contre 34 candidats. C'est une évaluation, et terrible, 33 restent sur le carreau, avec leur agrégation et leur thèse sur les bras. Elle est heureuse, même si elle gagne un peu moins qu'avant. Environ 2000 Euros. Elle reprend le train toutes les semaines, ce qui est peu pratique pour l'éducation de ses enfants, et engloutit une partie de son salaire. Son mari trouve enfin un poste à Clermont, ils peuvent s'y installer et acheter un appartement. Mme B développe ses recherches sur l'histoire de la paysannerie française au XIXe siècle. Elle publie, donne des conférences, tout en assumant diverses responsabilités administratives qui l'occupent beaucoup.

 

Enfin, elle se décide, pour devenir professeur, à soutenir une habilitation à diriger des recherches, c'est-à-dire une deuxième thèse, plus une présentation générale de ses travaux de recherche. Elle y consacre ses loisirs, pendant des années. Heureusement, elle obtient six mois de congé pour recherches (sur évaluation, là encore). A 44 ans (génétiquement has been, donc) elle soutient son habilitation. Elle est à nouveau évaluée, et qualifiée, par le CNU. Elle se remet à chercher des postes, de professeur cette fois. N'en trouve pas. Est finalement élue (évaluation sur dossier), à 47 ans, à l'université de Créteil. A ce stade de sa carrière, elle gagne 3500 euros par mois.

Accaparée par les cours d'agrégation, l'élaboration des plans quadriennaux et la direction de thèses, et, il faut le dire, un peu épuisée, elle publie moins d'articles. Elle écrit, tout doucement, un gros ouvrage qu'il lui faudra des années pour achever. Mais ça n'est pas de la recherche visible. Pour obtenir une promotion, elle devra se soumettre à une nouvelle évaluation, qui risque d'être négative, surtout si le président de son université, à qui la réforme donne tous pouvoirs sur elle, veut favoriser d'autres chercheurs, pour des raisons de politique interne. Sa carrière va stagner.

Dans la réforme Pécresse, elle n'est plus une bonne chercheuse, il faut encore augmenter sa dose de cours, alors que son mari et ses enfants la voient à peine. (Par comparaison, un professeur italien donne deux fois moins d'heures de cours). Ou alors, il faudrait qu'elle publie à tour de bras des articles vides. Dans les repas de famille, son beau-frère, cadre commercial, qui gagne deux fois plus qu'elle avec dix fois moins d'études, se moque de ses sept heures d'enseignement hebdomadaires. Les profs, quels fainéants.

***

Personnellement, j'aurais une suggestion à l'adresse de Mme Pécresse, de M. Sarkozy et accessoirement des journalistes qui parlent si légèrement de la recherche. Et si on fichait la paix à Mme B? Elle a énormément travaillé, et elle travaille encore. Elle forme des instituteurs, des professeurs, des journalistes, des fonctionnaires. Son travail de recherche permet de mieux comprendre l'évolution de la société française. Elle assure une certaine continuité intellectuelle et culturelle dans ce pays. Elle a été sans cesse évaluée. Elle gagne un salaire qui n'a aucun rapport avec ses hautes qualifications. Elle travaille dans des lieux sordides. Quand elle va faire une conférence, on met six mois à lui rembourser 100 euros de train. Et elle doit en outre subir les insultes du président de la république et le mépris d'une certaine presse. En bien, ça suffit. Voilà pourquoi les enseignants-chercheurs manifestent aujourd'hui.

P.J.

=> Le dossier de Nouvelobs.com sur la réforme de l'Université

=> Tous les chapitres du Manuel de destruction culturelle de Pierre Jourde

 => Revenir à la Une de BibliObs.com

commentairescommentaires

Merci pour cet article. Tout

Merci pour cet article. Tout n'est pas perdu tant qu'il reste des gens professionnels pour rétablir la vérité face à la désinformation sciemment orchestrée par ce président qui excelle à monter les gens les uns contre les autres.

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bravo M jourde pour cet

bravo M jourde pour cet article. Une petite réctification cependant. Pour les Sciences humaines , il est inexact que l'agrégation est une obligation pour enseigner et être recruté. cette situation anormale vient de ce que les commissions de spécialistes comportant un certain nombre d'agrégés ont fermé de leur propre chef le recrutements aux non agrégés de manière tout à fait illégale au regard des textes. l'agrégation en Sciences humaines est destinée au secondaire. beaucoup d'étudiants se sont vus fermés la possibilité d'être recruté sur les conseils erronés de nos collègues se réservant ainsi un champ d'action au détriment de chercheurs originaux mais n'ayant pas l'agrégation. Ce n'est pas non plus comme ils disent une garantie depédagogie d'enseignement!!

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M. Jourde, Envoyez votre

M. Jourde,

Envoyez votre très bon texte à cette imbécile de S. Pierre-Brossolette, inculte parmi les incultes.

Merci, et encore bravo.

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Il y a un autre problème :

Il y a un autre problème : avant le master (et même quelquefois pendant) les étudiants ne bénéficient pas d'un suivi pédagogique très poussé. La préparation aux concours elle-même est souvent laissée à l'abandon. Peut-être faudrait-il recruter davantage de PRAG (agrégés détachés dans le supérieur) pour accomplir ces tâches, pourtant importantes, non ?
L'image que je garde de mon propre passage à la fac en tant qu'assistant, est celle d'un abattement profond des professeurs devant leurs trois lourdes tâches, doublé, parfois, de leur évitement lâche des étudiants...

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Merci monsieur Jourde de

Merci monsieur Jourde de rétablir quelques vérités.

Je ne connais pas un pays au monde qui méprise autant ses universitaires, ses chercheurs...si quelqu'un pouvait m'en donner les raisons...

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Il est fascinant de voir

Il est fascinant de voir avec quel enthousiasme persistant le nietzschéisme au petit pied du pouvoir central, ce culte infantile du mouvement pour lui-même et l'attaque de toutes les formes de statut encore un peu près stable, est systématiquement défendu par les seuls personnes bénéficiant au sein des rédactions de perchoir ne souffrant aucune remise en cause. Qu'un Barbier, qu'une Sylvie Pierre-Brossolette, la multitude bavarde des scribouillards absolument sédentaires, cramponnés à leurs prérogatives comme des mollusques sur leurs rochers, puissent fustiger à longueur d'édito les "avantages acquis" (dénomination générique à l'extension élastique regroupant à peu près toutes les formes de mesures un tant soi peu humaine ou favorisant le travail intellectuel), est un point pathétiquement remarquable.

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J'oubliais : à monsieur

J'oubliais : à monsieur Jourde, continuez d'écrire, par pitié, c'est d'utilité publique. Aux enseignants-chercheurs, ouvrez des ateliers de confection de cocktail-molotov pour vos étudiants, faites tout, n'importe quoi, mais ne lâchez pas... c'est un étudiant en M1 qui parle, et dont l'estomac se soulèverait de dégoût si jamais les clercs reculaients cette fois-ci, et laissaient quelques tréponèmes technocratiques et un petit-bourgeois étroniforme (copyright Gustave Flaubert, in Correspondance, à propos de Thiers !) décider de l'avenir de la Culture en France.

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FORMIDABLE ARTICLE Mille

FORMIDABLE ARTICLE

Mille Merci pour votre description oh combien réaliste.
Je suis moi-même Professeur des Universités et de sexe féminin et même si j'officie dans une discipline différente (Sciences dures), je me suis parfaitement reconnue dans cette description.
N'oublions jamais de rappeler le professionnalisme et la conscience professionnelle sans faille qui animent les enseignants-chercheurs de ce pays qui ont à exercer avec des conditions de travail qu'aucun cadre dans le privé ne pourrait admettre.
La manifestation d'aujourd'hui a été une très grande réussite (j'y étais).

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Hum, cet angélisme

Hum, cet angélisme m'étonne, comme dans toute profession il y a aussi à l'université des profiteurs, des incompétents, des fainéants et des fous ! Petite proportion, si vous voulez ; mais vous me rappelez les ministres de l'éduc nat qui ne manquent jamais d'évoquer le "travail formidable" des enseignants...

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Effectivement, si cela

Effectivement, si cela concerne chaque profession, ce commentaire est inutile.

Il y a des incompétents également dans le privé, il n'y a qu'à regarder quelques forums de discussion sur les déboires avec les fournisseurs d'accès, les garagistes, les magasins, etc.

Alors merci de ne pas stigmatiser "les chercheurs" qui sont comme tout le monde un groupe d'humain.

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Un grand merci pour cet

Un grand merci pour cet article, qui montre très bien comment l'universitaire honnête qui a fait son travail pendant des années passe nécessairement pour un fumiste aux yeux des bavasseurs. Mais hélas, les journaux nous ont habitués à ces déclarations aussi péremptoires que creuses : aujourd'hui, les chercheurs fainéants, hier, les certifiés débutant à 11 000 francs. Concours permanent de voix de son maître, et bêtise & suffisance à tous les étages.
Bravo à vous de faire entendre cette voix indispensable de ceux qui bossent dans les facs, beaucoup, longtemps, avec passion, et pour des prunes, ou presque.

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Pardon de venir détonner

Pardon de venir détonner dans ce cortège de louanges.

"Il n'est pas de sauveur suprême,
Ni Dieu, ni Sauveur, ni, etc (je ne me souviens plus de la suite). Pas plus Jourde que Untel ne nous/vous sauvera. Que tous ceux qui se battent, tout seuls ou ensemble, dans la cohérence ou le malentendu, au sein des sciences exactes, humaines, médicales, ou bien des disciplines littéraires et "humanités", se le disent !

Parenthèse au sujet de la presse et des "journalistes", évoqués plus haut : voici 2 ou 3 jours, sur une grande radio du service public, il était question de Pierre Jourde pour des affaires remontant à loin et très "people", survolant ses livres à la hâte/sauvette.
Durant toute la séquence, le type qui parlait disait : Jean-Pierre Jourde ! Dix fois il a dit : Jean-Pierre Jourde... Ça m'a vraiment énervée.
Ça dénote une certaine ignorance,une indifférence certaine à l'égard de ce (ceux) dont on parle, tout de même ! De la fumisterie généralisée.
Que voulez-vous, cela continue de me déranger, ce genre de "détail", si révélateur.
Pour revenir au "sujet", Pasteur n'a pas seulement découvert le vaccin contre la rage (application).
Il a trouvé, aussi, des choses très rares et surprenantes sur le comportement des molécules, sur l'"intelligence des atomes" et sur les "formes" dans la nature et leurs lois. C'est ce qui m'avait le plus plu et étonnée à ces lectures.
Et c'est vrai pour tous les autres "as" des sciences de la matière cités par Pierre Jourde ici (Sory Jean-Pierre !!!)
Donc : la recherche fondamentale est essentielle.
Il faut défendre âprement ces trésors d'aptitudes et de désir que sont la recherche fondamentale et la recherche appliquée : LES DEUX MAIS PAS L'UNE SANS L'AUTRE. IL FAUT DÉFENDRE LE TEMPS DE LA RECHERCHE, celle qui, précisément, réclame ce temps.
Sinon, on file à la mort. Mais peut-être que c'est ce que l'on recherche...
M.
P.S- Mon titre est nul car, finalement, je ne détonne peut-être pas tant que ça !

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Merci M. Jourde pour cet

Merci M. Jourde pour cet article et merci au nouvel obs de laisser place aux commentaires.
Etudiante en Lettres, préparant le CAPES et l'agrégation, je soutiens entièrement les enseignants-chercheurs. J'espère que ceux qui souhaitent faire de la recherche pourront continuer à le faire même s'ils ne publient pas dans des revues "reconnues" chaque année, d'autant plus qu'aucune revue de médiévistes n'est "reconnue" par le ministère.
Je m'étonne toutefois qu'une seule partie des revendications des enseignants-chercheurs soit médiatisée. On a bien vite évacué la question de la réforme des concours de recrutement des enseignants, alors que ce point fait partie des revendications de la grève reconductible. La réduction drastique de la part disciplinaire du concours au profit des oraux semblables à des entretiens de recrutement en entreprise attire pourtant l'attention des universitaires, moins celle des journalistes...

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Ce plan de torpillage de la

Ce plan de torpillage de la recherche, nous bibliothécaires de facs , on l'a vu venir depuis au moins 2 ans.

Pour le cas précis de "mon" établissement :
1. Réduction des budgets d'acquisitions (environ - 20 % par rapport au budget 2007)
2. Consignes officielles (ce qui me fait dire que les Présidences et les CA tiennent un double discours)de recentrer nos acquisitions sur l'enseignement niveau "pré-Master 2" (traduit en français : "achetez surtout des manuels") au détriment des ouvrages destinés à la recherche.

On nous a vendu ce beau concept avec des discours pompeux sur "l'aide à la réussite des primo-arrivants" [sic]. Dans l'absolu, ça part d'un "bon sentiment"... Mais si c'est sans budget & au détriment de l'élaboration de collections cohérentes et potentiellement utiles à la recherche, non !!!

Le pire c'est qu'on nous demande d'élaborer de copieux fumeux documents ("plans de développement des collection")qui, dans les faits, n'ont pour but que d'entériner des décisions déjà prises.

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Comme dirait l'autre, Mme B,

Comme dirait l'autre, Mme B, c'est (déjà) moi....

Doctorante, agrégée, vous avez décrit mes perspectives de carrière.

BRAVO pour cet excellent article qui décrit au mieux notre situation. Cela fait du bien, après des interventions telles que celles de Sylvie Pierre-Brossolette, de lire un tel article. A transférer sans modération.

Et félicitations pour la belle rhétorique de votre titre... vous avez dû en attirer, des lecteurs!

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J'ai également apprécié

J'ai également apprécié votre article. Il faut le diffuser largement et continuer à défendre cette thèse pour venir au secours de notre démocratie mise à mal. La France qui déteste ses intellectuels, la crise économique, l'autoritarisme du pouvoir politique, ça ne vous rappelle rien ? La France des années 30 qui a pondu (vomi ?) la France de Vichy ... j'ai très peur et d'un autre côté, je veux avoir confiance, et ce genre d'écrit m'y aide.
Bravo !

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PAR PITIE, MONSIEUR JOURDE,

PAR PITIE, MONSIEUR JOURDE, envoyez cet article à la presse écrite (pages "rebonds" de Libé par exemple). C'est la seule façon de rétablir un peu l'équilibre des discours. Car les circuits de l'information sont circulaires : les journalistes se lisent les uns les autres, se copient ou se relayent par la voie des revues de presse.

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Ne pas oublier le grand,

Ne pas oublier le grand, l'immense Pavlov, qui mena ses recherches sur le conditionnement à partir de l'âge de ... ah ben tiens 41 ans !!! Et qu'il continua jusqu'à l'âge de ...75 ans (et encore, parce qu'il dénonçait les persécutions). C'est fou ce que la biologie génétique souffre d'exceptions (et la sottise, est-ce biologiquement génétique chez les journalistes ?).
Ceci dit, un bémol à ce portrait angélique de l'enseignant-chercheur. La situation actuelle est honteusement source d'inégalités entre nous (car j'en suis un) et doit absolument être modifiée. Une évaluation de l'activité doit être faite, la faute aux comportements de certains (comme la nécessité d'avoir des clés est "la faute aux voleurs"). Mais bien sûr, pas une évaluation conçue par des gens dont la pensée est digne des brèves de comptoirs, en moins drôle hélas. Quand sera finie cette sinistre période, nous raconterons à nos enfants comme nous avons vécu un trou d'air de la pensée politique (comme les américains qui en sortent après 8 ans). Je reproche juste à mes collègues, de n'avoir pas bougé une oreille quand le LMD a été imposé de manière Ubuesque il y a une demi douzaine d'années, de ne pas avoir bougé une autre oreille quand l'ANR est devenu l'office régalien (j'allais dire stalinien mais je me retiens) de l'attribution des budgets de recherche, et pas même une 3ème (l'enseignant-chercheur est un OGM) quand la loi LRU est passée au creux de mois d'août 2007, alors que presque tout y était déjà contenu. Je me sentais alors bien seul à pousser des hauts cris. On me disait "c'est comme ça, faut faire avec". Dommage qu'il ait fallu le mot "évaluation" pour que mes collègues descendent dans la rue. A mon sens, cela porte un grave préjudice à leur mouvement et explique le honteux traitement journalistique qui en est fait.
Ceci dit, texte fort et où l'on se sent fier d'être ce qu'on est, même s'il faut passer pour un raté auprès de ceux qui pensaient qu'avec un niveau d'études pareil, on aurait pu faire quelque chose de plus rémunérateur.

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Article réjouissant, mais

Article réjouissant, mais il reste un article noyé dans la masse des journalistes ignorants et des présidents infamants.

Il est absolument nécessaire qu'un journal, voire une émission de TV, consacre une partie de son programme à dire ce qui est si justement écrit ici ! Sans cela, pas d'information de masse...

Merci pour cet article, auquel j'ajouterais que Mme B., ou disons plutôt monsieur F, pendant les 4 années où il a cherché un poste d'enseignant après sa thèse, est allé de CDD d'un an en CDD d'un an, de ville en ville (voire de pays en pays), de situation précaire en situation précaire, et devait chaque année, invariablement, re-subir le stress des dossiers, de l'évaluation, des oraux, et enfin des résultats bien souvent négatifs ; allez fonder une vie de famille avec ça, à plus de 30 ans, quelle situation confortable ! La voilà, la réalité des doctorants qui veulent devenir enseignant-chercheur ; voilà ce qu'ils subissent, et ce sont une poignée d'entre eux, à avoir réussi à décrocher un poste après toutes ces galères, que l'on traine dans la boue en les traitant de fainéants. Qu'on me donne UN SEUL métier BAC+8 (sans compter les années de galère...) dont le salaire horaire est aussi bas que celui des enseignants et/ou chercheurs, qu'on m'en donne un seul.

Je ne salue pas Yves Calvi, qui m'a profondément déçu lors de l'émission qui a suivi le discours de sarkozy sur la crise, en étant à ce point prétentieux et "agressif" sur le sujet alors que, manifestement, il n'avait aucune idée de ce qu'est le monde de la recherche ; beau travail de journaliste Mr Calvi. Quand à Christophe Barbier, alors lui, je crois que ça se passe de commentaire, à coté du réquisitoire haineux de profond ignare qu'il a fait sur LCI, le discours de Sarkozy c'était du petit lait. C'est tout simplement affligeant de voir ça, et cet article, ainsi que l'excellent blog science², font chaud au cœur.

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Je vous remercie pour toutes

Je vous remercie pour toutes ces contributions. Elles compensent le déferlement de populisme haineux contre les universitaires auquel on assiste, par exemple, sur le site du Monde.
Je suis d'accord sur l'importance au moins égale à accorder à la réforme des concours d'enseignement, vraiment désastreuse. Je l'ai abordée, un peu trop rapidement, sur ce blog. D'accord aussi avec compalim : les universitaires se réveillent bien tard, ils ont avalé beaucoup de couleuvres et laissé passer des aberrations. Cela fait des années que j'essaie de protester par voie de presse contre tout cela. Une certaine soumission aux autorités est l'un des défauts de la profession.
France Info me signale que les phrases absurdes de S. Pierre-Brossolette ne devraient pas dissimuler l'excellente couverture de ce conflit par la chaîne. Je crois que c'est juste. Pour se montrer équitable avec les journalistes, il faut d'ailleurs étendre cette remarque à le plus grande partie de la presse, à mon grand étonnement. J'étais habitué à lire et à entendre des choses qui m'accablaient sur l'université, et il y a en ce moment beaucoup d'excellents papiers sur France Inter et dans Libération notamment. Merci à ceux qui oeuvrent ainsi dans ces médias.

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Quel soulagement de voir que

Quel soulagement de voir que subsistent encore quelques espèces rares capables de réaliser les difficultés inhérentes au parcours d'enseignants chercheurs, eux mêmes menacés de dispariion... Et pourtant, des milliers de doctorants - dont je fais patie-, continuent de se battre tous les jours pour écrire une thèse qui sans doute, dans le contexte actuel, ne sera que peu récompensée... quelles perspectives d'emplois, de publications, de reconnaissance après ces 8 ou 10 années d'études???

une doctorante inquiète...

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Merci!! Merci de dire aux

Merci!!

Merci de dire aux gens que nous travaillons plutôt 55h que 35h, que nous sommes submergés de corrections de copies, de rendez-vous avec les étudiants (maintenant nous devons faire du suivi individualisé!), de réunions. Merci de dire que nous passons notre temps à chercher... de l'argent, plutôt que de chercher tout court!
Et oui certains d'entre nous travaillent dans des conditions déplorables, certains doivent repeindre leurs bureaux eux-mêmes! Dans quelle entreprise le salarié doit-il aussi faire le ménage de son bureau?
J'ai failli décrocher côté recherche, lorsque je me suis retrouvée sans équipe (la responsable était partie), sans fric... Sans mes collègues je n'y serai pas parvenue. Nous ne comptons pas l'argent personnel que nous mettons en matériel, déplacements, etc..... Nous bossons souvent 7 jours sur 7, et en été avons hâte au départ des étudiants pour... faire de la recherche!
Vraiment c'est étonnant que nous continuions.

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Bravo pour ce texte,

Bravo pour ce texte, j'ajouterais juste deux compléments :
- le salaire en début de carrière pour un maitre de conférences (qui n'est pas agrégé) est plus bas que celui annoncé, puisqu'il est de 1600 et qqs euros nets, et au moment de la titularisation très peu de choses sont prises en compte (après 3 ans je suis à l'échelon 2 et je touche 1800 et qqs euros nets, et ce malgré de nombreux contrats de recherche et vacations effectués entre ma soutenance de thèse et mon recrutement) ;
- nous sommes en permanence évalués (mais on oublie souvent cet aspect là) avec les propositions d'articles pour des revues, des ouvrages, avec les propositions de communications à des colloques, évaluations qui se soldent par des refus, où à l'occasion desquelles on nous dit de retravailler notre texte, ce que l'on fait d'ailleurs consciencieusement, en tenant compte des remarques, contrairement à d'autres...

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Il existe certainement des

Il existe certainement des chercheurs fainéants et mauvais. Pas plus pas moins que dministres idem.

C'est-à-dire autant que de Françaises rousses, en tout cas comme celle que vit un jour un Anglais à Calais, qui rentra dare-dare apprendre aux distingués membres de son club que toutes les Françaises étaient rousses.

http://tinyurl.com/67j7vy

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Sur la vie d'un

Sur la vie d'un universitaire et son travail, je recommande ce blog tonique et drôle : http://lagrossefeignasse.blogspot.com/
Signalons que Jean-Robert Pitte, ex-président de la Sorbonne, se déconsidère en prétendant que ce conflit est une réaction corporatiste et conservatrice des universitaires, qui ne travaillent pas assez, notamment en lettres, d'après lui. Le philosophe Alain Renaut prend lui aussi parti pour Valérie Pécresse. C'est regrettable. Je voudrais insister sur un des nombreux paradoxes de cette réforme. Les universitaires qui enseignent dans des formations professionalisantes effectuent un énorme travail de suivi de leurs étudiants, par exemple dans les stages et les visites d'entreprise, bien souvent au détriment de leur recherche. Dans l'esprit de la réforme, cet investissement, très accaparant, serait donc pénalisé par du travail en plus. J'aimerais savoir ce qu'en dit Alain Renaut. Enseigner, ça ne consiste pas seulement à venir faire parler un professeur extérieur dans ses séminaires.

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Bravo Monsieur Jourde,

Bravo Monsieur Jourde, continuez !
Je ne suis qu'une retraitée enseignante du secondaire.

Ma journée semblait gâchée après avoir entendu pérorer Sylvie Pierre Brossolette. Heureusement que j'ai eu le plaisir de lire votre article, à la fois bien documenté et ironique.

@Messieurs les responsables d'émissions de radio et de télévision, arrêtez d'inviter des journalistes ignares et prétentieux et le pays ira mieux.

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chercheurs et

chercheurs et entreprises...

... 2 mondes qui s'ignorent!!!

inutile de parier sur le monde d'où proviennent ceux qui nous dirigent : toute personne qui ne produit pas quoi que ce soit d'évaluable, de concret, est un parasite improductif!!
alors réfléchir, mais pour quoi faire??

je ne peux qu'apporter un témoignage supplémentaire : docteur en sciences "dures", j'ai choisi le monde de l'entreprise, en dehors des secteurs de R&D.
depuis que j'ai complètement changé de domaine, j'entends les discours les plus divers, pour ne pas dire tout et n'importe quoi sur les chercheurs.
ce sont 2 mondes qui s'ignorent, qui à l'heure actuelle ne sont même pas uniquement sur des voies parallèles, mais dans des voies opposées!
ceux-là reprochent le "manque de réalisme" ou de "professionnalisme" quand ceux-ci ne peuvent admettre les contraintes plus grandes de "rentabilité" (et je ne suis pas sûre que le mot est bien choisi, je ne voudrais choquer personne) d'une entreprise.
pourtant ça fait moins d'1 an que j'ai soutenu ma thèse (enfin que je travaille quoi.... en thèse on ne fait rien, c'est bien connu... :)). quel choc de culture!!

alors oui merci pour votre article, nécessaire pour provoquer des réactions... mais veuillez m'excuser, est-ce constructif sur le long terme? je veux dire qu'un tel discours peut provoquer 2 types de réactions : faire réfléchir à la nécessité d'une réforme (pas celle-ci en tous cas!!) ou... réagir à la provocation en s'emmurant encore plus, par défiance, dans cette réforme...
quelle sera l'issue... personnellement je ne parierais pas dessus.

il y a vraiment du travail pour que ces mondes se rencontrent!! aujourd'hui je cherche comment faire le premier pas?!!

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Tout simplement merci! C'est

Tout simplement merci! C'est parfois encore plus compliqué, notamment quand on est juriste, femme, célibataire avec des enfants... Mais merci quand même.

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Monsieur Jourde a bien

Monsieur Jourde a bien schématisé la vie d'un enseignant chercheur dans une université française. Moi même je me suis reconnu dans le parcours professionnel de Mme B. Je voudrais ajouter que Mme B et moi même, en cherchant après deux qualifications CNU un poste de professeur des universités, il a fallu débourser pour chaque audition à un poste une somme de 400 euros couvrant les frais de déplacement (hôtel+train). Si on fait 3 auditions par an, cela fait 1200 euros par an de la poche de ce misérable enseignant chercheur qui croit encore à l'évolution de sa carrière. Un manque à gagner pris sur le budget de sa famille. heureusement, il lui reste que sa recherche scientifique, si on le laisse faire, pour se consoler. Alors laisser le tranquille.

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Je n'ai qu'un mot :

Je n'ai qu'un mot : Merci.
Il existe encore quelques personnes lucides qui défendent notre honneur ...

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Excellent texte M. Jourde

Excellent texte M. Jourde !

A quelques détails près c’est le parcours de mon époux !

Nous autres, conjoints, avons des choses à rajouter :
- absence de la maison pendant l’année universitaire : de 7h30 du matin jusqu’à la fermeture de l’université ou de son bureau vers 22h. Rentre à la maison vers 23h fatigué et énervé par le temps de transport. Il mange seul dans la cuisine avec la radio pour toute compagnie car la famille dort
- la plupart du temps, comme vous pouvez le constater, les repas de famille sont pris en absence du père
- les vacances ne correspondent pas la plupart du temps avec celles des enfants ou des conjoints. Mais quand cela arrive soit, il reste à la maison parce qu’il faut préparer les cours, parce qu’il a un article à finir ou mince ! il y a un colloque, une table ronde, un séminaire …soit il part avec la famille en emportant son ordinateur et une caisse remplie de livres…son corps est présente mais son esprit ailleurs
- dans le métier de mon époux il est presque obligatoire de faire une mission à l’étranger. Quelle période est la plus indiquée pour la faire ? pendant les « vacances d’été », voyons ! donc il part 1 mois travailler sans sa famille.
- Aussi, il doit avoir son propre travail de terrain en France, donc il est absent environ 1 mois et demi de la maison. Nous pouvons passer le voir mais il est dans son « travail »…Enchaine ensuite la rédaction des rapports de missions, entre deux réunions pour obtenir les crédits des prochains projets
- Les fins de semaine sont vouées à la préparation des cours, lecture de mémoires, d’articles, achats des livres et quand on veut inviter des amis, il faut regarder son agenda au moins 3 mois à l’avance.
- Les vacances sont finies, il peut peut-être prendre une semaine pour se reposer en compagnie de son conjoint, mais il est tellement fatigué qu’il dort tout le temps…
- Ne parlons pas de l’humeur et du mauvais caractère à cause du travail administratif qu’il doit faire (si bien décrit dans l’article), mais dont la famille subit les conséquences.
- Mon époux ne connait pas les arrêts maladies même s’il a 40° de fièvre ou une lombalgie qui l’empêche de marcher. Il va à l’université bourré de médicaments contre la douleur. Son cours doit être fait et les rendez-vous avec ses étudiants honorés.
- Je ne parlerai pas de l’aspect économique, car une certaine pudeur m’envahit. La seule chose que mon enfant aura à notre mort sera une belle bibliothèque remplie du savoir de tous ces penseurs, chercheurs et universitaires qui ont fait de la France un grand pays. Dommage que des gens si peu grands soient en train de détruire des années de Lumières.

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Bravo.. Il faut absolument

Bravo..
Il faut absolument lire (ou faire lire) votre article dans une émission de grande écoute.. au journal télévisé pourquoi pas!! çà remettra les pendules à l'heure... et çà nous changera de tous ces discours de désinformation qui commencent à nous donner des acouphènes..

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Je crois que la contribution

Je crois que la contribution de l'"épouse d'enseignant chercheur" est assez parlante. A faire lire à Mme Pécresse, à M. Sarkozy, et à quelques journalistes qui font profession de colporter des clichés et des préjugés.

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En Inde la caste des

En Inde la caste des intouchables concerne les pauvres, ici elle regroupe les membres de l'éducation nationnale, aucune réforme ne passe, les ministres succéssifs ont échoué. Et portant il faudra tot ou tard arriver à dégraisser enfin le mammouth (c'est un socialiste qui l'a dit)

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Parmi d'autres, après

Parmi d'autres, après Jourde - merci - des antidotes aux commentaires désobligeants et imbéciles, le précédent :

http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/02/12/939-pour-sauver-l-univer...

Et François Bon, parlant de son père :

http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article1660

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@city06 le même

@city06

le même """socialiste""" qui remet en cause l'existence du réchauffement de la planète.

C'est dire.

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L'épouse de l'enseignant

L'épouse de l'enseignant chercheur a très bien décrit le cadre de vie qui est le sien, de même que c'est aussi le mien, le mari de Madame B., prof. des universités, consacrant plus de 25% de ses revenus aux dépenses professionnelles, bien décrites dans les commentaires précédents.
Totalement d'accord aussi su sujet du débat sur la 2 après la "conférence de presse" de Sarkozy, avec un Yves Calvi auto-désigné en avocat de Sarko et Sylvie Brossolette avec son sourire béat à lui disputer la place de meilleur défenseur, jugeant l'ensemble des chercheurs à partir de l'exemple de son mari, jamais évalué !!!
La qualité du dit débat était comparable à celle de la "conférence de presse", malgré les efforts de E. Plenel et N. Domenach.

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Un caste d'intouchables

Un caste d'intouchables ???

L'appartenance à une caste, cher City06, se transmet par voie héréditaire.
Il parait, mais peut-être suis-je mal informé, que pour devenir chercheur, enseignant, bibliothécaire et cie, il faut faire quelques études, passer quelques concours,...
Si castes, en France, il y a, c'est, je pense, vers d'autres corps sociaux qu'il faut aller chercher.

Pour des intouchables, je trouve qu'on nous a souvent étrillés. Je ne vais pas ici raconter ma vie, mais on peut dire que des réformes bien foireuses pour concasser mes espérances de carrière & mon pouvoir d'achat, j'en ai subies une ribambelle... Et je ne vous parle pas de mon "statut dans la société" : si vous en être encore à l'image de "l'instituteur notable", il est temps de vous réveiller !!

J'avoue ne pas comprendre cette haine viscérale ?
Jalousie ?
Si vous salivez en fantasmant devant nos salaires stratosphériques, mon bon monsieur, vous faites fausse route.
Complexes ?
Là, je ne peux rien pour vous : faut aller voir un psy.

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Merci beaucoup Mr Jourde Je

Merci beaucoup Mr Jourde
Je suis Maître de Conférences et me suis parfaitement reconnue dans votre article

Après l'envoi à notre président de l'arrêt-public de nos publications mardi 10 février (puisqu'on est trop nuls et qu'on s'auto-évalue) on pourrait tous envoyer à présent votre article au petit-teigneux...

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Là il y a un problème,

Là il y a un problème, l'article est trop long pour tenir dans un SMS...

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l'envoi se fait par la

l'envoi se fait par la poste, comme tout envoi au président c'est gratuit à condition de ne pas dépasser 20 g (8 feuilles), il faut juste écrire D.A. (dispensé d'affranchissement) à la place du timbre

l'adresse:

Monsieur le Président de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

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