Lu sur le blog jacobin de Halité :
La proximité de Roland Ries avec Marcel Schmitt, suscite des interrogations. Rappelons que le Maire de Schweighouse est l’unique Maire autonomiste du département. Dans son discours, il va même beaucoup plus loin qu’Alsace d’Abord puisqu’il demande la création d’un parlement Alsacien. Etrange donc que personne ne s’interroge sur ces relations. Etrange aussi que personne en s’inquiète de cette position qui pourrait fragiliser encore davantage le rôle de capitale européenne de notre ville. En Belgique, la situation flamands / wallons, renforce actuellement Strasbourg. Il serait dommage de finir comme eux sous l’impulsion du Maire de Strasbourg…
La création d'un Parlement alsacien ? Vous voulez plutôt dire la réhabilitation du Parlement alsacien, en lieu et place du théâtre national de
Strasbourg. Car il existait bien un Parlement et même une Constitution alsacienne, en 1911. Ceux-ci furent supprimés par les Français, dans le mépris le plus total pour la démocratie et la
fameuse liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, vous savez le genre de principe dont la République aime à se gargariser quand cela ne la concerne pas. Car de l'étranger les Alsaciens sont
perçus pas les défenseurs des Droits de l'Homme (c'est français ça non ?) comme une minorité en danger.
Sans pouvoir législatif de transféré en Alsace, notamment en matière d'éducation, plus aucun gosse ne parlera alsacien, si ce ne sont quelques bobos strasbourgeois qui trouvent que l'alsacien
c'est "chic". Elle a bon dos la sphère "privée" que l'on réserve à l'alsacien, on sait parfaitement que c'est la mort assurée, une langue ne survit pas ainsi, surtout quand on a appris à ses
locuteurs à en avoir honte. Presque partout ailleurs en Europe de l'Ouest les régions ont des pouvoirs étendus, la France est un Etat légicentriste archaïque.
C'est assez réducteur que de dire que les automistes de l'entre-deux-guerres étaient de gauche. La Fortschrittpartei et le KPO étaient
progressistes, mais pour l'UPR, même le parti était attaché au progrès social, il était très conservateur aussi. Quant à la Landespartei, c'était plus la troisième voie qu'un classement à gauche
ou à droite. La gauche aujourd'hui ne se retrouve pas dans le fait ethnique, linguistique, culturel, religieux, bref, communautaire. Au contraire, elle soutient le mélange des genres, la laïcité,
l'immigration et je vois mal un Rossé ou même un Dahlet, a fortiori pas un Mourer ou un Roos, se reconnaître dans une gauche d'aujourd'hui. Il faut faire attention aux anachronismes.
Rolland Ries et l'autonomisme c'est une gentille farce, et vous faîtes mine de marcher. Vous savez très bien que ce n'est pas au PS, plein de vieux jacobins et parti universaliste républicain au
possible, que l'on va avoir des revendications communautaires pour l'Alsace. Ce régionalisme bobo n'est que de la poudre aux yeux, et Rolland Ries, fut-il sincère, les gens qui l'entourent ne
risquent de réclamer le retour du Parlement alsacien...
En Alsace, commençons par la fusion département/région, mais la politique des petits pas et la lâcheté chronique des politiciens alsaciens sur cette question alsacienne, notamment du fait de la
diabolisation de l'autonomisme, il y en a marre et nous parions sur Marcel SCHMITT pour inverser cette tendance !