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Ghana

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Ghana : drapeau et hymneGhana : drapeau et hymne
Plan de l'article
4.3

Échanges

La Bank of Ghana (créée en 1957), banque centrale du pays, émet la monnaie nationale. Depuis 1967, l’unité monétaire est le cedi divisible en 100 pesewas. À la suite de plusieurs dévaluations entre 1981 et 1983, un nouveau cedi a été créé.

Les principales exportations du Ghana sont l’or, le cacao et le bois ; ses principales importations sont les matières premières, les biens d’équipement, le pétrole et les produits alimentaires. La balance du commerce extérieur est habituellement déficitaire. La Grande-Bretagne, les États-Unis, le Japon et l’Allemagne sont les principaux partenaires commerciaux.

En 2003, le Ghana était desservi par 977 km de voies ferrées. La ligne principale forme un triangle approximatif reliant Sekondi-Takoradi, Accra et Koumassi.

Le pays est doté d’environ 47 787 km de routes, dont 38 p. 100 de nationales. Les deux grands ports, Tema et Sekondi-Takoradi, sont des ports artificiels. L’aéroport international est situé à Kotoka (près d’Accra). Le pays dispose de quatre autres aéroports à Sekondi-Takoradi, Koumassi, Sunyani et Tamale.

Radio, télévision, télégraphe et téléphone sont des services publics. Les programmes ghanéens sont diffusés en anglais et dans les langues africaines. Des programmes en anglais, en haoussa et en français sont diffusés vers d’autres régions d’Afrique dans le cadre d’un service international de radio.

5

Histoire

5.1

Le royaume du Ghana

S’il a donné son nom à l’État actuel, l’ancien empire du Ghana est en réalité situé plus au nord, dans les régions du Haut-Sénégal-Niger. Les États les plus anciens, sur le territoire ghanéen actuel, sont les royaumes Dagomba et Mamprusi, dans le Nord, prospères aux xiiie et xve siècles. C’est vers cette époque que des immigrants de langue akan, dont les Ashanti et les Fanti, quittent la savane et viennent établir leur suprématie au sud de la ligne des forêts, formant une série de petits États. Au début du xve siècle, ces royaumes exercent un commerce actif avec les peuples subsahariens vivant plus au nord. Dans la seconde moitié du xve siècle, la cité de Begho connaît un important développement grâce au commerce de l’or.

Les premiers Européens à pénétrer dans la région sont des explorateurs portugais, qui donnent à cette région le nom de Côte-de-l’Or (Gold Coast), tant ils sont impressionnés par les parures que portent les souverains et dignitaires ashanti. En 1481, ils créent un premier comptoir commercial à São Jorge da Mina, sur le site de l’actuelle Elmina. La région devient le premier fournisseur d’or de l’Europe avant la découverte des riches ressources de l’Amérique latine. Mais l’or ne se trouve pas dans les quantités espérées, les souverains ashanti lui accordant moins une valeur marchande qu’une signification symbolique et les gisements finissant par se tarir. Le commerce des esclaves est une plus grande source de profits pour les marchands européens. La traite des Noirs, pratiquée dès le xvie siècle, éveille l’intérêt de plusieurs pays européens. Au début du xviiie siècle, plus de trente comptoirs ont été édifiés par les Européens, les Anglais, les Hollandais, les Danois, etc. Dès 1642, les Hollandais ont chassé les Portugais. Le commerce européen favorise la domination des Ashanti établis autour de Koumassi leur capitale située au croisement de plusieurs routes commerciales. Ils deviennent les maîtres du commerce avec le Sud comme avec le Nord. Le royaume ashanti, au milieu du xviiie siècle, exerce une hégémonie incontestée sur les peuples voisins, qui paient leur tribut en esclaves.

5.2

La domination britannique

La rivalité entre puissances européennes pour le contrôle du commerce de l’or et d’esclaves s’est conclu en faveur des Britanniques, qui ont évincé progressivement leurs concurrents. En 1807, la traite des esclaves est abolie par le Parlement de Londres. En 1850, la Couronne britannique fait l’acquisition des forts danois et, en 1872, les établissements hollandais lui sont également transférés. La région côtière, totalement contrôlée par les Britanniques, est alors décrétée colonie de la Couronne en 1874.

Les Ashanti, cependant, en conflit permanent avec les Fanti, constituent une menace pour les forts britanniques. Durant tout le xixe siècle, ils opposent une résistance farouche à la colonisation britannique. Il faut quatre expéditions de 1874 à 1900 pour que la domination européenne soit assurée : les frontières de la colonie sont finalement fixées en 1901. Une partie du Togo allemand, peuplée par les Ewe jusqu’à la Volta, lui est ajoutée en 1922.

La Gold Coast fait l’objet d’une politique de valorisation économique constante. Politiquement, les Britanniques appliquent deux régimes différents. Tandis que la plupart du territoire est placée sous administration directe, le territoire ashanti et le Nord bénéficient d’une administration indirecte. En 1925 sont organisées les premières élections en vue d’instaurer un conseil législatif des chefs. La vie politique ne se développe cependant qu’après la Seconde Guerre mondiale. Les Britanniques, confrontés à une agitation nationaliste incessante, adoptent des mesures favorisant l’autonomie interne, préalable à l’établissement progressif d’un État indépendant. En 1951, des élections législatives voient la victoire du parti de la Convention du peuple (Convention People’s Party, CPP), fondé en 1949 par le docteur Kwame Nkrumah. Ce dernier, qui a été formé en Grande-Bretagne et aux États-Unis, prend la tête du gouvernement local. Il collabore avec les autorités britanniques pour préparer l’indépendance. Celle-ci est proclamée en janvier 1957. Le 6 mars, le nouvel État prend le nom de Ghana. Nkrumah entend ainsi rappeler le passé glorieux de l’Afrique noire. Le Ghana entre dans les jours suivants aux Nations unies.

5.3

Les années Nkrumah : le panafricanisme

Le 1er juillet 1960, la République est proclamée. Nkrumah est élu président. Dirigeant charismatique du premier pays d’Afrique noire indépendant, il se fait le porte-parole du panafricanisme, seul capable, selon lui, d’éviter l’éclatement de pays artificiellement créés par la colonisation. Il ne parvient cependant pas à faire valoir ses thèses : l’union qu’il tente d’opérer entre le Ghana, la Guinée et le Mali n’aboutit pas.

Figure du mouvement des non-alignés, il applique sur le plan économique une politique socialisante calquée sur la planification des États du bloc communiste. Celle-ci doit conduire le pays à la faillite. Gardant un prestige certain à l’extérieur, Nkrumah est de plus en plus contesté pour sa gestion et ses méthodes autoritaires dans son pays. L’opposition est sévèrement bridée, ses principaux dirigeants sont emprisonnés sans jugement. Le gouvernement décrète l’état d’urgence en 1961, et de nouveau en 1962. Fin 1963, Nkrumah commence à limiter le pouvoir judiciaire. Un régime à parti unique est instauré en 1964.

5.4

L’après Nkrumah

Le 24 février 1966, Nkrumah, qui se trouve en visite officielle en Chine, est chassé du pouvoir par un coup d’État militaire. Il trouve refuge en Guinée, mais ses partisans ghanéens sont arrêtés et les techniciens soviétiques et chinois qu’il a fait venir sont expulsés du pays. Les trois années suivantes, le Ghana est dirigé par un Conseil de libération national dirigé par le général Ankrah. En 1969, le pouvoir est transféré, en vertu d’une nouvelle Constitution, à un gouvernement civil dirigé par Kofi Busia. Mais celui-ci est renversé par un nouveau coup d’État militaire en 1972, mené par le colonel Ignatius Acheampong, qui suspend la Constitution, interdit toute activité politique et limite la liberté de la presse et les activités syndicales. Le contrôle militaire est quelque peu allégé en 1974 et un conseil consultatif civil des affaires politiques, ainsi qu’un conseil de planification économique sont créés. Mais Acheampong est contraint de démissionner en 1978 et de laisser la place au général Frederick Akuffo, qui demeure en fonction moins d’un an. En 1979, un jeune lieutenant de l’aviation, Jerry Rawlings, prend le pouvoir. Acheampong et Akuffo, ainsi que plusieurs autres militaires de grade élevé sont accusés de corruption et exécutés. En septembre, Rawlings se retire en faveur d’un président civil élu, Hilla Limann. Mais la situation économique ne cessant de se dégrader, Rawlings reprend le pouvoir par un coup de force le 31 décembre 1981.

Gouvernant en tant que chef du Conseil provisoire de défense nationale, Rawlings impose un plan d’austérité qui contribue à maîtriser l’inflation et à rallier les bailleurs de fonds occidentaux, ainsi que le FMI et la Banque mondiale. La production agricole s’améliore et Rawlings parvient à faire rééchelonner les dettes les plus pressantes. Malgré sa popularité, le régime de Rawlings doit affronter plusieurs tentatives de coup d’État durant la décennie 1980. Après onze années de gouvernement autoritaire, en avril 1992, une Constitution, approuvée par référendum, ouvre la voie au multipartisme. Rawlings, qui se présente en tant que civil, est élu président lors d’un scrutin pluraliste, en novembre de cette même année. Les élections législatives du mois suivant, boycottées par les quatre principaux partis d’opposition, assurent au parti présidentiel, le Congrès démocratique national, une majorité écrasante. En juin 1994, des contestations territoriales dans le nord du Ghana opposent des paysans locaux, et des travailleurs migrants togolais. L’état d’urgence est déclaré temporairement et un accord de paix est négocié entre les parties en janvier 1995. L’année 1995 est marquée par de violentes manifestations contre l’augmentation du coût de la vie. Elles sont durement réprimées par un régime qui démontre, par là, les limites de la démocratisation amorcée.

Lors des élections générales de décembre 1996, Rawlings est réélu à la présidence de la République et son parti, le Congrès démocratique national, remporte la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale. Ces élections, les premières au cours desquelles les Ghanéens peuvent se prononcer sur la politique d’un gouvernement parvenu au terme de son mandat, sont jugées libres et équitables par les observateurs internationaux, et marquent un pas vers la démocratie dans le pays. Si les années 1993-1998 sont des années de croissance, le miracle ghanéen demeure fragile et le pays reste assisté. L’État privatise les mines d’or et laisse surexploiter la forêt pour assumer le remboursement de la dette et les dépenses courantes. La baisse des eaux en amont d’Akosombo entraîne une grave pénurie d’énergie affectant également l’exportation vers le Ghana. La stabilité politique et la personnalité de Jerry John Rawlins (« JJ ») ainsi que l’élection du Ghanéen Kofi Annan comme secrétaire général des Nations unies contribuent à offrir du Ghana une bonne image à l’étranger. Par ailleurs, la disparition du roi des Ashanti Opoku Ware II en mars 1999 montre l’importance que tiennent encore en Afrique les chefs traditionnels dans la vie sociale et politique.

En décembre 2000, alors que Jerry John Rawlings ne peut briguer un troisième mandat aux termes de la Constitution qu’il a fait lui-même ratifier, c’est l’opposant John Kufuor qui remporte l’élection présidentielle avec 57 p. 100 des suffrages, face à John Atta Mills, vice-président et protégé de Rawlings. Aux élections législatives, le parti de John Kufuor, le Nouveau parti patriotique (NPP), remporte presque la majorité absolue des sièges du Parlement. Le nouveau président incarne l’espoir d’un renouveau dans un pays qui connaît une profonde crise économique. Mais cette élection marque surtout la toute première transition pacifique au Ghana.

Le premier mandat de John Kufuor est marqué par des efforts de stabilisation économique et de réduction de l’inflation, dont souffre chroniquement l’économie ghanéenne. Sa bonne gouvernance vaut au Ghana le soutien de ses bailleurs de fonds occidentaux et des organisations monétaires internationales. En particulier, le Ghana bénéficie en 2004 d’un allègement de sa dette grâce à l’initiative de la Banque mondiale en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), ainsi que d’un important financement du FMI dans le cadre du programme pour la réduction de la pauvreté et la croissance. En dépit des succès économiques enregistrés sur le front de la croissance, les conditions de vie de la population restent cependant difficiles : le taux de chômage touche environ 20 p. 100 de la population active et près de 45 p. 100 des Ghanéens vivent au-dessous du seuil de pauvreté selon les statistiques de l’ONU.

L’amélioration des conditions de vie constitue l’un des principaux thèmes de la campagne électorale de décembre 2004. À l’issue d’un scrutin qualifié de globalement pacifique et régulier par les observateurs internationaux, John Kufuor est réélu à la présidence dès le premier tour avec 53,4 p. 100 des suffrages — contre 43,7 p. 100 pour son principal adversaire, John Atta Mills. Le parti du président, le NPP, remporte la majorité absolue aux élections législatives.

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