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Aux sources de l’édition arabophone en Tunisie

Jamel ZRAN -Maitre Assistant-IPSI-Tunis

Remarque : article publié dans la revue Rawafid, ISHMN, Manouba, Tunis.

 

 Le milieu culturel : au commencement était l’imprimerie

De 1838 à 1956, 340 périodiques en langue arabe sont édités en Tunisie, en tout genre et tout format, dont environ 38 sont à vocation littéraire. Les journaux et les revues qui ont marqué la scène culturelle sont incontestablement : Al-‘âlam Al-Adabî de Zine al-Abidîn as-Snûssî (69 numéros entre 1930 et 1936), Asch-Shabâb de Mahmoud Bayram Attûnisî (deux numéros entre 1930 et 1936) et pendant la Deuxieme Guerre mondiale Al-Majalla  Az-Zeytûniya (1ère série, six volumes de 1936 à 1945), al-Mabahîth, dirigée par Mohamed Bachrûch puis par Mahmoud Messadi (1ère série, 1938, 2ème série 1944-1947) sans oublier Al-Sa’âda al’uzmâ[1], Ath-thurayyâ, Al-Arab[2], an-Nadwa, Al-Badr, Al-Fajr al-‘adâbî, Al-Zouhra[3] et Kheireddine[4].

La fin du XIXème et le début du XXème siècle ont été marqués en Tunisie par l’apparition de plusieurs organismes culturels officiels associatifs et privés tels la Khaldûniya et le Club des Anciens de Sadiki.

Fondée en 1896, la Khaldûniya[5] a pour but de pallier les insuffisances de l’enseignement zitounien par l’organisation de cours parallèles et l’introduction des sciences et des méthodes modernes ; son nom est lié à celui de Bachir Sfar, figure du nationalisme tunisien. Les conférences et les différentes manifestations culturelles de la Khaldûniya sont le rendez-vous d’une nouvelle élite intellectuelle qui se manifeste tout au long des années trente[6].

Le Club des Anciens de Sadiki, fondé le 23 décembre 1905 par Ali Bach Hamba, directeur du journal Le Tunisien, organise également des conférences[7]. Autre originalité de la littérature et de la presse en langue arabe à l’époque coloniale, la transformation d’un journal et de son imprimerie en " foyers culturels " pouvant regrouper plusieurs intellectuels. C’est le cas de l’imprimerie Dar al-Arab de Zine al-Abidîn as-Snûssî[8]. Les cafés populaires de Tunis se transforment également en forums littéraires où des hommes de lettres viennent régulièrement discuter de littérature, de musique et des arts en général. Le rapport est étroit entre l’activité éditoriale, la presse, la culture et l’imprimerie.

Dans une conférence décrivant l’histoire de l’activité éditoriale et de l’impression, Mohamed Salah M’Hidi note que le secteur de l'édition est resté faible[9]. Cette faiblesse va se répercuter sur la production du livre tunisien et la publication de journaux. L’année 1911 est très significative dans l’histoire contemporaine de la Tunisie. Au cours de cette année, les autorités coloniales ont suspendu tous les journaux tunisiens à la suite des incidents d’al-Jallaz. L’auteur montre que le colonisateur, pour ce qui est de l’édition en langue arabe, encourage les œuvres de voyage qui illustrent la fascination du Tunisien pour la civilisation occidentale. Il cite quelques titres :

Al-Istitlâ'ât al-Bârisiyya : Voyages parisiens en 1892 de Mohamed Snoussi.

Al-Brins : Le Prince à Paris en 1912.

Al-Rihla al-Filliariyyâ : Le voyage du Président Fallières en Tunisie de Mohamed Belkhodja  en 1912.

Al-Rihla al-Nâsiriyya : Le voyage de Nacer Bey en France en 1913.

Malgré l’étroitesse de ce secteur, les intellectuels liés à la bourgeoisie nationale naissante multiplient les tentatives pour fonder des imprimeries.

L’édition arabophone en Tunisie, au sens moderne du terme, est inexistante tout au long du protectorat. Semblable à l’édition francophone, l’édition en langue arabe est d’une part l’œuvre de l’élite tunisienne bourgeoise et d’autre part l’apport des activités associatives, culturelles ou politiques de l’époque[10]. En effet, la presse est l’espace le plus approprié pour la diffusion de la création littéraire et intellectuelle. Rappelons que c’est l’activité d’imprimeur qui détermine l’activité éditoriale en Tunisie tout au long de la première moitié du XXème siècle.[11]

Si la première imprimerie (l’Imprimerie officielle) date de 1860, l’imprimerie italienne Finzi de 1880, l’imprimerie française La Lorraine de 1883, la première imprimerie privée arabe n’ouvre ses portes qu’en 1903, soit près d’un quart de siècle après la colonisation[12]. Pourtant la Tunisie compte à l’époque une classe arabophone cultivée, ainsi qu’un certain nombre de stagiaires qui ont été formés en arts graphiques à Paris, comme Mohamed Ben Hamida et Mohamed as-Snûssî (ce dernier en tant que directeur de l’Imprimerie officielle, a effectué un stage en France à l’Imprimerie Sax).

C’est à l’initiative de Ali Ben Mohamed Ben Othman, originaire de Sfax, qu’est créée en 1903 la première imprimerie privée, al-Mitba'a al-Ilmiya (l’Imprimerie scientifique), au 20 rue de La Koutoubiâ, dans la ville arabe. Cette imprimerie publie des œuvres littéraires, des écrits scientifiques et des essais, tels l’Histoire du Cheikh Megdish le sfaxien en deux tomes et Le voyage de Housine al-Wirchalani. C’est elle aussi qui publie le premier quotidien en langue arabe, Al-Rachidia.[13]

Les membres de la famille Snadly, d’abord employés à l’Imprimerie officielle, fondent leur propre imprimerie en 1907 Al-Mitba'a al-Tûnisiya ; (l’Imprimerie tunisienne), contribuant ainsi à la publication de plusieurs revues et périodiques dont Az- Zûhra.[14]

A cause des restrictions imposées par les autorités françaises, l’imprimerie tunisienne est le fruit de l’effort personnel d’hommes passionnés qui font face au contrôle et à la censure. Le monopole exercé par les autorités coloniales sur l’importation des livres, journaux et revues provenant de la métropole met l’édition tunisienne en difficulté. Après l’ouverture d’une agence de la compagnie Hachette  à Tunis et en province (Sousse, Sfax...), l’activité éditoriale dans le domaine de la presse et du livre devient, aussi bien pour les Français que pour les Tunisiens, une aventure peu rentable, voire à risque.

          Les attaques anti-arabes du parti colonial et de son chef Victor de Carnières poussent, en 1907, les intellectuels tunisiens à lancer Le Tunisien, premier journal de langue française, pour se faire entendre par les gouvernements du protectorat et par l’opinion publique française[15]. A partir de cette date, le nombre des titres va augmenter pour atteindre 41 en 1956. La presse arabe compte 288 titres à la même date.[16]

La presse tunisienne sera pourchassée et ses différents titres condamnés à une vie éphémère. Différentes mesures de répression et de restriction s’abattent sur elle : le 14 octobre 1884, un décret établit un cautionnement de 10. 000 rials (6. 000 francs) pour chaque journal politique et de 5. 000 rials (3. 000 francs ) pour les hebdomadaires non politiques. Supprimé le 18 août 1887, le cautionnement est rétabli dix ans plus tard, le 2 janvier 1897. Cette mesure draconienne, qui provoque la disparition de la presse tunisienne, sera reportée le 2 janvier 1904. Un arrêté du Premier ministre du 8 novembre 1911 interdira les journaux arabes, à l’exception d’Al-Zûhra (Vénus). Le 9 septembre 1913, l’état de siège est proclamé et les publications disparaissent. Le texte du 4 janvier 1922 oblige la presse arabe et juive d’attendre, après remise du récépissé de déclaration, l’autorisation du parquet pour la publication, alors que la presse française peut sortir après l’obtention du récépissé. Un mouvement de protestation des journalistes arabes et du Parti Destour est déclenché.[17]

Cinq ans après la levée de l’état de siège en 1921, les décrets du 29 janvier 1926 répriment les délits politiques et instituent les mesures de suspension administrative. Les gérants des journaux et des périodiques politiques de langues européennes doivent désormais être de nationalité française. Le statut des journalistes, promulgué le 16 mai 1935, est abrogé le 11 août 1937. En avril 1938, l’état d’exception est décrété ; l’état de siège est de nouveau proclamé le 1er septembre 1939. En 1952, la censure est rétablie. Dans ce climat politique, la presse et l’édition en langue arabe  s’efforcent de survivre. Dans une telle situation, peu propice à la création intellectuelle et littéraire, l’acte d’écrire est sans cesse " médiatisé " par le souci de lutter contre la présence  coloniale. Malgré ce climat, des projets d'édition ambitieux ont existé.

Les maisons d’édition arabes à l’époque coloniale : les éditions As-Snûssî

         Après la Première Guerre mondiale, la production du livre tunisien connaît une situation assez favorable ; le nombre d’imprimeries augmente. L’imprimerie Al-Maktaba al-Ilmiya (La bibliothèque scientifique) édite plusieurs livres de droit islamique  destinés aux étudiants de la Zitouna ; quant à l’imprimerie Al-Nahdha (la Renaissance), elle publie des ouvrages historiques, tels que La nouvelle Turquie.

On peut considérer le Cheikh Zine al-Abidîn as-Snûssî comme le père fondateur de l’édition tunisienne privée. Ce grand intellectuel, figure de la renaissance tunisienne, emploie tous les moyens pour défendre la pensée moderne et assurer la promotion d’une élite tunisienne. C’est en 1922 qu’il fonde l’imprimerie Dar al-Arab (La maison des Arabes). Il a hérité de son père, employé à l’Imprimerie arabe à Tunis, la passion de l’édition, ainsi qu’une fortune qu’il investit rapidement pour créer sa propre imprimerie, au 12 rue de Saîda Ajoula. Très vite, le Cheikh as-Snûssî est arrêté par les autorités coloniales et emprisonné pour diffamation et atteinte à l’ordre public. Libéré, il installe son imprimerie au 5 rue du Diwan. Voici ce que dit à son sujet Mohamed Salah M'hidi :

 " Sa façon d’éditer consiste à demander à ses amis écrivains de lui remettre leurs manuscrits, qu’il s’engage par la suite à éditer à son compte, en sachant que cette opération va lui coûter des pertes."[18]

Les éditions as-Snûssî ont contribué à l’édition de plus de vingt titres dans toutes les disciplines, ainsi qu’une quinzaine de revues et de journaux.[19]

Les bureaux des éditions as-Snûssî représentent une sorte de club de rencontres et d’échanges entre toutes les générations d’écrivains, d’artistes et d’hommes politiques. La maison d’édition prend aussi en charge les jeunes créateurs, servant ainsi de lieu d’apprentissage des techniques des arts graphiques et d’écriture journalistique. Mohamed Salah M’hidi donne un extrait des publications de Dar Al-Arab, classées par thèmes : historiques, littéraires, juridiques, économiques.[20]

A côté de l’expérience d'as-Snûssî, citons le travail historique de Bechir Fourti que l’historien et l’écrivain tunisien Aboulgacem Mohamed Karrou désigne comme le père fondateur de la presse tunisienne.[21] C’est l’homme qui a contribué à publier le plus grand nombre de revues, de journaux et de livres. Fondateur du journal al-Taqaddum (Le Progrès), il est le premier à importer d’Egypte et de Syrie, de nouvelles techniques d’impression afin de prouver aux Français que les Tunisiens peuvent investir avec succès dans le secteur culturel.

C’est entre les deux guerres que la presse et l’édition tunisienne, tant arabophones que francophones, connaîtront une période relativement florissante. Le décret du 17 juin 1936 qui autorise la création de sociétés sous forme de coopératives,[22] y est pour beaucoup. Les maisons d’édition les plus actives et représentatives de la scène intellectuelle, littéraire et journalistique d’avant l’indépendance, sont les suivantes :

Dar Al-houda : La société coopérative d’imprimerie, d’édition et dereliure. Dar Al-houda est fondée le 6 novembre 1946 au 46 rue du Pacha. Les associés sont au nombre de huit. Cette société a pour objectif, dès le départ, d’introduire une nouvelle méthode et une nouvelle conception du métier de l’édition. Mais elle fait vite faillite à cause du contexte politique de l’époque et parce que son directeur a mal géré l’entreprise. Cette expérience coopérative reste cependant une leçon pour tous les Tunisiens désireux de s’investir dans le domaine de l’édition et de la presse.

Charikat al-matbouât al-islâmiya (Société des Editions Islamiques) : fondée en 1904, a édité le premier tome de Azhâr ar-Riyadh fîakhbâr al-Qâdî ‘Iyadh.

Charikat mitbâ't al-taqadum (Société d’imprimerie le Progrès) : fondée en 1907. Parmi ses éditions figurent plusieurs journaux et la traduction par Mohamed Mechrigui d’une œuvre de Tolstoï : Sultân al-Dhilâl.

Charikat al-mitba'a al-ahliya (Société de l’imprimerie al-Ahliya) : fondée par les frères Ali et Mohamed Belhassen, Arbi Dabaâ et Mohamed Salah Jmilou. Elle a édité Diwân Assaâdiyât, recueilde Saïd Boubaker, en 1926 et  Les conférences de l’Association des Etudiants de l’Afrique du Nord en 1926 et 1931, en sus de la publication de revues et journaux en arabe.

Charikat mitbâ't al-Nahdha (Société de l’imprimerie la Renaissance) : fondée par le Parti Libéral Destourien en 1920. Elle est gérée par le directeur du journal Al-Nahdha (la Renaissance). Elle a édité plusieurs œuvres, et revues et journaux en français et en arabe.

Charikat Mitbât Al-ittihâd (Société de l’imprimerie l’Union) : fondée en 1928 par Mohamed Rais et les frères Hédi et Hmida Saidi. Parmi ses publications : La'ihat Islâh Attâ'lîm bi Jâmaa ezzaytûna ( le projet de la réforme de l’enseignement de la mosquée Zitouna ) du Cheikh Mohamed Salah M'hidi en 1929 ; Tûnis fî jihadihâ aw mûdhakkarât siyâsiya  La Tunisiedans sa lutte, ou mémoires politiques ) de Mohamed Salah Jrad et l’ouvrage de Ezzedine Bel Haj, Ajjins al-Latîf (Sexe tendre), édités tous deux en 1936. Quant au poète Mohamed Marzouki, il a publié grâce à cette maison d’édition son recueil de poèmes Achiâat al-Jamâl (Rayons de beauté) en 1936.

Charikat mitbâ't al-irâda (Société de l’imprimerie la Volonté) : fondée par le Destour en 1934 pour publier son journal al-Irâda (la Volonté) ainsi que divers ouvrages.

Charikat ach-chamâl al-ifriqî (Société d'Afrique du Nord) : a édité en 1935 al-Moufîd as-sanaoui et en 1937 Al tûhfa an-niddiyâ fî ar-Rihla al-Ahmadiya.

A l’époque coloniale, toute la production littéraire tunisienne est publiée dans des revues et journaux littéraires. Ce n’est qu’après l’indépendance qu’elle est rééditée en volumes. Chebbi, influencé par l’école de Jubrân Khalil Jubrân, publie ses poèmes dans la revue Apollo. C’est au Machrek qu’il a trouvé la consécration. Le recueil de poèmes d’Aboulkacem Chebbi, Aghanî al-Hayât (Chants de la vie ) est édité pour la première fois par la librairie En-Najeh en 1955 et ensuite par la Maison Tunisienne d'Edition (MTE) en 1966. Avant la création de la Société Nationale d'Edition et de Diffusion (SNED) en 1961 et de la Société Tunisienne de Diffusion (STD) en 1964 et la Maison Tunisienne d'Edition (MTE, 1966), l’édition de la littérature tunisienne est encore assurée par les libraires et les imprimeurs tels que l’Imprimerie officielle[23], l’Imprimerie moderne[24] et la librairie Najâh[25]. Avec l'indépendance et avec la création des premières institutions éditoriales, la littérature tunisienne trouvera un nouveau souffle et sortira relativement du giron de la presse et des imprimeurs.

Conclusion

Il est certain que la colonisation a entravé la promotion du livre et de la création culturelle et littéraire. L’édition et la presse locales sont restées longtemps influencées par la création venant de métropole, elles subissent également sa concurrence sur un marché très limité où la diffusion est modeste. Si des auteurs tunisiens écrivaient en langue française, c’était davantage par obligation que par inspiration, et cela ne reflète aucunement l’appartenance à un mouvement littéraire. La création est restée tributaire de l’initiative proprement personnelle de quelques individus passionnés de littérature. La littérature tunisienne dans les deux langues utilise la presse comme le moyen de diffusion le plus approprié.

Pourtant cette période a sans aucun doute été pionnière d’une tradition littéraire, éditoriale et journalistique qui, après l’indépendance, trouvera sa consécration. En dépit du climat peu propice, les érudits tunisiens écrivent des livres, publient des journaux, fondent des imprimeries. Ces initiatives ont valu à certains l’exil et la prison. D'autres sont partis. C’est ainsi que l’histoire du livre tunisien, comme celle de la littérature moderne est liée à l’histoire de la Tunisie colonisée. L’absence de structures éditoriales avant l’indépendance marque sans doute le futur paysage éditorial tunisien, la création et le statut de l’écrivain dans les deux langues. On peut même dire que la période coloniale est la préhistoire du livre tunisien. Comme toute préhistoire, elle va laisser une marque durable sur le devenir du livre et de la culture.



[1]Fondée au début du siècle par Khidr Hussein.

[2]Al-arab (Les Arabes) : revue mensuelle littéraire et historique dirigée par Cheikh

As-Snûssî et fondée par Mohamed Arbi Al-Mechrgui. Son premier numéro date du mois d’août 1923 et le dernier de mars 1925.

[3]Al Zouhra : journal quotidien politique et littéraire, édité de juillet 1890 jusqu’au 9 avril 1959, publié par Abderrahmane Snadly. Il est le premier quotidien dans l’histoire de la presse littéraire à pouvoir vivre toute cette période.

[4]Kheireddine : revue mensuelle, première revue illustrée, éditée entre mars et septembre 1906 et dirigée par Mohamed Jaïbi éditeur aussi du journal Assawab (La Raison).

[5] En 1905-1906, la Khaldûniya abritait des salles de cours fréquentées par 156 auditeurs et une bibliothèque qui, enrichit par des dons, accueille 4896 lecteurs.

[6]MAJED Jaafar : op . cit. p.17.

[7] En 1906-1907, le Club des Anciens Sadikiens donnait 27 conférences suivies de discussions. Voir ABDESSELEM Ahmed : Sadiki et les Sadkiens, Tunis, Cérès, 1975, p. 22 et SRAIEB Noureddine : Le Collège Sadiki : 1875-1956, Enseignement et nationalisme, Paris, CNRS, 1995.

[8] Fils du Cheikh Mohamed as-Snûssî, contemporain et collaborateur du Général Kheireddine, est né à Sidi Bousaid (banlieue nord de Tunis) en 1901 et mort en 1965. Il commença ses études au collège Sadiki où il obtient un certificat d'études primaires en 1916 puis à la Zitouna à partir de 1917.

[9]M’HIDI Mohamed Salah : Conférence sur  Tarîkh Attibaâ wa annachr fî tûnis (Histoire de l’imprimerie et l’édition en Tunisie) , Tunis, publications de l'institut Ali Bach Hamba, Tunis, 1965.

[10] Voir BEN ACHOUR Mohamed El-Fadhel : La vie culturelle et intellectuelle en Tunisie au XIV de l'hégire (XIX - XXème siècle), traduction annotée, avec introduction et index par Noureddine Sraieb, Tunis, Alif, 1998, chapitre : la presse 1920-1928, pp. 115-141.

[11]Pour plus de détails sur la presse tunisienne en langue arabe, voir le travail de Mohamed Hamdane qui a consacré un guide aux périodiques parus en Tunisie de 1838 au 20 mars 1956, fascicule I en langue arabe, Fondation Nationale-Carthage, 1989, 330 p.

[12]BEN ZOUITINE Chedly : Tarîkh al-Kitâb fî Tûnis (L’Histoire du livre en Tunisie), Tunis, 1997, p.57.

[13]Al-Rachidia est le premier quotidien tunisien politique, littéraire et commercial en langue arabe. Dirigé par Housine Ben Othman, il paraît le 13 septembre 1904. Suspendu par les autorités coloniales en 1908, il est remplacé par le journal Al-Iqbâl et reparaît de nouveau en 1909 et 1910.

[14]C’est le journal qui a vécu le plus longtemps dans l’histoire de la presse tunisienne. Fondé le 20 juillet 1890 par Abderrahman Snadly et Mohamed Snadly, il fut suspendu à plusieurs reprises en raison de ses idées, proches du Vieux Destour. Son dernier numéro date du 9 avril 1957.

[15]DABBAB Mohamed : Index des revues et des journaux de langue française de 1907 à l’indépendance, publications de l’Université de Tunis, Centre d’Etudes et de Recherches Economiques et Sociales (CERES), Tunis, décembre 1973, p. 4.

[16]Ibid.

[17]Voir le journal Assawâb des 21 janvier et 3 février 1922.

[18]M’HIDI Mohamed Salah : op . cit. p. 4.

[19]BEN ZOUITINE Chedly : op . cit. p.64.

[20]Dans sa conférence, Mohamed Salah M’Hidi a eu le mérite de constituer un premier catalogue des maisons d’édition en langue arabe d’avant l’indépendance.

[21]KARROU Aboulgacem Mohamed : " Bechir Fourti : Ra'id as-sahâfa al-tunisiya " ( Bechir Fourti pionnier de la presse tunisienne ) in journal Al-Raî(L’Opinion) numéro 389, du 20 mars 1987.

[22]M’HIDI Mohamed Salah : op . cit.

[23]L’Imprimerie officielle contribuait à la publication de la littérature et des poèmes nationaux qu’exigeait la lutte pour l’indépendance.

[24]L’Imprimerie moderne (Al-Assriya) publiait, elle aussi, la poésie nationale et le patrimoine, telles que les chansonnettes de Ali Riahi, célèbre chanteur tunisien, et les œuvres du poète Mnawar Smadah.

[25] La librairie Najâh publiait également des recueils de poèmes nationaux tels que les œuvres de Ridha Khouini.


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