Autism Research Institute

ARRI Volume 22, No 1

Entretien avec le Dr Robert Sears : quelle est la dangerosité de l'aluminium des vaccins ?

Steve Edelson, Ph. D., directeur de l'ARI

Dans la foulée du précédent que constitue la concession du gouvernement américain qui vient d'admettre que l'autisme d'une enfant avait été déclenché par la vaccination (voir l'article Le gouvernement cède du terrain sur un cas d'accident induit par la vaccination), un nombre croissant de parents, de médecins et de scientifiques se demande si la vaccination intensive des enfants ne les expose pas à des quantités dangereuses d'additifs toxiques. Tandis que le mercure du thimoséral, utilisé comme conservateur dans les vaccins, focalise les inquiétudes, un autre métal toxique, l'aluminium, commence également à susciter des interrogations.

Le Dr Robert Sears, auteur de l'ouvrage The Vaccine Book: the Right Decision for Your Child, à étudié les risques potentiels de l'aluminium. Dans l'entretien qui suit, il accepte de partager ses connaissances avec les lecteurs de l'ARRI.

SE : Votre expertise sur les problèmes liés à la vaccination est largement reconnue dans le monde de l'autisme, et nous vous sommes reconnaissants de bien vouloir nous faire part de vos connaissances. Si vous le permettez je commencerai par la question suivante : vous évoquiez dans votre ouvrage le risque potentiel que constitue l'aluminium des vaccins. Quelle est la fonction de cet aluminium ? Est-il indispensable ? L'industrie pharmaceutique pourrait-elle le remplacer par un autre additif moins toxique ?

RS : L'aluminium sert comme "adjuvant" des vaccins dont il renforce l'efficacité. Lié aux germes du vaccin, il aide le système immunitaire à les identifier et donc à y réagir de manière efficace. Il n'est donc pas possible de le retirer comme on a pu le faire avec le mercure (le mercure n'ayant d'autre fonction que d'assurer la stérilité des gros flacons de vaccins), car il faudrait entièrement repenser la formulation des vaccins. Je me suis laissé dire que l'industrie pharmaceutique travaille sur d'autres adjuvants, mais j'ignore combien de temps il faudra avant que l'aluminium ne soit remplacé si tant est qu'il le soit un jour.

SE : Quels sont les vaccins qui contiennent de l'aluminium, et quelle en est la teneur ?

RS : Voici un tableau (Rédaction : les quantités sont exprimées en microgrammes, 1 microgramme ou mcg correspondant à 1/1000ème de milligramme).

VACCIN ALUMINIUM (mcg)
HIB, marque PedVaxHIB225
Pneumocoque, marque Prevnar125
DtaP, toutes les marques contiennent de l'aluminium dans des proportions variables170-625
Hépatite B, toutes marques250
Hépatite A, toutes marques250
HPV, marque Gardasil225
Multivaccin DtaP, HIB, polio, marque Pentacel330
Multivaccin DtaP, Hep B, polio, marque Pediarix850

Si l'on s'en tient au calendrier vaccinal classique, ce sont quatre vaccins contenant de l'aluminium qui peuvent être administrés à chacune des visites des deux, quatre et six mois. Les immunisations HIB, pneumocoque, DtaP et Hep B sont généralement pratiquées à chacune de ces visites. Certains médecins administrent également le multi-vaccin Pediarix à chaque visite, soit à chaque fois un total de 1200 µg d'aluminium.

Personnellement, je me suis toujours assuré, de ne donner qu'un vaccin contenant de l'aluminium à la fois, en optant chaque fois que possible pour les marques ne contenant pas d'aluminium ou en contenant le moins possible. Je mets l'accent dans mon livre sur le fait que les parents peuvent veiller à ce que leur médecin prenne de telles précautions.

SE : Avons-nous une idée des seuils de sécurité ? Et si oui, ces vaccins excèdent-ils ces seuils de sécurité ?

Nous savons que l'aluminium est toxique pour les cellules du cerveau, tout comme le mercure et le plomb. Mais l'on ne sait pas de façon sûre quelle quantité peut être injectée en une fois à un enfant sans le mettre en danger. Nous savons que chez des sujets dont les reins ne fonctionnent pas bien, l'injection en une fois dans le flot sanguin de 5 µg de mercure par kilo de poids constitue une dose toxique. Cela signifie que chez un nouveau-né de quatre kilos dont les reins ne fonctionneraient pas bien, la dose toxique serait de 20 µg ; chez un jeune enfant de 15 kilos elle serait de 75 µg, et chez un adulte dont les reins ne fonctionneraient pas bien, 500 µg seraient toxiques.

En réponse à ce risque de toxicité, l'aluminium est largement retiré par filtrage des solutions et médicaments administrés par voie intraveineuse en milieu hospitalier. Il existe des règles très strictes, applicables à tous les patients hospitalisés (quel que soit l'état de leurs reins), afin d'éviter tout risque d'administration de plus de 5 µg d'aluminium par kilo de poids corporel et par jour. Mais les vaccins ne sont pas visés par cette règle de sécurité. Les jeunes enfants peuvent se voir administrer jusqu'à 200 µg d'aluminium par kilo en l'espace d'une seule et même visite chez le pédiatre, soit 40 fois le seuil de sécurité admis.

Comment cela peut-il être ? Et bien, tous les jeunes bébés et jeunes enfants sont normalement dotés de reins qui fonctionnent suffisamment bien pour probablement éliminer l'aluminium après son injection. La plupart des enfants ne manifestant aucun signe extérieur d'intoxication à l'aluminium (tel qu'une altération soudaine des capacités intellectuelles ou l'apparition de problèmes neurologiques), il est communément admis que les jeunes enfants éliminent l'aluminium suffisamment vite, échappant ainsi à une surcharge toxique. Même lorsqu'une grande dose d'aluminium est injectée par voie intramusculaire ou sous-cutanée, elle ne pénètre pas brusquement dans le flot sanguin. Elle se diffuse progressivement dans le flot sanguin au cours des semaines suivantes, c'est du moins ce que l'on espère.

Alors quel est le problème de l'aluminium ? Personne ne s'est en réalité penché sur l'aluminium injecté par voie intramusculaire chez les jeunes enfants pour déterminer précisément ce qu'il devient après l'injection, et s'il atteint ou non des taux dangereux avant d'être excrété. Aucune étude sur la question n'a jamais été menée chez l'enfant. Les seules études jamais entreprises ont été quelques recherches chez l'animal, des études mathématiques théoriques, et une unique étude sur l'adulte. A ce jour, la communauté médicale part du postulat simple que les bébés excrètent leur aluminium, sans vérifier si c'est en réalité bien le cas.

SE : L'aluminium est-il aussi toxique que le plomb et le mercure ?

RS : Non, à poids égal (c'est-à-dire microgramme pour microgramme, il l'est moins que ces autres métaux, mais n'en demeure pas moins une neurotoxine connue. Et lorsqu'il est administré en même temps que du mercure (comme c'était le cas dans les vaccins jusqu'en 2002), l'effet toxique combiné est supérieur à celui de la somme des deux métaux administrés séparément.

SE : Les parents peuvent-ils être attentifs à certains symptômes ou comportements spécifiques pour déterminer si leur enfant est intoxiqué à l'aluminium ?

RS : Pas d'un point de vue pratique. La toxicité de l'aluminium peut entraîner une multitude de symptômes généraux trop variés pour être identifiés de manière pratique. Nous savons toutefois que l'aluminium pénètre dans le cerveau, en affectant les mêmes zones du cerveau que celles atteintes chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Les problèmes de mémoire, de langage et de sociabilisation pourraient être cohérents avec la toxicité de l'aluminium. L'aluminium pénètre également dans les os et les muscles et peut compromettre la densité des os et entraîner des faiblesses musculaires. Douleurs ou faiblesses musculaires et osseuses peuvent constituer un symptôme.

SE : Outre les vaccins, quels sont les autres modes d'exposition à l'aluminium ?

RS : Les médicaments antiacides et certains déodorants constituent les modes d'exposition les plus courants. Toutefois, lorsque les antiacides sont ingérés, pratiquement tout l'aluminium est éliminé sans danger par les selles. L'aluminium des déodorants a fait l'objet de controverses liées à son risque d'absorption par la peau, même si l'on ignore le taux d'absorption. C'est la raison pour laquelle nombre de déodorants dits "naturels" sont formulés sans aluminium.

Ce qui rend l'aluminium vaccinal plus inquiétant est son mode d'injection, directement dans l'organisme, ainsi que son passage dans le flot sanguin qui peut le rendre toxique.

SE : Quelle serait à votre avis la meilleure stratégie pour étudier les effets secondaires possibles de l'aluminium des vaccins ?

RS : La seule manière vraiment efficace de vérifier si l'aluminium des vaccins est de nature à induire des affections neurologiques serait de constituer une cohorte d'un millier d'enfants, d'en vacciner la moitié, puis de suivre le développement et le fonctionnement neurologique des deux groupes. Cela permettrait également de mesurer les taux sanguins et l'excrétion de l'aluminium pendant les semaines suivant l'injection afin de vérifier le devenir du métal après son injection dans l'organisme. Nous saurions ainsi si l'aluminium atteint ou non des taux toxiques dans le flux sanguin, et la vitesse et la teneur de son excrétion. Aussi curieux que cela puisse paraître, personne n'a à ce jour examiné les taux sanguins et les taux d'excrétion de l'aluminium chez le jeune enfant afin de s'assurer de l'absence de toxicité.

SE : Outre l'aluminium et le mercure (thimésoral), les vaccins contiennent-ils d'autres métaux préoccupants ?

RS : Aluminium et mercure sont les deux seuls métaux lourds utilisés dans les vaccins. Les seules quantités significatives de mercure se trouvent aujourd'hui dans certaines marques de vaccin contre la grippe. Le mercure a été retiré de pratiquement tous les autres vaccins en 2002. Les vaccins contiennent par ailleurs d'autres substances toxiques telles que le formaldéhyde, le phénoxyéthanol et le déoxycholate, mais dans des quantités à vrai dire tellement infimes qu'elles sont fort probablement inoffensives. L'aluminium est à mon avis le seul métal ou produit chimique qui excède potentiellement les seuils de sécurité, une fois éliminés les vaccins contre la grippe qui contiennent toujours du thimoséral.

Traduit par é.t.i.c