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Accueil du site > Axes thématiques du LIRE > Éditions de textes. Du livre au film, du papier aux outils numériques : 12 thèmes > Louise Michel

Axe thématique : Éditions de textes. Du livre au film, du papier aux outils numériques.

Louise Michel

Respnsable : Claude Rétat

Collection des Œuvres de Louise Michel

fondée par Xavière Gauthier, dirigée par Véronique Fau-Vincenti et Claude Rétat

La « collection Louise Michel », entreprise dans le cadre de l’équipe de recherche LIRE (Littérature, Idéologies, Représentations aux XVIIIe et XIXe siècles), est née en 1999 et a été fondée par Xavière Gauthier.

Son enjeu est de faire connaître un écrivain, Louise Michel, à travers des œuvres dont la lecture a été jusqu’à présent compromise, par des difficultés matérielles d’accès aux textes, mais aussi par une longue tradition de préjugés. D’un côté le préjugé hagiographique ou le préjugé inverse ont figé une « icône » Louise-Michel, attractive ou répulsive, mais dont la complexité réelle dérange. D’un autre côté, une longue tradition scolaire et universitaire a cantonné Louise Michel au domaine du document d’histoire ou d’autobiographie, niant en elle l’écrivain et l’œuvre de création.

La « collection Louise Michel » met les textes entre les mains du lecteur et apporte des éclairages pour les comprendre.


Volumes publiés

Volumes en préparation

  • Louise Michel, Les Microbes humains, roman (présenté par Caroline Granier, Philippe Régnier, Claude Rétat).
  • Louise Michel, Le Monde nouveau, roman (présenté par Caroline Granier, Philippe Régnier, Claude Rétat).

Contact :

@Fau-Vincenti

@Rétat


Louise Michel et Marguerite Tynayre,

La Misère


Texte présenté par Xavière GAUTHIER et Daniel ARMOGATHE
Collection « Louise Michel »
Fondée par Xavière GAUTHIER et dirigée par Véronique Fau-Vincenti et Claude Rétat.

Presses Universitaires de Lyon, 2006, 1203 pages. ISBN 2-7297-0777-8. 32 €

Quatrième de couverture


Deux mois seulement après son retour du bagne de Nouvelle-Calédonie, Louise Michel est prise de la passion d’écrire une première fiction. Elle a tant à dire, elle a besoin de place et son imagination fertile s’accommode aisément du genre le plus populaire qui soit, le roman feuilleton, très en vogue dans les années 1880.

Ainsi germe La Misère, roman-fleuve, dont la gestation est rendue difficile par sa mésentente avec son coauteur Marguerite Tinayre (alias Jean Guêtré) qui châtre le manuscrit avant de le confier à l’éditeur Fayard.

Mais la force du dévoilement balaie ces frictions et le succès du roman (il aura 40 000 abonnés) doit tout à sa peinture plus vraie que nature, à son écriture hyperréaliste. Si La Misère n’ouvre pas des chemins bordés de roses, c’est que la Commune et le bagne ont détourné le sentimentalisme mystique de la première Louise Michel, au profit d’une parole qui fouille au scalpel une société moribonde et vitriole les mécanismes du vieux monde qui attend sa régénération.

Xavière GAUTHIER a créé la collection « Louise Michel ». Maîtresse de conférences à l’université de Bordeaux III et membre de l’équipe LIRE, elle a notamment publié, parmi de nombreux ouvrages, la biographie de Louise Michel (La Vierge rouge, Les Éditions de Paris, 1999), et a édité sa correspondance (« Je vous écris de ma nuit. » Correspondance générale, Les Éditions de Paris, 1999).

Daniel ARMOGATHE, docteur ès Lettres, est maître de conférences à l’IUFM d’Aix-Marseille. Historien du féminisme, il a publié une dizaine d’études sur le mouvement des femmes, en particulier au XIXe siècle. Il a préparé deux rééditions d’ouvrages de Louise Michel : À travers la vie et la mort, (Maspero, 1982), Souvenirs et aventures de ma vie (Maspero, 1983).


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Louise Michel,

Légendes et chansons de gestes canaques [etc]


Avant-propos de Marie-Claude Tjibaou.
Texte établis et présentés par François Bogliolo.
Avec la contribution de Joël Dauphiné.

Collection « Louise Michel », Fondée par Xavière GAUTHIER et dirigée par Véronique Fau-Vincenti et Claude Rétat.
Presses Universitaires de Lyon, 2006, 238 pages. ISBN :2-7297-0746-8. 16 €

Quatrième de couverture


21-28 mai 1871 : « semaine sanglante » pour la Commune. 35 000 hommes, femmes, enfants fusillés (90 000 selon d’autres estimations), 38 000 prisonniers, dont plus de 4 000 déportés en Guyane et en Nouvelle-Calédonie, le plus loin possible de la métropole.

Condamnée à la déportation en décembre 1871, Louise Michel est embarquée pour la Nouvelle-Calédonie le 24 août 1873.

« On ne fait pas six mille lieues pour ne rien voir et n’être utile à rien » écrit-elle à Hugo. Plantes, insectes, houles, cyclones, tout l’intéresse. La rencontre avec Daoumi, les chansons et danses kanak, auxquelles elle assiste la nuit, « bercée par la voix des brisants », lui ouvrent un univers, une « grande poésie » qu’elle veut vivre et transmettre.

À Nouméa, dans le premier journal civil de la colonie, Petites Affiches de la Nouvelle-Calédonie, elle publie en 1875 Légendes et chansons de gestes canaques : travail de métamorphose. Après l’amnistie du 14 juillet 1881, Louise Michel peut rentrer en France. Elle publie en 1885, à Paris, des légendes très remaniées : Légendes et chants de gestes canaques.

La Calédonie marquera fortement les Mémoires (1886) ou le roman (La Misère, 1882). Une pièce de théâtre située chez les Kanak, Civilisation, montre (c’est-à-dire dénonce) « comment on civilise ».

François BOGLIOLO, agrégé d’espagnol, professeur des universités en littérature comparée, a enseigné en Nouvelle-Calédonie. Ses recherches et publications portent sur les littératures émergentes d’Amérique hispanique et du Pacifique francophone : Paroles & Écritures, anthologie de la littérature néo-calédonienne ; Gare l’areu. Sur les traces biographiques de J. Mariotti ; Entre langues & terre. Émergence de la littérature calédonienne…

Joël DAUPHINÉ, agrégé d’histoire, docteur ès lettres, est un spécialiste de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, un territoire où il a séjourné près de vingt ans. Il est l’auteur de nombreux articles et de plusieurs ouvrages, dont : Canaques de la Nouvelle-Calédonie à Paris en 1931. De la case au zoo (L’Harmattan, 1998) ; Henri Rochefort : déportation et évasion d’un polémiste (L’Harmattan, 2004) ; et La Déportation de Louise Michel : vérité et légendes (Les Indes Savantes, 2006).


Tables des matières abrégée


AVANT-PROPOS de Marie-Claude Tjibaou
PRÉSENTATION
« La pétroleuse et le Kanak », par Fr. Bogliolo
« Les débuts d’une édition coloniale : les Petites Affiches de la Nouvelle-Calédonie », par Fr. Bogliolo
LÉGENDES ET CHANSONS DE GESTES CANAQUES. AUX AMIS D’EUROPE
(Texte publié en feuilleton à Nouméa, en 1875)
LÉGENDES ET CHANTS DE GESTES CANAQUES
(Texte publié en volume à Paris en 1885)
Présentation par J. Dauphiné
CIVILISATION, pièce de théâtre inédite
Présentation par Fr. Bogliolo
PLANCHES

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Louise Michel,

Le Livre du bagne [etc]

Textes établis et présentés par Véronique Fau-Vincenti Collection « Louise Michel », Dirigée par Xavière GAUTHIER .
Presses Universitaires de Lyon, 2001, 150 pages ISBN 2-7297-0662-3, 115 F (17,53 €)

Quatrième de couverture


Louise Michel entreprit la rédaction du Livre du bagne en 1872. Elle venait alors d’être transportée de la prison des Chantiers de Versailles à la centrale d’Auberive, en Haute-Marne. En 1877, déportée depuis trois ans en Nouvelle-Calédonie, elle reprit son récit. Après son retour en métropole en 1880, elle laissa de côté l’ouvrage, puis confrontée à de nouvelles prisons, elle ajouta une troisième partie depuis la maison centrale de Clermont en 1884.

Regroupé avec les textes Lueurs dans l’ombre, plus d’idiots, plus de fous, daté de 1861, et Le Livre d’Hermann, écrit vraisemblablement avant la Commune, ce corpus qui mêle nouvelles et essais se réfère à l’appréhension de l’enfermement asilaire ou carcéral. Louise Michel s’interroge à propos de la folie et de la criminalité : Que faire pour le fou ? Que faire du criminel ? Existe-t-il, au-delà de la communauté de sort, une parenté entre ces deux états, si ce n’est la privation de liberté qu’ils induisent ? Enfermer les fous est-ce pour les soigner ou les reléguer ? Incarcérer les criminels, est-ce pour les amender ou les punir ?

Écrits à quelques années d’intervalles, Le Livre du bagne et Lueurs dans l’ombre, plus d’idiots, plus de fous se font écho et reflètent les débats qui animent les dernières décennies du XIXe siècle.

Oeuvre de jeunesse pour Le Livre d’Hermann ou oeuvre de maturité pour Le Livre du bagne, ces textes révèlent l’intérêt que Louise Michel portait « à la grande famille indéfinie et confuse des anormaux » (Michel Foucault). Elle ne fait pas qu’effleurer les débats, elle pose la question, au travers de ses nouvelles, des origines et de la parenté éventuelle entre crime et folie. Elle examine en dernier ressort les conduites à adopter et les remèdes à apporter afin « d’éveiller l’intelligence » des fous et des idiots.

Ces textes inédits jusqu’alors nous permettront de découvrir une Louise Michel partagée entre ferveur religieuse et positivisme assidu.

Ancienne élève de Michelle Perrot et d’Élisabeth Roudinesco, participante au séminaire de recherche dirigé par Robert Badinter consacré à la « prison républicaine » à l’E.H.E.S.S., Véronique Fau-Vincenti a travaillé sur la question des Aliénés criminels et des criminels aliénés au XIXe siècle. Elle est chargée de mission au musée de l’Histoire vivante de Montreuil et membre de l’équipe l’UMR-Lire, CNRS-Lyon 2 en vue de l’édition des oeuvres complètes de Louise Michel.


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Louise Michel,

Histoire de ma vie

(autobiographie) Texte établi et présenté par Xavière GAUTHIER
Collection « Louise Michel », Dirigée par Xavière GAUTHIER .
Presses Universitaires de Lyon, 2000, 180 pages. ISBN 2-7297-0662-3, 115 F (17,53 €)

Quatrième de couverture


On croit souvent connaître Louise Michel car on a pu lire ses Mémoires (édition Roy, puis Maspero, puis Sulliver). Or, ils ont été publiés en 1886, elle avait encore 19 années à vivre... Que sait-on des dernières années de sa vie, si importantes puisqu’elle était devenue une des plus grandes figures du mouvement révolutionnaire français, et même international ? Nous avions les traces qu’ont laissées ses lettres, les témoignages de ceux qui l’ont connue. Il nous manquait la suite de son autobiographie.

La voici aujourd’hui publiée pour la première fois, grâce à un cahier autographe, possession de la bibliothèque féministe Marguerite Durand. Et ce cahier, écrit à Londres quatre mois avant sa mort, nous révèle les événements vécus par la vieille et implacable anarchiste, ses rencontres et aventures, ses sentiments et même ses projets. Bien qu’elle écrive cette histoire de sa vie à l’approche de la mort, elle affirme très haut l’avenir imminent de l’explosion sociale qui conduira l’humanité au stade radieux de l’anarchie ; elle fourmille de rêves, comme de construire une Tour Eiffel la tête en bas pour aider les mineurs à descendre dans les galeries, ou bien d’aller délivrer Dreyfus à l’île du diable ! Elle chante Le Temps des cerises avec son ami Clément, et n’oublie jamais de crier « debout les damnés de la terre » avec son camarade Pottier...

Avec humour, avec grâce, avec émotion parfois, avec fougue toujours, la Vierge rouge nous livre ici un testament enflammé où, au milieu des attentats, des tortures, des misères, sa foi révolutionnaire jamais ne faiblit, car « à travers des fleuves de sang, voici venir la délivrance ».

Xavière Gauthier, maître de conférences à l’université de Bordeaux III et chargée de recherches au CNRS, UMR LIRE, a créé la revue Sorcières. Elle a publié, entre autres ouvrages : Surréalisme et sexualité (Gallimard), Rose saignée (Des femmes), Les Parleuses avec Marg

uerite Duras (Minuit), Le Lit clos (Belfond), L’Herbe de guerre ou la grande insurrection Kanak (Syros), La Vierge rouge, biographie de Louise Michel (éditions de Paris) et Je vous écris de ma nuit, correspondance générale de Louise Michel (éditions de Paris).


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