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Jissen Karaté

Kyokushinkaï, Shinkyokushin, Daïdo Juku, Shidokan, Seidokaïkan, Ashihara, Byakurenkaï, Seido Juku, Mumonkaï ...

JISSEN KARATE

Le « Jissen Karaté » (Jissen = plein contact) n'est pas une école ou un groupe d’écoles fédérées mais une façon de travailler le combat d'une façon la plus proche de la réalité. Les « Jissen karaté » sont des écoles (ou styles) de karaté ayant choisi de focaliser leur pratique sur la recherche du KO dans leurs compétitions. Leurs entrainements favorisent davantage le combat et l’endurcissement du corps et moins les formes. Il est intéressant de remarquer que ce choix ne leur empêche pas de conserver un très haut niveau technique.
Contrairement aux idées reçues les « Jissen Karate » ne sont pas une création du karaté japonais moderne. Même si cette façon d’appréhender le Karaté a été popularisée par Masutatsu Oyama, fondateur du style Kyokushinkai, cette pratique « Jissen » est forte ancienne dans les écoles de Karaté d’Okinawa, berceau du karaté.
Aujourd’hui la plupart des écoles médiatiques travaillant en « Jissen Karaté » dérivent de près ou de loin du style Kyokushinkaï.

Les écoles suivantes font partie des plus connues pratiquant le "Jissen Karaté"

- KYOKUSHINKAI
- SHINKYOKUSHIN
- SHIDOKAN
- SEIDOKAIKAN
- SHIAISHINKAI
- ASHIHARA
- BYAKUREN
- MUMONKAI
- KUDO DAIDO JUKU

Il est important de noter que cette liste n'est pas exhaustive et intéressant de remarquer que la plupart de ces écoles ont été créées alors que le Karaté commençait à être médiatisé, c'est à dire au début des années 80.

 

KYOKUSHINKAÏ

(l'Ecole de l'ultime vérité)

Le Kyokushinkaï est sans aucun doute le style de jissen karaté le plus pratiqué. Il a d’ailleurs donné donné naissance à de nombreux styles

Créé dans les années 50 par un Japonais d'origine Coréenne, Mas Oyama, ce style est célèbre pour former des combattants physiquement et mentalement très affûtés et efficaces.

Techniquement le kyokushin tire ses mouvements circulaires et ses techniques de poings du karaté goju ryu, ses techniques de jambes lui viennent du taekkyon coreen (ancêtre du taekwondo que Mas Oyama à pratiqué dans sa jeunesse en Corée) et ses mouvements linéaires du shotokan.

La compétition sportive du kyokushin se caractérise par l'absence des poings et des coudes aux visages ,l'interdiction de saisir, de projeter, d'aller au sol. Les combats se déroulent sans protections (mis à part coquille et protége dent) sur un tatami. www.kyokushinkai-france.com
www.france-kyokushin.com

 

 

 

 

 

 

 

 

(KUDO) DAÏDO-JUKU

(l'Ecole de la grande voie)

Ce style a été fondé par Takashi Azuma au début des années 80. Synthèse du karaté Kyokushinkaï et du judo le Daïdo-juku est un style de jissen karate travaillant aussi bien le travail pieds-poings que le sol. Initialement créé sous le nom de « Karaté Daïdo Juku » ce style ne porte aujourd’hui plus l'appellation « karaté » mais « Kudo Daïdo Juku ». Ce choix a été motivé par la volonté de son créateur de faire reconnaître sa discipline comme un nouveau Budo et non comme un dérivé du Kyokushinkaï. Bien que souhaitant se différencier de son style d’origine et sortir de la tradition avec par exemple la suppression de l’apprentissage des Katas, le Daïdo-juku reste malgré tout très fortement imprégné et influencé par l’école Kyokushinkaï.
Les combattants de Daïdo-juku sont reconnaissables par le port d'un casque intégral (i.e. casque à bulle). Les règles de compétition sont très proche du combat libre (MMA = Mixed Martial Arts) où les techniques de pieds, poings, coudes et genoux aux visages ainsi que les coups de têtes sont autorisées. Les techniques de projections et de soumissions (étranglements et clés) sont également permises avec toutefois l’obligation de faire des clés axées (i.e. les clés en torsion y interdites).
Très répandu au Japon et en Europe de l’Est, le Daïdo-juku reste encore très confidentiel en France car il peine à trouver sa place au milieu des nouvelles disciplines de Combat Libre. www.daidojuku.com

SEIDOKAÏKAN

Fondé par Kazuyoshi ISHII au début des années 80, ce style est un dérivé de l’école Kyokushinkaï. Il est techniquement très proche à la fois dans son apprentissage (étude des katas traditionnels, Kihon …) et également dans les règles de combat et sa forme de compétition.
Ce style de jissen karaté est le second style le plus pratiqué au Japon après le Kyokushinkaï. Cette notoriété vient également du fait que le créateur du Seidokaikan est également celui du « K1 ». Le K1 est à l’origine un tournoi créé pour opposer des combattants venant de styles divers dans les règles du kick boxing japonais. Aujourd’hui c’est le tournoi le plus prisé du circuit professionnel de la boxe pieds-poings.
Tout comme la plupart des écoles de jissen karaté, le Seidokaïkan est fort peu représenté en France.

MUMONKAÏ

(l'Ecole de la Porte de la vacuité)

Créé au début des années 70 par Togashi Yoshimoto ancien pratiquant de karaté kyokushinkaï. Le Mumonkai se caractérise par sa garde particulière ou le poing arrière est chargé comme une flèche prête à être décochée sur l'adversaire et ses katas spécifiques.
Les règles de compétitions sont proches voire identiques à celles du Kyokushinkaï à la différence prêt que les frappes au visage sont autorisées car les combattants en Mumonkai utilisent un casque intégral (i.e. inspiré ou identique à celui du Daïdo-juku)
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www.mumonkai-karate-europe.com/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

BYAKUREN

(l'Ecole du lotus blanc)

Ce style a été créé par Masayasu Sugihara au début des années 80 après la mort du fondateur du shorinji kempo (Sô Doshin). Le byakuren l'un des rares jissen karaté à ne pas dériver de l’école Kyokushinkaï de Mas Oyama mais du shorinji kempo (un art mélangeant des techniques des arts martiaux japonais et chinois).
C’est un style complet debout qui travail aussi bien les gôhô waza (i.e. percussion) que les techniques de jûho waza (i.e. clés debout, projection) mais qui a exclus le travail de ne-waza (i.e. au sol). Le Byakuren possède ses propres katas et des règles de combat très proches au Kyokushinkaï .
Comme la plupart des jissen karaté, le Byakuren n’hésite pas à se confronter aux autres écoles. Ses compétitions sont ‘ailleurs très souvent ouvertes aux autres styles.

SHIDOKAN

(l'Ecole de la voie du guerrier)

Le Shidokan a été créé à Tokyo au début des années 80 par Maitre Soeno Yoshiji. Cette école est un mélange de karaté Kyokushinkaï de judo et boxe pieds-poings. Ce style présente la particularité de faire pratiquer ses combats sur un ring (i.e. type ring de boxe classique) sans protection à l’exception de la coquille et du protège-dents.

Bien que présent dans une quarantaine de pays, ce style reste très peu connu en France.
www.shidokan.fr/

 

ASHIHARA-RUY

(l'Ecole de Ashihara)

Ce style porte le nom de son fondateur Hideyuki Ashihara. Issu du Kyokushin, ce style propose une approche du combat essentiellement orientée vers la compétition à frappes réelles, très similaires au Kyokushin et de l'autodéfense.

L’école Ashihara possède ses propres Katas, forts différents des formes classiques du Kyokushinkaï dont il puise ses origines. Ces formes (i.e. katas) nouvelles et modernes sont circulaires, très dynamiques et donnent une place importante aux techniques de jambes. Les déplacements et les techniques y sont réalistes et proches des situations de combats (i.e. de compétition et de self défense moderne). www.ashihara.com/

Texte d'OLIVIER DUCHEMIN