07 octobre 2007

Web 3.0: définitions

Les ténors s’affrontent à nouveau sur la définition de web 3.0.

Jason Calacanis, blogueur et entrepreneur l’a défini le 3 octobre comme étant: “la création de contenu de grande qualité et de services produits par des individus doués utilisant la technologie de web 2.0 comme une plateforme.”

Et il donne comme exemple: “Une version de Digg dans laquelle des experts vérifieraient la validité des affirmations et rectifieraient les titres pour qu’ils soient plus précis serait la version web 3.0″.

Pas d’accord dit Tim O’Reilly, parrain, protecteur et propriétaire de “web 2.0″, dans un commentaire à ce billet. Le contenu revu par d’autres… c’est ce qui se passe depuis qu’on publie. Rien de nouveau.

Il n’est pas d’accord non plus, et le rappelle tout de suite, avec ceux qui disent que “web 3.0 c’est le web sémantique “. Il ne voit pas la nécessité de mettre à jour le “web 2.0″…. bien sûr il a “déposé” l’appellation et personne ne peut l’utiliser sans son autorisation. Mais comme il est sérieux il ne manque pas d’autres arguments.

“C’est la rupture du paradigme clavier/écran et le monde dans lequel l’intelligence collective émerge non pas des gens en train de taper sur un clavier mais de la mise en œuvre de nos activités par des instruments.”

Nova Spivack, le patron de Radar Networks et l’un des co-auteurs de la définition de web 3.0 sur Wikipedia est intervenu à son tour avec une définition surprenante : web 3.0 “c’est la troisième décade du web (2010-2020)”. Ce qu’il illustre avec un graphique .

 

spivackwebhistory.1191793776.jpg

Il précise: “Alors que web 3.0 n’est pas synonyme du web sémantique (il y aura plusieurs autres déplacements technologiques importants au cours de cette période), il sera largement caractérisé par la sémantique en générale. Le web 3.0 caractérise une époque au cours de la quelle nous améliorerons (upgrade) les couches profondes (back-end) du web après une décennie de concentration sur le devant visible (front-end) (web 2.0 a essentiellement tourné autour de AJAX, du tagging et d’autres innovations portant sur l’expérience des usagers dans le front-end du web”.

Ça vous inspire quoi ces considérations?

PS – Je n’ai pas trouvé de traductions pour back-end et front-end (même sur le site de l’Office québécois de la langue française ). Si vous en avez, n’hésitez pas à les partager.

Commentaires

  1. Back-end : les coulisses ?
    Front-end : l’espace scénique ?
    Why not ???
    A discuter bien sûr…

  2. Quand on lit le schéma agrandi, on reconnaît, pour le passé et le présent, des choses connues; on pourrait ergoter sur la période d’apparition de chacune, mais ce qui importe c’est la généralisation de leur usage. Quant à l’avenir, je salue de vieilles connaissances: “base de données sémantique”, “recherche par la signification”, “agent intelligent”. On en avait fait la théorie dès les années soixante (du 20e siècle) en supposant que seule l’insuffisance provisoire de la technique en retardait l’avènement.

    A mon avis, le web m.n est un phénomène social porté par l’accès de plus en plus facile à une technique (baisse de prix, utilisable par le non-technicien), comme l’automobile ou le téléphone en leur temps. Ca a changé les modes de relation entre les hommes. Ca n’a rien changé au fond du sujet.

    “le web sémantique”, le mot qui résume tout le discours, suppose un changement d’un autre ordre. Une nouvelle variante de la langue parfaite dont tout le monde est d’accord sur le sens, ce que rêvait Leibniz. Ca restera à l’horizon très longtemps.

  3. Quid de la capacité du web 3.0 à nous offrir des espaces de stockage supérieurs à notre disque dur (avec garantie de la confidentialité des informations), et à permettre des regroupements par communautés d’intérêts en dehors de services ouverts à la consultation de tous les internautes (donc en dehors de Facebook ou de MySpace qui ne respectent visiblement pas les règles de confidentialité) ?

  4. bonsoir

    Peu importe le nom qu’il prendra, de toutes façons il correspondra a l’évolution/révolution des systèmes dans leur ensemble…La question du sens et de l’amélioration des couches profondes semble en effet essentielle…Elle trouvera sa déclinaison dans une approche technologique….mais pas seulement…et c’est là que pourrait se situer le changement majeur…Les usagers pourraient bien vouloir définir les politiques du web qui les concerne très directement et paralèllement faire évoluer leurs paradigmes de référence au travers des usages qu’ils en font : On passerait ici à un meta-niveau ( sémantique= politique, amélioration du back-end=changement de paradigmes socio-culturels) centrés sur l’humain et ses projets…qui pourrait justifier d’un saut de logique ! Voilà en tout cas une vision du couplage sens/Back-end !

  5. Revenons aux définitions comme le demandait Francis.
    Et si nous traduisions front end par coté client et back end par coté serveur ?
    Cela sous-entend que l’intelligence qu’apporte l’utilisateur (puisque nous parlons de web x.x) sera toujours contrainte par la perméabilité du site (la souplesse de modifier son contenu) qu’il utilise. Autrement dit, la logique dans laquelle un code a été écrit pour restituer du contenu ne peut pas être influencée par le contenu proprement dit, à moins de faire appel à des techniques de programmation issues de l’intelligence artificielle. C’est peut-être le saut de logique dont parle Florence dans sa réaction ?

  6. Autre définition à ne pas oublier, celle de Nicholas Carr : http://adscriptum.blogspot.com/2007/08/web-20-vs-web-30-et-la-suite.html
    Quant à Nova Spivack, il faut absolument lire sur son blog “Minding the Planet”, il m’a autorisé à traduire le texte, mais c’est long, long…
    Enfin, je désespère pas, quand j’aurai un peu de courage !
    Jean-Marie

  7. la traduction commune que je connais c’est frontal - dorsal.

    le frontal étant le code pour afficher/entrer les données
    le dorsal étant le stockage/traitement des données

    une des évolutions serait peut être de pouvoir attaquer le même serveur dorsal par des frontaux très différents (voire “dévellopper” par l’utilisateur final lui même) .

    ca se fait déjà, mais peut être pas beaucoup sur le net (essentiellement pour des raisons de sécurité)

  8. le stockage …j ne comprends pas ….je n’ai jamais remplis mes dd à plus de 50% !!

  9. “développé”
    oops!!! 2 fautes en un mot, je ne suis pas réveillé…..

  10. Sur les définitions, j’entends généralement parler de “partie publique” et “d’administration” du service numérique. Cela dit, avec la remontée massive des fonctions de back-end en front-end, cela a de moins en moins de sens.
    Sur le web 3, depuis le web 2 “existe”, il ne se passe pas six mois sans qu’il y ait une nouvelle vagues de tentatives pour en proposer un. Ça ne marche pas car la caractéristique du web 2 était qu’il se couplait avec une démocratisation de masse du web en général et de ses usages en terme de production et interaction d’autre part. Calacanis tombe sur cet os pour sa part. Maintenant, je pense que la “disparition” et le développement de l’implicite peut être une nouvelle frontière dans la mesure où elle casse la limite observée qui est celle de la faible interopérabilité des systèmes. Cela dit, ce genre de progrès n’est pas une rupture. Pour moi, il n’y aura pas de web 3, car le web se sera fondu dans le fait que nous soyons connecté, ainsi que les objets qui nous entourent.

  11. front-end = frontal
    back-end = dorsale

  12. Je n’ai jamais compris ces différenciations entre web et web 2.0 et maintenant web 3.0.
    Le web, je le pratique depuis 10 ans, et il a changé progressivement. Il y a l’ère pré-Google, où il était difficile d’obtenir une information. Et puis il y a eu Google qui a permis aux internautes de trouver l’info qu’ils cherchaient. De plus en plus Google cherche à me donner des infos supplémentaires que je ne cherche pas: des liens commerciaux.

    Alors web: la jungle de l’information
    web 2.0: partage efficace et interactif des informations
    web 3.0: Commercialisation de l’information

    Front-end: la vitrine
    Back-end: L’arrière boutique

  13. http://en.wikipedia.org/wiki/Front-end

    You’re talking about Web 3.0?
    …yeah…what else!?

    ;-)

  14. Et si le “web 3.0″, tout comme le “web 2.0″ ce n’était qu’un concept ‘tendance’ à sortir lors de soirée branchée pour montrer qu’on est ‘in’.
    Je ne vois en toutes ces dénominations qu’un moyen d’emballer un phénomène social et technologique comme on emballerai un colis, afin d’en faire quelque chose de commercialisable

    Et la bataille des définitions semble être celle non pas d’entrepreneurs mais d’opportunistes désirant que leur nom soit cité par la suite lorsque l’on parlera du “Web 3.0″ car eux, l’auront prévu avant, eux pourront se vanter d’être si ce n’est les pères, du moins les prédicateurs de cette évolution/révolution (si tant est qu’elle vienne un jour).

    La genèse du “web 4.0″ est prévue pour 2020 d’après cet intéressant graphique (si tout du moins Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui existe toujours), mais il y a fort à parier qu’avant même 2010 ces ayatollah des phénomènes branchés s’en réclament.

    (PS: j’en profite pour remercier Francis Pisani pour ce blog vraiment passionant)

  15. Vraiment pas clair cette histoire de web3.0, il serait temps de clarifier le concept pour le rendre plus opératoire et permettre de situer les initiatives des uns et des autres. Mais après tout, est il nécessaire d’être conscient de parler en prose?
    En ce qui concerne la définition de back end et de front end, il me vient une idée inspirée par l’économie marxienne, la notion d’infrastructure et de superstructure. l’infrastructure ce sont les fondations qui supportent la superstructure, cette dernière étant la valeur ajoutée, la créativité, l’intelligence.
    Une question, à quelle génération du net, les mondes virtuels appartiendraient ils?

  16. Bonjour,

    Je pense que la prochaine décade du web sera essentiellement marqué par une convergence des différents médias. Alors la télé sur le portable grâce à la technologie du streaming; alors des chaînes radio intégrées dans les blogs selon le sujet; alors une convergence-liaison finalement des applications du web 2.0, comme on peut le voir déjà aujourd’hui un peu avec Facebook, qui permet à chacun d’intégrer son contenu dans sa plate-forme (ce qui marche pas encore trop, mais l’idée était génial, il faut l’avouer…).

    Bien sCe dernier processus sera favorisé par une consolidation économique et une réorientation des grandes entreprises comme Google, Microsoft, mais aussi Nokia, Time Warner, Bertelsmann etc…S’il faut nommer cela, après tout, Web 3.0, j’en suis vraiment pas sûr…Peut-être plutôt

  17. Comme Francis, je porte une attention particulière aux mots et à la sémantique. Peut être que la clé réside ici, dans cette approche à propos des mots pour créer un cadre de référence commun minimal à partir duquel opérer des computations élémentaires suffisantes pour développer le web3.0. L’ADN n’est formé que de 4 bases et notre alphabet de 26 signes.
    Je suis intéressé non par le développement d’un langage pour le web sémantique mais de plein qui connaîtront des fortunes diverses. J’apprécie la diversité.
    Front end et back end. Il semble que ce soit des termes polisémiques pour désigner le devant et le derrière avec les connotations suivantes : devant : visible, interaction avec l’usager, ce qui est montré, passif, simple, aisément accessible… Derrière : non visible, ce qui opère, qui fait fonctionner, complexité, technicité, actif, domaine des développeurs, architecture…

  18. Y a vraiment des gens PAYES pour ce genre de conceptualisation ?
    wahou, c’est trop coool, comme diraient mes gamins.
    Sans rire, Ce sont les fils des mêmes qui dans les années 70, enivrés au pergol, nous promettaient l’hyper-espace pour l’an 2000 ….
    Les cousins de ceux qui vous promettent à chaque décennie que l’avenir sera plus beau, plus radieux, plus pur.

    Pour ma part, je constate qu’il est de plus en plus difficile de trouver un lien non-commercial sur le net, et que lorsque je lance une recherche sur google, celui-ci me sélectionne gentiment les sites francophones, puisque j’interroge depuis la France, même si il paraitrait évident à un gamin de 10 ans que les sites anglophones sur le sujet de ma recherche sont nettement plus nombreux, complets, et pertinents.
    Si Google continue à se montrer aussi “intelligent”, je jure de chercher d’autres solutions de recherche plus basiques. Je ne veux pas qu’on me fasse des propositions, je veux qu’on me montre les sites correspondants à ma recherche pour que JE puisse sélectionner les plus pertinents.

    Un ordinateur, web ou pas, reste pour moi une grosse banque mémoire à disponibilité rapide, avec des capacités de traitement de lots importants. Point barre. Et rien de ce que je vois sur le net ne m’engage à modifier ce point de vue.

  19. Web 5.0 : les nanotechnologies ?

  20. Je travaille avec les technologies web depuis longtemps et on se moque souvent du ‘web 2.0′ comme on se moquais avant du ‘multimédia’ sorti à toutes les sauces. Ce sont juste des concepts vides de sens où chaque manager qui lit les revues pour manager met ce qu’il y veut. Des mots creux en somme créés par des non-informaticiens pour se donner une contenance. Alors le “web 3.0″ !!! déjà pourquoi 3.0 et pas 3 ? ça fait informatique ? on voit bien là patte du marketing.

  21. Pour moi les évolutions se résument ainsi…
    Web 1 les navigateurs lisent des pages
    Web 2 des applications web tournent sous des navigateurs
    Web 3 OS en ligne…

  22. Le web 2.0 c’est l’avènement des applications à la demande en ligne : on paye pour utiliser les logiciels, juste selon ses besoins.
    Le web 3.0 c’est l’avènement de l’hébergement de toutes les données en ligne : on paye pour avoir accès à ses données, juste selon les besoins (et la prise en ligne de compte de la sémantique des données préparer le web 4.0).
    Le web 4.0 c’est l’avènement des métaverses : on paye pour expérimenter l’improbable, juste selon ses besoins.
    LE web 5.0 c’est l’avènement du logement de toute vie sociale décente en ligne : on paye pour exister, juste selon ses besoins…

  23. Le dictionnaire en ligne de l’office Quebecois de la langue francaise :
    http://granddictionnaire.com
    et Back-end et Front-end y sont… (Dorsal et Frontal y sont donnes en traduction)

  24. C est pas bientot fini ces conneries ? sans blague, ca fait un an et demi a tout casser qu on entend parler de web 2.0 et voila qu’une nouvelle revolution est en cours ? a quand le web 4.0 ? la prochaine fois qu un uluberlu voudra se faire voir avec une definition a la mords-moi-le-noeud ?

  25. si le web 3.0 c’est ce que vous tous racontez sur le sujet, vraiment ça m’intéresse pas… moi aussi je commence à en avoir marre de l’excès “d’intéligence” de google et outres Yahoos… seulement pour google, j’ai du installer une barre google avec le moteur français, le blackle por tout le web et le google em portugais. en plus, ces malins, sous prétexte que je me trouve sur un serveur basé ou Portugal, ne me donnaient que les informations de la comunauté de langue portugaise et ils ont même eu le culot de me changer ma barre française, sans m’en avertir, et à chaque fois que je cherchais des sites en français, je tombais systématiquement sur des information de sites brésiliens, quand je cherche des informations les plus diversifiées et pertinentes. je crois avoir tout remis leur place, em procedant au changements qui s’imposaient… ils m’ont surtout fait perdre du temps. c’est comme pour le reférencement de NOS TRACES sur le web, la pertinence je ne la vois pas… c’est, souvent, du n’importe quoi! et, même si je l’ignore, parce que ça ne m’intéresse pas, je sais que la pub est de plus en plus en évidence dans ce web 2.0.

    alors en avant-scène ou en vitrine pour le “front-end” et en coulisses ou en arrière-boutique pour “back-end”, ça m’est égal… je n’ai pas envie de continuer à être la marionnette du “front-end” manoeuvrée par des marionnettistes de “back-end” qui nous prenent tous pour des pantins… juste bons à alimenter leurs parts de marché et à acheter tous leurs gadgets de pacotille!

  26. web 1.0 crée un outil
    web 2.0 crée un besoin
    web 2.1 encaisse

    j’ai le droit d’utiliser 2.1 sans payer de droit d’auteur…?

  27. A e-ko

    Je crois que t’es vraiment pas la seule à réfléchir tout haut sur les questions de sens et de pertinence pour NOUS ! :-)

    ici un extrait d’une discussion sur mon blog que je trouve révélatrice et intéressante sur le plan des pistes possibles (thème de départ facebook) !
    https://www.blogger.com/comment.g?blogID=15005302&postID=4955283142929915781

  28. la citation que Francis fait de Calacanis est parlante:

    “la création de contenu de grande qualité et de services produits par des individus doués utilisant la technologie de web 2.0 comme une plateforme.”

    comment compte le web 3.0 (?) payer les individus doués qui ont développé leur expérience avec le web 2.0 pour qu’ils créent des “contenus de grande qualité”, sous quels critères de séléction pour les contenus de qualité et pour les dons des individus ?… c’est le grand flou… artistique! la centrifugeuse arrive! et pour faire quoi comment ? En fait ils n’en savent pas plus que moi, et comme l’espace virtuel du web 2.0, 3.0 ou 4.0, est immense et sans forme, c’est comme pour la conquête de l’ouest, les premiers arrivés, prenent place, dictent les règles et ramassent le pactole !!!

  29. La sémantique a déjá été apportée par les logarithmes de Google, et bien que cela soit amené á évoluer, je ne crois pas que l’évolution majeure sera celle-lá.

    Je dirais pour ma part que l’évolution et la diversification des WebServices sera une des clefs de la transformation future du Web, et que l’autre viendra des supports hardware:
    - les WebServices permettront d’utiliser des plateformes - on ou offline - uniques et adaptées aux besoins de l’internaute pour accéder á l’ensemble des services qu’il utilise. Mais pour l’instant n’attendez pas que Microsoft ou autre gros détenteur de license s’y engouffre. Comme toujours, ils seront les derniers et feront tout pour freiner le mouvement (ou creeront leur propre standard pour concurrencer ceux mis au point par le W3C)
    - la mobilité que nous commencons a voir aujourd’hui au travers du web sur téléphone portable va etre décuplée. Entre le papier électronique, les ebooks et les lunettes-écran d’un coté, et de l’autre les capacités d’interaction entre objets numériques et l’augmentation de la bande passante sans fil, les nouvelles applications vont etre légions, et je ne suis pas certain que l’on puisse encore s’en faire une idée exacte.

    C’est - je crois - ce vers quoi ira le Web 3.0.

    Pour gacher la fete, j’ajouterai que le Web 4.0 pourrait etre… plus de Web du tout!
    Ou dumoins une version sous controle, apres qu’on ait accusé le Web de faciliter le terrorisme, de détruire la création culturelle, de tuer le concept meme de propriéte industrielle, de ne pas respecter les regles relatives a la vie privée, d’abrutir ses utilisateurs, d’avoir fait de Paris Hilton une star, et j’en oublie beaucoup…
    Le Web 4.0 pourrait bien etre la victoire du fascisme.

    Quoi, moi, ce que j’en pense…

  30. et je rajoute: les individus doués du web 2.0 ont intérêt à avoir l’anglais comme langue maternelle ou à faire des cours intensifs d’inglais pendant les prochaines années…

  31. Eh bien tout ces débats de théoriciens laissent songeur.

    Pour ma part, je ne vois pas de Web 1.0, 2.0 ou 3.0 mais une sorte de système nerveux mondial en croissance et en evolution continue qui est soumis à deux tendances contradictoires mais complémentaires.

    La première est celle du rêve, ou l’accumulation d’outils (Facebook, MySpace), de mondes virtuels (second life, WoW) et de miroirs aux alouettes. Elle est intéressantes car elle permets de simuler et d’expérimenter des situations sociales et des modes d’organisation à moindre frais. Elle est aussi perversement dangeureuse car elle attire et détourne l’attention de l’humanité des problèmes critiques du monde réel/physique (partage de l’air, de l’eau, de l’espace et de l’énergie).

    La seconde est celle de la l’informatisation de la réalité, c’est à dire la pose massive de capteurs et de télécommandes permettant à ce système nerveux de percevoir et/ou d’agir sur la réalité. Par exemple, les systèmes de gélolocalisation, tous les service de type parking sur le Web ou les outils de domotique. C’est à mon avis une étape tout à fait indispensable pour ramener l’attention de l’humanité à ces douloureux problèmes (même s’il faut rêver de temps en temps).

    Le Web, 1.0, 2.0 et 3.0, dans ce contexte n’est qu’une banale standardisation d’interface et d’ajout de fonction. Ce qui compte, c’est la finalité du service Web. Ainsi, il me frappe de voir que google et les autres moteurs de recherches semblent émuler les processus de la mémoire humaine (classification des souvenirs, accès et mise en mémoire).

    C’est sur le développement massif de la seconde tendance c-à-d. la connextion massive de l’Internet au monde réel que je parierais plutôt, développement qui nécessitera peut-être de scinder l’Internet en deux ou trois. Je me plais à penser que le service de télévisite que nous développons à IVèS en fait partie et qu’il est là pour ajouter le sens de la Vue au Web.

    Peut-on l’appeler Web 3.0 ? Encore une fois, le Web étant l’interface, cela me paraît peut approprié pour qualifier un phénomène beaucoup plus transversal.

    Emmanuel

  32. C’est presque du Zola : misére de la nouvelle condition humaine…mais au fait, a bien vous lire, où est l’Homme dans tout ça ? même ses rêves s’effacent ! :(

  33. Le front-end, c’est ce qui se voit, le contenu et l’interface visuelle
    Le Back-end, c’est le moteur, la mécanique derrière qui fait fonctionner le front-end mais est invisible pour l’utilisateur ?

    Et si le back-end du web 3.0 était la fin du web comme on le connait ? une fusion tv-web où l’utilisateur ne serait plus assis derrière son clavier mais sur le sofa devant sa WebTV en parlant ?

    Tout est possible ;-)

  34. Tiens, Florence Meichel est revenue de son voyage sur la Lune !

    Je me souviens encore de sa phrase célèbre pendant l’alunissage : “Un petit pas dans le web 2.0, mais un bond de géant pour l’Humanité”.

    Si son petit pas a été fait du pied gauche, elle peut toujours se consoler en se disant que cela porte bonheur ! Ô_ô

  35. Les contextes changent, pas mes valeurs !

  36. Web 3.0 : “la création de contenu de grande qualité et de services produits par des individus doués utilisant la technologie de web 2.0 comme une plateforme.”

    Je ne vois pas la rupture justifiant de passer à une “version” supérieure à ce qu’on a aujourd’hui.
    Le web 3.0 serait à mon avis plutôt une interactivité plus poussée entre les webnautes et l’Internet : Réalité augmentée avec des interfaces qui se développent dans les labos de recherche, Interface 3D, agent virtuel intelligent et apprenant qui nous guiderait à travers la toile, etc.
    Le graphique d’une progression linéaire me fait doucement rigoler. L’auteur a placé les évènements qui lui semblaient marquant afin de les faire correspondre avec son rythme d’évolution du Web. Cela n’a absolument aucune valeur.

  37. A Maxime

    Etrange, j’ai le même genre de vision a propos du couplage interface-environnement 3D…mais plutôt qu’un guide, j’imagine des contextes virtuels pertinents….ça élargit le champs des possibles !

    D’accord avec toi sur la critique de la représenation calibrée sur la linéarité…disons que la valeur est relative puisque c’est SA vision du monde !

  38. Le syndrome de la courbe du hype de Gartner a encore frappé :-) )
    On commence à peine à cerner tous les potentiels du web 2.0 (les exploiter, on en est loin surtout dans l’entreprise) qu’on nous bassine avec un hypothétique web 3.0…
    Pas très sérieux tout ça.

  39. Cela fait aussi 10 ans que je vis d’Internet.
    En 98 nous associons sur la même page web une info événementielle + une offre d’hébergement + une carte d’accès routier ! du mashing ! si si, en 98 ! c’était viafrance + abritel + iti à l’époque. L’internaute pouvait même proposer d’annoncer son festival et diffuser sur sa page perso les concerts de son choix en requetant un webservice…. Tout ça pour dire qu’en 98, bien que le site n’était pas xhtml css avec de l’ajax, c’était quand même un peu du 2.0 ? enfin cela y ressemble ? non ?
    Pour moi la vraie évolution du web est dû à la capacité du réseau, donc des médias de meilleures qualité, c’est ça pour moi le 2.0
    Quant au 3.0, s’il s’agit d’exprimer juste une vision de l’avenir, je pense qu’il viendra avec l’interopérabilité des systèmes d’informations grace au respect des standards sur le stockage de l’information (Dublincore et autres) : ce que nous commeçons d’appeler sémantique. L’internet deviendra alors un grand tout, un peu effrayant, l’aboutissement de l’hypertexte.

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