De retour de Toulouse, où il s’est rendu dans la matinée de lundi 19 mars avec le président de la République, Nicolas Sarkozy sur les lieux de l’attaque qui a fait quatre morts et plusieurs blessés devant un collège juif de la ville, Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), estime que « ce crime abominable, dramatique va reposer la question de la sécurisation des bâtiments et notamment de la présence policière » devant les édifices confessionnels. « Il faut remonter à l’attentat de la rue Copernic [en 1980] pour trouver un attentat comparable », contre la communauté juive, souligne-t-il.
Refusant de lier cet acte au contexte actuel, notamment aux polémiques sur l’abattage rituel, M.Prasquier nous indique : « on peut trouver le contexte désastreux, mais il y a quelque chose de plus profond ancré chez ceux qui ont commis un tel acte. Ce n’est pas parce qu’on a une polémique sur l’abattage rituel que l’on va tuer des enfants ou des soldats ». « A titre personnel », il y voit plutôt la piste de «l’islamisme radical ».
C’est ce même Prasquier qui expliquait que François Fillon, homme public s’il en est, n’avait pas à donner son avis personnel sur les religions ?
Si jouer les pyromanes lui fait tant plaisir, il aurait été heureux par respect pour ces enfants et ce papa assassinés qu’il se taise, ou à tout le moins de faire ce commentaire nauséabond un peu plus tard.