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Lab.RII 

 
 

UNIVERSITÉ DU LITTORAL CÔTE D'OPALE 

Laboratoire Redéploiement Industriel et Innovation

 

 
 
 

 
 
 

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N°71 

  Janvier 

2004 

 
 
 
 
 
 
 

ModĂšles et individus de l’organisation 

 
 
 
 
 
 

Chrystelle GAUJARD 

 

 
 

 
 

 
 

 
 

 

Laboratoire RedĂ©ploiement Industriel et Innovation  http://www-heb.univ-littoral.fr/rii 

Maison de la Recherche â€“ 21, quai de la Citadelle â€“ 59140 DUNKERQUE 

tĂ©lĂ©phone : 03.28.23.71.47 – fax : 03.28.23.71.43 – email : labrii@univ-littoral.fr 

site web : http://www-heb.univ-littoral.fr/rii 

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MODELES ET INDIVIDUS DE L’ORGANISATION 

 

PATTERNS AND INDIVIDUALS OF ORGANIZATION 

 
 
 

Chrystelle GAUJARD 

 
 
 

RĂ©sumĂ© - 

L’organisation est une entitĂ© complexe que beaucoup d’auteurs ont 

cherchĂ© Ă  comprendre dans toutes ses dimensions. C’est pour cette raison que des 
outils de lecture, comme les modĂšles ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s. Lorsque l’on observe Â« l’histoire 
des organisations Â», trois grands paradigmes se distinguent: tout d’abord le courant 
Tayloriste, basĂ© sur la mĂ©canisation des tĂąches, ensuite un courant venu Outre-
atlantique, incarnĂ© par le systĂšme de management par objectif, et, enfin, dans les 
annĂ©es 80, un courant « made in Japon », marquĂ© par la qualitĂ©.  
GrĂące aux travaux de nombreux sociologues, les salariĂ©s ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme 
des individus, dotĂ©s de comportements, d’attitudes. Car, plus que des processus, des 
procĂ©dures et des outils, l’organisation est composĂ©e d’ĂȘtres humains qui ont vĂ©cu et 
qui ont intĂ©grĂ© des valeurs selon leurs Ă©poques. Les gĂ©nĂ©rations sociales montrent 
que les individus sont imprĂ©gnĂ©s des Ă©vĂ©nements Ă©conomiques, des avancĂ©es 
technologiques, du contexte politique. Ces mĂȘmes « Ă©vĂ©nements Â» insufflent le 
changement au cƓur des organisations : dĂ©localisation des lieux de production, 
dĂ©veloppement des compĂ©tences, agrandissement des marchĂ©s,  rĂ©seaux 
internationaux... 

 
Abstract - 

Organization is a complex entity which several authors wanted to 

understand in its all dimensions. It’s the reason why some tools were created, like 
models. From an historic point of view the « Organizational Review Â» there are 3 
main paradigms. The first one has been built from Taylor’s vision which is based on 
the tasks mechanization.  The second one has been emerged through the management 
by objectives. The third one has been pushed by the Japanese management and its 
quality politic.

 

Thanks to sociologists’ works, employees have been considered as 

individuals who can develop behaviour and have the ability to influence the 
company’s structure. Individuals have integrated the economic, social and politic 
context in their behaviour.

 

Those contexts have the capability to modify the 

companies. We can observe many changes within companies: arise of the offshore 
activities, competences improvement, international markets


 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

© Laboratoire RedĂ©ploiement Industriel et Innovation 

UniversitĂ© du Littoral CĂŽte d’Opale, janvier 2004

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MODELES ET INDIVIDUS DE L’ORGANISATION

 

 

PATTERNS AND INDIVIDUALS OF ORGANIZATION 

 
 
 
 

Table 

 

 
Introduction 5 
 
1. La notion d’idĂ©al-type de Weber 

 
2. Les 3 grands paradigmes 

2.1. La thĂ©orie X : le management autoritaire 

2.2. La thĂ©orie Y : le management participatif 

2.3. La thĂ©orie Z : le modĂšle japonais 

 
3. Le besoin d’adaptation des organisations 

10 

3.1. La thĂ©orie de la contingence 

10 

3.2. HypothĂšses de Mintzberg : les liens entre organisation 
et environnement 

10 

 

4. Les individus de l’organisation 

11 

4.1. Les individus : acteurs de l’organisation 

11 

4.2. La notion de gĂ©nĂ©ration et ses implications 

13 

 

 
 
Conclusion 16 
 
 
Bibliographie 17 

 
 

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INTRODUCTION

 

 
La thĂ©orie des organisations fut alimentĂ©e grĂące Ă  de grands auteurs comme Taylor (1856-
1915), prĂ©curseurs du courant rationnel. A Taylor, il faut ajouter Henri Fayol (1841-1925), 
considĂ©rĂ© comme le fondateur du management, mais aussi Henry Ford (1863-1947), qui fit 
naĂźtre les dĂ©buts de la production de masse. Max Weber (1864-1920) quant Ă  lui est 
l'inventeur de l'organisation bureaucratique. Elton Mayo (1880-1949) dĂ©veloppa la thĂ©orie des 
relations humaines et K. Lewin (1908-1970) s’intĂ©ressa Ă  la dynamique de groupe, alors que 
Maslow (1908-1970) construisit la pyramide des besoins et Herzberg (1923-...) bĂątit la dualitĂ© 
des facteurs. 
 
Les entreprises ont su dĂ©velopper des savoirs, des compĂ©tences, des stratĂ©gies. Elles ont su 
s’adapter Ă  un marchĂ© mouvant et instable, elles ont su rester pĂ©rennes et prospĂšres, elles ont 
mis au point des techniques, des solutions technologiques. Au-delĂ  de cette capacitĂ© 
d’adaptation, les entreprises ont Ă©tĂ© capables d’innover, de se perfectionner. Ceci s’est traduit 
au cours du temps, par des changements majeurs ou difficilement matĂ©rialisables. On peut par 
exemple parler de « raccourcissement des lignes hiĂ©rarchiques Â» et de « l’aplatissement Â» de 
la structure. Par ailleurs, transversalitĂ©, processus, organisation en rĂ©seau et par projet, 
polyvalence et groupes autonomes, dĂ©centralisation, subsidiaritĂ©, â€Š sont les principaux mots 
d’ordre des deux derniĂšres dĂ©cennies en matiĂšre d’organisation et de management. Ces 
Ă©volutions trouvent deux traductions concrĂštes au niveau des situations de travail : une 
autonomie accrue et officialisĂ©e Ă  tous les niveaux de la chaĂźne hiĂ©rarchique et une plus 
grande coopĂ©ration entre les salariĂ©s appartenant Ă  des services, dĂ©partements
  
 
Force est de constater que la dimension humaine au sein de la thĂ©orie des organisations fut 
incorporĂ©e peu Ă  peu, en fonction de l’enrichissement de la connaissance que les auteurs ont 
eu des individus. En effet, perçu comme une « piĂšce interchangeable Â», l’Homme gagna en 
consistance au sein des organisations au cours du temps. Les Ă©tudes en tĂ©moignent. Elles 
furent de plus en plus dĂ©taillĂ©es : de la simple analyse des gestes effectuĂ©s sur une chaĂźne 
industrielle Ă  l’analyse des comportements sociaux dans l’entreprise. Les individus ont eu un 
rĂŽle Ă  jouer lors de cette Ă©volution organisationnelle, au travers de leurs valeurs qu’ils ont 
acquises au cours du temps, et selon la gĂ©nĂ©ration Ă  la quelle ils appartiennent. 
 
 

1. La notion d’idĂ©al type de Weber 

 
Weber, afin de pouvoir comprendre les organisations a mis en place un outil, baptisĂ© « idĂ©al-
type »

1

. Cet « idĂ©al-type Â» est un instrument de la recherche du sens et de l'explication 

causale. L’idĂ©al-type regroupe dans un tableau les caractĂ©ristiques essentielles d’un 
phĂ©nomĂšne. « Il ne reflĂšte pas la rĂ©alitĂ© mais facilite son analyse en accentuant certains 
traits Â». C’est un moyen pour Weber d’émettre des hypothĂšses pour comprendre ce qu’il 
observe. Autrement dit, c’est une reconstruction stylisĂ©e d'une rĂ©alitĂ© dont l'observateur a 
isolĂ© les traits les plus significatifs. 
 
L’exemple le plus citĂ© est celui de la bureaucratie. La bureaucratie est un idĂ©al-type c'est Ă  
dire une forme pure dont on ne rencontre jamais aucun exemplaire dans la rĂ©alitĂ© mais qui 
permet de cerner les tendances propres Ă  cette catĂ©gorie d'organisation sociale, Ă  savoir : 

-  Un pouvoir fondĂ© sur la compĂ©tence  

                                                 

1

 WEBER M., 

Economie et SociĂ©tĂ©

, Paris, 1922, Editions Plon, 1971. 

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-  Un fonctionnement s’appuyant sur une rĂ©glementation impersonnelle  
-  Une exĂ©cution des tĂąches divisĂ©es en fonctions spĂ©cialisĂ©es 
-  Une carriĂšre rĂ©glĂ©e par des critĂšres objectifs (anciennetĂ©, qualification).  

 
C’est donc Ă  partir de ce concept d’« idĂ©al-type Â» que nous allons pouvoir « dessiner Â» les 
traits des 3 grands paradigmes organisationnels, Ă  partir des travaux de Mac GrĂ©gor et de 
Ouchi. C’est aussi grĂące Ă  ce concept « d’idĂ©al-type Â» que nous allons chercher Ă  dĂ©gager des 
tendances lourdes pour un modĂšle organisationnel de demain. 

 
 
2. Les grands paradigmes  
 
2.1.  La thĂ©orie X de Mac Gregor : le management autoritaire 

 
Psychosociologue amĂ©ricain, spĂ©cialisĂ© dans le comportement humain Ă  l'intĂ©rieur des 
organisations, Douglas Mac Gregor

1

 (1974) a formulĂ© la ThĂ©orie X (le management 

autoritaire) et la ThĂ©orie Y (le management participatif). Mac Gregor pense que la maniĂšre 
dont une organisation est dirigĂ©e rĂ©sulte directement de la conviction de ses dirigeants. Nous 
pouvons Ă  ce propos citĂ© une phrase de son livre : 

« DerriĂšre chaque dĂ©cision de 

commandement ou d'action, il y a des suppositions implicites sur la nature humaine et le 
comportement des hommes ».

 

 
Mac Gregor est l'un des premiers Ă  rejeter globalement les techniques de management qui 
reposent sur la thĂ©orie classique (qu'il appelle " thĂ©orie X ") et cela pour les raisons suivantes  
- la thĂ©orie classique est bĂątie sur des modĂšles (ArmĂ©e, Ă©glise ...) qui ne sont plus du tout 
adaptĂ©s aux rĂ©alitĂ©s de l'entreprise moderne (surtout aprĂšs la 2Ăšme guerre mondiale) 
- la thĂ©orie classique ne tient pas compte de l'influence du milieu dans lequel elle Ă©volue 
(environnement Ă©conomique et politique, concurrence ....) 
- les hypothĂšses concernant les comportements humains sont simplistes, voire inexactes 
(aversion pour le travail et les responsabilitĂ©s, recherche de la sĂ©curitĂ© maximum ...) 
- la thĂ©orie classique a pour pivot central la notion d'autoritĂ© alors que ce concept n'est qu'un 
outil, parmi d'autres, du management et de la motivation. 
 
La ThĂ©orie X suppose que les ĂȘtres humains sont paresseux pour la plupart d'entre eux, qu'ils 
n'aiment pas le travail et qu'ils ont besoin Ă  la fois de la carotte et du bĂąton pour avancer, 
qu'ils sont fondamentalement immatures, enfin qu'ils ont besoin d'ĂȘtre dirigĂ©s et sont 
incapables de prendre des responsabilitĂ©s. Selon Mac Gregor, 

« l'homme est un animal de 

dĂ©sir - dĂšs qu'un de ses besoins est satisfait, un autre apparaĂźt Ă  la place. Ce processus est 
sans fin. Il perdure de la naissance Ă  la mort. L'homme poursuit continuellement ses efforts... 
pour satisfaire ses besoins. Â»

 Etant donnĂ© qu'une majoritĂ© d'entreprises modernes - Ă  l'Ă©poque 

- pourvoyait relativement bien aux besoins Ă  la fois physiologiques et de sĂ©curitĂ© des dirigĂ©s, 
Mac Gregor a insistĂ© sur la satisfaction des besoins sociaux, Ă©goĂŻstes et d'accomplissement de 
soi comme facteurs de motivation. 
 
 

« A moins qu'ils n'aient la possibilitĂ© de satisfaire ces besoins de haut niveau dans le travail, 

les gens seront insatisfaits,  et leur comportement reflĂ©tera ce manque Â» 

affirme Mac Gregor. 

Mac Gregor poursuit : 

« La philosophie du management par la direction et le contrĂŽle (dur ou 

doux) ne propose aucun facteur de motivation, tout simplement parce que la satisfaction des 

                                                 

1

 MCGREGOR D., 

La Dimension Humaine de l’entreprise

, Gauthier-Villars, 1974. 

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besoins humains sur laquelle elle s'appuie a un effet relativement peu important sur le 
comportement dans notre sociĂ©tĂ© actuelle. La direction et le contrĂŽle motivent insuffisamment 
ceux dont les besoins essentiels sont sociaux et Ă©goĂŻstes...  Tant que les hypothĂšses de la 
ThĂ©orie X influenceront la stratĂ©gie des dirigeants, nous ne parviendrons pas Ă  dĂ©couvrir - 
encore moins à utiliser- les potentialités de l'individu moyen. »

 

 
Ce modĂšle correspond au modĂšle taylorien, les hommes sont spĂ©cialisĂ©s par mĂ©tier et les 
tĂąches sont standardisĂ©es. Cependant, l’aspect « sĂ©curitĂ© de l’emploi Â» favorise la crĂ©ativitĂ© 
des salariĂ©s. Ce modĂšle est applicable pour le secteur industriel ou des services. Il est possible 
de l’identifier comme le modĂšle rationnel, douĂ© pour la productivitĂ© et efficace dans le 
domaine de production de masse et des Ă©conomies d’échelles. Il s’agit essentiellement 
d’entreprises mono produit oĂč le marchĂ© est mĂ»r, dans un environnement stable. Par 
consĂ©quent, si l'encadrement se focalise sur la satisfaction des besoins physiologiques, il y a 
peu de chances que les rĂ©compenses distribuĂ©es soient efficaces, la seule solution possible 
Ă©tant alors la menace de punition. 
 

2.2. La thĂ©orie Y de Mac Gregor : le management participatif 

 
La ThĂ©orie Y postule au contraire que les individus ont, en rĂ©alitĂ©, psychologiquement besoin 
de travailler, qu'ils dĂ©sirent s'accomplir personnellement et exercer des responsabilitĂ©s, en 
somme que les dirigĂ©s sont adultes. La ThĂ©orie Y se fonde sur l'observation suivante : la 
pensĂ©e du management s'est considĂ©rablement Ă©cartĂ©e de l'approche traditionnelle « dure Â» et 
de la rĂ©action « douce » qui suivirent les annĂ©es de la DĂ©pression. 
 
Il formule ainsi les six postulats fondamentaux de la ThĂ©orie Y : 

1.  La dĂ©pense d'effort physique et mental dans le travail est aussi naturelle que le jeu et le 

repos. L'individu moyen n'Ă©prouve pas d'aversion innĂ©e pour le travail. Dans certaines 
situations contrĂŽlables, le travail peut ĂȘtre une source de satisfaction (et sera 
volontairement accompli) ou une source de sanction (et sera Ă©vitĂ©, si possible).  

2.  Le contrĂŽle externe et la menace de sanction ne sont pas les seuls moyens pour obtenir 

un effort dirigĂ© vers des objectifs. L'homme peut se diriger et se contrĂŽler lui-mĂȘme 
lorsqu'il travaille pour des objectifs envers lesquels il se sent responsable.  

3. La responsabilitĂ© envers certains objectifs existe en fonction des rĂ©compenses 

associĂ©es Ă  leur rĂ©alisation. La plus importante de ces rĂ©compenses, c'est Ă  dire la 
satisfaction de l'ego et du besoin de rĂ©alisation de soi, peut s'obtenir directement par 
l'effort dirigĂ© vers des objectifs.  

4.  L'individu moyen apprend, dans les conditions voulues, non seulement Ă  accepter mais 

Ă  rechercher des responsabilitĂ©s.  

5.  Les ressources relativement Ă©levĂ©es d'imagination, d'ingĂ©niositĂ© et de crĂ©ativitĂ© pour 

rĂ©soudre des problĂšmes organisationnels sont largement et non pas Ă©troitement 
distribuĂ©es dans la population.  

6.  Dans les conditions de la vie industrielle moderne, le potentiel intellectuel de 

l'individu moyen n'est que partiellement employĂ©. 

 
De telles hypothĂšses, souligne Mac Gregor, ont des implications particuliĂšres pour la 
direction.  Alors que la ThĂ©orie X offrait Ă  l'encadrement une excuse facile en cas d'Ă©chec - la 
nature innĂ©e et les limitations propres aux ressources humaines - la ThĂ©orie Y replace tous ces 
problĂšmes « dans le giron du management Â». Si des employĂ©s sont paresseux ou ne veulent 
pas montrer d'initiatives ou prendre des responsabilitĂ©s, s'ils sont indiffĂ©rents ou 
intransigeants, la faute en incombe aux mĂ©thodes de direction. Mac Gregor reprend en 

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d'autres termes le vieil adage militaire : 

« Il n'y a pas de mauvais soldats, il n'y a que des 

mauvais chefs ».

 

 
La ThĂ©orie Y ne nie pas tout besoin d'autoritĂ©, mais elle refuse que l'autoritĂ© s'immisce dans 
tous les domaines, y compris pour 

« obtenir des engagements d'objectifs Â»

. La ThĂ©orie Y dit 

que les 

« gens exercent une auto direction et un autocontrĂŽle dans l'accomplissement des 

objectifs organisationnels dans la mesure oĂč ils sont concernĂ©s par ces objectifs... Les 
politiques et les pratiques managériales affectent matériellement ce degré d'engagement. »

 

 
Simplement, Mac Gregor croit que les individus peuvent rĂ©vĂ©ler des potentiels beaucoup plus 
importants que l'encadrement des entreprises ne pouvait alors l'imaginer. Si la ThĂ©orie X nie 
mĂȘme l'existence de ce potentiel, la ThĂ©orie Y dĂ©fie l'encadrement 

« d'innover, de dĂ©couvrir 

de nouveaux moyens d'organiser et de diriger l'effort humain, mĂȘme si nous reconnaissons 
que l'organisation parfaite, comme le vide total, est pratiquement hors d'atteinte ».

 

 
Ce modĂšle est souvent associĂ© au modĂšle DPO, le management participatif par objectif. Les 
objectifs gĂ©nĂ©raux sont dĂ©multipliĂ©s en autant d’objectifs partiels qu’il y a d’unitĂ©s 
opĂ©rationnelles. Ce modĂšle est viable et mĂȘme performant sur un marchĂ© en croissance 
rapide. L’autonomie existe sur le terrain seulement si l’individu obĂ©it Ă  la « rĂšgle du 
reporting ». Ce modĂšle est douĂ© pour la croissance. 
 

2.3. William Ouchi, la thĂ©orie Z : le modĂšle japonais 

 
La thĂ©orie Z est l’extension de la thĂ©orie XY de Mac GrĂ©gor. La thĂ©orie Z fut dĂ©veloppĂ©e par 
William Ouchi

1

 en 1981

.

 Ouchi est professeur de management de UCLA Ă  Los Angeles. La 

thĂ©orie Z est souvent associĂ©e au style de management japonais (la thĂ©orie Z de l’organisation 
repose sur une synthĂšse des caractĂ©ristiques respectives de firmes japonaises et nord-
amĂ©ricaines qui ont connu le succĂšs). 
 
Ouchi et Jaeger

2

 (1978) ont opposĂ© une grande entreprise amĂ©ricaine (Type A) Ă  sa 

contrepartie japonaise (Type J) : 
 

Type A (AmĂ©ricaine) 

Type J (Japonaise) 

Emploi Ă  court terme 

Emploi Ă  vie 

Prise de dĂ©cision individuelle 

Prise de dĂ©cision par consensus 

ResponsabilitĂ© individuelle 

ResponsabilitĂ© collective 

Evaluation rapide des promotions  

Evaluation et promotion lentes 

ContrĂŽle formel et explicite 

ContrĂŽle informel et implicite 

CarriĂšres spĂ©cialisĂ©es 

CarriĂšres non spĂ©cialisĂ©es 

PrĂ©occupations divisĂ©es 

PrĂ©occupations holistiques 

 
Ces deux auteurs soutiennent que les Ă©lĂ©ments centraux sont la loyautĂ© et l’idĂ©ologie grĂące Ă  
un exemple confrontant une organisation japonaise classique Ă  orientation idĂ©ologique et une 
organisation bureaucratique amĂ©ricaine traditionnelle : « Lors d’une visite faite Ă  une banque 
                                                 

1

 OUCHI W. G., 

Theory Z : How American Business Can Meet the Japanese Challenge

, Reading, Mass : 

Addision-Wesley, 1981. 

2

 OUCHI W.G. et JAEGER A.M., 

Type Z Organizations : Stability in the Midst of Mobility

, Academy of 

Management Review, 1978. 

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japonaise en Californie, le prĂ©sident japonais et les vice-prĂ©sidents amĂ©ricains de la banque 
s’accusaient mutuellement d’ĂȘtre incapables de formuler des objectifs. Les amĂ©ricains 
voulaient dire que le prĂ©sident japonais ne pouvait ou ne voulait pas leur donner des cibles 
explicites et quantifiables Ă  atteindre dans les 3 ou 6 mois Ă  venir, alors que les japonais 
laissaient entendre que les amĂ©ricains n’arrivaient pas Ă  comprendre qu’il suffisait de saisir la 
philosophie de la banque pour pouvoir dĂ©duire soi-mĂȘme les objectifs convenant Ă  n’importe 
quelle situation imaginable.» 
 
Dans une autre Ă©tude, Ouchi avec Jonhson

1

 (1978) ont mis en Ă©vidence dans une entreprise 

amĂ©ricaine une plus grande loyautĂ© envers l’entreprise, une forte orientation collective, une 
spĂ©cialisation plus modĂ©rĂ©e et une plus grande confiance en les contrĂŽles informels. Par 
exemple, dans ces entreprises de type Z, on peut remarquer « un nouveau manager restera 
sans affectation prĂ©cise pendant une pĂ©riode d’au moins quatre Ă  cinq ans. C’est le temps qu’il 
faut avant que l’on dĂ©cide s’il convient rĂ©ellement Ă  l’organisation et si l’on peut avoir 
confiance en lui ». C’est pourquoi, Ouchi transforma le type « J » en type « Z ». 
 
Ouchi choisit ce nom Â« la thĂ©orie Z Â» pour faire Ă©galement rĂ©fĂ©rence Ă  la thĂ©orie de Mac 
GrĂ©gor, en tant que prolongement logique de la pensĂ©e de ce dernier. La thĂ©orie Z combine le 
meilleur de la thĂ©orie Y et le management japonais, introduisant beaucoup de libertĂ© et un 
climat de confiance avec les salariĂ©s. Le management japonais prĂŽne que les salariĂ©s doivent 
ĂȘtre loyaux et amĂ©liorent leur travail d’équipe, ainsi que l’organisation. Dans ses travaux, y 
sont dĂ©crits les cercles de contrĂŽle de qualitĂ©, et une culture particuliĂšre, appelĂ©e Z est 
longuement exposĂ©e. Une typologie des cultures d'entreprise est dressĂ©e. Ces diverses 
investigations, avaient pour objectif de prĂ©ciser les raisons organisationnelles pour lesquelles, 
les entreprises japonaises se sont montrĂ©es depuis les annĂ©es cinquante, Ăšre de l'Ă©conomie 
managĂ©riale, plus performantes que les entreprises amĂ©ricaines.  
 
La thĂ©orie Z offre plus de fiabilitĂ© basĂ©e sur les attitudes et les responsabilitĂ©s des salariĂ©s, 
alors que la thĂ©orie XY de Mac GrĂ©gor est essentiellement focalisĂ©e sur un management et sur 
la motivation des perspectives des managers et de l’organisation. Il s'est ainsi avĂ©rĂ© que ce 
succĂšs rĂ©sultait de la maniĂšre d'envisager autrement l'entreprise et Ă©tait redevable de la 
considĂ©ration systĂ©matique des diffĂ©rents styles de collaboration. Les diverses observations 
rĂ©alisĂ©es Ă  l'intĂ©rieur des entreprises nippones ont permis de dĂ©gager le principe selon lequel 
le bon fonctionnement de l'entreprise dĂ©pend de la capacitĂ© de la part de l'organisation Ă  
apprĂ©hender globalement l'ensemble des informations, tout en tĂ©moignant d'une flexibilitĂ© 
importante. 

 

Selon OUCHI, il y a deux types de formes d’entreprise : H ou M.  

‱ 

Le type H (en rĂ©fĂ©rence au 

Holding

) est le conglomĂ©rat traditionnel ou l'aspect 

financier est prĂ©pondĂ©rant. Ce type de configuration se retrouve chez ITT.  

‱ 

Le type M (multifonctions) intĂšgre une multitude de dĂ©partements gĂ©nĂ©ralement 
organisĂ©s autour d'un pĂŽle technologique de base. On retrouve ce modĂšle chez les 
grands complexes tels que SONY, MATSUSHITA, TOYOTA et IBM.  

Ce modĂšle correspond au modĂšle qualiticien dont la vocation est la qualitĂ© et le souci 
d’optimisation, oĂč l’on y trouve les cercles de qualitĂ©s. Georges Archier et HervĂ© Serieyx

2

 

estimaient que 

« Le modĂšle japonais va s’imposer partout Â».

 Le modĂšle japonais a surtout Ă©tĂ© 

appliquĂ© dans les annĂ©es 80 dans les organisations, au travers de la « qualitĂ© totale Â». Dans ce 
                                                 

1

 OUCHI W.G. et JOHNSON B., 

Types of Organizational Control and their Relationship to Emotional Well 

Being

, Administrative Science Quaterly, 1978. 

2

 ARCHIER G. et SERIEYX H., 

L’entreprise du troisiùme type

, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1991. 

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modĂšle, la communication est la base. Il existe en effet une certaine 

« fluiditĂ© dans la 

circulation de l’information, de haut en bas et, de bas en haut, de maniĂšre transversale entre 
tous les acteurs concernĂ©s par un mĂȘme processus Â»

, explique AndrĂ© Safir dans 

Avantage 

France 

(oĂč il appelle ce modĂšle, le modĂšle spirituel). Par ailleurs, la culture, les normes, les 

procĂ©dures sont intĂ©riorisĂ©es par chacun. L’organisation doit ĂȘtre flexible et capable de 
mobiliser Ă  tout instant sur un projet, un problĂšme les individus. 

 
 
3. Le besoin d’adaptation des organisations 

 

3.1. La thĂ©orie de la contingence 

 
Les contraintes du contexte agissent sur l’organisation et l’organisation rĂ©agit Ă  ses 
contraintes. Elle est capable de concevoir et de dĂ©velopper des modes de structuration 
spĂ©cifiques en fonction de l’environnement dans lequel elle opĂšre. Il n’y a donc pas de 
solution optimale et universelle. Cette approche est celle du modĂšle contingent, qui a suscitĂ© 
tout un mouvement de rĂ©flexion. Les idĂ©es maĂźtresses du modĂšle contingent, sont basĂ©es sur 
les travaux de précurseurs tels que ceux de Burns et Stackler

1

 (1961). Le modĂšle s’est 

Ă©galement dĂ©veloppĂ© Ă  partir des recherches et des travaux de Lawrence et Lorsch

2

 (1967, 

1989).  
 
Voici les idĂ©es maĂźtresses du modĂšle : 

-  les organisations sont des systĂšmes ouverts qui ont besoin d’ĂȘtre soigneusement 

administrĂ©s si on veut rĂ©pondre aux besoins internes, les Ă©quilibrer et les adapter Ă  
l’environnement et Ă  ses modifications, 

-  il n’existe pas une seule façon d’organiser le travail. Tout dĂ©pend du type de tĂąche ou 

du type d’environnement auquel on a affaire, 

-  les dirigeants doivent avant tout arriver Ă  opĂ©rer les bons ajustements entre les diverses 

composantes internes et le contexte dans lequel opĂšre l’organisation : telle est la clĂ© 
principale du succĂšs. 

 

3.2. HypothĂšses de Mintzberg : les liens entre organisation et environnement 

 
Mintzberg caractĂ©rise l’environnement comme Ă©tant le contexte extĂ©rieur de l’organisation, en 
l’occurrence les marchĂ©s, le climat politique, les conditions Ă©conomiques
 Mintzberg

3

 a 

dĂ©veloppĂ© des liens entre l’environnement et l’organisation : « Plus l’environnement est 
dynamique, et plus la structure est organique ». 
 
Mintzberg prĂ©cise  que cette hypothĂšse tient au fait que dans un environnement stable - 
lorsqu’il n’y a aucun changement notable - une organisation peut prĂ©voir les conditions Ă  
venir et ainsi,  

« toutes choses Ă©tant Ă©gales, utiliser la standardisation comme mĂ©canisme de 

coordination ». 

Cependant, lorsque les conditions sont trĂšs variables - le besoin de 

changement frĂ©quent des produits, une grande instabilitĂ© de l’emploi et des conditions 
politiques instables - l’organisation ne peut plus standardiser, mais au contraire, 

« devenir trĂšs 

flexible, au moyen, soit de la supervision directe soit de l’ajustement mutuel pour assurer sa 

                                                 

1

 BURNS T.R. et STACKLER G.M., 

The management of innovation

, Tavisock, 1966. 

2

 LAWRENCE P.R. et LORSCH J.W., 

Adapter les structures de l’entreprise. IntĂ©gration ou diffĂ©renciation

(traduit de l’AmĂ©ricain, 1

Ăšre

 Ă©dition : 1967), Paris, Editions d’Organisation, 1989. 

3

 MINTZBERG H., 

Mintzberg on Management. Inside Our Strange World of Organizations

, the Free Press, 

New York 1989, traduction française : 

Voyage au centre des organisations

, Editions d’Organisation, 2001. 

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coordination, et cela conduit Ă  une structure plus organique Â»

. Il cite comme exemple, celui 

des armĂ©es qui, 

« ont tendance Ă  ĂȘtre hautement bureaucratiques en temps de paix et peuvent 

devenir des structures organiques lorsqu’elles sont engagĂ©es dans des actions militaires de 
type guérilla. »

 

 

« Plus l’environnement est complexe, plus la structure est dĂ©centralisĂ©e Â». Il se justifie par le 
fait que la premiĂšre raison qui pousse Ă  dĂ©centraliser une structure, c’est 

« lorsque toutes les 

informations nĂ©cessaires Ă  une prise de dĂ©cision ne peuvent ĂȘtre rĂ©unies dans une seule 
tĂȘte ».

 Ainsi, lorsque 

« les opĂ©rations d’une organisation sont fondĂ©es sur un corps complexe 

de connaissances Â»

, il apparaĂźt, habituellement, un besoin de dĂ©centraliser le pouvoir de la 

prise de dĂ©cision. Il remarque : « Un environnement simple peut-ĂȘtre stable ou dynamique, 
comme ce peut ĂȘtre le cas, d’un environnement complexe. » 

 

« Plus l’organisation a des marchĂ©s diversifiĂ©s, plus elle a tendance Ă  se scinder en unitĂ©s 
organisĂ©es sur la base de ses marchĂ©s, en divisions, dans la mesure oĂč les Ă©conomies d’échelle 
le permettent. 

» Quand une organisation peut identifier diffĂ©rents marchĂ©s-rĂ©gions 

gĂ©ographiques, clients -sans pour autant que ce soit des produits ou des services spĂ©ciaux- elle 
est prĂ©disposĂ©e 

« Ă  se scinder en unitĂ©s de haut niveau et Ă  donner Ă  chacune des grandes 

parties, le contrÎle de ses propres opérations ».

  

 
En termes simples

, « la diversification amĂšne Ă  la divisionnalisation Â».

 Chaque unitĂ© peut 

recevoir toutes les fonctions associĂ©es Ă  son propre marchĂ©. Mais cela suppose que des 
Ă©conomies d’échelle le permettent : 

« si le centre opĂ©rationnel ne peut ĂȘtre diversifiĂ©, il est 

alors Ă©vident qu’une divisionnalisation totale est impossible. »

 

 

« Une hostilitĂ© extrĂȘme de son environnement amĂšne toute organisation Ă  centraliser sa 
structure de façon temporaire. Â» Lorsqu’une organisation est menacĂ©e par une extrĂȘme 
hostilitĂ© de son environnement, 

« elle aura tendance Ă  centraliser son pouvoir, en d’autres 

termes, en retenant parmi les moyens de coordination le plus rapide et le plus puissant : la 
supervision directe Â»

. Dans un tel cas, seul le leader de l’organisation peut en effet, « assurer 

une rĂ©ponse coordonnĂ©e rapide et puissante Ă  la menace (du moins temporairement). » 
 
 

4. Les individus de l’organisation 

 
L’individu modifie, ajuste son rapport Ă  l’entreprise. Les auteurs qui ont dominĂ© cette thĂ©orie 
sont Crozier et Friedberg

1

. Ils ont identifiĂ© l’individu comme un acteur de l’entreprise pour 

contrer le concept de dĂ©terminisme, selon lequel, les gens sont des « agents, jouets de forces 
obscures ». Eux, considĂšrent que les individus Ă©taient capables d’utiliser leur marge de libertĂ©, 
faire des choix et Ă©laborer des stratĂ©gies, ayant pour but d’accroĂźtre son influence, en fonction 
de ses valeurs et de sa perception. 
 

4.1. Les individus : acteurs de l’organisation 

 
Plusieurs auteurs ont tentĂ© de dresser des typologies synthĂ©tisant les facteurs susceptibles de 
rendre les salariĂ©s satisfaits, sans ordre hiĂ©rarchique particulier. Prenons l’exemple de R. 
Bennett

2

 (1994) qui distingue 8 variables : 

 
                                                 

1

 CROZIER M., FRIEDBERG E., L’acteur et le systĂšme, Editions Seuil, 1977. 

2

 R. BENNETT, 

Organizational Behavior

, 2

Ăšme

 Edition, The M&E Handbook series, 1994. 

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1.L’ñge : les salariĂ©s ĂągĂ©s seraient plus satisfaits car ils auraient des attentes moindres 
2.Les relations intergroupes : plus les individus sont intĂ©grĂ©s, plus ils sont satisfaits 
3.La qualitĂ© de la supervision : un management participatif est source de contentement 
4.Le contenu du travail : la variĂ©tĂ©, l’intĂ©rĂȘt et le dĂ©fi affectent positivement la satisfaction 
5.L’argent et les conditions de travail 
6.Le statut 
7.La facilitĂ© de communication : plus les organisations sont grandes, plus la communication 

est dĂ©fectueuse 

8.« Plus curieusement », la performance. 
 
Il s’agit lĂ  d’une dĂ©finition non ordonnĂ©e et ne prenant pas en compte les relations qui existent 
entre ces variables, c’est pourquoi, C. Levy-Leboyer 

1

 propose d’analyser la notion de 

satisfaction au travail dans un cadre d’analyse systĂ©mique, Ă  partir de 3 niveaux : externe, 
organisationnel, individuel. Pour lui, la satisfaction au travail rĂ©sulte de l’adĂ©quation entre 
l’offre externe et des besoins individuels. 

 

La culture organisationnelle, mieux connue sous l’expression « culture d’entreprise Â» est 
apparue en Europe dans les annĂ©es 80, Â« vulgarisĂ© Â» notamment par PETERS et 
WATERMAN

2

. Selon ces auteurs, la culture organisationnelle est l’ensemble des valeurs, des 

croyances, des traditions, des habitudes (implicites ou explicites) qui : 

-  dicte le comportement de chaque membre de l’organisation, 
-  s’enrichit et parfois se modifie au fil du temps, 
-  donne Ă  l’organisation une identitĂ© propre. 

 
Les composantes sont : 

-  Les valeurs : ce sont les rĂ©fĂ©rences pour l’action quotidienne. Elles peuvent ĂȘtre 

dĂ©clarĂ©es ou informelles. Exemples : ponctualitĂ©, respect de la vie privĂ©e, qualitĂ© de 
l’information, ouverture sur l’extĂ©rieur, importance des rĂšglements
 

-  Les croyances et mythes : ils trouvent leur origine dans la vie de l’organisation et 

l’alimentent en mĂȘme temps. Ce sont par exemple des rĂ©fĂ©rences Ă  des figures 
marquantes, Ă  un conflit important dont le dĂ©nouement s’est finalement avĂ©rĂ© salutaire 
pour l’organisation, Ă  un projet difficile qui a abouti ; ce sont des anecdotes rĂ©elles, 
enjolivĂ©es, dramatisĂ©es ou lĂ©gendaires qui circulent concernant des faits ou des gestes. 
C’est leur aspect symbolique qui est pertinent. Les croyances peuvent dĂ©terminer les 
comportements. 

-  Les habitudes : ce sont les normes de comportements qui se manifestent par des 

symboles matĂ©riels ou verbaux, importants ou superficiels. Le langage est direct ou 
non, le tutoiement ou  le vouvoiement, l’habillement strict ou dĂ©contractĂ©, la 
dimension du bureau de fonction
 c’est la partie visible de la culture. 

-  Les traditions : ce sont des rites qui cĂ©lĂšbrent certains Ă©vĂ©nements et qui sont souvent 

significatifs : le banquet annuel, les dĂ©parts Ă  la retraite, la remise de distinction
 Il 
peut s’agir aussi de rites d’exclusion sociale : par exemple, un cadre en disgrĂące qui 
continue Ă  percevoir sa rĂ©munĂ©ration mais auquel on retire ses responsabilitĂ©s
Les 
traditions peuvent aussi s’attacher Ă  des sujets tabous : par exemple la comparaison 
des salaires, les avantages
 

 

                                                 

1

 LEVY-LEBOYER C., P

sychologie des organisations

, PUF, 1974. 

2

 PETERS T. et WATERMAN R., 

Le prix de l’excellence

, traduit de l’amĂ©ricain par GARENNE M. et 

POMMIER C., InterĂ©ditions, 1983. 

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Dans un de ses Ă©crits, Sainsaulieu

1

 (1985) traite de l'organisation des rapports collectifs dans 

toute structure Ă©conomique et sociale. Dix chapitres structurent cet ouvrage: conditionnement 
des rapports humains dans l'atelier, conditions de travail et relations entre ouvriers, employĂ©s, 
agents techniques et encadrement, l'apprentissage des normes de relation, l'action culturelle du 
travail organisĂ©. Il a mis ainsi en avant des effets culturels venant perturber l’organisation. Par 
ailleurs, il est nĂ©cessaire d’introduire des notions caractĂ©ristiques des organisations et de leurs 
systĂšmes internes de fonctionnement. Le processus de dĂ©veloppement de l’organisation 
(notamment dans le cas de changement), est conditionnĂ© par les dĂ©cisions passĂ©es, les 
comportements individuels et collectifs antĂ©rieurs qui crĂ©ent des effets d’entraĂźnement 
(thĂ©orie des dominos), cela a conduit les auteurs Ă  s’interroger sur 

« comment le passĂ© 

détermine le présent et contraint le futur ? »

 (J. KIMBERLY et H. BOUCHIKHI, 1995)

2

 
Pour DESREUMAUX (1996)

3

, l’organisation est assimilĂ©e Ă  une configuration complexe qui 

comporte Ă  la fois une infrastructure d’activitĂ©s productives, une sociostructure de relations et 
une superstructure de valeurs. En fait, l’organisation est considĂ©rĂ©e comme un systĂšme 
complexe au sein duquel interagissent un grand nombre d’acteurs et de variables, que nous 
pouvons regrouper en trois sous-systĂšmes : un sous-systĂšme productif, un sous-systĂšme 
politique ou relationnel et un sous-systĂšme de valeurs. Le sous-systĂšme productif relĂšve de 
toutes les techniques liĂ©es Ă  des infrastructures « mĂ©caniques Â» nĂ©cessitant la mise en 
adĂ©quation des compĂ©tences et des systĂšmes utilisĂ©s, comme l’informatique, par exemple. Au 
niveau du systĂšme relationnel, il s’agit des relations que dĂ©veloppe l’organisation avec des 
entitĂ©s extĂ©rieures. Au niveau du systĂšme de valeurs, il est possible de considĂ©rer l’entreprise 
comme vecteur de valeurs, de normes, mais aussi de rĂšgles et de savoirs. 
 

4.2. La notion de gĂ©nĂ©ration et ses implications 
 

- La notion de « gĂ©nĂ©ration »  
Selon Louis Chauvel

4

, le mot " GĂ©nĂ©ration ", est un peu comme " classe sociale ", un terme 

plein de sens, complexe, rĂ©vĂ©lateur de liens et de conflits, et qui soulĂšve des enjeux politiques 
majeurs.  

GĂ©nĂ©rations  

sociales 

GĂ©nĂ©rations dĂ©mographiques  
( = cohortes de naissance) 

Groupe neutre d’individus, « matiĂšre 
premiĂšre » 

GĂ©nĂ©rations historiques 
Collectif historiquement 
construit, conscient, en 
conflit  

Figure : la dĂ©finition des gĂ©nĂ©rations selon Louis Chauvel 

                                                 

1

SAINSAULIEU R., 

IdentitĂ© au travail (L') : Les effets culturels de l'organisation

 Presses de la fondation nationale des sciences politiques- 461p, Paris : 1985.  

2

 KIMBERLY J. et BOUCHIKHI H.,  

The dynamics of organizational development and change : how the past 

shapes the present and contrains the future

, Organization Science, vol.6, n°1, 1995 

3

 DESREUMAUX A., 

Nouvelles formes d’organisation et Ă©volution de l’entreprise

, Revue Française de Gestion, 

janvier-fĂ©vrier 1996. 

4

 CHAUVEL L., 

Le destin des gĂ©nĂ©rations : structure sociale et cohortes en France au XXe siĂšcle, 

Paris : 

Presses universitaires de France, 1998.COPLAND D., 

Génération X

, Robert Laffont, Paris, 1998. 

 

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- Les modĂšles gĂ©nĂ©rationnels 
La gĂ©nĂ©ration existe vraiment lorsqu'elle partage des traits spĂ©cifiques pĂ©rennes au long de sa 
vie. D'oĂč l'importance de la pĂ©riode dite de socialisation, lorsque l'apprentissage des rĂšgles et 
des rĂŽles de l'Ăąge adulte et l'ajustement entre aspirations et possibilitĂ©s sociales de rĂ©alisation 
imprime des marques durables. Louis Chauvel affirme : 

« On est frappĂ© du dĂ©calage des 

formes de socialisation des gĂ©nĂ©rations successives. Le modĂšle ancien Ă©tait fondĂ© sur l'accĂšs 
prĂ©coce Ă  l'indĂ©pendance, sur le plein emploi stable, l'acquisition de droits salariaux 
importants. Le taux de chĂŽmage Ă©tait de 5 %. Tout Ă©tait fait pour faire entrer les jeunes dans 
ce moule, en jouant sur l'attractivitĂ© de l'indĂ©pendance financiĂšre prĂ©coce et d'un haut niveau 
de vie par rapport aux parents, dÚs l'entrée dans la vie

. »  

Selon lui, le modĂšle nouveau est plus difficile Ă  identifier. La survie partielle du modĂšle 
ancien va de pair avec l'apparition de formes de travail flexible et de familles recomposĂ©es, 

« s'offrant en apparence comme des alternatives aux carcans d'antan Â».

 Le cas des retraites 

dĂ©montre une forte inĂ©galitĂ© arrivant Ă  grand pas. En effet, on craint que nombre de jeunes 
cotisants ne financent les retraites d'aujourd'hui et ne bĂ©nĂ©ficient pas Ă  terme du systĂšme, 
faute de pouvoir accumuler assez d'annuitĂ©s, d'oĂč le soupçon que les anciennes gĂ©nĂ©rations 
profitent d'une situation financĂ©e sans avantage par les suivantes. Ce soupçon sera fondĂ© tant 
que, dans la dĂ©libĂ©ration, il existera un tel dĂ©sĂ©quilibre. Selon Louis Chauvel

, « les 

gĂ©nĂ©rations Ă  qui on demandera de payer des cotisations importantes ou qui seront tenues 
d'avoir recours Ă  une Ă©pargne forcĂ©e pour leurs vieux jours, ou mĂȘme les deux Ă  la fois, 
doivent ĂȘtre conviĂ©es aux dĂ©bats. »

 

 
- Les rapports entre les gĂ©nĂ©rations
 source conflictuelle 
En cas de ralentissement de la conjoncture, il est difficile d'honorer les promesses faites aux 
anciens et d'intĂ©grer en mĂȘme temps les jeunes. L'arbitrage implicite fut de prĂ©fĂ©rer les 
premiers aux seconds. Louis Chauvel soutient : « 

Nous sommes alors devant une crise de la 

transmission, non pas de celle du patrimoine, mais des projets de long terme et de la 
responsabilité ».

 

 
- Les gĂ©nĂ©rations de PrĂ©el 
Nous allons « balayer Â» les gĂ©nĂ©rations du XXĂšme siĂšcle. Bernard PrĂ©el

1

, distingue 7 

générations

2

 dans ce siĂšcle, Ă  savoir : 

 

Nom de la gĂ©nĂ©ration 

NĂ©e entre... et .... 

« krasch » 

nĂ©e entre 1916 et 1925 

LibĂ©ration 

nĂ©e entre 1925 et 1935 

AlgĂ©rie 

nĂ©e entre 1935 et 1944 

Mai 68 

nĂ©e entre 1945 et 1954 

Crise 

nĂ©e entre 1955 et 1964 

Gorby 

nĂ©e entre 1965 et 1974 

Internet 

nĂ©e entre 1975 et 1984 

 
 
 
                                                 

1

 PREEL B., 

Le choc des générations

, Editions la DĂ©couverte, 2000. 

2

 COPLAND D., 

Génération X

, Robert Laffont, Paris, 1998. 

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Zoom sur la gĂ©nĂ©ration Mai 68 (nĂ©e entre 1945 et 1954) : les rebelles 

La gĂ©nĂ©ration 68 est symbolisĂ©e par la dĂ©rision, la rĂ©volte de ces jeunes au cours de cette 
pĂ©riode. Quels ont Ă©tĂ© les impacts de cette gĂ©nĂ©ration sur la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui ? HervĂ© 
Serieyx rĂ©pond Ă  cette interrogation : 

«  Notre gĂ©nĂ©ration est celle des affaires. Maintenant, 

tout se plaide, on a l'impression que qu'on peut mentir, voler et dire ensuite que cela fait « 
pschitt ». Nous sommes dans un pays oĂč ce qui marche est la dĂ©rision, Les Guignols. Et, de 
cela, je nous accuse. Nous avons fait notre petit dĂ©foulement en 1968, mais nous sommes 
devenus des libĂ©raux libertaires libertins. Nos enfants nous voient et ne veulent pas se donner 
plus de mal que nous. Nous avons trichĂ© avec ce en quoi nous croyons. Par exemple, dire il 
est interdit d'interdire... C'est grave. Il n'y a pas de sociĂ©tĂ© qui puisse vivre sans interdit. » 

 

 
Zoom sur la gĂ©nĂ©ration Gorby (nĂ©e entre 1965 et 1974)  ou la gĂ©nĂ©ration X 

Voici comment B. PrĂ©el dĂ©crit les individus de cette gĂ©nĂ©ration : 

-  une gĂ©nĂ©ration qui doit faire face Ă  un marchĂ© de l’emploi difficile : 

« placĂ©e en attente sur le marchĂ© professionnel, elle dĂ©couvre la galĂšre dans des stages 
passĂ©s prĂšs de la photocopieuse et des petits boulots, obsĂ©dĂ©e par les entretiens d’embauche 
et la rĂ©daction de CV
 la plupart des contrats sont des CDD ou intĂ©rim ». 

-  Le sentiment d’ĂȘtre coupable 

« les jeunes gorby ne mettent personne en examen. S’ils avaient Ă  dĂ©signer un coupable, c’est 
peut ĂȘtre Ă  eux qu’ils s’en prendraient en premier, tant on leur a appris dĂšs le biberon qu’ils 
devaient ĂȘtre responsables et prendre leur destin en main ». 

-  La peur de l’engagement 

« si fonder une famille correspond Ă  une aspiration profonde, ils ont du mal Ă  franchir le pas 
parce qu’ils Ă©prouvent aussi la peur de l’échec. Ils ont une conscience aiguĂ« de la fragilitĂ© 
des unions. C’est la premiĂšre gĂ©nĂ©ration Ă  avoir autant eu de parents divorcĂ©s » 
 Â«  la caractĂ©ristique de cette gĂ©nĂ©ration est de s’installer dans le provisoire et le rĂ©versible » 

 

« s’ils se disent plutĂŽt rĂ©voltĂ©s par la situation qui leur est faite, ils ne semblent pas vraiment 

prĂȘts Ă  passer aux actes ».

 

-  Une gĂ©nĂ©ration fragile et rĂ©servĂ©e 

« cette gĂ©nĂ©ration, les AmĂ©ricains l’ont parfois qualifiĂ©e de X, comme si elle Ă©tait 
impĂ©nĂ©trable. Tirant son mystĂšre de son refus de se dĂ©voiler, d’affirmer ou de contester quoi 
que ce soit. Ni engagĂ©e, ni encore moins enragĂ©e. Tout simplement dĂ©gagĂ©e. Ne voulant 
surtout ne pas prendre parti. Si peu sĂ»re d’elle-mĂȘme qu’elle avait pris l’habitude de mettre 
un point d’interrogation Ă  la fin de chacune de ses phrases. Restant sur sa rĂ©serve, elle 
jugeait Ă  plus de 50% que tout Ă©tait foutaise, elle se retranchait de la vie du dehors, se 
barricadant chez elle. La gĂ©nĂ©ration Gorby Ă©tait dĂ©peinte comme aspirant Ă  se protĂ©ger, Ă  se 
prĂ©server. Elle a une philosophie simple : acquiescer en surface et rejeter l’autoritĂ© en 
profondeur. Elle donne le change comme elle peut. Avec l’espoir de ne pas se faire 
remarquer. Elle baisse la tĂȘte quand elle bosse. Pourquoi ? Parce que aucune gĂ©nĂ©ration n’a 
eu comme elle Ă  intĂ©grer autant de changements aussi vite en voyant ses valeurs de base 
remises en question. C’est pourquoi elle donne l’impression de flotter, de manquer de 
repĂšres. » 

-  Une gĂ©nĂ©ration portant le sentiment d’ĂȘtre victime 

« elle se perçoit comme une victime, frappĂ©e par le destin, par la conjoncture, par les 
mĂ©canismes aveugles du marchĂ©. Cette gĂ©nĂ©ration entre dans la vie avec un haut degrĂ© 
d’inquiĂ©tude. Elle a intĂ©riorisĂ© l’idĂ©e qu’elle Ă©tait de trop. Au terme de la consultation lancĂ©e 
par le Premier Ministre Balladur, les commentateurs l’ont qualifiĂ©e de « gĂ©nĂ©ration 
courage Â». En 1993, plus de 80% des lycĂ©ens jugeaient fatal de connaĂźtre un jour de 
chĂŽmage. » 

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SphĂšre de l’individu 

SphĂšre organisationnelle 

« ils ont envie d’oublier la compĂ©tition sauvage Ă  laquelle les oblige le monde du travail, avec 
son cĂŽtĂ©, on achĂšve bien les chevaux, ses concours de sĂ©lection, cette Ă©prouvante « mise en 
examen Â», le contrĂŽle continu des connaissances qui Ă  tout moment peuvent les Ă©jecter sur les 
bas cĂŽtĂ©s ». 

 

 
Conclusion  

 

L’individu et l’organisation interagissent l’un avec l’autre. Le schĂ©ma montre 
l’interdĂ©pendance des deux sphĂšres. En effet, lorsqu’une sphĂšre effectue une rotation, l’autre 
est entraĂźnĂ©e par le mouvement de la premiĂšre : 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

La sphĂšre de l’organisation 

: celle dans laquelle les individus Ă©voluent 

professionnellement. Il s’agit des diffĂ©rents types de structures existantes ou ayant 
existĂ©es. 

La sphĂšre de l’individu : correspond aux dimensions s’intĂ©ressant aux comportements 
des individus, Ă  la comprĂ©hension de leurs valeurs, aspirations, ainsi que l’impact du 
phĂ©nomĂšne des « gĂ©nĂ©rations ». 

 
Plus concrĂštement, nous pouvons prendre l’exemple des 35h. En effet, depuis la mise en place 
de la politique de rĂ©duction du temps de travail (environnement) les entreprises ont du 
implanter ce changement au sein de l’organisation et ont donc Ă©tĂ© conduites Ă  mener des 
modifications de leurs structures, de leur stratĂ©gie, de leur gestion des hommes. Les 35 heures 
ont par ailleurs modifiĂ© le comportement des individus : grĂące Ă  cette rĂ©duction de temps de 
travail, il est possible d’observer un fort dĂ©veloppement des loisirs. 
 
Les salariĂ©s sont donc au cƓur de ces enjeux organisationnels. Protagonistes de l’entreprise, 
les individus ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s, dissĂ©quĂ©s par les spĂ©cialistes de l’organisation. L’Histoire 
montre que plus on s’intĂ©resse Ă  l’individu, plus on comprend les organisations. Car ce sont 
des hommes, qui avant tout composent les organisations, les dirigent, les font Ă©voluer. Et c’est 
donc en nous intĂ©ressant Ă  l’Homme d’aujourd’hui et d’hier que nous pourrons comprendre 
l’Homme de demain et parallĂšlement l’organisation de demain. 
 
Chacun des grands modĂšles dĂ©veloppe des aptitudes spĂ©cifiques, et aucun d’entre eux ne 
prĂ©tend Ă  l’universalitĂ© ou au statut de « one best way Â». Par ailleurs, les modĂšles n’atteignent 
leur efficacitĂ© maximale que lorsqu’ils se trouvent dans un contexte stratĂ©gique adaptĂ©. 

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Bibliographie 

 

ARCHIER G. et SERIEYX H., 

L’entreprise du troisiùme type

, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1991. 

 
BURNS T.R. et STACKLER G.M., 

The management of innovation

, Tavisock, 1966. 

 
CHAUVEL L., 

Le destin des gĂ©nĂ©rations : structure sociale et cohortes en France au XXe siĂšcle, 

Paris : Presses 

universitaires de France, 1998.COPLAND D., 

Génération X

, Robert Laffont, Paris, 1998. 

 
COPLAND D., 

Génération X

, Robert Laffont, Paris, 1998. 

 
CROZIER M., FRIEDBERG E., L’acteur et le systĂšme, Editions Seuil, 1977. 
 
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