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Moins de machines
à voter au second tour

NOUVELOBS.COM | 07.05.2007 | 17:29

Quatre communes abandonnent le vote électronique pour le scrutin de dimanche, à cause du délai d'attente que cela avait généré au permier tour.

Une machine à voter à Ville-d'Avray

Une machine à voter à Ville-d'Avray (AP)

Sur les 81 communes qui avaient expérimenté le vote électronique au premier tour de la présidentielle, quatre ont décidé de revenir au bon vieux bulletin de papier pour le second, dimanche 6 mai. En cause: l'attente devant les machines, assurent-elles, écartant tout problème technique ou risque de fraude. C'est pourtant ce que continue de dénoncer l'initiative Ordinateurs-de-vote.org, dans une pétition qui a déjà réuni 83.600 signatures. 

Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Ifs (Calvados), Le Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) et Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) justifient toutes les quatre leur décision par les délais trop longs pour voter le 22 avril.


Le delai d'attente en cause


Le maire (UMP) de Saint-Malo René Couanau déclarait dès le lendemain du premier tour que "le nombre de machines pas rapport au nombre d'électeurs" n'était pas adapté. A Ifs, certains électeurs ont dû attendre jusqu'à une heure et quart pour accomplir leur devoir électoral. Ce que la directrice générale des services Edith Scancar expliquait vendredi par une affluence record et "un problème d'organisation": "la machine en tant que telle a très, très bien marché".

Le maire (UMP) du Perreux Gilles Carrez a envoyé le 23 avril une lettre à ses administrés soulignant également la forte participation au premier tour. "L'expérimentation du vote électronique n'a pas permis, au contraire semble-t-il, de réduire les délais d'attente comme nous l'espérions", a-t-il écrit en annonçant le retour pour ce dimanche des "bulletins de vote, enveloppes et urnes".

Le 24 avril, la maire (UDF) de Noisy-le-Sec Nicole Rivoire faisait de même, même si le vote électronique "n'était pas entièrement responsable des longues attentes" et même si "la fiabilité des machines à voter n'est pas en cause".


Opacité des machines et vulnérablité à la fraude


Ce n'est pas l'avis de l'initiative Ordinateurs-de-vote.org (OdV), qui dénonce l'opacité des machines et leur vulnérabilité à la fraude. "Vous ne trouverez pas un informaticien sérieux, à part les fabricants, qui dise que le vote électronique est fiable à 100%", affirme le Dr Chantal Enguehard, qui enseigne l'informatique à l'université de Nantes.

"Il est absolument enfantin de faire un programme qui va modifier un petit peu les résultats", a déclaré la vice-présidente d'OdV lors d'un entretien téléphonique à l'Associated Press. Et le soir du scrutin, "il n'y a pas de moyen de contrôler ou de vérifier ce que dit la machine". Or, ce mode de scrutin concerne près de 1,5 million d'électeurs pour la présidentielle.

Le ministère de l'Intérieur rappelle pour sa part que 55 communes avaient utilisé des machines à voter lors du référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne. Leur fonctionnement avait "donné entière satisfaction" et n'avait "donné lieu à aucun contentieux", assure la place Beauvau dans un communiqué.

Pour être agréées, les machines doivent répondre aux 114 exigences du cahier des charges, ce que vérifient les organismes indépendants Veritas ou Apave. Actuellement, trois modèles sont agréés: NEDAP (néerlandais), iVotronic (américain) et INDRA (espagnol).


Pas de machine fiable à 100%

Or, dans un document rendu public par OdV, Veritas certifie que NEDAP remplit le cahier des charges alors même que les observations réalisées sur la machine ne correspondent pas exactement aux exigences fixées.

Cette preuve à charge concerne la machine néerlandaise mais "de tous les systèmes de vote électronique qui sont actuellement en France, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre", estime Chantal Enguehard.

L'ACM (Association for Computing Machinery, une association d'informaticiens créée en 1947 et revendiquant plus de 80.000 membres dans 100 pays) a adopté en 2003 une déclaration solennelle, concluant à l'impossibilité de faire une machine à voter fiable à 100%. "Il faut que le vote soit matérialisé", résume la vice-présidente d'OdV. "Si c'est dématérialisé, ça veut dire qu'on peut modifier les résultats comme on veut". (AP)

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