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Actualités de Washington
  

M. Wolfowitz énonce le Plan d'action de la Banque mondiale pour l'Afrique

L'Afrique doit jouer un rôle accru sur les scènes économique et géopolitique.

M. Paul Wolfowitz
M. Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale. (© AP/WWP)

Par Bruce Greenberg
Rédacteur du « Washington File »

Washington - L'image de l'Afrique est en train de changer et aujourd'hui, sur les scènes économique et géopolitique mondiales, elle a celle d'un acteur dynamique, a déclaré, le 8 septembre, le président de la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz, lors d'une conférence de presse organisée conjointement par la Banque mondiale et le magazine « National Geographic » à l'occasion de la parution de son numéro spécial de septembre consacré à l'Afrique.

« L'Afrique figure en première place à l'ordre du jour en matière de développement de la Banque mondiale », a souligné M. Wolfowitz.

Mettant l'accent sur ce qui différencie la « vieille » Afrique de la « nouvelle », M. Wolfowitz a dit : « Nous entendons souvent parler d'une Afrique qui est ravagée par la pauvreté, la maladie et les conflits. Les gros titres des nouvelles et les reportages filmés montrent des femmes et des enfants qui meurent de faim au Niger. Ils parlent de la violence et de la souffrance dans la région du Darfour, au Soudan. Ils citent des statistiques désolantes en ce qui concerne le nombre de morts que font le VIH/sida et le paludisme.

« Pourtant, il existe un autre volet de l'histoire dont on ne parle que trop rarement. C'est qu'il y a un autre visage de l'Afrique : le visage de l'espoir, de l'ambition, des réalisations qu'a su si bien saisir le numéro spécial du National Geographic. »

M. Wolfowitz a rendu hommage aux éditeurs du National Geographic pour avoir souligné ce point de vue positif du présent et de l'avenir de l'Afrique.

« J'ai été frappé par l'optimiste exprimé à propos de l'avenir de l'Afrique, un continent à la géographie et à l'histoire très riches. C'est un optimisme que je partage et qu'a conforté ma récente tournée, en juin, de quatre pays africains peu de temps après ma prise de fonctions en tant que président de la Banque mondiale. Je me suis entretenu avec des chefs d'État, des responsables de gouvernements et d'ONG, des militantes, des étudiants, et j'ai pu constater de mes propres yeux la façon dont ils assumaient l'avenir de leurs pays. Je suis rentré convaincu que l'Afrique pouvait devenir un continent où régnerait l'espoir. »

Il a néanmoins rappelé que le continent se heurtait à d'énormes défis pour traduire dans la réalité cette promesse d'avenir.

« L'Afrique, a-t-il dit, a le plus grand nombre de pauvres de toute la planète. Au cours des 25 dernières années, le nombre d'Africains n'ayant qu'un dollar par jour pour vivre a presque doublé, passant de 164 millions à 314 millions. La croissance économique, durant cette période, a été de 3 % en moyenne, un taux bien inférieur à ce qu'il devrait être pour réduire la pauvreté. Si des progrès ne sont pas réalisés plus rapidement, le nombre de pauvres pourrait passer à 340 millions dans les dix prochaines années.

M. Wolfowitz a réitéré l'attachement de la Banque mondiale aux huit Objectifs du millénaire énoncés par les Nations unies, qui vont de réduire de moitié la pauvreté extrême à arrêter la propagation du VIH/sida et à donner un enseignement primaire à tous, et ce d'ici 2015.

« Il y a cinq ans, les dirigeants du monde ont fixé des cibles très précises pour réduire la pauvreté de moitié et améliorer les conditions économiques et sociales dans les pays en développement. Tant les pays riches que les pays pauvres se sont engagés à faire le maximum pour atteindre un taux de croissance de 5 %. Pour pouvoir réduire la pauvreté de moitié d'ici 2015, la croissance devra s'accélérer pour atteindre 7 %, ce qui est presque le double du taux de croissance dans la région à l'heure actuelle, a-t-il précisé.

Donnant les grandes lignes du plan d'action de la Banque mondiale à l'égard de l'Afrique, il a expliqué que ce plan énonçait 25 initiatives spécifiques que devraient prendre les pays africains dans les trois prochaines années. Ce plan précise aussi des engagements financiers très clairs afin de garantir un enseignement primaire pour tous dans quinze pays ainsi que des routes, l'électricité et une infrastructure.

Évoquant un problème tenace qui entravait l'essor de la démocratie et de la primauté du droit en Afrique, à savoir la corruption, M. Wolfowitz a expliqué : « A la Banque mondiale, nous travaillons avec les pays africains qui demandent notre aide pour renforcer leur législation et leurs institutions, de façon qu'ils puissent combattre la corruption. Les pays en développement ne peuvent à eux seuls porter le fardeau de la corruption. Aussi bien les pays riches que les organismes de développement doivent assumer leurs responsabilités lorsqu'il s'agit d'aider les pays en développement à surmonter ce défi. »

Ajoutant que la Banque mondiale n'ignore pas le potentiel qu'a la corruption d'entraver ses programmes, M. Wolfowitz a dit : « Nous savons que les projets que la Banque finance sont eux-mêmes vulnérables à la corruption, et nous nous employons à trouver des solutions. Nous faisons des audits réguliers et nous enquêtons sur les allégations de fraude. Un numéro de téléphone gratuit a été mis en place pour que les entreprises et les personnes, y compris le personnel, puissent donner des informations sur les pots-de-vin et le détournement de fonds. Et nous plaçons sur une liste noire publique les noms des entreprises et des personnes qui se sont livrées à la corruption dans le cadre de nos projets. »

L'avenir de l'Afrique, a-t-il dit en conclusion, est entre les mains de son peuple mais aussi entre celles de la communauté mondiale en général.

« Pour être en mesure de surmonter les grands défis qui attendent l'Afrique, sa transformation reposera sur l'engagement de la communauté internationale et sur la détermination de ses peuples et de ses dirigeants. Elle dépendra aussi d'un partenariat solide dirigé par l'Afrique et appuyé par les pays riches et les institutions multilatérales. Aujourd'hui, c'est la nécessité urgente de parvenir à des résultats et à créer des débouchés pour les hommes, les femmes et les jeunes d'Afrique, de montrer au monde un visage de l'Afrique marqué par l'espoir et l'optimisme, qui nous anime. »


Date de rédaction: 15 septembre 2005 Mise à jour: 15 septembre 2005

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