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Projection numérique : adieu à la pellicule ! Amélie Charnay
SALLES DE CINÉMA
Projection numérique : adieu à la pellicule !
Amélie Charnay , 01men., le 04/04/2007 à 16h00
La projection numérique en salles, le must pour le public ? Pas sûr ! On ignore encore ses répercussions sur la programmation des films. Et le spectateur ne verra peut-être même pas la différence à l'écran.
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La disparition totale du 35 mm ne devrait pas avoir lieu avant une période de transition d'une dizaine d'années au moins.
En France, c'est le projecteur 2k qui a été retenu. Mais c'est une qualité minimale requise. Libre aux exploitants de s'équiper en 4k.
La production de films en 3D devrait s'intensifier grâce à la projection numérique.

Juin 1999 : La Menace fantôme, de George Lucas, est projeté en numérique aux Etats-Unis avec une qualité comparable à celle du 35 mm. La disparition des bobines de films paraît alors imminente. Pourtant, huit ans plus tard, seules vingt salles de cinéma sur 5 373 sont équipées en France. La faute, entre autres, à un marché extrêmement fragmenté, qui retarde la conclusion d'un accord entre les nombreux acteurs du secteur. La pellicule semble donc avoir encore plusieurs années de répit devant elle. Mais, on envisage désormais de façon plus précise ce qui pourrait changer pour le public.


Pas de différence à l'image pour le spectateur

Le numérique sera-t-il synonyme de gain de qualité pour le spectateur ? Avec le projecteur 2K et la compression JPeg 2000, recommandés par le Centre national de la cinématographie (CNC), on obtiendra avant tout plus de pixels (1 080 x 2 048) et une colorimétrie plus riche (12 bits par couleur primaire). Une révolution pour les yeux ? Pas vraiment !

« Le spectateur lambda ne fera presque pas la différence. On dit également que le rendu des films d'animation et des effets spéciaux sera meilleur. C'est vrai que le grain va disparaître et que l'image sera plus nette, plus propre. Mais là encore, je doute que le grand public s'en rende compte », estime avec prudence le directeur du développement de CN Films, Thierry Delpit.

En revanche, les progrès au niveau du son devraient être notables en l'absence de toute compression. « Le son sera le même que celui qui sort de la console du mixeur. On n'a jamais atteint ce niveau-là ! », s'est enthousiasmé le délégué général de la Commission supérieure technique de l'image et du son (CST) Laurent Hebert, lors de la Première Journée des techniques de l'exploitation. A condition que l'acoustique de la salle soit à la hauteur.

Autre avantage souligné par Daniel Goudineau dans son rapport commandé par le CNC, la stabilité de la représentation dans le temps. « Non seulement le risque de copies rayées disparaît définitivement, mais on a la certitude d'avoir le même spectacle durant toute l'exploitation du film ». Une bonne nouvelle pour les cinéphiles agacés par les sautes de son et d'images au bout de la énième projection sur pellicule ! Parce qu'à la place des fragiles bobines de films l'exploitant se contentera de projeter des fichiers informatiques.

Tous ces éléments ont conduit à la conclusion que la projection numérique serait de qualité technique au moins égale au 35 mm. De toute façon, impossible de reculer : les exploitants qui refuseront de s'équiper n'obtiendront plus le droit de diffuser les films des studios américains d'ici à quelques années. Mais il reste des zones d'ombre concernant la programmation.


Une super programmation pour demain ?

Scénario optimiste : la souplesse de la vidéo permettra de varier et d'étoffer l'offre de films. « En face des blockbusters hollywoodiens, les productions nationales seront mieux représentées puisqu'elles coûteront moins chères à distribuer avec la dématérialisation des copies » , assure la porte-parole du groupe Kinépolis, Myriam Dassonville. En outre, la projection en 3D devrait connaître une seconde vie, car elle sera plus facile à mettre en place qu'avec le 35 mm qui nécessitait deux projecteurs. Du coup, les majors rivalisent actuellement de projets de films en relief !

Enfin, il sera plus aisé de trouver des séances de films en version originale. Le projectionniste pourra en effet choisir d'un clic de diffuser une VF à midi, une VO à 15 heures, voire une version avec sous-titrage pour malentendants et audio description pour les aveugles le soir. Et surtout, la programmation devrait s'enrichir de contenus alternatifs comme des matchs de footballs, des opéras ou des concerts.

Car avec une réception satellite, il devient possible de retransmettre en direct des programmes événementiels dans les conditions de confort optimales d'une salle de cinéma. Un moyen peut-être de reconquérir des populations qui ne vont pas ou plus au cinéma (lire l'article La seconde vie des salles de cinéma).


« Harry Potter », unique film sur tous les écrans ?

A l'inverse de ce tableau idyllique, un scénario catastrophe est aussi envisageable, avec moins de films dans moins de salles. Débarrassés des frais de pellicules, certains distributeurs vont-ils surexposer leurs films ? Hors de question pour Antoine Virenque, délégué général de la Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF) : « Distribuer le même film partout serait complètement contre-productif. C'est comme si tous les restaurants ne proposaient plus que de la cuisine chinoise ! » Que les cinéphiles se rassurent donc, H arry Potter ne devrait pas monopoliser demain tous les écrans français.

A contrario, les exploitants seront-ils tentés de raccourcir la durée d'exposition d'un long métrage ? Une situation peu probable pour David Mabillot, économiste à l'université de Paris-XIII : « Les exploitants resteront liés aux distributeurs par des contrats que la technologie va permettre d'exploiter à la lettre. Il n'y a donc aucune raison pour que la durée minimale d'un film passe en deçà d'une semaine comme c'est le cas aujourd'hui. »

Pas de panique donc, un film ne sera pas retiré de l'affiche dès le premier jour de sa sortie après une première séance décevante en termes de fréquentation. « Certes, mais le danger existe de tout miser sur des longs métrages porteurs et de ne plus prendre en salles des films d'auteur fragiles », prévient Patrick Brouiller, président de l'Afcae (Association française des cinémas art et essai)

Sans compter le risque d'un réseau de salles à deux vitesses avec, d'un côté, des groupes qui auront les moyens d'investir dans un matériel de plus en plus perfectionné et, de l'autre, des salles modestes, incapables de suivre l'escalade technique. « Pour éviter cela, nous demandons à ce que la même technologie soit installée partout pour que toutes les salles puissent potentiellement projeter les mêmes films. Avec la participation financière des distributeurs. Mais nous n'échapperons pas de toute façon à une période de transition où le 35 mm continuera de coexister avec le numérique pendant une dizaine d'années environ », explique Stéphane Landfried, chargé d'études à la FNCF, Fédération nationale des cinémas français.

Malgré les bonnes intentions affichées des professionnels, il est difficile de savoir si le spectateur tirera tant d'avantages que prévu à la disparition du 35 mm. « C'est la première fois qu'on nous impose une nouvelle technologie qui ne sera pas forcément un progrès pour le spectateur », résume Patrick Brouiller. Une incertitude qui pousse les différents acteurs du marché à demander l'intervention de l'Etat pour réguler ces bouleversements à venir.

Petite histoire du numérique au cinéma
Le numérique s'est imposé progressivement à toutes les étapes de la vie d'un film. D'abord le son, puis la post-production à partir des années 1970 et, enfin, la production dans les années 1990. La projection est le dernier maillon à attendre sa révolution numérique.

1973. Premiers effets spéciaux dans Mondwest, de Michael Crichton.

1979. Apocalypse Now, de Francis Ford Coppola, premier film avec un son numérique.

1982. Le court-métrage Coup de coeur, de Francis Ford Coppola, est le premier film comportant des images tournées en numérique.

1995. Toy Story, de John Lasseter, premier film entièrement tourné en numérique. C'est aussi le premier projeté en numérique en France.

2001. Vidocq, de Pitof, premier long métrage tourné en numérique haute définition.

Source : article La Menace fantôme ou la numérisation du cinéma, de David Mabillot, université de Paris-XIII.

Piraterie : des risques accrus ?
A partir du moment où le film existe sous forme de fichier numérique, les risques de piratage sont accrus. D'où les efforts des majors américaines pour échafauder tout un système de sécurisation. Le film, livré à l'exploitant sur un disque dur ou par réseau, sera divisé en deux parties. D'une part, la copie d'exploitation. D'autre part, une clé primaire pour lire le film. Par ailleurs, une clé spécifique sera générée pour chaque salle. Baptisée KDM (Key Delivery Message), elle sera constituée de la clé primaire du film et d'une clé publique permettant d'identifier le serveur et le projecteur de l'exploitant. Seule la KDM permettra de projeter le film suivant les conditions du contrat conclu entre le distributeur et l'exploitant.

Un système qui devrait être dissuasif pour le directeur du développement de CN Films, Thierry Delpit : « Ce cryptage lourd permet une traçabilité importante avec l'enregistrement de logs (données) à chaque séance contenant lieux, dates et horaires des projections. » Mais les majors plancheraient déjà sur d'autres moyens de lutter contre la piraterie comme le watermarketing avec des informations qui s'afficheraient entre les plans sans être visibles du spectateur pour identifier où et quand le pirate a filmé l'écran. Encore à l'étude également, la possibilité de rendre illisibles les images enregistrées par un caméscope en modulant les fréquences de capture.


(1 avis déja déposé)
remarques
le 04/04/2007 23:22:47 par ricou74

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