Ce
mouvement est né suite à l'implosion du Mouvement pour le Triomphe
des Libertés Démocratiques qui a eu lieu après le congrès de
Hornu (Belgique) tenu du 13 au 15 juillet 1954 puis le congrès
d'Alger, tenu du 13 au 16 Août 1954.
Ayant bénéficié du
soutien officieux du gouvernement français à Paris, ce mouvement
a connu, à ses débuts, une large extension en France et a déclaré une
guerre sans merci au FLN et à la Révolution Algérienne.
Toutefois,
le fort soutien populaire dont jouissait le FLN l'a aidé à faire
face au mouvement messaliste sur lequel il a triomphé après deux
années de lutte acharnée qui a fait de nombreux martyrs.
Pour
la région d'Alger, les chefs du mouvement messaliste étaient l'avocat
Mohamed Rafaâ et Baba Slimane, tandis qu'en France, la direction
du mouvement était constituée par les nommés Hacène , responsable
fédéral du mouvement messaliste et Rachid, l'homme de liaison de
Messali . Leur mission principale consistait à créer de petits comités
de messalistes dans les villes algériennes.
A
Paris, le mouvement possédait quatre véhicules protégés par la police
française et placés sous la responsabilité de Ali Madani, résidant
en Suisse. Cet individu avait été utilisé par la Main Rouge pour
accomplir une opération contre le représentant du FLN en Allemagne.
Le
trésorier du mouvement était Bachir Laouedj, résidant à Paris qui
avait en sa possession un fonds de roulement de cent millions de
Francs anciens.
En
Belgique, le responsable du mouvement était Aissa Abdelli.
Le
Mouvement avait activé en France et en Belgique, faisant de la contre-propagande
au FLN. L'état-major du mouvement messaliste était basé en Belgique,
en Allemagne et en France.
A l'intérieur
du pays, les opérations militaires contre les unités de l'ALN étaient
dirigées par Mohamed Belounis et de violentes batailles se sont déroulées
entre les deux parties, notamment dans les wilaya II, IV et VI. |