A
S S O C IATI O N
A
ĂR O NAUTI Q U E &
A
STR O NAUTI Q U E D E
F
R AN C E
Chers Membres,
Le 16 septembre 2004 a eu lieu la cérémo-
nie de remise des Prix et Grades de lâAAAF
dans le cadre prestigieux de lâAĂ©ro-Club de
France, rue Galilée à Paris, en présence de Mon-
sieur le Ministre Délégué à la recherche, François
dâAUBERT, et de 250 invitĂ©s reprĂ©sentant le monde
de lâaĂ©ronautique et de lâespace.
Cette annĂ©e la manifestation fut exceptionnelle et mâa-
mÚne à partager avec vous quelques réflexions sur notre
association et lâĂ©volution des distinctions quâelle dĂ©cerne
chaque année aux plus méritants de ses membres.
Il faut dâabord souligner que lâun des objectifs principaux
de toute société savante est de rassembler les meilleurs
experts et les plus hautes personnalitĂ©s Ćuvrant dans un
domaine scientifique déterminé. Il en va ainsi de notre
Association AĂ©ronautique et Astronautique de France
qui a su attirer, au cours de sa longue et prestigieuse his-
toire, les plus grands noms de lâaĂ©ronautique et de
lâespace en France.
La somme des « savoirs » et des compétences accumu-
lée au sein de notre association est impressionnante,
aussi bien dans les domaines scientifiques et techniques
quâen matiĂšre de maĂźtrise dâĆuvre et gestion de grands
programmes civils et militaires. Elle constitue Ă la fois un
héritage, une force de préparation du futur et souvent
une rĂ©fĂ©rence et une source dâinspiration pour les nou-
velles générations de chercheurs et de scientifiques.
Il est donc important que dans cet univers trĂšs techno-
logique et novateur, opérant le plus souvent dans un
contexte de coopĂ©ration internationale, lâAAAF soit capa-
ble dâidentifier et de mettre en valeur ceux de ses mem-
bres qui ont rendu des services exceptionnels Ă la com-
munauté scientifique, industrielle et gouvernementale
dans ces domaines.
Cette reconnaissance a toujours existĂ© depuis lâorigine
de lâAAAF au travers des Prix dĂ©cernĂ©s chaque annĂ©e
(Astronautique, AĂ©ronautique,âŠ) mais Ă©tait limitĂ©e Ă
quelques noms, choisis avec une grande attention parmi
les nombreux acteurs exceptionnels identifiés dans notre
grande famille de scientifiques, de pionniers et de capi-
taines dâindustries ou de grands programmes.
Aussi, il y a deux ans, pour mieux valoriser les nombreux
membres particuliÚrement actifs et méritants, le Conseil
dâAdministration de lâAAAF a dĂ©cidĂ© de crĂ©er des
« Grades » et de compléter les domaines couverts par
les « Prix AAAF »
Pour mettre en Ćuvre cette nouvelle orientation
jâai donc acceptĂ© dâanimer le ComitĂ© des Prix et
Grades de lâAAAF avec un triple objectif: faire
identifier et reconnaßtre par leurs « pairs » les
meilleurs candidats; remettre de lâordre dans lâim-
mense lâhĂ©ritage scientifique et technologique accu-
mulĂ© par lâensemble des membres au fil des annĂ©es; rat-
traper, à travers cet « effort de mémoire », le retard impor-
tant ainsi accumulé.
La manifestation du 16 septembre a donc été une étape
importante prenant en compte toutes ces nouvelles orien-
tations. Le détail des prix attribués cette année est donné
plus loin dans la rubrique « La vie de lâAssociation ».
Sâagissant des Grands Prix, je tiens Ă souligner leur
importance toute particuliĂšre liĂ©e au prestige qui sây rat-
tache, non seulement au niveau national mais Ă©galement
au-delĂ des frontiĂšres.
Cette année ces Prix ont été remis à de trÚs grands lea-
ders de lâaĂ©ronautique et de lâespace, reconnus et apprĂ©-
ciés par leurs pairs au niveau mondial : Jean-Cyril
SPINETTA, PrĂ©sident Directeur GĂ©nĂ©ral dâAir France
(Grand Prix Spécial), Jean-Marc THOMAS, Directeur
GĂ©nĂ©ral dâAIRBUS France (Grand Prix), et Jean-Jacques
DORDAIN, Directeur GĂ©nĂ©ral de lâESA (Grand Prix).
Démarré il y a un an, le Comité des Prix et des Grades
de lâAAAF a donc bien fonctionnĂ© et a amorcĂ© cette
phase de rattrapage des retards accumulĂ©s dans lâattri-
bution de distinctions. Cette année encore le Comité a
dĂ» choisir parmi de nombreux candidats extrĂȘmement
méritants.
Ceci traduit la grande créativité et le dynamisme des
femmes et des hommes qui animent, Ă tous les niveaux,
notre industrie aĂ©ronautique et spatiale quâil sâagisse de
R&T, de développement ou de production. Gageons que,
dans ce contexte, le Comité aura chaque année à traiter
des choix difficiles tant les candidats méritants sont
nombreux.
Cette situation valorise dâautant plus les Prix et câest
ainsi que lâAAAF assumera lâun de ses rĂŽles essentiels:
reconnaßtre la valeur et le mérite des femmes et des
hommes exceptionnels dans ce monde fascinant de lâaĂ©-
ronautique et de lâespace.
En ce début de nouvelle année, au nom de notre
PrĂ©sident et des membres du bureau de lâAAAF, per-
mettez-moi de vous présenter, chers lauréats, émérites,
seniors, chers membres, mes Meilleurs VĆux de
Bonheur et de RĂ©ussite pour lâAnnĂ©e 2005.
Christian MARI
VICE
-
PRESIDENT DE L
âAAAF, AIAA/TAC
DEPUTY DIRECTOR
ĂDIT
ORIAL
DANS CE NUMĂRO :
LA VIE DE LâASSOCIATION
2-4
âą
LA VIE DES GROUPES RĂGIONAUX
5-7
âą
⹠NOUVELLES⊠DE MARS
10-14
âą ESPACE JEUNES
15-16
N
°
1 - JANVIER 2005
N
°
1 - JANVIER 2005
2
LA VIE DE LâASSOCIA
TION
Les Prix AAAF 2003 : une cuvée exceptionnelle
LâAssociation AĂ©ronautique et Astro-
nautique de France (AAAF), est une
société savante dont les commissions
techniques sont de véritables lieux de
rencontre et de concertation, oĂč les
chercheurs, ingénieurs et scienti-
fiques du domaine aéronautique
et spatial proposent les sujets
pour lesquels il conviendrait de
repousser les frontiĂšres de la
connaissance.
Les travaux des commissions
AAAF conduisent, au bon sens
du terme, Ă lâĂ©panouissement
dâune force de lobbying, laquelle
prend dâailleurs une dimension
européenne, auprÚs des déci-
deurs qui peuvent faire appel Ă
leurs expertises.
La valeur reconnue de lâAAAF,
ce sont les hommes et les fem-
mes qui la constituent et leur par-
ticipation Ă ses travaux contribue
Ă leur accomplissement person-
nel et professionnel. Parmi ceux-
ci, nous nous efforçons de reconnaßtre
les éléments « moteurs », ceux qui, en
particulier, savent faire progresser la
collectivité par leur action personnelle.
Nous venons ainsi de remettre les
diplĂŽmes des Grades â Grade Senior
et Grade EmĂ©rite â ainsi que quatre
Prix AAAF : le Prix des Jeunes Ă
Monsieur
Vincent PEYPOUDAT
, le
Prix AĂ©ronautique Ă Monsieur
Jacques
RENVIER
, le Prix Astronautique Ă
Monsieur
Jean-Luc ISSLER
et le Prix
RĂ©ussite Ă lâĂ©quipe « Mars Express ».
Nous sommes tous trĂšs sensibles,
Monsieur le Ministre
Hubert CURIEN
,
Monsieur le Ministre
François dâAU-
BERT
dont nous connaissons les char-
ges actuelles, à votre présence ce jour.
Monsieur le Ministre
Hubert CURIEN
,
vous avez accepté de remettre le Prix
Albert DUCROCQ
. Ce prix, créé en
2003 par lâAAAF, est dĂ©cernĂ© par un
jury spĂ©cifique que vous prĂ©sidez, Ă
une personnalité qui aura su communi-
quer son savoir et partager sa passion
de lâaĂ©ronautique et de lâespace avec
le plus grand nombre â grand public ou
spĂ©cialistes â jeune ou adultes. Il rend
ainsi un hommage pérenne au grand
chroniqueur de lâespace que fut
Albert
DUCROCQ
, qui savait mieux que qui-
conque communiquer sa passion Ă tra-
vers ses ouvrages, ses Ă©crits dans la
presse, ses conférences et ses inter-
ventions sur les ondes.
Monsieur le Ministre
François
dâAUBERT
, vous avez accepté de
remettre le Grand Prix de lâAAAF â
deux Grand Prix dâailleurs, dĂ©cernĂ©s
de façon exceptionnelle â et le Grand
Prix Spécial que nous ne décernons
Ă©galement quâexceptionnellement (le
dernier Grand Prix SpĂ©cial lâa Ă©tĂ©, en
2003 Ă M.
Serge DASSAULT
).
Le Grand Prix Spécial et le Grand Prix
sont destinés à récompenser un par-
cours professionnel remarquable. Ils
sont attribués à des personnalités
françaises ou étrangÚres ayant favori-
sé ou ayant contribué par leur rayon-
nement au développement de notre
industrie dans lâun des deux domaines
aéronautique ou spatial.
Nous considérons votre présence et
vos contributions comme une exigence
dâexcellence, supplĂ©mentaire, pour nos
travaux et nos actions pour le dévelop-
pement de lâAAAF.
Pour cela, soyez assurés Messieurs les
Ministres, de toute notre détermination.
Michel SCHELLER
PrĂ©sident de lâAAAF
â
Jean-Cyril SPINETTA, Grand Prix Spécial,
entouré de MM. Michel SCHELLER
et François dâAUBERT, ministre dĂ©lĂ©guĂ©
Ă la Recherche.
â
Jean-Jacques DORDAIN, Grand Prix
AAAF, avec MM. Michel SCHELLER
et François dâAUBERT.
â
Jean-Marc THOMAS, Grand Prix
AAAF avec M. François dâAUBERT
â
Alain SOUCHIER, lauréat du Prix Albert
DUCROCQ, avec MM. Michel SCHELLER
et Hubert CURIEN.
La cérémonie de remise des Prix AAAF 2003 du 16 septembre dernier fut à tous égards un événement exceptionnel pour notre
association : des salons de lâAĂ©ro-Club de France combles ; un arĂ©opage de « seniors » et dâ« Ă©mĂ©rites », la prĂ©sence de deux minis-
tres ; une brochette de chefs dâentreprise prestigieux distinguĂ©s par le Grand Prix SpĂ©cial et deux Grand Prix AAAF.
LA
L
ETTRE
AAAF reviendra dans cette édition et plusieurs autres à venir, sur les réussites individuelles ou collectives qui ont été
reconnues et couronnées à cette occasion, en particulier par les quatre Prix AAAF, Aéronautique, Astronautique, Réussite et
Jeunes (Ă voir dans ce numĂ©ro dans la rubrique Nouvelles... de Mars : lâarticle consacrĂ© Ă la mission « Mars Express »).
Allocution de Michel SCHELLER, en prĂ©alable Ă lâintervention des ministres
Messieurs les ministres, cher Hubert CURIEN, cher François dâAUBERT, chers amis.
L
A
L
ET
TRE
AAAF
3
LA VIE DE LâASSOCIA
TION
Les Prix « Jeunes », « Astronautique »,
« Aéronautique » et « Réussite »
Le Prix Jeunes
DiplĂŽmĂ© de lâEcole Nationale
Supérieure des Mines de Paris
(1996),
Vincent PEYPOUDAT
dĂ©bute, la mĂȘme annĂ©e, sa carriĂšre
Ă EADS SPACE Transportation
comme ingénieur de production,
responsable de lâinvestissement de
moyens de projection automatique
et de polymérisation de protections
thermiques pour lanceurs civils et
militaires. AprÚs une expérience au
laboratoire comme ingénieur
moyens et procédés de mise en
Ćuvre de matĂ©riaux composites, il
intĂšgre le bureau dâĂ©tudes en tant
que responsable technique du
développement de réservoirs cryotechniques composites
pour futurs lanceurs consommables ou réutilisables et parti-
cipe au développement de corps de propulseur à poudre
composites. Câest en 2002 quâil sâattaque au dĂ©veloppe-
ment de la technologique Gossamer visant la qualification,
en 2007, par lâessai en vol orbital dâun dĂ©monstrateur de
structure gonflable et rigidifiable.
Les résultats déjà obtenus, particuliÚrement prometteurs, et
qui ont fait lâobjet de plusieurs dĂ©pĂŽts de brevets, lui valent
dâĂȘtre distinguĂ© par le Prix AAAF Jeunes 2003.
Le Prix Astronautique
Jean-Luc ISSLER
est ingénieur diplÎmé de l 'ESEO en
1988, titulaire dâun MastĂšre « TĂ©lĂ©com et SystĂšmes AĂ©ros-
patiaux » de SupâTĂ©lĂ©com Paris en 1989 et dâun DEA en
MathĂ©matiques AppliquĂ©es de lâUniversitĂ© Paul Sabatier de
Toulouse.
Ingénieur en radio navigation au Centre Spatial de Toulouse
du CNES depuis 1990,
Jean-Luc ISSLER
peut se prévaloir
de prĂšs de 13 ans dâexpĂ©rience dont 8 ans Ă la tĂȘte du
DĂ©partement de Radio Navigation du CNES, dans le domai-
ne des signaux, récepteurs, traitement du signal et charge
utile, mais aussi systĂšmes et prĂšs dâun an dâexpĂ©rience de
management Ă la tĂȘte du service techniques de
Transmission et Traitement du Signal, incluant les activités
d'interface air et d'Ă©quipements RF innovants en radio navi-
gation, télécommunication spatiale, TéléMesure TéleCom-
mande (TMTC), télémesure à haut débit et propagation.
AprÚs une expérience technique initiale acquise dans le
support en radio navigation pour HERMES et Ă un investis-
sement important dans les démonstrateurs d'EGNOS ( CE-
GPS ; Euridis ), il axe les recherches du Laboratoire de
Radio Navigation sur la réduction des erreurs de mesure et
des seuils d'acquisition des signaux GNSS, les récepteurs
logiciels, les nouvelles modulations et les charges utiles
GNSS. Il s'investit dans le développement d'une famille de
récepteurs GPQ nationaux pour satellites en orbite basse et
géostationnaires : le TOPSTAR 3000. Le fonctionnement
des TOPSTAR a toujours été nominal en orbite, ainsi que sur
la capsule spatiale de rentrée atmosphérique ARD.
Il représente actuellement la France à la Signal Task Force
GALILEO de la Commission Européenne, avec le MinistÚre
des Transports ( DRAST ) et participe aux négociations inter-
nationales liées au plan des signaux GALILEO.
Les résultats des travaux du Laboratoire de Radio
Navigation du CNES ont fait lâobjet de plus 50 publications
scientifiques et dâune dizaine de dĂ©pĂŽts de brevets.
Ces résultats exceptionnels qui ont permis la réussite récente
des négociations GPS/GALILEO ont valu à Jean-Luc ISSLER
dâĂȘtre laurĂ©at du Prix AAAF ASTRONAUTIQUE 2003.
Le Prix AĂ©ronautique
Jacques RENVIER
est diplĂŽmĂ© de lâENSMA (1967) et titu-
laire dâune licence Ăšs Sciences. Il rejoint Snecma Ă la sortie
de lâENSMA pour entrer dans une activitĂ© R&T en aĂ©rother-
mique. Trois ans aprĂšs il choisit dâintĂ©grer lâĂ©quipe de dĂ©ve-
loppement du moteur Olympus du Concorde, et participe Ă
la définition et à la mise au point du systÚme propulsif de
série comme responsable aérothermique et acoustique.
En 1974, lors de la crĂ©ation de lâĂ©quipe technique CFM56,
il décide de rejoindre ce programme porteur de challenge
technique, économique et culturel, avec une coopération
avec General Electric/Boeing, sans se douter quâil allait
consacrer la plus grande partie de sa carriĂšre Ă la famille
des moteurs CFM.
Responsable performances/acoustique/installation sur avions
Boeing, Airbus, puis ingĂ©nieur en chef CFM de 1980 Ă
1988, il quitte la conception et le développement aprÚs deux
annĂ©es passĂ©es comme responsable de lâAudit tech-
nique/sécurité des vols, pour devenir Directeur des Pro-
grammes CFM et « Executive VP CFM » avant de prendre la
responsabilitĂ© en 1993 de lâAprĂšs vente Moteurs civils CFM,
Olympus. Ce fut pour lui lâopportunitĂ© dâavoir en direct le
â
Vincent PEYPOUDAT,
lauréat du Prix JEUNES
â
Jean-Luc ISSLER, lauréat du Prix Astronautique (à droite) a tenu
à associer ses deux collÚgues « sculpteurs de spectres », Lionel RIES
(à gauche) et Laurent LESTARQUIT (au centre) à la cérémonie de
remise de prix
â
Jacques RENVIER,
lauréat du Prix
AERONAUTIQUE
N
°
1 - JANVIER 2005
4
LA VIE DE LâASSOCIA
TION
« feedback » des 300 clients utilisant le CFM
sans prĂ©tendre pour autant ĂȘtre totalement
innocent vis Ă vis des Ă©vĂšnements tech-
niques rencontrés en service.
Il accompagne jusquâen 2003 le dĂ©velop-
pement de Snecma Services tout en
conservant ses responsabilités AprÚs
Vente au poste de Directeur des Opéra-
tions Clients.
En 2003, il choisit de revenir Ă la technique,
au poste de Directeur Adjoint Marques
Techniques et Intégration SystÚme
Propulsif afin dâapporter dans la concep-
tion des moteurs et dans le traitement des
problĂšmes en service une vision encore
davantage orientée Intégration avion et
Clients.
Jacques RENVIER
est Ă©galement Vice
Président du Safety Standard Consultative
Comittee (SSCC) de l'EASA.
La carriĂšre exceptionnelle de Jacques REN-
VIER, consacrée à une branche incontourna-
ble des activités aéronautiques, lui vaut
dâĂȘtre laurĂ©at du PRIX AAAF AERONAU-
TIQUE 2003.
Le Prix RĂ©ussite
Vincent POINSIGNON
chef du projet
« Mars Express », est diplÎmé Sup'aéro,
promotion 1982. Il dĂ©bute sa carriĂšre Ă
EADS Astrium, anciennement MATRA ESPACE, comme ingénieur sur le
développement des caméras du satellite SPOT 1 puis participe au dévelop-
pement des satellites de la filiĂšre d'observation optique SPOT puis HELIOS.
Il est à l'origine de l'initiative destinée à embarquer une capacité de prise de
vues stéréo sur le dernier satellite de la série, SPOT 5, améliorant ainsi gran-
dement la capacité opérationnelle et l'utilisation de ce satellite.
En 1999 il prend la responsabilité du Projet Mars Express jusqu'à son terme
début 2004. Il est actuellement responsable de la conduite des études d'in-
frastructures spatiales du futur Programme GMES de l'ESA destiné à la ges-
tion de l'environnement terrestre.
La gestion exemplaire de cette mission interplanétaire européenne (qui nous
est contée dans ce numéro par Vincent POINSIGNON dans la rubrique NOU-
VELLES... DE MARS) et les premiĂšres retombĂ©es scientifiques, inĂ©dites, valent Ă
l'Ă©quipe « Mars-Express » d'ĂȘtre distinguĂ©e par le PRIX AAAF RĂUSSITE 2003.
« Le Programme A400M »
UNE CONFĂRENCE DE
J
EAN
-J
ACQUES
CUNY
(A
IRBUS
M
ILITARY
)
ET
J
EAN
-P
AUL
VAUNOIS
(A
IRBUS
F
RANCE
)
Renouvelant l'expérience réalisée à l'occasion de la présenta-
tion du programme « Tigre », le Groupe Régional Béarn-
Gascogne présentait, grùce à l'appui logistique de Turbomeca,
Ă Bordes (64) le 10 septembre et Ă Tarnos(40) le 14 septembre,
l'Ă©tat du programme A400M.
Jean-Jacques CUNY (VP, A400M Design integration-Airbus
mililtary), pour la premiĂšre et Jean-Paul VAUNOIS (Audit engi-
neering A400M-Airbus France), pour la seconde, avaient bien
voulu accepter de réaliser ces présentations. Environ 120 per-
sonnes (personnels Turbomeca et invitĂ©s de lâAAAF) ont ainsi
pu participer à ces interventions trÚs documentées.
Un programme structurant pour
l'aéronautique européenne
L'A400M est un programme structurant pour l'industrie
aéronautique européenne. Six nations (Allemagne, Belgique,
Espagne, France, Royaume Uni et Turquie) participent
actuellement Ă ce programme Ă travers l'OCCAR. Airbus
Military, qui a pour actionnaires Airbus, EADS, Flabel
(consortium industriel belge) et TAI (Turquie), en est maĂźtre
d'Ćuvre industriel (voir Ă©galement le dossier sur lâA400M
paru dans L
A
L
ETTRE
AAAF N°3 de mars 2004).
Un accord industriel est également intervenu pour réaliser le
turbopropluseur le plus puissant (plus de 10 000 SHP)
jamais réalisé en Europe occidentale, avec la création d'EPI,
regroupant Rolls Royce, Snecma, MTU et ITP (Espagne).
BĂ©arn-Gascogne
â
Vincent POINSIGNON,
responsable de l'Ă©quipe
« Mars Express »
â
L'équipe de « Mars Express », lauréate du Prix Réussite. De gauche à droite : Rudi
SCHMIDT : ESA Project Manager ; John REDDY : ESA system responsible ; Hans EGGEL :
ESA Payload responsible ; John BENNETT : ESA Product Assurance responsible ; Michel
PENDARIES : EADS Astrium responsable industriel, en charge des aspects développe-
ment et intégration du satellite ; Vincent POINSIGNON : EADS Astrium Chef de Projet ;
Frédéric FAYE : EADS Astrium responsable systÚme, en charge de la définition technique
et de la validation du satellite, coordinateur de l'ensemble des Ă©quipes techniques ; Alain
CLOCHET : EADS Astrium responsable , en charge de la coordination des instruments
embarqués en relation avec les laboratoires européens concernés.
PROGRAMME MANAGEMENT ORGANISATION
L
A
L
ET
TRE
AAAF
5
LA VIE DES GR
OUPES RĂGIONA
UX
Le management du programme est
basé sur une organisation matricielle,
comprenant d'une part des directions
de programme en charge des grandes
fonctions (engineering, procurement,
quality, etc.) et d'autre part, des « Air-
craft Component Management Teams »
(ACMT) qui sont trans-nationaux et
responsables du développement d'un
sous-ensemble majeur (ailes, fuselage,
etc.). Ces ACMT sont « orientées pro-
duit » et intÚgrent donc, par produit,
toutes les nations impliquées et les
partenaires industriels nécessaires.
De nouveaux standards
L' A400M vient se placer entre les
transports de type « Hercules C130J »
et ceux de type « C17 ». D'une enver-
gure de 42,4m pour 42,2m de long et
14,7m de haut, cet appareil sera impo-
sant. Son rayon d'action va lui permet-
tre de transporter 20 tonnes de charge
utile (CU max: 37 t) Ă 3550 NM (soit
6575 km), ce qui permet d'aller, par
exemple, directement en Asie centrale
ou au Gabon...
En « ferry », il atteint directement
Madagascar depuis Paris. Il est, bien
sûr, ravitaillable en vol.
Disposant d'une soute capable d'em-
porter deux « Tigres », ou un NH90, ou
des charges volumineuses variées
comme trois transports de troupe che-
nillés de type M 113, il sera aussi bien
adapté aux mission humanitaires.
Volant en croisiĂšre rapide entre Mach
0,68 et 0,72, ses capacités d'atterris-
sage sur terrain rustique seront celles
du Transall. Il est conçu pour un pilo-
tage Ă deux, une troisiĂšme place res-
tant optionnelle pour les armées de
l'air le souhaitant (c'est le cas de la
France). Enfin, son coût par heure de
vol sera réduit par rapport aux
transports militaires actuels.
L'Ă©tat du programme
AprÚs son entrée mi-2003 dans la
phase effective de lancement (single
phase program), le programme prévoit
désormais un premier vol début 2007
et une premiĂšre livraison fin 2009, ce
qui confirme que le planning est tendu.
Le domaine des hautes et basses
vitesses est globalement figé. La
conception des volets est achevée,
simple tant en profil que pour les sys-
tĂšmes d'activation, le comportement
de l'avion en aérolargage ayant été
particuliÚrement travaillé.
Le dessin de la nacelle moteur fait
encore l'objet d'optimisations.
Dans le domaine structural, les tron-
çons d'aile extérieurs sont basés sur le
concept de raidisseurs en aluminium,
recouverts de panneaux en carbone
drapé. Le caisson central de voilure
comporte une ossature métallique rai-
die par des bielles aluminium, les pan-
neaux Ă©tant Ă©galement en carbone
drapé. L'empennage est « tout compo-
site » (peaux sur caisson carbone).
Le bùti moteur est basée sur une
conception hybride, avec un caisson
supérieur reprenant les efforts en tor-
sion, des bielles latérales et une struc-
ture de liaison avec le dessous de l'ai-
le. Le caisson et les bielles sont en tita-
ne. Un systĂšme d'amortissement aux
points de montage (amortisseurs et
systĂšme hydraulique) complĂšte la
nacelle.
Le fuselage est réalisé, classiquement,
avec une structure en raidisseurs sur
panneaux aluminium. Le plancher est
capable de supporter des charges de
6 t/m
2
.
Le nez n'a pu ĂȘtre extrapolĂ© des AIR-
BUS commerciaux, du fait de la spéci-
ficité des fonctions militaires (visibilité,
troisiĂšme homme, blindage, etc.)
Dans le domaine des systĂšmes, c'est
un « AIRBUS ». La plus grande com-
munalité possible avec les AIRBUS
commerciaux ayant été recherchée,
notamment en reprenant des solutions
retenues sur les familles A320 (APU,
conditionnement), A330/340 et A 380
(aménagement cockpit, écrans, com-
mandes de vol...). Le pilotage par mini-
manche, désormais un « classique
AIRBUS » est repris, alors que l'archi-
tecture fait appel Ă une avionique
modulaire permettant des remises Ă
jour et une maintenance plus aisée.
Les modules spécifiques de la voca-
tion militaire complĂštent cette architec-
ture, par ailleurs redondante pour
assurer la survivabilité de l'appareil en
conditions hostiles.
La vie opérationnelle d'un AIRBUS
commercial Ă©tant plus dense que celle
d'un appareil militaire, on est en droit
d'attendre une excellente disponibilité
de l'avion.
Un avenir Ă l'export
Le programme est lancé sur la base
d'un besoin de 180 avions pour 7
pays.
Si l'on considĂšre que la flotte
d'Hercules en service dans le monde a
dépassé, pour prÚs de 550 appareils,
les 35 ans de service et que prĂšs de
400 autres ont entre 25 et 35 ans
d'ùge, les opportunités à l'exportation
sont prometteuses.
AIRBUS Military estime aujourd'hui Ă
environ 470 avions pour 56 pays le
potentiel « export » de lâA400M. De
quoi nourrir beaucoup d'espoirs et une
chaĂźne de production qui ne devrait
pas s'Ă©teindre avant longtemps...
Bernard VIVIER
Président du Groupe
BĂ©arn-Gascogne
A400M STRATEGIC WORKSHARE
C-130 HERCULES - AGE DISTRIBUTION OF EXISTING FLEET
N
°
1 - JANVIER 2005
6
LA VIE DES GR
OUPES RĂGIONA
UX
Bordeaux Sud-Ouest
Assemblée Générale du 18 juin 2004
Cinquante membres du Groupe régional Bordeaux Sud-
Ouest ont assistĂ© Ă lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale du Groupe, Ă
EADS, salle HermĂšs, du Domaine de Villepreux Ă St Aubin-
de-Médoc. La séance est ouverte par le président du grou-
pe
Yann GUILLOU
, bientĂŽt rejoint par
Jean-Michel
CONTANT
et
Michel SCHELLER
, vice-président et prési-
dent de lâAAAF.
Rapport moral
Les objectifs visés lors des assemblées générales précé-
dentes ont été poursuivis : renforcer nos activités (conféren-
ces et visites) ; accroßtre nos effectifs « juniors et actifs » ;
poursuivre nos relations avec les grandes Ă©coles et les uni-
versitĂ©s ; ĂȘtre une source de renseignements pour les Ă©tu-
diants qui font des travaux dans le domaine aéronautique et
spatial et une aide pour ceux et celles qui sâorientent vers les
métiers touchant à ce domaine.
Effectifs
Avec 168 adhérents, le groupe a un effectif stable, avec
cependant 4 juniors de plus et la répartition suivante : 83
actifs (49%) ; 80 retraités (48%) ; 5 juniors (3%).
Activités
Neuf conférences et quatre visites ont été organisées durant
lâannĂ©e. Les confĂ©rences sur des sujets traitant de lâaĂ©ro-
nautique ont attiré plus de participants que celles traitant
dâastronautique.
Un grand merci à tous ceux qui ont facilité ces actions :
-
PrĂȘt de salles
: IMA âDASSAULT- AVIATION, IMA,
ENSAM, Snecma Ps, EADS ;
-
Accueil de visiteurs
: SNPE-SME, BA - 118 Mt-de-
Marsan, CEA/CESTA, SOGERMA - Rochefort.
Manifestations Ă caractĂšre exceptionnel
âą 18 mars 2004 :
Carrefour des « jeunes ingénieurs » orga-
nisé à l'instigation du Groupe régional avec l'aide et la parti-
cipation des entreprises aéronautiques ou connexes de la
région Aquitaine (DASSAULT-Aviation, EADS ST/AQ,
CEA/CESTA, Snecma Ps) et les associations d'anciens
élÚves des écoles d'ingénieurs en Aquitaine (CENTRALE,
SUPâAERO, SUPâELEC, ENSAM).
Ă lâoccasion du repas organisĂ© par Snecma Ps, ce carrefour
a permis la rencontre de jeunes ingénieurs nouvellement
entrés dans la vie active « aéronautique » et d'ingénieurs
occupant des postes de responsabilité au sein de ces
entreprises aéronautiques.
âą 27 mai 2004
: Conservatoire de l'Air et de l'Espace
d'Aquitaine (CAEA) ; remise du Prix AĂ©ronautique & Espace
Aquitaine 2004 aux lauréats du concours jeunes lycéens,
concours auquel ont participé 28 lycées, en présence du
Général ALBAN, directeur du Musée de l'Air et de l'Espace
du Bourget et du CAEA :
- 1
er
prix : CFAI de Bruges pour un projet libre de remise en
Ă©tat de vol d'un planeur ;
- 2
Ăšme
prix : Lycée St-Exupéry Parentis-en-born (40) pour un
projet libre de remise en Ă©tat dâun moteur rotatif « Clerget » ;
- 3
Ăšme
prix : LycĂ©e Jules Supervielle dâOloron-Ste-Marie (64)
pour un projet libre de Jeu de cartes sur l'histoire de l'aé-
ronautique en Aquitaine.
Rapport financier
Le trésorier
GĂ©rard PERINELLE
présente le bilan financier
annuel du groupe. Ce bilan financier montre un budget Ă©qui-
libré. Il faut rappeler que les comptes des groupes régionaux
sont intégrés aux comptes généraux de l'association et sont
donc approuvĂ©s lors de l'AG de lâassociation.
Enfin, le bureau, faute de nouvelles candidatures, reste le
mĂȘme qu'en 2003-2004.
Jean-Michel CONTANT
présente ensuite le projet de l'AAAF
concernant les actions internationales menées en liaison
avec les associations homologues européennes ou améri-
caines.
Conférence : « Les avions spatiaux »
50 personnes ont assisté à cette passionnante conférence
de
Philippe JUNG
, président de la commission Histoire, qui
a suivi lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale du groupe. Elle retraçait lâhis-
toire des avions spatiaux depuis lâentre-deux guerres jus-
quâaux vols spatiaux humains.
GĂ©rard PERINELLE
â
M PELLERIN, directeur de l'usine TURBOMECA de BORDES (64)
félicite les lauréats du Prix Aéronautique & Espace Aquitaine 2004 .
Pour sa deuxiÚme année consécutive, ce concours, organisé conjointe-
ment avec Bordeaux-Aquitaine AĂ©ronautique et Spatial (BAAS), le
Rectorat et le Groupe régional AAAF Bordeaux Sud-Ouest, a eu pour
thĂšme imposĂ© « lâhistoire de lâindustrie aĂ©ronautique et spatiale en
Aquitaine » et un thÚme au choix des candidats.
COMPOSITION DU BUREAU
(ANNĂE 2004-2005)
âą Yann GUILLOU :
Président (Directeur,
EADS Space Transportation)
âą Jean-Louis CULLERIER :
Vice-Président- Chargé
des relations extérieures
âą Philippe JACQMIN :
Secrétaire Général
âą Philippe ADAMSKI :
Secrétaire Adjoint
âą GĂ©rard PERINELLE :
Trésorier
âą Jean-Claude SANCHEZ :
Trésorier Adjoint
⹠René LEMAIRE :
Chargé de mission- Histoire de
l'AĂ©ronautique
âą Michel BARBASTE :
Relations avec l'enseignement
secondaire et supérieur
âą AgnĂšs BONDOUX :
Chargé de mission
âą Mathieu VISSA :
Chargé de mission
âą Catherine GOETZ :
Chargée de mission
âą Olivier PAULY :
Chargé de mission
L
A
L
ET
TRE
AAAF
7
LA VIE DES GR
OUPES RĂGIONA
UX
LE PROJET EUROPĂEN
GALILEO DE NAVIGATION
PAR SATELLITE
UNE CONFĂRENCE DE
S
YLVAIN
LODDO
,
ESA
En juillet 2003, avec le lancement officiel
du développement du systÚme de posi-
tionnement par satellite GALILEO,
lâEurope a dĂ©cidĂ©, aprĂšs plusieurs annĂ©es
de préparation et de négociations, de se
doter dâune infrastructure qui complĂš-
tera Ă terme lâactuel GPS amĂ©ricain (voir
la Lettre N
°
7-2004). Câest une initiative
commune de la Commission Européenne
(CE) qui assure la direction politique et
de lâAgence Spatiale EuropĂ©enne respon-
sable du développement, prenant la
suite du programme EGNOS (European
Geostationary Navigation Overlay
Service). Dans le cadre de cette entrepri-
se, lâindustrie spatiale sera largement
associĂ©e ainsi quâultĂ©rieurement les
investisseurs privés.
Ce systĂšme, avec une constellation de 30
satellites en orbite MEO (Medium Earth
Orbit), offrira des services de position-
nement partout et pour tous, que le
véhicule soit terrestre, maritime ou
aĂ©rien. Le domaine dâapplication est
donc immense puisquâil couvre tous les
secteurs de lâĂ©conomie (transports, tĂ©lĂ©-
communications, énergie, sécurité, loi-
sirs, etc.), quâils soient publics ou privĂ©s.
Pour nous parler de ce programme
dâune envergure exceptionnelle, le
Groupe RĂ©gional AAAF CĂŽte dâAzur
recevait le 22 juin dernier Ă lâAuditorium
du Spacecamp-Alcatel, Sylvain LODDO,
ingĂ©nieur Ă lâESA responsable du systĂš-
me et du segment sol au sein de lâĂ©quipe
projet GALILEO.
La mise en Ćuvre du projet
GALILEO
La mise en Ćuvre du projet est prĂ©vue
suivant 3 phases principales.
La premiÚre, de développement et de
validation en orbite (IOV), a débuté en
2003 et se conclura en 2008 pour un
budget de 1,1 Md
âŹ
couvrant la livrai-
son dâun satellite expĂ©rimental, de 4
satellites opĂ©rationnels et de lâinfras-
tructure sol associée.
La seconde, de 24 mois environ au-
delĂ de la premiĂšre phase, correspon-
dra au déploiement sur orbite des 26
autres satellites opérationnels avec
lâinstallation du segment sol complet,
pour un budget de 2,1 Md
âŹ
.
La derniĂšre phase comprendra lâexploi-
tation, la maintenance ainsi que le
renouvellement de lâinfrastructure et
sâĂ©talera sur 20 ans avec un budget
annuel estimé à 220 M
âŹ
.
Le dĂ©veloppement et lâexploitation
devraient générer un marché de 9 Md
âŹ
par an et créer 140.000 emplois pour
lâensemble des secteurs concernĂ©s
(satellites et stations sols, infrastructu-
res rĂ©gionales et locales dâutilisation,
centres des services dâapplicationâŠ).
Les grandes échéances
Depuis juillet 2003, lâEntreprise
Commune GALILEO (
GALILEO
Joint Undertaking
), organisme
commun Ă la CE et Ă lâESA,
est chargée des appels
dâoffres et du suivi des
contrats de dévelop-
pement vers lâindus-
trie. Elle est Ă©gale-
ment responsable
de la sélection du
futur concession-
naire (
GALILEO
Operating Com-
pany
) qui prendra
en charge le dé-
ploiement et lâex-
ploitation du systĂšme
opérationnel (phases
2 et 3). Les négocia-
tions qui se poursuivent
actuellement avec les trois
consortiums retenus en octo-
bre 2003 (*), devraient aboutir
fin 2004 avec le choix définitif
du concessionnaire.
La validation du systÚme sera assurée
par le lancement fin 2005 de lâun des
deux satellites dâessais GSTB-v2/A
(450 kg, 660 W), réalisé par Surrey
Satellite Technology LTD et GSTB-
v2/B (523 kg, 943 W) mis en Ćuvre
par le consortium GALILEO Industries,
qui regroupe les principaux acteurs
européens du spatial (Alcatel Space,
Alenia Spazio, Astrium). Ces satellites
emporteront en particulier deux types
dâhorloges atomiques (Rubidium
Atomic Frequency Standard et H-
maser Atomic Clock), ainsi quâune
antenne Phase Array, éléments cri-
tiques en cours de développement.
Outre la validation du systĂšme, ces
satellites auront pour objectif de garan-
tir lâutilisation, avant juin 2006, des frĂ©-
quences réservées pour GALILEO
auprĂšs de lâUIT (Union Internationale
des Télécommunications). En parallÚle,
le segment sol probatoire GSTB-v1 a
été développé : il est en essai depuis
avril 2004, en liaison avec GPS.
GALILEO doit ĂȘtre pleinement opĂ©ra-
tionnel dĂšs 2010. Les 30 satellites (27
opérationnels et 3 en réserve en orbite)
seront répartis sur 3 orbites circulaires
Ă 23.616 km avec un angle dâinclinai-
son des plans orbitaux de 56° permet-
tant une couverture complĂšte du globe
terrestre. Chaque satellite de la cons-
tellation aura la capacité de transmettre
les données de navigation de
maniĂšre continue ainsi quâu-
ne certaine autonomie en
cas de perte du contact
avec le sol. La durée
de vie prévue pour
chaque satellite est
de 12 ans, celle
du systĂšme com-
plet est de 20
ans.
Plusieurs types
de lanceurs sont
envisagés pour
une mise sur
orbite simultanée
de plusieurs satel-
lites : Ariane 5-ECB
(jusquâĂ 8), Proton
(jusquâĂ 6) ou encore
Zenit-2 (2 Ă 4). Quel que
soit le lanceur, lâoption de
base reste toujours lâinjec-
tion directe sur orbite MEO.
Une multiplicité de services
Prévu en premier lieu pour une utilisa-
tion civile, GALILEO offrira une multi-
plicité de services qui se déclinent en
quatre catégories suivant la destination
et les performances associĂ©es. Dâune
part, il offrira un service gratuit et libre
dâaccĂšs identique Ă celui fourni par
GPS, sans exiger dâĂ©quipements addi-
tionnels. Dans ce cas, les précisions
seront de lâordre de 15 et 35 m en posi-
tionnement horizontal et vertical en
mono-fréquence ou de 4 et 8 m en bi-
fréquence. Une deuxiÚme catégorie
couvrira le domaine commercial, avec
une précision identique, mais avec
accĂšs contrĂŽlĂ©, payant et garanti : câest
le secteur qui devrait assurer le retour
(*) NDLR â Les 3 consortia actuellement en lice pour la future concession dâexploitation (composition donnĂ©e sous rĂ©serve) :
- EADS Space Transportation (maĂźtre dâĆuvre), Thales, les opĂ©rateurs de satellites Inmarsat et SES Astra ;
- les opĂ©rateurs de satellites Eutelsat (maĂźtre dâĆuvre) et Hispasat, Logica CGM, IT, AENA ;
- Alcatel (maĂźtre dâĆuvre), Finmeccanica (Alenia), VINCI Concessions, Capgemini et SFR.
Aux derniÚres nouvelles, le consortium mené par Eutelsat se serait désisté.
CĂŽte dâAzur
â
Sylvain LODDO
N
°
1 - JANVIER 2005
8
LES ĂVĂNEMENT
S Ă VENIR
DATE
LIEU
MANIFESTATION
2005
Cannes - CĂŽte d'Azur
(tél : 04 92 92 79 80 ; courriel : aaaf.ca@wanadoo.fr) _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
25 janv.
AĂROPORT DE NICE
« Longs courriers aériens et vols longues dis-
tances contraintes techniques et opérationnelles »
par André QUET, Airbus
8 fév.
SPACECAMP CANNES
«
La Sonde SMART-1 en route vers la Lune -
par Bernard FOING, ESA/ESTEC, Noordwijk »
8 mars.
SPACECAMP CANNES
Assemblée Générale du Groupe Régional
Toulouse Midi-Pyrénées
(tél. : 05 56 16 47 44 ; courriel : aaaftlse@aol.com)) _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
7 janv.
TOULOUSE
lâA380 : NouveautĂ©s Techniques ou Techniques
Ă 14h
Salle du Sénéchal,17 rue Rémusat
Nouvelles par Michel COMES, Airbus
20 janv.
TOULOUSE
Avion de Transport militaire européen A400M
Ă 18h
IAS, 23 AV. Edouard Belin
par Jean-Jacques CUNY, Airbus
9 fév.
TOULOUSE
Programme AGORA (satellite Telecom)
Ă 18h
IAS, 23 AV. Edouard Belin
par Didier LEBOULCH, CNES
16 mars
TOULOUSE
Aircraft of the Future
Ă 18h
Supaero, 10 AV. Edouard Belin
par Yvon VIGNERON, AIRBUS
Les Samedis de lâHistoire
(tél : 01 34 60 11 34 ; courriel : philippe.jung@space.alcatel.fr) _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
9 avril
MAE
«
De la Coupe Schneider au Spitfire »
par Jean-Louis AGUER (AAMA)
C A L E N D R I E R D E S M A N I F E S T A T I O N S
ANNUAIRE AAAF 2004
Nous informons nos adhĂ©rents que l'annuaire AAAF 2004 ne pourra leur ĂȘtre fourni, par suite de la liquidation judiciaire de l'Ă©diteur.
Il peut nĂ©anmoins ĂȘtre consultĂ© sur le site internet de l'Association Ă l'adresse : www.aaaf.asso.fr
En les priant d'accepter nos excuses pour ce contre-temps, nous leur donnons rendez-vous pour l'Ă©dition 2005.
L
A
L
ET
TRE
AAAF
9
LES ĂVĂNEMENT
S Ă VENIR
COLLOQUES NATIONAUX ET INTERNATIONAUX
DATE
LIEU
ORGANISATEUR
MANIFESTATION
2005
27 janvier
TOULOUSE
AAAF -SEE
J
OURNĂE D
â
ĂTUDES
«Sécurité des systÚmes
France
Onera-2,av. Ed. Belin
Embarqués et Nouvelles Technologies -
Applications aérospatiales
3 février
TOULOUSE
AAAF -ONERA
J
OURNĂES D
â
ĂTUDES
FEDESPACE
France
Onera-2,av. Ed. Belin
Le transport AĂ©rien face au DĂ©fi ĂnergĂ©tique
21-23 mars
TOULOUSE
AAAF
40
Ăšme
Colloque dâAĂ©rodynamique AppliquĂ©e :
France
secr.exec@aaaf.asso.fr
AĂ©rodynamique Instationnaire
21-23 mars
ARCACHON
AAAF
4
th
International Symposium on Atmos-
France
secr.exec@aaaf.asso.fr
pheric Reentry Vehicle & Systems
25-27 avril
PARIS
AAAF
1
ST
AAAF International Conference on
France
secr.exec@aaaf.asso.fr
Military Space : Questions in Europe
9-12 mai
PARIS
AAAF
3
Ăšme
Symposium International
France
secr.exec@aaaf.asso.fr
Optronique 2005
23-25 mai
MONTEREY
AIAA/CEAS
11
th
AIAA/CEAS Aeroacoustics Conference
Californie/USA
www.aiaa.org/calendar/index
23-26 mai
MONTEREY
AIAA/AAAF
AIAA/AAAF Aircraft Noise and Emissions
Californie/USA
secr.exec@aaaf.asso.fr
Reduction Symposium
7-9 juin
TOULOUSE
SEE/AAAF
ETTC 2005
France
secr.exec@aaaf.asso.fr
4-5 juillet
MOSCOU
ONERA/TsAGI
1
st
European Conference for Aero-Space
Russie
secr.exec@aaaf.asso.fr
Sciences-EUCASS
4-9 sept.
MUNICH
ISOABE
ISABE2005 17
th
International Symposium
Allemagne
www.isabe2005.com
on Airbreathing Engine
17-19 oct.
TOULOUSE
ANAE/AAAF/FEDERESPACE
Automatisation du SystĂšme, Transport
France
IAS, 23 av. Ed. Belin
AĂ©rien
N
°
1 - JANVIER 2005
10
LA VIE DES GR
OUPES RĂGIONA
UX
sur investissement principal. Une troisiÚme catégorie
concernera les applications impliquant la vie humaine (navi-
gation aérienne par exemple) avec précision de positionne-
ment garantie par la diffusion de lâintĂ©gritĂ© relative aux
signaux utilisés. Enfin, tout ce qui touche aux applications de
sécurité sera traité en accÚs contrÎlé. Ce sera le domaine
réservé en particulier aux services publics et gouvernemen-
taux autorisĂ©s (sĂ©curitĂ© civile, douanes, policeâŠ). Les satel-
lites GALILEO embarqueront Ă©galement une charge utile
dédiée aux services SAR (
Search And Rescue
), compatible
avec les programmes COSPAS et SARSAT.
Conclusion
Par le nombre de ses débouchés, le programme GALILEO
est assurĂ© dâun avenir prometteur. Compatible avec le GPS
américain et le GLONASS russe, tous deux créés pendant
la guerre froide (mais toujours gérés par les militaires), il
assurera sur ce plan lâindĂ©pendance de lâEurope. Un avan-
tage qui nâa pas Ă©chappĂ© Ă certains Ă©tats non-europĂ©ens,
comme la Chine, lâInde, le Canada qui ont dĂ©jĂ rejoint le pro-
jet, ou le BrĂ©sil qui a rĂ©cemment manifestĂ© son intĂ©rĂȘt.
Le groupe rĂ©gional AAAF CĂŽte dâAzur remercie Sylvain
LODDO pour sa brillante prestation et la présentation exhaus-
tive dâun programme capital pour lâEurope et son industrie
spatiale.
Jean LIZON-TATI, dâaprĂšs Sylvain LODDO
Pour en savoir plus :
http://europa.eu.int/comm/dgs/energy_transport/galileo/
http://www.esa.int/export/esaSA/
navigation.html et www.gstb-v1.esa.int
http://www.galileoju.com
http://www.galileo-industries.com/
Mars Express : une rĂ©ussite pour lâEurope
spatiale
P
AR
V
INCENT
POINSIGNON
,
EADS A
STRIUM
à la suite de la cérémonie marquante
de la remise des Prix AAAF 2003, L
A
L
ETTRE
AAAF se devait de relater pour
ses lecteurs, dans cette Ă©dition et
quelques prochaines à venir, les réussi-
tes individuelles ou collectives qui ont
été reconnues et couronnées à cette
occasion par la communauté aéronau-
tique et spatiale.
Le Prix AAAF REUSSITE a récompensé
cette annĂ©e lâĂ©quipe « MARS EXPRESS »,
menée par Vincent POINSIGNON, qui a
accepté de nous faire mieux connaßtre
cette mission interplanétaire euro-
péenne, dont la réussite résulte notam-
ment dâune approche nouvelle aussi
bien dans le domaines technique que
dans celui de la conduite de projet.
Depuis toujours, Mars, la planĂšte
rouge, intrigue et fascine les hommes.
Destination possible des futures mis-
sions dâexploration ou de colonisation
par lâhomme, câest actuellement la
seule planĂšte du systĂšme solaire sur
laquelle il serait possible de trouver
des traces de vie passĂ©e ou mĂȘme
prĂ©sente. LâannĂ©e 2003 aura vu le lan-
cement de plusieurs sondes scienti-
fiques internationales en direction de
Mars (voir également le N°4 « Spécial
Espace » dâavril 2004 de
LA
L
ETTRE
AAAF) : les deux missions américai-
nes MER (Mars Exploration Rover), la
mission japonaise Nozomi qui nâattein-
dra finalement pas son objectif et enfin
la mission Mars Express, premiĂšre
contribution européenne à cet ambi-
tieux programme qui marque de ce fait
une Ăšre nouvelle dans lâexploration
interplanétaire.
La genĂšse du programme
Ă lâissue de lâĂ©chec de la mission Mars
96, du à une défaillance du lanceur
russe Proton-Breeze, plusieurs scienti-
fiques européens décident de relancer
une mission dâexploration de la planĂšte
Mars en réutilisant une partie des
instruments scientifiques européens
initialement prévus pour Mars 96.
LE SATELLITE GALILEO (définition IOV)
Masse 680 kg - Puissance 1,6 kW
Dimensions : 2,7 x 1,2 x 1,1 m3
(Panneaux solaires repliés)
Charge Utile :
Navigation : 115 kg â 780 W
Transpondeur SAR : 20 kg â 100 W
- Architecture générale du systÚme Galileo
Plan 2003 des fréquences GALILEO
â
Vincent Poinsignon, Chef de Projet « Mars
Express » Ă partir de 1999, aujourdâhui
responsable DĂ©veloppement dâAffaires
Science et Observation de la Terre,
Ă EADS Astrium
L
A
L
ET
TRE
AAAF
11
NOUVELLES... DE MARS
LâAgence Spatiale EuropĂ©enne (ESA)
prend en charge la direction du pro-
gramme et lance en 1998, Ă lâissue des
premiÚres études de définition, un
appel dâoffre pour lâĂ©-
tude et le développe-
ment du satellite.
EADS Astrium est
sĂ©lectionnĂ© par lâESA
fin 1998 et démarre les
activités de définition
dĂšs janvier 1999. Le
compte Ă rebours est
désormais lancé pour
tenir la date de lance-
ment en juin 2003,
période optimale pen-
dant laquelle les deux
planĂštes Mars et la Terre seront Ă une
distance minimale lâune de lâautre.
Les objectifs
La mission Mars Express a pour princi-
pal objectif la recherche de lâeau sur la
planĂšte. Les sept instruments scienti-
fiques embarquĂ©s sur lâorbiteur mĂšnent
les expériences de télédétection desti-
nĂ©es Ă Ă©tudier lâatmosphĂšre, la compo-
sition du sol et la géologie martienne.
Plus précisément, les instruments
embarqués ont pour mission :
âą
de prendre des photos à haute réso-
lution en couleur et en 3 dimensions
pour améliorer notre connaissance
sur la morphologie de surface et la
géologie martienne ;
âą
de cartographier la composition
minéralogique de la surface ;
âą
de détecter une éventuelle présence
dâeau sous la surface au moyen dâon-
des radar traversant le sol ;
âą
de déterminer la circulation et la com-
position atmosphĂ©rique afin dâobtenir
des données précises sur la météo-
rologie et le climat martien ;
âą
dâĂ©tudier les interactions entre la
haute atmosphĂšre de Mars et le vent
solaire.
La collecte de ces informations sur le
passé de Mars et les conditions qui y
rĂšgnent actuellement doit nous permet-
tre de mieux comprendre les éléments
qui jouent sur notre environnement ter-
restre. Analyser et comprendre pour-
quoi lâeau martienne a disparu autrefois
peut aider à déterminer si des phéno-
mĂšnes analogues pourraient se produi-
re sur Terre.
La mission Mars Express embarquait
également un atterrisseur, baptisé
Beagle 2 du nom du navire dâexplora-
tion sur lequel Darwin partit au XIX
Ăšme
siÚcle à la découverte de mers inexplo-
rées. Cet atterrisseur, une fois posé
sur le sol martien, était destiné à des
recherches dâexobiologie et de gĂ©ochi-
mie. En fait, aprÚs la séparation de
Beagle 2 du satellite Mars Express en
dĂ©cembre 2003, la petite sonde nâa
plus jamais donné de nouvelles et a
finalement été déclarée perdue en
février 2004 aprÚs de nombreuses ten-
tatives infructueuses pour Ă©tablir le
contact. LâĂ©chec de la
mission Beagle 2 a mo-
mentanément et injuste-
ment occulté la mission
premiĂšre Mars Express.
Les importants résultats
scientifiques provenant
des données retransmi-
ses par la sonde vien-
nent en rappeler aujour-
dâhui son total succĂšs.
Tout en remplissant des
objectifs scientifiques,
Mars Express a Ă©gale-
ment pour mission de servir de relais
de communication entre la Terre et les
autres atterrisseurs envoyés sur la sur-
face de Mars par dâautres pays (tels les
rovers américains Spirit et
Opportunity).
Cette mission se situe ainsi au cĆur de
lâentreprise dâexploration internationale
de Mars.
Les instruments
scientifiques
Mars Express emporte 7 instruments
ou expériences scientifiques dévelop-
pés par des laboratoires scientifiques
europĂ©ens (sans compter lâatterrisseur
Beagle 2 qui embarquait ses propres
instruments scientifiques) :
âą
ASPERA
, fourni par la SuĂšde, est
destinĂ© Ă la dĂ©tection dâatomes neut-
res Ă haute Ă©nergie et Ă lâanalyse de
plasmas spatiaux. Il permet de « voir »
comment les composants atmosphé-
riques quittent la sphĂšre dâinfluence
martienne et quel rĂŽle joue Ă cet Ă©gard
le plasma. ASPERA Ă©tudie Ă©galement
lâinteraction entre le vent solaire et
lâionosphĂšre martienne ;
âą
La caméra
HRSC
allemande fournit
des images stéréo haute résolution
en couleur de toute la planĂšte, prises
sous différents angle pour permettre
les études détaillées de sa morpho-
logie, de sa géologie et de son évo-
lution ;
âą
MaRS
est une expérience de radio-
science allemande utilisant les Ă©qui-
pements de télécommunications du
satellite pour sonder lâatmosphĂšre
neutre et ionisée aprÚs occultation du
Soleil et des Ă©toiles ; elle contribue Ă
la détermination des propriétés dié-
lectriques de surface pour observer
des anomalies de gravité ;
âą
MARSIS
est un radar de sondage
sous la surface, développé conjointe-
ment par lâItalie et les Etats-Unis pour
lâĂ©tude de la structure interne de
Mars jusquâĂ quelques kilomĂštres de
profondeur. MARSIS doit Ă©tablir une
carte de la rĂ©partition de lâeau liquide
et gelée se trouvant dans le sous-sol
de Mars ;
âą
OMEGA
est un spectromĂštre fran-
çais travaillant dans les domaines
spectraux visible et infrarouge. Il four-
nit des informations à moyenne réso-
lution et Ă lâĂ©chelle de la planĂšte sur
la composition minéralogique du sol
martien ;
âą
PFS
, spectromĂštre infrarouge de
Fourier, est fourni par lâItalie ; il est
conçu pour Ă©tudier lâatmosphĂšre mar-
tienne ; il mesure les températures et
les constituants de lâatmosphĂšre ;
âą
SPICAM
est un spectromÚtre français
dans lâinfrarouge et lâultraviolet pour
lâĂ©tude de lâatmosphĂšre. Il fournit la
répartition verticale de différents cons-
tituants tels que lâoxygĂšne, des pous-
siĂšres et le dioxyde de carbone conte-
nu dans lâatmosphĂšre martienne.
Ces sept instruments, hormis MAR-
SIS, ont démarré leurs observations
dans les premiĂšres semaines qui ont
suivi lâarrivĂ©e de Mars Express autour
de la planÚte et ont déjà fourni des
résultats scientifiques de la plus gran-
de importance.
Le déroulement
du programme
Une date de lancement fixe
Le développement des infrastructures
(satellite et segment sol) sâest effectuĂ©
dans un temps record avec lâobjectif
de tenir coûte que coûte la date de lan-
cement en juin 2003, date fixe et impo-
sée par les lois de la dynamique orbita-
le (distance minimale entre la Terre et
Mars, phénomÚne intervenant tous les
deux ans environ). Le contrat industriel
pour la définition et la réalisation du
satellite a été attribué début 1999.
LâĂ©quipe industrielle, regroupant une
vingtaine dâentreprises europĂ©ennes et
des Etats-Unis, sâest rapidement cons-
tituée sous la responsabilité du Maßtre
dâĆuvre EADS Astrium. Les premiers
équipements du satellite ont été livrés
dĂšs lâannĂ©e 2000 permettant le dĂ©mar-
rage de lâintĂ©gration et des essais de
vérification du satellite. En Mars 2003,
le satellite quittait Toulouse Ă destina-
tion de BaĂŻkonour au Kazakhstan Ă
bord dâun avion cargo Antonov.
BaĂŻkonour : un moment fort
de la mission
La campagne de lancement sur le
Cosmodrome de BaĂŻkonour aura mar-
qué fortement le Projet du fait du
dépaysement créé par les conditions
de la campagne et du rapprochement
inexorable de la date de tir. Il faut souli-
gner ici que le pilotage dâun program-
me spatial avec date de tir fixe (relati-
vement peu fréquent pour les program-
mes spatiaux) requiert une gestion par-
« Mars Express a pour
principal objectif
la recherche de l'eau
sur la planĂšte.
Les instruments
scientifiques embarqués
mÚnent les expériences
de télédétection desti-
nées à étudier l'at-
mosphĂšre, la composi-
tion du sol et la
géologie martienne »
12
NOUVELLES... DE MARS
ticuliĂšrement rigoureuse, en particulier
en ce qui concerne les prises de déci-
sion et les prises de risques associées.
Au-delà de la campagne de prépara-
tion du satellite, lâexpĂ©rience vĂ©cue Ă
Baïkonour a constitué un moment fort
de lâhistoire du projet. Le premier
contact avec les installations du
Cosmodrome a été bien souvent un
choc (vite surmonté). Il faut imaginer
des installations gigantesques (certains
bùtiments ont été conçus dans les
années 60 et 70 pour le programme
russe de fusée lunaire) réparties sur un
site perdu au milieu de la steppe
kazakh. Les infrastructures, pour la plu-
part, apparaissent dâailleurs vĂ©tustes et
laissent penser Ă une absence totale
de maintenance. NĂ©anmoins, les auto-
rités et le personnel russes font preuve
dâune remarquable efficacitĂ© dans la
gestion journaliĂšre du cosmodrome Ă
laquelle se rajoute un engouement et
une disponibilité remarquable des équi-
pes russes, toujours enthousiastes de
nouer des contacts avec des occiden-
taux.
BaĂŻkonour est ainsi devenu le lieu de
vie temporaire pour quelques dizaines
de personnes de lâESA et des indus-
triels présents sur place. Le planning
restant tendu, les conditions de travail
se sont trÚs vite organisées sur une
base de 12 heures par jour, sept jours
par semaine.
Lâenthousiasme ne
sâest jamais dĂ©men-
ti et le sentiment
partagĂ© par lâen-
semble du groupe
Ă©tait celui dâappar-
tenir Ă une Ă©quipe
de pionniers. Une
fois terminĂ©e lâintĂ©-
gration du satellite,
se sont enchaĂźnĂ©es, dâabord les opĂ©ra-
tions délicates de remplissage du
satellite en ergols, puis les opérations
de couplage du satellite avec lâĂ©tage
supérieur Fregat du lanceur et enfin le
montage de cet ensemble sur le lan-
ceur lui-mĂȘme, positionnĂ© pour la cir-
constance en configuration horizontale.
Le « roll out » du lanceur avec son
satellite sous coiffe a eu lieu quatre
jours avant le lancement. LâĂ©rection du
lanceur sur son pas de tir sâest dĂ©rou-
lé devant plusieurs centaines de per-
sonnes et a été vécue comme un abou-
tissement majeur dâune pĂ©riode inten-
se, difficile, mais avec le sentiment de
vivre une aventure extraordinaire.
LâEurope Ă©tait prĂȘte Ă nouveau pour un
voyage vers une autre planĂšte de notre
systĂšme solaire.
2 juin 2003 : le lancement
Les derniers jours avant le tir furent
consacrés aux derniÚres vérifications
et répétitions de la séquence de tir. Le
satellite était désormais confié aux
Ă©quipes responsables du lancement.
Enfin, le 2 juin 2003, jour du lance-
ment. Peu avant minuit, heure locale,
les équipes se sont retrouvées, pour
partie sur le site de lancement pour
assister Ă la mise Ă feu du lanceur, pour
partie au centre de contrĂŽle du satellite
Ă Darmstadt, en Allemagne, pour
reprendre la main une
fois le satellite séparé
du lanceur.
Le lancement sâest
effectué dans des
conditions nominales
et sous des condi-
tions atmosphériques
idéales permettant
dâobserver le lanceur
sâĂ©lever dans lâespa-
ce pendant plusieurs minutes. La per-
formance des Ă©quipes russes et fran-
çaises en charge des opérations de
lancement fut remarquable et la ponc-
tualité sur la date de lancement, définie
5 ans auparavant jour pour jour, mérite
dâĂȘtre soulignĂ©e. Cet Ă©vĂ©nement, pre-
miĂšre Ă©tape vers le succĂšs, marquait la
fin de plus de quatre annĂ©es dâactivitĂ©s
intenses pour les équipes de dévelop-
pement du satellite qui passaient dés-
ormais la main aux équipes des opéra-
tions en charge du contrĂŽle du satellite.
La mise en orbite martienne
Lâaventure ne faisait que commencer,
un autre événement à venir se profilant
dĂ©jĂ Ă lâhorizon : la mise en orbite
autour de Mars prévue 7 mois plus tard
pendant la période de Noël.
Les trois premiers Ă©tages du lanceur
Soyuz ont amené le satellite sur une
orbite circulaire terrestre Ă 250 km
dâaltitude. Lâinjection sur la trajectoire
de transfert vers Mars a été réalisée
par lâĂ©tage supĂ©rieur Fregat du lanceur
environ 1 heure aprĂšs le lancement.
Mars Express et son Lander Beagle 2
ont alors commencé leur voyage inter-
planétaire vers la planÚte rouge. Le
temps des communications entre la
Terre et le satellite (lâenvoi de tĂ©lĂ©com-
mandes depuis la Terre ou la réception
des télémesures en provenance du
satellite) ne va cesser dâaugmenter en
fonction de lâĂ©loignement de la sonde.
Les premiers mois seront utilisés pour
vérifier le bon fonctionnement du satel-
lite ainsi que des instruments scienti-
fiques embarqués. Puis, trÚs vite les
Ă©quipes de lâAgence Spatiale
EuropĂ©enne et dâEADS Astrium
devront de nouveau se re-mobiliser
pour prĂ©parer lâopĂ©ration la plus dĂ©li-
cate de la mission, Ă savoir la mise en
orbite du satellite autour de la planĂšte.
LâactivitĂ© essentielle pendant le voyage
interplanétaire consiste à calculer avec
précision la trajectoire du satellite et les
Ă©ventuelles corrections Ă y apporter
pour lâamener sur le point visĂ© au voisi-
nage de Mars. Pour satisfaire Ă cette
contrainte, plusieurs stations sol sont
utilisées : New Norcia, en Australie, et
Kourou, en Guyane française mais
également les antennes américaines
du Deep Space Network (DSN). Au
centre de contrĂŽle du satellite Ă
Darmstadt, et Ă Toulouse oĂč a Ă©tĂ©
conçu le satellite, les activités de suivi
et de contrĂŽle du satellite en vol se
poursuivent sans interruption pendant
cette phase de croisiÚre interplanétaire
qui va durer presque 7 mois, et qui
conduira le satellite dans le voisinage
de Mars Ă la fin de lâannĂ©e 2003. A par-
tir du mois dâoctobre 2003, les opĂ©ra-
tions critiques sâenchaĂźnent pour ame-
ner le satellite (lâorbiteur) et la sonde
Beagle 2 (le Lander) sur leurs objectifs
opérationnels.
Les séquences critiques commencent
le 16 décembre avec une correction
finale de lâorbite du satellite permettant
dâaffiner la trajectoire dâimpact visant le
site dâatterrissage (Isidis Planitia) de la
sonde Beagle 2 sur la surface de Mars.
Celle-ci ne disposant dâaucun systĂšme
de propulsion propre, une manĆuvre
du satellite a été commandée pour
atteindre lâattitude nĂ©cessaire Ă son
orientation vers sa cible. Le 19 décem-
bre, Beagle 2 est séparé puis éjecté du
satellite Ă la vitesse de translation
requise accompagnĂ©e dâune vitesse de
rotation assurant sa stabilité dyna-
mique. DĂ©sormais, Beagle 2 et son
vaisseau mĂšre Mars Express suivent
leurs propres destinées et ne doivent
renouer le contact par communications
quâĂ partir de mi-janvier.
Du cĂŽtĂ© de lâorbiteur, une fois effectuĂ©e
lâĂ©jection de la sonde Beagle 2, une
â
Le satellite Mars Express intégré sur
lâĂ©tage supĂ©rieur Fregat., BaĂŻkonour,
mai 2003
« Le pilotage dâun programme
spatial avec date de tir fixe
requiert une gestion
particuliĂšrement rigoureuse,
notamment en ce
qui concerne
les prises de décision
et les prises de risques
associées »
L
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TRE
AAAF
13
NOUVELLES... DE MARS
nouvelle manĆuvre de correction dâor-
bite est effectuée pour sortir le satellite
de sa trajectoire de collision avec Mars
et lâamener sur une trajectoire visant le
point dâinsertion (Ă 260 km de la surfa-
ce martienne) de sa future orbite de
révolution autour de Mars.
25 décembre 2003 :
la manĆuvre dâinsertion
Câest le jour de NoĂ«l que se dĂ©roulent
les Ă©vĂšnements les plus critiques mais
aussi les plus riches de sensations
pour les Ă©quipes de lâESA et dâEADS
Astrium en charge de ces opérations
au Centre de ContrĂŽle du satellite Ă
Darmstadt. Câest en effet prĂ©cisĂ©ment
le 25 décembre 2003 vers trois heures
du matin que sont prĂ©vus « lâatterrissa-
ge » de la sonde Beagle 2 et la manĆu-
vre critique dâinsertion du satellite Mars
Express autour de la planĂšte.
Cette derniÚre opération a été essen-
tielle pour la suite de la mission. Ă lâai-
de de son systĂšme de propulsion, et
plus particuliĂšrement de son moteur
principal dotĂ© dâune poussĂ©e de 400 N,
Mars Express va freiner sa vitesse
(delta V = 820 m/s), pendant une durée
de lâordre de 40 minutes, pour rĂ©ussir
sa capture par la planĂšte Mars.
Les premiĂšres informations confirmant
la capture du satellite autour de Mars
ont été reçues quelques heures aprÚs.
Ce fut assurément un des plus beaux
cadeaux de Noël pour toutes les équi-
pes mobilisées sur cet évÚnement. Une
fois rĂ©alisĂ©e cette premiĂšre manĆuvre,
le satellite sâest retrouvĂ© sur une orbite
trÚs elliptique de période 10 jours avec
un apocentre dâaltitude ~ 200.000 km.
Cinq manĆuvres successives ont
ensuite été nécessaires pour atteindre
vers mi-janvier lâorbite finale retenue
(orbite quasi polaire, période 7,6 h,
apocentre Ă 11600 km, pĂ©ricentre Ă
260 km) permettant dâoffrir les meilleu-
res conditions dâobservation pour les
instruments scientifiques embarquĂ©s Ă
bord de Mars Express. Ce nouveau
succÚs ouvrait désormais la voie à la
mission opérationnelle et au démarrage
des activités scientifiques.
Beagle 2
Pendant le temps oĂč le satellite Mars
Express assurait sa capture, Beagle 2
devait atteindre la surface de Mars
aprĂšs une sĂ©rie dâĂ©tapes complexes.
Beagle 2 est en effet rentrĂ© dans lâat-
mosphĂšre martienne Ă une vitesse de
plusieurs milliers de km/h. Le freinage
atmosphérique qui en a résulté devait
conduire Ă rĂ©duire sa vitesse jusquâĂ
~ 1 600 km/h, vitesse Ă laquelle
devaient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s ses parachutes
pour achever sa réduction de vitesse.
En approche finale, des airbags
devaient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s pour amortir sa
chute lors du contact avec le sol mar-
tien. Malheureusement les Ă©quipes en
charge de Beagle 2 resteront sans
nouvelle de la sonde qui sera finale-
ment déclarée perdue aprÚs plusieurs
semaines de tentatives infructueuses
pour Ă©tablir le contact. Cette mission
au caractÚre trÚs médiatique aura
quelque peu occultĂ© le succĂšs de lâor-
biteur Mars Express dans les semaines
qui suivirent, jusquâĂ ce que les pre-
miers résultats scientifiques obtenus
par les instruments de lâorbiteur vien-
nent rappeler que lâEurope avait pour la
premiÚre fois réussi à placer un engin
en orbite autour de Mars.
â
Le « Roll-out » du lanceur avant son érection sur son pas de tir. Baïkonour, mai 2003
â
Quelques heures avant le tir. BaĂŻkonour, juin 2003.
N
°
1 - JANVIER 2005
14
NOUVELLES... DE MARS
Les observations scientifiques
Le programme dâobservations scienti-
fiques, préparé par les nombreux labo-
ratoires européens a démarré dÚs la
mi-Janvier. Depuis cette date, le satelli-
te Mars Express alterne les phases
dâobservation scientifique de la surface
de Mars avec les phases de communi-
cation vers la Terre pour transmettre
les données scientifiques recueillies
par ses propres instruments. Des
pĂ©riodes dâobservations diurnes sont
programmées pour les instruments
optiques, en particulier pour la caméra
stéréo haute résolution, alors que des
pĂ©riodes dâobservation nocturne (Ă
intervalle dâenviron 6 mois) sont rĂ©ser-
vĂ©es pour lâinstrument radar. Il nây a
pas de contact permanent avec les sta-
tions terrestres et, du fait du délai de
communication aller-retour entre Mars
et le Terre, qui varie de 8 Ă 40 minutes
en fonction des positions relatives des
deux planĂštes, il nây a pas dâopĂ©rations
de commande en temps réel depuis la
Terre. Il est cependant possible de
modifier les activités prévues pour le
satellite en envoyant des séquences de
commandes logicielles prédéfinies en
vue de leur exĂ©cution automatique Ă
bord du satellite à des instants précis.
Le satellite et six de ses instruments
fonctionnent de façon nominale. Les
opérations de déploiement des anten-
nes du radar MARSIS ont, par contre,
Ă©tĂ© suspendues en attente dâune
confirmation par le responsable des
antennes (le Jet Propulsion Laboratory,
JPL aux Etats-Unis) que ces déploie-
ments ne feront pas courir de risque au
reste du satellite. Des analyses com-
plémentaires sont actuellement en
cours au JPL pour apporter cette
démonstration. Le déploiement des
antennes MARSIS est actuellement
prévu au printemps 2005.
Les autres instruments scientifiques
continuent leur moisson de résultats
qui pourraient rapidement révolutionner
notre connaissance de Mars.
Conclusion
Mars Express
Le programme Mars Express a consti-
tué un énorme défi, technique et finan-
cier, pour lâindustrie europĂ©enne
emmenée par EADS Astrium, qui a
conçu, développé et testé le satellite en
moins de 4 ans, tout en respectant un
budget ~ 3 fois inférieur aux budgets
des missions scientifiques de mĂȘme
type Ă destination de lâespace lointain
et tout en maintenant un niveau de fia-
bilité nécessaire pour garantir le suc-
cĂšs dâune mission complexe. Cet
objectif a été atteint grùce à une appro-
che totalement nouvelle dans le domai-
ne technique (construction dâune mis-
sion Ă partir de briques de base exis-
tantes), et dans le domaine du mana-
gement du Projet.
Avec ce Projet, lâESA et les industriels
impliqués dans le programme ont
démontré leur capacité à innover dans
la maniĂšre dâorganiser les composan-
tes de base des missions spatiales
europĂ©ennes. Avec lâexpĂ©rience acqui-
se dans le cadre du programme Mars
Express, lâESA et EADS Astrium
disposent de bases solides pour amé-
liorer le rapport coût/efficacité des
futures missions scientifiques.
Venus Express
Dans ce cadre, EADS Astrium sâest vu
confier par lâESA la responsabilitĂ© de la
conception et du dĂ©veloppement dâun
nouveau satellite dâexploration interpla-
nétaire, le satellite Venus Express qui
sera lancé en novembre 2005 à desti-
nation de notre autre voisine Venus.
LâĂšre de lâexploration planĂ©taire en
Europe devient une réalité.
Vincent POINSIGNON
â
Caldera dâOlympus Mons.
Olympus Mons est le plus grand volcan de notre systĂšme solaire. Il a une hauteur de 24 km et sa
caldera a une profondeur de 3 km.
Câest la premiĂšre image haute rĂ©solution couleur de la caldera complĂšte dâOlympus Mons.
Lâimage, prise le 21 janvier 2004 a une largeur de 102 km ; la rĂ©solution est de 12 m par pixel.
Crédit ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum)
L
A
L
ET
TRE
AAAF
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ESP
A
CE JEUNES
MARIE CINQUIN
29 ans, célibataire
05 56 34 04 12
06 82 59 40 01
marie.cinquin@free.fr
Anglais
Mes Ă©tudes Ă lâUniversitĂ© de Bordeaux 1 mâont
permis dâacquĂ©rir de larges connaissances
dans le domaine de la mécanique physique.
Ce domaine mâa trĂšs vite attirĂ©e pour les multi-
ples champs dâapplications quâil englobe.
à partir du DEA, je me suis spécialisée dans
lâĂ©tude de la propagation des ondes acous-
tiques appliquĂ©e Ă lâĂ©valuation et au contrĂŽle
non destructifs. Câest un domaine passionnant
car il est associé, la plupart du temps, à des
problĂšmes industriels concrets.
Jâai effectuĂ© ma thĂšse de doctorat au
Laboratoire de MĂ©canique Physique de
Bordeaux 1 en collaboration avec EADS
SPACE Transportation, sur le suivi par ondes
guidĂ©es de lâĂ©tat de santĂ© de rĂ©servoirs com-
posites. Cette Ă©tude rentre dans le cadre dâun
projet proposĂ© par lâARA (Association pour le
développement des technologies pour la maß-
trise de la RentrĂ©e AtmosphĂ©rique), crĂ©Ă©e Ă lâi-
nitiative conjointe du Conseil RĂ©gional
dâAquitaine, de lâUniversitĂ© de Bordeaux 1 et
dâEADS ST. Ces trois annĂ©es de recherche
mâont permis dâapprofondir mes connaissan-
ces des matériaux composites par des études
sur les évolutions de leurs propriétés méca-
niques pour différents types de sollicitations
(vieillissement humide et microfissuration par
cycles à basses températures), en vue de défi-
nir des méthodes ultrasonores de contrÎle de
santé de structures réelles (réservoirs cryogé-
niques). Lâinteraction entre le milieu industriel
et le secteur public mâa appris Ă appliquer des
stratégies de recherche en respectant les
cahiers des charges et de coordonner mes tra-
vaux en fonction des contraintes imposées
dans lâindustrie.
Je cherche actuellement un poste dâingĂ©nieur
en Recherche et DĂ©veloppement dans le
domaine du contrĂŽle de santĂ© matiĂšre. Ălabo-
rer des mĂ©thodes de contrĂŽle et dâĂ©valuation
non destructifs pour le suivi de structures en
service serait la suite logique de ma formation
et me permettrait de me réaliser dans la
conduite de projets R&D.
Marie CINQUIN
DOCTEUR EN SCIENCES DE LâINGĂNIEUR
RECHERCHE UN POSTE EN CONTRĂLE
DE SANTĂ MATIĂRE
« Ălaborer des mĂ©thodes de contrĂŽle et dâĂ©valuation
non destructifs pour le suivi de structures en service
serait la suite logique de ma formation et me permet-
trait de me réaliser dans la conduite de projets R&D »
DOMAINE DE COMPĂTENCES
âą
Ăvaluation et contrĂŽle non destructifs :
caractérisation de
matériaux viscoélastiques et suivi de santé matiÚre par la
mĂ©thode de propagation dâondes guidĂ©es ;
âą
Utilisation dâappareils de mesure :
banc Ă immersion pour la
caractérisation de matériaux par ondes de volumes, dispositif
unidirectionnel et sans contact de gĂ©nĂ©ration / dĂ©tection dâon-
des de Lamb (guidées) ;
âą
Gestion de projet :
DĂ©finition et application dâune stratĂ©gie de
recherche, coordination de travaux expérimentaux et de simu-
lations numériques, interaction industrie / public.
EXPĂRIENCE PROFESSIONNELLE
2001-2004
ThĂšse (3 ans) â EADS SPACE Transportation /
Laboratoire de MĂ©canique Physique (LMP) :
Suivi par ondes guidĂ©es de lâĂ©tat de santĂ©
de réservoirs composites.
2000-2001
Stage de DEA â LMP :
GĂ©nĂ©ration dâondes
acoustiques par micro-ondes pulsées.
FORMATION
2001-2004
Doctorant Université Bordeaux 1 spécialité
MĂ©canique, projet ARA
(Association pour le
développement des technologies pour
la maßtrise de la Rentrée Atmosphérique) :
collaboration LMP / EADS ST
1995-2001
Cursus universitaire Université Bordeaux 1
2000-2001
DEA de Mécanique, spécialités : Propagation
des ondes acoustiques, Instrumentation
ultrasonore, Traitement du signal, Conception
des Multi-matériaux.
1999-2000
Maßtrise de Mécanique, spécialités :
Transferts Thermiques, Matériaux composites.
1998-1999
Licence de MĂ©canique.
1995-1998
DEUG mention Sciences de la MatiĂšre.
ACTIVITĂS EXTRA-PROFESSIONNELLES
⹠Représentant des doctorants au LMP (2001-2002) ;
⹠Chargée des relations entre professeurs et étudiants de
lâAssociation MECABX en 2000 ;
âą Sports : Danse classique et moderne, Golf en loisir.
Avis de candidature
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16
ESP
A
CE JEUNES
DAVID RETIĂRE
25 ans, célibataire
06 85 13 36 83
davidretiere@hotmail.com
Anglais courant - Espagnol
DiplĂŽmĂ© de lâEcole Polytechnique Universitaire de
Marseille, département mécanique énergétique (option
matĂ©riaux) et titulaire dâun DEA en mĂ©canique Ă©nergĂ©-
tique (option écoulements), à la fois mécanicien et ther-
micien, je suis familiarisé avec les techniques et le fonc-
tionnement des systÚmes énergétiques.
Au cours de mon stage de deuxiÚme année, effectué
au CNRS, jâai participĂ© aux travaux de modĂ©lisation et
dâoptimisation dâun lit fluidisĂ© circulant utilisĂ© pour la
polymĂ©risation, dans le cadre dâun partenariat CNRS-
BP. Cette expĂ©rience fut lâoccasion dâun premier
contact avec la simulation numérique appliquée aux
process industriels.
Ingénieur fabrication, pendant six mois, au centre de
conduite des unités du site de la raffinerie BP Lavéra,
Ă lâoccasion de mon projet de fin dâĂ©tudes, jâai acquis
une expérience concrÚte de la gestion de projet en
milieu industriel. Ayant pour mission dâĂ©valuer, de
modéliser, de contrÎler puis de réduire les consomma-
tions de vapeurs dâun viscorĂ©ducteur, en tenant comp-
te des contraintes de production- Ă la fois sur le terrain
et au bureau dâĂ©tudes- jâai pu assister de visu, avec
passion, Ă lâapplication concrĂšte de dĂ©veloppements
théoriques.
Une premiÚre expérience professionnelle au bureau
dâĂ©tudes INTES France (CDD de six mois), mâa per-
mis dâacquĂ©rir une compĂ©tence dans le calcul de
structures sur des piÚces automobiles et aérospatiales
et de mesurer lâimportance du relationnel dans un envi-
ronnement technique.
Je souhaiterais pouvoir mettre en application mon
expérience en gestion de projet et en calcul dans le
secteur de l'automobile ou de l'aéronautique, à un
poste dâingĂ©nieur d'Ă©tudes me permettant dâĂ©voluer au
sein dâune Ă©quipe pluridisciplinaire dans une entrepri-
se Ă taille humaine.
David RETIĂRE
INGĂNIEUR DâĂTUDES MĂCANICIEN
ET THERMICIEN
« souhaite mettre en application son expérience
en gestion de projet et en calcul dans le secteur
de lâautomobile ou de lâaĂ©ronautique,
au sein dâune Ă©quipe pluridisciplinaire
dans une entreprise à taille humaine »
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
2004 INTES FRANCE (Versailles) : CDD (6 MOIS)
âą
Développements spécifiques
autour de Permas pour
EADS ST (ARIANE 5) ;
âą
Conception
, maillage, calcul (statique et dynamique) ;
âą
Calcul de réponse
dynamique dâune structure au cours
du temps ;
âą
Optimisation topologique
et dimensionnelle des char-
ges utiles dâariane 5.
2003 BP LAVĂRA SNC (Martigues) : Projet de fin dâĂ©tu-
des (6 mois) : validation et optimisation des consom-
mations de vapeur MP et BP sur le viscoréducteur de la
raffinerie
âą
Ătude de la production
de vapeur ;
âą
RĂ©alisation dâessais
thermiques ;
âą
Bilan énergétique
et bilan matiĂšre ;
âą
Ătude de fiabilitĂ©
et de rentabilité ;
âą
Ătudes de systĂšmes
de récupération d'énergie.
2002 CNRS (Marseille) : stage (3 mois) : modélisation
numĂ©rique et bancs dâessais dâun lit fluidisĂ© industriel
âą
Bibliographie
sur les lits fluidisés et les modÚles phy-
siques (Eulérien, Lagrange).
âą
Mise en service dâun outil
numérique permettant une
visualisation du champ de vitesse ;
âą
Comparaison calcul la simulation
(Fluent)/Experience.
2000 â 2002 Projets ingĂ©nieur :
âą
Simulationthermo-métallurgique
de la trempe dâune
roue de train ;
âą
Homogénéisation de la température
dans un bac de
verre en fusion ;
âą
Bureau dâĂ©tudes
(turbine de recharge de batterie sous
marine).
FORMATION
2002-2003
Ecole Polytechnique Universitaire de
Marseille
, département mécanique énergé-
tique (option matériaux) ;
DEA de Mécanique Energétique
(AB) ;
option Ă©coulements.
1998-2000
Classes préparatoires « technologie des
systÚmes industriels »
Ă St Nazaire
1998
Baccalauréat STI
« génie des matériaux »
(AB) Ă Nantes
DOMAINES TECHNIQUES
⹠Mécanique des fluides et du solide, modélisation par élé-
ments finis ;
⹠Technologie des échangeurs, matériaux composites,
céramiques ;
âą Transferts thermiques, combustion, turbines ;
âą Fortran 77 & 90 ; C ;
âą Fluent, Catia V5R7, Autocad, Sysweld, Permas, Excel,
Word, Medina.
CENTRES DâINTERET
⹠Sports de combat, randonnée, theatre, jeux de rÎle ;
âą Titulaire du brevet de secouriste (AFPS) ;
âą Membre de lâAAAF (Association AĂ©ronautique
et Astronautique de France)
Avis de candidature
L
A
L
ETTRE
AAAF
Ăditeur :
Association AĂ©ronautique et Astronautique de France,
AAAF 61, av. du ChĂąteau - 78480 Verneuil/Seine
TĂ©l : 01 39 79 75 15
âą
Fax : 01 39 79 75 27
secr.exec@aaaf.asso.fr
âą
www.aaaf.asso.fr
Directeur de la publication :
Michel SCHELLER
RĂ©dacteur en chef :
Khoa DANG-TRAN
Comité de rédaction :
Michel de la BURGADE, Shirley COMPARD,
Claude HANTZ, Jacques HAUVETTE, Philippe JUNG, Georges MEAUZE
RĂ©daction :
TĂ©l : 01 46 73 37 80 ; Fax : 01 46 73 41 72 ;
E-mail : lettre@aaaf.asso.fr
Ont notamment collaboré à ce numéro :
Maris CINQUIN, Jean LIZON-TATI, Christian MARI, GĂ©rard PERINEL-
LE, Vincent POINSIGNON, David RETIERE, Michel SCHELLER, Bernard
VIVIER.
Crédits Photos :
ESA, EADS ASTRIUM.
Conception :
Khoa DANG-TRAN, Sophie BOUGNON
RĂ©alisation :
Sophie BOUGNON
Imprimerie :
AGI SYSTEMâS
DépÎt légal :
2
Ăšme
trimestre 2004
ISSN 1767-0675
/ Droits de reproduction, texte et illustrations réservés pour tous pays