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A

S S O C IATI O N

A

ÉR O NAUTI Q U E &

A

STR O NAUTI Q U E D E

F

R AN C E

Chers Membres,

Le 16 septembre 2004 a eu lieu la cérémo-
nie de remise des Prix et Grades de l’AAAF
dans le cadre prestigieux de l’AĂ©ro-Club de
France, rue Galilée à Paris, en présence de Mon-
sieur le Ministre Délégué à la recherche, François
d’AUBERT, et de 250 invitĂ©s reprĂ©sentant le monde 
de l’aĂ©ronautique et de l’espace.

Cette annĂ©e la manifestation fut exceptionnelle et m’a-
mÚne à partager avec vous quelques réflexions sur notre
association et l’évolution des distinctions qu’elle dĂ©cerne
chaque année aux plus méritants de ses membres.
Il faut d’abord souligner que l’un des objectifs principaux
de toute société savante est de rassembler les meilleurs
experts et les plus hautes personnalitĂ©s Ɠuvrant dans un
domaine scientifique déterminé. Il en va ainsi de notre
Association AĂ©ronautique et Astronautique de France
qui a su attirer, au cours de sa longue et prestigieuse his-
toire, les plus grands noms de l’aĂ©ronautique et de
l’espace en France.
La somme des « savoirs Â» et des compĂ©tences accumu-
lée au sein de notre association est impressionnante,
aussi bien dans les domaines scientifiques et techniques
qu’en matiùre de maütrise d’Ɠuvre et gestion de grands
programmes civils et militaires. Elle constitue Ă  la fois un
héritage, une force de préparation du futur et souvent
une rĂ©fĂ©rence et une source d’inspiration pour les nou-
velles générations de chercheurs et de scientifiques.
Il est donc important que dans cet univers trĂšs techno-
logique et novateur, opérant le plus souvent dans un
contexte de coopĂ©ration internationale, l’AAAF soit capa-
ble d’identifier et de mettre en valeur ceux de ses mem-
bres qui ont rendu des services exceptionnels Ă  la com-
munauté scientifique, industrielle et gouvernementale
dans ces domaines.
Cette reconnaissance a toujours existĂ© depuis l’origine
de l’AAAF au travers des Prix dĂ©cernĂ©s chaque annĂ©e
(Astronautique, Aéronautique,
) mais était limitée à
quelques noms, choisis avec une grande attention parmi
les nombreux acteurs exceptionnels identifiés dans notre
grande famille de scientifiques, de pionniers et de capi-
taines d’industries ou de grands programmes.
Aussi, il y a deux ans, pour mieux valoriser les nombreux
membres particuliĂšrement actifs  et mĂ©ritants, le Conseil
d’Administration de l’AAAF a dĂ©cidĂ© de crĂ©er des
« Grades Â» et de complĂ©ter les domaines couverts par
les « Prix AAAF Â»

Pour mettre en Ɠuvre cette nouvelle orientation

j’ai donc acceptĂ© d’animer le ComitĂ© des Prix et
Grades de l’AAAF avec un triple objectif: faire

identifier et reconnaĂźtre par leurs « pairs Â» les

meilleurs candidats; remettre de l’ordre dans l’im-

mense l’hĂ©ritage scientifique et technologique accu-

mulĂ© par l’ensemble des membres au fil des annĂ©es; rat-
traper, Ă  travers cet « effort de mĂ©moire Â», le retard impor-
tant ainsi accumulé.
La manifestation du 16 septembre a donc Ă©tĂ© une Ă©tape
importante prenant en compte toutes ces nouvelles orien-
tations. Le dĂ©tail des prix attribuĂ©s cette annĂ©e est donnĂ©
plus loin dans la rubrique « La vie de l’Association Â».
S’agissant des Grands Prix, je tiens à souligner leur
importance toute particuliĂšre liĂ©e au prestige qui s’y rat-
tache, non seulement au niveau national mais Ă©galement
au-delĂ  des frontiĂšres. 
Cette année ces Prix ont été remis à de trÚs grands lea-
ders de l’aĂ©ronautique et de l’espace, reconnus et apprĂ©-
ciĂ©s par leurs pairs au niveau mondial : Jean-Cyril 
SPINETTA, PrĂ©sident Directeur GĂ©nĂ©ral d’Air France
(Grand Prix Spécial), Jean-Marc THOMAS, Directeur
GĂ©nĂ©ral d’AIRBUS France (Grand Prix), et Jean-Jacques
DORDAIN, Directeur GĂ©nĂ©ral de l’ESA (Grand Prix).
Démarré il y a un an, le Comité des Prix et des Grades
de l’AAAF a donc bien fonctionnĂ© et a amorcĂ© cette
phase de rattrapage des retards accumulĂ©s dans l’attri-
bution de distinctions. Cette année encore le Comité a
dĂ» choisir parmi de nombreux candidats extrĂȘmement
méritants.
Ceci traduit la grande créativité et le dynamisme des
femmes et des hommes qui animent, Ă  tous les niveaux,
notre industrie aĂ©ronautique et spatiale qu’il s’agisse de
R&T, de développement ou de production. Gageons que,
dans ce contexte, le Comité aura chaque année à traiter
des choix difficiles tant les candidats méritants sont
nombreux. 
Cette situation valorise d’autant plus les Prix  et c’est
ainsi que l’AAAF assumera l’un de ses rîles essentiels:
reconnaßtre la valeur et le mérite des femmes et des
hommes exceptionnels dans ce monde fascinant de l’aĂ©-
ronautique et de l’espace. 
En ce début de nouvelle année, au nom de notre
PrĂ©sident et des membres du bureau de l’AAAF, per-
mettez-moi de vous présenter, chers lauréats, émérites,
seniors, chers membres, mes Meilleurs VƓux de
Bonheur et de RĂ©ussite pour l’AnnĂ©e 2005.

Christian MARI

VICE

-

PRESIDENT DE L

’AAAF, AIAA/TAC

DEPUTY DIRECTOR

ÉDIT

ORIAL

DANS CE NUMÉRO :  

LA VIE DE L’ASSOCIATION   

2-4

‱

LA VIE DES GROUPES RÉGIONAUX   

5-7  

‱

‱  NOUVELLES
 DE MARS   

10-14 

‱ ESPACE JEUNES   

15-16  

N

°

1 - JANVIER 2005 

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N

°

1 - JANVIER 2005

2

LA VIE DE L’ASSOCIA

TION

Les Prix AAAF 2003 : une cuvée exceptionnelle

L’Association AĂ©ronautique et Astro-
nautique de France (AAAF), est une
société savante dont les commissions
techniques sont de véritables lieux de
rencontre et de concertation, oĂč les
chercheurs, ingénieurs et scienti-
fiques du domaine aéronautique
et spatial proposent les sujets
pour lesquels il conviendrait de
repousser les frontiĂšres de la
connaissance. 
Les travaux des commissions
AAAF conduisent, au bon sens
du terme, Ă  l’épanouissement
d’une force de lobbying, laquelle
prend d’ailleurs une dimension
européenne, auprÚs des déci-
deurs qui peuvent faire appel Ă 
leurs expertises.
La valeur reconnue de l’AAAF,
ce sont les hommes et les fem-
mes qui la constituent et leur par-
ticipation Ă  ses travaux contribue
Ă  leur accomplissement person-
nel et professionnel. Parmi ceux-
ci, nous nous efforçons de reconnaßtre
les Ă©lĂ©ments « moteurs Â», ceux qui, en
particulier, savent faire progresser la
collectivité par leur action personnelle.

Nous venons ainsi de remettre les
diplîmes des Grades – Grade Senior
et Grade EmĂ©rite – ainsi que quatre
Prix AAAF : le Prix des Jeunes Ă 
Monsieur 

Vincent PEYPOUDAT

, le

Prix AĂ©ronautique Ă  Monsieur 

Jacques

RENVIER

, le Prix Astronautique Ă 

Monsieur 

Jean-Luc ISSLER

et le Prix

RĂ©ussite Ă  l’équipe « Mars Express ».
Nous sommes tous trĂšs sensibles,
Monsieur le Ministre 

Hubert CURIEN

,

Monsieur le Ministre 

François d’AU-

BERT

dont nous connaissons les char-

ges actuelles, à votre présence ce jour.
Monsieur le Ministre 

Hubert CURIEN

,

vous avez accepté de remettre le Prix

Albert DUCROCQ

. Ce prix, créé en

2003 par l’AAAF, est dĂ©cernĂ© par un
jury spécifique que vous présidez, à
une personnalité qui aura su communi-
quer son savoir et partager sa passion
de l’aĂ©ronautique et de l’espace avec
le plus grand nombre – grand public ou
spĂ©cialistes – jeune ou adultes. Il rend
ainsi un hommage pérenne au grand
chroniqueur de l’espace que fut 

Albert

DUCROCQ

, qui savait mieux que qui-

conque communiquer sa passion Ă  tra-
vers ses ouvrages, ses Ă©crits dans la
presse, ses conférences et ses inter-
ventions sur les ondes.

Monsieur le Ministre 

François

d’AUBERT

, vous avez accepté de

remettre le Grand Prix de l’AAAF –
deux Grand Prix d’ailleurs, dĂ©cernĂ©s
de façon exceptionnelle – et le Grand
Prix Spécial que nous ne décernons
Ă©galement qu’exceptionnellement (le
dernier Grand Prix SpĂ©cial l’a Ă©tĂ©, en
2003 Ă  M. 

Serge DASSAULT

). 

Le Grand Prix Spécial et le Grand Prix
sont destinés à récompenser un par-
cours professionnel remarquable. Ils
sont attribués à des personnalités
françaises ou étrangÚres ayant favori-
sé ou ayant contribué par leur rayon-
nement au développement de notre
industrie dans l’un des deux domaines
aéronautique ou spatial.

Nous considérons votre présence et
vos contributions comme une exigence
d’excellence, supplĂ©mentaire, pour nos
travaux et nos actions pour le dévelop-
pement de l’AAAF.
Pour cela, soyez assurés Messieurs les
Ministres, de toute notre détermination.

Michel SCHELLER

PrĂ©sident de l’AAAF

■

Jean-Cyril SPINETTA, Grand Prix Spécial,
entourĂ© de MM. Michel SCHELLER 
et François d’AUBERT, ministre dĂ©lĂ©guĂ© 
Ă  la Recherche.

■

Jean-Jacques DORDAIN, Grand Prix
AAAF, avec MM. Michel SCHELLER 
et François d’AUBERT. 

■

Jean-Marc THOMAS, Grand Prix
AAAF avec M. François d’AUBERT 

■

Alain SOUCHIER, lauréat du Prix Albert
DUCROCQ, avec MM. Michel SCHELLER 
et Hubert CURIEN. 

La cĂ©rĂ©monie de remise des Prix AAAF 2003 du 16 septembre dernier fut Ă  tous Ă©gards un Ă©vĂ©nement exceptionnel pour notre
association : des salons de l’AĂ©ro-Club de France combles ; un arĂ©opage de « seniors » et d’« Ă©mĂ©rites », la prĂ©sence de deux minis-
tres ; une brochette de chefs d’entreprise prestigieux distinguĂ©s par le Grand Prix SpĂ©cial et deux Grand Prix AAAF. 

LA

L

ETTRE

AAAF reviendra dans cette Ă©dition et plusieurs autres Ă  venir, sur les rĂ©ussites individuelles ou collectives qui ont Ă©tĂ©

reconnues et couronnées à cette occasion, en particulier par les quatre Prix AAAF, Aéronautique, Astronautique, Réussite et
Jeunes (Ă  voir dans ce numĂ©ro dans la rubrique Nouvelles... de Mars : l’article consacrĂ© Ă  la mission « Mars Express »).

Allocution de Michel SCHELLER, en prĂ©alable Ă  l’intervention des ministres

Messieurs les ministres, cher Hubert CURIEN, cher François d’AUBERT, chers amis.

background image

L

A

L

ET
TRE

AAAF

3

LA VIE DE L’ASSOCIA

TION

Les Prix « Jeunes Â», « Astronautique Â», 

« AĂ©ronautique Â» et « RĂ©ussite Â» 

Le Prix Jeunes

DiplĂŽmĂ© de l’Ecole Nationale
Supérieure des Mines de Paris
(1996), 

Vincent PEYPOUDAT

dĂ©bute, la mĂȘme annĂ©e, sa carriĂšre
Ă  EADS SPACE Transportation
comme ingénieur de production,
responsable de l’investissement de
moyens de projection automatique
et de polymérisation de protections
thermiques pour lanceurs civils et
militaires. AprÚs une expérience au
laboratoire comme ingénieur

moyens et procédés de mise en
Ɠuvre de matĂ©riaux composites, il
intĂšgre le bureau d’études en tant
que responsable technique du

développement de réservoirs cryotechniques composites
pour futurs lanceurs consommables ou réutilisables et parti-
cipe au développement de corps de propulseur à poudre
composites. C’est en 2002 qu’il s’attaque au dĂ©veloppe-
ment de la technologique Gossamer visant la qualification,
en 2007, par l’essai en vol orbital d’un dĂ©monstrateur de
structure gonflable et rigidifiable. 

Les résultats déjà obtenus, particuliÚrement prometteurs, et
qui ont fait l’objet de plusieurs dĂ©pĂŽts de brevets, lui valent
d’ĂȘtre distinguĂ© par le Prix AAAF Jeunes 2003.

Le Prix Astronautique

Jean-Luc  ISSLER

est ingénieur diplÎmé de l 'ESEO en

1988, titulaire d’un MastĂšre « TĂ©lĂ©com et SystĂšmes AĂ©ros-
patiaux Â» de Sup’TĂ©lĂ©com Paris en 1989 et d’un DEA en
MathĂ©matiques AppliquĂ©es de l’UniversitĂ© Paul Sabatier de
Toulouse.

Ingénieur en radio navigation au Centre Spatial de Toulouse
du CNES depuis 1990, 

Jean-Luc ISSLER

peut se prévaloir

de prĂšs de 13 ans d’expĂ©rience dont 8 ans Ă  la tĂȘte du
DĂ©partement de Radio Navigation du CNES, dans le domai-
ne des signaux, récepteurs, traitement du signal et charge
utile, mais aussi systĂšmes et prĂšs d’un an d’expĂ©rience de
management Ă  la tĂȘte du service techniques de

Transmission et Traitement du Signal, incluant les activités
d'interface air et d'Ă©quipements RF innovants en radio navi-
gation, télécommunication spatiale, TéléMesure TéleCom-
mande (TMTC), télémesure à haut débit et propagation.

AprĂšs une expĂ©rience technique initiale acquise  dans le
support en radio navigation pour HERMES et Ă  un investis-
sement important dans les démonstrateurs d'EGNOS ( CE-
GPS ; Euridis ), il axe les recherches du Laboratoire de
Radio Navigation sur la réduction des erreurs de mesure et
des seuils d'acquisition des signaux GNSS, les récepteurs
logiciels, les nouvelles modulations et les charges utiles
GNSS. Il s'investit dans le développement d'une famille de
récepteurs GPQ nationaux pour satellites en orbite basse et
géostationnaires : le TOPSTAR 3000. Le fonctionnement
des TOPSTAR a toujours été nominal en orbite, ainsi que sur
la capsule spatiale de rentrée atmosphérique ARD.
Il représente actuellement la France à la Signal Task Force
GALILEO de la Commission EuropĂ©enne, avec le MinistĂšre
des Transports ( DRAST ) et participe aux négociations inter-
nationales liĂ©es au plan des signaux GALILEO. 
Les résultats des travaux du Laboratoire de Radio
Navigation du CNES ont fait  l’objet de plus 50 publications
scientifiques et d’une dizaine de dĂ©pĂŽts de brevets.

Ces résultats exceptionnels qui ont permis la réussite récente
des négociations GPS/GALILEO ont valu à Jean-Luc ISSLER
d’ĂȘtre laurĂ©at du Prix AAAF ASTRONAUTIQUE 2003.

Le Prix AĂ©ronautique

Jacques RENVIER

est diplĂŽmĂ© de l’ENSMA (1967) et titu-

laire d’une licence ùs Sciences. Il rejoint Snecma à la sortie
de l’ENSMA pour entrer dans une activitĂ© R&T en aĂ©rother-
mique. Trois ans aprĂšs il choisit d’intĂ©grer l’équipe de dĂ©ve-
loppement du moteur Olympus du Concorde, et participe Ă 
la définition et à la mise au point du systÚme propulsif de
série comme responsable aérothermique et acoustique.
En 1974, lors de la crĂ©ation de l’équipe technique CFM56,
il décide de rejoindre ce programme porteur de challenge
technique, économique et culturel, avec une coopération
avec General Electric/Boeing, sans se douter qu’il allait
consacrer la plus grande partie de sa carriĂšre Ă  la famille
des moteurs CFM.
Responsable performances/acoustique/installation sur avions
Boeing, Airbus, puis ingénieur en chef CFM de 1980 à
1988, il quitte la conception et le développement aprÚs deux
annĂ©es passĂ©es comme responsable de l’Audit tech-
nique/sécurité des vols, pour devenir Directeur des Pro-
grammes CFM et « Executive VP CFM Â» avant de prendre la
responsabilitĂ© en 1993 de l’AprĂšs vente Moteurs civils CFM,
Olympus. Ce fut pour lui l’opportunitĂ© d’avoir en direct le

■

Vincent PEYPOUDAT,  
lauréat du Prix JEUNES

■

Jean-Luc ISSLER, laurĂ©at du Prix Astronautique (Ă  droite) a tenu 
Ă  associer ses deux collĂšgues « sculpteurs de spectres Â», Lionel RIES
(à gauche) et Laurent LESTARQUIT (au centre) à la cérémonie de
remise de prix

■

Jacques RENVIER, 

laurĂ©at du Prix 
AERONAUTIQUE

background image

N

°

1 - JANVIER 2005

4

LA VIE DE L’ASSOCIA

TION

« feedback Â» des 300 clients utilisant le CFM
sans prĂ©tendre pour autant ĂȘtre totalement
innocent vis Ă  vis des Ă©vĂšnements tech-
niques rencontrés en service.
Il accompagne jusqu’en 2003 le dĂ©velop-
pement de Snecma Services tout en
conservant ses responsabilités AprÚs
Vente au poste de Directeur des Opéra-
tions Clients.
En 2003, il choisit de revenir Ă  la technique,
au poste de Directeur Adjoint Marques
Techniques et Intégration SystÚme
Propulsif afin d’apporter dans la concep-
tion des moteurs et dans le traitement des
problĂšmes en service une vision encore
davantage orientée Intégration avion et
Clients.

Jacques RENVIER

est Ă©galement Vice

Président du Safety Standard Consultative
Comittee (SSCC) de l'EASA.

La carriĂšre exceptionnelle de Jacques REN-
VIER, consacrée à une branche incontourna-
ble des activités aéronautiques, lui vaut
d’ĂȘtre laurĂ©at du PRIX AAAF AERONAU-
TIQUE 2003.

Le Prix RĂ©ussite

Vincent POINSIGNON

chef du projet

« Mars Express Â», est diplĂŽmĂ© Sup'aĂ©ro,
promotion 1982. Il débute sa carriÚre à

EADS Astrium, anciennement MATRA ESPACE, comme ingénieur sur le
développement des caméras du satellite SPOT 1 puis participe au dévelop-
pement des satellites de la filiĂšre d'observation optique SPOT puis HELIOS.
Il est à l'origine de l'initiative destinée à embarquer une capacité de prise de
vues stéréo sur le dernier satellite de la série, SPOT 5, améliorant ainsi gran-
dement la capacité opérationnelle et l'utilisation de ce satellite.

En 1999 il prend la responsabilité du Projet Mars Express jusqu'à son terme
début 2004. Il est actuellement responsable de la conduite des études d'in-
frastructures spatiales du futur Programme GMES de l'ESA destiné à la ges-
tion de l'environnement terrestre. 

La gestion exemplaire de cette mission interplanĂ©taire europĂ©enne (qui nous
est contĂ©e dans ce numĂ©ro par Vincent POINSIGNON dans la rubrique NOU-
VELLES... DE MARS) et les premiÚres retombées scientifiques, inédites, valent à
l'Ă©quipe « Mars-Express Â» d'ĂȘtre distinguĂ©e par le PRIX AAAF RÉUSSITE 2003.

« Le Programme A400M Â»

UNE CONFÉRENCE DE

J

EAN

-J

ACQUES

CUNY

(A

IRBUS

M

ILITARY

ET

J

EAN

-P

AUL

VAUNOIS

(A

IRBUS

F

RANCE

)

Renouvelant l'expérience réalisée à l'occasion de la présenta-
tion du programme « Tigre Â», le Groupe RĂ©gional BĂ©arn-
Gascogne présentait, grùce à l'appui logistique de Turbomeca,
Ă  Bordes (64) le 10 septembre et Ă  Tarnos(40) le 14 septembre,
l'Ă©tat du programme A400M. 
Jean-Jacques CUNY (VP, A400M Design integration-Airbus
mililtary), pour la premiĂšre et Jean-Paul VAUNOIS (Audit engi-
neering A400M-Airbus France), pour la seconde, avaient bien
voulu accepter de réaliser ces présentations. Environ 120 per-
sonnes (personnels Turbomeca et invitĂ©s de l’AAAF) ont ainsi
pu participer à ces interventions trÚs documentées.

Un programme structurant pour

l'aéronautique européenne

L'A400M est un programme structurant pour l'industrie
aéronautique européenne. Six nations (Allemagne, Belgique,
Espagne, France, Royaume Uni et Turquie) participent

actuellement Ă  ce programme Ă  travers l'OCCAR. Airbus
Military, qui a pour actionnaires  Airbus, EADS, Flabel
(consortium industriel belge) et TAI (Turquie), en est maĂźtre
d'Ɠuvre industriel (voir Ă©galement le dossier sur l’A400M
paru dans L

A

L

ETTRE

AAAF N°3 de mars 2004).

Un accord industriel est également intervenu pour réaliser le
turbopropluseur le plus puissant (plus de 10 000 SHP)
jamais réalisé en Europe occidentale, avec la création d'EPI,
regroupant Rolls Royce, Snecma, MTU et ITP (Espagne).

BĂ©arn-Gascogne

■

Vincent POINSIGNON, 

responsable de l'Ă©quipe 
« Mars Express Â»

■

L'Ă©quipe de « Mars Express Â», laurĂ©ate du Prix RĂ©ussite. De gauche Ă  droite : Rudi
SCHMIDT : ESA Project Manager ; John REDDY : ESA system responsible ; Hans EGGEL :
ESA Payload responsible ; John BENNETT : ESA Product Assurance responsible ; Michel
PENDARIES : EADS Astrium responsable industriel, en charge des aspects développe-
ment et intĂ©gration du satellite ; Vincent POINSIGNON : EADS Astrium Chef de Projet ;
FrĂ©dĂ©ric FAYE : EADS Astrium responsable systĂšme, en charge de la dĂ©finition technique 
et de la validation du satellite, coordinateur de l'ensemble des Ă©quipes techniques ; Alain
CLOCHET : EADS Astrium responsable , en charge de la coordination des instruments
embarqués en relation avec les laboratoires européens concernés.

PROGRAMME MANAGEMENT ORGANISATION

background image

L

A

L

ET
TRE

AAAF

5

LA VIE DES GR

OUPES RÉGIONA

UX

Le management du programme est
basé sur une organisation matricielle,
comprenant d'une part des directions
de programme en charge des grandes
fonctions (engineering, procurement,
quality, etc.) et d'autre part, des « Air-
craft Component Management Teams Â»
(ACMT) qui sont trans-nationaux et
responsables du développement d'un
sous-ensemble majeur (ailes, fuselage,
etc.). Ces ACMT sont « orientĂ©es pro-
duit Â» et intĂšgrent donc, par produit,
toutes les nations impliquées et les
partenaires industriels nécessaires.

De nouveaux standards

L' A400M vient se placer entre les
transports de type « Hercules C130J »
et ceux de type « C17 ». D'une enver-
gure de 42,4m pour 42,2m de long et
14,7m de haut, cet appareil sera impo-
sant. Son rayon d'action va lui permet-
tre de transporter 20 tonnes de charge
utile (CU max: 37 t) Ă  3550 NM (soit
6575 km), ce qui permet d'aller, par
exemple, directement en Asie centrale
ou au Gabon...
En « ferry », il atteint directement
Madagascar depuis Paris. Il est, bien
sûr, ravitaillable en vol.
Disposant d'une soute capable d'em-
porter deux « Tigres », ou un NH90, ou
des charges volumineuses variées
comme trois transports de troupe che-
nillés de type M 113, il sera aussi bien
adapté aux mission humanitaires.
Volant en croisiĂšre rapide entre Mach
0,68 et 0,72, ses capacités d'atterris-
sage sur terrain rustique seront celles
du Transall. Il est conçu pour un pilo-
tage Ă  deux, une troisiĂšme place res-
tant optionnelle pour les armées de
l'air le souhaitant (c'est le cas de la
France). Enfin, son coût par heure de
vol sera réduit par rapport aux
transports militaires actuels.

L'Ă©tat du programme

AprÚs son entrée mi-2003 dans la
phase effective de lancement (single
phase program), le programme prévoit
désormais un premier vol début 2007
et une premiĂšre livraison fin 2009, ce
qui confirme que le planning est tendu.
Le domaine des hautes et basses
vitesses est globalement figé. La
conception des volets est achevée,
simple tant en profil que pour les sys-
tĂšmes d'activation, le comportement
de l'avion en aérolargage ayant été
particuliÚrement travaillé.
Le dessin de la nacelle moteur fait
encore l'objet d'optimisations.
Dans le domaine structural, les tron-
çons d'aile extérieurs sont basés sur le
concept de raidisseurs en aluminium,
recouverts de panneaux en carbone
drapé. Le caisson central de voilure
comporte une ossature métallique rai-
die par des bielles aluminium, les pan-
neaux Ă©tant Ă©galement en carbone
drapĂ©. L'empennage est « tout compo-
site Â» (peaux sur caisson carbone).
Le bùti moteur est basée sur une
conception hybride, avec un caisson
supérieur reprenant les efforts en tor-
sion, des bielles latérales et une struc-
ture de liaison avec le dessous de l'ai-
le. Le caisson et les bielles sont en tita-
ne. Un systĂšme d'amortissement aux
points de montage (amortisseurs et
systĂšme hydraulique) complĂšte la
nacelle.

Le fuselage est réalisé, classiquement,
avec une structure en raidisseurs sur
panneaux aluminium. Le plancher est
capable de supporter des charges de
6 t/m

2

.

Le nez n'a pu ĂȘtre extrapolĂ© des AIR-
BUS commerciaux, du fait de la spéci-
ficité des fonctions militaires (visibilité,
troisiĂšme homme, blindage, etc.)
Dans le domaine des systĂšmes, c'est
un « AIRBUS ». La plus grande com-
munalité possible avec les AIRBUS
commerciaux ayant été recherchée,
notamment en reprenant des solutions
retenues sur les familles A320 (APU,
conditionnement), A330/340 et A 380
(amĂ©nagement cockpit,  Ă©crans, com-
mandes de vol...). Le pilotage par mini-
manche, dĂ©sormais un « classique
AIRBUS Â» est repris, alors que l'archi-
tecture fait appel Ă  une avionique
modulaire permettant des remises Ă 
jour et une maintenance plus aisée.
Les modules spécifiques de la voca-
tion militaire complĂštent cette architec-
ture, par ailleurs redondante pour
assurer la survivabilité de l'appareil en
conditions hostiles.
La vie opérationnelle d'un AIRBUS
commercial Ă©tant plus dense que celle
d'un appareil militaire, on est en droit
d'attendre une excellente disponibilité
de l'avion.

Un avenir Ă  l'export

Le programme est lancé sur la base
d'un besoin de 180 avions pour 7
pays.
Si l'on considĂšre que la flotte
d'Hercules en service dans le monde a
dépassé, pour prÚs de 550 appareils,
les 35 ans de service et que prĂšs de
400 autres ont entre 25 et 35 ans
d'ùge, les opportunités à l'exportation
sont prometteuses.

AIRBUS Military estime aujourd'hui Ă 
environ 470 avions pour 56 pays le
potentiel « export Â» de l’A400M. De
quoi nourrir beaucoup d'espoirs et une
chaĂźne de production qui ne devrait
pas s'Ă©teindre avant longtemps...

Bernard VIVIER

PrĂ©sident du Groupe 

BĂ©arn-Gascogne

A400M STRATEGIC WORKSHARE

C-130 HERCULES - AGE DISTRIBUTION OF EXISTING FLEET

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N

°

1 - JANVIER 2005

6

LA VIE DES GR

OUPES RÉGIONA

UX

Bordeaux Sud-Ouest 

Assemblée Générale du 18 juin 2004

Cinquante membres du Groupe régional Bordeaux Sud-
Ouest ont assistĂ© Ă  l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale du Groupe, Ă 
EADS, salle HermĂšs, du Domaine de Villepreux Ă  St Aubin-
de-Médoc. La séance est ouverte par le président du grou-
pe 

Yann GUILLOU

, bientĂŽt rejoint par 

Jean-Michel

CONTANT

et 

Michel SCHELLER

, vice-président et prési-

dent de l’AAAF.

Rapport moral

Les objectifs visés lors des assemblées générales précé-
dentes ont été poursuivis : renforcer nos activités (conféren-
ces et visites) ; accroßtre nos effectifs « juniors et actifs » ;
poursuivre nos relations avec les grandes Ă©coles et les uni-
versitĂ©s ; ĂȘtre une source de renseignements pour les Ă©tu-
diants qui font des travaux dans le domaine aéronautique et
spatial et une aide pour ceux et celles qui s’orientent vers les
métiers touchant à ce domaine.

Effectifs

Avec 168 adhérents, le groupe a un effectif stable, avec
cependant 4 juniors de plus et la répartition suivante : 83
actifs (49%) ; 80 retraités (48%) ; 5 juniors (3%).

Activités

Neuf conférences et quatre visites ont été organisées durant
l’annĂ©e. Les confĂ©rences sur des sujets traitant de l’aĂ©ro-
nautique ont attiré plus de participants que celles traitant
d’astronautique.

Un grand merci Ă  tous ceux qui ont facilitĂ© ces actions : 

PrĂȘt de salles

: IMA –DASSAULT- AVIATION, IMA,

ENSAM, Snecma Ps, EADS ;  

Accueil de visiteurs

: SNPE-SME, BA - 118 Mt-de-

Marsan, CEA/CESTA, SOGERMA -  Rochefort.

Manifestations Ă  caractĂšre exceptionnel

‱ 18 mars 2004 :

Carrefour des « jeunes ingénieurs » orga-

nisé à l'instigation du Groupe régional avec l'aide et la parti-
cipation des entreprises aéronautiques ou connexes de la
région Aquitaine (DASSAULT-Aviation, EADS ST/AQ,
CEA/CESTA, Snecma Ps) et les associations d'anciens
élÚves des écoles d'ingénieurs en Aquitaine (CENTRALE,
SUP’AERO, SUP’ELEC, ENSAM).
À l’occasion du repas organisĂ© par Snecma Ps, ce carrefour
a permis la rencontre de jeunes ingénieurs nouvellement
entrés dans la vie active « aéronautique » et d'ingénieurs
occupant des postes de responsabilité au sein de ces
entreprises aĂ©ronautiques. 

‱ 27 mai 2004 

: Conservatoire de l'Air et de l'Espace

d'Aquitaine (CAEA) ; remise du Prix AĂ©ronautique & Espace
Aquitaine 2004  aux laurĂ©ats du concours jeunes lycĂ©ens,
concours auquel ont participé 28 lycées, en présence du
Général ALBAN, directeur du Musée de l'Air et de l'Espace
du Bourget et du CAEA :
- 1

er

prix : CFAI de Bruges pour un projet libre de remise en

Ă©tat de vol d'un planeur ;

- 2

Ăšme

prix : Lycée St-Exupéry Parentis-en-born (40) pour un

projet libre de remise en Ă©tat d’un moteur rotatif « Clerget Â» ;

- 3

Ăšme

prix : LycĂ©e Jules Supervielle d’Oloron-Ste-Marie (64)

pour un projet libre de Jeu de cartes sur l'histoire de l'aé-
ronautique en Aquitaine.

Rapport financier

Le trĂ©sorier 

GĂ©rard PERINELLE

prĂ©sente le bilan  financier

annuel du groupe. Ce bilan financier montre un budget Ă©qui-
libré. Il faut rappeler que les comptes des groupes régionaux
sont intégrés aux comptes généraux de l'association et sont
donc approuvĂ©s lors de l'AG de l’association.
Enfin, le bureau, faute de nouvelles candidatures, reste le
mĂȘme qu'en 2003-2004.

Jean-Michel CONTANT

présente ensuite le projet de l'AAAF

concernant les actions internationales menées en liaison
avec les associations homologues européennes ou améri-
caines.

ConfĂ©rence : « Les avions spatiaux » 

50 personnes ont assisté à cette passionnante conférence
de 

Philippe JUNG

, prĂ©sident de la commission Histoire,  qui

a suivi l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale du groupe. Elle retraçait l’his-
toire des avions spatiaux depuis l’entre-deux guerres jus-
qu’aux vols spatiaux humains.

GĂ©rard PERINELLE

■

M PELLERIN, directeur de l'usine TURBOMECA de BORDES (64)

félicite les lauréats du Prix Aéronautique & Espace Aquitaine 2004 .
Pour sa deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, ce concours, organisĂ© conjointe-
ment avec Bordeaux-Aquitaine AĂ©ronautique et Spatial (BAAS), le
Rectorat et le Groupe rĂ©gional AAAF Bordeaux Sud-Ouest, a eu pour
thĂšme imposĂ© « l’histoire de l’industrie aĂ©ronautique et spatiale en
Aquitaine » et un thÚme au choix des candidats.

COMPOSITION DU BUREAU 

(ANNÉE 2004-2005)

‱ Yann GUILLOU :

PrĂ©sident (Directeur, 
EADS Space Transportation)

‱ Jean-Louis CULLERIER :

Vice-PrĂ©sident- ChargĂ© 
des relations extĂ©rieures 

‱ Philippe JACQMIN :

SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral 

‱ Philippe ADAMSKI :

SecrĂ©taire Adjoint 

‱ GĂ©rard PERINELLE :

TrĂ©sorier 

‱ Jean-Claude SANCHEZ : 

TrĂ©sorier Adjoint 

‱ RenĂ© LEMAIRE :

ChargĂ© de mission- Histoire de
l'AĂ©ronautique 

‱ Michel BARBASTE :

Relations avec l'enseignement
secondaire et supĂ©rieur 

‱ Agnùs BONDOUX :

Chargé de mission

‱ Mathieu VISSA :

Chargé de mission

‱ Catherine GOETZ :

ChargĂ©e  de mission

‱ Olivier PAULY : 

Chargé de mission

background image

L

A

L

ET
TRE

AAAF

7

LA VIE DES GR

OUPES RÉGIONA

UX

LE PROJET EUROPÉEN
GALILEO DE NAVIGATION
PAR SATELLITE

UNE CONFÉRENCE DE

S

YLVAIN

LODDO

,

ESA

En juillet 2003, avec le lancement officiel
du développement du systÚme de posi-
tionnement par satellite GALILEO,
l’Europe a dĂ©cidĂ©, aprĂšs plusieurs annĂ©es
de préparation et de négociations, de se
doter d’une infrastructure qui complĂš-
tera Ă  terme l’actuel GPS amĂ©ricain (voir
la Lettre N

°

7-2004). C’est une initiative

commune de la Commission Européenne
(CE) qui assure la direction politique et
de l’Agence Spatiale EuropĂ©enne respon-
sable du développement, prenant la
suite du programme EGNOS (European
Geostationary Navigation Overlay
Service). Dans le cadre de cette entrepri-
se, l’industrie spatiale sera largement
associĂ©e ainsi qu’ultĂ©rieurement les
investisseurs privĂ©s. 
Ce systĂšme, avec une constellation de 30
satellites en orbite MEO (Medium Earth
Orbit), offrira des services de position-
nement partout et pour tous, que le
véhicule soit terrestre, maritime ou
aĂ©rien. Le domaine d’application est
donc immense puisqu’il couvre tous les
secteurs de l’économie (transports, tĂ©lĂ©-
communications, énergie, sécurité, loi-
sirs, etc.), qu’ils soient publics ou privĂ©s.
Pour nous parler de ce programme
d’une envergure exceptionnelle, le
Groupe RĂ©gional AAAF CĂŽte d’Azur
recevait le 22 juin dernier à l’Auditorium
du Spacecamp-Alcatel, Sylvain LODDO,
ingĂ©nieur Ă  l’ESA responsable du systĂš-
me et du segment sol au sein de l’équipe
projet GALILEO.

La mise en Ɠuvre du projet

GALILEO

La mise en Ɠuvre du projet est prĂ©vue
suivant 3 phases principales.
La premiÚre, de développement et de
validation en orbite (IOV), a débuté en
2003 et se conclura en 2008 pour un
budget de 1,1 Md

€

couvrant la livrai-

son d’un satellite expĂ©rimental, de 4
satellites opĂ©rationnels et de l’infras-
tructure sol associĂ©e. 
La seconde, de 24 mois environ au-
delĂ  de la premiĂšre phase, correspon-
dra au déploiement sur orbite des 26
autres satellites opérationnels avec
l’installation du segment sol complet,

pour un budget de 2,1 Md

€

La derniùre phase comprendra l’exploi-
tation, la maintenance ainsi que le
renouvellement de l’infrastructure et
s’étalera sur 20 ans avec un budget
annuel estimé à 220 M

€

Le dĂ©veloppement et l’exploitation
devraient générer un marché de 9 Md

€

par an et créer 140.000 emplois pour
l’ensemble des secteurs concernĂ©s
(satellites et stations sols, infrastructu-
res rĂ©gionales et locales d’utilisation,
centres des services d’application
).

Les grandes échéances

Depuis juillet 2003, l’Entreprise
Commune GALILEO (

GALILEO

Joint Undertaking

), organisme

commun à la CE et à l’ESA,
est chargée des appels
d’offres et du suivi des
contrats de dévelop-
pement vers l’indus-
trie. Elle est Ă©gale-
ment responsable
de la sélection du
futur concession-
naire (

GALILEO

Operating Com-
pany

) qui prendra

en charge le dé-
ploiement et l’ex-
ploitation du systĂšme
opérationnel (phases
2 et 3). Les négocia-
tions qui se poursuivent
actuellement avec les trois
consortiums retenus en octo-
bre 2003 (*), devraient aboutir
fin 2004 avec le choix définitif
du concessionnaire.
La validation du systÚme sera assurée
par le lancement fin 2005 de l’un des
deux satellites d’essais GSTB-v2/A
(450 kg, 660 W), réalisé par Surrey
Satellite Technology LTD et GSTB-
v2/B (523 kg, 943 W) mis en Ɠuvre
par le consortium GALILEO Industries,
qui regroupe les principaux acteurs
européens du spatial (Alcatel Space,
Alenia Spazio, Astrium). Ces satellites
emporteront en particulier deux types
d’horloges atomiques (Rubidium
Atomic Frequency Standard  et H-
maser Atomic Clock), ainsi qu’une
antenne Phase Array, éléments cri-
tiques en cours de développement.
Outre la validation du systĂšme, ces
satellites auront pour objectif de garan-

tir l’utilisation, avant juin 2006, des frĂ©-
quences réservées pour GALILEO
auprùs de l’UIT (Union Internationale
des Télécommunications). En parallÚle,
le segment sol probatoire GSTB-v1 a
été développé : il est en essai depuis
avril 2004, en liaison avec GPS.
GALILEO doit ĂȘtre pleinement opĂ©ra-
tionnel dĂšs 2010. Les 30 satellites (27
opérationnels et 3 en réserve en orbite)
seront répartis sur 3 orbites circulaires
à 23.616 km avec un angle d’inclinai-
son des plans orbitaux de 56° permet-
tant une couverture complĂšte du globe
terrestre. Chaque satellite de la cons-
tellation aura la capacité de transmettre

les données de navigation de

maniùre continue ainsi qu’u-

ne certaine autonomie en

cas de perte du contact

avec le sol. La durée

de vie prévue pour

chaque satellite est

de 12 ans, celle

du systĂšme com-

plet est de 20

ans. 

Plusieurs types
de lanceurs sont

envisagés pour

une mise sur

orbite simultanée

de plusieurs satel-

lites : Ariane 5-ECB

(jusqu’à 8), Proton

(jusqu’à 6) ou encore

Zenit-2 (2 Ă  4). Quel que

soit le lanceur, l’option de

base  reste toujours l’injec-
tion directe sur orbite MEO. 

Une multiplicité de services

Prévu en premier lieu pour une utilisa-
tion civile, GALILEO offrira une multi-
plicité de services qui se déclinent en
quatre catégories suivant la destination
et les performances associĂ©es. D’une
part, il offrira un service gratuit et libre
d’accùs identique à celui fourni par
GPS, sans exiger d’équipements addi-
tionnels. Dans ce cas, les précisions
seront de l’ordre de 15 et 35 m en posi-
tionnement horizontal et vertical en
mono-fréquence ou de 4 et 8 m en bi-
fréquence. Une deuxiÚme catégorie
couvrira le domaine commercial, avec
une précision identique, mais avec
accĂšs contrĂŽlĂ©, payant et garanti : c’est
le secteur qui devrait assurer le retour

(*) NDLR – Les 3 consortia actuellement en lice pour la future concession d’exploitation (composition donnĂ©e sous rĂ©serve) :
- EADS Space Transportation (maĂźtre d’Ɠuvre), Thales, les opĂ©rateurs de satellites Inmarsat et SES Astra ;
- les opĂ©rateurs de satellites Eutelsat (maĂźtre d’Ɠuvre) et Hispasat, Logica CGM, IT, AENA ;
- Alcatel (maĂźtre d’Ɠuvre), Finmeccanica (Alenia), VINCI Concessions, Capgemini et SFR.
Aux derniÚres nouvelles, le consortium mené par Eutelsat se serait désisté.

CĂŽte d’Azur

■

Sylvain LODDO 

background image

N

°

1 - JANVIER 2005

8

LES ÉVÉNEMENT

S À VENIR

DATE

LIEU

MANIFESTATION

2005

Cannes - CĂŽte d'Azur  

(tĂ©l  :  04  92  92  79  80  ;  courriel  :  aaaf.ca@wanadoo.fr)  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

25 janv.  

AÉROPORT DE NICE 

« Longs courriers aĂ©riens et vols longues dis- 
tances  contraintes techniques et opĂ©rationnelles Â» 
par André QUET, Airbus

8 fĂ©v.  

SPACECAMP CANNES 

«

La Sonde SMART-1 en route vers la Lune - 
par Bernard FOING, ESA/ESTEC, Noordwijk Â»

8 mars.  

SPACECAMP CANNES 

Assemblée Générale du Groupe Régional

Toulouse Midi-PyrĂ©nĂ©es  

(tĂ©l.  :  05  56  16  47  44  ;  courriel  :  aaaftlse@aol.com))  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

7 janv. 

TOULOUSE

l’A380 : NouveautĂ©s Techniques ou Techniques   

Ă  14h

Salle du Sénéchal,17 rue Rémusat

Nouvelles par Michel COMES, Airbus 

20 janv. 

TOULOUSE

Avion de Transport militaire europĂ©en A400M    

Ă  18h

IAS, 23 AV. Edouard Belin

par Jean-Jacques CUNY, Airbus 

9 fĂ©v. 

TOULOUSE

Programme AGORA (satellite Telecom)    

Ă  18h

IAS, 23 AV. Edouard Belin

par Didier LEBOULCH, CNES 

16 mars 

TOULOUSE

Aircraft of the Future     

Ă  18h

Supaero, 10 AV. Edouard Belin

par Yvon VIGNERON, AIRBUS

Les Samedis de l’Histoire  

(tĂ©l  :  01  34  60  11  34  ;  courriel  :  philippe.jung@space.alcatel.fr)  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

9 avril 

MAE

«

De la Coupe Schneider au Spitfire Â» 

par Jean-Louis AGUER (AAMA)

C A L E N D R I E R   D E S   M A N I F E S T A T I O N S

ANNUAIRE AAAF 2004

Nous informons nos adhĂ©rents que l'annuaire AAAF 2004 ne pourra leur ĂȘtre fourni, par suite de la liquidation judiciaire de l'Ă©diteur. 
Il peut nĂ©anmoins ĂȘtre consultĂ© sur le site internet de l'Association Ă  l'adresse : www.aaaf.asso.fr
En les priant d'accepter nos excuses pour ce contre-temps, nous leur donnons rendez-vous pour l'Ă©dition 2005.

background image

L

A

L

ET
TRE

AAAF

9

LES ÉVÉNEMENT

S À VENIR

COLLOQUES NATIONAUX ET INTERNATIONAUX

DATE

LIEU

ORGANISATEUR

MANIFESTATION

2005
27 janvier

TOULOUSE 

AAAF -SEE

J

OURNÉE D

’

ÉTUDES

«SĂ©curitĂ© des systĂšmes 

France

Onera-2,av. Ed. Belin

EmbarquĂ©s et Nouvelles Technologies -

Applications aérospatiales

3 février

TOULOUSE 

AAAF -ONERA

J

OURNÉES D

’

ÉTUDES

FEDESPACE  

France

Onera-2,av. Ed. Belin

Le transport AĂ©rien face au DĂ©fi ÉnergĂ©tique

21-23 mars

TOULOUSE 

AAAF

40 

Ăšme

Colloque d’AĂ©rodynamique AppliquĂ©e :

France

secr.exec@aaaf.asso.fr

AĂ©rodynamique Instationnaire

21-23 mars

ARCACHON 

AAAF 

4

th

International Symposium on Atmos-

France

secr.exec@aaaf.asso.fr

pheric Reentry Vehicle & Systems

25-27 avril

PARIS 

AAAF 

1

ST

AAAF International Conference on

France

secr.exec@aaaf.asso.fr

Military Space : Questions in Europe

9-12 mai

PARIS 

AAAF 

3

Ăšme

Symposium International 

France

secr.exec@aaaf.asso.fr

Optronique 2005

23-25 mai

MONTEREY 

AIAA/CEAS 

11

th

AIAA/CEAS Aeroacoustics Conference

Californie/USA

www.aiaa.org/calendar/index

23-26 mai

MONTEREY 

AIAA/AAAF 

AIAA/AAAF Aircraft Noise and Emissions

Californie/USA

secr.exec@aaaf.asso.fr

Reduction Symposium

7-9 juin

TOULOUSE 

SEE/AAAF 

ETTC 2005

France

secr.exec@aaaf.asso.fr

4-5 juillet

MOSCOU 

ONERA/TsAGI 

1

st

European Conference for Aero-Space  

Russie

secr.exec@aaaf.asso.fr

Sciences-EUCASS

4-9 sept.

MUNICH 

ISOABE 

ISABE2005 17

th

International Symposium

Allemagne

www.isabe2005.com

on Airbreathing Engine

17-19 oct.

TOULOUSE 

ANAE/AAAF/FEDERESPACE 

Automatisation du SystĂšme, Transport

France

IAS, 23 av. Ed. Belin

AĂ©rien

background image

N

°

1 - JANVIER 2005

10

LA VIE DES GR

OUPES RÉGIONA

UX

sur investissement principal. Une troisiÚme catégorie
concernera les applications impliquant la vie humaine (navi-
gation aérienne par exemple) avec précision de positionne-
ment garantie par la diffusion de l’intĂ©gritĂ© relative aux
signaux utilisés. Enfin, tout ce qui touche aux applications de
sécurité sera traité en accÚs contrÎlé. Ce sera le domaine
réservé en particulier aux services publics et gouvernemen-
taux autorisés (sécurité civile, douanes, police
). Les satel-
lites GALILEO embarqueront Ă©galement une charge utile
dédiée aux services SAR (

Search And Rescue

), compatible

avec les programmes COSPAS et SARSAT.

Conclusion

Par le nombre de ses débouchés, le programme GALILEO
est assurĂ© d’un avenir prometteur. Compatible avec le GPS
américain et le GLONASS russe, tous deux créés pendant
la guerre froide (mais toujours gérés par les militaires), il
assurera sur ce plan l’indĂ©pendance de l’Europe. Un avan-
tage qui n’a pas Ă©chappĂ© Ă  certains Ă©tats non-europĂ©ens,
comme la Chine, l’Inde, le Canada qui ont dĂ©jĂ  rejoint le pro-
jet, ou le BrĂ©sil qui a rĂ©cemment manifestĂ© son intĂ©rĂȘt.

Le groupe rĂ©gional AAAF CĂŽte d’Azur remercie Sylvain
LODDO pour sa brillante prestation et la présentation exhaus-
tive d’un programme capital pour l’Europe et son industrie
spatiale.

Jean LIZON-TATI, d’aprùs Sylvain LODDO

Pour en savoir plus : 
http://europa.eu.int/comm/dgs/energy_transport/galileo/ 
http://www.esa.int/export/esaSA/
navigation.html et www.gstb-v1.esa.int 
http://www.galileoju.com 
http://www.galileo-industries.com/

Mars Express : une rĂ©ussite pour l’Europe 

spatiale

P

AR

V

INCENT

POINSIGNON

EADS A

STRIUM

À la suite de la cĂ©rĂ©monie marquante
de la remise des Prix AAAF 2003, L

A

L

ETTRE

AAAF se devait de relater pour

ses lecteurs, dans cette Ă©dition et
quelques prochaines Ă  venir, les rĂ©ussi-

tes individuelles ou collectives qui ont
été reconnues et couronnées à cette
occasion par la communauté aéronau-
tique et spatiale.
Le Prix AAAF REUSSITE a récompensé
cette annĂ©e l’équipe « MARS EXPRESS Â»,
menée par Vincent POINSIGNON, qui a
accepté de nous faire mieux connaßtre
cette mission interplanĂ©taire euro-
pĂ©enne, dont la rĂ©ussite rĂ©sulte notam-
ment d’une approche nouvelle aussi
bien dans le domaines technique que
dans celui de la conduite de projet.

Depuis toujours, Mars, la planĂšte
rouge, intrigue et fascine les hommes.
Destination possible des futures mis-
sions d’exploration ou de colonisation
par l’homme, c’est actuellement la
seule planĂšte du systĂšme solaire sur
laquelle il serait possible de trouver
des traces de vie passĂ©e ou mĂȘme
prĂ©sente. L’annĂ©e 2003 aura vu le lan-

cement de plusieurs sondes scienti-
fiques internationales en direction de
Mars (voir également le N°4 « Spécial
Espace » d’avril 2004 de 

LA

L

ETTRE

AAAF) : les deux missions américai-
nes MER (Mars Exploration Rover), la
mission japonaise Nozomi qui n’attein-
dra finalement pas son objectif et enfin
la mission Mars Express, premiĂšre
contribution européenne à cet ambi-
tieux programme qui marque de ce fait
une ùre nouvelle dans l’exploration
interplanĂ©taire. 

La genĂšse du programme

À l’issue de l’échec de la mission Mars
96, du à une défaillance du lanceur
russe Proton-Breeze, plusieurs scienti-
fiques européens décident de relancer
une mission d’exploration de la planùte
Mars en réutilisant une partie des
instruments scientifiques européens
initialement prévus pour Mars 96.

LE SATELLITE GALILEO (dĂ©finition IOV)

Masse 680 kg - Puissance 1,6 kW
Dimensions : 2,7 x 1,2 x 1,1 m3
(Panneaux solaires repliés)

Charge Utile :
Navigation : 115 kg – 780 W
Transpondeur SAR : 20 kg – 100 W

- Architecture gĂ©nĂ©rale du systĂšme Galileo

Plan 2003 des fréquences GALILEO

■

Vincent Poinsignon, Chef de Projet « Mars
Express Â» Ă  partir de 1999, aujourd’hui
responsable DĂ©veloppement d’Affaires
Science et Observation de la Terre, 
Ă  EADS Astrium

background image

L

A

L

ET
TRE

AAAF

11

NOUVELLES... DE MARS

L’Agence Spatiale EuropĂ©enne (ESA)
prend en charge la direction du pro-
gramme et lance en 1998, à l’issue des
premiÚres études de définition, un
appel d’offre pour l’é-
tude et le développe-
ment du satellite.
EADS Astrium est
sĂ©lectionnĂ© par l’ESA
fin 1998 et démarre les
activités de définition
dĂšs janvier 1999. Le
compte Ă  rebours est
désormais lancé pour
tenir la date de lance-
ment en juin 2003,
période optimale pen-
dant laquelle les deux
planĂštes Mars et la Terre seront Ă  une
distance minimale l’une de l’autre.

Les objectifs

La mission Mars Express a pour princi-
pal objectif la recherche de l’eau sur la
planĂšte. Les sept instruments scienti-
fiques embarquĂ©s sur l’orbiteur mĂšnent
les expériences de télédétection desti-
nĂ©es Ă  Ă©tudier l’atmosphĂšre, la compo-
sition du sol et la géologie martienne.
Plus précisément, les instruments
embarqués ont pour mission :

‱

de prendre des photos à haute réso-
lution en couleur et en 3 dimensions
pour améliorer notre connaissance
sur la morphologie de surface et la
géologie martienne ;

‱

de cartographier la composition
minéralogique de la surface ;

‱ 

de détecter une éventuelle présence
d’eau sous la surface au moyen d’on-
des radar traversant le sol ;

‱ 

de déterminer la circulation et la com-
position atmosphĂ©rique afin d’obtenir
des données précises sur la météo-
rologie et le climat martien ;

‱ 

d’étudier les interactions entre la
haute atmosphĂšre de Mars et le vent
solaire.

La collecte de ces informations sur le
passé de Mars et les conditions qui y
rĂšgnent actuellement doit nous permet-
tre de mieux comprendre les éléments
qui jouent sur notre environnement ter-
restre. Analyser et comprendre pour-
quoi l’eau martienne a disparu autrefois
peut aider à déterminer si des phéno-
mĂšnes analogues pourraient se produi-
re sur Terre.
La mission Mars Express embarquait
également un atterrisseur, baptisé
Beagle 2 du nom du navire d’explora-
tion sur lequel Darwin partit au XIX

Ăšme

siÚcle à la découverte de mers inexplo-
rées. Cet atterrisseur, une fois posé
sur le sol martien, était destiné à des
recherches d’exobiologie et de gĂ©ochi-
mie. En fait, aprÚs la séparation de
Beagle 2 du satellite Mars Express en
dĂ©cembre 2003, la petite sonde n’a

plus jamais donné de nouvelles et a
finalement été déclarée perdue en
février 2004 aprÚs de nombreuses ten-
tatives infructueuses pour Ă©tablir le

contact. L’échec de la
mission Beagle 2 a mo-
mentanément et injuste-
ment occulté la mission
premiĂšre Mars Express.
Les importants résultats
scientifiques provenant
des données retransmi-
ses par la sonde vien-
nent en rappeler aujour-
d’hui son total succĂšs. 
Tout en remplissant des
objectifs scientifiques,
Mars Express a Ă©gale-

ment pour mission de servir de relais
de communication entre la Terre et les
autres atterrisseurs envoyés sur la sur-
face de Mars par d’autres pays (tels les
rovers américains Spirit et
Opportunity). 
Cette mission se situe ainsi au cƓur de
l’entreprise d’exploration internationale
de Mars.

Les instruments 

scientifiques 

Mars Express emporte 7 instruments
ou expériences scientifiques dévelop-
pés par des laboratoires scientifiques
europĂ©ens (sans compter l’atterrisseur
Beagle 2 qui embarquait ses propres
instruments scientifiques) :

‱

ASPERA

, fourni par la SuĂšde, est

destinĂ© Ă  la dĂ©tection d’atomes neut-
res Ă  haute Ă©nergie et Ă  l’analyse de
plasmas spatiaux. Il permet de « voir Â»
comment les composants atmosphé-
riques quittent la sphùre d’influence
martienne et quel rĂŽle joue Ă  cet Ă©gard
le plasma. ASPERA Ă©tudie Ă©galement
l’interaction entre le vent  solaire et
l’ionosphùre martienne ;

‱ 

La camĂ©ra 

HRSC

allemande fournit

des images stéréo haute résolution
en couleur de toute la planĂšte, prises
sous diffĂ©rents angle  pour permettre
les études détaillées de sa morpho-
logie, de sa géologie et de son évo-
lution ;

‱ 

MaRS

est une expérience de radio-

science allemande utilisant les Ă©qui-
pements de télécommunications du
satellite pour sonder l’atmosphùre
neutre et ionisée aprÚs occultation du
Soleil et des Ă©toiles ; elle contribue Ă 
la détermination des propriétés dié-
lectriques de surface pour observer
des anomalies de gravité ;

‱ 

MARSIS

est un radar de sondage

sous la surface, développé conjointe-
ment par l’Italie et les Etats-Unis pour
l’étude de la structure interne de
Mars jusqu’à quelques kilomùtres de
profondeur. MARSIS doit Ă©tablir une
carte de la rĂ©partition de l’eau liquide

et gelée se trouvant dans le sous-sol
de Mars ;

‱ 

OMEGA

est un spectromĂštre fran-

çais travaillant dans les domaines
spectraux visible et infrarouge. Il four-
nit des informations à moyenne réso-
lution et Ă  l’échelle de la planĂšte sur
la composition minéralogique du sol
martien ;

‱ 

PFS

, spectromĂštre infrarouge de

Fourier, est fourni par l’Italie ; il est
conçu pour Ă©tudier l’atmosphĂšre mar-
tienne ; il mesure les températures et
les constituants de l’atmosphùre ;

‱ 

SPICAM

est un spectromÚtre français

dans l’infrarouge et l’ultraviolet pour
l’étude de l’atmosphĂšre. Il fournit la
répartition verticale de différents cons-
tituants tels que l’oxygùne, des pous-
siĂšres et le dioxyde de carbone conte-
nu dans l’atmosphùre martienne.

Ces sept instruments, hormis MAR-
SIS, ont démarré leurs observations
dans les premiĂšres semaines qui ont
suivi l’arrivĂ©e de Mars Express autour
de la planÚte et ont déjà fourni des
résultats scientifiques de la plus gran-
de importance.

Le dĂ©roulement 

du programme

Une date de lancement fixe

Le développement des infrastructures
(satellite et segment sol) s’est effectuĂ©
dans un temps record avec l’objectif
de tenir coûte que coûte la date de lan-
cement en juin 2003, date fixe et impo-
sée par les lois de la dynamique orbita-
le (distance minimale entre la Terre et
Mars, phénomÚne intervenant tous les
deux ans environ). Le contrat industriel
pour la définition et la réalisation du
satellite a Ă©tĂ© attribuĂ© dĂ©but 1999. 
L’équipe industrielle, regroupant une
vingtaine d’entreprises europĂ©ennes et
des Etats-Unis, s’est rapidement cons-
tituée sous la responsabilité du Maßtre
d’Ɠuvre EADS Astrium. Les premiers
équipements du satellite ont été livrés
dĂšs l’annĂ©e 2000 permettant le dĂ©mar-
rage de l’intĂ©gration et des essais de
vérification du satellite. En Mars 2003,
le satellite quittait Toulouse Ă  destina-
tion de BaĂŻkonour au Kazakhstan Ă 
bord d’un avion cargo Antonov. 

BaĂŻkonour : un moment fort 
de la mission

La campagne de lancement sur le
Cosmodrome de BaĂŻkonour aura mar-
qué fortement le Projet du fait du
dépaysement créé par les conditions
de la campagne et du rapprochement
inexorable de la date de tir. Il faut souli-
gner ici que le pilotage d’un program-
me spatial avec date de tir fixe (relati-
vement peu fréquent pour les program-
mes spatiaux) requiert une gestion par-

« Mars Express a pour

principal objectif 

la recherche de l'eau 

sur la planĂšte. 

Les instruments 

scientifiques embarqués

mÚnent les expériences

de télédétection desti-

nées à étudier l'at-

mosphĂšre, la composi-

tion du sol et la

gĂ©ologie martienne Â»

background image

12

NOUVELLES... DE MARS

ticuliĂšrement rigoureuse, en particulier
en ce qui concerne les prises de déci-
sion et les prises de risques associées.
Au-delà de la campagne de prépara-
tion du satellite, l’expĂ©rience vĂ©cue Ă 
Baïkonour a constitué un moment fort
de l’histoire du projet. Le premier
contact avec les installations du
Cosmodrome a été bien souvent un
choc (vite surmonté). Il faut imaginer
des installations gigantesques (certains
bùtiments ont été conçus dans les
années 60 et 70 pour le programme
russe de fusée lunaire) réparties sur un
site perdu au milieu de la steppe
kazakh. Les infrastructures, pour la plu-
part, apparaissent d’ailleurs vĂ©tustes et
laissent penser Ă  une absence totale
de maintenance. NĂ©anmoins, les auto-
rités et le personnel russes font preuve
d’une remarquable efficacitĂ© dans la
gestion journaliĂšre du cosmodrome Ă 
laquelle se rajoute un engouement et
une disponibilité remarquable des équi-
pes russes, toujours enthousiastes de
nouer des contacts avec des occiden-
taux. 
BaĂŻkonour est ainsi devenu le lieu de
vie temporaire pour quelques dizaines
de personnes de l’ESA et des indus-
triels présents sur place. Le planning
restant tendu, les conditions de travail
se sont trÚs vite organisées sur une
base de 12 heures par jour, sept jours
par semaine.
L’enthousiasme ne
s’est jamais dĂ©men-
ti et le sentiment
partagĂ© par l’en-
semble du groupe
Ă©tait celui d’appar-
tenir Ă  une Ă©quipe
de pionniers. Une
fois terminĂ©e l’intĂ©-
gration du satellite,
se sont enchaĂźnĂ©es, d’abord les opĂ©ra-
tions délicates de remplissage du
satellite en ergols, puis les opérations
de couplage du satellite avec l’étage
supérieur Fregat du lanceur et enfin le
montage de cet ensemble sur le lan-
ceur lui-mĂȘme, positionnĂ© pour la cir-
constance en configuration horizontale.
Le « roll out Â» du lanceur avec son
satellite sous coiffe a eu lieu quatre
jours avant le lancement. L’érection du
lanceur sur son pas de tir s’est dĂ©rou-
lé devant plusieurs centaines de per-
sonnes et a été vécue comme un abou-
tissement majeur d’une pĂ©riode inten-
se, difficile, mais avec le sentiment de
vivre une aventure extraordinaire. 
L’Europe Ă©tait prĂȘte Ă  nouveau pour un
voyage vers une autre planĂšte de notre
systĂšme solaire.

2 juin 2003 : le lancement

Les derniers jours avant le tir furent
consacrés aux derniÚres vérifications

et répétitions de la séquence de tir. Le
satellite était désormais confié aux
Ă©quipes responsables du lancement.
Enfin, le 2 juin 2003, jour du lance-
ment. Peu avant minuit, heure locale,
les équipes se sont retrouvées, pour
partie sur le site de lancement pour
assister Ă  la mise Ă  feu du lanceur, pour
partie au centre de contrĂŽle du satellite
Ă  Darmstadt, en Allemagne, pour

reprendre la main une
fois le satellite séparé
du lanceur. 
Le lancement s’est
effectué dans des
conditions nominales
et sous des condi-
tions atmosphériques
idéales permettant
d’observer le lanceur
s’élever dans l’espa-

ce pendant plusieurs minutes. La per-
formance des Ă©quipes russes et fran-
çaises en charge des opérations de
lancement fut remarquable et la ponc-
tualité sur la date de lancement, définie
5 ans auparavant jour pour jour, mérite
d’ĂȘtre soulignĂ©e. Cet Ă©vĂ©nement, pre-
miĂšre Ă©tape vers le succĂšs, marquait la
fin de plus de quatre annĂ©es d’activitĂ©s
intenses pour les équipes de dévelop-
pement du satellite qui passaient dés-
ormais la main aux équipes des opéra-
tions en charge du contrĂŽle du satellite.

La mise en orbite martienne

L’aventure ne faisait que commencer,
un autre événement à venir se profilant
dĂ©jĂ  Ă  l’horizon : la mise en orbite
autour de Mars prévue 7 mois plus tard
pendant la période de Noël.
Les trois premiers Ă©tages du lanceur
Soyuz ont amené le satellite sur une
orbite circulaire terrestre Ă  250 km
d’altitude. L’injection sur la trajectoire

de transfert vers Mars a été réalisée
par l’étage supĂ©rieur Fregat du lanceur
environ 1 heure aprĂšs le lancement.
Mars Express et son Lander Beagle 2
ont alors commencé leur voyage inter-
planétaire vers la planÚte rouge. Le
temps des communications entre la
Terre et le satellite (l’envoi de tĂ©lĂ©com-
mandes depuis la Terre ou la réception
des télémesures en provenance du
satellite) ne va cesser d’augmenter en
fonction de l’éloignement de la sonde.
Les premiers mois seront utilisés pour
vérifier le bon fonctionnement du satel-
lite ainsi que des instruments scienti-
fiques embarqués. Puis, trÚs vite les
Ă©quipes de l’Agence Spatiale
EuropĂ©enne et d’EADS Astrium
devront de nouveau se re-mobiliser
pour prĂ©parer l’opĂ©ration la plus dĂ©li-
cate de la mission, Ă  savoir la mise en
orbite du satellite autour de la planĂšte.
L’activitĂ© essentielle pendant le voyage
interplanétaire consiste à calculer avec
précision la trajectoire du satellite et les
Ă©ventuelles corrections Ă  y apporter
pour l’amener sur le point visĂ© au voisi-
nage de Mars. Pour satisfaire Ă  cette
contrainte, plusieurs stations sol sont
utilisées : New Norcia, en Australie, et
Kourou, en Guyane française mais
également les antennes américaines
du Deep Space Network (DSN). Au
centre de contrĂŽle du satellite Ă 
Darmstadt, et Ă  Toulouse oĂč a Ă©tĂ©
conçu le satellite, les activités de suivi
et de contrĂŽle du satellite en vol se
poursuivent sans interruption pendant
cette phase de croisiÚre interplanétaire
qui va durer presque 7 mois, et qui
conduira le satellite dans le voisinage
de Mars Ă  la fin de l’annĂ©e 2003. A par-
tir du mois d’octobre 2003, les opĂ©ra-
tions critiques s’enchaünent pour ame-
ner le satellite (l’orbiteur) et la sonde
Beagle 2 (le Lander) sur leurs objectifs
opérationnels.
Les séquences critiques commencent
le 16 décembre avec une correction
finale de l’orbite du satellite permettant
d’affiner la trajectoire d’impact visant le
site d’atterrissage (Isidis Planitia) de la
sonde Beagle 2 sur la surface de Mars.
Celle-ci ne disposant d’aucun systùme
de propulsion propre, une manƓuvre
du satellite a été commandée pour
atteindre l’attitude nĂ©cessaire Ă  son
orientation vers sa cible. Le 19 décem-
bre, Beagle 2 est séparé puis éjecté du
satellite Ă  la vitesse de translation
requise accompagnĂ©e d’une vitesse de
rotation assurant sa stabilité dyna-
mique. DĂ©sormais, Beagle 2 et son
vaisseau mĂšre Mars Express suivent
leurs propres destinées et ne doivent
renouer le contact par communications
qu’à partir de mi-janvier. 
Du cĂŽtĂ© de l’orbiteur, une fois effectuĂ©e
l’éjection de la sonde Beagle 2, une

■

Le satellite Mars Express intĂ©grĂ© sur
l’étage supĂ©rieur Fregat., BaĂŻkonour, 
mai 2003

« Le pilotage d’un programme

spatial avec date de tir fixe

requiert une gestion 

particuliĂšrement rigoureuse, 

notamment en ce 

qui concerne 

les prises de dĂ©cision 

et les prises de risques

associĂ©es Â»

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ET
TRE

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13

NOUVELLES... DE MARS

nouvelle manƓuvre de correction d’or-
bite est effectuée pour sortir le satellite
de sa trajectoire de collision avec Mars
et l’amener sur une trajectoire visant le
point d’insertion (à 260 km de la surfa-
ce martienne) de sa future orbite de
révolution autour de Mars.

25 dĂ©cembre 2003 : 
la manƓuvre d’insertion

C’est le jour de NoĂ«l que se dĂ©roulent
les Ă©vĂšnements les plus critiques mais
aussi les plus riches de sensations
pour les Ă©quipes de l’ESA et d’EADS
Astrium en charge de ces opérations
au Centre de ContrĂŽle du satellite Ă 
Darmstadt. C’est en effet prĂ©cisĂ©ment
le 25 décembre 2003 vers trois heures
du matin que sont prĂ©vus « l’atterrissa-
ge » de la sonde Beagle 2 et la manƓu-
vre critique d’insertion du satellite Mars
Express autour de la planĂšte.
Cette derniÚre opération a été essen-
tielle pour la suite de la mission. À l’ai-
de de son systĂšme de propulsion, et
plus particuliĂšrement de son moteur
principal dotĂ© d’une poussĂ©e de 400 N,
Mars Express va freiner sa vitesse
(delta V = 820 m/s), pendant une durĂ©e
de l’ordre de 40 minutes, pour rĂ©ussir
sa capture par la planĂšte Mars. 

Les premiĂšres informations confirmant
la capture du satellite autour de Mars
ont été reçues quelques heures aprÚs.
Ce fut assurément un des plus beaux
cadeaux de Noël pour toutes les équi-
pes mobilisées sur cet évÚnement. Une
fois rĂ©alisĂ©e cette premiĂšre manƓuvre,
le satellite s’est retrouvĂ© sur une orbite
trÚs elliptique de période 10 jours avec
un apocentre d’altitude ~ 200.000 km.
Cinq manƓuvres successives ont

ensuite été nécessaires pour atteindre
vers mi-janvier l’orbite finale retenue
(orbite quasi polaire, période 7,6 h,
apocentre à 11600 km, péricentre à
260 km) permettant d’offrir les meilleu-
res conditions d’observation pour les
instruments scientifiques embarqués à
bord de Mars Express. Ce nouveau
succÚs ouvrait désormais la voie à la
mission opérationnelle et au démarrage
des activités scientifiques.

Beagle 2

Pendant le temps oĂč le satellite Mars
Express assurait sa capture, Beagle 2
devait atteindre la surface de Mars
aprĂšs une sĂ©rie d’étapes complexes.
Beagle 2 est en effet rentrĂ© dans l’at-
mosphĂšre martienne Ă  une vitesse de
plusieurs milliers de km/h. Le freinage
atmosphérique qui en a résulté devait
conduire Ă  rĂ©duire sa vitesse jusqu’à
~ 1  600 km/h, vitesse Ă  laquelle
devaient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s ses parachutes
pour achever sa réduction de vitesse.
En approche finale, des airbags
devaient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s pour amortir sa
chute lors du contact avec le sol mar-
tien. Malheureusement les Ă©quipes en
charge de Beagle 2 resteront sans
nouvelle de la sonde qui sera finale-
ment déclarée perdue aprÚs plusieurs
semaines de tentatives infructueuses
pour Ă©tablir le contact. Cette mission
au caractÚre trÚs médiatique aura
quelque peu occultĂ© le succĂšs de l’or-
biteur Mars Express dans les semaines
qui suivirent, jusqu’à ce que les pre-
miers résultats scientifiques obtenus
par les instruments de l’orbiteur vien-
nent rappeler que l’Europe avait pour la
premiÚre fois réussi à placer un engin
en orbite autour de Mars.

■

Le Â« Roll-out » du lanceur avant son Ă©rection sur son pas de tir. BaĂŻkonour, mai 2003

■

Quelques heures avant le tir. BaĂŻkonour, juin 2003.

background image

N

°

1 - JANVIER 2005

14

NOUVELLES... DE MARS

Les observations scientifiques

Le programme d’observations scienti-
fiques, préparé par les nombreux labo-
ratoires européens a démarré dÚs la
mi-Janvier. Depuis cette date, le satelli-
te Mars Express alterne les phases
d’observation scientifique de la surface
de Mars avec les phases de communi-
cation vers la Terre pour transmettre
les données scientifiques recueillies
par ses propres instruments. Des
pĂ©riodes d’observations diurnes sont
programmées pour les instruments
optiques, en particulier pour la caméra
stéréo haute résolution, alors que des
pĂ©riodes d’observation nocturne (Ă 
intervalle d’environ 6 mois) sont rĂ©ser-
vĂ©es pour l’instrument radar. Il n’y a
pas de contact permanent avec les sta-
tions terrestres et, du fait du délai de
communication aller-retour entre Mars
et le Terre, qui varie de 8 Ă  40 minutes
en fonction des positions relatives des
deux planĂštes, il n’y a pas d’opĂ©rations
de commande en temps réel depuis la
Terre. Il est cependant possible de
modifier les activités prévues pour le
satellite en envoyant des séquences de
commandes logicielles prédéfinies en
vue de leur exécution automatique à
bord du satellite Ă  des instants prĂ©cis. 

Le satellite et six de ses instruments
fonctionnent de façon nominale. Les
opérations de déploiement des anten-

nes du radar MARSIS ont, par contre,
Ă©tĂ© suspendues en attente d’une
confirmation par le responsable des
antennes (le Jet Propulsion Laboratory,
JPL aux Etats-Unis) que ces déploie-
ments ne feront pas courir de risque au
reste du satellite. Des analyses com-
plémentaires sont actuellement en
cours au JPL pour apporter cette
démonstration. Le déploiement des
antennes MARSIS est actuellement
prévu au printemps 2005.
Les autres instruments scientifiques
continuent leur moisson de résultats
qui pourraient rapidement révolutionner
notre connaissance de Mars.

Conclusion

Mars Express

Le programme Mars Express a consti-
tué un énorme défi, technique et finan-
cier, pour l’industrie europĂ©enne
emmenée par EADS Astrium, qui a
conçu, développé et testé le satellite en
moins de 4 ans, tout en respectant un
budget ~ 3 fois inférieur aux budgets
des missions scientifiques de mĂȘme
type à destination de l’espace lointain
et tout en maintenant un niveau de fia-
bilité nécessaire pour garantir le suc-
cùs d’une mission complexe. Cet
objectif a été atteint grùce à une appro-
che totalement nouvelle dans le domai-

ne technique (construction d’une mis-
sion Ă  partir de briques de base exis-
tantes), et dans le domaine du mana-
gement du Projet.
Avec ce Projet, l’ESA et les industriels
impliqués dans le programme ont
démontré leur capacité à innover dans
la maniùre d’organiser les composan-
tes de base des missions spatiales
europĂ©ennes. Avec l’expĂ©rience acqui-
se dans le cadre du programme Mars
Express, l’ESA et EADS Astrium
disposent de bases solides pour amé-
liorer le rapport coût/efficacité des
futures missions scientifiques.

Venus Express

Dans ce cadre, EADS Astrium s’est vu
confier par l’ESA la responsabilitĂ© de la
conception et du dĂ©veloppement d’un
nouveau satellite d’exploration interpla-
nétaire, le satellite Venus Express qui
sera lancé en novembre 2005 à desti-
nation de notre autre voisine Venus. 
L’ùre de l’exploration planĂ©taire en
Europe devient une réalité.

Vincent POINSIGNON

■

Caldera d’Olympus Mons.

Olympus Mons est le plus grand volcan de notre systĂšme solaire. Il a une hauteur de 24 km et sa
caldera a une profondeur de 3 km.
C’est la premiĂšre image haute rĂ©solution couleur de la caldera complĂšte d’Olympus Mons.
L’image,  prise le 21 janvier 2004 a une largeur de 102 km ; la rĂ©solution est de 12 m par pixel.
Crédit ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum)

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ESP

A

CE JEUNES

MARIE CINQUIN

29 ans, cĂ©libataire

05 56 34 04 12

06 82 59 40 01

marie.cinquin@free.fr

Anglais

Mes Ă©tudes Ă  l’UniversitĂ© de Bordeaux 1 m’ont
permis d’acquĂ©rir de larges connaissances
dans le domaine de la mécanique physique.
Ce domaine m’a trĂšs vite attirĂ©e pour les multi-
ples champs d’applications qu’il englobe.
À partir du DEA, je me suis spĂ©cialisĂ©e dans
l’étude de la propagation des ondes acous-
tiques appliquĂ©e Ă  l’évaluation et au contrĂŽle
non destructifs. C’est un domaine passionnant
car il est associé, la plupart du temps, à des
problĂšmes industriels concrets.

J’ai effectuĂ© ma thĂšse de doctorat au
Laboratoire de MĂ©canique Physique de
Bordeaux 1 en collaboration avec EADS
SPACE Transportation, sur le suivi par ondes
guidĂ©es de l’état de santĂ© de rĂ©servoirs com-
posites. Cette Ă©tude rentre dans le cadre d’un
projet proposĂ© par l’ARA (Association pour le
développement des technologies pour la maß-
trise de la RentrĂ©e AtmosphĂ©rique), crĂ©Ă©e Ă  l’i-
nitiative conjointe du Conseil RĂ©gional
d’Aquitaine, de l’UniversitĂ© de Bordeaux 1 et
d’EADS ST. Ces trois annĂ©es de recherche
m’ont permis d’approfondir mes connaissan-
ces des matériaux composites par des études
sur les évolutions de leurs propriétés méca-
niques pour différents types de sollicitations
(vieillissement humide et microfissuration par
cycles à basses températures), en vue de défi-
nir des méthodes ultrasonores de contrÎle de
santé de structures réelles (réservoirs cryogé-
niques). L’interaction entre le milieu industriel
et le secteur public m’a appris à appliquer des
stratégies de recherche en respectant les
cahiers des charges et de coordonner mes tra-
vaux en fonction des contraintes imposées
dans l’industrie.

Je cherche actuellement un poste d’ingĂ©nieur
en Recherche et DĂ©veloppement dans le
domaine du contrĂŽle de santĂ© matiĂšre. Élabo-
rer des mĂ©thodes de contrĂŽle et d’évaluation
non destructifs pour le suivi de structures en
service serait la suite logique de ma formation
et me permettrait de me réaliser dans la
conduite de projets R&D.

Marie CINQUIN

DOCTEUR EN SCIENCES DE L’INGÉNIEUR

RECHERCHE UN POSTE EN CONTRÔLE

DE SANTÉ MATIÈRE

« Élaborer des mĂ©thodes de contrĂŽle et d’évaluation

non destructifs pour le suivi de structures en service

serait la suite logique de ma formation et me permet-

trait de me réaliser dans la conduite de projets R&D »

DOMAINE DE COMPÉTENCES

‱

Évaluation et contrîle non destructifs :

caractérisation de

matériaux viscoélastiques et suivi de santé matiÚre par la
mĂ©thode de propagation d’ondes guidĂ©es ;

‱ 

Utilisation d’appareils de mesure :

banc Ă  immersion pour la

caractérisation de matériaux par ondes de volumes, dispositif
unidirectionnel et sans contact de gĂ©nĂ©ration / dĂ©tection d’on-
des de Lamb (guidées) ;

‱ 

Gestion de projet :

DĂ©finition et application d’une stratĂ©gie de

recherche, coordination de travaux expérimentaux et de simu-
lations numériques, interaction industrie / public.

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE

2001-2004

Thùse (3 ans) – EADS SPACE Transportation /
Laboratoire de MĂ©canique Physique (LMP) :

Suivi par ondes guidĂ©es de l’état de santĂ© 
de réservoirs composites.

2000-2001

Stage de DEA – LMP :

GĂ©nĂ©ration d’ondes 

acoustiques par micro-ondes pulsées.

FORMATION

2001-2004

Doctorant UniversitĂ© Bordeaux 1 spĂ©cialitĂ© 
MĂ©canique, projet ARA

(Association pour le 

dĂ©veloppement des technologies pour 
la maĂźtrise de la RentrĂ©e AtmosphĂ©rique) : 

collaboration LMP / EADS ST

1995-2001

Cursus universitaire Université Bordeaux 1

2000-2001

DEA de MĂ©canique, spĂ©cialitĂ©s : Propagation 
des ondes acoustiques, Instrumentation 
ultrasonore, Traitement du signal, Conception
des Multi-matériaux.

1999-2000

MaĂźtrise de MĂ©canique, spĂ©cialitĂ©s : 
Transferts Thermiques, Matériaux composites.

1998-1999

Licence de MĂ©canique.

1995-1998

DEUG mention Sciences de la MatiĂšre.

ACTIVITÉS EXTRA-PROFESSIONNELLES

‱ ReprĂ©sentant des doctorants au LMP (2001-2002) ;
‱ ChargĂ©e des relations entre professeurs et Ă©tudiants de

l’Association MECABX en 2000 ;

‱ Sports : Danse classique et moderne, Golf en loisir.

Avis de candidature

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1 - JANVIER 2005

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ESP

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CE JEUNES

DAVID RETIÈRE

25 ans, cĂ©libataire

06 85 13 36 83

davidretiere@hotmail.com

Anglais courant - Espagnol

DiplĂŽmĂ© de l’Ecole Polytechnique Universitaire de
Marseille, département mécanique énergétique (option
matĂ©riaux) et titulaire d’un DEA en mĂ©canique Ă©nergĂ©-
tique (option écoulements), à la fois mécanicien et ther-
micien, je suis familiarisé avec les techniques et le fonc-
tionnement des systÚmes énergétiques.

Au cours de mon stage de deuxiÚme année, effectué
au CNRS, j’ai participĂ© aux travaux de modĂ©lisation et
d’optimisation d’un lit fluidisĂ© circulant utilisĂ© pour la
polymĂ©risation, dans le cadre d’un partenariat CNRS-
BP. Cette expĂ©rience fut l’occasion d’un premier
contact avec la simulation numérique appliquée aux
process industriels.
Ingénieur fabrication, pendant six mois, au centre de
conduite des unités du site de la raffinerie BP Lavéra,
Ă  l’occasion de mon projet de fin d’études, j’ai acquis
une expérience concrÚte de la gestion de projet en
milieu industriel. Ayant pour mission d’évaluer, de
modéliser, de contrÎler puis de réduire les consomma-
tions de vapeurs d’un viscorĂ©ducteur, en tenant comp-
te des contraintes de production- Ă  la fois sur le terrain
et au bureau d’études- j’ai pu assister de visu, avec
passion, Ă  l’application concrĂšte de dĂ©veloppements
théoriques.
Une premiÚre expérience professionnelle au bureau
d’études INTES France (CDD de six mois), m’a per-
mis d’acquĂ©rir une compĂ©tence dans le calcul de
structures sur des piÚces automobiles et aérospatiales
et de mesurer l’importance du relationnel dans un envi-
ronnement technique.
Je souhaiterais pouvoir mettre en application mon
expérience en gestion de projet et en calcul dans le
secteur de l'automobile ou de l'aéronautique, à un
poste d’ingĂ©nieur d'Ă©tudes me permettant d’évoluer au
sein d’une Ă©quipe pluridisciplinaire dans une entrepri-
se Ă  taille humaine.

David RETIÈRE

INGÉNIEUR D’ÉTUDES MÉCANICIEN 

ET THERMICIEN

« souhaite mettre en application son expĂ©rience

en gestion de projet et en calcul dans le secteur

de l’automobile ou de l’aĂ©ronautique, 

au sein d’une Ă©quipe pluridisciplinaire 
dans une entreprise Ă  taille humaine Â»

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE

2004 INTES FRANCE (Versailles) : CDD (6 MOIS)

‱

Développements spécifiques

autour de Permas pour

EADS ST (ARIANE 5) ;

‱

Conception

, maillage, calcul (statique et dynamique) ;

‱

Calcul de réponse

dynamique d’une structure  au cours

du temps ;

‱

Optimisation topologique

et dimensionnelle des char-

ges utiles d’ariane 5.

2003 BP LAVÉRA SNC (Martigues) : Projet de fin d’étu-
des (6 mois) : validation et optimisation des consom-
mations de vapeur MP et BP sur le viscoréducteur de la
raffinerie

‱ 

Étude de la production

de vapeur ;

‱ 

RĂ©alisation d’essais

thermiques ;

‱ 

Bilan énergétique

et bilan matiĂšre ;

‱ 

Étude de fiabilitĂ©

et de rentabilité ;

‱ 

Études de systùmes

de récupération d'énergie.

2002 CNRS (Marseille) : stage (3 mois) : modélisation
numĂ©rique et bancs d’essais d’un lit fluidisĂ© industriel

‱ 

Bibliographie

sur les lits fluidisés et les modÚles phy-

siques (Eulérien, Lagrange).

‱ 

Mise en service d’un outil

numérique permettant une

visualisation du champ de vitesse ; 

‱ 

Comparaison calcul la simulation

(Fluent)/Experience.

2000 – 2002 Projets ingĂ©nieur :

‱ 

Simulationthermo-métallurgique

de la trempe d’une

roue de train ;

‱ 

Homogénéisation de la température

dans un bac de

verre en fusion ;

‱ 

Bureau d’études

(turbine de recharge de batterie sous

marine).

FORMATION

2002-2003

Ecole Polytechnique Universitaire de
Marseille

, département mécanique énergé-

tique (option matériaux) ;

DEA de Mécanique Energétique

(AB) ;

option Ă©coulements.

1998-2000

Classes prĂ©paratoires « technologie des
systĂšmes industriels Â»

Ă  St Nazaire

1998

Baccalauréat STI

« gĂ©nie des matĂ©riaux Â»

(AB) Ă  Nantes

DOMAINES TECHNIQUES

‱ MĂ©canique des fluides et du solide, modĂ©lisation par Ă©lĂ©-

ments finis ;

‱ Technologie des Ă©changeurs, matĂ©riaux composites,

céramiques ;

‱ Transferts thermiques, combustion, turbines ;
‱ Fortran 77 & 90 ; C ;
‱ Fluent, Catia V5R7, Autocad, Sysweld, Permas, Excel,

Word, Medina.

CENTRES D’INTERET

‱ Sports de combat, randonnĂ©e, theatre, jeux de rĂŽle ;
‱ Titulaire du brevet de secouriste (AFPS) ;
‱ Membre de l’AAAF (Association AĂ©ronautique 

et Astronautique de France)

Avis de candidature

L

A

L

ETTRE

AAAF

Éditeur :

Association AĂ©ronautique et Astronautique de France,

AAAF 61, av. du ChĂąteau - 78480 Verneuil/Seine
TĂ©l : 01 39 79 75 15

‱

Fax : 01 39 79 75 27 

secr.exec@aaaf.asso.fr

‱

www.aaaf.asso.fr

Directeur de la publication :

Michel SCHELLER

RĂ©dacteur en chef : 

Khoa DANG-TRAN

ComitĂ© de rĂ©daction : 

Michel de la BURGADE, Shirley COMPARD,

Claude HANTZ, Jacques HAUVETTE, Philippe JUNG, Georges MEAUZE

RĂ©daction : 

TĂ©l : 01 46 73 37 80 ; Fax : 01 46 73 41 72 ; 

E-mail : lettre@aaaf.asso.fr

Ont notamment collaborĂ© Ă  ce numĂ©ro : 

Maris CINQUIN, Jean LIZON-TATI, Christian MARI, GĂ©rard PERINEL-
LE, Vincent POINSIGNON, David RETIERE, Michel SCHELLER, Bernard
VIVIER.

Crédits Photos :

ESA, EADS ASTRIUM.

Conception :

Khoa DANG-TRAN, Sophie BOUGNON

RĂ©alisation :

Sophie BOUGNON 

Imprimerie : 

AGI SYSTEM’S 

DépÎt légal :

2

Ăšme

trimestre 2004

ISSN 1767-0675

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