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N°

3

M A R S 2 0 0 9

FAIRE RAYONNER LA 3AF

ArrivĂ© Ă  la 3AF depuis peu comme permanent et

adhĂ©rent, c’est un vĂ©ritable honneur pour moi de rĂ©di-

ger cet Ă©ditorial, et aussi une opportunitĂ© de

m’adresser Ă  chacun d’entre vous, en attendant

d’avoir le plaisir de converser en direct.

Ma mission a Ă©tĂ© clairement dĂ©finie par le PrĂ©sident

de la 3AF dans son Ă©ditorial de la Lettre 3AF de jan-

vier : Â« doubler le nombre de nos adhĂ©rents individuels

et collectifs en 2009 Â». Autrement dit, la 3AF devra

ĂȘtre forte, fin 2009, de 3000 personnes physiques et

de 100 personnes morales. Deux chiffres au moins

valident la pertinence de cet objectif : 130 000 per-

sonnes sont directement employĂ©es dans l’industrie

aĂ©ronautique et spatiale française ; 270 sociĂ©tĂ©s sont

membres du GIFAS.

Le PrĂ©sident a Ă©galement clairement formulĂ© les enjeux :

‱ financier : rĂ©duire notre dĂ©pendance vis-Ă -vis des

colloques ;

‱ stratĂ©gique : ĂȘtre la sociĂ©tĂ© savante de rĂ©fĂ©rence

de notre domaine ;

‱ et international : ĂȘtre favorablement comparĂ© Ă  nos

homologues.

Notre objectif de rayonnement sera largement atteint

si chacun d’entre nous, personne physique, attire un

nouvel adhĂ©rent (quelques-uns l’ont dĂ©jĂ  fait ; qu’ils en

soient remerciĂ©s), et si chaque membre collectif incite

ses collaborateurs et un de ses partenaires Ă  nous

rejoindre.

Pour y arriver nous devons ĂȘtre capable de dire, avec

fiertĂ© et force de conviction, qui nous sommes et ce

que nous pouvons apporter.

La prĂ©sence de chacun d’entre vous Ă  la 3AF et la pas-

sion des sciences et des techniques aĂ©rospatiales qui

vous anime, sont sans aucun doute les meilleurs argu-

ments de promotion. Pour les complĂ©ter je vous pro-

pose d’utiliser tout ou partie des formulations agrĂ©Ă©es

par les membres du Bureau Ă©largi lors du sĂ©minaire

qu’ils ont tenu le 9 janvier dernier, et dont vous trou-

verez un compte rendu dĂ©taillĂ© dans cette lettre :

‱ mettons en avant notre cadre de rĂ©fĂ©rence carac-

tĂ©risĂ© par nos valeurs, nos missions et notre ambi-

tion

1

. Parmi nos missions, celle qui est tournĂ©e vers

les jeunes est Ă  mettre en exergue : elle constitue

un investissement fondamental de la 3AF au profit

des futurs employeurs ;

‱ montrons que chacun peut trouver sa place et son

intĂ©rĂȘt dans l’un ou l’autre de nos cinq domaines

d’activitĂ©s ;

‱ dĂ©crivons sans ambages la fertilisation croisĂ©e qui

fait que ce qui est bon pour le collaborateur d’une

entreprise est aussi bon pour celle-ci.

ParallĂšlement Ă  l’action que chacun d’entre vous con-

duira, j’anime une dĂ©marche auprĂšs des sociĂ©tĂ©s iden-

tifiĂ©es comme devant nous rejoindre naturellement.

Plus de quatre cents courriers leur ont Ă©tĂ© adressĂ©s

fin janvier-dĂ©but fĂ©vrier, complĂ©tĂ©s par des prises de

rendez-vous. Naturellement, je vous tiendrai informĂ©s

des rĂ©sultats de cette dĂ©marche d’envergure.

Tous ensemble, relevons le dĂ©fi que nous nous

sommes lancĂ©. Tous ensemble, donnons Ă  la 3AF sa

dimension naturelle.

Jacques SAUVAGET,

DĂ©lĂ©guĂ© GĂ©nĂ©ral au Rayonnement de la 3AF

D a n s c e

N Â°

L a v i e d e l â€™ a s s o c i a t i o n

p 2 - 3

L a v i e d e s G r o u p e s

r Ă© g i o n a u x

p 3 - 6

L a v i e d e s C o m m i s s i o n s

t e c h n i q u e s

p 7 - 1 0

L a 3 A F e t l e s P A N

p 1 1 - 1 6

E

ditorial

Jacques SAUVAGET

1. Voir dans ce numĂ©ro l’article qui leur est consacrĂ©

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Un Nouvel Elan Pour La 3AF

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‱ les Ă©coles et les universitĂ©s;

‱ les entreprises et les organismes du

domaine aĂ©ronautique et spatial,

civil et militaire (actifs et retraitĂ©s) ;

‱ d’autres membres en dehors de ces

sphĂšres mais passionnĂ©s par le

domaine

(plombier,

agriculteur,

mĂ©decin, avocat â€Š).

L’ensemble de ces adhĂ©rents consti-

tuent un vivier unique de passionnĂ©s et

de compĂ©tences techniques et scienti-

fiques multidisciplinaires, actuelles ou

futures.

D

ÉCISIONS RELATIVES

À LA STRATÉGIE

Le cadre de rĂ©fĂ©rence : valeurs,

missions et ambition

Le Bureau a rappelĂ© et prĂ©cisĂ© le cadre

de rĂ©fĂ©rence de la 3AF, Ă  savoir : quelles

sont nos valeurs ? Quelles sont nos mis-

sions ? Quelle est notre ambition ?

– 5 valeurs ont Ă©tĂ© retenues :

‱

Souci de satisfaire

les attentes des

clients ;

‱

IntĂ©rĂȘt marquĂ©

pour les sciences

et les techniques de l’aĂ©ronautique et

de l’espace, civil et militaire, leurs

enjeux stratĂ©giques et leur histoire ;

‱

Attitude

d’engagement

actif,

reconnu et respectĂ© ;

‱

Esprit d’ouverture

Ă  toutes les

gĂ©nĂ©rations, vers tous les mĂ©tiers,

et sur le monde ;

‱

Attachement

Ă  l’existence de rela-

tions de confiance, cordiales et

conviviales ;

–

4 missions essentielles ont Ă©tĂ©

reformulées

dans nos domaines ; l’aĂ©-

ronautique et l’espace, civil et militaire :

‱

rassembler

des personnes, notam-

ment les meilleurs experts, pour par-

tager et Ă©changer sur les questions

scientifiques et techniques et faire

rayonner cette culture ;

‱

Ă©clairer

les enjeux scientifiques et

techniques, apporter une expertise,

et ĂȘtre force de proposition auprĂšs

des dĂ©cideurs : industriels, institu-

tions, organismes de recherche,

monde acadĂ©mique ;

‱

représenter

ses membres auprĂšs

d’organismes français, europĂ©ens ou

internationaux de mĂȘme nature ;

‱

promouvoir

ces domaines auprĂšs

des jeunes et les aider Ă  y entrer.

–

Quant Ă  notre ambition

, elle est

« d’ĂȘtre, grĂące Ă  la reconnaissance et au

soutien de l’ensemble de notre commu-

nautĂ©, la sociĂ©tĂ© savante française de

rĂ©fĂ©rence en matiĂšre d’expertise scienti-

fique et technique du domaine, au profit

de cette communautĂ© et auprĂšs des ins-

titutions nationales, europĂ©ennes et

internationales concernĂ©es. Â»

Domaines d’activitĂ©s stratĂ©giques

(DAS)

Cinq domaines d’activitĂ©s stratĂ©-

giques

(DAS) ont Ă©tĂ© retenus, chacun

Ă©tant confiĂ© Ă  un pilote:

–

« DAS1»

comprend :

‱

la production intellectuelle

, plutĂŽt

sur des sujets stratĂ©giques Ă  un

stade industriel prĂ©compĂ©titif oĂč la

concurrence n’existe pas ; avec pour

produits : livres blancs, documents

de

recommandations,

synthĂšse,

ouvrages techniques et scientifiques

de rĂ©fĂ©rence ;

‱

les colloques

, plutĂŽt sur des sujets

stratĂ©giques mais connus, oĂč il s’agit

de partager les connaissances, en

phase avec l’actualitĂ© industrielle et

politique, pour les maĂźtres d’Ɠuvre,

les dĂ©cideurs institutionnels, des

organismes de recherche, le monde

acadĂ©mique, et leurs actifs.

Les copilotes de ce domaine sont, cha-

cun pour ce qui le concerne, le respon-

sable des groupes rĂ©gionaux,

Bernard

FOUQUES

, et le responsable des com-

missions

techniques,

Pierre-Guy

AMAND

;

–

« DAS2 Â»

concerne les rencontres

ciblĂ©es pour les PME, et leurs actifs ;

–

« DAS3 Â»

concerne les manifestations

informatives et conviviales pour les

retraitĂ©s et les associĂ©s. Le pilote de

ces deux derniers domaines est le res-

Le vendredi 9 janvier 2009, le PrĂ©sident

de la 3AF,

Michel SCHELLER

, a rĂ©uni en

sĂ©minaire Ă  Paris, les membres du

Bureau Ă©largi et les permanents de la

3AF. Ce sĂ©minaire faisait suite Ă  l’audit

que j’ai conduit fin 2008 auprĂšs des

membres du Conseil d’administration et

du Bureau Ă©largi, portant sur les proces-

sus de la 3AF et sa stratĂ©gie de rayon-

nement.

D

ES OBJECTIFS AMBITIEUX

Se rĂ©fĂ©rant Ă  la mission du DGR : Â« met-

tre en Ć“uvre une politique relationnelle

dynamique conduisant Ă  un accroisse-

ment significatif du nombre d’adhĂ©rents

(personnes physiques et morales) Â», le

PrĂ©sident a mis en exergue deux enjeux

majeurs :

– la reconnaissance de la 3AF comme la

sociĂ©tĂ© savante de rĂ©fĂ©rence de l’aĂ©ro-

nautique et de l’espace, civil et militaire ;

– la nĂ©cessitĂ© vitale d’équilibrer les res-

sources de la 3AF entre les cotisations

et les colloques.

Dans cette perspective, il a rappelĂ© l’ob-

jectif ambitieux de la 3AF, portĂ© par le

DGR et qui doit bĂ©nĂ©ficier du soutien de

tous : Â« doubler, en 2009, le nombre

d’adhĂ©rents personnes morales et phy-

siques Â».

P

HOTOGRAPHIE Ă€ FIN

2008

La 3AF est forte de :

– 50 membres collectifs : le GIFAS (le

syndicat professionnel des industries

aĂ©ronautiques et spatiales françaises),

les maĂźtres d’Ɠuvre, des Ă©quipemen-

tiers et des PME-PMI ;

– 1400 membres individuels relevant de

trois sphĂšres :

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3

–

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Par Jacques SAUVAGET, DĂ©lĂ©guĂ© GĂ©nĂ©ral au Rayonnement (DGR)

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03

nent les membres individuels ou les

membres collectifs, parfois les deux.

‱

Pour les membres collectifs et

individuels confirmĂ©s :

– l’appartenance Ă  un rĂ©seau reprĂ©sen-

tatif du domaine aĂ©ronautique et spa-

tial, civil et militaire, permettant des

Ă©changes fructueux entre experts ;

– le bĂ©nĂ©fice du rĂŽle de relais d’opinion

« indĂ©pendant Â» auprĂšs des dĂ©ci-

deurs institutionnels, professionnels

ou politiques, via les commissions

techniques, mais aussi notamment

au travers des groupes rĂ©gionaux ;

– l’accĂšs Ă  la production des commis-

sions techniques ;

– l’accĂšs, au travers de colloques ou

autres manifestations d’experts, Ă 

une tribune ou Ă  une vitrine pour met-

tre en valeur des communications

techniques ;

– le bĂ©nĂ©fice d’une capitalisation et

d’un transfert des connaissances

effectuĂ©s par les commissions tech-

niques ;

– l’accĂšs Ă  un vivier d’étudiants moti-

vĂ©s pour exercer les mĂ©tiers de l’aĂ©-

ronautique et de l’espace ;

– le

bénéfice

d’un

outil,

les

Prix&

Grades, pour faire reconnaĂźtre par une

institution extĂ©rieure Ă  l’entreprise, un

travail, une personne, une Ă©quipe ;

– le bĂ©nĂ©fice d’une formation continue

grĂące aux travaux des commissions

techniques et Ă  l’accĂšs Ă  une banque

de donnĂ©es techniques et Ă  des

ouvrages techniques et scientifiques

de rĂ©fĂ©rence ;

– la valorisation des parcours profes-

sionnels ;

‱

pour les Ă©tudiants ou les jeunes

professionnels :

– l’accĂšs trĂšs tĂŽt dans ses Ă©tudes Ă  un

milieu professionnel et Ă  une infor-

mation de qualitĂ©, permettant de

confirmer un projet professionnel au

travers de la dĂ©couverte de mĂ©tiers

rĂ©els, ou de dĂ©couvrir des spĂ©cialitĂ©s

mĂ©connues (la 3AF ouvre aux jeunes

la porte du monde aĂ©rospatial) ;

– Une aide Ă  l’insertion professionnelle

en cĂŽtoyant les actifs du domaine et

grĂące Ă  l’accĂšs Ă  des conseillers car-

riĂšre.

A ces avantages s’en ajoutent bien Ă©vi-

demment d’autres, notamment l’abonne-

ment Ă  La LETTRE 3AF mensuelle, la

rĂ©ception de l’annuaire de l’association,

l’accĂšs Ă  la totalitĂ© du site web de la

3AF, et des prix rĂ©duits de participation

aux colloques.

DĂ©marche d’adhĂ©sion

Il revient dĂ©sormais au DGR d’engager,

sur ces bases, une dĂ©marche d’adhĂ©sion.

D

ÉCISIONS RELATIVES

AUX PROCESSUS

Afin d’amĂ©liorer la satisfaction de ses

membres et d’accroĂźtre son efficacitĂ©, le

Bureau a dĂ©cidĂ© de formaliser les pro-

cessus de la 3AF.

Il a retenu huit processus, chacun Ă  la

charge d’un pilote:

– Deux processus de management :

‱ D-MAN : orientations, organisation et

fonctionnement

(Robert DUBOST)

;

‱ D-COM : communication interne et

externe

(GĂ©rard LEHOUX)

;

– Trois processus de rĂ©alisation :

‱ R-CT

:

commissions

techniques

(Pierre-Guy AMAND)

;

‱ R-GR : groupes rĂ©gionaux (

Bernard

FOUQUES

) ;

‱ R-CQ : colloques

(Patrick MONCLAR) ;

– Trois processus de soutien :

‱ S-SEC : secrĂ©tariat exĂ©cutif

(Anne

VENABLES) ;

‱ S-FIN

:

finances

(Jean-Claude

THEVENIN) ;

‱ S-SI : systĂšme d’information

(Jacques

SAUVAGET) ;

Chaque processus sera dĂ©crit aussi

simplement que possible et dans les

meilleurs dĂ©lais.

CONCLUSION

Les dĂ©cisions de ce sĂ©minaire devraient

largement contribuer Ă  faire face aux

enjeux auxquels la 3AF est confrontĂ©e, et

Ă  lui donner les moyens de son ambition.

Le succĂšs sera au rendez-vous si leur

mise en Ć“uvre bĂ©nĂ©ficie du soutien et

de la mobilisation de chacun d’entre

vous. Je remercie Ă  l’avance tous ceux

qui voudront bien me contacter pour

apporter leur aide dans la conduite de

cette mission.

Jacques SAUVAGET

jacques.sauvaget@aaaf.asso.fr

ponsable

des

groupes

régionaux,

Bernard FOUQUES

;

–

« DAS4 Â»

concerne le coaching de cur-

sus de formation et d’insertion profes-

sionnelle pour les jeunes attirĂ©s par l’aĂ©-

ronautique et l’espace, civil et militaire.

Le pilote de ce domaine est le prĂ©sident

du ComitĂ©

Jeunes

,

GĂ©rard LARUELLE

;

–

« DAS5 Â»

concerne l’expertise pour les

clients

externes.

Le

pilote

de

ce

domaine est le responsable des com-

missions techniques,

Pierre-Guy AMAND

.

Politique d’adhĂ©sion

En accord avec son ambition et en cohĂ©-

rence avec ce que sont ses homologues

Ă©trangers, notamment l’AIAA amĂ©ricaine

(30 000 membres) ou la RAeS britan-

nique (19 000 membres), la 3AF a un

rĂ©el potentiel de dĂ©veloppement (l’indus-

trie aĂ©ronautique et spatiale française

emploie

directement

130 000

per-

sonnes dont une part significative d’ingĂ©-

nieurs et de techniciens ; le GIFAS rĂ©unit

entre 250 et 300 sociĂ©tĂ©s membres).

La politique d’adhĂ©sion retenue pour

assurer notre dĂ©veloppement repose

sur les trois axes suivants :

‱

entrainer

les personnes morales Ă 

nous rejoindre et les inviter Ă  inciter

leurs collaborateurs Ă  ĂȘtre titulaires

actifs de la 3AF tout en leur apportant

le soutien nĂ©cessaire dans l’exercice

de cet engagement ;

‱

convaincre

les futurs jeunes retraitĂ©s

de nous rejoindre, avec le soutien de

leurs employeurs ;

‱

attirer

, en relation avec les membres

collectifs concernĂ©s, les jeunes du

monde acadĂ©mique vers le milieu de

l’aĂ©ronautique et de l’espace, civil et

militaire.

Argumentaires d’adhĂ©sion

La 3AF a des atouts Ă  faire valoir, des

arguments Ă  avancer pour convaincre nos

futurs adhĂ©rents, individuels ou sociĂ©tĂ©s :

les avantages que procure l’adhĂ©sion Ă  la

3AF. Ils sont de trois types :

–

statutaires :

avantages liĂ©s aux statuts

de la 3AF : la possibilitĂ© par exemple

d’ĂȘtre reprĂ©sentĂ© au conseil d’adminis-

tration pour une sociĂ©tĂ© ou celle de

disposer d’un droit de vote en assem-

blĂ©e gĂ©nĂ©rale pour un particulier ;

–

qualitatifs :

par exemple celui d’ĂȘtre

membre de la seule sociĂ©tĂ© savante

française du domaine aĂ©ronautique et

spatial, civile et militaire, s’intĂ©ressant

aux sujets concernant l’ingĂ©nieur et

l’industrie ;

–

quantitatifs :

correspondant aux pres-

tations que la 3AF fournit Ă  ses mem-

bres. Les exemples suivants concer-

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L’eau sur Terre
et dans l’Espace

Une ConfĂ©rence de Jean-Jacques DECHEZELLES,

PrĂ©sident du Groupe RĂ©gional CĂŽte d’Azur

1

L’eau, Ă©lĂ©ment primaire de la vie avant l’air, abonde Ă  la sur-

face de notre planĂšte sous sa forme marine. Merveilleux joyau

du systĂšme solaire, la Terre, planĂšte bleue, doit Ă  cette eau

et Ă  sa conservation durable les conditions ambiantes de tem-

pĂ©rature et d’humiditĂ© nĂ©cessaires Ă  l’éclosion de la vie

depuis les organismes unicellulaires jusqu’aux espĂšces les

plus Ă©voluĂ©es.

L

E CYCLE DE L

’

EAU ET LA RESSOURCE EN EAU DOUCE

Dans cet extraordinaire Ă©quilibre entre le milieu extĂ©rieur, le

soleil et le vide spatial, et le milieu intĂ©rieur, l’atmosphĂšre, les

ocĂ©ans, la terre solide et le biotope, un facteur essentiel prĂ©-

vaut : le cycle de l’eau avec ses effets thermodynamiques et

ses effets biologiques. Cet Ă©quilibre ne rĂ©sulte pas d’une

situation homogĂšne de la disponibilitĂ© de l’eau selon les diffĂ©-

rentes parties du monde. La ressource en eau douce est cli-

matiquement trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne et la distribution de la res-

source en eau potable, c’est Ă  dire indemne de contamina-

tions organiques et minĂ©rales dangereuses, dĂ©montre toute

la misĂšre sociale et sanitaire du monde lorsqu’elle n’est pas

accessible aux populations.

L’

INVENTAIRE DES RESSOURCES PAR LES DONNÉES

SATELLITAIRES

Les satellites avec leurs organes sensoriels, des instruments

et des sondeurs qui utilisent les rayonnements dans les lon-

gueurs d’onde de l’ultraviolet au visible et Ă  l’infrarouge ainsi

que les ondes Ă©lectromagnĂ©tiques hertziennes Ă©mises par

des radars, participent Ă  l’amĂ©lioration des connaissances

scientifiques concernant ce cycle de l’eau. Ils fournissent

aussi de prĂ©cieux renseignements pour notre environnement

climatique et mĂ©tĂ©orologique, pour l’exploitation des res-

sources aqueuses bienfaitrices ou, a contrario, pour l’apprĂ©-

ciation des dĂ©sastres que peut causer l’eau, en manque avec

la sĂ©cheresse ou en surabondance avec les diverses catas-

trophes naturelles telles que cyclones, typhons, inondations

et glissements de terrain.

Au-delĂ  de la mĂ©tĂ©orologie, l’hydrographie, l’hydrologie, l’ex-

CĂŽte d’Azur

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Jean-Jacques Dechezelles

1. 29 octobre 2008 â€“ Auditorium du Spacecamp Thales-Alenia-Space

LA RECHERCHE DE L’EAU Â« EXTRA-TERRESTRE Â»

L’exploration spatiale est Ă©galement trĂšs orientĂ©e par la

recherche de l’eau hors de la Terre. La prĂ©sence de

l’eau comme Ă©lĂ©ment abondant dans l’univers est bien

attestĂ©e par les observations astronomiques et main-

tenant plus visiblement par les sondes d’exploration.

Dans les planĂštes gazeuses et les comĂštes l’eau est

prĂ©sente, soit sous forme gazeuse soit sous forme de

glace. Des lunes de Jupiter et Saturne, Europe et

Encelade notamment, ont montrĂ© des surfaces totale-

ment glacĂ©es qui recouvrent peut-ĂȘtre des ocĂ©ans sous-

jacents. Encore une histoire d’eau : en 2014, l’Europe,

grĂące Ă  la sonde spatiale Rosetta, devrait poser un petit

robot sur le noyau d’une comĂšte et ainsi connaĂźtre ce

que ce rĂ©frigĂ©rateur naturel aura pu collecter comme

matĂ©riaux lors de ses milliers ou millions de va et vient

dans le systĂšme solaire.

De nouvelles aventures spatiales se prĂ©parent au

XXI

Ăšme

siĂšcle : retour sur la Lune, dĂ©barquement sur

Mars. La prĂ©paration de ces missions, outre la tech-

nologie des vaisseaux et la connaissance des limites

de la physiologie humaine, revĂȘt un caractĂšre essentiel

vis Ă  vis de l’eau. Aucune station habitĂ©e, mĂȘme pour

une campagne de quelques mois sur la Lune ou Mars,

ne saurait se situer loin d’un approvisionnement en

eau, ou plus exactement en glace d’eau. Il s’agit lĂ 

d’une sĂ©curitĂ© premiĂšre, non seulement pour disposer

d’eau en besoin physiologique ou sanitaire, mais aussi

d’eau dissociable en oxygĂšne, pour le cycle respira-

toire bien entendu, et en hydrogĂšne et oxygĂšne

comme source Ă©nergĂ©tique et carburants potentiels.

LA PROBLEMATIQUE DE L’EAU DOUCE

Les modes de capture de l’eau

background image

ploitation de l’eau douce sous ses diverses formes, agricul-

ture, Ă©nergie, consommation industrielle et domestique, voici

de nombreux domaines dans lesquels les donnĂ©es fournies

par les satellites entrent chaque jour davantage dans les inven-

taires de ressources en eau et les applications dynamiques qui

s’ensuivent. Les satellites sont donc non seulement des obser-

vateurs, mais aussi des arpenteurs systĂ©matiques.

Les

grandes

organisations

internationales

ONU,

FAO,

UNESCO font usage des donnĂ©es satellitaires pour aider Ă 

amĂ©liorer les politiques de gestion et pour venir, le plus Ă 

temps possible, au secours de ceux qui sont dĂ©shĂ©ritĂ©s par

l’absence ou le trop plein d’eau. La rĂ©alisation des grandes

infrastructures telles que barrages, rĂ©seaux de capture et de

distribution, bĂ©nĂ©ficie Ă©galement des relevĂ©s effectuĂ©s par les

satellites. Les crises et conflits rĂ©gionaux pouvant survenir

pour l’accĂšs Ă  l’eau et son exploitation sont Ă©galement trĂšs

prĂ©visibles Ă  l’examen des donnĂ©es satellitaires.

Pour en savoir plus
 :

Un ouvrage : Â« L'eau ... une histoire peu ordinaire du Big

Bang aux hommes Â» Pr Raoul CARUBA, Professeur Ă 

l'UniversitĂ© de Nice â€“ Sophia Antipolis - Editions JOHANET,

2008 ;


 des sites web :

‱ UNEP â€“ Programme des Nations Unies sur

l’Environnement,

"http://www.unep.org";

‱ World Water Council - Conseil Mondial de l’Eau,

"http://www.worldwatercouncil.org";

‱ IUCN â€“ Union Internationale pour la Conservation

de la Nature, "http://www.iucn.org" ;

‱ METEO FRANCE, "http://www.meteofrance.com" ;

‱ CNES â€“ Centre National d’Etudes Spatiales

"http://www.cnes.fr" ;

‱ ESA â€“ Agence Spatiale EuropĂ©enne "http://www.esa.int";

‱ NOAA â€“ National Oceanic and Atmospheric Administration

"http://www.noaa.gov";

‱ NASA â€“ National Aeronautics and Space Administration

"http://www.nasa.gov".

Jean-Jacques DECHEZELLES

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Embouchure de l’Amazone â€“ BrĂ©sil

Barrage des Trois-Gorges â€“ Chine

Delta du MĂ©kong â€“ Vietnam

Les images de la Terre vue de l’espace ne peuvent Ă 

elles seules nous indiquer :

‱ ni tout ce dont la Nature nous fait bĂ©nĂ©ficier ;

‱ ni ce en quoi la Nature et les activitĂ©s humaines con-

treviennent.

Mais, indubitablement,

‱ elles font progresser notre connaissance des

phĂ©nomĂšnes et alimentent notre prise de con-

science sur la prĂ©servation des ressources et leur

entretien ;

‱ et les nombreux thĂšmes liĂ©s Ă  l’eau sont partic-

uliĂšrement bien desservis dans les contextes

globaux comme rĂ©gionaux.

Les satellites au service de l’eau

background image

Evolution des systĂšmes avio-
niques sur les hĂ©licoptĂšres

une confĂ©rence de Georges MILLON, Expert SystĂšmes,

ancien Chef du DĂ©partement SystĂšmes, Eurocopter

1

I

NTRODUCTION

La part de l’électronique embarquĂ©e sur les hĂ©licoptĂšres ne

cesse de croĂźtre. Elle assume des fonctions toujours plus

sophistiquĂ©es. Une gĂ©nĂ©ration nouvelle apparaĂźt tous les cinq

ou six ans. En voici un historique succinct basĂ© essentielle-

ment sur l’expertise d’Eurocopter en la matiĂšre:

1980

Premier SystĂšme apparu sur le Dauphin SA 366G

pour le contrat US

Coast Guard

avec deux Ă©crans

de petites dimensions ;

1985

Premiers Ă©crans couleurs et pilote automatique sur

les Dauphins SA365N de l’Irish Coast Guard ;

1992

Premiers Ă©crans multifonctions sur le Super-Puma

AS332 MK2 ;

1996

Avionique nouvelle modulaire intĂ©grĂ©e avec Ă©crans

LCD

2

sur le bimoteur lĂ©ger EC 135 ;

2004

Nouveau systĂšme de visualisation intĂ©grĂ©e sur le

bimoteur moyen EC 225.

LES ELEMENTS CONSTITUTIFS
DES SYSTEMES AVIONIQUES

Les rĂ©fĂ©rences primaires

A l’origine, on utilise des gyroscopes mĂ©caniques, puis sont

apparus rĂ©cemment les gyroscopes laser comme ceux utili-

sĂ©s dans la centrale d‘attitude

Strapdown

du Tigre, dotĂ©s

d’une grande fiabilitĂ©. Dans le futur, les MEMS

3

sont envisa-

gĂ©s, une technologie miniaturisĂ©e utilisĂ©e dans le domaine de

l’automobile et assurant une rĂ©duction significative des coĂ»ts.

Le pilote automatique

Le digital s‘est imposĂ©:

1980

le Pilote automatique (PA85) et le coupleur de vol

(CDV 85) sont analogiques sur le Dauphin ;

1985

le Pilote automatique (PA155) est analogique mais

le coupleur de vol (CDV 155) est digital sur le

Dauphin Irlande et le Super Puma MK1 ;

1992

le premier PA dual Duplex AP 165 devient opĂ©ra-

tionnel sur le Super-Puma MK2 (Bristow) ;

1997

l’avionique nouvelle (AFCS

4

) fait son apparition et

donne lieu Ă  un concept de famille pour la gamme

des hĂ©licoptĂšres lĂ©gers et moyens d’Eurocopter.

2009

pour l’EC 175 (hĂ©licoptĂšre franco-chinois en cours

de dĂ©veloppement) : intĂ©gration dans un seul calcu-

lateur de l’ensemble AFCS. La masse de cet organe

de 25 Ă  30 kg au dĂ©part passe Ă  moins de 10 kg

actuellement.

Emergence des Commandes de vol Ă©lectriques (CDVE)

DĂšs 1981 des Ă©tudes prĂ©liminaires et dĂ©monstrations sur le

prototype Dauphin CDVE 6001 ont Ă©tĂ© effectuĂ©es, pour:

– la validation des lois de pilotage ;

– l’essai de nouvelles technologies: Â« smart actuators Â», mini

manche cependant non retenu ensuite sur NH 90 ;

– de 1990 Ă  1994, Ă©tude du contrĂŽle actif gĂ©nĂ©ralisĂ©.

L’appareil de moyen tonnage NH 90 devient Ă  la suite le pre-

mier hĂ©licoptĂšre Ă  commandes de vol Ă©lectriques produit en

sĂ©rie. Il comprend une architecture quadruplex numĂ©rique

avec secours analogique. Les premiers vols sont rĂ©alisĂ©s

avec une commande de secours mĂ©canique. En dĂ©cembre

2003 a lieu le premier vol avec commandes tout Ă©lectrique.

La qualification sĂ©rie sera obtenue en janvier 2006.

GĂ©nĂ©ralisation des Ă©crans de visualisation

(Glass Cockpit)

1992

sur Super Puma MK 2 (Smart Display, Color CRT et

Ă©crans 6’x 6’) ;

1998

pour l’avionique nouvelle (Ă©crans LCD, PFD

5

/ND

6

Ă©cran (2’x 5’), VEMD et CAD (4’x5’) ;

2004

sur EC 225, Ă©crans LCD â€˜ semi-smart’ FND

7

(6’x8’)

FID (4’x5’) ;

2010

pour l’EC175, appareil de la prochaine gĂ©nĂ©ration, il

est prĂ©vu un Cockpit tous Ă©crans (Full Glass

Cockpit) avec des Â« smart Â» LCD (6’ x 8’).

Navigation

Les techniques de localisation avec, Ă  l’origine, le systĂšme de

navigation Doppler Nadir MK1 et MK2 Ă©voluent vers les sys-

tĂšmes Ă  inertie, comme l’IRS utilisĂ©e sur le NH 90 et dans le

futur sur des dispositifs utilisant la navigation GPS rendant

possibles des approches sans visibilitĂ© et sans aide au sol.

Les trajectoires et la mĂ©tĂ©o pourront ĂȘtre intĂ©grĂ©es sur les

Ă©crans multifonctions. Enfin, est Ă©tudiĂ©e une visualisation

avec intĂ©gration de la cartographie.

Surveillance de la machine et sa maintenance

– la certification a imposĂ© l’emport d’un enregistreur de crash

pour les appareils de masse totale supĂ©rieure Ă  3175 kg ;

– par ailleurs, la CAA britannique impose l’emport de sys-

tĂšmes de dĂ©tection prĂ©ventive (HUMS) pour les appareils de

transport de passagers en Mer du Nord ;

– les JAR/OPS imposent de plus pour l’utilisation des hĂ©liports

en plateforme, la surveillance et l’enregistrement de para-

mĂštres de vol ;

– sont maintenant dĂ©veloppĂ©s des systĂšmes d’autotest et

d’enregistrement permettant la dĂ©tection automatique des

pannes.

L’électronique investit les fonctions Â« VĂ©hicule Â» au

moyen de dispositifs actifs :

– au niveau du rotor ;

– au niveau de la boĂźte de transmission principale ;

Marseille-Provence

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1. Cette confĂ©rence a eu lieu, vendredi 26 septembre 2008 dans les locaux de Eurocopter- Marignane

2. LCD : Liquid Crystal Display

3. MEMS : Micro Electro Mechanical Systems

4. AFCS : Aircraft Flight and Control System

5. PFD : Primary Flight Display

6. ND : Navigation Display

7. FNC : Flight Navigation Display

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– au niveau de la cabine, oĂč l’on vise :

‱ la rĂ©duction des vibrations ;

‱ un meilleur confort ;

‱ une moindre sollicitation aux vibrations des Ă©quipements.

LES EVOLUTIONS FUTURES

Pour les commandes de vol Ă©lectriques, les Ă©volutions possi-

bles sont :

– la transmission des ordres par fibres optiques ;

– de nouvelles architectures (mini-manche ?) ;

– de nouvelles lois de pilotage.

Actuellement, les commandes de vol Ă©lectriques n’ont d’intĂ©-

rĂȘt que pour les hĂ©licoptĂšres lourds, militaires ou spĂ©cialisĂ©s.

Pour les gĂ©nĂ©raliser, il faut :

– diminuer leur masse (par l’intĂ©gration essentiellement) ;

– rĂ©duire les coĂ»ts de production avec le concept de famille ;

– offrir de meilleurs services.

La concurrence suit l’exemple du NH 90 avec le dĂ©veloppe-

ment de commandes de vol Ă©lectriques sur S92 par Sikorsky

et sur EH 101 par Agusta Westland. Cependant,

Georges

MILLON

estime qu’il reste de beaux jours pour les pilotes auto-

matiques actuels. De nouvelles fonctions sont Ă©tudiĂ©es:

– la vision synthĂ©tique de l’environnement ;

– le TAWS

8

(Reconnaissance du terrain) en 3 dimensions. Ici,

l’intĂ©gration des donnĂ©es cartographiques de terrain reste

une limitation.

Augmentation du domaine d’emploi opĂ©rationnel

et de la sĂ©curitĂ©

Le vol Â« tous temps Â» intĂ©resse autant les civils que les mili-

taires et les techniques nĂ©cessaires sont lĂ  :

– navigation sĂ©curisĂ©e ;

– visionique de pilotage efficace ;

– dĂ©tection et Ă©vitement des obstacles ;

– loi de pilotage avancĂ©e ;

– interface homme-machine Ă©voluĂ©e.

Cette capacitĂ© au vol Â« tous temps Â» est ainsi rendue possible

par l’existence de toujours plus Â« d’intelligence Â» Ă  bord et de

capacitĂ©s de traitement d’informations en augmentation.

L’évolution des technologies conduira Ă©ventuellement Ă 

repenser le cockpit avec :

– des Ă©crans plats toujours plus grands ;

– l’interactivitĂ© des fonctions ;

– la prĂ©sence d’un dĂ©signateur (souris) ;

– des commandes Ă  reconnaissance vocale ;

– des mini-manches ;

– la visualisation 3D ;

– et enfin une prĂ©sentation des informations Â« tĂȘte haute Â».

Pour l’avionique modulaire dont les principes de base se rĂ©su-

ment Ă  la modularitĂ©, la sĂ©grĂ©gation, les ouvertures et la

connectivitĂ©, les avantages suivants sont attendus:

– la rĂ©duction des cycles de dĂ©veloppement et de production ;

– la simplification de la prise en compte des Ă©volutions ;

– une meilleure gestion de l’obsolescence ;

– l’adaptation de l’architecture aux besoins du client ;

– enfin une amĂ©lioration de la disponibilitĂ© opĂ©rationnelle.

Le tout conduisant Ă  une rĂ©duction des coĂ»ts de mise en

Ɠuvre.

CONCLUSIONS

L’avionique a pris possession des cockpits d’hĂ©licoptĂšres

dans les 30 derniĂšres annĂ©es. Beaucoup d’amĂ©liorations sont

encore attendues. L’évolution des rĂ©glementations apparaĂźt

nĂ©cessaire. Des ruptures technologiques sont envisageables.

Paul LEMUHOT

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8. TAWS : Terrain Awareness Warning System

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Annonces des groupes rĂ©gionaux

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Date

Lieu

Manifestation

2009

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ÔTE D

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(TĂ©l : 04 92 92 79 80; courriel : aaaf.ca@wanadoo.fr)

14 avril

Cannes la Bocca

« Le ravitailleur de l’ISS : ATV Jules Verne Â»,

Ă  18h

une confĂ©rence d’AndrĂ© CARIOU et Gilles DEBAS

(Astrium EADS â€“ Les Mureaux)

18 mai

Cannes la Bocca

« La Station Spatiale Internationale et Colomus Â»

Ă  18h

par Bernardo PATTI, ESA, Estec, Noordwijk

T

OULOUSE

M

IDI

-P

YRÉNÉES

(TĂ©l. : 05 56 16 47 44 ; courriel : aaaftlse@aol.com)

29 avril

Toulouse

« La Station Spatiale Internationale (ISS) et l’exploration spatiale Â».

Ă  18h

Un des spationautes français de l’European Astronaut Corps (EAC)

viendra nous prĂ©senter les vues europĂ©ennes sur l’exploration

humaine de l’Espace au cours des dĂ©cennies Ă  venir.

18 mai

Toulouse

« Avions de MĂ©tĂ©o France, Safire Â» ; par Marc Pontaud,

Ă  18h

MĂ©tĂ©o France

Colloques nationaux

et internationaux

Date

Lieu

Organisateur

Manifestation

2009

11-13 mai

MIAMI

AIAA â€“ CEAS

15

th

AIAA/CEAS

Aeroacoustics Conference

USA

26-28 mai

CERNAY

3AF â€“ CNES

« SĂ©minaire Prospective Â», organisĂ©

LA VILLE

par la 3AF pour le Cnes

24-26 juin

TOULOUSE

3AF GR TMP-SEE

ETTC 2009 : Â« ConfĂ©rence EuropĂ©enne

Centre des

www.aaafasso.fr

des essais et tĂ©lĂ©mesure Â»

CongrĂšs P.Baudis

15-16 sept.

PAU

3AF

Colloque Â« Aviation d'Affaires Â», organisĂ©

par le GR BĂ©arn-Gascogne

21-24 sept.

USA- Hilton Head

AIAA & 3AF

« Aircraft Noise and Emissions Reduction

South Carolina

Symposium Â» (ANERS) & Â« 9

th

AIAA Aviation

Technology, Integration, and Operations

Conference (ATIO) Â»

1-2 oct.

BUCAREST

COMOTI, DLR

13

th

X3-Noise/ CEAS-ASC Workshop

Roumanie

Email : lars-hoop@dlr.de

on Â« Resolving uncertainties in airframe

noise testing and CAA code validations Â»

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AĂ©rodynamique

La visite du Laboratoire Eiffel Ă  Auteuil

9

Le mercredi 21 janvier 2009, la Com-

mission AĂ©rodynamique organisait une

visite de la Soufflerie Eiffel. Nous Ă©tions

un groupe de trente personnes Ă  nous

retrouver au 67 de la rue Boileau dans le

seiziĂšme arrondissement de Paris. C’est

Ă  cette adresse qu’en 1912

Gustave

EIFFEL

avait transfĂ©rĂ©, en l’amĂ©liorant, sa

soufflerie initialement construite en 1909

au Champ de Mars aux pieds de la Tour.

Nous avons Ă©tĂ© accueillis par

SĂ©bastien

COURTINE

, ingĂ©nieur d’études du

Labo-

ratoire AĂ©rodynamique Eiffel

rattachée

au Centre Scientifique et Technique du

BĂątiment (CSTB), organisme qui a pris en

main depuis quelques annĂ©es les desti-

nĂ©es de ce laboratoire.

SĂ©bastien COURTINE

nous a prĂ©sentĂ© les

activitĂ©s actuelles du laboratoire qui por-

tent sur l’aĂ©rodynamique automobile, la

tenue des bĂątiments aux vents ainsi que

sur la dispersion des polluants. Les parti-

cipants ont pu apprĂ©cier la qualitĂ© des

maquettes de gĂ©nie civil soufflĂ©es dans

l’installation et qui sont toutes rĂ©alisĂ©es

sur place par la petite Ă©quipe attachĂ©e Ă 

la soufflerie. L’évolution depuis un siĂšcle

est trĂšs sensible au niveau des matĂ©riaux

employĂ©s, depuis les maquettes en bois,

vĂ©ritables chef d’Ɠuvre d’ébĂ©nisterie,

jusqu’aux derniers modĂšles fabriquĂ©s en

fibre de verre et mousse.

Martin PETER

, Conservateur de ce patri-

moine

classé

Monument

historique

aprĂšs en avoir Ă©tĂ© le propriĂ©taire gĂ©rant

pendant deux dĂ©cennies, nous a contĂ©

l’histoire de cette installation Ă  travers

les vingt derniĂšres annĂ©es de la vie de

Gustave EIFFEL

consacrĂ©es Ă  cette

science nouvelle au dĂ©but du vingtiĂšme

siĂšcle : l’aĂ©rodynamique.

C’est en effet Ă  plus de soixante-dix ans

qu’EIFFEL dĂ©bute des recherches sur

« son ennemi de toujours Â» : le vent.

D’abord il rĂ©alise un appareil de chute

qu’il utilise Ă  partir du second Ă©tage de la

tour pour dĂ©terminer la rĂ©sistance de

l’air. Cet appareil de chute qui est

conservĂ© rue Boileau nous a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©

par

Martin PETER

ainsi que les objets ou

livres sous vitrine, qui illustrent la carriĂšre

d’EIFFEL consacrĂ©e Ă  l’aviation.

Les premiers essais d’EIFFEL consistent

Ă  s’assurer que le principe de simulation

en soufflerie est en cohĂ©rence avec la

rĂ©alitĂ© oĂč l’aĂ©ronef se dĂ©place dans un air

en premiĂšre approximation immobile. A

cette fin, il compare les rĂ©sultats de souf-

flerie avec ceux qu’il avait obtenus antĂ©-

rieurement avec l’appareil de chute ins-

tallĂ© dĂšs 1903 Ă  la Tour. Cette confron-

tation Ă©tant concluante, EIFFEL met gra-

tuitement sa soufflerie Ă  la disposition

des pionniers de la conquĂȘte de l’air :

FARMAN, BLERIOT, VOISIN, BREGUET




Ă  la seule condition que les rĂ©sultats obte-

nus soient publiĂ©s Les essais ainsi rĂ©ali-

sĂ©s permettent d’amĂ©liorer les profils

d’ailes et de perfectionner les hĂ©lices au

profit de l’industrie aĂ©ronautique nais-

sante. Il publie lui-mĂȘme ses premiers

rĂ©sultats en 1911 dans

La rĂ©sistance de

l’air et l’aviation : expĂ©riences effectuĂ©es

au Laboratoire du Champs de Mars

.

Martin

PETER

,

auteur

de

l’excellent

ouvrage Eiffel, la bataille du vent, nous a

fait partager son intĂ©rĂȘt pour les activitĂ©s

mĂ©connues de ce grand ingĂ©nieur dans

les domaines de l’aĂ©ronautique et la

mĂ©tĂ©orologie, les deux passions scienti-

fiques de sa fin de vie.

Cette visite a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par la pro-

jection des deux premiĂšres Ă©poques (sur

quatre) du trĂšs beau film de

Jean TENSI

Des cathĂ©drales pour le Vent

. La pre-

miĂšre Ă©poque traite du laboratoire Eiffel

et de la Grande Soufflerie de Chalais-

Meudon et la seconde Ă©poque conte l’his-

toire de l’Institut AĂ©rotechnique de Saint-

Cyr l’Ecole et la genĂšse de la Soufflerie

S1 de l’Onera Ă  Modane. Cette projection

a fort utilement complĂ©tĂ© la visite et les

prĂ©sentations en situant la Soufflerie

Eiffel dans la perspective historique de la

crĂ©ation des souffleries en France.

Bruno CHANETZ,

Commission AĂ©rodynamique

Pour en savoir plus :

«

EIFFEL, La bataille du vent

»

Martin PETER et Jean-Pierre CUISINIER

Editions du CSTB, Centre Scientifique et

Technique du BĂątiment

84 Avenue Jean JaurĂšs 77447 Marne

La VallĂ©e cedex 2, www.cstb.fr

Façade du Laboratoire Eiffel au 67 de

la rue Boileau Ă  Paris (photo Jean-

Michel BORDE)

SĂ©bastien COURTINE prĂ©sente une

balance de mesure du torseur aĂ©rody-

namique pour maquette d’automobile

Vue du diffuseur de la soufflerie depuis

la chambre d’essai

(photo Jean-Michel BORDE)

Appareillage de commande original de

la soufflerie (photo Jean-Michel BORDE)

Martin PETER devant l’appareil de chute

utilisĂ© par Eiffel pour mesurer la traĂźnĂ©e

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Structure

SynthĂšse de la JournĂ©e Scientifique Â« TolĂ©rance aux
dommages sur structures composites Â»

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°

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9

INTRODUCTION

La journĂ©e scientifique sur Â« la tolĂ©rance aux dommages sur

les structures composites Â» a eu lieu le jeudi 13 novembre au

Cnes Toulouse, dans les locaux de l’IAS. Cette journĂ©e, orga-

nisĂ©e conjointement par la Commission

Structures

de la 3AF,

le DĂ©partement

AĂ©roĂ©lasticitĂ© et Dynamique des Structures

de l’ONERA et le Cnes, a accueilli 85 personnes, ce qui

dĂ©note une marque significative d’intĂ©rĂȘt de la part de l’en-

semble du public visĂ©. La participation de nombreux Ă©tudiants

est aussi Ă  remarquer.

Le sujet abordĂ© lors de cette journĂ©e s’est volontairement

limitĂ© aux impacts faible Ă©nergie, problĂšmes rencontrĂ©s rela-

tivement frĂ©quemment lors des opĂ©rations de fabrication ou

d’intĂ©gration et lors des configurations opĂ©rationnelles.

L’objectif de cette manifestation Ă©tait de favoriser les

Ă©changes entre le monde de la recherche qui a mis au point

de nombreux outils et de mĂ©thodes adaptĂ©s Ă  la rĂ©solution de

ces problĂšmes et le monde industriel qui est souvent

confrontĂ© Ă  des situations complexes oĂč interviennent les

moyens de contrĂŽle, les critĂšres de validation, les moyens de

rĂ©paration et les mĂ©thodes de justification par analyses ou

par essais.

PRESENTATIONS

AprĂšs une introduction permettant de bien cibler les objectifs

de la journĂ©e, 9 prĂ©sentations ont permis de mettre en avant

d’une part les avancĂ©es sur le plan de la recherche et d’autre

part les problĂšmes rencontrĂ©s par les industriels. Les prĂ©-

sentations, pertinentes, ont couvert un large Ă©ventail des

points Ă  aborder sur un sujet aussi important. Plusieurs Ă©vo-

cations ont Ă©tĂ© faites des mĂ©thodes de dimensionnement en

y associant les aspects numĂ©riques. La tolĂ©rance aux dom-

mages et la mĂ©canique de l’endommagement ont Ă©tĂ© bien

abordĂ©es et ont fait indĂ©niablement l’objet d’avancĂ©es signifi-

catives. CĂŽtĂ© industriel, les impacts relatifs aux dommages

ont Ă©tĂ© bien Ă©voquĂ©s en insistant sur les aspects dĂ©tections,

rĂ©parations Ă©ventuelles et bien Ă©videmment certifications.

Les prĂ©sentations en question sont les suivantes :

‱ Â« TolĂ©rances aux dommages de structures composites

impactĂ©es Â» par

J.-F. MAIRE

,

M. KAMINSKI

(Onera/DMSC) ;

‱ Â« Dimensionnement des structures composites aux dom-

mages Â» par

J.-L. LEONDUFOUR

(Airbus) ;

‱ Â« TolĂ©rance aux dommages des structures composites des

lanceurs Â» par

A. BERGEROT

(EADS/AST) ;

‱ Â« MĂ©canique de l’endommagement et impacts basse Ă©ner-

gie Â» par

O. ALLIX

(LMT Cachan) ;

‱ Â« Dommages sur structures composite de satellites :

diagnostic, acceptation, rĂ©paration Â» par

L. BLANCHARD

,

J. BUFFE

(Thales Alenia Space) ;

‱ Â« Damage detection in foam core sandwich structures” par

N. TERRIEN, D. OSMONT

(Onera/DMSC);

‱ Â« MĂ©thodes avancĂ©es pour le diagnostic des dommages

des structures composites Â» par

D. SIMONET

(EADS/IW) ;

‱ Â« AvancĂ©es sur la rĂ©paration des structures composites

soumis Ă  l’impact basse Ă©nergie Â» par

M. HAUTIER, D.

LEVEQUE

(Onera/DMSC) ;

‱ Â« TolĂ©rance aux dommages des structures composites :

aspects certification Â» par

T. ANSART

(CEAT).

CONCLUSION

L’équilibre entre les prĂ©sentations Ă©manant de la recherche et

de l’industrie, assez intĂ©ressant, a permis de favoriser les

Ă©changes. et d’enrichir le contenu de la table ronde qui a suivi,

table ronde qui a pu dĂ©gager plusieurs axes de progrĂšs pour

l’avenir. De l’avis gĂ©nĂ©ral des participants, les axes de

recherche dĂ©veloppĂ©s jusqu’ici ont Ă©tĂ© jugĂ©s pertinents et

devraient rĂ©pondre aux attentes de l’industrie. Ceci Ă©tant, les

situations assez complexes auxquelles sont confrontĂ©s les

industriels sont telles que des collaborations encore plus mar-

quĂ©es sont Ă  mettre en place pour favoriser les orientations Ă 

venir en les rendant encore mieux adaptĂ©es Ă  leurs besoins

programmatiques et Ă©conomiques.

Le principe mĂȘme de ces prĂ©sentations en confrontant Ă  iso

volume les informations des industriels (expression des

besoins) et les informations de la recherche (avancĂ©es tech-

niques) est Ă  reconduire. Les tables rondes sont rĂ©ellement

les occasions de confronter les orientations et donc de pou-

voir proposer des collaborations fructueuses.

JĂ©rĂŽme BUFFE,

Responsable IngĂ©nierie MĂ©canique

et ChaĂźne Fonctionnelle Structure,

Thales Alenia Space, Cannes

ModĂ©lisation et mesures par thermographie IR durant des

essais de traction (LMT, ONERA)

JĂ©rĂŽme BUFFE

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La 3AF et les PAN

1

er

octobre 2008 : SĂ©ance inaugurale

de la Commission SpĂ©cialisĂ©e 3AF-PAN

11

L

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3AF

ET LES

PAN

L’observation de phĂ©nomĂšnes aĂ©rospatiaux qui ne peuvent

ĂȘtre rattachĂ©s Ă  des aĂ©ronefs connus ou expliquĂ©s par la phy-

sique contemporaine est frĂ©quente depuis le milieu du 20

Ăšme

siĂšcle. Les observations les plus crĂ©dibles ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es

par des tĂ©moins dignes de foi et principalement par des

acteurs rompus aux lois de l’aĂ©ronautique (pilotes de l’armĂ©e

de l’air, commandants de bord de compagnies aĂ©riennes â€Š)

ou de l’espace (astronomes, astronautes â€Š). Il existe donc

bien ce que l’on peut appeler des PhĂ©nomĂšnes AĂ©rospatiaux

Non identifiĂ©s (PAN), pour l’étude desquels la 3AF, sociĂ©tĂ©

savante qui compte en son sein des experts, Ă  la fois dans le

domaine de l’aĂ©ronautique et dans celui de l’espace, a dĂ©cidĂ©

de crĂ©er une commission spĂ©cialisĂ©e

1

dénommée

3AF-PAN

.

Le terme PAN a Ă©tĂ© retenu Ă  titre provisoire par continuitĂ©

avec les organismes spĂ©cialisĂ©s anciens et actuels (GEPAN,

SEPRA, GEIPAN) et en accord avec la terminologie en vigueur

au plan national.

P

RÉSENTATION DE LA

C

OMMISSION

La 3AF a organisĂ© le 1

er

octobre 2008 dans les salons de

l’AĂ©ro-Club de France une prĂ©sentation officielle de la

Commission Ă  laquelle Ă©tait conviĂ©e une cinquantaine d’invitĂ©s

parmi lesquels figuraient, outre de nombreux membres de la

3AF, d’anciens pilotes de chasse et d’avions gros porteurs qui

ont Ă©tĂ© confrontĂ©s, au cours de leur carriĂšre professionnelle,

Ă  des PAN, des reprĂ©sentants de l’armĂ©e de l’air et de la gen-

darmerie nationale, des personnes ayant occupĂ© des postes

importants dans la DĂ©fense et la Recherche, ainsi que des atta-

chĂ©s de dĂ©fense Ă©trangers, notamment du Chili, d’Espagne et

de Russie. Etaient invitĂ©s Ă©galement des journalistes des

grands mĂ©dias et de mĂ©dias spĂ©cialisĂ©s : BBC, TF1, France 2,

FR3, L’Express, Le Figaro, Le Monde et Nexus

2

.

Michel SCHELLER

, prĂ©sident de la 3AF a ouvert la sĂ©ance en

remarquant la variĂ©tĂ© et la complĂ©mentaritĂ© des formations

et des parcours qui font des premiers membres de cette

Commission une Ă©quipe vĂ©ritablement multidisciplinaire mue

par un intĂ©rĂȘt commun pour les nombreuses Â« donnĂ©es Â» dis-

ponibles sur le sujet et qu’on ne peut plus considĂ©rer

aujourd’hui comme Â« sans intĂ©rĂȘt Â». Cette Commission dont la

crĂ©ation a Ă©tĂ© approuvĂ©e par le Bureau national et le ComitĂ©

d’administration de la 3AF s’inscrit dans un ensemble d’ac-

tions plus gĂ©nĂ©ral que l’on peut dĂ©signer par Â« Intelligence

Ă©conomique et stratĂ©gique Â» dans lequel il s’agit, par des

« approches d’ingĂ©nieurs Â», d’arriver Ă  mettre en Ć“uvre une

« intelligence

collective Â»

en

vue

d’analyser

de

façon

« sĂ©rieuse Â» sinon dĂ©finitive des phĂ©nomĂšnes qui Ă©videmment

intĂ©ressent notre DĂ©fense.

Compte tenu de la somme des compĂ©tences multidiscipli-

naires rĂ©unies dans cette Ă©quipe, et pour se diffĂ©rencier des

organismes existants, la Commission a dĂ©mocratiquement

dĂ©cidĂ© de proposer au Bureau de la 3AF un nouveau nom

pour la Commission, qui sera dĂ©voilĂ© aprĂšs accord.

P

RÉSENTATION DES OBJECTIFS

Alain BOUDIER

, prĂ©sident de la Commission a insistĂ© sur

l’esprit d’équipe de cette Â« dream team Â» pour laquelle

l’écoute et la tolĂ©rance sont de rigueur. Ses membres, retrai-

tĂ©s pour beaucoup, ne faisant l’objet d’aucune pression, sont

Ă  mĂȘme d’afficher une totale indĂ©pendance intellectuelle. Ils

aborderont leur tĂąche sans complaisance ni concession, avec

une totale ouverture d’esprit, en n’écartant aucune hypothĂšse

de travail.

Il a ensuite dĂ©fini les objectifs de la Commission. Parmi les

6 000 tĂ©moignages d’observations recueillis par les services

de la Gendarmerie Nationale au cours des 50 derniĂšres

annĂ©es, il y a environ 850 cas pour lesquels les donnĂ©es dis-

ponibles, le sĂ©rieux des tĂ©moins, la qualitĂ© des tĂ©moignages

sont irrĂ©futables mais qui n’ont encore Ă  ce jour reçu aucune

explication. C’est sur les plus significatifs de ces cas, dont les

enquĂȘtes n’ont pas Ă©tĂ© Ă  leur Ă©poque et pour diffĂ©rentes rai-

sons, poussĂ©es Ă  leur terme, que la Commission

3AF-SIGMA

portera un effort d’investigation particulier.

La Commission fera part rĂ©guliĂšrement de l’avancement de

ses travaux via des publications dans

La Lettre 3AF

. Un rap-

port d’étape sera prĂ©sentĂ© en mars 2010 aprĂšs 18 mois de

De gauche Ă  droite : Jean-François

GEORGES, Khoa DANG TRAN, Jean-Gabriel

GRESLÉ, Alain BOUDIER, Michel SCHELLER,

Jean-François CLERVOY, Pierre BESCOND,

Paul KUENTZMANN et François LOUANGE.

(Photo FrĂ©dĂ©ric HUIBAN)

1. Voir l’éditorial de la Lettre 3AF N°5 de mai-juin 2008.

2. Voir Ă©galement l’article paru dans Nexus N°59, novembre-dĂ©cembre 2008, consacrĂ© Ă  cette prĂ©sentation

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9

fonctionnement, suite naturelle et espĂ©rons-le significative des

nombreux rapports existants par ailleurs d’excellente qualitĂ© :

– VSD Hors sĂ©rie de juillet 1998, publiĂ© aprĂšs 2 ans de ges-

tation ;

– Rapport COMETA

3

de juillet 1999, publiĂ© aprĂšs 4 ans de

gestation ;

– Rapport d’audit du SEPRA de 2001 par

François LOUANGE

;

– Livre Â« PhĂ©nomĂšnes aĂ©rospatiaux non identifiĂ©s â€“ Un dĂ©fi Ă 

la science Â», sous la direction d’

Yves SILLARD

, Le Cherche

Midi, 2007.

Pour finir,

Jean-Gabriel GRESLE

a fait l’analyse des documents

officiels attestant de Â« l’existence d’intrusions aĂ©riennes inex-

pliquĂ©es dans notre environnement terrestre Â» dans une

confĂ©rence que nous reproduisons ci-aprĂšs in extenso. Dans

ce texte il aborde l’hypothĂšse de l’existence d’une technologie

inconnue puis, sous l’appellation Â« nouveau paramĂštre Â», l’hy-

pothĂšse de l’existence d’une vie extra-terrestre, une hypo-

thĂšse envisagĂ©e trĂšs sĂ©rieusement par les auteurs du rapport

COMETA, anciens membres de l’IHEDN

4

.

Pour la Commission 3AF-PAN,

Khoa DANG TRAN, SecrĂ©taire

Au 1

er

fĂ©vrier 2009, la Commission 3AF-PAN qui sera

prochainement rebaptisĂ©e est composĂ©e des membres

suivants :

Alain BOUDIER, prĂ©sident de la commission

. ESSEC

65, INSEAD 73, il a occupĂ© durant une grande partie de

sa carriĂšre des postes de direction dans l’industrie

chimique et pharmaceutique tant en France qu’à

l’étranger. En 1985, il rejoint la commission DĂ©fense du

Club 89 et participe Ă  la rĂ©alisation du dossier

« RĂ©flexions pour une politique de dĂ©fense Â» remis au

Ministre de la DĂ©fense alors en poste, AndrĂ© GIRAUD.

Membre de la 3AF depuis 1988, il initie, organise et

donne une sĂ©rie de confĂ©rences sur les PAN au SGDN,

Ă  la DRM, Ă  Taverny, Ă  l’Ecole Militaire et Ă  l’étranger

entre 1993 et 2003. Il contribue activement avec la

direction de VSD et Jean-Gabriel GRESLE Ă  l’élaboration

du numĂ©ro spĂ©cial VSD publiĂ© en juillet 1998 : Â« OVNI,

les preuves scientifiques Â». Membre de l’AJD

5

, il anime

depuis 1997, en tant que vice–prĂ©sident, la Commission

ESSEC DĂ©fense et SĂ©curitĂ© Economique. En mai 2008,

il est nommĂ© prĂ©sident de la Commission 3AF-PAN nou-

vellement crĂ©Ă©e au sein de a 3AF.

Pierre BESCOND

, DiplĂŽmĂ© de l’Ecole Polytechnique

63, Ecole de l’Air, Supaero 68, IngĂ©nieur GĂ©nĂ©ral de

l’Armement, il a occupĂ© des postes Ă  responsabilitĂ© au

sein de nombreuses sociĂ©tĂ©s nationales et interna-

tionales, notamment au sein du Cnes, oĂč il a Ă©tĂ©

Directeur du Centre spatial de Kourou et de la Sous-

direction de l’Exploitation des systĂšmes opĂ©rationnels

qui incluait le GEPAN. Successivement Directeur des

Programmes puis Inspecteur GĂ©nĂ©ral du Cnes, il a aussi

exercĂ© le rĂŽle de Haut Fonctionnaire de DĂ©fense auprĂšs

du Ministre chargĂ© des questions spatiales. Membre du

COMETA, membre du bureau national de la 3AF, il reste

actif dans de nombreuses associations et organisations

au titre de ses activitĂ©s passĂ©es sur les questions spa-

tiales, d’export, de qualitĂ©, de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©;

Jean-François

CLERVOY

,

DiplÎmé

de

l’Ecole

Polytechnique, Supaero, Epner. IngĂ©nieur GĂ©nĂ©ral de

l’Armement, il est dĂ©tachĂ© par la DGA auprĂšs du Cnes

en 1992 puis auprĂšs de l’ESA en 1992. Astronaute

depuis 1985, il rejoint la 14

Ăšme

promotion d’astro-

nautes NASA Ă  Houston en 1992. Il effectue trois mis-

sions Ă  bord de la navette spatiale oĂč il exerce les plus

hautes fonctions d’ingĂ©nieur Ă  bord : en 1994 pour

Ă©tudier l’atmosphĂšre, en 1997 pour ravitailler la station

russe MIR et en 1999 pour rĂ©parer le tĂ©lescope spatial

Hubble. Astronaute expert depuis 2001 du projet de

vaisseau ravitailleur ATV-Jules Verne, il partage

actuellement son temps entre ses fonctions de

« senior

astronaut Â»

au

Centre

des

astronautes

europĂ©ens et de PDG de la sociĂ©tĂ© Novespace qui

organise les vols paraboliques pour la recherche en

apesanteur.

Khoa DANG TRAN, secrĂ©taire de la commission.

IngĂ©nieur ENSEEIHT 68, Docteur-ingĂ©nieur en mĂ©ca-

nique des fluides, il a fait toute sa carriĂšre Ă  l’Onera,

dans la recherche fondamentale en turbulence comme

doctorant, ingĂ©nieur et chef de division d’

aérody-

namique thĂ©orique

, puis Ă  partir de 1996 dans le

domaine du management comme chef du

Service de

l’Information scientifique et technique et des publica-

tions

. Dans le domaine de la communication scienti-

fique, il a co-organisĂ© en 1997 avec la CitĂ© des scien-

ces de la Villette l’exposition Â« Les ingĂ©nieurs du ciel Â»

consacrĂ©e au cinquantenaire de l’Onera et dirigĂ© l’édi-

tion de deux livres : Â« Onera, 50 ans de recherches

aĂ©ronautiques et spatiales Â» en 1997 et Â« De l’aĂ©ro-

station Ă  l’aĂ©rospatial Â» en 2007, consacrĂ© Ă  l’histoire

du centre de l’Onera Ă  Meudon. RĂ©dacteur en chef

adjoint de la revue scientifique internationale Aero-

space Science and Technology Ă©ditĂ©e par Elsevier

jusqu'en 2006, il est rĂ©dacteur en chef de la Lettre

3AF depuis dĂ©cembre 2003.

3. COMETA : Â« Les OVNI et la DĂ©fense. A quoi doit-on se prĂ©parer ? Â». Juillet 1999, dont on peut obtenir une version PDF Ă 

www.cnes-geipan.fr/documents/Cometa.pdf

4. IHEDN : Institut des Hautes Etudes de DĂ©fense Nationale

5. AJD : Association des Journalistes de la DĂ©fense

Composition de la Commission

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Jean-Fançois GEORGES

, IngĂ©nieur civil de l’aĂ©ronau-

tique, Supaero, il a fait toute sa carriĂšre chez Dassault

dont il a Ă©tĂ© le Directeur gĂ©nĂ©ral des avions civils. A l’oc-

casion des diffĂ©rents programmes d’avions civils de la

sociĂ©tĂ© (Mercure, avion Ă  stabilitĂ© variable,
 Falcon) il a

pu

développer

une

véritable

expertise

dans

les

domaines de sĂ©curitĂ© des systĂšmes complexes et des

interfaces homme-machine. Pratiquant assidu de l’avia-

tion gĂ©nĂ©rale sous toutes ses formes, il s’efforce, Ă  la

prĂ©sidence de l’AĂ©ro-Club de France, de dĂ©fendre et de

promouvoir la culture de l’aĂ©ronautique française et il

s’est donnĂ© pour objectif de rassembler tous ceux qui

partagent l’idĂ©e que l’aĂ©ronautique et le dĂ©veloppement

durable doivent faire bon mĂ©nage.

Jean-Gabriel GRESLE

, engagĂ© dans l’ArmĂ©e de l’air en

octobre 1951 comme Ă©lĂšve pilote, il suit avec succĂšs le

programme des cadets de l’U.S. Air Force. Il reçoit ses

ailes d’argent et son brevet de pilote militaire en juin

1953. AprĂšs l’école de tir sur F-84G Thunderjet Ă  Luke

AFB en Arizona, il est affectĂ© au 2/3 Champagne Ă 

Reims, 1/22 Saintonge an Indochine et finalement au

3/10 Ă  Creil. LibĂ©rĂ© de ses obligations militaires, il se

consacre pendant 3 ans Ă  la recherche aĂ©roportĂ©e de

matĂ©riaux fissibles en Afrique pour le compte du CEA.

AprĂšs avoir prĂ©parĂ© seul son concours d’entrĂ©e Ă  Air-

France, il est second pilote sur Caravelle en 1963 puis

sur Boeing 707. Commandant de bord pendant 20 ans,

instructeur sur Caravelle puis sur Boeing 727, il termine

sa carriĂšre sur long-courrier en totalisant 17 600 heures

de vol.

Aviation Cadet

au moment du survol de

Washington DC par des OVNIs en 1952, tĂ©moin de trois

Ă©vĂ©nements aĂ©riens inexpliquĂ©s, il consacre une partie

de sa retraite Ă  Ă©tudier ce sujet. Il est l’auteur de

plusieurs ouvrages sur le sujet dont le plus rĂ©cent,

« Documents interdits. Ce que savent les Etats-Majors Â»,

publiĂ© en 2004 aux Editions Dervy analyse en particulier

les archives officielles ouvertes Ă  la suite de l’adoption

par les Etats-Unis de la loi

Freedom of Information and

Privacy Act

, du 4 juillet 1974, permettant l’accĂšs Ă  des

documents classĂ©s auparavant Secret DĂ©fense.

Paul

KUENTZMANN

, a une formation associant

l’ingĂ©nierie â€“ ingĂ©nieur Arts et MĂ©tiers (1963), maĂźtre Ăšs

sciences aĂ©rospatiales de SupAĂ©ro (1965) â€“ et les

sciences universitaires : licenciĂ© Ăšs sciences (1961),

docteur ingĂ©nieur (1967), docteur d’état Ăšs sciences

physiques (1973), habilitation Ă  diriger les recherches

(1992). L’essentiel de sa carriĂšre professionnelle s’est

exercĂ©e Ă  l’Onera oĂč il a Ă©tĂ© successivement Directeur

scientifique de l’énergĂ©tique, Directeur scientifique pour

la mĂ©canique des fluides et l’énergĂ©tique et depuis

2005, Haut conseiller auprĂšs du prĂ©sident. Ses princi-

pales contributions ont portĂ© sur la thĂ©orie du fonction-

nement des diffĂ©rents moteurs aĂ©rospatiaux et les

avancĂ©es rĂ©alisĂ©es ont Ă©tĂ© enseignĂ©es dans des

grandes Ă©coles et Ă  l’universitĂ©. Membre de la 3AF

depuis 1962, membre Ă©mĂ©rite en 2004, il participe

activement Ă  ses activitĂ©s : membre du bureau national,

vice-prĂ©sident du groupe rĂ©gional Ile de France, vice-

prĂ©sident de la commission propulsion, membre de la

commission

3AF-PAN

et de la commission

Environ-

nement

. Il est aussi membre de l’AcadĂ©mie de l’air et

de l’espace et de l’International Astronautics Academy.

François LOUANGE

, Docteur-ingĂ©nieur en traitement

du signal, a travaillĂ© 10 ans pour l’ESA, en Allemagne

et en Espagne, sur des systĂšmes de traitement de

donnĂ©es de satellites. Consultant de la DGA pendant

10 ans, dans le cadre du programme de satellites

d’observation HĂ©lios, il a crĂ©Ă© et dirigĂ© le CEPIA

(Centre ExpĂ©rimental de Photo-InterprĂ©tation des

ArmĂ©es) oĂč a Ă©tĂ© mis au point le concept de PIAO

(Photo-InterprĂ©tation AssistĂ©e par Ordinateur), avant

de crĂ©er et de diriger pendant 20 ans la sociĂ©tĂ©

Fleximage, spĂ©cialisĂ©e en logiciels opĂ©rationnels

d’analyse d’images pour le renseignement. AprĂšs le

rachat de Fleximage par Aerospatiale, puis son intĂ©-

gration au sein d’EADS Defence & Security, François

Louange est de nouveau consultant indĂ©pendant.

PassionnĂ© depuis 30 ans par l’approche scientifique du

dossier Â« OVNI Â», il a toujours collaborĂ© officiellement

avec le GEPAN et le SEPRA, comme spĂ©cialiste de

l’analyse de photos et des systĂšmes de surveillance de

l’espace (projet europĂ©en Eurociel, projet Spoc). Il a

participĂ© en 1997 au colloque international de

Pocantico sur les traces physiques associĂ©es aux

ovnis, organisĂ© par la fondation Rockefeller. ChargĂ© en

2001 par la direction gĂ©nĂ©rale du Cnes de rĂ©aliser un

audit sur le SEPRA, il a prĂ©sentĂ© des recommandations

qui ont conduit Ă  la crĂ©ation de l’actuel GEIPAN, pour

lequel il effectue des travaux sur la photographie

numérique.

Xavier PASCO

est MaĂźtre de recherche Ă  la Fondation

pour la Recherche StratĂ©gique (FRS) depuis 1994.

Docteur en science politique (Paris I, PanthĂ©on-

Sorbonne), il est Ă©galement Professeur associĂ© Ă 

l’UniversitĂ© de Marne-La-VallĂ©e et Associate Research

Fellow au Space Policy Institute Ă  l’UniversitĂ© George

Washington (Washington D.C. USA) depuis 1994.

Membre correspondant de l’AcadĂ©mie Astronautique

Internationale depuis 2006, il intervient au CollĂšge

InterarmĂ©e de DĂ©fense, est MaĂźtre de confĂ©rences Ă 

l’IEP Paris depuis 2008 et vient d’ĂȘtre nommĂ© au

Conseil Ă©conomique et social europĂ©en. A la FRS,

Xavier PASCO coordonne le pĂŽle Â« technologie,

espace et sĂ©curitĂ© Â» depuis 2001. A ce dernier titre, il

est l’auteur de nombreux rapports d’étude, notamment

d’un rapport sur la politique des donnĂ©es applicable au

futur programme europĂ©en de surveillance de l’espace

pour le compte de l’ESA. Outre de nombreux articles,

il est l’auteur d’un ouvrage publiĂ© en 1997 par

l’Harmattan sur Â«

La politique spatiale des Etats-Unis,

1958-1997. Technologies, intĂ©rĂȘt national et dĂ©bat

public

». Xavier PASCO est enfin rĂ©dacteur en chef

pour l’Europe de la revue trimestrielle internationale

« Space Policy Â» (Elsevier science).

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Des intrusions aĂ©riennes inexpliquĂ©es

dans notre environnement terrestre

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Une confĂ©rence de Jean-Gabriel GRESLÉ

NTRODUCTION

Le terme PhĂ©nomĂšnes AĂ©riens

1

Non

IdentifiĂ©s pourrait s’appliquer Ă  n’importe

quel phĂ©nomĂšne observable apparaissant

dans notre atmosphĂšre. Il suggĂšre en

outre que nous ne possĂ©dons pas la moin-

dre notion de ce dont il pourrait s’agir.

Nous verrons que ce n’est pas le cas.

Par ailleurs, si les intrusions que nous

allons Ă©voquer demeuraient rĂ©ellement

non identifiĂ©es

, leur Ă©tude serait, par

dĂ©finition, impossible. Elles possĂšdent

fort heureusement, depuis la fin des

annĂ©es 40, suffisamment de caractĂ©ris-

tiques prĂ©cises qui permettent de les

identifier presque Ă  coup sĂ»r, Ă  chaque

fois qu’elles sont observĂ©es par des

observateurs

compétents

ou

mieux

encore, dĂ©tectĂ©es par un radar, ou les

deux Ă  la fois.

Pour illustrer ce propos, reportons nous

vers l’immĂ©diat aprĂšs guerre et notons

les sigles que la dĂ©fense amĂ©ricaine uti-

lisait pour dĂ©signer des intrusions qui

commençaient Ă  se manifester de façon

un peu trop voyante.

Les documents citĂ©s ci-aprĂšs permet-

tent de comprendre ce que reprĂ©sen-

taient, pour les techniciens de l’Air

Force, les manifestations que nous nom-

mons pudiquement P.A.N. Ils permettent

en outre de vĂ©rifier que les dĂ©nomina-

tions utilisĂ©es suggĂšrent toutes des

engins

matériels

construits :

1946

– Intelligence Report TOP SECRET

du 13-08/-46 :

« Guided missiles Â»,

« Propelled projectiles Â», Â« self-des-

troying machine Â», Â« engine ressembling

a huge cigar Â»;

1947

– SynthĂšse du gĂ©nĂ©ral TWINING,

commandant de l’Air Material Command

au gĂ©nĂ©ral commandant de ce qui Ă©tait

encore les Army Air Forces, du 23-09-

47. SECRET :

« Flying discs Â» ;

1948

–

Intelligence

Memorandum

Number 7, SECRET, du 21-01-48 :

« Unconventional aircraft Â» ;

1949

– MEMO du SAC de San Antonio Ă 

Edgar HOOVER Bureau File # 65-58300

du 31-01-49 :

« Unidentified Aircraft Â»,

« Flying discs Â», Â« Flying Saucers Â»,

« Balls of fire Â»;

1950

– Memo AFOIC-CC-1 du gĂ©nĂ©ral

Cabell,

CONFIDENTIAL

du

8-9-50

:

« Unconventional Aircraft Â» ;

1953

– AFR 200

utilise les terme

« Unidentified Flying Object Â», apparu

vers 1952, cependant sa signification

est prĂ©cisĂ©e dĂšs le dĂ©but de cette rĂ©gle-

mentation : Â« Any aircraft or airborne

object which, by performance, aerody-

namics characteristics, or unusual fea-

tures, does not conform to any presently

known aircraft type. Â», c’est-Ă -dire :

« Tout aĂ©ronef ou objet, par ses perfor-

mances, ses caractĂ©ristiques aĂ©rodyna-

miques, ou des Ă©lĂ©ments inusuels, ne

correspond Ă  aucun type d’avion actuel-

lement connu. Â»

Il faudrait y ajouter la terminologie utilisĂ©e

par la rĂ©glementation amĂ©rico-canadienne

JANAP 146 E (rĂ©vision du 17-5-77)

, qui

reprend certaines des appellations que

nous venons de voir : Â« Missiles Â»,

« Unidentified flying objects Â», Â« Aircraft of

unconventional design Â».

En rĂ©sumĂ©, les mots utilisĂ©s pour nom-

mer les engins responsables des incur-

sions observĂ©es Ă©taient donc, jusqu’en

1952 et par ordre alphabĂ©tique :

– aircraft

of

unconventional

design

(aĂ©ronef de conception non conven-

tionnelle) ;

– balls of fire (boules de feu) ;

– engine ressembling a huge cigar

(engins ressemblant Ă  un Ă©norme

cigare) ;

– flying discs (disques volants) ;

– flying saucers (soucoupes volantes) ;

– guided missiles (missiles guidĂ©s) ;

De gauche Ă  droite :

Jean-Gabriel GRESLÉ, Alain BOUDIER,

Michel SCHELLER

– missiles (missiles) ;

– propelled projectiles (projectiles pro-

pulsĂ©s) ;

– self destroying machines (machines

s’autodĂ©truisant) ;

– unconventional aircraft (aĂ©ronef non

conventionnel) ;

– unidentified aircraft (aĂ©ronef non iden-

tifié).

Rien dans cette terminologie n’évoque

de prĂšs ou de loin de vagues phĂ©no-

mĂšnes naturels ou non. Il s’agit bien

d’aĂ©ronefs, de machines ou de missiles !

Dans la rĂ©glementation AFR 200-2

2

, cer-

tains Français ont critiquĂ© le terme

unidentified flying objects, objets volants

non identifiĂ©s

, en prĂ©tendant que nul

n’était certain qu’il s’agissait d’objets et

moins encore de vol au sens courant du

terme. C’était une erreur. Pour le lĂ©gis-

lateur amĂ©ricain, ces prĂ©cisions Ă©taient

dĂ©libĂ©rĂ©es, mĂȘme si le terme non identi-

fiĂ© Ă©tait et reste un piĂšge sĂ©mantique

3

.

En rĂ©sumĂ©, les documents prĂ©sentĂ©s

permettent de conclure que pour l’US Air

Force et l’Etat-Major des armĂ©es amĂ©ri-

caines dĂšs 1946, ainsi que pour le FBI

par la suite, il n’a jamais Ă©tĂ© question de

PhĂ©nomĂšnes AĂ©riens

mais bien de vĂ©hi-

cules inconnus, utilisant pour leur pro-

pulsion et leur sustentation une ou des

technologies originales. Ces vĂ©hicules

intervenaient Ă  leur guise dans les

espaces aĂ©riens des Etats-Unis et dispa-

raissaient ensuite en Ă©ludant toute pour-

suite, ce qui posait Ă©videmment de mul-

tiples problĂšmes.

L

E SURVOL DES BASES ATOMIQUES

Loin de manifester un comportement

alĂ©atoire, les incursions vont changer de

forme en dĂ©cembre 1948. Elles visitent

les zones les plus secrĂštes des Etats-

Unis, celles oĂč l’arme atomique est

conçue, Ă©laborĂ©e et stockĂ©e. Elles appa-

raissent souvent comme des mĂ©tĂ©ores

de couleur verte intense, et manifestent

des comportements Ă©tranges : vitesses

beaucoup trop lentes, changements de

direction,

vols

stationnaires,

etc.

L’inquiĂ©tude des autoritĂ©s de l’

Atomic

Energy Commission

est immĂ©diate et se

traduit par des confĂ©rences, des rĂ©u-

nions des services de sĂ©curitĂ© et du ren-

seignement â€“ dĂ»ment confirmĂ©es par

des documents dĂ©classifiĂ©s â€“ ainsi que

par une Ă©tude dĂ©taillĂ©e diligentĂ©e par

1. Devenus ultĂ©rieurement Â« AĂ©rospatiaux Â»

2. AFR 200-2 : Air Force Regulation publiĂ© en juillet 1953, modifiĂ© en novembre 1953 ; 2

Ăšme

version signĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Twining,

Chef d’Etat Major de l’ArmĂ©e de l’Air.

3. en effet, le premier stade de toute Ă©tude consiste Ă  dĂ©terminer, donc Ă  identifier, ce que l’on Ă©tudie.

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15

Lincoln LaPaz, astrophysicien et ancien

mathĂ©maticien du

Manhattan Project

.

Au dĂ©but de l’annĂ©e 1950, au moment

de la rĂ©daction du rapport LaPaz

4

, des-

tinĂ© aux plus hauts fonctionnaires de la

DĂ©fense

des

Etats-Unis,

l’existence

mĂȘme des bases survolĂ©es Ă©tait incon-

nue du public. Si l’on excepte les installa-

tions de Los Alamos, dĂ©jĂ  associĂ©es au

Manhattan Project

, la position des sites

de fabrication et de stockage des ogives

nuclĂ©aires restait couverte par un secret

absolu. Aujourd’hui il est possible, armĂ©

de patience, d’une carte du sud-ouest des

Etas-Unis, et du rapport en question,

d’établir le tableau qui suit :

IndĂ©pendamment du rapport La Paz, vingt

deux pages dactylographiĂ©es dĂ©classi-

fiĂ©es concernent le survol par des engins

inconnus du complexe industriel d’Oak

Ridge, oĂč l’uranium Ă  usage militaire Ă©tait

raffinĂ©. Dans son pĂ©rimĂštre, des installa-

tions secrĂštes et trĂšs bien protĂ©gĂ©es abri-

taient un projet de propulsion des avions

par Ă©nergie nuclĂ©aire, le N.E.P.A.

5

dont au

moins un moteur prototype a effective-

ment volĂ© sur NB 36 H.

L’un de ces rapports offre un Ă©lĂ©ment

nouveau : des engins aĂ©riens inconnus,

dĂ©tectĂ©s par les radars qui surveillent le

site, descendent Ă  basse altitude au des-

4. Rapport dĂ©classifiĂ© par application du Freedom of Information Act (1976)

5. NEPA : Nuclear Energy Propulsion for Aircraft

6. Documents interdits. Ce que savent les Etats-Majors. Editions Dervy, 2004

ZONE

POURCENTAGE DES 209 CAS ETUDIES

‱ Los Alamos (Nouveau Mexique)

Site du

Manhattan Projec

t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23,4 %

‱ Albuquerque (Nouveau Mexique)

– Kirtland Air Force Base (Special Weapons Command)

– Sandia Base (Assemblage des tĂȘtes nuclĂ©aires) . . . . . . . . . . . . . .18,7 %

‱ Kileen (Texas)

– Kileen Base (recherches sensibles en communications spatiales)

– Camp Hood (zone de stockage des tĂȘtes nuclĂ©aires

opĂ©rationnelles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15,3 %

‱ Alamogordo (Nouveau Mexique)

– White Sands Proving Ground (polygone de tirs de fusĂ©es)

– Holoman Air Force Base (base aĂ©rienne ultra secrĂšte) . . . . . . . . . .9,6 %

‱ Roswell (Nouveau Mexique)

Base aĂ©rienne de Roswell (509

Ăšme

Escadre de bombardement

atomique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1,4 %

Total =

68, 4 %

sus des installations. Un extrait du rap-

port donne une idĂ©e prĂ©cise des inci-

dents rĂ©pĂ©tĂ©s qui se dĂ©roulaient dans la

zone interdite :

FIELD AREA OFFICE # 8

P.O. Box 379 â€“ Knoxville, Tenn.

19 octobre 1950

(RĂ©fĂ©rence : Objects observĂ©s au des-

sus d’Oak Ridge, Tennessee, en date

du 13 octobre 1950):

« La premiĂšre cible est apparue Ă 

23:25 Eastern Standard Time le 12

octobre 1950, telle qu’indiquĂ©e sur le

diagramme (annexe # 2). Puis, en suc-

cession rapide, nous avons vu apparaĂź-

tre H-48, H-49 et H-51. Â»

« Nous avons appelĂ© Atlanta ; ils

n’avaient aucun plan de vol pour quoi

que ce soit venant du Nord. Â»

Pour les personnes au fait des donnĂ©es

documentaires qui viennent d’ĂȘtre Ă©vo-

quĂ©es, il est inutile d’insister sur l’impor-

tance des annĂ©es cruciales 1945-1953,

pour les Etats-Unis. Une brĂšve synthĂšse

suffira. Dans le cas contraire, des cen-

taines de pages dĂ©classifiĂ©es sont dispo-

nibles. Elles reprĂ©sentent le moyen le

plus sĂ»r d’arriver Ă  une conception rai-

sonnable de notre sujet.

S

YNTHÈSE DE LA SITUATION

EN

1953

Au-delĂ  du parti pris de rationalitĂ© et d’ob-

jectivité

scientifique

adopté

par

la

Commission, il serait,

selon moi

, impen-

sable de ne pas avoir Ă  l’esprit lors de

nos recherches l’hypothĂšse de l’existence

d’une technologie inconnue. Cette mĂȘme

hypothĂšse a aussi fait l’objet d’une atten-

tion particuliĂšre de la part des auteurs du

rapport COMETA. Dans ce contexte, la

situation au cours de l’annĂ©e 1953, qui

marque le dĂ©but de la prĂ©sidence du

général

Dwight EISENHOWER

, est fonda-

mentale dans la comprĂ©hension du sujet

qui nous intĂ©resse. Sans une perception

claire des donnĂ©es stratĂ©giques et poli-

tiques du monde Ă  cette Ă©poque et de

l’énormitĂ© du problĂšme reprĂ©sentĂ© par

« un contact inattendu Â» avec cette tech-

nologie, qui bouleversait les plans de

l’exĂ©cutif amĂ©ricain, nous risquons de

situer notre rĂ©flexion au niveau de l’ufolo-

gie la plus basique. La comprĂ©hension de

l’Histoire du XX

Ăšme

siĂšcle restera complĂš-

tement faussĂ©e tant que la rĂ©alitĂ© de ce

nouveau paramĂštre, pour les responsa-

bles amĂ©ricains, puis Ă  une date indĂ©ter-

minĂ©e pour leurs homologues russes,

anglais et français, ne sera pas prise en

compte.

Il me semble que les Ă©lĂ©ments disponi-

bles sous forme de documents dĂ©classi-

fiĂ©s aujourd’hui permettent dĂ©jĂ , Ă  eux

seuls, de dessiner une image cohĂ©rente

de la situation que le monde a rĂ©ellement

vĂ©cue, sans toujours le savoir, de 1945 Ă 

nos jours.

En tout cas, au dĂ©but de la prĂ©sidence

d’EISENHOWER, des conclusions prĂ©-

cises devaient dĂ©jĂ  avoir Ă©tĂ© tirĂ©es par

certains responsables quant Ă  la totale

impuissance de la DĂ©fense AĂ©rienne amĂ©-

ricaine devant des intrusions qui possĂ©-

daient les caractĂ©ristiques suivantes.

Elles Ă©taient :

– imprĂ©visibles ;

– incontrĂŽlables ;

– et
 parfaitement illĂ©gales.

Leur existence mĂȘme devait de ce fait,

rester inconnue du public, des alliĂ©s et

des adversaires des Etats-Unis.

Si la synthĂšse que je viens d’évoquer

devait avoir Ă©tĂ© dĂ©jĂ  menĂ©e Ă  bien par

des analystes du S.D.E.C.E. puis de la

D.G.S.E., il serait intĂ©ressant que nous

puissions comparer nos notes. Dans le

background image

I

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C

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16

N

°

3

–

M

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S

2

0

0

9

Editeur

‱

Association AĂ©ronautique

et Astronautique de France

3AF â€“ 6, rue GalilĂ©e, 75016 Paris
TĂ©l. : 01 56 64 12 30
Fax : 01 56 64 12 31
www.aaaf.asso.fr

Directeur de Publication

‱

Michel SCHELLER

RĂ©dacteur en chef

‱

Khoa DANG-TRAN

ComitĂ© de rĂ©daction

‱

Michel de la BURGADE, Jean LIZON-

TATI, Jean TENSI

RĂ©daction

TĂ©l. : 06 81 88 98 51
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Conception

‱

Khoa DANG-TRAN,

Sophie BOUGNON

Imprimerie

‱

Bialec, Nancy

RĂ©alisation

‱

Sophie BOUGNON

DĂ©pĂŽt lĂ©gal :

1

er

trimestre 2009

CrĂ©dits Photos :

Cnes, ESA, FrĂ©dĂ©ric HUIBAN, LMT, Onera

Ont notamment contribuĂ©
Ă  ce numĂ©ro :

JĂ©rĂŽme BUFFE, Bruno CHANETZ, Khoa
DANG TRAN, Jean-Jacques DECHEZELLES,
Jean-Gabriel GRESLE, Paul LEMUHOT,
Jacques SAUVAGET

ISSN 1767-0675

/

Droit de reproduction,

texte et illustrations rĂ©servĂ©s pour tous pays

cas contraire, la Commission

3AF-PAN

devrait s’adjoindre un ou plusieurs histo-

riens, jeunes et ouverts de prĂ©fĂ©rence,

pour nous permettre de rĂ©aliser cette

premiĂšre partie de programme que je

pense avoir dĂ©jĂ  Ă©bauchĂ©e dans mon der-

nier livre

6

.

A

PPROCHE ACTUELLE ET MOYENS

Les membres de la Commission

3AF-PAN

pourront avoir Ă  connaĂźtre des Ă©lĂ©ments

auxquels le grand public n’aura pas

accĂšs. Certains craignent qu’une rĂ©vĂ©la-

tion trop complĂšte puisse avoir des

consĂ©quences graves dans les franges

les plus fragiles de la population. La partie

du rapport COMETA consacrĂ©e Ă  ce pro-

blĂšme insiste beaucoup sur cet aspect. A

contrario, il semblerait que l’ĂȘtre humain

possĂšde une solide capacitĂ© Ă  ne pas voir

ce qui le dĂ©range, ce qui pourraient rendre

moins cruciaux les problĂšmes liĂ©s Ă  une

rĂ©vĂ©lation Ă©ventuelle.

Il

serait

donc

souhaitable

que

la

Commission ait accĂšs aux donnĂ©es sui-

vantes (liste non exhaustive) :

a) donnĂ©es et documents dĂ©classifiĂ©s

per-

mettant de sĂ©rier certains Ă©lĂ©ments du

problĂšme. Par exemple la frĂ©quence des

dĂ©tections des Ă©vĂ©nements non corrĂ©lĂ©s

7

;

b) les critĂšres utilisĂ©s par la dĂ©fense

aérienne

pour dĂ©terminer si un engin est

ou non Ă©tranger, au sens fort du terme,

seraient aussi les bienvenus, si toutefois

ils pouvaient nous ĂȘtre communiquĂ©s

sans mettre en pĂ©ril d’autres informations

qui seraient elles classifiĂ©es. Faute de

mieux, nous pourrions comparer les

vitesses mesurĂ©es aux altitudes afin de

dĂ©terminer l’échauffement cinĂ©tique. A

titre d’exemple, un engin qui se dĂ©place Ă 

Mach 4,8 en dessous de 35 000 ft,

comme observĂ© en 1966

8

, avait peu de

chance d’appartenir Ă  une technologie

conventionnelle ;

c) les consignes permanentes concer-

nant le nouveau paramĂštre :

elles sont

sans doute, si elles existent, classĂ©es Ă 

des niveaux de classification trĂšs Ă©levĂ©s.

La dĂ©cision de nous les faire connaĂźtre ou

non ne nous appartient Ă©videmment pas ;

d) certains Ă©lĂ©ments des tĂ©moignages

recueillis par la Gendarmerie Nationale

qu’il nous appartiendra de dĂ©finir. Pour

anecdotiques qu’elles soient, les donnĂ©es

recueillies en provenance du public, mais

aussi des pilotes de ligne et des contrĂŽ-

leurs de la circulation aĂ©rienne pourraient

offrir certains aspects trĂšs utiles ;

e) les conclusions auxquelles seraient

arrivĂ©es des cellules spĂ©cialisĂ©es

, si elles

existent, travaillant sur le sujet. Pouvoir

rencontrer leurs responsables ou les

reprĂ©sentants d’iceux nous permettrait

de comparer nos mĂ©thodes et nos ana-

lyses ;

f) une forme moins Ă©dulcorĂ©e des don-

nĂ©es publiĂ©es

de certains observatoires

astronomiques abritant des moyens par-

ticuliers de dĂ©tection serait la bienve-

nue


C

ONCLUSION

Un Ă©lĂ©ment est restĂ© absent de ce bref

survol : les maĂźtres d’Ɠuvre des engins

que les tĂ©moins observent et que les

radars

détectent.

Dans

toutes

nos

rĂ©flexions ils devraient demeurer prĂ©-

sents bien que sous-jacents. Au-delĂ  des

détections

concrĂštes,

indispensables

pour asseoir notre conviction, nous

vivons, selon moi, depuis l’aprĂšs guerre

une aventure extraordinaire :

Un contact

indirect avec des visiteurs Ă©trangers

Ă  notre civilisation.

Le scĂ©nario qui semble se dĂ©rouler ne

paraĂźt pas trĂšs diffĂ©rent de la procĂ©dure

que les astronautes terrestres auraient

suivie s’ils avaient dĂ©couvert, quelque

part dans l’espace, une planĂšte habitĂ©e.

C’est en tout cas ce scĂ©nario qu’avait prĂ©-

conisĂ© la Rand dans une Ă©tude comman-

dĂ©e par la NASA. La prudence, la pro-

gressivitĂ© du contact et le souci de ne

pas dĂ©truire la civilisation la plus fragile

9

,

constituaient les Ă©lĂ©ments les plus Ă©vi-

dents de ce document. Attention ! La pro-

cédure

recommandée

par

la

NASA

concernait le contact Ă©ventuel d’une mis-

sion amĂ©ricaine avec des indigĂšnes pri-

mitifs
 Dans le cas prĂ©sent nous jouons

probablement le second rĂŽle !

Quoi qu’il en soit, nos hypothĂ©tiques visi-

teurs reprĂ©sentent une donnĂ©e trĂšs

importante du problĂšme que nous abor-

dons

10

. C’est aussi la donnĂ©e la plus Ă©nig-

matique, sans doute plus difficile encore

Ă  prendre en compte que la technologie

incomprĂ©hensible utilisĂ©e par les engins

observés.

Jean-Gabriel GRESLÉ

7. Les AmĂ©ricains dĂ©signent par Ă©vĂ©nements non corrĂ©lĂ©s des Ă©vĂ©nements simultanĂ©s incohĂ©rents du point de vue des connais-

sances scientifiques actuelles

8. Incident du 21 novembre 1966, transmis Ă  la Commission Condon

9. C’est ce qu’on peut appeler le risque ethnocide de contact

10. Ces visiteurs ne semblent pas avoir sĂ©rieusement tentĂ© de convaincre les peuples de la Terre de leur prĂ©sence, or ils en

seraient parfaitement capables. Il leur suffirait de se prĂ©senter en plein jour, Ă  trĂšs basse altitude au dessus de la place de la

Concorde, de la Maison Blanche, de la Place Rouge ou de Trafalgar Square. Leur discrĂ©tion relative reprĂ©sente, sans aucun doute,

une donnĂ©e du problĂšme.