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Georges GOUMIN

1905-1941
SH 1918, AU 1920-1923
Compagnon de la Libération

Georges Goumin est né le 19 février 1905 à

Orange  dans  le  Vaucluse.  Son  père  était  officier  en
retraite.

Élève  des  écoles  militaires  préparatoires  de

Saint-Hippolyte-du-Fort  puis  d'Autun  dès  1918,  il
s'engage  dans  l'aviation  à  18  ans  en  février  1923  à
Montreuil-sur-Mer.

Élève  mécanicien,  il  est  rapidement  breveté

et  affecté  au  33

ème

  Régiment  d'Aviation  à  Mayence  en

octobre 1923. Il est nommé sergent le 16 mars 1924.

Après 18 mois d'occupation en Allemagne, il est affecté à l'Ecole militaire

et  d'application  de  l'aéronautique  de  Versailles  comme  élève  mécanicien  électricien
et, une fois breveté, reste à l'Ecole en qualité d'instructeur.

En  octobre  1928,  il  est  admis  à  suivre  les  cours  d'élève  officier  d'active.

Promu  sous-lieutenant  en  octobre  1929,  il  obtient,  la  même  année,  son  brevet  de
pilote  et  d'observateur  en  avion  et  en  ballon.  Le  1

er

  octobre  1930,  il  est  promu

lieutenant.

En  1931,  il  est  affecté  au  22

ème

  Régiment  de  Bombardement  de  Nuit

avant  d'être  envoyé  au  39

ème

  Régiment  d'Aviation  du  Levant  où  il  passera  huit

années.

Promu  capitaine  en  1936,  il  est  affecté  comme  commandant  du  groupe

d'instruction à l'Ecole de radionavigants de Saint-Jean-d'Angély en juillet 1939.

Volontaire pour une formation aérienne combattante dès la déclaration de

guerre  de  septembre  1938,  il  est  maintenu  au  commandement  d'un  groupe
d'instruction de l'Ecole malgré des demandes répétées.

Le  19  juin  1940,  refusant  l'armistice  annoncé  par  le  maréchal  Pétain,

Georges  Goumin  décide  de  gagner  l'Angleterre.  Le  20  juin  1940,  à  cinq  heures  du
matin  avec  une  vingtaine  de  ses  sous-officiers  volontaires  et  son  épouse,  de  Saint-
Jean-d'Angély,  il  quitte  la  France  à  bord  d'un 

Farman  222,

  quadrimoteur  piloté  par

les adjudants-chef Denis et Speich.

Arrivé  en  Angleterre,  il  s'engage  dans  les  Forces  Aériennes  Françaises

Libres. Il comptera plus  de  3  000  heures  de vol  dont  plusieurs centaines  de nuit.  Il
prend le commandement de l'escadrille de Blenheim le 10 août 1940

Après  un  stationnement  sur  la  base  de  Saint-Athan,  il  prend  part,  sur  le

Pennland,

 à l'expédition de Dakar en septembre 1940.

Il  remplit  ensuite  deux  missions  de  bombardement  sur  Libreville  et

Lambaréné  lors  des  opérations  de  ralliement  du  Gabon  au  début  du  mois  de
novembre avant d'être nommé commandant du Détachement permanent des Avions
de Commandement de Brazzaville.

Promu  commandant  le  1

er

  janvier  1941,  Georges  Goumin  entraîne,  à

Brazzaville  puis  à  Takoradi,  en  Gold  Coast,  les  équipages  nécessaires  à  la

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constitution  d'une  escadrille  sur 

Glenn-Martin

,  le  Groupe  de  Bombardement  n°  2.  Il

fait alors la preuve de ses remarquables qualités d'instructeur.

Début mai 1941, l'unité, rattachée au 

24 Squadron de la South Africa Air

Force

, part pour l'Égypte puis pour la Palestine. Avec son escadrille Georges Gourmin

effectue trois missions de largage de tracts sur la Syrie avant le début des opérations
militaires. Au cours de la seconde mission, le 16 mai, son appareil est criblé de balles
et deux membres de l'équipage sont blessés.

Le 19 mai, un des officiers de l'escadrille déserte le groupe pour se rendre

aux  autorités  de  Vichy  en  Syrie,  le  commandant  Goumin  se  porte  alors  volontaire
pour une mission "de rachat", afin de garder la confiance des Britanniques. IL obtient
du  général  Wavell  de  participer  à  une  opération  extrêmement  risquée  de
ravitaillement et d'évacuation des troupes alliées qui quittent la Grèce.

Le  26  mai  1941,  un 

Glenn-Martin

  de  l'escadrille  piloté  par  Georges

Goumin décolle du Caire pour prendre part à une opération en vol rasant au-dessus
de la Crète ayant pour but de ravitailler en médicaments et en munitions les derniers
éléments  des  troupes  néo-zélandaises  encerclées  sur  le  terrain  de  Retimo  et
d'attaquer  ensuite  l'aérodrome  de  Mallene.  La  position  est  puissamment  défendue
mais le commandant Goumin avec son équipage (lieutenant Courcot sergent Lefèvre
et  adjudant  Marteau)  parvient  néanmoins  à  larguer  à  l'emplacement  prévu  les
médicaments.  La  mission  se  poursuit  et  le 

Glenn-Martin

  abat  en  vol  un 

J.  U.  52

,

mitraille  la  plage  de  Mallene  une  première  fois  en  détruisant  ou  endommageant  de
nombreux  avion  au  sol.  Au  deuxième  passage,  le  commandant  Goumin  est
mortellement atteint en vol par un tir de la DCA allemande mais il trouve la force de
poser son appareil en flammes entre les collines, sauvant ainsi la vie à son équipage.

Georges  Goumin  a  été  inhumé  en  Crète.  En  août  1946,  son  corps  a  été

ramené  en  France  pour  être  inhumé,  après  une  cérémonie  aux  Invalides,  dans  sa
ville natale d'Orange.

Georges Goumin a reçu les distinctions suivantes :

Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération - décret du 30 mai 1944
Croix de Guerre 39-45 avec palme
Médaille de la Résistance avec rosette et le grade d'officier
Mérite Syrien de 3

ème

 classe

Médaille d'or de la bravoure de l'Ordre de Georges l

er

 (Grèce)

Texte  repris  du  site  Internet  de  l'Ordre  de  la  Libération  et  du  Mémorial  des  Enfants
de troupe morts pour la France.
Une biographie complète du commandant Goumin par Lucien Vasseur est déposée au
Service historique des armées.

Association des élèves et anciens élèves des lycées et collèges militaires, des écoles

militaires préparatoires et des anciens enfants de troupe.

166, rue La Fayette 75010 Paris

Mise en page J. P. le 27 novembre 2005