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Certains journaux arabes ont rĂ©cemment relatĂ© dans les dĂ©tails un accrochage qui a mis ‎en prise une Ă©tudiante islamiste revĂȘtue d’un niqab, (sorte de tchador) et le vĂ©nĂ©rable ‎Cheikh d’Al Azhar, en visite Ă  l’une des classes d’universitĂ©. Ce dernier avait intimĂ© l’ordre Ă  l’étudiante d’enlever son attirail en sa prĂ©sence en des termes jugĂ©s ‎autoritaires et non islamiques par certains. Le Cheikh motiva la dĂ©cision de son ukase ‎par le fait que le niqab relevait des us et coutumes et non d’un Ă©dit religieux. Ce qui ‎est formellement contestĂ© par certains milieux rigoristes, qui criĂšrent Ă  la trahison, Ă  ‎l’arbitraire, allant jusqu’à contester son autoritĂ© en la maniĂšre et d’ĂȘtre Ă  la solde du ‎rĂ©gime en place. Notre vĂ©nĂ©rable Cheikh dĂ»t essuyer les pires calomnies et ne manqua ‎pas de s’attirer les foudres et les ires des fondamentalistes religieux de tous bords, qui ‎l’accusĂšrent de tous les maux de la sociĂ©tĂ© arabo-musulmane.

Cet incident entre ‎l’étudiante et le vĂ©nĂ©rable Cheikh d’Al Azhar a trouvĂ© des Ă©chos mĂȘme dans les ‎medias europĂ©ens, en particulier anglo-saxons, qui ne manquĂšrent pas de commenter ‎l’évĂšnement en des termes ironiques sinon amusants. DĂ©sormais, nul ne pourrait ‎s’étonner de ce que les choses en soient arrivĂ©es lĂ . On eĂ»t dit que les musulmans ont ‎perdu tout sens de la mesure, lorsqu’ils se sont jurĂ© de se chamailler pour un bout de tissu, qui a pris des proportions exorbitantes. D’or et dĂ©jĂ , cette affaire ne s’est pas ‎limitĂ©e aux pays arabo-musulmans, mais a gagnĂ© aussi les pays europĂ©ens oĂč rĂ©sident ‎une grande communautĂ© musulmane, qui se voit pointĂ©e du doigt Ă  cause de ce qu’on ‎appelle la « question du foulard ».

Tout ĂȘtre raisonnable admettrait volontiers et ‎aisĂ©ment que l’habit n’est rien d’autre qu’un moyen pour se protĂ©ger des Ă©lĂ©ments et ‎qu’il peut varier d’une rĂ©gion Ă  une autre selon les conditions climatiques du lieu oĂč vit ‎la personne concernĂ©e. Un homme se trouvant sous une latitude borĂ©ale ne peut s’habiller de la mĂȘme façon qu’un autre se trouvant sous les tropiques ou l’équateur et ‎encore moins dans un dĂ©sert.

Mais hĂ©las, en matiĂšre de religion, la logique perd tout ‎son sens chez les maximalistes tenant d’une religion donnĂ©e ou plutĂŽt de l’interprĂ©tation qu’ils en font, lorsqu’ils s’ingĂ©nient Ă  trouver dans les textes sacrĂ©s et ‎hadiths ce qui rĂ©confortent leur point de vue, quitte Ă  tomber dans l’équivoque. ‎

L’habit, tel que prĂ©conisĂ© par la religion, selon le point de vue religieux, au lieu d’ĂȘtre ‎une protection contre les Ă©lĂ©ments, devient alors un symbole d’appartenance Ă  un ‎courant particulier ou Ă  une secte donnĂ©e. Pour certains(es), il est plus que cela, il est ‎devenu la marque qui diffĂ©rencie le croyant ou la croyante des autres. Sont apparus, ‎rĂ©cemment, dans le paysage national et mĂȘme Ă  l’étranger, d’étranges attirails, aussi ‎bien fĂ©minins que masculins. Des hommes dans les rues des villes europĂ©ennes qui ‎sont habillĂ©s Ă  la pachtoune et des femmes portant des bourqas ou des tchadors avec ‎des lunettes et des gants, en plein Ă©tĂ©.

Des petites filles qui sont renvoyĂ©es de l’école, ‎parce que leurs parents persistent Ă  vouloir leur porter le foulard dit islamique, ‎évoquant pour cela la libertĂ© du culte. On est parfois amusĂ© par le comportement des ‎adolescentes musulmanes. Combien de fois, n’ai-je pas vu de jeunes filles habillĂ©es Ă  ‎l’europĂ©enne, portant des pantalons jeans serrĂ©s, qui mettent en valeur leurs attributs ‎fĂ©minins, avec une pointe d’élĂ©gance, mais qui se cachent les cheveux avec un foulard dit islamique. Ce qui fait dire Ă  certains non sans vulgaritĂ©, « qu’elles se cachent la tĂȘte ‎et se dĂ©couvrent le c
 ». Je laisse cette image Ă  l’apprĂ©ciation du lecteur.

En fait, si ‎l’essence du commandement religieux Ă  la femme est de faire preuve de pudeur, en pratique on assiste au contraire. Et le foulard est lĂ , en signe d’obĂ©dience et de ‎soumission, plus par conformisme que par conviction. L’autre extrĂȘme est reprĂ©sentĂ©e ‎par une importation saoudienne et Ă©trangĂšre Ă  ces contrĂ©es. Combien de fois n’ai-je pas vu, en plusieurs endroits, des femmes de tous Ăąges, couvertes de noir de la tĂȘte ‎aux pieds (pour ne pas dire de pieds en cap), et avec des gants – sortes de tchador ou ‎khimar que portent les femmes saoudiennes et celles des pays du Golf - et portant des ‎lunettes noires. Pour ces femmes, le vĂȘtement est signe ostentatoire d’appartenance Ă  ‎une secte donnĂ© ou Ă  un courant religieux particulier. Il s’agit lĂ  d’une affirmation ‎d’une identitĂ© religieuse avec la volontĂ© de l’afficher publiquement.

En somme, il s’agit de faire Ă©tat d’une appartenance Ă  une idĂ©ologie bien dĂ©terminĂ©e, « celle des ‎sources anciennes ». Le haĂŻk de nos mĂšres et grand-mĂšres a Ă©tĂ© Ă©vincĂ© par le nouvel ‎habit fĂ©minin oriental plus conforme aux prescriptions religieuses et donc, selon cette vision, plus musulman. Un observateur averti ne manquera pas de relever que les ‎jeunes femmes qui observent ces rĂšgles susdites vivent un paradoxe et des ‎contradictions visibles, tiraillĂ©es entre tradition et modernitĂ©.

Un exemple de ‎tiraillement entre tradition et modernitĂ© parmi d’autres est celui que l’on observe sur ‎nos plages, durant les journĂ©es chaudes d’étĂ©, oĂč l’on observe de jeunes femmes patauger dans la mer, portant des vĂȘtements de ville, qui ne sont pas conçus pour la ‎natation. Une fois le corps mouillĂ©, elles ont l’allure des statues grecques sans ‎toutefois, en avoir le charme hellĂ©nique. Un spectacle insolite analogue se prĂ©sente ‎aussi sur les terrains de sport, oĂč les jeunes filles, voulant s’exercer sont obligĂ©es de ‎porter un attirail qui entrave ses mouvements corporels, parce qu’il n’est pas conçu ‎pour le sport.

Le poids du contrĂŽle social et la soumission empĂȘchent toute vellĂ©itĂ© de ‎rĂ©flexion et encore moins de rĂ©bellion. Un jour, en mĂ©ditant sur les chamailles au sujet ‎de la tenue vestimentaire des femmes citadines d’aujourd’hui, feu ma grand-mĂšre, qui ‎comme les femmes amazighes de sa gĂ©nĂ©ration, n’avait connu de son temps que misĂšre ‎et privation, me dit philosophiquement que « le mal est fait Ă  l’esprit, qui se dĂ©range et c’est le corps ‎qui en souffre » Sages paroles. ‎

Mimoun

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7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

19 février 2006

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« Ali Mecili est-il assassinĂ© sur ordre de la prĂ©sidence de la RĂ©publique ? »

Les assassinats politiques s’alignent tellement, en longs convois humanitaires au secours des sinistrĂ©s de par le monde, qu’on finit par les oublier. En plus, ils soufflent vite, tels des ouragans, Ă  peine captĂ©s, ainsi que les magouilles politiques qui se paradent. Ce qui fait, on oublie nos moments de douleur et par-lĂ , on a oubliĂ© aussi la liquidation des pionniers du processus dĂ©mocratique et de la libertĂ© de la presse. J’entends par-lĂ  l’élimination le 7 avril 1987 de l’avocat Ali Mecili, Ă  Paris dans le hall de son immeuble du boulevard Saint-Michel.

Il y a 18 ans Ă  Paris, il y a eu mort d’homme Ă  l’entrĂ©e d’un appartement en plein boulevard Saint-Michel. Un homme qui n’est pas des moindres. Deux mois plus tard, aprĂšs son Ă©limination physique, ce militant des droits de l’homme, en l’occurrence MaĂźtre Ali Mecili, la police judiciaire a arrĂȘtĂ© un suspect Abdel Malek Amellou, un proxĂ©nĂšte parisien d’origine algĂ©rienne, qui avait en sa possession un ordre de mission qui porte la griffe du capitaine Hassani, identifiĂ© officier de la SĂ©curitĂ© militaire algĂ©rienne (Police politique, ancĂȘtre de la DRS). DĂ©fĂ©rĂ© devant la justice, le tueur fut expulsĂ© en procĂ©dure d’urgence vers l’AlgĂ©rie, sur ordre de M. Charles Pasqua, ministre de l’IntĂ©rieur de l’époque.

« A l’époque j’étais chargĂ© du dossier du Moyen-Orient au cabinet du gĂ©nĂ©ral Lakhal Ayat, le directeur central de la SĂ©curitĂ© militaire (la DCSM). Je sais que les ordres sont venus de la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Le gĂ©nĂ©ral Ayat a eu une rĂ©union Ă  la prĂ©sidence avec Larbi Belkheir, qui Ă©tait Ă  l’époque directeur de cabinet du prĂ©sident Chadli et qui est aujourd’hui directeur de cabinet du prĂ©sident Bouteflika. Des instructions lui ont alors Ă©tĂ© donnĂ©es pour monter une opĂ©ration contre Mecili. » a-t-il dĂ©clarĂ© Hichem Aboud, ancien officier des services secrets algĂ©riens dans une interview qu’il a accordĂ© au ‘’Le Nouvel Observateur’’ le 14 juin 2001.

Assassinat crapuleux

Les commanditaires de ce crime ont blĂąmĂ© Ali Mecili le fait d’avoir en 1985 rapprochĂ© AĂŻt Ahmed et Ben Bella, deux figures de la rĂ©volution algĂ©rienne. Le chef historique Hocine AĂŻt Ahmed venait de reprendre le Front des Forces socialistes, le FFS, et Ben Bella, ex prĂ©sident de la RĂ©publique algĂ©rienne avait organisĂ© le MDA, devenu un mouvement d’opposition. Par leur alliance tactique, ces deux leaders constituaient une menace aux yeux de l’oligarchie militaire. Il fallait les paralyser, en Ă©touffant leur projet politique dans l’Ɠuf. Toucher Ă  l’un d’eux, c’est s’attaquer Ă  leur lĂ©gitimitĂ© historique et faire dĂ©chaĂźner les mĂ©dias et l’opinion internationale. L’astuce pour les intimider Ă©tait de s’en prendre Ă  l’artisan de leur union.

Ce faisant, puisque aucun officier n’avait acceptĂ© cette mission, le capitaine Rachid Hassani doublĂ© de zĂšle, appartenant Ă  la gendarmerie, avait pris en main l’affaire. On pourrait en savoir plus dans les ouvrages Ă©crits par Hocine AĂŻt Ahmed ‘’L’affaire Mecili’’, et M. Naudy, dans ‘’Un crime d’États’’. Depuis, l’affaire de l’assassinat s’est tassĂ©e et n’a jamais Ă©tĂ© classĂ©e. « En 1992, nous avons frĂŽlĂ© le non-lieu, et je me suis battue pour que le dossier ne soit pas fermĂ©... C’est Ă  la justice de dĂ©cider. Je ne me vois pas porter plainte, je suis quand mĂȘme prudente, et cela me semble difficile de partir Ă  l’assaut, comme ça... » a-t-elle dit Mme Anne Mecili, l’épouse du dĂ©funt, dans une interview accordĂ©e Ă  AlgĂ©ria Interface le 6 juillet 2001.

Ali Mecili servait le FLN Ă  l’époque du gouvernement provisoire, le GPRA, puis il a dĂ» quitter Alger pour Tunis. On croit savoir qu’il y a reçu son affectation au MALG (MinistĂšre algĂ©rien des liaisons gĂ©nĂ©rales, l’ancĂȘtre des services secrets algĂ©riens). Cette expĂ©rience au sein du Malg lui a permis d’assister en fait Ă  la dĂ©rive d’un service de renseignement. Quand les services du Malg sont revenus en AlgĂ©rie, aprĂšs l’indĂ©pendance, il a fini par les quitter. Puis, par le hasard des circonstances de la vie, il est retournĂ© au sein des « services », mais pour servir cette fois son idĂ©al et le mouvement d’opposition mis en place par AĂŻt Ahmed. A ce moment, il emprunte le sentier du combat pour la justice, la dĂ©mocratie et les droits de l’homme. Avec AĂŻt Ahmed une dynamique dĂ©mocratique est inaugurĂ©e. « C’était un duo qui fonctionnait de façon trĂšs efficace, donc dangereuse pour le pouvoir. » Ali Mecili Ă©crivait dans le journal du FFS, Libre AlgĂ©rie, que la ‘’sĂ©curitĂ© militaire’’ Ă©tait devenue un « Ă‰tat dans l’État. » Il a pressenti la dĂ©rive de ces ‘’escadrons de la mort’’. De surcroĂźt, il avait une connaissance approfondie du systĂšme et des hommes.

En 1986, il Ă©tait le premier Ă  dĂ©noncer la torture, les violations des droits de l’homme en AlgĂ©rie. Il a Ă©tĂ© le premier Ă  briser le tabou, Ă  lever le voile sur la question. On connaĂźt la suite de l’escalade de la violence, de la rĂ©pression engendrĂ©e par les pouvoirs des bidasses. Il a lancĂ© un cri entendu « d’un bout Ă  l’autre du pays. Comme si l’onde de choc, provoquĂ©e par les tentatives de dĂ©stabilisation, de dĂ©composition et la rĂ©pression en Kabylie, avait aujourd’hui de profonds Ă©chos dans les villes et les villages de tout notre pays. La rĂ©volte d’un pays tout entier face Ă  un rĂ©gime qui ne sait rĂ©pondre que par la terreur et la manipulation, Ă  une revendication simple mais fondamentale : vivre dans la dignitĂ©. » souligna-t-il AĂŻt Ahmed au 15Ăšme anniversaire de l’assassinat de Ali Mecili, son compagnon de combat. Commission Droit PĂ©nal, (commissions rogatoires-fonctionnement-Affaire Mecili) de l’ AssemblĂ©e Nationale Française.

NoĂ«l MamĂšre s’insurge

Le 12 juin 2000, NoĂ«l MamĂšre, DĂ©putĂ© de Gironde du parti des Verts, appelle l’attention de Mme le Garde des sceaux, ministre de la justice, sur Ă  propos de l’affaire Ali Mecili : Des prĂ©somptions nombreuses ont mis en lumiĂšre la responsabilitĂ© de la sĂ©curitĂ© militaire algĂ©rienne (SMA) dans l’assassinat de MaĂźtre Ali Mecili. MalgrĂ© les demandes rĂ©pĂ©tĂ©es des avocats de la famille d’Ali Mecili, la commission rogatoire internationale pour interroger ce suspect dĂ©livrĂ©e seulement en mars 1988, n’a pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e. Plusieurs annĂ©es d’instruction judiciaire n’ont pas permis de rĂ©pondre Ă  toutes les interrogations de la partie civile sur cet assassinat, sur les responsabilitĂ©s des services algĂ©riens et français concernĂ©s. Or le dossier n’est pas juridiquement clos et l’instruction est bloquĂ©e par l’absence de rĂ©ponse des autoritĂ©s algĂ©riennes. Il lui demande ce qu’elle compte faire pour que les autoritĂ©s françaises relancent la commission rogatoire internationale et invitent les autoritĂ©s algĂ©riennes Ă  y rĂ©pondre conformĂ©ment aux rĂšgles de l’entraide rĂ©pressive internationale et aux conventions franco-algĂ©riennes en vigueur.

A la suite de la demande par NoĂ«l MamĂšre de l’établissement de la vĂ©ritĂ© sur l’assassinat de Ali Mecili, il s’avĂšre que la demande d’entraide adressĂ©e en 1988 aux autoritĂ©s algĂ©riennes est demeurĂ©e sans rĂ©ponse mais Ă©galement que l’instruction de ce dossier se poursuit. Le 4 septembre 1998, le juge d’instruction en charge de cette affaire a dressĂ© une nouvelle commission rogatoire internationale aux autoritĂ©s judiciaires algĂ©riennes. Cependant, Ă  ce jour, aucune piĂšce d’exĂ©cution de cette demande d’entraide n’est parvenue aux autoritĂ©s françaises. C’est la raison pour laquelle, les 29 octobre 1999 et 23 mai 2000, le ministre de la justice français a demandĂ© aux autoritĂ©s algĂ©riennes de lui faire connaĂźtre la nature des obstacles qui s’opposeraient Ă  l’exĂ©cution de cette commission rogatoire. En substance, des demandes d’éclaircissement demeurent tel le silence des cimetiĂšres. Cela nous pousse Ă  dire aux dĂ©cideurs qu’il faut rĂ©viser leurs cours de Droit International. Et que leur collaboration avec leurs partenaires mondiaux avec le respect des accords internationaux de coopĂ©ration judiciaire qui se doit n’est pas du pipeau !

AĂŻt Ahmed plus que jamais dĂ©cidĂ© Ă  lever le secret sur cet assassinat AĂŻt Ahmed n’est pas restĂ© de glace devant ce crime crapuleux, il a saisi toutes les instances internationales. Depuis, il y a eu divorce avec Ben Bella et le MDA (et le comble cet ex prĂ©sident dĂ©chu a soutenu le candidat Bouteflika aux prĂ©sidentielles 2004). Une rĂ©pression violente s’abat sur tous ceux qui veulent vivre dignement. Cet ordre fasciste et obscurantiste rĂ©vĂšle au grand jour son vrai visage, il a transformĂ© notre pays en propriĂ©tĂ© privĂ©e, faisant main basse sur ses richesses tant naturelles, Ă©nergĂ©tique et qu’humaines.

« Ton exĂ©cution, comme celle de Abbane Ramdane, Khider, Krim Belkacem , Mohamed Boudiaf, M’barek Mahiou, LounĂšs Matoub, pour ne citer qu’eux, a Ă©tĂ© le rĂ©vĂ©lateur de la nature et des pratiques d’un rĂ©gime qui tue quand il a peur. D’un rĂ©gime qui a privĂ© le peuple algĂ©rien de son droit Ă  l’autodĂ©termination en Ă©radiquant ses libertĂ©s d’expression, d’organisation et de participation. Ton assassinat a Ă©tĂ© prĂ©monitoire de cet octobre 1988 qui gĂ©nĂ©ra tant d’espoir mais qui fut aussi un octobre noir, comme l’anniversaire du Printemps 1980 fut un printemps noir. » a-t-il Ă©noncĂ© AĂŻt Ahmed. Et Ă  nous d’ajouter, sa mort a Ă©tĂ© annonciatrice de ce que notre pays connaĂźt aujourd’hui sans devoir jamais sortir de cet engrenage tragique : le gĂ©nocide de la Kabylie en gommant de la vie des 123 martyrs de ‘’Tafsut Imazighen’’ du printemps noir 2001, de blessĂ©s, d’exilĂ©s, de suicidĂ©s et de familles vivant dans un deuil continuel.

Par Nacer Boudjou


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Les commentaires reçus :

  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    21 août 2008, par Aghoro
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    21 août 2008, par Haider le Blanc
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    17 août 2008, par RAYMOND PAPARELI
    • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

      17 août 2008, par adbouz
    • je ne crois pas qu’on puisse trouver des Kabyles islamisĂ©s en France ou qu’il puisse exister des Kabyles pire que les islamistes. Insinuer ceci est une insulte pour le peuple Kabyle !

      17 août 2008, par Antizombies
      • je ne crois pas qu’on puisse trouver des Kabyles islamisĂ©s en France ou qu’il puisse exister des Kabyles pire que les islamistes. Insinuer ceci est une insulte pour le peuple Kabyle !

        17 août 2008, par Aghoro
        • je ne crois pas qu’on puisse trouver des Kabyles islamisĂ©s en France ou qu’il puisse exister des Kabyles pire que les islamistes. Insinuer ceci est une insulte pour le peuple Kabyle !

          17 août 2008, par Anti-les-zombies-kabyles
          • je ne crois pas qu’on puisse trouver des Kabyles islamisĂ©s en France ou qu’il puisse exister des Kabyles pire que les islamistes. Insinuer ceci est une insulte pour le peuple Kabyle !

            17 août 2008, par Aghoro
            • je ne crois pas qu’on puisse trouver des Kabyles islamisĂ©s en France ou qu’il puisse exister des Kabyles pire que les islamistes. Insinuer ceci est une insulte pour le peuple Kabyle !

              18 août 2008, par Antizombies
    • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

      18 août 2008, par arilĂ©s
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    17 août 2008, par Mecili Said
    • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

      18 août 2008, par adbouz
    • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

      19 août 2008, par THIRGA
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    22 février 2008
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    5 janvier 2008, par TABARNAKE
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    26 décembre 2007, par Alkapeca
  • Affaire Mecili : quand un officier des services algĂ©riens se confiait aux Français

    26 décembre 2007, par Izemrasen
  • Affaire MĂ©cili : vingt ans aprĂšs, la fin de l’impunitĂ© ?

    25 décembre 2007, par Alkapeca
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    18 novembre 2006, par Messaoudi Djaafar
    • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

      18 novembre 2006, par Atetfut
      • Que voulez vous exactement ?

        19 novembre 2006, par Lazare
        • Vous voulez une algĂ©rie gruyĂšre ressemblant Ă  la Cisjordanie, c’est pas trĂšs compliquĂ©

          19 novembre 2006, par Atetfut
          • Pour ĂȘtre clair dans votre langage, il faut parler .....

            19 novembre 2006, par Lazare
            • Kateb Yacine en effet appeler son fils AMAZIGH et ne pas lui apprendre la langue que ce prĂ©nom est censĂ© reprĂ©senter

              20 novembre 2006, par Atetfut
    • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

      19 décembre 2007, par MAHFOUD
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    3 octobre 2006, par atcheba
  • 7 avril 1987, assassinat de MaĂźtre Ali Mecili

    1er octobre 2006, par zizoulou

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