Une autre version de l’Afrique du Nord, North Africa, Les Iles Canaries, le Maroc, l’AlgĂ©rie, la Kabylie, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, North Africa, nordafrika, Berbere, Amazigh, Rif, Tamazgha, Souss, Awres, Chaoui, Touareg, Guanche,
Certains journaux arabes ont rĂ©cemment relatĂ© dans les dĂ©tails un accrochage qui a mis âen prise une Ă©tudiante islamiste revĂȘtue dâun niqab, (sorte de tchador) et le vĂ©nĂ©rable âCheikh dâAl Azhar, en visite Ă lâune des classes dâuniversitĂ©. Ce dernier avait intimĂ© lâordre Ă lâĂ©tudiante dâenlever son attirail en sa prĂ©sence en des termes jugĂ©s âautoritaires et non islamiques par certains. Le Cheikh motiva la dĂ©cision de son ukase âpar le fait que le niqab relevait des us et coutumes et non dâun Ă©dit religieux. Ce qui âest formellement contestĂ© par certains milieux rigoristes, qui criĂšrent Ă la trahison, Ă âlâarbitraire, allant jusquâĂ contester son autoritĂ© en la maniĂšre et dâĂȘtre Ă la solde du ârĂ©gime en place. Notre vĂ©nĂ©rable Cheikh dĂ»t essuyer les pires calomnies et ne manqua âpas de sâattirer les foudres et les ires des fondamentalistes religieux de tous bords, qui âlâaccusĂšrent de tous les maux de la sociĂ©tĂ©
arabo-musulmane. Cet incident entre âlâĂ©tudiante et le vĂ©nĂ©rable Cheikh dâAl Azhar a trouvĂ© des Ă©chos mĂȘme dans les âmedias europĂ©ens, en particulier anglo-saxons, qui ne manquĂšrent pas de commenter âlâĂ©vĂšnement en des termes ironiques sinon amusants. DĂ©sormais, nul ne pourrait âsâĂ©tonner de ce que les choses en soient arrivĂ©es lĂ . On eĂ»t dit que les musulmans ont âperdu tout sens de la mesure, lorsquâils se sont jurĂ© de se chamailler pour un bout de tissu, qui a pris des proportions exorbitantes. Dâor et dĂ©jĂ , cette affaire ne sâest pas âlimitĂ©e aux pays arabo-musulmans, mais a gagnĂ© aussi les pays europĂ©ens oĂč rĂ©sident âune grande communautĂ© musulmane, qui se voit pointĂ©e du doigt Ă cause de ce quâon âappelle la « question du foulard ». Tout ĂȘtre raisonnable admettrait volontiers et âaisĂ©ment que lâhabit nâest rien dâautre quâun moyen pour se protĂ©ger des Ă©lĂ©ments et âquâil peut varier dâune rĂ©gion Ă une autre selon les conditions climatiques du lieu oĂč vit âla personne concernĂ©e. Un homme se trouvant sous une latitude borĂ©ale ne peut sâhabiller de la mĂȘme façon quâun autre se trouvant sous les tropiques ou lâĂ©quateur et âencore moins dans un dĂ©sert. Mais hĂ©las, en matiĂšre de religion, la logique perd tout âson sens chez les maximalistes tenant dâune religion donnĂ©e ou plutĂŽt de lâinterprĂ©tation quâils en font, lorsquâils sâingĂ©nient Ă trouver dans les textes sacrĂ©s et âhadiths ce qui rĂ©confortent leur point de vue, quitte Ă tomber dans lâĂ©quivoque. â Lâhabit, tel que prĂ©conisĂ© par la religion, selon le point de vue religieux, au lieu dâĂȘtre âune protection contre les Ă©lĂ©ments, devient alors un symbole dâappartenance Ă un âcourant particulier ou Ă une secte
donnĂ©e. Pour certains(es), il est plus que cela, il est âdevenu la marque qui diffĂ©rencie le croyant ou la croyante des autres. Sont apparus, ârĂ©cemment, dans le paysage national et mĂȘme Ă lâĂ©tranger, dâĂ©tranges attirails, aussi âbien fĂ©minins que masculins. Des hommes dans les rues des villes europĂ©ennes qui âsont habillĂ©s Ă la pachtoune et des femmes portant des bourqas ou des tchadors avec âdes lunettes et des gants, en plein Ă©tĂ©. Des petites filles qui sont renvoyĂ©es de lâĂ©cole, âparce que leurs parents persistent Ă vouloir leur porter le foulard dit islamique, âĂ©voquant pour cela la libertĂ© du culte. On est parfois amusĂ© par le comportement des âadolescentes musulmanes. Combien de fois, nâai-je pas vu de jeunes filles habillĂ©es Ă âlâeuropĂ©enne, portant des pantalons jeans serrĂ©s, qui mettent en valeur leurs attributs âfĂ©minins, avec une pointe dâĂ©lĂ©gance, mais qui se cachent les cheveux avec un foulard dit islamique. Ce qui fait dire Ă certains non sans vulgaritĂ©, « quâelles se cachent la tĂȘte âet se dĂ©couvrent le c⊠». Je laisse
cette image Ă lâapprĂ©ciation du lecteur. En fait, si âlâessence du commandement religieux Ă la femme est de faire preuve de pudeur, en pratique on assiste au contraire. Et le foulard est lĂ , en signe dâobĂ©dience et de âsoumission, plus par conformisme que par conviction. Lâautre extrĂȘme est reprĂ©sentĂ©e âpar une importation saoudienne et Ă©trangĂšre Ă ces contrĂ©es. Combien de fois nâai-je pas vu, en plusieurs endroits, des femmes de tous Ăąges, couvertes de noir de la tĂȘte âaux pieds (pour ne pas dire de pieds en cap), et avec des gants â sortes de tchador ou âkhimar que portent les femmes saoudiennes et celles des pays du Golf - et portant des âlunettes noires. Pour ces femmes, le vĂȘtement est signe ostentatoire dâappartenance Ă âune secte donnĂ© ou Ă un courant religieux particulier. Il sâagit lĂ dâune affirmation âdâune identitĂ© religieuse avec la volontĂ© de lâafficher publiquement. En somme, il sâagit de faire Ă©tat dâune appartenance Ă une idĂ©ologie bien dĂ©terminĂ©e, « celle des âsources anciennes ». Le haĂŻk de nos mĂšres et grand-mĂšres a Ă©tĂ© Ă©vincĂ© par le nouvel âhabit fĂ©minin oriental plus conforme aux prescriptions religieuses et donc, selon cette vision, plus musulman. Un observateur averti ne manquera pas de relever que les âjeunes femmes qui observent ces rĂšgles susdites vivent un paradoxe et des âcontradictions visibles, tiraillĂ©es entre tradition et modernitĂ©. Un exemple de âtiraillement entre tradition et modernitĂ© parmi dâautres est celui que lâon observe sur ânos plages, durant les journĂ©es chaudes dâĂ©tĂ©, oĂč lâon observe de jeunes femmes patauger dans la mer, portant des vĂȘtements de ville, qui ne sont pas conçus pour la ânatation. Une fois le corps mouillĂ©, elles ont lâallure des statues grecques sans âtoutefois, en avoir le charme hellĂ©nique. Un spectacle insolite analogue se prĂ©sente âaussi sur les terrains de sport, oĂč les jeunes filles, voulant sâexercer sont obligĂ©es de âporter un attirail qui entrave ses mouvements corporels, parce quâil nâest pas conçu âpour le sport. Le poids du contrĂŽle social et la soumission empĂȘchent toute vellĂ©itĂ© de ârĂ©flexion et encore moins de rĂ©bellion. Un jour, en mĂ©ditant sur les chamailles au sujet âde la tenue vestimentaire des femmes citadines dâaujourdâhui, feu ma grand-mĂšre, qui âcomme les femmes amazighes de sa gĂ©nĂ©ration, nâavait connu de son temps que misĂšre âet privation, me dit philosophiquement que « le mal est fait Ă lâesprit, qui se dĂ©range et câest le corps âqui en souffre » Sages paroles. â Mimoun
Vous êtes ici : Accueil » Histoire & Civilisation » Histoire moderne
Dernier article sur Ali Mecili cliquez ici
« Ali Mecili est-il assassinĂ© sur ordre de la prĂ©sidence de la RĂ©publique ? »
Les assassinats politiques sâalignent tellement, en longs convois humanitaires au secours des sinistrĂ©s de par le monde, quâon finit par les oublier. En plus, ils soufflent vite, tels des ouragans, Ă peine captĂ©s, ainsi que les magouilles politiques qui se paradent. Ce qui fait, on oublie nos moments de douleur et par-lĂ , on a oubliĂ© aussi la liquidation des pionniers du processus dĂ©mocratique et de la libertĂ© de la presse. Jâentends par-lĂ lâĂ©limination le 7 avril 1987 de lâavocat Ali Mecili, Ă Paris dans le hall de son immeuble du boulevard Saint-Michel.
Il y a 18 ans Ă Paris, il y a eu mort dâhomme Ă lâentrĂ©e dâun appartement en plein boulevard Saint-Michel. Un homme qui nâest pas des moindres. Deux mois plus tard, aprĂšs son Ă©limination physique, ce militant des droits de lâhomme, en lâoccurrence MaĂźtre Ali Mecili, la police judiciaire a arrĂȘtĂ© un suspect Abdel Malek Amellou, un proxĂ©nĂšte parisien dâorigine algĂ©rienne, qui avait en sa possession un ordre de mission qui porte la griffe du capitaine Hassani, identifiĂ© officier de la SĂ©curitĂ© militaire algĂ©rienne (Police politique, ancĂȘtre de la DRS). DĂ©fĂ©rĂ© devant la justice, le tueur fut expulsĂ© en procĂ©dure dâurgence vers lâAlgĂ©rie, sur ordre de M. Charles Pasqua, ministre de lâIntĂ©rieur de lâĂ©poque.
« A lâĂ©poque jâĂ©tais chargĂ© du dossier du Moyen-Orient au cabinet du gĂ©nĂ©ral Lakhal Ayat, le directeur central de la SĂ©curitĂ© militaire (la DCSM). Je sais que les ordres sont venus de la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Le gĂ©nĂ©ral Ayat a eu une rĂ©union Ă la prĂ©sidence avec Larbi Belkheir, qui Ă©tait Ă lâĂ©poque directeur de cabinet du prĂ©sident Chadli et qui est aujourdâhui directeur de cabinet du prĂ©sident Bouteflika. Des instructions lui ont alors Ă©tĂ© donnĂ©es pour monter une opĂ©ration contre Mecili. » a-t-il dĂ©clarĂ© Hichem Aboud, ancien officier des services secrets algĂ©riens dans une interview quâil a accordĂ© au ââLe Nouvel Observateurââ le 14 juin 2001.
Assassinat crapuleux
Les commanditaires de ce crime ont blĂąmĂ© Ali Mecili le fait dâavoir en 1985 rapprochĂ© AĂŻt Ahmed et Ben Bella, deux figures de la rĂ©volution algĂ©rienne. Le chef historique Hocine AĂŻt Ahmed venait de reprendre le Front des Forces socialistes, le FFS, et Ben Bella, ex prĂ©sident de la RĂ©publique algĂ©rienne avait organisĂ© le MDA, devenu un mouvement dâopposition. Par leur alliance tactique, ces deux leaders constituaient une menace aux yeux de lâoligarchie militaire. Il fallait les paralyser, en Ă©touffant leur projet politique dans lâĆuf. Toucher Ă lâun dâeux, câest sâattaquer Ă leur lĂ©gitimitĂ© historique et faire dĂ©chaĂźner les mĂ©dias et lâopinion internationale. Lâastuce pour les intimider Ă©tait de sâen prendre Ă lâartisan de leur union.
Ce faisant, puisque aucun officier nâavait acceptĂ© cette mission, le capitaine Rachid Hassani doublĂ© de zĂšle, appartenant Ă la gendarmerie, avait pris en main lâaffaire. On pourrait en savoir plus dans les ouvrages Ă©crits par Hocine AĂŻt Ahmed ââLâaffaire Meciliââ, et M. Naudy, dans ââUn crime dâĂtatsââ. Depuis, lâaffaire de lâassassinat sâest tassĂ©e et nâa jamais Ă©tĂ© classĂ©e. « En 1992, nous avons frĂŽlĂ© le non-lieu, et je me suis battue pour que le dossier ne soit pas fermĂ©... Câest Ă la justice de dĂ©cider. Je ne me vois pas porter plainte, je suis quand mĂȘme prudente, et cela me semble difficile de partir Ă lâassaut, comme ça... » a-t-elle dit Mme Anne Mecili, lâĂ©pouse du dĂ©funt, dans une interview accordĂ©e Ă AlgĂ©ria Interface le 6 juillet 2001.
Ali Mecili servait le FLN Ă lâĂ©poque du gouvernement provisoire, le GPRA, puis il a dĂ» quitter Alger pour Tunis. On croit savoir quâil y a reçu son affectation au MALG (MinistĂšre algĂ©rien des liaisons gĂ©nĂ©rales, lâancĂȘtre des services secrets algĂ©riens). Cette expĂ©rience au sein du Malg lui a permis dâassister en fait Ă la dĂ©rive dâun service de renseignement. Quand les services du Malg sont revenus en AlgĂ©rie, aprĂšs lâindĂ©pendance, il a fini par les quitter. Puis, par le hasard des circonstances de la vie, il est retournĂ© au sein des « services », mais pour servir cette fois son idĂ©al et le mouvement dâopposition mis en place par AĂŻt Ahmed. A ce moment, il emprunte le sentier du combat pour la justice, la dĂ©mocratie et les droits de lâhomme. Avec AĂŻt Ahmed une dynamique dĂ©mocratique est inaugurĂ©e. « CâĂ©tait un duo qui fonctionnait de façon trĂšs efficace, donc dangereuse pour le pouvoir. » Ali Mecili Ă©crivait dans le journal du FFS, Libre AlgĂ©rie, que la ââsĂ©curitĂ© militaireââ Ă©tait devenue un « Ătat dans lâĂtat. » Il a pressenti la dĂ©rive de ces ââescadrons de la mortââ. De surcroĂźt, il avait une connaissance approfondie du systĂšme et des hommes.
En 1986, il Ă©tait le premier Ă dĂ©noncer la torture, les violations des droits de lâhomme en AlgĂ©rie. Il a Ă©tĂ© le premier Ă briser le tabou, Ă lever le voile sur la question. On connaĂźt la suite de lâescalade de la violence, de la rĂ©pression engendrĂ©e par les pouvoirs des bidasses. Il a lancĂ© un cri entendu « dâun bout Ă lâautre du pays. Comme si lâonde de choc, provoquĂ©e par les tentatives de dĂ©stabilisation, de dĂ©composition et la rĂ©pression en Kabylie, avait aujourdâhui de profonds Ă©chos dans les villes et les villages de tout notre pays. La rĂ©volte dâun pays tout entier face Ă un rĂ©gime qui ne sait rĂ©pondre que par la terreur et la manipulation, Ă une revendication simple mais fondamentale : vivre dans la dignitĂ©. » souligna-t-il AĂŻt Ahmed au 15Ăšme anniversaire de lâassassinat de Ali Mecili, son compagnon de combat. Commission Droit PĂ©nal, (commissions rogatoires-fonctionnement-Affaire Mecili) de lâ AssemblĂ©e Nationale Française.
NoĂ«l MamĂšre sâinsurge
Le 12 juin 2000, NoĂ«l MamĂšre, DĂ©putĂ© de Gironde du parti des Verts, appelle lâattention de Mme le Garde des sceaux, ministre de la justice, sur Ă propos de lâaffaire Ali Mecili : Des prĂ©somptions nombreuses ont mis en lumiĂšre la responsabilitĂ© de la sĂ©curitĂ© militaire algĂ©rienne (SMA) dans lâassassinat de MaĂźtre Ali Mecili. MalgrĂ© les demandes rĂ©pĂ©tĂ©es des avocats de la famille dâAli Mecili, la commission rogatoire internationale pour interroger ce suspect dĂ©livrĂ©e seulement en mars 1988, nâa pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e. Plusieurs annĂ©es dâinstruction judiciaire nâont pas permis de rĂ©pondre Ă toutes les interrogations de la partie civile sur cet assassinat, sur les responsabilitĂ©s des services algĂ©riens et français concernĂ©s. Or le dossier nâest pas juridiquement clos et lâinstruction est bloquĂ©e par lâabsence de rĂ©ponse des autoritĂ©s algĂ©riennes. Il lui demande ce quâelle compte faire pour que les autoritĂ©s françaises relancent la commission rogatoire internationale et invitent les autoritĂ©s algĂ©riennes Ă y rĂ©pondre conformĂ©ment aux rĂšgles de lâentraide rĂ©pressive internationale et aux conventions franco-algĂ©riennes en vigueur.
A la suite de la demande par NoĂ«l MamĂšre de lâĂ©tablissement de la vĂ©ritĂ© sur lâassassinat de Ali Mecili, il sâavĂšre que la demande dâentraide adressĂ©e en 1988 aux autoritĂ©s algĂ©riennes est demeurĂ©e sans rĂ©ponse mais Ă©galement que lâinstruction de ce dossier se poursuit. Le 4 septembre 1998, le juge dâinstruction en charge de cette affaire a dressĂ© une nouvelle commission rogatoire internationale aux autoritĂ©s judiciaires algĂ©riennes. Cependant, Ă ce jour, aucune piĂšce dâexĂ©cution de cette demande dâentraide nâest parvenue aux autoritĂ©s françaises. Câest la raison pour laquelle, les 29 octobre 1999 et 23 mai 2000, le ministre de la justice français a demandĂ© aux autoritĂ©s algĂ©riennes de lui faire connaĂźtre la nature des obstacles qui sâopposeraient Ă lâexĂ©cution de cette commission rogatoire. En substance, des demandes dâĂ©claircissement demeurent tel le silence des cimetiĂšres. Cela nous pousse Ă dire aux dĂ©cideurs quâil faut rĂ©viser leurs cours de Droit International. Et que leur collaboration avec leurs partenaires mondiaux avec le respect des accords internationaux de coopĂ©ration judiciaire qui se doit nâest pas du pipeau !
AĂŻt Ahmed plus que jamais dĂ©cidĂ© Ă lever le secret sur cet assassinat AĂŻt Ahmed nâest pas restĂ© de glace devant ce crime crapuleux, il a saisi toutes les instances internationales. Depuis, il y a eu divorce avec Ben Bella et le MDA (et le comble cet ex prĂ©sident dĂ©chu a soutenu le candidat Bouteflika aux prĂ©sidentielles 2004). Une rĂ©pression violente sâabat sur tous ceux qui veulent vivre dignement. Cet ordre fasciste et obscurantiste rĂ©vĂšle au grand jour son vrai visage, il a transformĂ© notre pays en propriĂ©tĂ© privĂ©e, faisant main basse sur ses richesses tant naturelles, Ă©nergĂ©tique et quâhumaines.
« Ton exĂ©cution, comme celle de Abbane Ramdane, Khider, Krim Belkacem , Mohamed Boudiaf, Mâbarek Mahiou, LounĂšs Matoub, pour ne citer quâeux, a Ă©tĂ© le rĂ©vĂ©lateur de la nature et des pratiques dâun rĂ©gime qui tue quand il a peur. Dâun rĂ©gime qui a privĂ© le peuple algĂ©rien de son droit Ă lâautodĂ©termination en Ă©radiquant ses libertĂ©s dâexpression, dâorganisation et de participation. Ton assassinat a Ă©tĂ© prĂ©monitoire de cet octobre 1988 qui gĂ©nĂ©ra tant dâespoir mais qui fut aussi un octobre noir, comme lâanniversaire du Printemps 1980 fut un printemps noir. » a-t-il Ă©noncĂ© AĂŻt Ahmed. Et Ă nous dâajouter, sa mort a Ă©tĂ© annonciatrice de ce que notre pays connaĂźt aujourdâhui sans devoir jamais sortir de cet engrenage tragique : le gĂ©nocide de la Kabylie en gommant de la vie des 123 martyrs de ââTafsut Imazighenââ du printemps noir 2001, de blessĂ©s, dâexilĂ©s, de suicidĂ©s et de familles vivant dans un deuil continuel.
Par Nacer Boudjou