Bref Historique des luttes pour la liberté des
vaccinations en Europe
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PremiĂšre Ă©tape : du XVIIIĂšme au XIXĂšme siĂšcle
Les critiques, à cette époque, portaient sur le vaccin antivariolique inauguré en 1795 par Edward
JENNER en Grande-Bretagne.
Dans son livre sur JENNER, le Pr. BAZIN, lui-mĂȘme favorable Ă la vaccination, Ă©voque les
résistances des opposants en ces termes [1, p.129] :
« Lâopposition aux travaux de Jenner se manifeste trĂšs vite, et ce pour de nombreuses raisons. Une
multitude de personnes prirent fait et cause contre la vaccination jennérienne ⊠Les opposants se
manifestent par le moyen le plus classique Ă lâĂ©poque : le pamphlet. De vigoureux articles Ă©talant les dangers
réels ou supposés de la vaccination sont publiés. Ainsi CHAPPON en 1803
[2]
, dans son traité des dangers de
la vaccination écrit : « ⊠je me crois bien fondé à repousser ce prétendu spécifique
(=substance ÍŸ il parlait
de la vaccine)
et je persiste Ă le considĂ©rer comme ne sâopposant ni Ă la mort, ni Ă lâĂ©ruption de la petite
vĂ©role, et comme incapable de rĂ©tablir la santĂ© de ces ĂȘtres malheureusement nĂ©s avec des constitutions
morfidiques ».
La seconde moitié du XIXÚme siÚcle connaßt un nombre important de non médecins et
malheureusement de médecins qui se sentent des vocations de pourfendeurs de la vaccination. Une
abondante littérature est publiée contre la vaccine. Ainsi, le Docteur VERDE-DELISLE, de Paris, dans son
livre publié en 1855
[3]
, ne prend pas de gants pour dénoncer la vaccination⊠HUTTON (1895)
[4]
, fut lâun
des opposants anglais les plus farouches de la vaccination, surtout aprÚs que le vaccin ait été rendu
obligatoire en 1853⊠Un des mouvements anti-vaccinalistes les plus singuliers, surgit à LEICESTER, avec la
fondation dâune « Leicester Anti-Vaccination League » en 1869
(Le gouvernement avait voté en 1867 un acte
qui condamnait les parents insoumis à payer des amendes et à les incarcérer en cas de refus réitérés)
.
Lâopposition se manifeste trĂšs vite et le mouvement devient national. Il dirige son action sur les Ă©lections
aux Boards of Guardians, câest-Ă -dire aux corps chargĂ©s de faire respecter la loi. Rapidement la situation
devient difficile, et les révoltés obtiennent la presque majorité dans les nombreux conseils municipaux.
DĂšs les premiĂšres annĂ©es de sa fondation, en 1869, la Ligue a son premier martyr, un rĂ©calcitrant Ă
toute vaccination, qui, emprisonné aprÚs jugement, ressort de son temps de prison sous les acclamations de
ses amis.
En 1872, le taux de vaccination de la ville de Leicester Ă©tait de 90%, en 1892, il chute Ă 3%. En
1889, il y eut 3000 amendes et 60 peines dâemprisonnement.
A la tĂȘte du mouvement, J.T. BIGGS. Ses biens avaient Ă©tĂ© vendus aprĂšs quâil ait refusĂ© de payer
une amende. Ingénieur spécialisé en HygiÚne, il avait publié un livre de 785 pages traitant en particulier
dâune mĂ©thode qui devait permettre de maĂźtriser la propagation de la variole. Il sâagissait de dĂ©clarer trĂšs
rapidement les cas de variole, de mettre en quarantaine les malades et leurs proches et de veiller Ă
désinfecter rigoureusement les objets avec lesquels ils avaient été en contact
[5]
. Lors dâune grande
manifestation quâil organisa, on pouvait lire
[sur les banderoles]
« Stand up for liberty » (dressez-vous pour
votre liberté).
Le gouvernement dĂ©cide dâouvrir une enquĂȘte Ă lâissue de laquelle la commission royale propose
dâinclure dans la rĂ©glementation une clause de conscience (1898) permettant de refuser la vaccination de
ses enfants moyennant une demande dâexemption. BIGGS, ayant gagnĂ©, refuse cette clause et poursuit son
combat. En 1934, Leicester rĂ©pertorie 95 vaccinations et 3438 certificats dâexemption pour une population
dâenviron 200 000 habitants ».
Ce mouvement a eu un impact considérable sur le public. Le fondement de la contestation est
dâordre mĂ©dical : la vaccine est dangereuse et inutile ÍŸ le refus de la vaccination est prĂŽnĂ© au nom de la
liberté, ce qui est logique. AprÚs cet épisode tendu, la vaccination est enfin déclarée facultative en 1947
dans toute la Grande-Bretagne et, dÚs 1971, la vaccination antivariolique est officiellement déconseillée,
sous lâinfluence, notamment, du Professeur DICK.
DeuxiĂšme Ă©tape : La Ligue Universelle des Antivaccinateurs
La Ligue Universelle des Antivaccinateurs réunissait essentiellement des médecins opposés à la
vaccination et Ă son obligation. Elle organisa quatre congrĂšs internationaux dont le troisiĂšme Ă Berne
(Suisse) et le quatriĂšme Ă Charleroi (Belgique) les 26, 27 et 28 juillet 1885, lorsquâil y avait Ă sa tĂȘte
Hubert BOĂNS. Ce dernier avait Ă©levĂ© la voix avec vĂ©hĂ©mence pour dĂ©fendre les opposants aux
vaccinations.
« Oui, il y a des antivaccinateurs ͟ il y en a eu ͟ il y en aura, aussi longtemps que les gouvernements
et les administrations locales nâauront pas rĂ©solument dĂ©clarĂ© que la vaccine, comme la saignĂ©e, comme toute
mĂ©dication thĂ©rapeutique, palliative ou prĂ©ventive, qui sâadresse Ă lâindividu exclusivement, doit ĂȘtre
absolument libre et indĂ©pendante des caprices de la facultĂ© et de lâarbitraire des gouvernements ».
Le compte rendu de ce quatriĂšme congrĂšs Ă Charleroi, dont est extrait ce passage, a fait lâobjet
dâun livre cĂ©lĂšbre Ă©ditĂ© au Canada par le Docteur CHEVREFILS en 1965 sous le titre :
« Les vaccins,
racket et poisons ? ».
ConstituĂ©e en 1880 Ă Paris, la Ligue des antivaccinateurs rĂ©ussit Ă arrĂȘter les projets de rendre
obligatoire le vaccin jennĂ©rien. En effet, le projet de loi LIOUVILLE avait Ă©tĂ© lu et dĂ©posĂ© Ă lâAcadĂ©mie de
mĂ©decine et prĂ©voyait une obligation assortie de poursuites et de pĂ©nalitĂ©s. SâĂ©tant adressĂ© au prĂ©sident
GREVY et à son premier ministre, M. CONSTANS, les antivaccinateurs avaient obtenu cette réponse :
« Je vous le garantis, Messieurs, le projet de loi Liouville entrera dans les cartons, et, foi de
Constans, il nâen sortira pas tant que je serai ministre ».
Dans le reste de lâEurope, les antivaccinateurs se montrĂšrent tout aussi efficaces. La mĂȘme chose
se produisit en Allemagne. En Suisse, un référendum fit rejeter la nouvelle législation sur la vaccine. En
Irlande, la résistance à la loi vaccinale fut trÚs vigoureuse. M. STRAIN demandait aux vaccinateurs une
garantie Ă©crite que la vaccination nâaurait pas de suites graves, garantie qui lui fut toujours refusĂ©e. La
mĂȘme demande a Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ©e des milliers de fois par des parents soucieux de la santĂ© de leurs enfants et il
ne sâest trouvĂ© aucun vaccinateur qui ait acceptĂ© une semblable responsabilitĂ©, pourtant logique quand on
rĂ©pĂšte Ă ses patients, comme Jenner, que le vaccin peut ĂȘtre inoculĂ© sans le moindre danger. Jenner fera
profil bas, nĂ©anmoins, lorsquâil verra son propre fils tombĂ© malade aprĂšs le vaccin.
TroisiĂšme Ă©tape : les premiĂšre obligations vaccinales en France
Lâopposition qui sâĂ©tait exprimĂ©e jusquâau dĂ©but du XXĂšme siĂšcle venait du corps mĂ©dical. Câest Ă
lâAcadĂ©mie de mĂ©decine quâavaient lieu les joutes oratoires, puis, les ouvrages mĂ©dicaux en rendaient
compte. Lorsque, sous lâimpulsion de Jules FERRY, la loi rendant obligatoire le vaccin antivariolique fut
votée, les populations prirent le relais et manifestÚrent leur désapprobation surtout face au fanatisme
vaccinal dans le cadre des institutions. Il y eut de nombreuses publications faisant Ă©cho aux critiques
scientifiques émanant de divers opposants émérites tels le Professeur TISSOT, le Professeur DELBET, le
Docteur NEVEU, le Docteur CHAVANON, le Docteur CHEVREFILS, le Docteur GRIGORAKI, le Docteur
COUZIGOU, le Docteur FERRU, puis le Docteur KALMAR etc⊠qui ont tous publié divers ouvrages qui font
référence.
Une nouvelle association se constitua en 1954. Elle sâest appelĂ©e au dĂ©but : « Ligue Nationale Contre
les Vaccinations Obligatoires » ÍŸ son siĂšge Ă©tait Ă Paris. Par la suite, en 1964, cette association changea de
nom et devint la « Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations ».
La lutte pour la liberté vaccinale se trouvait ainsi structurée et renforcée, ce qui lui permit une
représentativité et un poids dans les affaires sociales. Grùce au sérieux et à la ténacité de la Ligue, des
victoires importantes furent remportées. Pour mémoire citons les principales : reconnaissance des accidents
postvaccinaux, ce qui dĂ©boucha sur le vote dâune loi dâindemnisation des victimes de vaccinations obligatoires
(1964), loi remaniĂ©e et Ă©largie par la suite (1975 et 1985) ÍŸ reconnaissance des certificats de contre-
indication ÍŸ victoire dans des procĂšs qui font jurisprudence (abus de pouvoir et violation des lois) ÍŸ
contribution au retrait de lâobligation vaccinale contre la variole ÍŸ retrait de lâobligation du BCG pour passer
les examens dans lâenseignement supĂ©rieur ÍŸ la Ligue a pu faire barriĂšre Ă plusieurs projets de loi visant Ă
renforcer les obligations vaccinales et les pĂ©nalitĂ©s ÍŸ obtention dâune clause de conscience Ă lâArmĂ©e ÍŸ
victoire en Conseil dâEtat face aux abus de lâadministration (vaccins abusivement exigĂ©s en crĂšche, par
exemple), etcâŠ
LâAssociation LibertĂ© Information SantĂ© (ALIS) sâinscrit dans cette dynamique et continue la lutte
commencĂ©e au XVIIIĂšme siĂšcle. Certains pourront penser que les rĂ©sultats sont maigres et quâils se font
attendre trop longtemps (plus de 60 ans pour faire reconnaĂźtre Ă lâEtat quâil y avait des effets indĂ©sirables
aux vaccinations, 1902-1964 !). ce pessimisme nâest pourtant pas justifiĂ©, il faut au contraire considĂ©rer que
nous avançons avec certitude vers la reconnaissance des idĂ©es que nous dĂ©fendons, car aujourdâhui plus que
jamais, tout nous donne raison. La médecine pasteurienne a vécu et les vaccinations sont perçues, par un
nombre grandissant de praticiens, comme un élément majeur de perturbation de la santé. Assurément, une
autre alternative sâimpose ÍŸ elle relĂšve du bon sens et de la conscience. Gageons que nous saurons, nous les
« opposants conscients », en favoriser lâĂ©mergence.
Notons quâun article paru dans la revue
The Lancet
[6] rendait « hommage » aux mouvements anti-
vaccinalistes en reconnaissant que câĂ©tait grĂące Ă eux que les laboratoires avaient Ă©tĂ© poussĂ©s Ă mettre au
point des vaccins plus sûrs et moins réactogÚnes, que les gouvernements avaient voté des lois
dâindemnisation des victimes et que la mĂ©decine sâĂ©tait prĂ©occupĂ©e enfin de la surveillance des effets
secondaires !
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Références
1 â Pr HervĂ© BAZIN « ce bin Docteur Jenner », Ed. Josette, Lyon, 1997
2 â P. Chappon « TraitĂ© historique des dangers de la vaccine », Demonville et SĆurs Imprimeurs Ă Paris an XII 1803.
3 â Dr VerdĂ©-Delisle « De la dĂ©gĂ©rescence physique et morale de lâespĂšce humaine dĂ©terminĂ©e par le vaccin »,
Charpentier Librairie, Editeur Ă Paris , 1855.
4 â A. HUTTON « The vaccination question », Metheun & Co, Londres, 1895.
5 â LâOMS a apportĂ© une rĂ©ponse definitive en faisant savoir que les campagnes de vaccination ont Ă©tĂ© impuissantes Ă
vaincre la variole, que seuls lâisolement et le soin aux maladies avaient permis ce vaincre le flĂ©au (Cf. Le Monde,
21/12/1977, p.17 et Rapport Final sur lâĂ©radication de la variole de lâOMS, 1980).
6 â E.J. Gangarosa et coll. « Impact of anti-vaccine movements on pertussis control : the untold story », Vol 351,
31/1/1998, p. 356.
Annexes
__________
MANIFESTE CONTRE LA VACCINATION
Berlin novembre 1890
« Les mĂ©decins soussignĂ©s dĂ©clarent sur lâhonneur :
1 â que la vaccination â essentiellement celle qui se pratique avec la vaccine (cow pox) â est une atteinte
violente et dangereuse Ă la constitution de lâindividu, lequel peut trĂšs souvent ĂȘtre handicapĂ© suite Ă ce
vaccin ÍŸ
2 â que le pouvoir prĂ©ventif du vaccin, malgrĂ© les revaccinations, est douteux et que la dĂ©monstration de son
efficacitĂ© est pratiquement impossible ÍŸ
3 â que la science mĂ©dicale moderne doit rechercher dans lâhygiĂšne privĂ©e et publique une prophylaxie
beaucoup plus efficace contre les Ă©pidĂ©mies ÍŸ
4 â que la variole est une maladie qui nâest pas plus dangereuse que les autres maladies dites infectieuses et
que la plupart du temps elles est guérissable par des traitements rationnels simples et sans effets
secondaires.
(manifeste signé par plus de 100 médecins)
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PROPOSITION DE LOI
Tendant à restituer à la pratique médicale des vaccinations un caractÚre facultatif
prĂ©sentĂ©e le 5 dĂ©cembre 1957 Ă lâAssemblĂ©e Nationale (Paris)
par M. DUVEAU, député
Article premier
Aucune vaccination ne pourra ĂȘtre pratiquĂ©e sans le consentement des intĂ©ressĂ©s ou de leurs
représentants légaux.
Article 2
Toutes dispositions contraires sont et demeurent abrogées
Article 3
Un rĂšglement dâadministration publique dĂ©terminera les prescriptions auxquelles seront dĂ©sormais
soumises les vaccinations.
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MANIFESTE POUR LâABOLITION DE LA VACCINATION ANTIVARIOLIQUE
Ligue Nationale pour la Liberté des Vaccinations
27 avril 1976 (Paris)
Considérant :
š
Que lâEurope nâest plus une zone dâendĂ©mie variolique depuis des dizaines dâannĂ©es et quâaucun cas
dâintroduction de variole ne sâest produit dans nos pays depuis 20 ans ÍŸ
š
Que les risques dâimportation de variole ont, de plus, diminuĂ© considĂ©rablement avec le rĂ©cent recul de
cette maladie dans le monde ÍŸ
š
Quâen cas dâimportation, il est exclu quâune Ă©pidĂ©mie de grande envergure puisse se dĂ©velopper dans les
pays oĂč le niveau socio-Ă©conomique sây oppose ÍŸ
š
Que les risques dâaccidents mortels ou trĂšs graves consĂ©cutifs Ă cette vaccination sont maintenant plus
importants que ceux de la variole elle-mĂȘme (sans parler des effets secondaires, moins apparents mais
plus frĂ©quents) ÍŸ
š
Que pour cette raison, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Canada, dĂšs 1972, puis lâAllemagne
FĂ©dĂ©rale en 1975, ont condamnĂ© la vaccination antivariolique systĂ©matique ÍŸ
š
Que lâOMS se prĂ©pare Ă lancer un appel dans ce sens (Dr A. HENDERSON, novembre 1975)
Les médecins soussignés,
Conscients du fait quâun acte mĂ©dical inutile, pouvant entraĂźner des consĂ©quences graves, implique une
lourde responsabilité tant vis-à -vis du vacciné que du point de vue déontologique,
DEMANDENT solennellement Ă leurs gouvernements respectifs de suivre sans dĂ©lai lâexemple de nos voisins
en abolissant à leur tour la vaccination antivariolique systématique,
Et INSISTENT pour que toute pression soit levée, au niveau scolaire notamment, afin que les familles
nâaient plus Ă demander de pratiquer cette vaccination qui ne correspond plus quâĂ une formalitĂ©
administrative.
ILS SâENGAGENT, pour leur part, Ă refuser de pratiquer la vaccination antivariolique systĂ©matique
puisquâelle est reconnue plus prĂ©judiciable que bĂ©nĂ©fique.
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PROPOSITION DE LOI
relative Ă lâaccĂšs aux Ă©tablissements dâenseignement
et Ă lâexercice dâune profession par les personnes non vaccinĂ©es
présentée le 2 avril 1979 au Sénat (Paris) par les sénateurs
René TINANT, Jean CAUCHON, Francis PALMERO et Jean SAUVAGE
Article premier
Nul ne peut, sâil nâa pas Ă©tĂ© vaccinĂ© contre la variole, la diphtĂ©rie, le tĂ©tanos, la poliomyĂ©lite ou la
tuberculose, se voir refuser lâaccĂšs et la frĂ©quentation soit des Ă©tablissements dâenseignement Ă©lĂ©mentaire
ou secondaire, soit des Ă©tablissements dâenseignement supĂ©rieur (Ă lâexclusion des Ă©tablissements prĂ©parant
aux professions médicales ou paramédicales), soit des établissements pratiquant les activités de plein air ou
de loisirs.
Les mĂȘmes dispositions sont applicables en ce qui concerne la titularisation dans un emploi
administratif, la formation professionnelle ou la pratique dâune profession autre que les professions
médicales ou paramédicales.
Article second
Toutes dispositions contraires Ă la prĂ©sente loi et notamment lâarticle L. 217-1 (devenu aujourdâhui
L.3112-1) du Code de la santé publique sont abrogées.
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MANIFESTE CONTRE LA VACCINATION DE MASSE FAITE SANS
DISCRIMINATION
DĂ©claration dâun groupe de mĂ©decins espagnols sous lâĂ©gide de la
« Liga para la libertad de vacunaciĂłnâ (1997)
Plus dâun siĂšcle aprĂšs le premier manifeste contre la vaccination antivariolique signĂ© par de
prestigieux médecins allemands, les médecins soussignés déclarent :
1. quâen dĂ©pit des recherches menĂ©es, jusquâĂ prĂ©sent, le systĂšme immunitaire demeure largement
mĂ©connu par la mĂ©decine. Pratiquer la vaccination de masse, câest-Ă -dire infecter de façon artificielle la
population, comporte des risques importants. Or, les effets indĂ©sirables quâengendre cette pratique
sont minimisĂ©s ou ignorĂ©s ÍŸ
2. que les effets iatrogĂšnes de la vaccination de masse, faite sans discrimination sont dus au fait que lâon
ne prend pas en compte la réactivité individuelle aux antigÚnes, déterminée par le bagage génétique
(systĂšme HLA) et parce quâaucune anamnĂšse nâest rĂ©alisĂ©e au prĂ©alable et que lâon ne prend pas non plus
en compte la maturation du systĂšme immunitaire ÍŸ
3. que les vaccins contiennent des substances toxiques utilisées comme conservateurs ou comme agent
dâattĂ©nuation qui reprĂ©sentent un grave danger pour certains individus chez qui elles provoquent de
fortes rĂ©actions allergiques ÍŸ
4. que la prévention des maladies par la vaccination a pris des proportions exagérées qui ne correspondent
pas Ă la situation Ă©pidĂ©mique rĂ©elle. Nous sommes donc en droit de supposer quâil y dâautres raisons qui
motivent cette pratique, notamment lâinertie bureaucratique des programmes de vaccination et la
pression intĂ©ressĂ©e que dâimportants secteurs Ă©conomiques exercent sur lâadministration ÍŸ
5. que la diminution des maladies infectieuses résulte principalement des améliorations obtenues dans le
domaine de la nutrition et des infrastructures au service de lâhygiĂšne. Il est Ă©vident que la vaccination Ă
elle seule est incapable de faire reculer les maladies infectieuses dans des populations sous-alimentées
et qui manquent des plus Ă©lĂ©mentaires conditions dâhygiĂšne ÍŸ
6. que lâapplication inutile dâantibiotiques trop souvent prĂ©conisĂ©e est la cause des rĂ©sistances accrues des
bactéries.
En conséquence, nous demandons aux autorités sanitaires
š
Que soit effectuée une révision des calendriers vaccinaux et que soit abandonnée la pratique
aujourdâhui non justifiĂ©e de la vaccination de masse sans discrimination.
š
Que soit établi un suivi rigoureux et adéquat des accidents post-vaccinaux, avec communication des
rĂ©sultats accompagnĂ©s dâinstructions appropriĂ©es au personnel mĂ©dical, principalement aux pĂ©diatres. Il
conviendra de donner Ă ce type de pathologie lâimportance quâelle mĂ©rite dans la formation des mĂ©decins
et du personnel de santé.
š
Que soit respectée la législation en vigueur qui accorde à chacun le droit de refuser un traitement
médical.
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PROPOSITION DE LOI
visant Ă introduire une clause de conscience
pour les personnes refusant la vaccination obligatoire
enregistrĂ©e le 30 janvier 2003 Ă la PrĂ©sidence de lâAssemblĂ©e Nationale (Paris)
par Madame Christine BOUTIN, députée
ARTICLE UNIQUE
I â Lâarticle L.3111-1 du code de la santĂ© publique est complĂ©tĂ© par un alinĂ©a ainsi rĂ©digĂ© :
« Toutefois, toute personne qui, pour des motifs personnels et aprĂšs avoir pris lâavis de son
mĂ©decin, refuse dâĂȘtre vaccinĂ©e ne pourra y ĂȘtre contrainte. Les parents et les tuteurs dâenfants mineurs
peuvent choisir pour lâenfant dont ils ont la charge de ne pas le faire vacciner. La personne doit alors signer
une dĂ©charge indiquant quâelle assume, pour elle-mĂȘme ou pour son enfant, la pleine responsabilitĂ© de cette
déclaration dont les conséquences, quant aux risques courus, ont été préalablement exposées par son
médecin.
« Cette dĂ©cision ne devra entraĂźner aucune pĂ©nalisation dans lâexercice de la profession ou
dâentrave Ă lâinscription dans un Ă©tablissement scolaire ou dâĂ©ducation ».
II â Les articles L.3111-2, L. 3111-3, L.3111-4, L.3111-6, L.3111-7 et L.3112-1 du mĂȘme code sont complĂ©tĂ©s
par le mĂȘme alinĂ©a.