REVUE DE PRESSE
Dimitri est un guerrier, il va revenir au top !


AVANT BO-TOULOUSE. Le journaliste Denis Lalanne consacre un superbe livre sur la saga de la famille Yachvili. Où l’on en apprend beaucoup sur les récents déboires de Dimitri

Bon pied, bon oeil Denis Lalanne. À 83 ans, l’une des plus grandes plumes de l’histoire du journal « L’Équipe » garde la forme. Le résident de Bassussarry, qui a habité plus de 30 ans avenue de la Marne à Biarritz, a sorti un livre épique et poignant sur l’histoire de la famille Yachvili : « Le rugby est ma patrie » (1).

D’entrée, le lecteur est plongé la tête la première dans l’incroyable destinée des Yachvili. Le journaliste compte l’histoire du grand-père, Chalva, citoyen Géorgien, géant d’1,93 m, embarqué dans l’Armée rouge au cours de la Seconde guerre mondiale.

Le récit est haletant, de la défense de Leningrad, où meurent au combat les deux jumeaux Yachvili, frères de Chalva, jusqu’à Tulle, en Corrèze où le grand-père de Dimitri a rejoint la Résistance française sous le nom de Chaliko. C’est là, en 1944 qu’il rencontrera Odette et s’installera après-guerre en devenant Charles, citoyen français.

Sang géorgien et arménien

« L’histoire de la famille Yachvili sort de l’ordinaire, Dimitri a du sang géorgien, arménien et même un peu grec », explique Denis Lalanne, proche de Michel, ancien international. Le papa du joueur du BO a épousé Germaine, la fille d’un talonneur du CA Briviste, Alexandre Markarian, dont les parents ont échappé par miracle au génocide arménien. « J’ai eu envie d’écrire ce livre quand Dimitri était au top, il y a deux ans, poursuit Denis Lalanne. Le déclin du BO en même temps que celui de Dimitri, plus les récents événements qui se sont déroulés en Géorgie ont donné une tout autre consistance au livre. J’ai ainsi changé le titre et j’ai surtout consacré des chapitres aux récents déboires de Dimitri, en équipe de France et à Biarritz, qui auraient pu le briser. Mais grâce à sa force de caractère et au soutien indéfectible de sa famille, notamment de son épouse Maïder, il s’en est sorti. »

Denis Lalanne revient sur ses démêlés rugbystiques avec Bernard Laporte, « qui en a fait le coupable idéal » et ne l’a pas retenu pour la dernière coupe du Monde. Puis, dans un genre plus fait-divers que sportif, il aborde un épisode douloureux, la rumeur sordide qui a circulé à Biarritz sur la vie privée de Dimitri, lequel devait gérer au même moment une longue blessure au genou contractée quelques mois plus tôt contre Toulouse (déjà) à Aguiléra. Un rayon de soleil va adoucir cette épreuve, la naissance de Justine, sa fille.

Denis Lalanne a recueilli les confessions du joueur sur un passage forcément délicat dans la vie du Biarrot. « Ce que j’aime chez lui, finit Denis, c’est cette dualité : le joueur est teinté par la grâce et en même temps c’est un vrai guerrier. Il tient ça de son grand-père, pour sûr. En même temps, Dimitri est quelqu’un de très discret, mais je suis sûr qu’il ferait un capitaine exemplaire du BO. Il l’a été récemment et on a vu les résultats. Dimitri est un homme fier, c’est un battant et il va revenir au top, j’en suis persuadé. »

(1) « Le rugby est ma patrie, le combat des Yachvili », par Denis Lalanne, 176 pages, éditions Prolongations, 14,90 euros.

Auteur : Christophe Berliocchi

c.berliocchi@sudouest.com

samedi 7 mars 2009,
Stéphane@armenews.com


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