S.O.S : Espèce menacée !

L’éléphant d’Afrique

(Loxodonta Africana)

dimanche 12 juin 2005 par Christophe CORET , Sylvie CARDONA

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  • Hauteur : 3 à 4 mètres
  • Poids : jusqu’à 7 tonnes
  • Poids à la naissance : 100 à 140 Kg
  • Accouplements : toute l’année. Puberté vers 12 ans
  • Durée de gestation : 20 mois, une naissance tous les 4 ans environ
  • Nourriture : 130 à 230 Kg de végétaux par jour
  • Biotope : savane ouverte
  • Lieu de vie : Afrique Occidentale et Centrale
  • Estimation du nombre d’individus restant : 300.000
  • Espérance de vie : 60 ans environ
L’éléphant vit le plus souvent en hardes conduites par une vieille femelle (structure matriarcale) mais de petites bandes de mâles solitaires se rencontrent assez fréquemment. La cohésion sociale et familiale est très importante chez cet animal. Les petits font l’objet de tous les soins.

La trompe de l’éléphant se termine par une lèvre chez l’éléphant d’Asie, deux lèvres pour l’éléphant d’Afrique. Outre ses fonctions olfactives, elle sert non seulement à s’alimenter et s’abreuver, mais aussi à communiquer. C’est un organe essentiel dans la vie de l’éléphant. La trompe sert à caresser, à saisir des branches ou des feuilles, et remplit un rôle de ventilation.

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Elephant d’Afrique
Copyright : fanimaux.com

Les oreilles ont une importance aussi grande que la trompe, car elles ont plusieurs fonctions. Outre la fonction auditive (l’animal peut percevoir des infrasons, c’est à dire des sons basse fréquence inaudibles par l’homme), l’oreille a un rôle de régulateur thermique car elle est traversée de nombreux vaisseaux sanguins qui permettent d’activer la circulation sanguine lorsque l’éléphant agite les oreilles. Les oreilles servent également à communiquer. Le battement d’oreilles est signe de danger pour le troupeau.

Les défenses peuvent peser jusqu’à 100 Kg et mesurer plus de 3 m pour les grands mâles. Heureusement pour l’éléphant, il semblerait que de plus en plus de mâles soient dépourvus de défenses, ce qui réduit les actes de braconnage ; la nature fait bien les choses...

Contrairement aux apparences, la peau de l’éléphant est fragile. Elle forme des plis où viennent se loger des parasites. Elle est épaisse d’environ 2 cm. La toilette est donc un rituel important. L’animal prend régulièrement des bains de boue, se saupoudre de terre, se frotte contre des surfaces rugueuses (généralement des troncs d’arbres ou des termitières)... et prend évidemment grand plaisir lors des bains.


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Elephant d’Afrique
Copyright : fanimaux.com

A noter qu’une deuxième espèce Africaine, distincte de la première, a été répertoriée par les scientifiques. Il s’agit de l’éléphant des forêts (Loxodonta africana cyclotis).
Hauteur au garrot : 2.40 m à 2.80 m (les femelles sont plus petites)
Poids adulte : 1.8 tonnes à 3.5 tonnes
Gestation : 650 à 660 jours
1 seul petit à la naissance

Sensiblement plus petit que son cousin des savanes, l’éléphant des forêts possède des oreilles arrondies, un avant-train surbaissé, des défenses presque droites, dirigées vers le sol, et une peau foncée, presque noire.

La survie de l’éléphant des forêts est directement liée au maintien de la forêt primitive. L’éléphant constitue un élément de stabilité indispensable à l’équilibre naturel de la végétation. Contrairement à son cousin de la savane, il cueille des feuilles et des rameaux sans endommager la structure de la jungle. Les troupeaux ne sont pas importants et les déplacements se font selon des tracés ou itinéraires empruntés plus ou moins régulièrement à plusieurs semaines de distance.

La consommation des fruits sylvestres mûrs tombés au sol contribue à la dissémination judicieuse des différentes essences.
L’éléphant de forêt est apparemment incapable de s’adapter aux habitats ouverts ; il disparaît en même temps que la jungle primaire.


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Elephant d’Afrique
Copyright : fanimaux.com

Statut de l’éléphant d’Afrique :

  • Classé sur la liste rouge des espèces en danger : VU (A2a)
  • VU : Vulnérable
  • Une espèce est vulnérable quand elle n’est pas directement en danger ou en grand danger, mais qu’elle est face à un risque majeur d’extinction dans la nature à moyen terme.
  • A2a : Prévision d’une diminution d’au moins 30% du nombre d’individus, projetée ou suspectée pour être réelle dans les 10 prochaines années ou dans les 3 générations à venir. Les causes principales sont le dérangement et le braconnage.

En 1997, la CITES avait déplacé en annexe II les populations d’éléphants du Botswana, de Namibie et du Zimbabwe, sous la pression des états qui souhaitaient reprendre ce commerce. Les autres populations sont restées en annexe I. En 2000, l’Afrique du Sud a également obtenu gain de cause. Une décision d’autant plus regrettable qu’au niveau biologique, les populations d’éléphants ne peuvent augmenter de manière significative durant ce court laps de temps (cela est dû notamment à la maturité sexuelle tardive de ces animaux). Ces décisions ont été maintenues lors de la conférence de 2004.
En 1989, l’éléphant d’Afrique avait été classé en annexe I de la CITES (International Convention on the Trade of Endangered Species), ce qui signifiait l’interdiction totale du commerce des produits issus de l’éléphant. Cela avait permis de stopper le déclin dramatique et rapide des effectifs des populations d’éléphants sur le continent Africain. Certes, le braconnage n’avait pas entièrement cessé mais faute d’acheteurs, les trafiquants n’avaient plus d’intérêt à tuer les éléphants.

Les dernières estimations font état de 15.000 éléphants en République démocratique du Congo (contre 50.000 il y a 5 ans), quelques dizaines d’individus au Sénégal. Globalement, les effectifs de l’éléphant d’Afrique ont été réduits de 2.5 millions en 1970 à 300.000 environ aujourd’hui. Les données actuelles sont malheureusement incomplètes.

L’éléphant est chassé pour sa viande mais cela n’a jamais mis en danger les populations. En revanche, la demande d’ivoire est en train de sonner le glas de l’espèce. Un rapport établi par Etis (Elephant trade information system) en 2002 montre que 150 pays sont impliqués dans le commerce illégal de l’ivoire. Outre les pays africains cités plus haut, le Japon, seul autorisé à importer de l’ivoire, est responsable d’une inflation de la demande (les japonais sont friands d’objets en ivoire). Les contrôles sur les arrivages d’ivoire ne sont pas effectués sérieusement, et le Japon pratique un lobbying systématique pour acheter tous les petits pays et peser ainsi sur les décisions de la CITES.

L’arrêt total du commerce de l’ivoire peut seul sauver le pachyderme comme cela a été démontré à deux reprises. Il est également possible pour les Africains de cohabiter avec les éléphants. Certains pays pratiquent l’abattage des populations d’éléphants en surnombre, ce qui est scandaleux, tandis que d’autres pays demandent à augmenter les populations de ces animaux. On peut donc déplacer des populations, cela a d’ailleurs déjà été réalisé. De plus, l’éléphant peut-être source de revenus grâce au tourisme et à la recherche scientifique.


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Elephant d’Afrique
Copyright : fanimaux.com

Quelques associations qui protègent l’éléphant d’Afrique et son habitat :

L’association de Cynthia Moss
http://www.elephanttrust.org/
Cette association s’attache à mener à bien le Amboseli Elephant Research Project. Des données scientifiques actualisées sont en effet indispensable pour mettre en oeuvre la conservation de l’espèce sur tout le continent Africain. Les recherches sont axées sur l’utilisation de la terre, l’éducation à l’environnement, la gestion des zones protégées et les conséquences de l’expansion humaine. L’association alloue des fonds dans ces différents domaines.

L’association de Iain Douglas-Hamilton
http://www.save-the-elephants.org/
Cette association tente de favoriser la tolérance de la part des humains envers les éléphants (et de réduire les conflits entre hommes et éléphants). Pour Douglas-Hamilton, les éléphants méritent notre respect et l’humanité se doit de protéger cet animal et de lui assurer un futur viable.
L’association est impliquée dans divers projets en Afrique : Kenya, Democratic Republic of Congo, Gabon, Afrique du sud et Mali


La fondation David Sheldrick
http://sheldrickwildlifetrust.org

Créée en 1977 au Kenya, elle a fondé une unité mobile vétérinaire, un orphelinat pour les éléphants et les rhinocéros noirs... et soutient de nombreux projets très intéressants.

© Tous droits réservés www.faunoscope.com

Des éléphants et des hommes
C’est la version française de Living with elephants, ONG créée par Douglas Groves, dans le delta de l’Okavango. Le programme porte sur la cohabitation et met l’accent sur l’éducation à l’environnement.

http://www.deselephantsetdeshommes.org/


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