Le renard roux (Vulpes vulpes) s’est établi il y a plus de vingt ans dans les zones boisées et les communes périphériques semi-urbaines de la Région de Bruxelles-Capitale. D’origine rurale, il a très vite et parfaitement réussi à s’adapter à l’environnement urbain bruxellois où il a trouvé de la nourriture en suffisance (notamment sous la forme de déchets) et la quiétude dont il avait besoin. A tel point qu’on parle aujourd’hui du phénomène des « renards des villes ». Il faut dire qu’à l’instar de tous les mammifères, le renard roux est une espèce protégée à Bruxelles et qu’une interdiction générale de chasse a été décrétée pour toute la Région.
Une des caractéristiques typiques du renard urbain est son caractère peu farouche. Il apparaît régulièrement dans les rues, les parcs et les jardins, surtout la nuit.
Entre 2001 et 2003, à la demande de Bruxelles Environnement, l’Institut Scientifique de Santé Publique (à l’époque Institut Pasteur de Bruxelles) a étudié la répartition, le comportement et la santé des renards citadins bruxellois. Il en ressort notamment, que même si on observe des renards un peu partout à Bruxelles, des concentrations plus importantes sont enregistrées dans le sud-est de la Région.
Dangereux, le goupil ?
Depuis la nuit des temps, le renard a mauvaise presse. Ce n’est pourtant pas mérité. L’étude de l’Institut scientifiques de Santé publique révèle à cet égard que les renards bruxellois sont sains et n’ont pas un comportement agressif vis-à-vis des animaux domestiques ou de l’homme.
En collaboration avec l’ISSP, Bruxelles Environnement veille d’ailleurs à la santé de ces renards.
Que faire si vous trouvez un cadavre de renard ?
La première chose à éviter absolument est de toucher un renard mort (cette recommandation est d’ailleurs valable pour tous les cadavres d’animaux).
Ensuite vous contacterez dans les plus brefs délais le service compétent :
- Bruxelles Environnement (02/775 75 75) si le cadavre se trouve dans un espace vert géré par notre administration. Une équipe spécialisée se rendra sur place. Le cadavre subira un examen approfondi en laboratoire ;
- l’Unité de Contrôle provinciale de l’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (02/211 92 00) si le renard est sur la voie publique ;
- la commune et en particulier son éco-conseiller si le cadavre git chez un particulier ou dans un espace vert géré par les services de l’administration communale.
Que faire en cas de nuisance ?
Les pérégrinations du renard peuvent générer certains désagréments. Il résiste mal, par exemple, à la tentation d’explorer les poulaillers. Il se délecte, en outre, des déchets qu’il trouve dans les poubelles. Mais il est loin d’être l’unique responsable des pillages de poulaillers et de l’éventration des poubelles ! Les chiens, les chats, les fouines et les corvidés s’en donnent, eux aussi, à cœur joie.
Vous souhaitez protéger vos poules ? Le renard étant habituellement actif la nuit, pensez à rentrer la volaille chaque soir. Pour le reste, optez pour un grillage solide, doté de mailles de 3 à 4 cm et placez des dalles le long de la clôture. Vous trouverez dans les publications le plan d’un poulailler modèle que vous pouvez aussi visiter le samedi de 9 à 18h au Domaine des Silex à Watermael-Boitsfort.
Comme tout animal sauvage, le renard est attiré par la nourriture. Si vous ne voulez pas voir le renard débarquer dans votre propriété, ne laissez donc pas de nourriture (par exemple pour votre chien ou votre chat) trainer dans le jardin.
Par ailleurs, si vos poubelles sont régulièrement éventrées, contactez le responsable de la propreté publique de votre commune.
Espace vert: Les espaces verts englobent les jardins et domaines privés, les parcs et forêts publics, les espaces verts liés à l’infrastructure ferroviaire et aux routes, les friches, les zones agricoles, les zones récréatives et les cimetières.