Le Cawa d’AdmiNet
Accueil du site > Développement durable > Ecologie Chemin de la Paix

Ecologie Chemin de la Paix

- un message du pape Jean-Paul II

vendredi 19 septembre 2008

Sous le titre Ecologie Chemin de la Paix le pape Jean-Paul II a évoqué en termes moraux la responsabilité de tous devant l’importance des problèmes de l’environnement. Voici des extraits significatifs de son message aux journées mondiales de la paix, fin de l’année 1989 :

L’exploitation désordonnée des ressources de la Terre engendre l’insécurité, nourrit l’égoïsme collectif et peut déboucher sur des conflits.
Les menaces qui pèsent sur la vie terrestre deviennent de plus en plus concrètes : Tchernobyl, les marées noires, l’effet de serre, la disparition de la couche d’ozone, sensibilisent nos contemporains. S’il s’entête à saccager la Terre, l’homme risque de disparaître.
Si l’homme n’est pas en paix avec Dieu, la Terre entière souffre. Si les ressources terrestres sont dévastées et la nature mise à sac, c’est parce que l’homme se conduit en conquérant sans scrupules, prêt à tout faire pour des profits faciles.
Les progrès techniques ont séparé l’homme de la Nature, la transformant en matière à exploiter. Aujourd’hui, nous devons apprendre à nous sentir solidaires de la création et non pas extérieurs à elle.
L’homme doit vivre avec elle dans une sorte de fraternité responsable.
S’il ne respecte pas sa soeur la Terre, comme une part de lui-même, l’homme disparaîtra. Le temps presse...
Bien des valeurs éthiques d’importance fondamentale pour le développement d’une société pacifique, sont en rapport avec le problème de l’environnement.
L’interdépendance des défis nombreux que le monde actuel doit affronter, confirme la nécessité de solutions concertées, fondées sur une vision morale et cohérente du monde.
Pour les chrétiens, cette vision du monde repose sur les convictions religieuses qui viennent de la Révélation. Je souhaite que ceux qui ne partagent pas notre foi puissent y trouver aussi des éléments utiles pour une réflexion et des actions

LA CRISE ECOLOGIQUE EST UN PROBLEME MORAL


Il faut y inscrire en premier lieu l’application sans discernement des progrès scientifiques et technologiques.
Beaucoup de découvertes ont apporté à l’humanité des bienfaits indiscutables. Elles manifestent même la noblesse de la vocation de l’homme à participer de manière responsable à l’oeuvre créatrice de Dieu dans le monde.
On a cependant constaté que l’application de certaines découvertes dans le cadre industriel et agricole produit à long terme des effets négatifs que l’on ne peut se dispenser de prendre en considération notamment pour les générations à venir.
Mais le signe le plus profond et le plus grave des implications morales du problème écologique se trouve dans les manquements au respect de la vie qui se manifestent dans de nombreux comportements entraînant la pollution.
Les conditions de la production prévalent souvent sur la dignité du travailleur et les intérêts économiques l’emportent sur le bien des personnes, sinon même sur celui de populations entières.
Dans ces cas, la pollution ou la destruction de l’environnement sont le résultat d’une vision réductrice et antinaturelle qui dénote parfois un véritable mépris de l’homme.
De même, des équilibres écologiques délicats sont bouleversés par une destruction incontrôlée des espèces animales et végétales ou par une exploitation imprudente des ressources ; et tout cela, il faut le rappeler, ne tourne pas à l’avantage de l’humanité, même si on le fait au nom du progrès et du bien-être.

D’autre part, la Terre est essentiellement un héritage commun dont les fruits doivent profiter à tous. Le Concile Vatican II l’a réaffirmé
Dieu a destiné la Terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples. Cela entraîne des conséquences directes pour notre problème.
Il n’est pas juste qu’un petit nombre de privilégiés continuent à accumuler des biens superflus en dilapidant les ressources disponibles alors que des multitudes de personnes sont dans des conditions de misère, au niveau le plus bas de survie.
C’est maintenant l’ampleur dramatique du désordre écologique qui nous enseigne à quel point la cupidité et l’égoïsme individuels et collectifs sont contraires à l’ordre de la création dans lequel est inscrite légalement l’interdépendance mutuelle.

En concluant ce message, je voudrais m’adresser directement à mes frères et sieurs de l’Eglise Catholique pour leur rappeler l’obligation grave de prendre soin de toute la création. L’engagement du croyant pour un environnement sain découle directement de sa foi en Dieu Créateur...

Voir aussi

- Jean-Paul II recommence à parler (Canoe)

Voir en ligne : http://ecologiechretienne.free.fr/j...

Répondre à cet article