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L'histoire du
Département de la Côte-d'Or se confond pour
l'essentiel avec celle des autres Départements de France.
Elle obéit donc aux mêmes évolutions qui se sont
déroulées entre 1789-1790 et aujourd'hui. Certaines
particularités, liées notamment à la
dénomination du département ou aux locaux aujourd'hui
occupés par l'Assemblée départementale,
méritent toutefois d'être soulignées.
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Côte-d'Or « la bien nommée »
Dans le prolongement de la loi du 22 décembre 1789 et du décret des 15,
16 et 26 février 1790 ordonnant la division de la France en 83
départements, les Constituants furent confrontés à la difficile
question de leur dénomination. Rapidement, la décision fut prise de
s'inspirer de critères géographiques, physiques, voire même
naturalistes. Les constituants empruntèrent ainsi aux noms des
rivières, des fleuves, des massifs... Tel ne fut cependant pas
complètement le cas pour notre département qui reçut une appellation
plutôt poétique, fondée sur la vision mordorée qu'offre la côte vineuse
à l'automne. S'il est difficile de savoir précisément ce qui a justifié
ce choix, l'Histoire a cependant retenu que cette appellation fut
l'oeuvre d'un travail de persuasion mené par Charles-André-Remy
ARNOULT, Député du bailliage de Dijon à l'Assemblée Constituante de
1789, face à ces collègues qui hésitaient pour leur part entre «
Seine-et-Saône » et « Haute-seine ».
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En savoir plus :
« Dictionnaire Topographique du Département
de la Côte-d'Or » par Alphonse ROSEROT (Paris,
imprimerie nationale, 1924. p. 82) et « Joyaux d'archives,
joyaux d'histoire », sous la direction de Gérard
MOYSE (Côte-d'Or éditions de l'Armançon,
2001. p 127.
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Charles-André-Rémy ARNOULT, Député du bailliage de Dijon à l'Assemblée Constituant
Né à Bèze, en Côte-d'Or, le
11 août 1754. Avocat à Dijon, il
fut élu Député du Tiers aux Etats Généraux
par le bailliage de Dijon le 7 avril 1789, puis à
l'Assemblée Nationale Constituante de 1789.
Défenseur des
idées nouvelles, que l'on trouve notamment exprimées
dans les cahiers de doléances, il demanda la suppression des
dîmes, proposa de décréter l'inadmissibilité
de la branche d'Espagne au trône de France et fit, à
la séance du 21 juin 1790, un rapport sur l'état de
désorganisation complète du Parlement de Dijon. Il
proposera également de déclarer propriétés
nationales les rivières navigables et réclamera
l'abolition des baux à domaines congéables usités
dans les départements du Finistère, des Côtes-du-Nord
et du Morbihan. Le 6 septembre 1791, il
est élu procureur-général syndic de la
Côte-d'Or. En 1792, il publie une
Collection des décrets des assemblées constituantes et
législatives. Demeurant en Côte-d'Or
jusqu'à la fin de ses jours, il décède le 30
juillet 1796, à Bèze.
source :
« Dictionnaire des Parlementaires Français »,
consultable sur le site de l'Assemblée Nationale.
> site internet de l'Assemblée Nationale
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