Les Echos écrivent vendredi 28 décembre que toutes les préfectures peuvent désormais délivrer des autorisations de travail aux étrangers, sauf pour les Algériens et Tunisiens, pour certains emplois.
Le quotidien s'appuie sur une circulaire de 33 pages adressée le 20 décembre aux préfets et paraphée par le ministère de l'Immigration (Brice Hortefeux), et celui de l'Economie et de l'Emploi (Christine Lagarde).
Le ministère de l'Immigration n'a pas confirmé l'information.

Liste plus restreinte pour les personnes non ressortissantes de l'UE

Les emplois concernés sont ceux faisant partie des secteurs rencontrant des difficultés de recrutement.
La liste de ces emplois a été élaborée en concertation notamment avec les organisations patronales, et avait été rendue publique début novembre.
Elle concerne 150 métiers pour les Européens de l'Est, le plus souvent peu qualifiés.
En revanche, elle est plus restreinte pour les personnes non ressortissantes de l'Union européenne, "en application du principe de préférence communautaire“. 
Six métiers qualifiés sont concernés pour l'ensemble de la France, et 24 autres postes peuvent être ouverts, tout dépend de la région.

Regroupement familial 

Le journal explique que les Algériens et les Tunisiens n'ont droit à aucune de ces dispositions en raison des dérogations prévues au titre du regroupement familial. Ils représentent pourtant près de 30% des entrées permanentes en France.
La situation pourrait toutefois évoluer, lors d'une éventuelle renégociation des accords franco-algérien de 1968 et franco-tunisien de 1988.
En ce qui concerne l'Afrique noire, des listes "plus larges" de métiers ouvrant droit à un titre de travail peuvent être conclues avec des pays ayant signé des accords bilatéraux avec la France.
La liste des métiers n'est pas détaillée dans le journal, qui cite comme pays, trois Etats francophones, Sénégal, Gabon et Congo.