A                                                                        12 artistes référencés


ADISON FRED


Né le 15 septembre 1908 à Bordeaux, Fred Adison (de son vrai nom Albert Lapeyrère) étudie le piano et le violon, avant d'acheter une batterie. Passionné par le jazz, il forme à l'âge de 18 ans avec des copains un petit orchestre de cinq musiciens. Petit à petit, ce groupe musical parcoure la France toute entière et finit enfin par investir Paris en 1931. L'orchestre parvient même à sonoriser plusieurs courts métrages muets et des sketches cinématographiques de Charlie Chaplin. Parallèlement, de nombreux disques sont gravés et les succès s'enchaînent: "En cueillant la noisette", "Avec les pompiers", Le petit train départemental" ou bien encore "Quand un gendarme rit". Fred Adison et son orchestre se produisent jusqu'à la fin des années 50 dans de très nombreuses villes en assurant également des thés dansants. Le chef d'orchestre Fred Adison s'éteint à Paris le 28 août 1996.


AGLAE

Née le 13 mai 1933 près de Montréal, Aglaé (de son vrai nom Jocelyne Deslongchamps) débute sa carrière à l’âge de 16 ans dans les cabarets montréalais. Remarquée par Pierre Roche, qui n’est autre que le pianiste de Charles Aznavour et qui deviendra sa femme, Aglaé enregistre ses plus grands succès entre 1952 et 1964. Citons parmi ceux-ci :"Dans nos campagnes","Tout le long de la rivière", "Marie-toi", "V’là l’tambour" ou bien encore "Mon p’tit bonheur". Durant les années 50 et 60, elle se produit dans de nombreux pays, dont la France, la Belgique et la Suisse. En 1964, Aglaé se retire de la scène et nous quitte 20 ans plus tard, soit le 19 avril 1984.


ALIBERT HENRI

Originaire du Sud de la France, Henri Alibert est né le 3 décembre 1889 à Carpentras. Adorant le chant, il se produit très jeune dans les bars de la région en reprenant des chansons de Mayol. Après un court passage à Paris, il rejoint Marseille où il chante avec Georgius à l'Alacazar en 1918. Alibert ne s'arrête pas là et rencontre, entre autres, Yvette Guilbert avec laquelle il interprète plusieurs chansons. Grâce à sa voix claire et son léger accent, on lui donne le titre de chanteur marseillais par excellence. Il ravit alors un public toujours plus nombreux. Il crée des succès incontournables: "Le plus beau tango du monde", "Un petit cabanon", "Cane, Canebière", "Les pescadous". Sans oublier le triomphe de 1935 avec sa chanson "Un de la Canebière". Il finit sa carrière en devenant directeur du théâtre des Deux-Anes à Paris. Henri Alibert est décédé à Marseille le 23 janvier 1951 et laisse derrière lui une panoplie de chansons du soleil.


AMADOR MIGUEL

Né en décembre 1920 à Acapulco, Miguel Amador chante dans de nombreux pays d'Amérique latine. Son père qui l'accompagne à la guitare et son frère qui se dévoue pour lui écrire des textes lancent la carrière du Mexicain. Son physique séduisant et sa voix limpide sont remarqués par un couple d'artistes français fort célèbre: Line Renaud et Loulou Gasté. Tous deux conseillent à Miguel Amador de tenter sa chance à Paris. Nous sommes en 1952 et la carrière du bel étalon est définitivement lancée. Il enregistre ses premiers disques et se produit sur scène à chaque fois en débutant son spectacle sur un cheval et en costume mexicain, chantant "La ruée sauvage". Après avoir acheté et dirigé un restaurant portant le nom "La Bricole" dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, Miguel Amador s'exile dans le sud de la France. Il décède en février 2006.


ANDREX

Tout comme son prédécesseur Alibert, Andrex est originaire du Sud de la France. Né à Marseille le 23 janvier 1907, il est le neuvième fils d'un négociant en légumes. Très jeune, il se décide d'imiter Maurice Chevalier. Mais ce n'est pas tout car son talent ne se résume pas seulement aux imitations. Il sait également chanter, jouer, danser et faire rire. Après avoir fréquenté l'Alcazar de Marseille, il monte à Paris où il chante dans plusieurs revues en compagnie de Marie Dubas ou Pills et Tabet. Outre la chanson, il entame une longue carrière au cinéma et joue dans de nombreux films, surtout dans des rôles de mauvais garçons. Il mène ainsi une double carrière entre chanson et cinéma. Dans la chanson, il tente de perpétuer la tradition du "Café concert" et interprète plusieurs titres encore très appréciés de nos jours: "Bébert", "La samba brésilienne" et surtout "Y'a des zazous dans mon quartier", chanson reprise par de nombreux artistes contemporains. Il décède le 10 juillet 1989, à l'âge respectable de 82 ans.


ANNOUX JEAN-CLAUDE

Né le 15 mai 1939 à Beauvais, Jean-Claude Annoux (de son vrai nom Jean-Claude Bournizien) sort brillamment du conservatoire pour se tourner vers une carrière de chanteur. Après avoir écrit des chansons pour Marcel Amont, Philippe Clay et Richard Anthony, il enregistre lui-même ses propres compositions dès 1963. Une année plus tard, c'est la consécration avec son titre le plus célèbre "Les jeunes loups". Grâce à cette chanson, il remporte le Prix de l'académie Charles Cros en 1965. D'autre succès suivent dont "Vive la mariée", "Trois roses rouges" ou bien encore "Plus heureux que le roi". Malheureusement, Jean-Claude Annoux est victime d'un accident de voiture et ses projets musicaux sont suspendus. Ce chanteur des années 60 s'éteint le 2 octobre 2004 à Martigues.


ARLETTY

Née à Courbevoie le 15 mai 1898, Arletty débute comme sténodactylo et joue des petits rôles dans des revues au music-hall ou au théâtre de boulevard. Son style de femme parisienne et son accent très prononcé lui vaut plusieurs rôles importants au cinéma comme celui dans "Hôtel du Nord" de Marcel Carné en 1938. On se souvient de sa réplique au côté de Louis Jouvet: "Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère?" Outre le cinéma, Arletty chante passablement sur scène: "Deux sous de violettes", "La femme est faite pour l'homme (1932)", "Dans sa baignoire (1933)" ou "Comme de bien entendu (1939)" en duo avec Michel Simon. Malheureusement, Arletty est victime d'un accident visuel à la fin des années 50. Elle perd la vue et décide de se retirer. Elle s'enferme chez elle non sans avoir donné de nombreux interviews. Cette grande dame du cinéma et de la chanson s'est éteinte le 23 juillet 1992, à l'âge de 94 ans.


ARNAUD MICHELE

Née le 18 mars 1919 à Toulon, Michèle Arnaud (de son vrai nom Micheline Caré) est une fille de bonne famille. Elle chante à partir de 1952 des textes de Léo Ferré et Guy Béart. Son pianiste n'est autre que Serge Gainsbourg. Ses plus grands succès sont: "La rue s'allume", "Je voulais", "Julie", "Timoléon le jardinier". Malheureusement, Michèle Arnaud ne parviendra jamais à toucher le grand public. On la trouve trop intellectuelle. Elle se tourne alors vers la télévision où elle se reconvertit en productrice d'émissions de variétés. Elle disparaît le 30 mars 1998.


ARYAN MARC

Fils d'immigrés arméniens de nationalité libanaise, Marc Aryan est né le 14 novembre 1935 à Valence (France). Il travaille avec son père dans la confection d'aliments alimentaires orientaux. Après avoir frôlé la mort à 18 ans en tombant malade, Marc se décide d'apprendre la musique. Il veut devenir chanteur mais pour y arriver il lui faut évidemment apprendre le solfège, le piano et l'harmonie. Après s'être familiarisé avec la musique et écrit ses premiers textes, il part à Paris pour tenter de dénicher un éditeur. Las, personne ne veut de lui. Il crée alors sa propre marque de disques et sa propre maison d'édition, ce qui lui permet, cette fois-ci, d'enregistrer et de faire paraître ses oeuvres. Le succès est immédiat. Marc Aryan rencontre un intérêt de plus en plus important, bien au-delà de France. Il n'aura cependant pas beaucoup de temps pour en profiter puisqu'il décède le 30 novembre 1985, quelques jours seulement après avoir fêté ses 50 ans.


AUBERT JEANNE

Née le 21 février 1906, Jeanne Aubert (de son vrai nom Marguerite Perrinot) débute sa carrière très jeune puisqu'elle n'a que 5 ans lorsqu'elle monte pour la première fois sur scène. Le vrai tremplin artistique se produit en 1925 au "Concert Mayol" où elle chante "Si, par hasard, tu vois ma tante". Cette chanson la fait connaître du tout Paris. En 1928, elle tourne son premier film, muet, intitulé "La possession". La carrière de Jeanne Aubert est symbolisée par un méli-mélo entre le cinéma et la chanson. Citons quelques-unes de ses oeuvres musicales: "C'est une petit étoile" (1935), "Mieux que personne" (1938), "La vie commence avec l'amour" (1941) ou bien encore "C'est une danse brune" (1942). Après une pause sans doute volontaire à la fin des années 40, elle décide de tourner plusieurs films à partir de 1957, dont "L'amour est un jeu" de Marc Allégret. Agée de 82 ans, Jeanne Aubert disparaît le 6 mars 1988.


AVRIL ROSE

Née le 22 janvier 1920, Rose Avril (de son vrai nom Henriette Michèle Louise Desvaud) débute sa carrière au cinéma avant de se tourner vers la chanson. Après avoir pris quelques leçons de chant, elle enregistre trois 78 tours en 1938-39. La renommée de Rose Avril prend de l'ampleur durant la seconde guerre mondiale avec les chansons "La Morena", "Querida" ou bien encore "Tes mensonges". D'autres succès suivent à la fin des années 40 et au début des années 50, dont "La fête du tabac", "Le diable est dans ton coeur" et "Ma Lili, hello". Les chansons à tendance "exotique" sur des rythmes dansants lui vont à merveille. Elle arrive aussi bien à entonner des couplets sentimentaux qu'à émouvoir dans des refrains qui accompagnent les couples dans le jeu grave de la danse. En 1958, elle décide déjà de mettre un terme à sa carrière et se retire à Nice où elle décède le 14 mai 1973.


AZZAM BOB

Né le 24 octobre 1925 à Beyrouth (Liban), Bob Azzam débute sa carrière à la fin des années 50 en Italie. Avec son orchestre, il interprète en anglais et en italien des chansons de Marino Marini. En 1960, alors que la France est plongée dans le bourbier algérien, Bob Azzam chante deux titres à succès sur des rythmes arabisants: "Fais-moi du couscous chérie" et "Mustapha". D’autres chansons suivent dans le courant des années 60. Citons parmi celles-ci "Un petit grain de sable", "Je te garderai", "La joie d’aimer" ou bien encore "Le marsupilami". Par la suite, il ouvre une boîte de nuit à Genève portant son nom et se produit avec son orchestre dans de nombreux bals. Bob Azzam s’éteint à Monaco le 24 juillet 2004.