LES
FORTIFICATIONS
MEDIÉVALES
GRIMBOSQ - FALAISE
U
N DOSSIER RÉALISÉ PAR LE
S
ERVICE
D
ÉPARTEMENTAL D
’A
RCHÉOLOGIE DU
C
ALVADOS
(SDAC)
Les hommes de Guillaume construisant un château à motte à Hastings.
Tapisserie de Bayeux, 2
nde
moitié du XI
e
siècle, Bayeux.
Château Guillaume-le-Conquérant
Service pédagogique - janvier 2007 -
Nom :
Prénom :
Classe :
LISTE DES FICHES PÉDAGOGIQUES
1.
Chronologie
LE CHÂTEAU À MOTTE
2.
Plan en courbes de niveau et coupe topographique de la motte de
Grimbosq
3.
Reconstitution de la motte d’Olivet à Grimbosq (dessin de J. Letrot)
4.
Les mottes dans la « Tapisserie » de Bayeux
5.
La motte d’Olivet : notice historique d’après J. Decaens
LE CHÂTEAU FORT
6.
Plan général du château de Falaise aujourd’hui
7.
Le château de Falaise, notice historique
8.
Le château de Falaise, évolution de l’architecture militaire (XII
e
-
XIII
e
s.)
9.
Le château de Caen au XIII
e
siècle : reconstitution d’après un
dessin de C. Fouetillou pour l’ouvrage de M. de Boüard, « Le
château de Caen », 1979
FICHES ANNEXES
10.
Les 7 premiers ducs de Normandie
11.
La naissance à Falaise de Guillaume le Bâtard
12.
L’architecture militaire médiévale : exercice complémentaire
13.
Vocabulaire et lexique
NB
: les mots apparaissant en gras dans le texte renvoient au lexique qui se trouve en
fin de dossier
400
200 JC 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
CHRONOLOGIE
LA GAULE
GAULE ROMAINE
MOYEN ÂGE
Mottes
Châteaux forts
TEMPS
MODERNES
ÉPOQUE
CONTEMPORAINE
Henri 1
er
Beauclerc
(1100-1135)
Philippe II
Auguste
(1180-1223)
1000 1100 1200 1300
MOTTES
CHÂTEAUX FORTS
Règne de Guillaume le
Conquérant
(1035-1087) ;
Construction à Grimbosq
de la motte d’Olivet par
les fils Ernéis
Règne d’Henri 1
er
Beauclerc
(1100-1135)
Construction : - à Falaise, du
Grand Donjon de plan carré
- à Caen, de la
Salle de l’Échiquier.
1204 : Reconquête de la Normandie par
Philippe II Auguste, roi de France.
Construction :
- à Falaise, de la Tour Talbot
- à Caen, de la chemise du donjon
- à Paris, du château du Louvre
FICHE N°1
FICHE N°2
FICHE N°3
FICHE N°4
FICHE N°5
LE CHÂTEAU D’OLIVET À GRIMBOSQ (Calvados)
- Notice historique d’après J. DECAENS -
La
motte.
Une motte est un tertre artificiel : elle est édifiée avec la terre accumulée au fur et à mesure
du creusement d’un fossé.
Elle est le plus souvent accompagnée d’un enclos fortifié : la basse-cour, ceinturée d’un
rempart de terre et d’un fossé.
Elle possède une vocation militaire, comme ouvrage de défense, et une vocation
résidentielle
, comme centre d’une seigneurie.
Le site D’Olivet.
Le château d’Olivet se trouve sur une colline en forme
d’éperon formée par la jonction de deux vallées aux flancs
escarpés : vallée du Coupe-Gorge à l’est et Grande Vallée à
l’ouest, qui lui assurent une bonne défense naturelle.
La motte occupe une place centrale dans l’ensemble
de la fortification ; elle est encadrée de deux basses-cours :
l’une, au nord, plus étroite occupe l’extrémité de l’éperon,
l’autre, au sud, plus large, forme un espace protecteur en
direction du plateau où l’accès au château est le plus facile.
Les fouilles archéologiques ont bien mis en évidence
le caractère de résidence seigneuriale du château à motte.
Dans la basse-cour nord, on a découvert un grand bâtiment
d’habitation, une chapelle (?) et une cuisine ; tous ces
bâtiments étaient en charpente de bois reposant sur des
murets de pierre sèche. Une petite tour maçonnée au
mortier donnait accès à une passerelle permettant de
rejoindre le sommet de la motte.
Sur la plate-forme de la motte s’élevait une tour en
bois, poste d’observation ou de guet. La basse-cour sud était
surtout un enclos à chevaux ; on y a trouvé quantité de fers à
cheval et de pièces de harnais en fer ou en bronze ; il y avait
là une petite forge et sans doute un écurie.
La
présence
du
cheval
et
celle
d’objets
caractéristiques comme des pièces de jeux ou des bijoux
renforcent encore l’impression générale de résidence
aristocratique.
L’analyse des pollens conservés dans les couches archéologiques a montré que l’implantation
du château d’Olivet s’est accompagnée d’une tentative de défrichement.
LE
CONTEXTE
HISTORIQUE
L’existence assez courte de ce château au milieu du XI
e
siècle est à placer dans le contexte
historique des rivalités familiales territoriales et politiques qui opposèrent la branche aînée à la
branche cadette de la famille Taisson, pendant une période où l’autorité ducale est momentanément
en déclin (minorité de Guillaume le Bâtard). Le Château d’Olivet et le village de Grimbosq étaient
tenus par la branche cadette : les fils Ernéis, tandis que la branche aînée, les Taisson, détenait
Mutrécy. La limite des aires d’influence a dû se fixer un certain temps le long de la vallée du Coupe-
Gorge, à l’est de la motte.
R
ESTITUTION DE LA MOTTE D
’O
LIVET
.
Au centre, la motte et sa tour et, de
part et d’autre, les deux basses-cours.
Maquette du Musée de Normandie,
Caen.
QUESTIONS
1. Quelles sont les deux utilisations d’une motte féodale ?
2. Pourquoi les archéologues pensent-ils que la basse-cour sud servait
essentiellement d’enclos pour les chevaux ?
3. Quand et par qui le Château d’Olivet a-t-il été construit ?
FICHE N°6
FICHE N°7
LE CHÂTEAU DE FALAISE
- Notice historique -
AUCUNE TRACE DU CHÂTEAU DES ORIGINES.
Situé sur un éperon rocheux qui surplombe la vallée de l’Ante, le château est
mentionné dans les textes dès le X
e
siècle. Rien, actuellement ne permet de savoir comment
il se présentait alors. En 1027, le château était déjà très puissant puisque pour le reprendre à
son frère Robert, révolté contre lui, le duc Richard III dut employer un bélier et une baliste
(machine de guerre servant à envoyer des pierres). La forteresse entra dans la légende
quand Robert, devenu duc à son tour, y rencontra Arlette, fille d’un bourgeois de la ville,
future mère de Guillaume le Conquérant. Aucune trace ne subsiste des aménagements de
Guillaume qui, après la conquête de l’Angleterre en 1066 se consacra beaucoup moins à sa
ville natale. Il avait d’ailleurs choisi Caen comme capitale occidentale du Duché de
Normandie.
PRINCIPALES ÉTAPES DE CONSTRUCTION DU CHÂTEAU ACTUEL.
Château des ducs de Normandie.
Henri I
er
Beauclerc, troisième fils de Guillaume et grand bâtisseur y fit construire vers
1123 un grand donjon quadrangulaire sur le modèle de celui de Norwich. Beaucoup d’autres
châteaux normands en furent également pourvus (Arques, Gisors, Argentan, Exmes, etc.). Il
est probable qu’il fit également édifier une bonne partie de l’enceinte de pierre actuelle.
Un petit donjon, lui aussi de plan carré, fut ajouté au précédent dans le courant du
XII
e
siècle, probablement sous le règne d’Henri II Plantagenêt.
Château des rois de France.
En 1204, ayant entrepris la conquête de la Normandie, Philippe Auguste assiégea le
château et la cité de Falaise et s’en empara.
Il fit alors de la ville la capitale provisoire du duché et se préoccupa de renforcer bon
nombre de forteresses normandes : c’est à cette époque (1207) que le donjon circulaire dit
«Tour Talbot » fut construit à côté des deux premiers donjons.
Le rempart nord, la tour de
l’Échiquier, et le châtelet d’entrée de la haute-cour vinrent compléter l’ensemble. Il
remodèle profondément l’enceinte du château et y fait élever plusieurs tours.
Au cours de la Guerre de Cent Ans (1337-1453), qui opposait la France et
l’Angleterre, la ville et le château ne furent pas épargnés. À la fin du XIV
e
siècle, on renforça
les défenses et on aménagea de nouvelles constructions dans l’enceinte : logis, communs...
L
A
« F
ORMULE
»
DE
P
HILIPPE
A
UGUSTE
« Dans son vaste dessein de fortification du royaume et d’expansion de sa puissance, Philippe
Auguste met en place un outil d’une grande efficacité architecturale, militaire et psychologique. En
faisant reproduire les constructions défensives éprouvées au Louvre dans toutes ses places fortes,
il en fait le symbole de la puissance du pouvoir royal.
Le corps d’ingénieurs qu’il constitue a pour tâche la mise au point de formules nouvelles qu’il
applique à une très large échelle.
L’une des œuvres les plus originales et les plus représentatives de la politique de Philippe Auguste
demeure la construction de tours circulaires toutes bâties sur le même modèle ».
Bruno DECARIS, in « Le château de Falaise », édition des Monuments Historiques, Paris.
La Tour Talbot de Falaise est un exemple de ces tours. Leur conception a été pensée en vue
d’atteindre une efficacité défensive maximale (se reporter au questionnaire de la fiche 10 ou à la
fiche enseignant intitulée « Les défenses du château de Falaise » pour découvrir les caractéristiques
de ces constructions).
FICHE N°7 (suite)
Château anglais.
Pendant la Guerre de Cent ans (1337-1453), le souverain anglais Henri V obtint enfin
la capitulation du château, en 1418, après trois mois de siège. Devenu anglais, l’édifice se
voit doter de nouveaux bâtiments artisanaux et résidentiels destinés aux nouveaux
administrateurs de la place tandis que l’on supprimait certains élément défensifs : des
douves et un pont-levis. Le roi de France Charles VII reprit la Normandie en 1450 et la
garnison anglaise du évacuer la forteresse.
Le dernier assaut.
Héritier légitime du trône de France, Henri de Navarre, protestant devenu roi en 1589,
sous le nom de Henri IV, vit son autorité contestée par les Catholiques. Il dut reprendre aux
rebelles bien des places fortes normandes et bretonnes, c’est ainsi que Falaise subit,
pendant sept jours, du 1
er
au 7 janvier 1590, un ultime siège : par une brèche pratiquée à
coups de canon dans le rempart ouest, les assaillants franchirent l’enceinte puis
s’emparèrent du donjon.
En représailles contre la résistance des défenseurs du château et de la ville, Henri
IV ordonna le désarmement de la place mais lui laissa un gouverneur et quelques troupes.
Dès lors les travaux exécutés dans l’enceinte furent minimes.
L’époque contemporaine.
Après la Révolution Française, la destruction totale du château fut décidée le 2
novembre 1790. Mais la démolition allait coûter trop cher, plus que le profit qu’on en pouvait
tirer : l’exécution tarda et en définitive, n’eut pas lieu.
En 1803, un collège vint occuper une grande partie de la basse-cour du château et
des travaux de restauration furent entrepris notamment dans la Chapelle Saint-Nicolas.
Les bombardements de 1944 particulièrement violents à Falaise épargnèrent le
château à l’exception de cette chapelle qui fut soufflée. Le collège, fortement endommagé fut
rasé pendant la période de la reconstruction.
La
restauration des donjons.
Après dix ans de travaux, les donjons carrés ont retrouvé aujourd’hui leurs volumes
et leurs toitures : les parties anciennes restées debout ont été restaurées de manière
traditionnelle. Les planchers et les toits disparus ont été recréés de manière contemporaine :
ainsi, les visiteurs distinguent-ils clairement ce qui est ancien et ce qui est évocation de
l’ancien.
C’est la Charte de Venise (consultable sur le site Internet de l’UNESCO) qui définit
les règles de restauration, et notamment l’obligation, pour l’Architecte en Chef des
Monuments Historiques, de ne pas tromper le visiteur en bâtissant du faux ancien.
Dans cet, esprit, l’avant-corps originel qui protégeait l’entrée du grand donjon est recréé
dans un matériau contemporain - le béton - et avec des lignes architecturales très épurées.
Sur les traces au sol de l’ancien avant-corps, retrouvées par les archéologues, s’élève
désormais une construction nouvelle, qui rappelle la fonction strictement défensive de cette
partie du château.
Q
UESTIONS
1. Quel lien de parenté unissait-il Henri 1
er
Beauclerc, bâtisseur du Grand Donjon
carré de Falaise, à Guillaume le Conquérant ?
2. Quelle est la partie la plus ancienne du château de Falaise actuellement
conservée ?
3. Pourquoi la Tour Talbot a-t-elle été construite sur le modèle du donjon du Louvre ?
4. Quand et par qui fut entrepris le dernier siège du château ?
Gravure de Mérian du XIX
e
siècle d’après une gravure du
XVI
e
siècle. Il s’agit d’une reconstitution hypothétique du
château avant le siège de Henri IV.
FICHE N°8
LE CHÂTEAU DE FALAISE
Évolution de l’architecture défensive entre le XII
e
et le XIII
e
siècle
2. Relier par des flèches les éléments des deux colonnes qui correspondent :
1. En observant les
donjons de Falaise, et
en utilisant la vue en
perspective coupée
(ci-contre), compléter
le tableau suivant en
plaçant des croix dans
les
cas
correspondantes :
Conseil :
vous pouvez aussi vous
aider du descriptif des
donjons, des photos et
du lexique contenus
dans la fiche
pédagogique intitulée
« Les défenses du
château de Falaise »
fournie en même temps
que ce dossier.
TOUR TALBOT
GRAND DONJON CARRÉ
C
HAPELLE
Vue des donjons en perspective coupée - état avant restauration - (dessin B. Decaris)
C
ARACTÉRISTIQUES DES DONJONS DE
F
ALAISE
GRAND DONJON
CARRÉ
TOUR TALBOT
Construit au XII
e
siècle
Construit au XIII
e
siècle
Sous Philippe II Auguste
Sous Henri I
er
Beauclerc
Le plan est circulaire
Le plan est quadrangulaire
La chapelle est intégrée
Le donjon a une vocation militaire
Le donjon a une vocation résidentielle
La solidité est assurée par des contreforts plats sur dosserets
L’appareillage de pierre taillée est d’excellente qualité
Le donjon comporte 6 niveaux
Le donjon comporte 3 niveaux
Les planchers et la charpente étaient en bois
Les niveaux sont séparés par des voûtes de pierre
L’entrée dans le donjon se fait par l’un des niveaux supérieurs
L’édifice est construit sur le modèle du Donjon de Norwich
(Angleterre)
L’édifice est construit sur le modèle du Donjon du Louvre à Paris
Plan circulaire
épaisseur des murs et soin
apporté à l’appareillage de pierres
taillées
voûtes intérieures en pierres
renforcées de puissantes ogives
•
•
•
• résistance à la sape et aux armes de jet
• pas d’angles morts
• résistance aux incendies
• ricochet des projectiles atteignant
les murs extérieurs
FICHE N°9
FICHE N°10
LES SEPT PREMIERS DUCS DE NORMANDIE
En 1851, le sculpteur Louis Rochet a réalisé une impressionnante statue
équestre de Guillaume le Conquérant (Place Guillaume-le-Conquérant de Falaise,
face à l’hôtel de ville). Par la suite, sur le socle, ont été ajoutées les statues des 6
premiers Ducs de Normandie.
En commençant par Rollon, et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre
autour du socle de la statue équestre, la succession des Ducs de Normandie jusqu’à
Guillaume le Conquérant est reconstituée.
911 - 927
927 – 942
942 – 996
996 – 1026
1026 - 1027
1027 – 1035
1035 - 1087
(Les dates données sont celles des règnes)
FICHE N°11
LA NAISSANCE À FALAISE DE GUILLAUME LE BÂTARD
Au tout début de l’année 1027, âgé alors de 16 ans, Robert le Magnifique, fils cadet
de Richard II, duc de Normandie, remarque, au retour d’une chasse, Arlette, (ou Herleue) ,
une jeune Falaisienne dont le père, Fulbert, est probablement tanneur. Au printemps de
1027, Arlette devient la compagne officielle de Robert, qui, pourtant ne l’épouse pas à
l’Église : elle reste sa frilla more danico, sa concubine selon l’usage danois…
Le 6 août 1027, à la mort de son frère aîné – décédé dans des conditions
mystérieuses -, Robert devient duc de Normandie. Peu après, fin 1027 ou début 1028,
Arlette donne naissance à un fils, Guillaume, bientôt surnommé Guillaume le bâtard. Vers
1029 ou 1030, naît une fille, Adélaïde.
En 1035, alors qu’il a entrepris le pèlerinage de Jérusalem, Robert le Magnifique
meurt à Nicée en Asie Mineure. Il a 25 ans…
Guillaume le Bâtard, alors âgé de 7 ans, devient le 7
ème
Duc de Normandie.
Suite à la
mort de Robert, Arlette épouse, selon le rite chrétien, le seigneur Herluin de Conteville dont
elle aura trois enfants :
-
Odon, futur évêque de Bayeux.
-
Robert, Comte de Mortain, l’un des meilleurs conseillers militaires de
Guillaume.
-
Murielle, Comtesse d’Aumale.
QUESTIONS
1.
Compléter l’arbre généalogique suivant :
(concubinage) (mariage)
Robert le Magnifique
Arlette
2.
En 1957, un monument commémoratif a été édifié au bord de l’Ante à l’emplacement
supposé de la fontaine où Robert aurait aperçu Arlette pour la première fois
La sculpture du monument
rappelant cette rencontre
(ci-contre) présente une
anomalie :
Laquelle ?
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
3
2
1
5
4
6
FICHE N°12
L’ARCHITECTURE MILITAIRE MÉDIÉVALE
E
XERCICE COMPLÉMENTAIRE
Identifier
les
éléments
suivants
(si
nécessaire
avec
l’aide
du
lexique)
FICHE N°13
VOCABULAIRE
Archère
Assaut, assaillir
Barbacane
Basse-cour
Bastion
Bélier
Blocage
Bronze
Chemin de ronde
Courtine
Créneau
Donjon
Douves
Échiquier
Enceinte
Enmotter
Fer
Fossés
Harnais
Haute-cour
Herse
Mâchicoulis
Maçonnerie
Mangonneau
Merlon
Meurtrière
Mortier
Motte
Palissade
Parement
Passerelle
Pierre sèche
Pont-levis
Poterne
Rempart
Représailles
Résidence
Restauration
Siège, assiéger
Tertre
Tinel
Tour
FICHE N°13 (suite)
LEXIQUE
Archère
: fente vertical pratiquée dans le mur d’une fortification pour tirer des projectiles sur
les assaillants (=
meurtrière
).
Assaut
(
assaillir
,
assaillant)
: attaque vive et violente
Barbacane
: défense extérieure construite en avant d’une entrée de château pour la
protéger (ex : barbacane de la porte Saint-Pierre du château de Caen)
Basse-cour
: partie annexe du château qui n’englobe pas le donjons mais qui est
néanmoins fortifiée. On y trouve généralement les communs (écuries, ateliers, logis...). Elle
est le lieu des activités quotidiennes.
Bélier
: machine de siège composée d’une forte poutre armée à l’une de ses extrémités
d’une pièce de fer souvent en forme de tête de bélier. Le bélier sert à enfoncer une porte ou
ébranler une muraille.
Blocage
: partie interne d’un mur formée de pierres noyées en vrac dans du mortier avec
lequel elles vont former un bloc. Les parties externes, visibles du mur sont appelées
parements.
Bronze
: alliage de cuivre et d’étain qui verdit lorsqu’il s’oxyde (est parfois aussi appelé
airain).
Contrefort
: en architecture, massif de maçonnerie élevé en saillie contre un mur pour
l’épauler.
Courtine
: en architecture militaire, terme désignant un pan de mur compris entre deux
tours.
Créneau
: entaille rectangulaire ménagée sur la crête d’un parapet d’ouvrage fortifié pour
épier les assaillants et tirer des projectiles.
Donjon
: tour principale d’un château fort qui servait de dernier refuge à la garnison quand
la première enceinte était forcée. Pouvait parfois abriter le logis seigneurial.
Douves
: large fossé rempli d’eau.
Échiquier
: salle dans laquelle se réunissaient les membres de l’administration financière
des ducs de Normandie autour d’une table recouverte d’un tapis quadrillé servant à faire les
comptes. Par extension, nom donné à l’administration financière elle-même.
Enceinte
: ceinture de muraille destinée à protéger un groupement d’édifices, un village,
une ville, une forteresse.
Enmotter
: recouvrir de terre pour transformer en motte.
Fer
: métal plus résistant que le bronze et qui rouille quand il s’oxyde.
Fossés
: tranchée à parois raides constituant l’un des obstacles défensifs du château.
Harnais
: ensemble des pièces qui servent à équiper un cheval pour le conduire ou le
monter. L’ensemble de ces harnais s’appelle le harnachement.
Haute-cour
: espace fortifié à l’intérieur de l’enceinte d’un château où se trouve le donjon.
Herse
: grille de bois, parfois renforcée de métal, placée devant une entrée et coulissant
dans des rainures verticales. On peut la baisser brutalement devant l’ennemi pour interdire le
passage de la porte.
Mâchicoulis
: ensemble des parapets de pierre en surplomb d’un rempart et de leurs
ouvertures permettant le tir fichant et le lâcher de projectiles au pied de la muraille.
Maçonnerie
: mur composé de pierres maintenues entre elles par un liant (mortier,
ciment).
Mangonneau : pièce d’artillerie mécanique (sans utilisation de poudre) à contrepoids fixe
projetant des boulets de pierre et utilisée pour détruire un rempart.
Merlon
: partie pleine d’un parapet d’ouvrage fortifié comprise entre deux créneaux.
Meurtrière
: voir archère
Mortier
: mélange de sable, de chaux et d’eau qui se solidifie en séchant et sert à lier entre
elles les pierres d’une construction.
Motte
: «colline » artificielle construite en accumulant de la terre que l’on retire d’un fossé
périphérique.
Palissade
: clôture de bois plus ou moins robuste ; dans un château à motte, elle peut
servir d’élément défensif.
Parement
: partie externe d’un mur composée de pierres régulièrement disposées.
Passerelle
: escalier ou pan incliné amovible et étroit permettant l’accès à un lieu.
Pierre
sèche
: technique de construction de mur consistant en un assemblage de pierres
posées les unes sur les autres sans qu’aucun liant ne les maintienne.
Pont-levis
: tablier de bois qui s’abaisse ou se relève au dessus d’un fossé pour donner
accès à un ouvrage fortifié et qui peut se relever pour en interdire l’entrée.
Poterne
: petite porte de sortie dissimulée dans la muraille d’enceinte d’un château fort pour
favoriser les communications discrètes avec l’extérieur en cas de siège.
Rempart
: levée de terre ou mur épais entourant une place de guerre, une agglomération,
un château fort.
Représailles
: violences que l’on fait subir à un ennemi pour se venger d’un dommage
causé
.
Résidence
: lieu où l’on demeure.
Restauration
: réparation pour sauvegarder ou mettre en valeur un immeuble ou un objet.
Siège, assiéger
: opération menée contre un place forte dans le but de s’en emparer.
Tertre
: butte de terre
Tinel
: salle de réception d’un logis seigneurial dans lequel se déroulaient les banquets et
où l’on accueillait les hôtes de marque.
Tour
: construction plus haute que large qui peut flanquer une enceinte.