Site FMPMC
     Page précédentePage suivanteSommaireVersion imprimable
   
 

Diabétologie

Table des matières

1 - Diabète : épidémiologie, diagnostic, étiologie

2 - Physiopathologie du diabète de type 1

3 - Physiopathologie du diabète de type 2

4 - Diabète et grossesse

5 - Suivi du patient diabétique de type 2 (ANAES)

6 - Complications du diabète (type 1 et 2)

7 - Acidose lactique

8 - Acidocétose diabétique

9 - Coma hyper-osmolaire

10 - Rétinopathie diabétique

11 - Etude du D.C.C.T : Diabetes Control and Complications Trial Research Group

12 - Etude de l’U.K.P.D.S : United Kingdom Prospective Diabetes Study

13 - Traitement du diabète de type I

14 - Traitement du diabète de type 2

15 - Hypoglycémie


Tous droits de reproduction réservés aux auteurs


traduction HTML V2.7
V. Morice


Chapitre 14 - Traitement du diabète de type 2

 

14.4 - Les hypoglycémiants oraux

14.4.2 - Les Biguanides

 

Ils agissent en luttant contre l’insulino-résistance.

LA METFORMINE ET SES DERIVES
Nom de spécialité Dénomination commune Quantité de principe actif Posologie Prix 1999 francs
GLUCINAN Chlorophénoxyacétate de Metformine 205 mg 3-6 cp/jour 12,10 (30 cps)
STAGID Embonate de Métformine 280 mg 2-6 cp/jour 30,10 (30 cps)
GLUCOPHAGE 500 Métformine 500 mg 2-5 cp/jour 36,50 (50 cps)
GLUCOPHAGE 850 Métformine 850 mg 1-3 cp/jour 39,10 (30 cps)

Ils sont utilisés depuis les années 50. Depuis le retrait de la Phenformine (INSORAL) responsable d’acidose lactique, seule la Métformine est aujourd’hui commercialisée en France avec 4 produits : le GLUCOPHAGE 500, le GLUCOPHAGE 850 (ex GLUCOPHAGE RETARD) le GLUCINAN et le STAGID. Le plus puissant est le GLUCOPHAGE 850 mais c’est aussi le moins bien toléré sur le plan digestif.

Contrairement aux sulfamides hypoglycémiants, les biguanides n’ont aucune action insulino-secrétrice mais ont une action d’épargne insulinique et in vivo, ils n’ont une action hypoglycémiante qu’en présence d’insuline. Si in vitro ils agissent aussi bien sur la cellule adipeuse que sur la fibre musculaire et l’hépatocyte, in vivo leur action essentielle se situe au niveau du foie et du tissu musculaire dont ils augmentent l’insulino-sensibilité.

Leur mécanisme d’action reste toutefois obscur et une durée de quelques jours est nécessaire avant d’observer la plénitude de leur action. Ce délai peut s’expliquer soit par la nécessaire accumulation intracellulaire du médicament, soit par la mise en route de boucles d’autorégulation cellulaire.

Les Biguanides apparaissent donc actuellement comme le médicament de première intention dans le traitement du diabète non insulino-dépendant avec insulino-résistance, que l’insulino-résistance soit secondaire à une obésité diffuse ou à une simple répartition androïde des graisses.

Leur inconvénient le plus fréquent est la mauvaise tolérance digestive (nausées, crampes épigastriques, inconfort abdominal, diarrhée motrice) que l’on peut minimiser par les règles de prescription suivantes :

  • commencer par 1 seul comprimé par jour et augmenter progressivement la posologie
  • conseiller au malade de prendre les comprimés pendant ou à la fin du repas
  • en cas d’intolérance importante, essayer l’association avec 1/2 sachet de QUESTRAN pris 30 minutes avant les repas pendant quelques semaines.

Leur risque principal est l’acidose lactique. Il s’agit en fait d’un risque exceptionnel, mais d’une particulière gravité puisque l’acidose lactique est mortelle une fois sur deux. L’acidose lactique est à redouter dans deux situations :

  • d’une part lorsque le Biguanide s’accumule en raison d’une insuffisance rénale, entraînant alors un blocage de la néoglucogénèse hépatique
  • d’autre part lorsque la production de lactates est pathologiquement augmentée.

Les Biguanides sont donc formellement contre-indiqués :

  • en cas d’insuffisance rénale (clairance < 50 ml/mn)
  • en cas d’insuffisance cardiaque décompensée
  • en cas d’ischémie coronarienne évolutive
  • en cas d’insuffisance respiratoire sévère
  • en cas d’infection aiguë (septicémie ou bactériémie, méningite...)
  • en cas de gangrène ou d’ischémie critique des membres inférieurs
  • en cas d’accident vasculaire cérébral récent

De même, ils doivent être arrêtés deux jours avant toute anesthésie générale ou deux jours avant toute radio comportant une injection de produit iodé (urographie intraveineuse, angiographie, angio-scanner...). En effet, en cas d’insuffisance rénale aiguë provoquée par l’injection iodée, le Biguanide pourrait en s’accumulant, provoquer une acidose lactique mais les Biguanides ne sont pas par eux-mêmes néphrotoxiques. (Il n’y a pas lieu d’arrêter les Biguanides avant une angiographie rétinienne à la fluorescéine).

La posologie maximale des Biguanides est de 3 cp de GLUCOPHAGE 850 par jour.

Les biguanides
  • traitement de première intention du DNID avec répartition androïde des graisses
  • augmentent la sensibilité à l’insuline
  • effet secondaire = mauvaise tolérance digestive
  • risque principal mais rare = acidose lactique
  • respecter les contre-indications

     Page précédentePage suivanteSommaireVersion imprimable
   
 
14.1 - Les objectifs du traitement du diabète non insulino-dépendant
14.2 - Les principes de la diététique du DNID
14.3 - Exercice physique et diabète non insulino-dépendant
14.4 - Les hypoglycémiants oraux
14.5 - Quand recourir à l’insulinothérapie chez le diabétique non insulino-dépendant ?
14.6 - Rythme des consultations
14.7 - Force des recommandations
14.4.1 - Les Sulfamides Hypoglycémiants
14.4.2 - Les Biguanides
14.4.3 - Les Inhibiteurs des Alpha-glucosidases