Comment se débarrasser des débris spatiaux

Discussions…

• Par Maulus, le lundi 11 octobre 2010 à 13:16 :
  En parlant d'inclinaison, est-ce que il y a une sorte de trajectoire privilégiée sur laquelle la majorité des gros objets sont en orbite ou c'est vraiment la jungle ? Si au moins on pouvait nettoyer tel ou tel type d'orbite, sans avoir à modifier la trajectoire du chasseur... ça économiserait déjà du carburant ! Ensuite pour les techniques de désorbitation, il apparait qu'une capture par bras ou à l'aide d'une "pince-rétrofusée" serait les principales études en cours ? Vous souhaitez également vous occuper en priorité des gros objets (genre 3 à 5 tonnes), il est donc nécessaire d'approcher ces objets avec une vitesse faible, aucune possibilité de les "attraper au vol". Est-ce que la pression d'un laser en orbite élevé qui suivrait le débris pendant plusieurs heures pourrait agir suffisamment ? Qu'en est il, pour les petits débris, de l'idée d'une raquette géante pour les dévier vers la terre ? Bon courage pour la suite, et encore merci au Ciel&Espace pour ses podcasts !

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• Par messier82, le lundi 27 septembre 2010 à 21:40 :
  Bonjour, Je suis un grand fan de manga et en voyant la une de mon cher Ciel et Espace j'ai pensé à un manga que je regarde en ce moment. Il s'appelle PlanetEs et parle justement de ce problèmes des déchets spatiaux. Cependant la solution trouvée est celle d'envoyer des hommes les récoltés pour qu'ils soient recylés ensuite. A long terme, est-ce une solution envisageable ?

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• Par Ciel & Espace radio, le lundi 27 septembre 2010 à 21:40 :
  En effet, l'idée de recycler les débris spatiaux est intéressante et plusieurs spécialistes proposent actuellement des concepts en ce sens (par exemple Joe Carroll aux USA).
  Trois familles de concepts sont proposées sous le nom de "débris mining" :
  - réutilisation du matériel récupéré : par exemple si un satellite débris a des panneaux solaires encore en bon état, on peut les démonter et les remonter sur une plateforme orbitale pour lui donner plus de capacité électrique. Pareil pour tout ce qui est avionique (ordinateurs de bord, système de télémesure-télécommande, batteries...)
  - transformation du matériel récupéré : par exemple, on peut découper dans un gros réservoir d'étage supérieur de grands panneaux métalliques qui peuvent ensuite être assemblés, rivetés, pour servir de bouclier anti-météorites pour protéger une station habitée par exemple

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• Par Ciel & Espace radio, le lundi 27 septembre 2010 à 21:40 :
  - recyclage du matériau de base : il y a environ 2000 tonnes d'Aluminium en orbite basse ; si on pouvait le faire fondre à l'aide de concentrateurs solaires dans des fours ad-hoc et récupérer des lingots prêts à être retransformés, il y aurait peut être un business. Il y a également beaucoup de matériaux rares qu'il pourrait être intéressant de récupérer.
  De façon générale, il n'est jamais proposé de faire ce type d'opérations en vol habité, mais toujours de façon robotique.
  Il est clair par ailleurs que ces idées sont très avancées, plutôt science-fiction, à un très bas niveau de "Technology Readiness Level" suivant notre jargon, et que cela reste essentiellement un exercice théorique pour lequel aucun bilan financier n'a été présenté. Les écueils techniques sont énormes, tant pour la phase de capture des débris que pour leur traitement ensuite ;

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• Par Ciel & Espace radio, le lundi 27 septembre 2010 à 21:40 :
  ...ensuite, il faut qu'il y ait réellement un intérêt à récupérer des vieux métaux, et savoir quoi en faire ; enfin, il faut ensuite les amener à bon port (par exemple, les débris sont essentiellement vers 800-12200 km à forte inclinaison, alors que les stations habitées sont plutôt vers 300-400 km inclinaison moyenne : le transfert de l'un à l'autre est fort complexe).
  Pour être francs, c'est très peu crédible !
  
  Christophe Bonnal

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