L'horreur et son sous genre, le slasher
Introduction
Chapitre I: Le genre au cinéma, un terme flou
Chapitre II: L'horreur
  1- Une tentative de définir l'horreur
  2- L'univers du film d'horreur
  3- L'histoire du cinéma d'horreur
    A- L'époque muette
    B- Les années 1930, le début de l'ère du cinéma parlant
    C- Les années 1940, l'horreur underground
    D- Les années 1950, la domination de la science-fiction
    E- Les années 1960, une horreur nouvelle et la naissance du gore
    F- Les années 1970, la division indépendante et blockbuster
    G- Les années 1980, la décennie de l'horreur
    H- Les années 1990, la chute et la renaissance de l'horreur
    I- L'horreur du 21ème siècle

Chapitre III: Le slasher
  1- L'évolution du film slasher de Psychose à aujourd'hui
    A- Les fondements d'un genre
    B- 1978-1980, la naissance du slasher
    C- La première vague slasher
    D- La fin d'un genre ?
    E- La deuxième vague slasher
    F- Synthèse des trente dernières années
  2- Comment définir le slasher ?
    A- La structure narrative générale d'un film slasher
    B- La belle et la bête
    C- L'élément de choc
Chapitre IV: Le slasher et les autres sous genres
Conclusion
Annexes
B- Les années 1930, le début de l'ère du cinéma parlant
Au début des années 1930, les producteurs des grands studios hollywoodiens se lancent dans le cinéma d’horreur, et plus particulièrement le studio Universal. En effet, les premières années de la décennie connaissent un véritable essor du genre. Ces films sont presque tous issus des romans gothiques du 19ème siècle et vacillent souvent du côté de la science-fiction. Dès 1931, trois films de grande importance amènent l’horreur à un autre niveau. Premièrement, Dracula de Tod Browning est la première adaptation officielle du roman de Stoker. Le film devait, à l’origine, mettre en scène Lon Chancey dans des décors somptueux dignes des productions des années 1920. Chancey est malheureusement victime d’un cancer peu avant le tournage et le crash boursier oblige le studio à réduire le budget, beaucoup de scènes, essentielles au roman, sont alors coupées. C’est le début du cinéma d’horreur à petit budget qui perdure encore aujourd’hui. La mort de Chancey donne naissance à une nouvelle figure emblématique du cinéma d’horreur en la personne de Bela Lugosi. Cependant, contrairement à Chancey dans les années 1920, Lugosi va connaître une concurrence au sein du genre lorsque James Whale adapte le roman de Mary Shelly, Frankenstein, car le film introduit l’acteur Boris Karloff. Le film qui s’est fortement inspiré de l’expressionnisme allemand se différencie du roman de Shelly, car au lieu de montrer le comportement sauvage du monstre comme le produit de la société, il est maltraité, le film donne l’hypothèse d’un disfonctionnement au niveau du cerveau, pris sur un criminel, donnant ainsi une impression d’une personnalité innée chez l’homme. Enfin, 1931 connaît aussi la première adaptation du roman de Stevenson,  Docteur Jekyll et Mr. Hyde qui est réalisé par Rouben Mamoulian. Le film choque à travers sa nature sexuelle et violente mais est grandement accepté par les critiques qui restent bouches bées devant les effets utilisés lors de la transformation de Jekyll en Hyde. Ces trois films ont été revus maintes fois depuis, avec des remakes, des suites et des parodies mais demeurent encore aujourd’hui des grands classiques du genre.

L’année suivante, Boris Karloff revient dans La Momie de Karl Freund. Universal continue à créer les créatures emblématiques de l’horreur, La Momie est aussi revisité à de nombreuses occasions. En 1933, L’homme invisible de James Whale, adapté du roman de H.G. Wells est un parfait exemple du contrôle strict des censeurs sur le cinéma en général, et en particulier sur l’horreur, car le film montre le regret du personnage principal quant à ses actes, tandis que le livre n’évoque pas ce sentiment, le protagoniste est immédiatement décrit comme étant fou. Il est encore inconcevable à l’époque de faire preuve d’immoralité. La même année, Michael Curtiz, futur réalisateur de Casablanca (1942), met en scène Masques de Cire qui est le premier film d’horreur en couleur, le film connaît un succès immédiat. Jusqu’à aujourd’hui, le film connaît deux remakes, celui de André de Toth en 1953, L’homme au masque en cire, qui est le premier film réalisé en 3D ; et celui de Jaume Collet-Serra en 2005, La maison de cire, qui ne conserve de l’original que l’idée des poupées en cire.

Les années 1930 connaissent la naissance des grandes figures du cinéma d’horreur, les figures qui vont commander le genre pendant les décennies à venir. L’horreur devient un genre propre aux Etats-Unis, l’Europe au lendemain de la 1ère Guerre Mondiale est trop affaiblie pour investir dans un genre secondaire.

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