_ Le Centre national du cinĂ©ma et de lâimage animĂ©e
_ Le nouveau dispositif de chronologie des médias
_ Le crĂ©dit dâimpĂŽt international
_ Images de la diversitĂ© : bilan dâĂ©tape : dossier
_ Entretien avec Ălisabeth Depardieu
juillet-août 2009
la lettre
#66
la lettre du CNC
#66
/ juillet-août 2009
2
sommaire
Ă©ditorial
â p 2
Ă la une
â pp 3-5
_ Le Centre national du cinĂ©ma et de lâimage animĂ©e
_ Le nouveau dispositif de chronologie des médias
_ Le crĂ©dit dâimpĂŽt international
dossier
â pp 6-7
Images de la diversitĂ© : bilan dâĂ©tape
focus
â p 8
Entretien avec Ălisabeth Depardieu
en bref
â p 9
publications
â p 10
agenda du Centre
â p 11
Ă©ditorial
Le bilan de deux annĂ©es dâexercice de la commission
Images de la diversitĂ© co-gĂ©rĂ©e par lâAcsĂ© et le CNC et
lâanalyse des 281 projets aidĂ©s donnent aujourdâhui toute
la mesure de la richesse de ce panorama grùce à la variété
des Ćuvres soutenues pour le grand et le petit Ă©cran dont
lâintĂ©rĂȘt et lâoriginalitĂ© continuent dâĂȘtre saluĂ©s. AprĂšs
la Palme dâOr dĂ©cernĂ©e Ă
Entre les murs
de Laurent Cantet
en 2008, câest
Adieu Gary
de Nassim Amaouche, lauréat
de la commission Images de la diversité, qui a été récompensé
à la Semaine de la critique, cette année à Cannes.
En deux ans, et depuis
IndigĂšnes
de Rachid Bouchareb,
plusieurs Ćuvres qui interrogent et Ă©tayent lâidentitĂ©
de la France dans ses multiples facettes, qui explorent
lâaltĂ©ritĂ© et le respect des diffĂ©rences, ont confirmĂ© que
ces thÚmes trouvaient une profonde résonnance chez
les spectateurs, comme en témoigne par exemple le beau
score, en 2009, de
La
PremiĂšre Ă©toile
, premier film de Lucien
Jean-Baptiste. MĂȘme constat observĂ© Ă la tĂ©lĂ©vision
qui rĂ©ussit Ă gagner le pari de lâaudience avec des fictions
exigeantes diffusées en premiÚre partie de soirée. Les récents
succĂšs dâ
AĂŻcha
, de Yamina Benguigui et de
La Journée
de la jupe
de Jean-Paul Lilienfeld sont sans aucun doute
symptomatiques de cette aspiration Ă voir un reflet plus
juste de la société française, plus proche de sa complexité.
Ces succĂšs sont autant de signes qui doivent donc nous
encourager Ă aller encore plus loin.
Si ce bilan montre que lâĂ©volution est positive et que le public
est au rendez-vous, il dévoile aussi le chemin qui reste
à parcourir. Chemin qui reste à parcourir afin que les créateurs
travaillant sur ces sujets essentiels pour notre société
soient encore plus visibles, afin que lâoffre de programmes
et les investissements soient encore plus importants
notamment pour la fiction audiovisuelle. Cette ambition,
qui contient un enjeu crucial dâintĂ©gration et de vivre-ensemble
et qui correspond Ă une attente forte du public, exige plus
dâattention pour repĂ©rer, Ă©laborer et promouvoir ces projets.
Des projets qui sont en outre une chance pour le renouvellement
des talents et de la création, en particulier pour la fiction
audiovisuelle qui a besoin de réinventer ses codes.
Dans un contexte de prise de conscience collective,
la reconnaissance et la valorisation de ces Ćuvres qui
questionnent ce que nous sommes, dans toutes nos
composantes, semblent en marche. La commission doit
donc accompagner et accĂ©lĂ©rer ce mouvement avec lâensemble
des professionnels concernés. Chacun, je crois, a pris
la mesure de ses responsabilitĂ©s car nous savons quâĂ
travers leur fonction de représentation, cinéma et audiovisuel
jouent un double rĂŽle social et symbolique de tout premier
plan. ResponsabilitĂ©s que lâon se doit aussi dâassumer
vis-Ă -vis dâun public visiblement conquis par ces Ćuvres !
Ce nâest quâensemble que nous pourrons relever ce dĂ©fi !
VĂ©ronique Cayla,
Présidente du CNC
En couverture :
Adieu Gary
de Nassim Amaouche, bénéficiaire de la commission Images
de la diversité, et grand prix de la Semaine de la critique 2009
©
Studio Canal Distribution.
la lettre du CNC
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3
chiffres du mois
baromĂštre publicitaire
chaĂźnes publiques
historiques
chaßnes privées
historiques
chaĂźnes TNT
0
1000
2000
Volumes de publicité diffusée à la télévision
(Ă©volution jan-mai 2008 â jan-mai 2009, en heures)
jan-mai 2009
jan-mai 2008
500
1500
3000
2500
-17,7 %
-7,3 %
+9,1 %
chaĂźnes TNT
18,6 %
+7,9 pts
chaĂźnes
nationales
70,8 %
(-7,9 pts)
Parts de marchĂ© â publicitĂ© TV
(Ă©volution jan-mai 2008 â jan-mai 2009)
chaĂźnes
thématiques
10,6 %
+0,0 pts
..............................................................................................................
..............................................................................................................
..............................................................................................................
..............................................................................................................
2009
2008 Ă©volution
2 851,1
3 014,6
-5,4 %
1 846,4
2 164,7
-14,7 %
485,9
296,1
+64,1 %
276,1
291,0
-5,1 %
télévision *
chaĂźnes nationales
chaĂźnes TNT
chaßnes thématiques
Investissements publicitaires
bruts (cumul janvier-mai MâŹ)
* y compris parrainage TV.
Source : TNS MI
...............................................................................................................
...............................................................................................................
...............................................................................................................
2009
2008
Ă©volution
11,46
10,87
+5,5 %
97,18
101,59
-4,3 %
185,30
185,23
0,0 %
juin
premier semestre
12 derniers mois (juillet 08 Ă juin 09)
Entrées (millions)
2009
Entrées premier semestre (millions)
2008
2007
2006
2005
97,2
94,2
103,3
87,2
101,6
75
85
95
100
105
80
90
2005
2006
2007
2008
2009
0
20
40
Parts de marché premier semestre (%)
films américains
films français
38,1
10
30
50
40,0
47,2
43,4
43,1
46,5
42,8
47,1
60
45,5
54,0
la lettre du CNC
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4
Centre national du cinĂ©ma et de lâimage animĂ©e
Lâordonnance n° 2009-901 du 24 juillet 2009 relative
Ă la partie lĂ©gislative du code du cinĂ©ma et de lâimage
animée a été publiée au Journal officiel de la République
Française du 25 juillet.
Cette ordonnance, prise en application de la loi du 5 mars
2009 relative Ă la communication audiovisuelle et au nouveau
service public de la télévision, simplifie et modernise
le droit du cinéma, dans un périmÚtre désormais élargi
aux autres arts et industries de lâimage animĂ©e.
Le nouveau code du cinĂ©ma et de lâimage animĂ©e, mĂ©lange
de tradition et de modernitĂ©, vient se substituer Ă lâancien
code de lâindustrie cinĂ©matographique, qui datait du 27
janvier 1956. Ce nouveau code a pour objectif de rassembler,
de simplifier et de rendre plus conforme à la hiérarchie
des normes un ensemble de dispositions du droit sectoriel
afin de rendre ce droit plus intelligible et plus accessible
Ă la fois pour lâadministration et les professionnels.
Le Centre national de la cinématographie change de nom
afin dâentĂ©riner lâĂ©volution qui, depuis 1946, a conduit Ă
lâextension de son champ dâaction au-delĂ du seul cinĂ©ma,
en direction principalement de la production audiovisuelle,
de la vidéo et du multimédia, incluant le jeu vidéo. Le Centre
national de la cinĂ©matographie, tout en gardant lâappellation
« CNC », devient donc le « Centre national du cinéma et
de lâimage animĂ©e ». La dĂ©nomination des fonctions de
directeur général du Centre national de la cinématographie
fait également place à une nouvelle dénomination,
celle de président du Centre national du cinéma et de
lâimage animĂ©e.
Outre ces changements de dénomination, ce nouveau code
revoit aussi lâorganisation et le fonctionnement du CNC en
prĂ©servant, dâune part, la compĂ©tence de lâĂ©tablissement
qui exerce en propre des missions, sous la tutelle du
ministĂšre de la Culture et de la Communication et, dâautre
part, les prérogatives du président du CNC, exercées pour
le compte de lâEtat, sous lâautoritĂ© directe de ce mĂȘme
ministre.
Une des grandes Ă©volutions consiste Ă doter le CNC,
Ă lâinstar des autres Ă©tablissements publics de lâĂtat,
dâun conseil dâadministration. Ce conseil sera, du fait
de la spécificité des missions et prérogatives du Centre,
composé, outre de son président, de représentants
de lâĂtat, de membres du Conseil dâĂtat, de la Cour de
cassation et de la Cour des comptes et de représentants
du personnel. Cependant, la présence nouvelle de ce conseil
dâadministration ne remet pas en cause le principe, dĂ©sormais
formalisĂ©, dâune concertation rĂ©guliĂšre sur les orientations
stratĂ©giques et budgĂ©taires de lâĂ©tablissement avec
les secteurs professionnels intéressés.
Dans le cadre de la modernisation du droit du cinéma,
lâancien dispositif de contrĂŽle des professions, matĂ©rialisĂ©
jusquâalors par un systĂšme dâautorisations dâexercice pour
lâensemble des intervenants de la filiĂšre cinĂ©matographique
(producteurs, distributeurs, exploitants, industries
Ă la une
techniques) et de cartes professionnelles pour les techniciens
(branches de la réalisation, des prises de vues, de la
photographie, de la décoration, du son et du montage)
est supprimé.
Seules les autorisations dâexercice du secteur de lâexploitation
cinématographique sont maintenues et adaptées.
Toutefois, afin de satisfaire notamment Ă lâobjectif,
qui demeure, dâune connaissance fine des entreprises,
un dispositif spĂ©cifique pourra ĂȘtre organisĂ©, et plus
particuliĂšrement pour les entreprises de production,
dans le cadre de lâaccĂšs aux aides du Centre. Ce dispositif
sera précisé par la partie réglementaire du code. En outre,
un systÚme paritaire de reconnaissance des compétences
professionnelles des techniciens de crĂ©ation pourrait ĂȘtre
mis en Ćuvre.
Suite Ă la publication de lâordonnance, VĂ©ronique Cayla
devient présidente et Anne Durupty directrice générale
dĂ©lĂ©guĂ©e du Centre national du cinĂ©ma et de lâimage animĂ©e.
Le nouveau dispositif de chronologie des médias
La loi nÂș 2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion
et la protection de la création sur internet a renouvelé
les bases juridiques du dispositif dit de « chronologie
des médias », relatif aux délais applicables aux différents
modes dâexploitation des Ćuvres cinĂ©matographiques.
Concernant tout dâabord lâexploitation sous forme de
vidéogrammes, le délai minimum est fixé par la loi. Le nouvel
article 30-4 du code de lâindustrie cinĂ©matographique
prévoit ainsi un délai de quatre mois à compter de la date
de sortie en salles de spectacles cinématographiques,
avec une possibilité de délivrance de dérogation par
le CNC portant ce délai à trois mois maximum. En outre,
les contestations relatives Ă la fixation dâun dĂ©lai supĂ©rieur
peuvent ĂȘtre portĂ©es devant le MĂ©diateur du cinĂ©ma.
Concernant ensuite les services de médias audiovisuels
à la demande et les services de télévision, conformément
à la Directive 2007/65/CE du 11 décembre 2007 dite « Services
de mĂ©dias audiovisuels » et aux accords de lâĂlysĂ©e, le lĂ©gislateur
a mis en avant la concertation professionnelle. Les articles
30-5 et 30-6 du code de lâindustrie cinĂ©matographique
prĂ©voient ainsi que le dĂ©lai au terme duquel lâexploitation
dâune Ćuvre cinĂ©matographique peut intervenir sur un service
de médias audiovisuels à la demande et sur service
de tĂ©lĂ©vision peut ĂȘtre fixĂ© par accord professionnel.
Si le législateur a souhaité favoriser la négociation
professionnelle, il a toutefois encadré dans le temps cette
possibilité en matiÚre de services de médias à la demande,
en vue dâaboutir Ă la mise en place rapide des nouveaux
dĂ©lais. Il a ainsi Ă©tĂ© prĂ©vu, Ă dĂ©faut dâaccord professionnel
rendu obligatoire dans un dĂ©lai dâun mois Ă compter de
la publication de la loi du 12 juin 2009 précitée favorisant
la diffusion et la protection de la création sur internet,
que le rĂ©gime de la vidĂ©o physique sâappliquerait aux services
de mĂ©dias audiovisuels Ă la demande payants Ă lâacte
et quâun dĂ©cret fixerait les dĂ©lais pour les autres services
de médias audiovisuels à la demande.
la lettre du CNC
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/ juillet-août 2009
5
Câest dans ce cadre quâont Ă©tĂ© menĂ©es, sous lâĂ©gide du CNC
des concertations professionnelles entre les organisations
du secteur du cinéma et les éditeurs de services, afin de
parvenir Ă la conclusion dâun accord dans le dĂ©lai imparti
par la loi. MĂȘme si cette contrainte temporelle ne
sâappliquait pas aux services de tĂ©lĂ©vision, il a semblĂ©
préférable aux partenaires que la négociation soit globale,
les dĂ©lais applicables aux diffĂ©rentes fenĂȘtres dâexploitation
successives des Ćuvres Ă©tant trĂšs Ă©troitement liĂ©s entre
eux. Un accord professionnel pour le réaménagement de la
chronologie des médias a ainsi été conclu le 6 juillet 2009
entre, dâune part, des organisations professionnelles
reprĂ©sentatives du secteur du cinĂ©ma et, dâautre part, des
Ă©diteurs de services et des organisations professionnelles
représentatifs du secteur de la vidéo, des différentes
catégories de services de médias audiovisuels à la demande
et de tĂ©lĂ©vision qui font lâobjet de cet accord. Aux termes
de lâaccord, les parties sont ainsi convenues dâappliquer
les dĂ©lais dâexploitation suivants :
Pour les services de médias audiovisuels à la demande
payants Ă lâacte, dans lâesprit des accords de lâĂlysĂ©e,
le mĂȘme dĂ©lai que celui applicable Ă la vidĂ©o physique a Ă©tĂ©
retenu, soit quatre mois Ă compter de la date de sortie
en salle, avec une possibilité de dérogation, sans réduire
le dĂ©lai de plus de quatre semaines, pour les Ćuvres ayant
réalisé moins de 200 entrées au cours de leur quatriÚme
semaine dâexploitation ;
Pour les services de télévision payants de cinéma, un délai
diffĂ©rent a Ă©tĂ© fixĂ© selon la fenĂȘtre de diffusion concernĂ©e :
_ pour la premiĂšre fenĂȘtre de diffusion : un dĂ©lai de dix mois
Ă compter de la date de sortie en salles, sâagissant
dâun service de premiĂšre diffusion, lorsque ce dernier a conclu
un accord avec les organisations professionnelles du cinéma,
et de douze mois dans les autres cas ;
_ pour la deuxiĂšme fenĂȘtre de diffusion : un dĂ©lai de vingt-
deux mois Ă compter de la date de sortie en salles, lorsque
le service a conclu un accord avec les organisations
professionnelles du cinéma, le cas échéant commun avec
celui mentionnĂ© pour la premiĂšre fenĂȘtre de diffusion,
et de vingt-quatre mois dans les autres cas ;
Pour les services de télévision en clair et les services
de télévision payants autres que de cinéma, les délais
diffĂšrent selon la nature des engagements des services
en faveur de la production cinématographique :
_ un délai de vingt-deux mois à compter de la date de sortie
en salles lorsque le service applique des engagements
de coproduction dâun montant minimum de 3,2 % de son
chiffre dâaffaires (y compris la part antenne) ;
_ un délai de trente mois dans les autres cas ;
Pour les services de médias audiovisuels à la demande
par abonnement, un délai uniforme de trente-six mois
à compter de la date de sortie en salles a été prévu ;
En ce qui concerne la mise Ă disposition des Ćuvres
cinématographiques à la demande à titre gratuit pour
le consommateur, Ă lâexception dâopĂ©rations promotionnelles
strictement limitatives, elle ne pourra intervenir quâĂ
lâexpiration dâun dĂ©lai de quarante-huit mois Ă compter
de la date de sortie en salles ;
Enfin, la possibilitĂ© de mise Ă disposition dâune Ćuvre
cinĂ©matographique dans le cadre dâun service de tĂ©lĂ©vision
de rattrapage est déclenchée par la diffusion télévisuelle,
les deux modes dâexploitation Ă©tant liĂ©s.
Lâaccord professionnel du 6 juillet 2009 a Ă©tĂ© Ă©tendu, pour
les stipulations relatives aux dĂ©lais dâexploitation des Ćuvres
cinĂ©matographiques par lâarrĂȘtĂ© du 9 juillet 2009 du ministre
de la Culture et de la Communication publié au
Journal
Officiel
le 12 juillet dernier.
Le crĂ©dit dâimpĂŽt international
La Commission européenne a accordé son autorisation
au crĂ©dit dâimpĂŽt international le 2 juillet 2009. Cette dĂ©cision
ouvre la voie Ă la publication des dĂ©crets dâapplication et
Ă lâentrĂ©e en vigueur du dispositif, gĂ©rĂ© au CNC par la direction
du multimĂ©dia et des industries techniques. Lâobjectif est
dâinciter les producteurs Ă©trangers Ă venir tourner sur notre
territoire des Ćuvres cinĂ©matographiques ou audiovisuelles
liées à la culture française et européenne, en leur accordant
le bĂ©nĂ©fice dâun avantage fiscal pour leurs dĂ©penses
de production en France. Ce dispositif va renforcer lâattractivitĂ©
du territoire et favoriser le rayonnement de lâimage de la France,
de son patrimoine et de sa culture auprĂšs dâun large public
international. Il contribuera au dynamisme, Ă lâemploi et
au dĂ©veloppement de lâensemble des industries françaises
du cinĂ©ma et de lâaudiovisuel. Plusieurs cinĂ©astes et
producteurs Ă©trangers â dont Woody Allen â ont dâores
et déjà manifesté leur souhait de venir tourner en France.
Les films, téléfilms ou séries étrangers bénéficieront
dâun crĂ©dit dâimpĂŽt de 20 % (avec un plafond de 4 millions
dâeuros) du montant de leurs dĂ©penses en France, sous
rĂ©serve que celles-ci soient au minimum dâun million dâeuros
et que les Ćuvres comportent des Ă©lĂ©ments rattachĂ©s
à la culture et au patrimoine français et européen. Ce dernier
critĂšre sera vĂ©rifiĂ© au moyen dâun barĂšme de points. Par
ailleurs, les Ćuvres ne devront pas ĂȘtre admises au bĂ©nĂ©fice
du soutien financier gĂ©rĂ© par le CNC pour ĂȘtre Ă©ligibles.
DĂšs la signature du contrat entre le producteur Ă©tranger
et la société de production française, ou avec toute entité
juridique basée en France et assurant la production exécutive
du film, la société française pourra soumettre une demande
au CNC, qui, assistĂ© par Film France, dĂ©terminera lâĂ©ligibilitĂ©
des projets. Les projets déjà engagés depuis le 1
er
janvier 2009
pourront ĂȘtre pris en compte de maniĂšre rĂ©troactive.
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la lettre du CNC
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la lettre du CNC
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Images de la diversitĂ© : bilan dâĂ©tape
La rencontre Images de la diversitĂ© sâest dĂ©roulĂ©e
le 1
er
juillet dernier Ă lâInstitut du monde arabe. Ă cette
occasion, le bilan dâĂ©tape de la commission Images
de la diversité a été présenté par Alexandre Michelin,
son président, en présence de Véronique Cayla, directrice
générale du CNC et de Dominique Dubois, directeur général
de lâAcsĂ©. Cette prĂ©sentation a Ă©tĂ© suivie dâune table
ronde sur « la fiction audiovisuelle et la diversité » animée
par Serge Siritzky.
La commission Images de la diversité
La commission, créée par décret en février 2007, est un « pont »
entre les missions artistiques et culturelles du CNC et les
missions plus sociales de lâAgence nationale pour la cohĂ©sion
sociale et lâĂ©galitĂ© des chances (lâAcsĂ©). Elle ambitionne
de repĂ©rer et de soutenir des Ćuvres cinĂ©matographiques
et audiovisuelles qui, Ă la faveur dâun scĂ©nario singulier
et dâune rĂ©alisation de qualitĂ©, tĂ©moignent de la diversitĂ©
de notre société et la valorisent.
Cette approche croisée, à la fois culturelle et de cohésion
sociale, a contribuĂ© Ă la rĂ©alisation dâĆuvres de grande
qualité souvent plébiscitées par le public comme
La Journée
de la jupe
de Jean-Paul Lilienfeld, et
La PremiĂšre Ă©toile
de Lucien Jean-Baptiste, ou par la critique avec
Adieu Gary
de Nassim Amaouche, grand prix de la Semaine de la critique
Ă Cannes 2009.
Comme le souligne Véronique Cayla, directrice générale
du CNC, ces succÚs sont sans aucun doute « symptomatiques
de ce besoin de renouvellement et de cette aspiration Ă voir
un reflet plus juste de la société française et plus proche
de sa complexité ». Dans ce contexte de prise de conscience
collective, la reconnaissance et la valorisation de ces Ćuvres
semblent en marche.
Et Dominique Dubois, directeur gĂ©nĂ©ral de lâAcsĂ©, dâajouter
que « ces exemples ne rĂ©sument pas, loin sâen faut,
la multiplicitĂ© des Ćuvres soutenues : fictions, documentaires,
portraits, films dâanimation, autant dâĆuvres belles et fortes
qui enrichissent le patrimoine cinématographique et
audiovisuel français. Elles mettent en lumiÚre ces regards
singuliers dâauteurs empruntant des chemins moins balisĂ©s,
plus escarpĂ©s, qui parlent dâidentitĂ©, dâhistoire, de parcours
de vie, et témoignent des réalités des banlieues ou des
territoires dâOutre-mer ».
Pour Alexandre Michelin, président de la commission,
« loin des clichĂ©s faciles vĂ©hiculĂ©s par dâaucun, cette diversitĂ©
est de moins en moins vécue comme angoissante mais
au contraire identifiée comme une réalité quotidienne et
partagée, mieux comprise en somme ».
3 439 900 âŹ
40 %
5 215 900 âŹ
60 %
RĂ©partition par secteur des aides
attribuées 2007/2008
cinéma
audiovisuel
390 500 âŹ
5 %
477 500 âŹ
6 %
3 878 700 âŹ
44 %
3 829 100 âŹ
44 %
80 000 âŹ
1 %
RĂ©partition par genre des aides
attribuées 2007/2008
fiction
documentaire
animation
magazine
autre
47 %
43 %
10 %
Rang des films
seconds films
premiers films
troisiĂšmes films
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7
Bilan de deux années de soutien
Le bilan financier 2007/2008 porte les soutiens de
la commission Ă 8 655 800 âŹ, sur les deux annĂ©es Ă©tudiĂ©es,
attribués à 281 projets au total et faisant suite aux
407 demandes examinées depuis 2007.
Au niveau des secteurs aidés, on peut constater que prÚs
de 70 % des projets retenus par la commission, soit 196,
sont destinés à une exploitation audiovisuelle et concentrent
60 % des crédits attribués depuis 2007.
Du point de vue des genres aidés, il faut noter que les soutiens
Ă la fiction et au documentaire totalisent prĂšs de 90 %
des crédits alloués, pour 263 des 281 projets soutenus.
Lâaide Ă la production constitue 91 % des aides attribuĂ©es,
audiovisuel et cinĂ©ma confondus, sachant que lâAcsĂ© nâattribue
que des aides Ă la production.
Le secteur cinématographique
Données générales
La commission accorde la majeure partie de ses aides
aux longs métrages, qui représentent prÚs de 80 %
des projets aidés.
Les premiers films
Parmi les 42 films de lâĂ©chantillon, 20 sont des premiers
films, soit prÚs de la moitié des projets étudiés.
On peut déceler des succÚs publics comme
La PremiĂšre
Ă©toile
de Lucien Jean-Baptiste.
Zoom sur la fréquentation de 29 longs métrages
La commission soutient tous les types de projets et trouve
un juste équilibre en finançant des films à la fréquentation
trÚs variée.
Le nombre élevé de spectateurs par copie des films soutenus
par la commission Images de la diversité témoigne
de la qualité des projets. Il peut varier de 212 à 9 500 sur
les 29 projets étudiés.
On peut néanmoins observer que la moyenne du nombre
dâentrĂ©es par copie est Ă©gale Ă 3 519, ce qui est 1,5 fois
plus que la moyenne nationale qui sâĂ©lĂšve Ă 2 240.
Le secteur audiovisuel
Zoom sur le soutien de 164 projets audiovisuels aidés
Cette Ă©tude dresse le bilan de 164 projets audiovisuels
parmi les 196 soutenus par la commission, soit 23 fictions,
132 documentaires, 3 animations, 1 spectacle vivant
et 5 magazines.
LâĂ©chantillon de ces 164 projets audiovisuels est issu
dâun examen par la commission de 267 demandes dans
ce secteur.
ĂlĂ©ments dâaudience de la fiction en 1
re
partie de soirée
Parmi les neuf fictions diffusées en premiÚre partie de soirée,
trois dâentre elles ont dĂ©passĂ© les 5 millions de tĂ©lĂ©spectateurs.
Par ailleurs, quatre projets atteignent une part dâaudience
supérieure à la part moyenne de la chaßne en premiÚre
partie de soirée.
Quant aux thématiques abordées par les 281 projets soutenus
par la commission, elles ont été répertoriées selon
quatre catégories principales : « origines et immigration »,
« DOM-TOM », « histoire et mémoire » et « jeunesse ».
Les grandes tendances que lâon peut mettre en exergue
sont ainsi que « origines et immigration » demeure fort
logiquement la thématique la plus largement abordée,
tous genres confondus. Les deux termes sont liés
et tĂ©moignent du traitement prĂ©pondĂ©rant de lâidentitĂ©
à travers la relation aux origines. La problématique liée
à la jeunesse est elle aussi trÚs présente dans les projets
soutenus. Viennent ensuite les projets traitant de lâhistoire
et de la mémoire et enfin ceux attachés aux DOM-TOM,
qui restent néanmoins marginaux.
Ă ces thĂ©matiques principales sâajoutent ensuite cinq
thématiques secondaires, envisagées comme complémentaires :
« art et pratiques artistiques », « double culture », « banlieue »,
« portrait » et « famille, lien intergénérationnel et femmes »
qui rendent compte dâune maniĂšre relativement complĂšte
des thÚmes abordés par les films soutenus.
Ces thématiques se répartissent de maniÚre équitable ;
les projets liés à la famille ou qui dressent un portrait
ressortent néanmoins légÚrement devant le thÚme
de la banlieue.
Le documentaire aborde largement les origines et lâimmigration
ainsi que lâhistoire et la mĂ©moire, avec souvent pour corollaire,
la production dâun portrait (dâune personne, dâune ville ou
dâune Ă©poque). Pour la fiction, la dominante est nettement
la problĂ©matique de lâorigine.
Les films traitant de la jeunesse ou destinés au jeune public
sont également nombreux. La majorité de ces projets
se déclinent à travers les thématiques secondaires de
la double culture et des liens familiaux.
Véronique Cayla entourée des membres de la commission Images de la diversité,
lors de la rencontre du 1
er
juillet 2009 Ă lâInstitut du monde arabe
© Farida Brechémier / CNC
la lettre du CNC
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Depuis plus de dix ans, avec le soutien du CNC, lâassociation
Emergence aide de jeunes cinéastes à passer du court
au long métrage. Chaque année, aprÚs une préparation
de trois mois à Paris, les réalisateurs sélectionnés effectuent
pendant trois semaines, Ă Marcoussis, deux exercices :
le tournage dâune scĂšne imposĂ©e, la mĂȘme pour tous,
écrite par un scénariste de renom, et le tournage de scÚnes
issues de leur propre long métrage.
Ălisabeth Depardieu, la directrice artistique, nous explique
comment fonctionne Emergence. Depuis 2008, Emergence
est présidée par Dominique Besnehard.
Quelle est selon vous la spĂ©cificitĂ© dâEmergence ?
Nous apportons Ă un metteur en scĂšne une maniĂšre
de tester son point de vue sur son premier long métrage,
principalement sur le scénario, le casting et la mise
en scÚne. Notre point fort et notre caractéristique sont là :
offrir à chaque réalisateur la possibilité de réaliser
une esquisse avec des moyens professionnels qui vont
lui permettre de vérifier ses choix.
Comment sâopĂšre le mode de sĂ©lection des candidats ?
Nous effectuons un travail de veille pendant toute lâannĂ©e.
Nous regardons les courts métrages sélectionnés dans
les principaux festivals. Si un film nous plaĂźt, nous appelons
le cinĂ©aste pour lui faire part de notre intĂ©rĂȘt. Câest un peu
comme la pĂȘche Ă la ligne, il faut parfois ĂȘtre patient
et attendre trois ans avant quâil ne vienne Ă nous. Cependant
la sélection reste un concours ouvert aux candidatures
spontanées et à celles issues de notre prospection.
La sĂ©lection se fait en deux temps : une prĂ©sĂ©lection oĂč tous
les projets bĂ©nĂ©ficient dâune double lecture et de « lâexamen »
de lâĂ©quipe artistique ; puis nous dĂ©cidons ou pas de
les soumettre au jury. Enfin, les candidats présélectionnés
sont auditionnés par un jury de professionnels.
Quel est le profil type des candidats ?
Il nây a pas de profil type. Cette annĂ©e nous avons deux
comĂ©diens, un rĂ©gisseur⊠Il nây a pas de filtre et câest
ce que lâon souhaitait.
Comment détectez-vous un jeune talent ?
Câest un faisceau dâĂ©lĂ©ments qui sâappuient sur les prĂ©cĂ©dents
films sâil y en a, sur le scĂ©nario du long mĂ©trage et sur
la personnalitĂ© du rĂ©alisateur⊠Lâentretien avec un candidat
est essentiel. Il nous permet dâĂ©valuer sa volontĂ©, son urgence,
son envie.
Un projet accompagné par un producteur a-t-il plus
de chance dâĂȘtre retenu ?
Lorsquâil y a un producteur, un scĂ©nario est souvent plus
abouti. Il nây a pas de favoritisme, cette annĂ©e,
deux rĂ©alisateurs sur six, nâont pas de producteur.
focus : Entretien avec Ălisabeth Depardieu
Lorsquâun producteur accompagne le projet,
comment travaillez-vous avec lui ?
AprÚs la sélection, la premiÚre séance de travail se fait
avec le tandem réalisateur/producteur. Ils sont associés
à tous les processus de préparation de la session
(choix des scĂšnes, casting). Les producteurs viennent
ensuite, sâils le souhaitent, pendant la session.
Existe-t-il une ligne Ă©ditoriale Emergence ?
Aucune, les projets sont trÚs différents les uns des autres.
Si un projet est intéressant, rien ne nous fait peur.
Nous observons que les réalisateurs ont pris conscience
de la nĂ©cessitĂ© dâajuster leurs dĂ©sirs de cinĂ©ma aux rĂ©alitĂ©s
Ă©conomiques actuelles.
Le premier exercice est la rĂ©alisation dâune scĂšne
imposĂ©e. Quel en est lâobjectif ?
La scÚne imposée les « met en jambes ». Cette scÚne
leur permet de se délester de leur appréhension. Elle permet
aussi de se familiariser avec le lieu, leur Ă©quipe de tournage
et de prendre confiance. Parfois de prendre conscience
de leur identité de cinéaste.
Quel est le rÎle du « parrain » attribué à chaque
réalisateur ?
Ils interviennent en répondant aux questionnements
des lauréats. Les parrains sont trÚs présents pendant
la préparation. Ils peuvent venir aussi sur les tournages,
les montages sâils le souhaitent ou si le rĂ©alisateur
le désire. Chaque tandem a son propre mode
de fonctionnement.
Pourquoi avez-vous instauré des tandems réalisateurs/
compositeurs de musique ?
Souvent, les compositeurs de musique sont les « parents
pauvres du cinéma », parfois appelés à travailler trÚs tard
dans la fabrication du film. Nous avons donc décidé
en partenariat avec la SACEM, il y a 8 ans, de les associer
aux réalisateurs dÚs le tournage.
AprĂšs le passage Ă Emergence, combien de projets
aboutissent Ă la rĂ©alisation dâun long mĂ©trage ?
Je dirais que cela varie selon les promotions : pour celle
de 2008, trois des six projets sont en cours de fabrication.
De maniÚre générale, la réalisation est un processus
trĂšs long.
OĂč sâarrĂȘte le rĂŽle dâEmergence ?
Encore une fois, rien de formel. Certains coupent les ponts
dĂšs la fin de la projection finale. Dâautres nous sollicitent
au fur et Ă mesure de lâavancĂ©e de leur projet (rĂ©alisateur
ou/et producteur). Bien souvent, on relit les versions
ultérieures à la session.
Date limite dâinscription pour la 12
e
session : 25/09/2009
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en bref
Les 40 ans des Archives françaises du film du CNC
Les Archives françaises du film du CNC ont été créées
en 1969, Ă lâinitiative dâAndrĂ© Malraux, ministre des Affaires
culturelles, afin que soient pris en charge, par lâĂtat,
lâinventaire et la conservation des films anciens, dont ceux
sur support nitrate, entreposĂ©s dans le fort de Bois dâArcy.
Au sein de lâenceinte historique, la construction de
bùtiments répondant à des normes strictes tenant compte
de la dangerosité du support en nitrate de cellulose,
dont lâutilisation fut interdite Ă partir des annĂ©es cinquante,
permit dâoptimiser les conditions de conservation des films.
Depuis la fin des années soixante, les collections de films
anciens et récents se sont enrichies de façon conséquente.
Aux dĂ©pĂŽts volontaires sâest ajoutĂ© le dĂ©pĂŽt lĂ©gal des Ćuvres
cinématographiques, en vigueur à partir de 1977 et pris
en charge par le CNC en 1992. En 1990, lors de la venue
sur le site de Jack Lang, ministre de la Culture et du réalisateur
américain Martin Scorsese, un Plan pluriannuel de sauvegarde
et de restauration des films anciens a été lancé aprÚs avoir
reçu lâapprobation du Conseil des ministres. Des moyens
accrus furent ainsi concĂ©dĂ©s afin dâaccĂ©lĂ©rer lâinventaire,
la restauration et le transfert des films sur un support stable,
la pellicule polyester. La mise en Ćuvre du plan a permis
de sauver plus de 15 000 films en 15 ans. AprĂšs le congrĂšs
de la FIAF qui a vu le 24 avril dernier 200 de nos collĂšgues
venus du monde entier rassemblĂ©s sur le site de Bois dâArcy,
nous fĂȘtons en 2009, les 40 ans des Archives françaises
du film. à cette occasion une programmation sera proposée
en octobre à la CinémathÚque française et un ouvrage
retraçant lâhistoire de lâinstitution, ses collections et son
travail de conservation et de restauration sera publié.
Dâautre part, ce quarantiĂšme anniversaire sera lâoccasion
dâouvrir le site de la batterie Ă lâoccasion des journĂ©es
du patrimoine.
Florence Malraux nommée présidente de la commission
dâavance sur recettes du CNC
VĂ©ronique Cayla a nommĂ© â en plein accord avec
le ministre de la Culture et de la Communication,
FrĂ©dĂ©ric Mitterrand â Florence Malraux Ă la prĂ©sidence
de la commission dâavance sur recettes.
Florence Malraux succédera à Pierre Chevalier qui a souhaité
que soit mis fin Ă son mandat suite Ă sa nomination
en qualitĂ© de directeur des projets dâArte-France.
Florence Malraux qui a débuté sa carriÚre chez Gallimard
avant de rejoindre
LâExpress
a travaillé auprÚs des plus
grands noms du cinĂ©ma en tant quâassistante rĂ©alisateur :
Alain Resnais pendant plus de 20 ans, François Truffaut,
Alain Cavalier, Joseph Losey, Chris Marker, ou Orson Welles.
Elle a également fait partie du comité des programmes
dâArte. Les trois vice-prĂ©sidents ainsi que les membres
composant les trois collĂšges de la commission restent
inchangés.
RĂ©fĂ©rencement des offres lĂ©gales dâĆuvres
cinématographiques françaises et européennes
Le CNC est prĂȘt Ă accompagner financiĂšrement une ou
plusieurs initiatives visant à favoriser le référencement
des offres lĂ©gales dâĆuvres cinĂ©matographiques françaises
et européennes ainsi que le prévoit la loi du 12 juin 2009
favorisant la diffusion et la protection de la création sur
Internet. Ces projets doivent porter sur le développement
dâun service en ligne Ă destination du grand public destinĂ©
à renseigner ce dernier de façon exhaustive et actualisée
sur les différents modes de mise à disposition légale des
Ćuvres cinĂ©matographiques (salle, vidĂ©o, vidĂ©o Ă la demande,
tĂ©lĂ©vision). Une aide pourra ĂȘtre attribuĂ©e sous forme de
subvention dâun montant maximal de 200 000 âŹ, dans la limite
de 50 % du budget présenté. Les sociétés intéressées
sont invitées à se manifester auprÚs du CNC avant
le 15 septembre 2009.
Le CNC aux Ătats gĂ©nĂ©raux de Lussas (16 au 22 aoĂ»t 2009)
Pour la 3
e
année consécutive, le CNC organise un atelier
autour du processus de dĂ©veloppement dâune Ćuvre
documentaire. Lâatelier sâarticulera cette annĂ©e autour
du projet
En quĂȘte de jasmin
dâAlain Ughetto produit par
Alexandre Cornu (Les Films du Tambour de Soie). Ce film
a bĂ©nĂ©ficiĂ© du Fonds dâaide Ă lâinnovation audiovisuelle,
dans le cadre du dispositif dâaide au dĂ©veloppement
renforcée mis en place par le CNC à titre expérimental
en 2008 et reconduit cette année pour une deuxiÚme session.
Ă travers des mots, des dessins, des bobines de film,
des personnages en pĂąte Ă modeler de ses premiers films
dâanimation, Alain Ughetto replonge dans une histoire
dâamour qui a pour cadre lâIran et la rĂ©volution islamique.
Fort de Bois dâArcy â Archives françaises du film du CNC © DR
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La production audiovisuelle aidée en 2008
Le CNC publie son dossier sur la production audiovisuelle
aidĂ©e en 2008 qui prĂ©sente lâensemble des statistiques
de la production de fictions, de documentaires, dâĆuvres
dâanimation, de spectacles vivants et de magazines aidĂ©s
par le COSIP. Cette Ă©tude analyse le financement de
ces Ćuvres, les commandes et investissements des chaĂźnes
de télévision. Elle livre des analyses selon les formats
de fictions, de documentaires et dâĆuvres dâanimation.
Elle présente aussi une analyse de la concentration
des entreprises de production audiovisuelle.
AprÚs une année 2007 en repli, le volume de la production
audiovisuelle aidée par le CNC est en hausse de 8,3 %
en 2008, se rapprochant ainsi de son niveau de 2006 avec
3 985 heures. Cet accroissement sâaccompagne dâune
augmentation des investissements des diffuseurs (+6,5 %
Ă 753,4 MâŹ) et des aides apportĂ©es par le COSIP : les aides
à la production progressent de 14,8 % à 197,0 M⏠et les aides
Ă la prĂ©paration et au dĂ©veloppement de 5,5 % Ă 6,4 MâŹ.
Les devis de production des Ćuvres aidĂ©es progressent
de 5,7 % et atteignent 1,30 MdâŹ, contre 1,23 Md⏠en 2007
et 1,35 Md⏠en 2006.
Ă lâexception de lâanimation, lâensemble des genres profitent
de la croissance des investissements des diffuseurs.
La fiction bénéficie toujours de la majeure partie des apports
des chaĂźnes (+1,3 point Ă 70,2 %). Si les chaĂźnes du cĂąble,
du satellite et de la TNT sont Ă lâorigine de plus dâun quart
(26,2 %) des commandes dâĆuvres audiovisuelles (24,1 %
en 2007), leur participation financiÚre est encore limitée
Ă 5,2 % de lâensemble des apports des diffuseurs en 2008
(4,6 % en 2007). Les seules chaĂźnes gratuites de la TNT
financent 0,9 % de lâensemble des apports des chaĂźnes.
Lâaugmentation du volume produit et des devis tient en partie
à un effet calendaire lié au décalage entre les commandes
des chaßnes formalisées fin 2007 et leur accÚs au fonds
de soutien du CNC effectif début 2008. En 2007, ce phénomÚne
sâĂ©tait traduit par une contraction du volume de production
comptabilisé, notamment pour la fiction. Ce décalage
explique pour une part la croissance 2008.
Ădition CNC â juillet 2009
www.cnc.fr
publications
Guide des aides à la création cinématographique,
audiovisuelle et multimédia
Lâassociation VidĂ©adoc, crĂ©Ă©e en 1988 et soutenue par le CNC,
est un lieu de ressources sur lâaudiovisuel. Elle vient de faire
paraĂźtre la septiĂšme Ă©dition de son
Guide 2009 des aides
à la création, audiovisuel et multimédia
Ce guide a pour objectif dâorienter les auteurs dĂ©butants
ou confirmés ainsi que les producteurs à travers la multiplicité
des institutions, organismes et dispositifs, nationaux
et régionaux qui apportent un soutien à la création
cinématographique, audiovisuelle et multimédia. Ces
informations sâaccompagnent de nombreux tĂ©moignages
de professionnels.
Ădition VidĂ©adoc â juillet 2009, 25 âŹ
www.videadoc.com
Rapport dâactivitĂ© 2008 du mĂ©diateur
Roch-Olivier Maistre, médiateur du cinéma, fait état dans
son rapport dâune activitĂ© toujours soutenue avec deux
injonctions prononcées et 65 réunions de conciliation
dont 60 Ă©manent dâexploitants. 70 % dâentre elles proviennent
de salles classées. Les demandes ont porté sur le placement
de 36 films diffĂ©rents (contre 51 lâannĂ©e prĂ©cĂ©dentes),
dont 19 recommandations Art & essai. Les demandes de
médiation ont trouvé une issue positive dans 69% des cas.
Les questions sont nombreuses et les motifs de saisine
du mĂ©diateur multiformes mĂȘme sâils tendent Ă se concentrer
sur la problématique plus générale de la concurrence
dans le domaine cinématographique.
Le MĂ©diateur se rĂ©jouit par ailleurs du maintien dâun dispositif
propre au secteur cinématographique permettant de réguler
les implantations de salles nouvelles, intervenu dans
le prolongement des conclusions de la commission Attali.
Il soutient Ă©galement la recommandation visant au retour
du contrat écrit dans le secteur cinématographique,
lâune des conclusions du rapport Perrot-Leclerc.
www.lemediateurducinéma.fr
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limite de dépÎt des dossiers
du 24 juillet au 25 septembre
Commission du compte de soutien Ă lâindustrie
des programmes (COSIP)
2 septembre
Commission dâaide sĂ©lective Ă la distribution de films
de répertoire
3 septembre & 17 septembre
Agrément des films de long métrage
7 septembre
Commission dâaide sĂ©lective Ă lâĂ©dition vidĂ©o
et majoration VĂ D (inscription des dossiers)
Commission dâaide sĂ©lective Ă la distribution de films
pour le jeune public
Fonds dâaide Ă lâinnovation audiovisuelle
Fiction, aide Ă lâĂ©criture
Soutien financier aux industries techniques
10 septembre
Commission dâaide sĂ©lective aux vidĂ©omusiques
Dispositif pour la crĂ©ation artistique multimĂ©dia (DICRĂAM)
aide Ă la maquette et aide Ă la production
Commission Images de la diversité
11 septembre
Commission dâaide sĂ©lective Ă la crĂ©ation
et Ă la modernisation des salles
14 septembre
Commission dâaide aux projets pour les nouveaux mĂ©dias,
le cinéma et la télévision
18 septembre
Commission Fonds Sud
25 septembre
Commission dâaide sĂ©lective Ă la captation
et à la recréation de spectacles vivants
28 septembre
Commission avance sur recettes
2
e
collĂšge, 5
e
session
agenda du Centre
événements
5 au 15 août
15
e
Festival international du film de Locarno
5 au 23 août
CinĂ©ma au clair de lune â Forum des images â Paris
16 au 22 août
21
e
Ătats gĂ©nĂ©raux du documentaire de Lussas
22 au 29 août
32
e
Festival de cinéma de Douarnenez Gouel Ar Filmou
25
e
Rencontres cinéma de Gindou
2 au 9 septembre
53
e
Mostra internationale de cinéma de Venise
4 au 12 septembre
10
e
Festival Off Courts de Trouville
4 au 13 septembre
35
e
Festival du cinéma américain de Deauville
7 au 11 septembre
15
e
Rendez-vous de TV France International â Biarritz
11 au 15 septembre
IBC Exhibition â Amsterdam
16 au 20 septembre
11
e
Festival de la Fiction TV â La Rochelle
18 au 26 septembre
57
e
Festival international de film de San Sebastian
22 au 25 septembre
Cartoon Forum
28 septembre au 1
er
octobre
64
e
CongrĂšs de la FNCF â Deauville
28 septembre au 4 octobre
16
e
Festival cinĂ©mas et cultures dâAmĂ©rique latine â
Biarritz
la lettre du CNC
#66
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une publication du Centre national
du cinĂ©ma et de lâimage animĂ©e
12 rue de LĂŒbeck 75784 Paris Cedex 16
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Directrice de la publication
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Coordination générale
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Marc-Antoine Chaumien
Secrétaire de rédaction
Ariane Nouvet
Comité de rédaction
Linda Amrouni, Corisande Bonnin, Marc-Antoine Chaumien,
Elsa Comby, Benoßt Danard, Steeve Desgagné,
Julien Ezanno, Laetitia Facon-Soret, Stéphanie Gavardin,
Caroline Jeanneau, Valérie Lépine-Karnik, Julie Lethiphu,
Ăric Le Roy, ClĂ©ment Malherbe, Catherine Merlhiot,
Milvia Pandiani-Lacombe, Laurence Peyré,
Ont participé à ce numéro
Audrey Azoulay, Stéphane Davy, Flavien Giorda, Marc Nigita,
Sylvie Reipau, BĂ©atrice Rodenbour, Valentine Roulet,
André Santelli
Conception
Atelier de création graphique, Paris
Impression
Bialec, Nancy
DépÎt légal à parution ISSN : 1762-4789
Reproduction autorisĂ©e avec mention dâorigine