« Il n'y a qu'un Beethoven »
   
Le compositeur viennois Ignaz von Seyfried (1776-1841) rapporte les événements qui marquèrent la rupture entre Beethoven et son mécène d’alors, le prince Lichnowsky, un soir d’octobre 1806 au château du prince, près d’Ostrava :
« Pendant sa villégiature d’été dans la propriété d’un mécène [le prince Lichnowsky], il fut tellement excédé d’être invité à se faire entendre devant ses hôtes étrangers qu’il se fâcha pour de bon et refusa obstinément de faire ce qu’il qualifiait de travail servile. La menace de le mettre aux arrêts – menace qui n’avait rien de sérieux – eut pour résultat que Beethoven s’enfuit, par la nuit et le brouillard, à la ville voisine, éloignée de plus d’une lieue, et, comme porté sur les ailes du vent, se hâta de regagner Vienne par l’extra-poste. »

Mais avant de regagner Vienne, Beethoven écrivit ces quelques mots définitifs au prince :
« Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven. »

Cité par Jean et Brigitte Massin, Beethoven, Fayard, 1988, p. 155-156.



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