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PLUME1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140 «duvet préparé pour rembourrer les coussins» (Pélerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 290); 1176 lit de plume (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 6028); b) ca 1165 «ensemble des plumes d'un oiseau» (Benoît de Ste-Maure, Troie, 14839 ds T.-L.); 1176 fig. (Chrétien de Troyes, op. cit., 4854); ca 1180 «tuyau corné garni de barbes et de duvet, de l'oiseau (différent de penne*)» (Marie de France, Fables, éd. K. Warnke, 67, 3); c) ca 1625 être de plume «très léger» (A. d'Aubigné, Lettre ds OEuvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t.1, p.497); 1640 léger comme une plume (Oudin, Ital.-Fr. d'apr. FEW t.9, p.84a); 1900 poids de plume (Petiot), 1914 poids plume (Almanach Hachette, p.120); d) expr. 1176 oster la plume a aucun «flatter, tromper» (Chrétien de Troyes, op. cit., 4488); fin xives. oster une plume à qqn «priver de ce qu'il possède de plus avantageux» (Eustache Deschamps, OEuvres, éd. Queux de Saint-Hilaire, t.3, p.95, 48); 1718 arracher une plume (Ac.); 1228 trere la plume par l'oel a aucun «flatter» (Jean Renart, G. de Dole, éd. F. Lecoy, 3473); 1548 passer à qqn la plume devant la bouche (La Boétie, Servitude, p.36 ds Hug.); 1608 passer la plume par le bec (M. Régnier, Satyre, VI, éd. G. Raibaud, p.63, 91-92); 1610 passer à qqn la plume devant le nez (Boyvin de Villars, Instructions sur les affaires d'état, p.447); début xves. laisser plume ou aisle «ne pas s'en tirer sans y perdre quelque chose» (Le Livre des faicts du bon messire Jean Le Maingre dit Boucicaut, seconde partie, chap.17 ds Nouv. Collection des mém. pour servir à l'hist. de Fr., éd. J.-F. Michaud et J.-J.-F. Poujoulat, t.2, p.272); 1640 laisser des plumes (Oudin Curiositez); 1946 voler dans les plumes (Prévert, Paroles, p.269); 1558 les belles plumes font le bel oiseau «la parure fait valoir» (B. Des Périers, Nouvelles récréations et joyeux devis, Nouvelle 8, éd. K. Kasprzyk, p.51); 1668 se parer des plumes du paon (La Fontaine, Le Geai paré des plumes du paon, IV, 9 ds Fables, éd. H. Régnier, t.1, p.298); 2. a) 1461 fondre des mots de sa plume «écrire» (Chastellain, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t.4, p.5, 2-3); 1613 prendre la plume «commencer à écrire» (M. Régnier, op. cit., XV, p.198, 3); 1616 mettre la main à la plume (A. d'Aubigné, Hist. univ., II, 116); 1690 tenir la plume (Fur.); b) 1549 «écrivain» (Du Bellay, Deffence et illustration de la lang. fr., livre I, chap.4); 1690 gens de plume (Fur.); 1798 homme de plume (Ac.); c) 1608 «composition des ouvrages d'esprit, style et manière d'écrire d'un auteur» (M. Régnier, op. cit., X, p.113, 127); 1771 guerre de plume (Voltaire, Lettre à Mme Du Deffand du 6 janv. ds Rob., s.v. guerre, citat.48); 3. 1855 zool. plume de calmar (Ann. chim. et phys., t.43, p.97). Du lat. plūma propr. «duvet» puis «plume» qui a éliminé penna (penne*) dans presque tous les parlers gallo-rom. Le sens 2 vient de ce qu'on écrivait dep. l'Antiq. avec de grandes plumes taillées de certains oiseaux (oie, corbeau, cygne, etc.). L'expr. voler dans les plumes est peut-être due à une anal. avec les combats de coqs.