EMBALLAGES COMPOSTABLES
& MATÉRIAUX PLASTIQUES DITS « BIODEGRADABLES »
ISSUS DE RESSOURCES RENOUVELABLES
Conseil National de l’Emballage – Tous droits réservés – Octobre 2009 – Dessin couverture : clab
Note de position
présentée au Conseil d’Administration du 25 mai 2009, présidé par Georges Robin,
approuvée lors de l’Assemblée Générale du 26 juin 2009
adressée au ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer,
au ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche,
au ministère de l’industrie et à l’Ademe,…
Rendue publique en juillet 2009
La rédaction du dossier annexe, élaboré par le groupe de travail dédié,
a été finalisé en septembre pour en permettre une diffusion plus large.
Conseil National de l’Emballage – Tous droits réservés – Octobre 2009 – Dessin couverture : clab
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EMBALLAGES COMPOSTABLES ET MATERIAUX PLASTIQUES DITS
« BIODEGRADABLES » ISSUS DE RESSOURCES RENOUVELABLES
Note de position du Conseil National de l’Emballage
CONTEXTE ET EXPOSE DES MOTIFS
Le développement économique des pays industrialisés a reposé largement sur l’exploitation intensive de
ressources non renouvelables, et en particulier celle des hydrocarbures. La pérennité de ce modèle
économique est mise en cause : épuisement, à terme, des gisements pétrolifères, augmentation inéluctable
du prix des hydrocarbures, émissions de gaz à effet de serre. Le développement de produits de
substitution issus de ressources renouvelables apparaît comme une proposition alternative et durable.
Tout ce qui est renouvelable bénéficiait, jusqu’à présent, d’une présomption d’écologiquement correct. La
récente crise alimentaire mondiale oblige cependant à repenser radicalement le concept de renouvelable.
Les incertitudes environnementales, économiques et sociales appellent à la prudence.
Désormais, il faut s’interroger sur les conditions de production de la ressource avec la surexploitation
éventuelle de la nature (déforestation des forêts tropicales, épuisement des sols et des réserves
hydrauliques, abus des intrants chimiques, OGM…) et sur la mise en concurrence de l’homme avec ses
artefacts (cultures vivrières contre cultures industrielles ; biocarburants contre nourriture).
La loi d’orientation agricole publiée le 6 janvier 2006 entend donner les moyens de développer les
nouveaux débouchés qu’offrent les valorisations non alimentaires des produits agricoles, affiche des
ambitions fortes pour le développement des biocarburants et de produits biodégradables. Elle prévoit
l’interdiction à compter du 1er janvier 2010, de la distribution au consommateur final de sacs de caisse Ã
usage unique en plastique non biodégradable, les conditions de vérification de la biodégradabilité des sacs
susceptibles d’être commercialisés ou distribués et les usages du plastique pour lesquels l'incorporation
dans celui-ci de matières d'origine végétale sera rendue obligatoire.
L’emballage plastique représente aujourd’hui 1,5% de l’utilisation du pétrole (l’ensemble des objets en
plastique en représentant 4%) ; pour autant, les adhérents du CNE ne considèrent pas le débat sur les
« bioplastiques » comme marginal.
Les déchets d’emballages (ménagers, industriels et commerciaux) constituent moins de 2% des déchets
produits nationalement. Les emballages ménagers représentent moins de 20% du poids des ordures
ménagères. La gestion de leur fin de vie est encadrée : valorisation matière, valorisation énergétique et
valorisation organique par compostage et biodégradation. Ils sont toutefois l’objet de débats récurrents, et
la perspective d’emballages dont les déchets se désintègreraient, comme par magie, conquiert les esprits et
emballe l’opinion.
La mise en marché de nouveaux matériaux plastiques issus de ressources renouvelables, dénommés
« biomatériaux » ou « bioplastiques », et/ou d’emballages plastiques dits « biodégradables », nécessite une
clarification dans l’utilisation de ces termes en vue d’éviter toute utilisation abusive pouvant induire en
erreur les consommateurs. Les hypothèses scientifiques, les promesses techniques, les justifications
économiques et l’évaluation des impacts environnementaux manquent encore de robustesse et font l’objet
d’études complémentaires au fur et à mesure de leur développement.
A l’instar des plastiques traditionnels, les « bioplastiques » mis sur le marché sont de plusieurs types,
selon l’origine et le pourcentage de matières végétales contenues (de 40%
1
à 100%) ; ces différents
« bioplastiques » conduisent à différentes applications, y compris dans le domaine de l’emballage.
1 Seuil minimal recommandé par le Club Bio-plastiques pour la mise en marché des matériaux
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2
Dans ce contexte, les membres du Conseil National de l’Emballage ont décidé d’élaborer une position
commune sur le sujet et d’en communiquer la synthèse aux pouvoirs publics et au grand public. Cette note
fait suite à une première édition de juin 2008 intitulée « Matériaux plastiques issus de ressources
renouvelables et emballages biodégradables ». Elle en constitue une mise à jour, liée à l’évolution des
connaissances et des réalisations de cette industrie jeune, et place la note sous un nouvel éclairage, reflété
par son titre.
POSITION DU CNE
•
Le terme « bioplastique » est aujourd’hui utilisé pour désigner deux réalités distinctes : l’origine de la
ressource et la gestion de la fin de vie. Le Conseil National de l’Emballage préconise, afin de clarifier le
débat, de n’utiliser le terme « bioplastique » que pour les seuls matériaux contenant un minimum de 50%
2
de ressources d’origine végétale et compostables au sens de la norme NF EN 13432.
•
Concernant la fin de vie des emballages, il faut rappeler que tout ce qui est compostable est
biodégradable, mais que tout ce qui est biodégradable n’est pas automatiquement compostable selon la
norme NF EN 13432. De plus, cette norme relative aux emballages valorisables par compostage et
biodégradation ne s’applique qu’au compostage industriel. Un emballage compostable industriellement
n’est pas nécessairement compostable à domicile.
•
Le Conseil National de l’Emballage recommande de ne pas utiliser aujourd’hui le mot « biodégradable »,
pour qualifier un emballage, sans préciser qu’il ne peut pas être jeté dans la nature mais qu’il doit faire
l’objet d’un traitement approprié en fin de vie.
•
Le Conseil National de l’Emballage privilégie le critère de l’origine de la ressource à celui de la fin de vie
du matériau. Il est préférable d’informer les consommateurs sur le caractère renouvelable de la ressource,
plutôt que sur la compostabilité (et biodégradabilité) de l’emballage au regard de la norme NF EN 13432, en
ce sens que cette dernière ne s’applique pas au compostage domestique.
•
Le CNE recommande la mise en place de normes relatives au compostage domestique et que des travaux
soient conduits en ce sens.
•
Le CNE recommande le développement de labels officiels, s’appuyant sur des normes de compostabilité
domestique, permettant d’indiquer cette possibilité aux consommateurs.
JUSTIFICATIONS
À propos de l’origine des ressources
- La renouvelabilité de la matière apparaît, sur le plan environnemental, plus intéressante que la fin de vie
de l’emballage en « bioplastique ». Les avantages semblent en effet plus importants à considérer au stade
de la ressource (matières premières), sous certaines réserves, qu’au stade du déchet. Comme pour les
autres matériaux, les impacts environnementaux sont plus déterminants au niveau de la production qu’Ã
celui de la fin de vie.
- Une attention toute particulière doit être portée à la production de résines plastiques à base de végétaux
afin d’assurer que leur développement ne remette pas en cause la nécessaire satisfaction des besoins
alimentaires. Il y a donc un intérêt à développer ce type de matériau, non pas à partir des cultures vivrières,
notamment celles destinées aux populations locales, mais avec les déchets ou coproduits des plantes
alimentaires (rafles de maïs, bagasse de canne à sucre…) et d’autres ressources non vivrières (algues…). Le
développement des « bioplastiques » ne doit pas remettre en cause la hiérarchie d’usage des ressources.
2
en référence à la notion de matériau majoritaire dans les normes CEN relatives aux emballages et à leurs déchets.
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- À ce jour, les données d’inventaire disponibles pour réaliser les ACV intégrant les matériaux
« bioplastiques » ne sont pas encore suffisamment partagées et manquent de ce fait de robustesse, par
rapport à celles des matériaux conventionnels, pour permettre de considérer comme systématiquement
positif le caractère de renouvelabilité de la ressource.
A propos de l’utilisation de ces matériaux dans l’emballage
- Une généralisation de l’utilisation des « bioplastiques » pour l’emballage des produits alimentaires et/ou
non alimentaires n’est pas envisageable aujourd’hui. Leurs caractéristiques techniques limitent encore les
applications. En effet, pour certaines applications,
les performances techniques des « bioplastiques » sont
encore corrélées au pourcentage d’incorporation de plastiques d’origine fossile. Le CNE recommande au
législateur de ne pas fixer arbitrairement le pourcentage d’incorporation de matière d’origine végétale au
motif d’assurer le développement de matériaux correspondants. Seul le progrès technique doit permettre
de développer les utilisations.
À propos de la fin de vie des emballages constitués de ces matériaux
- Les bioplastiques, lorsqu’ils sont issus de ressources renouvelables, présentent l’avantage de ne pas
contribuer, dans la gestion de leur fin de vie, à l’augmentation de l’effet de serre, pour autant que les
ressources soient renouvelées (cf. cycle du carbone).
- Le CNE conseille de ne pas alléguer la biodégradabilité des emballages auprès des consommateurs afin de
ne pas favoriser les gestes d’abandon. Les comportements à encourager doivent rester la prévention et la
participation individuelle au système collectif de gestion des déchets. Il faut, en effet, veiller à ne pas
aggraver la pratique de l’abandon et à ne pas favoriser les déchets sauvages car un emballage
biodégradable ne disparaîtra pas rapidement dans les conditions ordinaires d’abandon.
Le CNE recommande de privilégier l’utilisation du terme « compostable », si tel est le cas en pratique
domestique.
- Le CNE souligne que les produits, notamment sacs de caisse, fabriqués en polyéthylène additivé d’un
oxydant, dits bio-fragmentables, oxo-
dégradables ou oxo-biodégradables
, ne sont pas biodégradables et ne sont
pas compostables
selon la norme NF EN 13432. Il recommande d’interdire de les qualifier de
« bioplastique » et/ou de « biodégradable ».
- Les emballages en bioplastiques peuvent faire l’objet d’une valorisation par recyclage matière, d’une
valorisation énergétique, ou d’une valorisation organique. Pour autant, dans la gestion de la fin de vie des
emballages, le compostage des « bioplastiques » présente moins d’intérêt, d’un point de vue bilan
énergétique, et par conséquence des émissions de CO2, que le recyclage matière et l’incinération avec
récupération d’énergie.
- Les emballages constitués de polymères issus de ressources renouvelables présentent toutes les
caractéristiques nécessaires pour envisager leur recyclage matière. Toutefois, à ce jour, en France, en
l’absence de collecte sélective, de système de tri pour ces flux, et d’installation industrielle de recyclage
matière
disponible, ils ne sont pas recyclables au sens de la norme NF EN 13430.
- L’absence de contribution financière à la gestion de la fin de vie des emballages réalisés avec des
polymères issus de ressources renouvelables et dits « biodégradables » ne saurait être justifiée : leur
collecte, leur tri et le traitement de leurs déchets auront un coût spécifique qui doit leur être imputé, au
même titre que les autres emballages, quelque soit le matériau dans lequel ils sont fabriqués.
Paris, le 26 juin 2009
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Sommaire du dossier annexe
1. Contexte
5
2. De quoi parle-t-on ? Définitions usuelles
6
Biomatériaux, Bioproduits, Bioplastiques, Bio-polymères,
Bio-renouvelable, Biodégradable, Bio-fragmentable, Compostable,
Dégradable, Dégradation, Fragmentable, Oxo-biodégradable
3. Pourquoi en parle-t-on ?
10
3.1 Les plastiques, les emballages et les déchets ; données de cadrage
10
3.2 Les bioplastiques aujourd’hui
11
3.3 Les différents matériaux « bioplastiques » mis sur le marché
11
3.4 Les impacts environnementaux liés à l’origine de la ressource
12
4. Critères d’appréciation pour l’emballage et points de vigilance
15
5. Annexes
17
5.1 Normes
17
5.2 Loi d’Orientation Agricole
19
5.3 Types de bioplastiques et producteurs
20
5.4 Impacts environnementaux et analyses de cycle de vie
21
Remerciements
27
Publications
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1. Contexte
Le développement économique des pays industrialisés a largement reposé sur l’exploitation
intensive de ressources non renouvelables, et en particulier celle des hydrocarbures. La
pérennité de ce modèle économique est mise en cause : épuisement, à terme, des gisements
pétrolifères, augmentation inéluctable du prix des hydrocarbures, émissions de gaz à effet
de serre. Le développement de produits de substitution issus de ressources renouvelables
apparaît comme
une proposition alternative et durable.
La mise en marché de nouveaux matériaux plastiques issus de ressources renouvelables,
dénommés « biomatériaux » ou « bioplastiques », voire « agro-matériaux » et celle
d’emballages plastiques dits « biodégradables », nécessite une clarification face à la disparité
des propositions. Les hypothèses scientifiques, les promesses techniques, les justifications
économiques et l’évaluation des impacts environnementaux manquent encore de robustesse
et font l’objet d’études complémentaires au fur et à mesure de leur développement.
Il y a débat sur :
- La renouvelabilité de la ressource,
- Les nouvelles possibilités pour l’agriculture,
- La « compostabilité » et la biodégradabilité,
- Les conséquences de l’abandon des emballages issus de ces matériaux,
- Les conséquences sur les schémas de recyclage pour les plastiques au niveau européen
(systèmes point vert) et la place de ces matériaux dans le concept de la Responsabilité Elargie
du Producteur (REP).
Le terme « bioplastique » est aujourd’hui utilisé pour désigner deux réalités distinctes :
l’origine de la ressource et la gestion de la fin de vie.
Si l’on s’accorde à privilégier le critère d’origine de la ressource, la récente crise alimentaire
mondiale oblige à repenser le type de ressources utilisées ; jusqu’à présent en effet, tout ce
qui était renouvelable bénéficiait d’une présomption d’écologiquement correct. Désormais, il
faut s’interroger sur les conditions de production de la ressource avec la surexploitation
éventuelle de la nature (déforestation des forêts primaires, épuisement des sols et des
réserves hydrauliques, abus des intrants chimiques, OGM…) et sur la mise en concurrence
de l’homme avec ses artefacts (utilisation croissante de surfaces agricoles pour des
débouchés non alimentaires : cultures vivrières contre cultures industrielles, biocarburants
contre nourriture) sans pour autant méconnaître que depuis l’antiquité les valorisations non
alimentaires de la biomasse (oléochimie, amidonnerie…) ont cohabité avec la satisfaction des
besoins alimentaires de la population, il est vrai, beaucoup moins nombreuse
qu’aujourd’hui.
Le renouvelable n’est plus, par définition, assimilable au soutenable.
Le Conseil National de l’Emballage privilégie le critère de l’origine de la ressource à celui de
la fin de vie du matériau, comme on le verra ci-après. Cette démarche est cohérente avec
celle du Ministère de l’Agriculture et de l’ADEME pour les bioproduits, définis comme des
« produits énergétiques et industriels issus du végétal hors des domaines de l’alimentaire et
de la santé, dont les applications principales portent sur l’énergie, la chimie organique et les
biomatériaux ». Cette définition considère l’origine de la ressource et ne prend pas en compte
la fin de vie.
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Les membres
3
du Conseil National de l’Emballage ont élaboré une première note de position
sur le sujet, communiquée aux pouvoirs publics et au grand public en juin 2008.
Il était convenu d’actualiser cette note au rythme du débat public, des innovations et des
progrès techniques, en particulier ceux liés à l’évolution de la chimie du végétal. Dans ce
dernier cadre, les adhérents du CNE ont invité les membres de l’association française pour le
développement des bioplastiques (Club Bio-plastiques) à participer à leurs travaux.
2. De quoi parle-t-on ? Définitions usuelles
- Biomatériaux
Les définitions de l’Ademe :
Ils sont issus des produits et sous-produits des céréales (amidon, gluten), oléagineux et
protéagineux (protéines) ainsi que des plantes fibreuses (cellulose). Ils permettent de
fabriquer des biopolymères (utilisés dans les films et emballages) et des agromatériaux
composites (utilisés dans les revêtements, garnitures automobiles, isolants, etc...).
Les agromatériaux
sont composés tout ou partie de matières premières d'origine agricole.
En particulier les mélanges de fibres et de biopolymères naturels (amidon, cellulose...) ou
de polymères synthétiques. Par exemple des fibres de chanvre ou de lin peuvent
remplacer la laine de verre dans le bâtiment.
Les biopolymères
sont des matériaux renouvelables et biodégradables qui offrent une
alternative aux matériaux plastiques d'origine fossile tels que l'emballage de calage, le sac
de collecte des déchets verts et le sac à compost, la barquette alimentaire, le film
alimentaire...
Les définitions de l’Agrice :
Les biomatériaux réunissent l'ensemble des matériaux synthétisés par le vivant (monde
végétal ou animal) :
Les agromatériaux
rassemblent les biomatériaux formés de mélanges de fibres naturelles
et de polymères, ainsi que le bois matériau en tant qu'élément de construction dans les
structures (habitat, constructions industrielles…).
Les biopolymères
sont des polymères naturels issus de ressources renouvelables de
plantes, d'algues ou d'animaux. Ces polymères sont regroupés en trois familles
principales: les polysaccharides (amidon, cellulose, chitosane, pullulane), les protéines
(collagènes, gélatine, caséine…) et la lignine. Ils peuvent être obtenus également par des
procédés industriels de synthèse (polymérisation) à partir de monomères naturels ou
identiques aux naturels.
- Bioproduits.
Les bioproduits sont définis comme des « produits énergétiques et industriels
issus du végétal hors des domaines de l’alimentaire et de la santé, dont les applications
principales portent sur l’énergie, la chimie organique et les biomatériaux »
4
.
Ils constituent un des éléments de solution pour faire évoluer les économies vers des
modèles de développement durable et assurant une plus grande indépendance
d’approvisionnement.
Cette définition considère l’origine de la ressource et ne prend pas en compte la fin de vie.
3
AMF, CLCV, CLIFE, ECO-EMBALLAGES, Familles de France, FCD, FNADE, ILEC, Interfilière de matériaux, ORGECO
4
Source : Rapport d’étude MAP 07 G2 01 01 ADEME / Ministère de l’Agriculture et de la pêche, BIOIS – Décembre 2007
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- Bioplastiques
. Néologisme utilisé par les professionnels. Ce terme est utilisé pour désigner
deux réalités très différentes : l’origine du matériau (cf. ressource renouvelable) et la gestion
de sa fin de vie (« biodégradable »).
Le terme nomme des matériaux différents selon l’origine et le pourcentage de matière
d’origine végétale contenu qui est parfois minoritaire. La recommandation actuelle du Club
Bioplastiques est de ne mettre en marché sous ce vocable que des matériaux contenant un
minimum de 40% d’origine végétale.
Les bioplastiques, lorsqu’ils sont issus de ressources renouvelables, présentent l’avantage de
ne pas contribuer à l’augmentation de l’effet de serre dans leur fin de vie, pour autant que les
ressources soient renouvelées (cycle du carbone).
Pour la fin de vie des bioplastiques, c’est le recyclage qui présenterait le plus d’intérêt dans
l’état actuel des connaissances car il y a récupération de la matière (leur compostage ne
présenterait pas d’avantage par rapport à leur enfouissement, au sens de la perte de la
matière et/ou de l’énergie).
La Chambre régionale du Commerce et de l’Industrie de Champagne-Ardenne indique que
le néologisme « bioplastique » ne correspond pas à une définition précise. Il regroupe sous
un nom général les plastiques issus de ressources renouvelables végétales ou animales et les
plastiques « biodégradables » qui peuvent être issus de ressources renouvelables et/ou
d'origine fossile. Les bioplastiques sont des plastiques issus de la polymérisation des
biopolymères, pour tout ou en partie. Ces biopolymères sont souvent biodégradables ou du
moins aptes à subir un processus de décomposition.
Ces biopolymères sont : soit issus de la pétrochimie (polymères de synthèses ou associés Ã
des composés naturels), soit totalement dérivés de ressources renouvelables.
Les biopolymères issus de matières premières renouvelables sont des polymères
naturellement présents dans les organismes vivants ou synthétisés par ces derniers à partir
de ressources renouvelables. Ils peuvent donc être naturels (extraits de végétaux traités),
d'origine microbienne ou synthétisés par des organismes vivants.
- Bio-polymères.
Terme s’appliquant au papier et aux matières plastiques issues de
ressources renouvelables (cf : bio). La cellulose, base du papier est un polymère du glucose ;
certains polymères plastiques, bien connus, sont réalisés à partir de l’amidon et de la
cellulose (cf. viscose, cellophane, rayonne, fibranne…).
- Bio-renouvelable.
Le terme peut être considéré comme un pléonasme. Il y a, aujourd’hui,
encore très peu de produits 100% « bio-renouvelables » ; il s’agit souvent de mélanges issus
de ressources renouvelables et de ressources non renouvelables. Bio-renouvelable ne veut
pas dire biodégradable (voir définition ci-dessous). Pour information, des matières
considérées comme bio-renouvelables peuvent, à la suite de traitements, devenir non
biodégradables (cas de certains papiers traités en vue de leur adjoindre d’autres propriétés).
- Biodégradable :
« Susceptible d’être dégradé par des organismes vivants, en particulier par des
bactéries »
Dictionnaire Le Robert.
« Se dit d'une substance qui peut, sous l'action d'organismes vivants, se décomposer en
éléments divers dépourvus d'effets dommageables sur le milieu naturel. »
Source :
http://www.legifrance.gouv.fr/
« Un matériau est dit ‘biodégradable’ s’il est dégradé par des micro-organismes. Le
résultat de cette dégradation est la formation d’eau, de CO2 et/ou de CH4 et
éventuellement, de sous-produits (résidus, nouvelle biomasse) non toxiques pour
l’environnement.
Conseil National de l’Emballage – Tous droits réservés – Octobre 2009 – Dessin couverture : clab
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Cette définition se retrouve dans au moins 5 normes (ISO, CEN) en vigueur».
Source
Ademe 2005 – note de synthèse 1 « Biodégradabilité et matériaux polymères biodégradables »
Un consensus existe sur le fait que la biodégradabilité doit être estimée en fonction de
l’impact environnemental de la destruction d’un matériau. Pour parler de
«biodégradabilité», il est donc essentiel que la dégradation intervienne dans des
conditions naturelles, et que des organismes vivants (microbes, vers de terre, insectes)
soient à l’origine de la dégradation des matériaux. Enfin, les résidus issus de la
biodégradation doivent impérativement respecter l’environnement.
La norme CEN NF EN 13432 « valorisation par compostage et biodégradation » permet
de qualifier un matériau d’emballage de biodégradable. La méthodologie et les
conditions de dégradation par les microorganismes sont rappelées en annexe 1.
La masse de départ du matériau doit être dégradée à 90%; les résidus doivent donc
représenter au maximum 10% de la masse de départ du matériau testé. Le résultat de la
biodégradation ne doit pas présenter d’effets écotoxiques sur le milieu.
Par ailleurs, selon les normes NF EN 13432 et NFU 52-001, un matériau dit
«biodégradable» doit être assimilable à au moins 90 % par les micro-organismes en un
temps donné, le résultat ultime de cette assimilation étant la production de CO2 d'eau et
d’humus. Or, au regard de cette définition, il apparaît que certains bioplastiques ne sont
pas forcément biodégradables. Inversement, certains matériaux biodégradables ne sont
pas forcément fabriqués à partir de ressources renouvelables.
Tableau des normes en vigueur
NF EN 13432
Norme Européenne harmonisée publiée en
2000 définissant des exigences relatives aux
emballages valorisables par biodégradation
et compostage (France, Europe)
NF U 52 001
Norme Française de 2005 définissant la
biodégradabilité des plastiques en agriculture
NF 082 : Marque NF Environnement
Sacs à déchets en matière plastique
En cours de révision
Norme Française de 1994 modifiée en 2003
définissant les conditions applicables aux
sacs à déchets biodégradables (NF EN 13432,
label « OK Compost »)
NF 299 : Marque NF Environnement
Sacs de caisse
Norme Française modifiée en 2009 imposant
la biodégradabilité (NF EN 13432) comme
une des conditions pour son obtention Ã
compter du 1
er
juillet 2007
Source : Club Bio-plastiques
Une synthèse de la norme NF U 52-001 est proposée en annexe. Le lecteur intéressé est invité
à se reporter à la documentation officielle complète (AFNOR).
-
Bio-fragmentable.
Les matériaux d’emballages dits « bio-fragmentables », fragmentables
ou « oxo-fragmentables » sont des mélanges de polymères synthétiques d’origine fossile
(type polyéthylène) avec des additifs oxydants, végétaux ou minéraux, pour faciliter leur
fragmentation.
La fin de vie de ces matériaux se traduit par une dégradation physique, visuelle sans pour
autant que leur décomposition totale par les micro-organismes ne soit possible.
Conseil National de l’Emballage – Tous droits réservés – Octobre 2009 – Dessin couverture : clab
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Ces matériaux ne répondent pas aux exigences fixées par la norme NF EN 13432 en vigueur.
En effet, les tests de désintégration et d’écotoxicité peuvent ne pas être conformes. Ces
matériaux ne sont donc ni biodégradables, ni compostables. Le terme « bio-fragmentable »
est pourtant fréquemment employé de façon abusive en lieu et place du terme fragmentable
pour qualifier
certaines matières plastiques additivées non biosourcées.
-
Compostable
.
En installation industrielle
.
Afin de qualifier un matériau d’emballage compostable industriellement, la norme NF
EN 13432 prévoit la réalisation de tests :
- Conditions : Tests réalisés dans un composteur industriel (en andain ou en tas).
Période test de 12 semaines maximum.
- Résultats physiques et effets sur le compost : les résidus doivent représenter au
maximum 10% de la masse de départ du matériau testé, la taille des résidus doit être
inférieur à 2 mm (désintégration), l’absence d’effets négatifs sur le processus de
compostage et le résultat du compostage ne doit pas présenter d’effets écotoxiques
sur le compost.
Les tests de compostabilité sont réalisés par comparaison avec un compost témoin.
La norme NF EN 13432 permet d’évaluer la compostabilité d’un produit (et pas
seulement d’un matériau) dans un procédé de compost selon 4 critères: biodégradabilité,
caractérisation, tailles des particules, qualité (toxicité).
Il n’y a pas de labels officiels, mais il existe différents organismes
certificateurs privés tels que Din Certco (Allemagne) ou AIB-
Vinçotte (Belgique) qui en proposent.
La marque de conformité « OK compost » est apposée sur des
produits qui sont biodégradables dans des installations
industrielles de compostage. Ceci vaut pour tous les composants, encres et additifs
utilisés inclus. Le point de référence du programme de certification est la norme
harmonisée EN 13432, ce qui établirait que tout produit portant le label OK Compost est
de ce fait conforme à la directive européenne relative aux emballages.
Source : http://www.vincotte.be/fr/professionnel/home/
« In situ » et/ou à domicile.
La version du label « OK Compost Home » a pour objet de
signaler la biodégradabilité d’un matériau dans un procédé
de compost domestique (en fût, tas ou bac à compost). Si le
processus de compostage se déroule correctement, le
matériau se décompose dans les 12 semaines.
Source : http://www.vincotte.be/fr/professionne/home/
Pour autant, il n’y a pas de normes encadrant la compostabilité à domicile ni de labels
standard. Le CNE en recommande le développement.
Il faut rappeler que tout ce qui est compostable est biodégradable, mais tout ce qui est
biodégradable n’est pas compostable.
- Dégradable
. Résultant de la modification de la structure du matériau, avec pertes de
propriétés (Actions liées à la chimie, aux UV, à la température…).
- Dégradation.
Déstructuration moléculaire des constituants par un ensemble de
phénomènes physiques, chimiques et/ou biologiques.
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-
Fragmentable
. Dégradation en morceaux de plus en plus petits (physique, chimie,
biochimie, temps…)
-
Oxo-biodégradable.
Qualificatif
employé
pour
souligner
un
caractère
de
« biodégradabilité » de matériaux thermoplastiques additivés. Il s'agit majoritairement de
polyoléfines contenant un agent oxydant ou des composés métalliques qui rendent instable
le polymère. Ces matériaux ne sont pas biodégradables, mais plutôt « oxo-dégradables » avec
réduction de poids moléculaire et fragmentation du matériau. On ne connaît pas les effets Ã
long terme de l’accumulation de particules de dégradation dans le sol (même si le matériau
devient invisible à l’œil nu). Ces substances ne répondent pas aux normes et aux labels sur la
biodégradabilité et la compostabilité des matériaux.
Le terme entretient la confusion et son apposition sur des objets, notamment les emballages
(sacs, films…) devrait être proscrite.
3. Pourquoi en parle-t-on ?
3.1 Les plastiques, les emballages et les déchets ; données de cadrage
Les déchets d’emballages (ménagers, industriels et commerciaux) ne constituent qu’une part
relativement faible des déchets produits nationalement (moins de 2%), et les emballages
ménagers représentent moins de 20% du poids des ordures ménagères. La gestion de leur fin
de vie est encadrée : valorisation matière, valorisation énergétique et valorisation organique
par compostage et biodégradation.
Pour autant, les emballages font l’objet de débats récurrents une fois devenus déchets ; la
perspective d’emballages dont les déchets se désintègreraient conquiert les esprits : c’est le
syndrome de l’«éco-magie ».
Bien que l’emballage plastique ne représente aujourd’hui que 1,5% de l’utilisation du pétrole
(l’ensemble des matériaux en plastique en représentent 4%), l’exploitation intensive des
ressources non renouvelables, en particulier celle des hydrocarbures, conduit à l’épuisement
des ressources fossiles, à l’augmentation inéluctable du prix des hydrocarbures et des
émissions de gaz à effets de serre. Le développement pour l’emballage de produits de
substitution issus de ressources renouvelables apparaît comme une proposition alternative
durable, sous réserve que les fonctions essentielles de l’emballage soient préservées.
PETROLES ET PLASTIQUES DANS LE MONDE
% de pétrole utilisé pour les plastiques
% de pétrole utilisé pour les emballages plastiques
4%
1,5%
PLASTIQUES EN EUROPE*
Tonnage global de matières plastiques utilisées
Tonnage de matières plastiques utilisées dans l’emballage
52
500 000 T
19 400 000 T (37%)
PLASTIQUES EN FRANCE**
Consommation de matières plastiques
dont tonnes pour l’emballage
5 600 000 T
2 157 000 T
* Source Plastic Europe 2007 ** Ademe 2007
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11
3.2 Les « bioplastiques » aujourd’hui
Quelques chiffres
- Part de marché en Europe en 2008
•
0,3% du marché de l’emballage plastique
- Projections
•
Une part de marché entre 5% et 10% d’ici à 2015 en Europe.
La Commission européenne a évalué le potentiel de développement de ces produits.
La part de marché des bioplastiques devrait être comprise entre 1 et 2% en 2010 et
entre 1 et 4% à l'horizon 2020, alors qu'elle était inférieure à 0,1% en 2002. Le marché
des bioplastiques devrait se développer mais rester relativement faible au regard des
plastiques traditionnels.
Une étude réalisée par le cabinet Alcimed à la demande de l'ADEME donnerait en
revanche des résultats plus optimistes : la consommation des bioplastiques dépasserait
la barre des 10% Ã l'horizon 2015 et celle des 20% en 2030.
Ces incertitudes quant au développement de ces produits semblent dues aux différents
scénarii envisagés par les deux études : mise en place ou non de politiques incitatives,
état d'avancement des technologies de production des polymères, amélioration des
caractéristiques techniques des bioplastiques, etc.
•
Un abaissement progressif des coûts en fonction du développement du marché et des
capacités de production.
•
La production européenne de résines bioplastiques est de l’ordre de 60 à 80 000 tonnes
pour une capacité industrielle de 120 000 tonnes environ (300 000 tonnes au niveau
mondial).
Conséquences sur la surface agricole utile
BIOPLASTIQUES ET SURFACE AGRICOLE UTILE
Pour 400 000 T (environ 5% des emballages
en plastique)
0,67% des surfaces céréalières européennes
0,26% de la surface agricole européenne
Pour 800 000 T (10%)
1,33% des surfaces céréalières européennes
0,52% de la surface agricole européenne
Source Club Bio-plastiques
Il est important de noter que les hypothèses de calcul sont les mêmes dans les 2 scenarii.
Il s’agit d’hypothèses de parts de marché des différents bioplastiques : base PLA, base maïs
(type Materbi, Biolice…), base pomme de terre (type Bioplast, …), avec les rendements
agricoles et industriels correspondants à chaque type.
3.3 Les différents matériaux « bioplastiques » mis sur le marché
Les plastiques dits « biodégradables » sont issus de ressources renouvelables mais aussi de
ressources fossiles. Les copolymères « biodégradables » mis sur le marché français
comportent de 40% à 100% de matières d’origines végétales (en référence au projet du décret
d’application, non retenu, de la LOA du 15/01/06 et à la recommandation du Club-
Bioplastiques), mais des seuils inférieurs (25% à 40%) ont pu être observés ailleurs.
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12
S’il y a allégation du caractère renouvelable de la ressource, le CNE recommande de préciser
le pourcentage d’intégration.
Caractéristiques des matériaux
Le terme « bioplastique » est utilisé pour désigner deux réalités distinctes : l’origine de la
ressource (renouvelable, non renouvelable) et la gestion de la fin de vie (biodégradable, non
biodégradable). Le tableau suivant permet de classer, sur ces critères, les différents matériaux
utilisés dans l’emballage.
Fin de vie
Ressource
Non biodégradable au sens
de la norme NF EN 13432
Biodégradable
Renouvelable
Cellophane*, Viscose,
Fibranne
Papier, PLA, PHA, PHB
Non renouvelable
PET, PS, PEHD, PP, PVC
Verre, Acier, Aluminium…
PCL, PHA, PHB
PHA
: poly hydroxy alkanoates
, PVC
: polychlorure de vinyle
, PHB
: poly hydroxy butyrate,
PCL
: polymères à cristaux liquides
, PEHD
: polyéthylène haute densité,
PS
: polystyrène,
PLA
: Poly Lactic Acid,
PP:
polypropylene.
* Il existe un nouveau matériau fabriqué à partir de cellophane entièrement biodégradable selon la
norme NF EN 13432.
3.4 Les impacts environnementaux liés à l’origine de la ressource
L’utilisation de végétaux et de céréales dans la production des bioplastiques ouvre des
questions qui sont celles de la sécurité alimentaire, de la déforestation, de l’eau mais aussi
des OGM, et ce malgré leur faible développement actuel. Pour autant, le débat sur les
bioplastiques et les biomatériaux n’est pas de la même importance que celui ouvert sur les
biocarburants, notamment ceux de première génération.
Néanmoins, ces impacts, à moindre échelle doivent être rappelés et remis en perspective.
La discussion sur la renouvelabilité de la ressource fait écho à celle des biocarburants parés,
par les politiques en 2003, de toutes les vertus (environnementales, stratégiques et sociales
pour offrir de nouveaux débouchés aux agriculteurs) avant d’être accusés par le FMI puis la
FAO en 2007 d’être à l’origine de tensions spéculatives sur les denrées agricoles et de
transformer les terres en enjeu économique mondial, pour satisfaire les besoins en énergie
des pays riches.
3.4.1. La sécurité alimentaire
Les ressources utilisées par les bioplastiques ont aussi pour objectif de répondre à la demande
alimentaire.
Il faut rappeler une réalité très ancienne: depuis l’Antiquité les valorisations non alimentaires
de la biomasse (huile, céréales, sucre, plantes textiles ou médicinales, bois…) ont toujours
cohabité harmonieusement avec la satisfaction des besoins alimentaires. Les produits
chimiques issus du végétal (savons, colles, parfums, colorants…), les fibres textiles, les
biomatériaux en sont des exemples emblématiques.
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13
Les pénuries alimentaires ont cependant affecté 32 pays en 2008 et les prévisions de la FAO
sont d’environ un milliard de personnes souffrant de la faim en 2009.
C’est un défi majeur de nos sociétés, car pour faire face à l’augmentation démographique, la
terre devrait produire 50% en plus dans 20 ans, et 100% en plus dans 40 ans pour nourrir la
population.
Les terres agricoles deviennent un nouvel actif stratégique pour des raisons de sécurité
alimentaire, mais aussi comme source de plus-values. A titre d’exemple, la Chine, la Corée du
Sud, les Emirats Arabes Unis, le Japon et l’Arabie Saoudite disposent de plus de 7,6 millions
d’hectares à cultiver, hors territoire national. Ce qui pose la question de la disponibilité de
l’exploitation des terres à des fins alimentaires pour les populations locales.
La récente hausse des prix des produits alimentaires est un autre élément à mettre en
perspective. Au cours du premier trimestre 2008, les prix nominaux des principales denrées
alimentaires ont atteint leur plus haut niveau en près de 50 ans non seulement à cause de
rendements qui ont chuté et d’une baisse des stocks mais aussi, nouvel élément, en raison de
la demande en agro-carburants. Ces derniers, avec l’élevage, absorberaient aujourd’hui plus
de 50% des céréales commercialisées dans le monde (
Worldwatch Institute, 2007 et FAO, 2008
).
A titre d’exemple, environ 30 millions de tonnes ont été absorbés par les seules usines
d’éthanol pour une augmentation de près de 40 millions de tonnes de l’utilisation globale du
maïs en 2007, principalement aux États-Unis, premier producteur et exportateur mondial de
maïs. Au sein de l’Union Européenne, le secteur du biodiesel aurait selon les estimations,
absorbé environ 60% de la production 2007 de colza des États membres. (
FAO, 2008
)
3.4.2 Le CO2 et la biodiversité
La conversion des forêts, notamment des forêts primaires, pour les cultures conduit à un
appauvrissement significatif de la biodiversité et des populations locales avec pour autre
conséquence l’augmentation de CO2 rejeté.
Récemment, la demande accrue de maïs et de soja a accéléré la déforestation de la forêt
amazonienne au Brésil. Ainsi, d'août 2007 à juillet 2008 près de 12 000 km² ont été détruits, soit
4 fois plus que l'année précédente. Une étude des Nations Unies, publiées en mars 2009,
chiffre le déboisement à 875 000 km² sur l’ensemble du bassin d’Amazonie. Au Brésil, le
rythme de la déforestation suit les cours des matières premières.
La forêt amazonienne recycle et stockerait 120 milliards de tonnes de carbone. Chaque km² de
forêt détruit correspond à l’émission de 22 000 tonnes de dioxyde de carbone dans
l’atmosphère et 17% des émissions de dioxyde de carbone seraient actuellement dus à la
déforestation des forêts tropicales.
Le remplacement des forêts à haute diversité biologique par des monocultures afin de réduire
l’utilisation des combustibles fossiles pourrait accélérer les changements climatiques et la
perte de biodiversité.
Sources : Sites internet du Nouvel Observateur, Conservation Nature et différents articles parut dans
Le Monde en mars 2009.
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3.4.3 L’eau
Un milliard d’hommes n’ont pas accès à l’eau potable selon le PNUD en 2006. D’ici à 2025,
1,8 milliard de personnes vivront dans des pays ou des régions confrontés à une grave
pénurie d’eau et les deux tiers de la population mondiale dans des conditions de stress
hydrique, a indiqué la FAO.
Toujours selon la FAO, l’agriculture représente en 2007 environ 70% de tous les
prélèvements d’eau douce des lacs, fleuves et nappes aquifères du monde entier. Son
directeur général a parlé de la pénurie d’eau comme de « l’enjeu du XXIème siècle ».
Le réchauffement de la planète accroît la fréquence des sécheresses. Il intensifie les orages et
les inondations qui détruisent les cultures, polluent l’eau douce et endommagent les
installations de stockage et de transport de cette eau.
La sècheresse historique à laquelle est confrontée l’Inde en 2009 et la baisse significative des
nappes phréatiques du sous-continent en sont une illustration.
3.4.4
Les OGM
«
Certains bioplastiques sont ou seront fait à base d’OGM
» (
Source: Naturplast
)
Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme (animal, végétal, bactérie)
dont on a modifié le matériel génétique (ensemble de gènes) par une technique nouvelle dite
de «génie génétique» pour lui conférer une caractéristique ou une propriété nouvelle. Le maïs
représente environ 24% du total des cultures d’OGM.
Les populations sont plutôt défavorables à l’utilisation d’OGM pour ce qui est alimentaire
(selon une étude CSA de janvier 2008, 72% des français souhaitent pouvoir consommer des
produits sans OGM), mais le sont moins concernant les utilisations non alimentaires. Les
polémiques autour des OGM sont constantes depuis leur apparition dans les années 90.
« Si les abeilles devaient disparaître, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre. » Albert
Einstein
Les cultures transgéniques, dites résistantes aux insectes, ont pour fonction de tuer les
nuisibles spécifiques qui attaquent les cultures. Outre leur nocivité ciblée, elles sont aussi
toxiques pour des organismes non ciblés (papillons…) et pour des insectes bénéfiques (effets
sur les organismes situés plus haut dans la chaîne alimentaire) et une menace pour les
écosystèmes du sol (résidus…), la biodiversité, la variété des cultures alimentaires de base et
les moyens de subsistance locaux.
Le pourcentage de la population vivant dans la pauvreté au Paraguay, pays qui a connu une
rapide expansion de la culture du soja transgénique, est passé de 33,9 à 39,2 % entre 2000 et
2005. Les plantations de soja (à 90% génétiquement modifiées) couvrent maintenant plus de la
moitié des terres arables. Depuis le début du boom du soja, plus de 100 000 fermiers
paraguayens ont été expulsés de leurs terres.
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15
4. Critères d’appréciation pour l’emballage et points de vigilance
Les matériaux d’emballages sont nombreux et leurs caractéristiques propres les orientent
vers certains types de contenants et de produits contenus. Il en est de même pour les
bioplastiques qui sont multiples et pour les emballages qu’ils permettent de fabriquer (sacs,
barquettes…). La démarche proposée ci-dessous liste les points de vigilance depuis l’amont
de la chaîne emballage jusqu’à son aval ; elle n’est pas propre aux bioplastiques, mais peut
leur être appliquée.
De l’extraction de la matière première…
•
Sécurité des approvisionnements (agricoles)
•
Utilisation de ressources renouvelables
•
Economies d’échelle
…à la fabrication du matériau…
•
Dimension de l’offre (relativement limitée aujourd’hui : le nombre de fournisseurs est
aujourd’hui de 1 à 2 en moyenne par type de résine bioplastique - voir annexe 5.3)
•
Localisation de la production des « bioplastiques » (liée à l’innovation)
•
Capacité de production : 300 000 tonnes de résines bioplastiques au niveau mondial
en 2008 dont 120 000 tonnes en Europe (voir annexe 5.3)
•
Pour comparaison, la production des plastiques traditionnels en Europe est
52 500 000 tonnes, dont 19 400 000 tonnes dédiées à l’emballage
•
Incorporation de matériaux recyclés
•
Conformité aux obligations de sécurité alimentaire
…à la fabrication de l’emballage souhaité
•
Les matériaux doivent satisfaire aux fonctionnalités nécessaires dans le domaine de
l’emballage (différentes matières premières
différents produits finis)
•
Machinabilité, forme, cadence, cahier des charges
•
Equilibre entre emballages primaire, secondaire et tertiaire
•
Amélioration de l’efficacité des lignes et réduction du gaspillage
…à l’utilisation de l’emballage (conditionnement du produit)
•
Protection du produit
•
Adaptabilité à l’usage : contact alimentaire, barrière au gaz …
•
Adaptabilité technique aux chaînes de conditionnement existantes (le cas échéant
lignes de conditionnement dédiées pour des raisons de « machinabilité » /
performance et de non mélange avec les matériaux issus du pétrole)
•
Adéquation à la durée de vie dans la chaîne d’approvisionnement jusqu’au linéaire
•
Compatibilité contenant/contenu et impact sur la biodégradabilité en cas d’additifs
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16
… à la distribution et à la vente (du produit emballé)
•
Optimisation des chargements des camions
•
Stabilité des systèmes de manutention
•
Identification facile
•
Stockage et mise en linéaire
•
Valorisation ou réutilisation des emballages secondaire et tertiaire
… à la consommation du produit
•
Ouverture et fermeture facile
•
Réduction du gaspillage du produit
•
Mise à disposition d’informations sur l’utilisation et l’élimination
… à la gestion des déchets en fin de vie
•
Identification claire des matériaux utilisés
o
Problèmes de valorisation/fin de vie : le risque serait de mettre un plastique
non biodégradable dans le compost et inversement de mettre du PLA dans
une filière de recyclage PET
o
Problème du tri manuel : rien ne permet de différencier visuellement un
matériau issu de ressources renouvelables d’un matériau issu de ressources
fossiles, sauf exception avec la reconnaissance du PLA par infrarouge. La
problématique est identique à celle d’autres plastiques traditionnels
Pertinence des tris automatisés
•
Elimination sans danger des résidus (veiller à la présence de métal (fermeture), colle
et additif si emballage compostable à domicile)
•
Production de matériaux secondaire de niveau de qualité élevée
•
La quantité est très faible. Il n’y a donc pas à ce jour de filière spécifique permettant le
compostage de ces matériaux. Ces filières restent à développer. A titre d’information,
la part d’emballages valorisés par compostage et biodégradation est très faible en
2007 (pour le papier carton, 50 000t à 70 000t sur 5 000 000t soit 1%)
•
Comme toujours, s’agissant du recyclage, ce serait la phase intermédiaire, avant la
création d’une filière dédiée, qui pourrait poser problème (cf. PET vs PVC…), car
chaque matériau nouveau pose le problème de sa fin de vie
L’objectif de la directive européenne pour la valorisation des déchets d’emballage est de
75%. Comme pour tous les nouveaux matériaux, il faut intégrer une logique de gestion de
filière, il faudra aussi veiller à la justesse et à la pertinence des allégations éventuelles ainsi
qu’aux consignes de tri vs les matériaux plastiques actuels.
Aspects économiques
Les prix sont, aujourd’hui, plus élevés que ceux des plastiques « traditionnels » car le marché
n’est pas encore mature (indications de 20 à 30% supérieur au PET pour un matériau type
PLA).
La hausse du prix du pétrole et l’augmentation des capacités de production des
« bioplastiques » réduiront les écarts, comme le montre l’historique :
•
10 fois plus cher en 1990
•
De 1,5 Ã 4 fois plus cher en 2008
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5. Annexes
5.1 : Normes
Le lecteur voudra bien se reporter aux textes intégraux des normes ci-dessous nommées, disponibles en
version française à l’AFNOR : www.afnor.org
•
Norme EN 13432 « valorisation par compostage et biodégradation »
La directive relative aux emballages et aux déchets d’emballages (94/62/CE) définit les
exigences qu’un emballage doit respecter pour être considéré comme valorisable. La présente
norme étend ces exigences à la valorisation organique.
La raison d’être de l’emballage est de contenir, protéger, manipuler, livrer et présenter les
produits. La valorisation organique de l’emballage usagé est l’une des options de
valorisation dans le cycle de vie de l’emballage.
La valorisation organique des emballages et des matériaux d’emballages, qui comprend le
compostage aérobie et la biogazéification anaérobie des emballages dans des installations
industrielles ou municipales de traitement biologique des déchets, est une des voies
permettant de réduire et de recycler les déchets d’emballages.
La norme traite de l’aptitude au compostage des emballages et non à l’aptitude au
compostage des contenus résiduels
La norme ne tient pas compte des déchets sauvages
La norme introduit des notions de durée, de qualité (toxicité…), de performance et de
qualité du compost final
Domaine d’application
La norme européenne spécifie les exigences et les méthodes permettant de déterminer la
possibilité de composter et de traiter en anaérobie les emballages et les matériaux
d’emballage en s’intéressant à quatre caractéristiques :
1. la biodégradabilité ;
2. la désintégration en cours de traitement biologique ;
3. l’effet sur le processus de traitement biologique ;
4. l’effet sur la qualité du compost ainsi obtenu.
Définition de la biodégradabilité ultime
« Sous l’action de micro-organismes en présence d’oxygène, décomposition d’un composé
chimique organique en dioxyde de carbone, eau et sels minéraux des autres éléments
présents (minéralisation) et apparition d’une nouvelle biomasse. En l’absence d’oxygène,
décomposition en dioxyde de carbone, méthane, sels minéraux et création d’une nouvelle
biomasse ».
Afin de pouvoir être désigné valorisable par des méthodes organiques, chaque emballage,
matériau d’emballage ou compostant d’emballage doit être biodégradable de façon inhérent
et ultime, comme démontré par les essais en laboratoire et doit être conforme aux critères et
aux niveaux d’acceptation.
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•
Norme NF EN 13430 : Valorisation par recyclage matière
- Définitions
Recyclage matière : « Retraitement, dans un processus de production, des déchets aux fins de
leur fonction initiale ou à d’autres fins, y compris le recyclage organique, mais à l’exclusion
de la valorisation énergétique ».
Processus de recyclage : « Processus physique et/ou chimique selon lequel les emballages
usagés et les rebuts collectés et triés, parfois associés à d’autres matières, sont convertis en
matières premières ou en produits secondaires ».
- Méthodologie
Pour attester l’aptitude d’un emballage au recyclage matière, le fabricant doit s’être « assuré
que la conception de l’emballage fait appel à des matériaux ou à des combinaisons de
matériaux qui sont compatibles avec les technologies de recyclage connues, pertinentes et
disponibles industriellement… »
Une attestation de la part d’un organisme de filière sera aussi considérée comme une preuve
d’aptitude au recyclage matière.
•
Norme NF U 52-001 relative aux «Matériaux biodégradables pour l’agriculture et
l’horticulture»
Trois aspects ont été traités dans la norme : le vocabulaire (termes et définitions), les
spécifications et les méthodes d’essais.
Les notions de matériau, de dégradation, de fragmentation, de photo-dégradation, de bio-
assimilation et en particulier de biodégradation ont été clairement définies.
En ce qui concerne les spécifications, le document spécifie les exigences concernant la
caractérisation des produits de paillage en matériaux biodégradables, en nappe, utilisés en
agriculture et en horticulture. Les exigences portent essentiellement sur les matériaux
constituant les produits de paillage, les concentrations des éléments non organiques et des
substances organiques et leurs flux annuels.
La norme indique également les méthodes d’essais qui permettent d’évaluer ces exigences
ainsi que les exigences d’emballage, d’identification et de marquage des produits de
paillage. Les méthodes d’essais doivent se rapporter à :
- l’écotoxicité des produits de paillage qui doit être évaluée à l’aide de trois méthodes :
effets des matériaux sur l’émergence et la croissance des végétaux, effets vis à vis des
vers de terre ainsi que l’évaluation de la toxicité chronique des eaux par inhibition de la
croissance de l’algue d’eau douce. Les essais doivent être effectués après 90 jours de
maturation du mélange, à la température ambiante ne dépassant pas 30°C et à une
humidité constante du mélange ;
- la biodégradabilité des produits de paillage qui doit être évaluée au minimum à l’aide
de deux des trois méthodes suivantes : mesures de la biodégradabilité aérobie ultime en
milieu aqueux des produits par analyse du dioxyde de carbone libéré ou de la demande
en oxygène (méthode Sturm modifiée), de la biodégradabilité aérobie dans le sol des
produits par dégagement du dioxyde de carbone et de la biodégradabilité aérobie ultime
des produits dans des conditions de compostage par analyse de dioxyde de carbone
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19
libéré. Pour la première méthode, les produits de paillage biodégradables doivent
présenter un taux de biodégradation de 90 % du taux de biodégradation maximale de la
cellulose (prise comme référence). Dans le cas de la deuxième méthode ce taux est de 60
% dans un délai d’un an maximum et dans le troisième cas de 90 %.
- Le compostage des produits de paillage dont l’exigence principale est la qualité finale
du compost final conformément à ce qui est exigé à l’échelle européenne ou nationale.
Enfin, la norme mentionne que les produits de paillage doivent être fournis emballés,
identifiés par une fiche descriptive apposée sur l’emballage et marqués selon le cas par une
étiquette indiquant le nom commercial ou la référence des produits.
La norme sur les matériaux biodégradables pour l’agriculture et l’horticulture constitue une
première en Europe. L’intérêt d’une telle norme est de disposer de référentiels communs au
niveau français sur la définition du concept de biodégradabilité dans l’agriculture et sur les
exigences requises des matériaux biodégradables à déterminer en fonction de leur utilisation
dans l’agriculture.
Source ADEME
5.2 : Loi d’Orientation Agricole (adoptée le 22/12 2005 et publiée au JO le 6/01/06)
Article 47
Afin de protéger l'environnement et d'encourager le développement des produits
biodégradables, un décret détermine les conditions de l'interdiction, à compter du 1er janvier
2010, de la distribution au consommateur final, à titre gratuit ou onéreux, de sacs de caisse Ã
usage unique en plastique non biodégradable.
Il détermine également les conditions de vérification de la biodégradabilité des sacs
susceptibles d'être commercialisés ou distribués.
Un décret, pris dans les douze mois suivant la publication de la présente loi, détermine, dans
le respect des règles définies dans le cadre de l'Union européenne, les usages du plastique
pour lesquels l'incorporation dans celui-ci de matières d'origine végétale est rendue
obligatoire. Il précise les taux d'incorporation croissants imposés.
Article 48
La dernière phrase du quatorzième alinéa de l'article 4 de la loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005
de programme fixant les orientations de la politique énergétique est ainsi rédigée :
« A cette fin, l'Etat créé, notamment par l'agrément de capacités de production nouvelles, les
conditions permettant de porter à 5,75 % au 31 décembre 2008, à 7 % au 31 décembre 2010 et
à 10 % au 31 décembre 2015 la part des biocarburants et des autres carburants renouvelables
dans la teneur énergétique de la quantité totale d'essence et de gazole mise en vente sur le
marché national à des fins de transport. »
L’examen comparatif des réglementations françaises et européennes est en cours.
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20
5.3 : Types de bioplastiques et producteurs
Origine
Bioplastiques
Matières premières
Ressources renouvelables
Mater-bi
Amidon de maïs
Solanyl
Amidon de pomme de terre
Biolice
Farine de maïs
Végéplast
Amidon de maïs
Polysaccharides : Céréales
amidon et dérivés
Plantic
Amidon de maïs
Bioceta
Diacétate de cellulose
Tenite
Acétobutyrate de cellulose
Cellulose
Natureflex
Fibres de cellulose
Nature Works
Lacea
Lacti
PLA
Lactron
PLA
Biomer
PHB + PLLA
Biopol
PHA
Métabolix
PHA issus des sucres
PHA
Nodax
PHA
Ressources pétrochimiques pour plastiques biodégradables
Ecoflex
Polymère de synthèse
Biomax
PET modifié et maïs
Sorona
Propanediol et copolymère
de téréphtalate et maïs
Bionolle
Succinate, butanediol,
copolymères d’adipate
Eastar
Succinate, butanediol,
copolymères d’adipate
Polyester
Selar
PET modifié et soja + huile
de palme
Source : CRCI Arist Champagne Ardenne
Sociétés
Type de bio-plastiques Principaux produits
Capacité de
production
NatureWorks Llc
(Cargill)
PLA
NatureWorks (PLA)
140 000 t
Novamont
Amidon biopolymère,
Polyester
Marter-Bi (15 références)
Eastar bio – Origobi
60 000 t
Biotec (Sphère)
Amidon – biopolymère Bioplast (5 références)
40 000 t
Limagrain
Farine – bioplymère
Biolice (2 références)
10 000 t
TOTAL
250 000 t
Source Club Bio-plastiques
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5. 4 : Impacts environnementaux et analyses de cycle de vie
L’analyse du cycle de vie (ACV) permet de quantifier les impacts d’un « produit » (qu’il
s’agisse d’un bien, d’un service voire d’un procédé), depuis l’extraction des matières
premières qui le composent jusqu’à son élimination en fin de vie, en passant par les phases
de distribution et d’utilisation, soit « du berceau à la tombe ».
La méthode est standardisée par la norme ISO 14 044.
L’ACV repose sur un bilan exhaustif des flux de matières et d’énergies entrants et sortants ;
elle est multi-étapes et multicritères :
Le CNE considère que les analyses de cycle de vie sont un outil puissant à disposition des
entreprises, pour leur permettre d’identifier les principaux impacts de leur activité et de
leurs produits, de mesurer les différents enjeux et de se fixer des objectifs d’amélioration. Le
CNE recommande qu’elles soient d’abord un outil de travail interne.
Les consommateurs achètent des produits emballés et non pas des emballages vides. En
conséquence, le CNE confirme sa recommandation, dans le cas d’un éventuel affichage
environnemental, de ne pas distinguer celui de l’emballage de celui du produit emballé.
Pour autant, les analyses de cycle de vie disponibles sur les matériaux d’emballages
permettent aux professionnels d’avoir une première vision des forces et faiblesses des
différentes résines en l’état actuel des connaissances.
De nombreuses études ont été menées par différentes parties concernées afin de tenter
d’objectiver les bilans environnementaux de nouvelles résines et de comparer les bilans
environnementaux d’emballages réalisés en différentes résines.
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•
Etudes conduites sous l’égide d’Eco-Emballages
Une étude a permis de comparer :
o
2 résines traditionnelles PE et PET
o
Un polymère biodégradable d’origine renouvelable (PLA)
o
Un polymère biodégradable d’origine non renouvelable (Ecoflex)
o
Un mélange de polymères biodégradables d’origine renouvelable et non
renouvelable (Biolice, Mater-Bi)
o
Un polymère oxo-dégradable (Symphony)
Pour différentes applications :
o
Films (1000 m2)
o
Barquettes de fruits (1000 unités d’emballages)
o
Pots de produits lactés (1000 unités d’emballages)
o
Bouteilles de 1 L (1000 unités d’emballages)
En fonction du tableau suivant :
PE
PET
Symphony
PLA
Ecoflex
Biolice
Bouteille 1 litre
x
x
x
Pot de produit lacté
x
x
x
x
Barquette fruits
x
x
x
Film alimentaire
x
x
x
x
Deux études complémentaires ont été menées :
o
Une analyse comparative des polymères de différentes origines visant à dresser
le bilan des forces et faiblesses des différents polymères pour différentes
applications d’emballages dans le contexte actuel moyen de la fin de vie des
emballages.
o
Une analyse comparative de la fin de vie des emballages visant à analyser les
atouts et faiblesses de différents scénarii, dans une vision prospective, et Ã
évaluer pour chaque polymère la meilleure fin de vie.
Les premiers résultats sont exprimés en g (ou g/m2 pour les films) de matière permettant
d’avoir le même impact que la matière d’origine pétrochimique prise comme référence.
L’analyse doit prendre en compte la masse de matière nécessaire pour avoir un service
identique à la référence.
Bouteilles d’eau de 1L (g)
Energie primaire
non renouvelable
Consommation
d’eau
Effet de serre Ã
100 ans
Eutrophisation
PE
100
100
100
100
PLA
106
5
79
69
PET
100
100
100
100
PLA
107
7
79
113
En termes d’effet de serre, les bouteilles en PLA doivent être plus légères d’environ 20 %
que celles en PE ou PET pour avoir un bilan équivalent.
En revanche, elles peuvent tolérer un surpoids de 6 à 7 % avant d’avoir un bilan énergétique
défavorable.
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Films (g/m2)
Energie primaire
non renouvelable
Consommation
d’eau
Effet de serre Ã
100 ans
Eutrophisation
PE
100
100
100
100
Symphony
93
92
93
93
Biolice
146
6
146
120
Ecoflex
80
1
59
61
Les emballages en Biolice peuvent tolérer une masse supérieure au PE pour les indicateurs
d’énergie d’effet de serre et d’eutrophisation, mais une masse nettement plus faible pour la
consommation d’eau.
Les films en Symphony et en Ecoflex nécessitent, pour tous les indicateurs, une diminution
de leur épaisseur pour être équivalents aux films en PE.
A masse équivalente, les plastiques d’origine pétrochimique biodégradables (Ecoflex) ou
oxo-dégradables d’origine pétrochimique (Symphony) présentent un bilan environnemental
défavorable par rapport au PE et au PET.
Barquettes (g)
Energie primaire
non renouvelable
Consommation
d’eau
Effet de serre Ã
100 ans
Eutrophisation
PE
100
100
100
100
PLA
128
7
105
80
PET
100
100
100
100
PLA
140
10
115
140
Les barquettes en PLA peuvent supporter un surpoids de 5 Ã 15 % pour avoir un bilan effet
de serre équivalent à celui des barquettes en PE ou PET.
Leur bilan est cependant moins bon en matière de consommation d’eau.
Pots de produits lactés (g)
Energie primaire
non renouvelable
Consommation
d’eau
Effet de serre Ã
100 ans
Eutrophisation
PE
100
100
100
100
PLA
131
5
106
79
Biolice
146
5
144
116
PET
100
100
100
100
PLA
142
8
117
141
Biolice
158
8
156
203
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Les pots en biolice peuvent tolérer une masse supérieure au PE ou PET pour les indicateurs
d’énergie primaire non renouvelable, effet de serre et eutrophisation. Ce n’est cependant pas
le cas pour la consommation d’eau.
Les pots en PLA peuvent supporter un surpoids de 6 Ã 17 % pour avoir un bilan effet de
serre équivalent à celui des barquettes en PE ou PET.
Les résultats font apparaître un bilan nuancé en fonction du type d’emballage, de polymère
et d’indicateur et qui dépend de l’état actuel des connaissances et du développement du
recyclage.
Les plastiques issus de ressources renouvelables (PLA et Biolice) présentent un intérêt en
terme d’effet de serre et de consommation d’énergie non renouvelable, si les quantités de
matières mises en œuvre pour répondre au service demandé ne sont pas trop importantes.
Pour ces plastiques, la consommation d’eau apparaît comme un enjeu environnemental
majeur : pour atteindre sur cet indicateur les performances des emballages en PE ou PET, il
faudrait des réductions de masse des emballages correspondants très importantes.
Impact des étapes du cycle de vie (production, transport, fin de vie) des
emballages sur le bilan environnemental
Le graphique en base 100 ci-dessus illustre, sur l’exemple des films et pour les 4 indicateurs
considérés, les contributions environnementales de chacune des 3 étapes du cycle de vie des
polymères rapporté à leur bilan global.
Pour les différentes catégories d’emballages, l’étape de production de la résine ressort
comme prédominante en termes d’impacts générés, pour tous les indicateurs suivis.
Comparativement à l’étape de production, le scénario actuel de traitement des déchets
contribue assez peu au bilan environnemental des emballages sur leur cycle de vie.
Cependant, l’évolution des traitements de déchets pourrait rendre cette étape de fin de vie
plus influente.
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Les filières de traitement
L’analyse comparative de la fin de vie des emballages montre, par ailleurs, que pour les
bouteilles en PE et PET c’est le recyclage qui permet d’améliorer sensiblement le bilan
environnemental pour l’énergie et l’effet de serre.
Pour les emballages en PLA, il n’a pas été pris en compte de recyclage. L’impact de la
compostabilité, en l’absence de filière spécifique pour les emballages, n’apparaît pas
significativement dans le bilan environnemental.
Pour les matériaux compostables, le compostage ne présente de bénéfice environnemental
que pour le bilan effet de serre (sauf pour Ecoflex) en prenant en compte la séquestration du
carbone.
Le classement des filières actuelles de traitement est :
o
pour les polymères PE, PET et Symphony :
- Recyclage > Incinération avec récupération d’énergie > CSDU (Centre de Stockage
des Déchets Ultimes)
o
pour les polymères Ecoflex, Biolice et PLA :
- Incinération avec récupération d’énergie > Compostage > CSDU
En synthèse
o
Certains polymères d’origine végétale présentent des bénéfices environnementaux
potentiels pour certains emballages, d’autres non.
- Cette situation peut changer à court ou moyen terme.
o
L’étape de production de l’emballage, et notamment de la résine, ressort comme
prédominante en terme d’impact généré sur le cycle de vie des emballages.
- Le caractère renouvelable des résines étudiées n’apparaît pas comme un atout
environnemental fortement affirmé (seules certaines résines présentent des bénéfices
potentiels pour certains types d’emballages).
o
La fin de vie pèse très peu sur le bilan environnemental lié au cycle de vie des
emballages.
- De fait, la « compostabilité » des résines n’apparaît pas comme une caractéristique
permettant d’améliorer significativement le bilan environnemental des emballages.
Remarques
Les inventaires de production des plastiques pétrochimiques sont optimisés alors qu’ils ne
le sont pas pour les autres polymères.
Il y a plus de bénéfices environnementaux à recycler des polymères d’origine végétale qu’Ã
les incinérer ou les composter.
Les informations et tableaux ci-dessus sont pour partie extraits d’études réalisées par Bio Intelligence
Service pour l’ADEME et Eco-Emballages. Ces études précisent les caractéristiques fin de vie des
résines étudiées, les éléments méthodologiques et périmètres, l’évolution du bilan environnemental
des emballages en fonction de la filière de traitement en fin de vie... La synthèse de ces études
(décembre 2007) est consultable sur le site d’Eco-Emballages.
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•
Autres ACV
D’autres études ont été réalisées. On trouvera, notamment sur le site de l’Ademe, celles
diligentées pour « différents types de sacs destinés aux achats » : sacs en polyéthylène
jetables, réutilisés ou non en sacs poubelle, sacs biomatériaux « version 2003 Italie », sacs
biomatériaux « version 2005 France », pour estimer leurs impacts environnementaux
respectifs. Une autre étude a porté sur des sacs « multi-rotations » (cabats souples PEhd, en
PP tissé, en biomatériaux ?).
Les données d’inventaire et leur consultation, les caractéristiques des objets comparés et les
dates de réalisation des analyses nous ont conduit à ne pas reproduire ici les résultats par
ailleurs déjà largement communiqués et disponibles sur le site de l’Ademe. Pour autant, les
conclusions tendent à conforter la position du groupe de travail.
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Remerciements
aux adhérents membres du groupe de travail
Chantal Sandoz
Carrefour
Corinne Picard
Casino
Thibault Pinoteaux
Casino
Jean-François Stosser
CLIFE
Delphine Caramella
CNE
Fanny Douville
CNE
Olivier Labasse
CNE
Raymond Wallaert
CNE
Bruno Siri
Danone
Emilie Gheerardyn
Décathlon
Valérie Herrenschmidt
Eco-Emballages
Jérémy Moors
Eco-Emballages
Yvan Liziard
Consultant Eco-Emballages
Françoise Gerardi
Elipso
Agathe Grossmith
FCD
Charles Duclaux
L’Oréal
Gérard Benoist du Sablon
ORGECO
Gilles Barreyre
Procelpac
Laurence Galerneau
Système U
Marie Guyoton
Système U
Jean-Michel Pointet
Système U
aux participants du Club Bio-plastiques
Sophie Marquis
AGPB-AGPM
Christophe Doukhi-de Boissoudy Club Bio-plastiques, Président, Novamont
Florence Nys
Club Bio-plastiques, Secrétaire générale adjointe
Jean-Luc Pelletier
Club Bio-plastiques, Secrétaire général
Isaure d’Archimbaud
Consultante pour le groupe Sphere
et à clab pour le dessin de couverture tiré de son livre
« je me souviens de l’avenir » aux éditions EpA
Pour plus d’informations, merci de contacter :
Olivier Labasse, délégué général, ou Fanny Douville
Conseil National de l’Emballage
Par téléphone : 01.53.64.80.30.
Par e-mail : info@conseil-emballage.org
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Publications du CNE
-
Prise en compte des exigences liées à l'environnement dans la conception et la fabrication des
emballages.
Guide pratique visant à faciliter l'application, par les acteurs professionnels de la chaîne
emballage, des dispositions des directives européennes 94/62/CE et 2004/12/CE, transposées en 2007
dans notre pays par le code de l'environnement. Il fait référence aux normes harmonisées. (Sept. 2009)
-
Qualification et appréciation du suremballage
. Note de position (Juillet 2009) et dossier annexe de
référence (octobre 2009).
-
Emballages compostables et matériaux plastiques dits « biodégradables » issus de ressources
renouvelables
(Juillet 2009), mise à jour de la note : Matériaux plastiques issus de ressources
renouvelables & emballages « biodégradables » (avril 2009).
-
La communication des impacts environnementaux de l’emballage des produits de grande
consommation.
Note de position. La multiplication des initiatives en matière d’indicateurs
environnementaux ne doit pas induire les consommateurs en erreur. La communication doit être juste,
sincère et pertinente. L’affichage environnemental de l’emballage ne doit pas être dissocié de celui du
produit emballé : couple produit-emballage. (avril 2009)
-
Prévention et valorisation des déchets d’emballages : mieux concevoir et mieux consommer
(ADEME, CNE, ECO-EMBALLAGES). Identification des facteurs explicatifs de l’évolution des
tonnages d’emballages ménagers en France entre 1997 et 2006 et mesure des impacts
environnementaux associés. (juin 2007)
-
Ecorecharge, vide technique, suremballage des produits d’entretien de la maison et d’hygiène de la
personne
Analyse des systèmes d’emballages complets et identification des meilleures pratiques, des
pistes d’amélioration et des obstacles à leur mise en œuvre. (mai 2007)
-
Emballages & Suremballages des yaourts et des autres produits laitiers ultra-frais
Etat des lieux des
réalisations, mesure des enjeux, évaluation des efforts de réduction à la source, identification de
nouvelles pistes d’amélioration, participation à la formation des acteurs. (mai 2007)
-
« Etre ou ne pas être emballé », 32 Questions que nous nous posons sur les emballages.
Eléments de
réponses factuels et chiffrés aux questions récurrentes posées par les consommateurs, leurs
associations, les élus. (mai 2005, réactualisation en 2007)
-
Mieux produire et mieux consommer : la prévention des déchets d’emballages
(juin 2004).
Etude sur
les facteurs explicatifs de l’évolution des tonnages d’emballages -dont la prévention par réduction à la
source- sur 8 marchés de produits de grande consommation entre 1997 et 2003. (partenariat CNE,
ADEME, ADELPHE, ECO-EMBALLAGES)
-
Consommons responsable pour réduire nos déchets d’emballages
(2002 ; 2004). Dépliant grand
public
-
La prévention des déchets d’emballages ménagers par de meilleures pratiques de consommation
(août 2001)
-
100 milliards d’emballages et moi et moi et moi…
Eco-Emballages - CNE (2000)
-
La place de l'emballage dans la vie des français en 2000
. Etude réalisée par
COFREMCA/SOCIOVISION pour le CNE avec le soutien d'ECO-EMBALLAGES.
-
Manuel des meilleures pratiques pour la mise en œuvre de la prévention lors de la conception & de
la fabrication des emballages.
(mai 2000)
-
Catalogues de la prévention des déchets d'emballages
Catalogue 1998 – Conseil National de l’Emballage
Catalogue du millénaire –format électronique (site Internet :
www.conseil-emballage.org)
AMF
(Association des Maires de France)
CLIFE
(Comité de Liaison des Industries Françaises de l’Emballage)
CLCV
(Consommation, Logement, Cadre de Vie)
ECO-EMBALLAGES
FCD
(Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution)
FEDERATION FAMILLE DE FRANCE
FNADE
(Fédération Nationale de la Dépollution et de l’Environnement)
ILEC
(Institut de Liaisons et d’Etudes des Industries de Consommation)
INTERFILIERES MATERIAUX
(Acier, Aluminium, Plastique, Papier-Carton, Verre :
Arcelor Mittal, France Aluminium Recyclage, Valorplast, Procelpac, CSVMF)
ORGECO
(Organisation Générale des Consommateurs)
CONSEIL NATIONAL DE L’EMBALLAGE
71 avenue Victor Hugo – 75116 PARIS
Téléphone : 01.53.64.80.30.
Télécopie : 01.45.01.75.16.
E-mail : info@conseil-emballage.org - Internet http://www.conseil-emballage.org
SIRET n°41513678700017 APE : 913