Bases de la colorimétrieR.
Sève |
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Plan de l'intervention | ||
Résumé | ||
Références bibliographiques | ||
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Vision et apparence
Colorimétrie de base
Applications de la colorimétrie
Conclusion |
La couleur ne se rapporte qu'à l'un des aspects de la perception du monde extérieur que nous donne le système visuel. Les autres caractères sont nombreux et importants (mouvement, variabilité temporelle, forme et espace, texture de surface, etc). Certains de ces caractères comme la transparence et la brillance interfèrent avec la perception de couleur. L'examen de ces caractères d'apparence montrent aisément qu'ils sont liés à la physique (matière, rayonnement), à la physiologie de notre système visuel qui joue un rôle essentiel et à des aspects psychiques (connaissances, langage, émotions, etc), non moins importants. C'est pour approfondir une hypothèse de Young, émise peu après 1800, que Maxwell entrepris quelques décennies plus tard une série d'expériences destinées à la vérifier. Son travail prouva la possibilité, pour toute lumière choisie à priori, de réaliser une équivalence visuelle colorée ne mettant en jeu avec cette lumière, que trois lumières de références, de chromaticité constante, modulées en intensité. Cette expérience conduit à un repérage de toute lumière colorée par les intensités des trois lumières de référence, celles-ci définissant le système de référence. En même temps le repérage des lumières colorées se ramène à une évaluation de rayonnements, qui introduit la physique au coeur des méthodes colorimétriques. Néanmoins la poursuite de cette voie et
son développement exclusif conduit à des interprétations
incorrectes des liens entre couleur et rayonnement. L'exemple le plus simple est
celui d'une identité entre couleur et longueur d'onde qui semble évidente
à beaucoup, mais ne peut expliquer ni le blanc, ni le pourpre, ni le
marron et encore moins un très grand nombre de phénomènes
perceptifs très importants. C'est surtout la physiologie, qui en se développant
prodigieusement, devient maintenant la raison des progrès de la science
des couleurs et a permis d'apporter des éléments définitifs
sur l'expérience de Maxwell. Cependant la physiologie ne peut faire
oublier les aspects perceptifs et cognitifs, qui après avoir été
un peu négligés au début de notre siècle sont de
plus en plus remis à leur juste place aujourd'hui.
L'expérience de Maxwell fonde la colorimétrie.
Elle conduit à expliquer que plusieurs rayonnements physiques différents
puissent donner lieu, dans des conditions fixées, à une même
perception colorée. Inversement des rayonnements qui donnent une même
perception colorée dans certaines conditions, pourront donner des
perceptions fort différentes dans d'autres conditions. Ce sont les deux
faces du phénomène de métamérisme. La colorimétrie
a donc pour véritable objet la mesure des stimulus visuels, rayonnements
qui donnent lieu à une réponse du système visuel, et sont
envisagés essentiellement en fonction de la perception colorée
qu'ils induisent et pas seulement sous leur aspect physique. Cependant les méthodes
qui se développent à partir de ces prémisses se heurtent à
de nombreuses difficultés quand on désire voir la colorimétrie
représenter au mieux les perceptions colorées. Ces difficultés
sont essentiellement liées à la trop grande disparité qui
se révèle entre les phénomènes perceptifs et
l'approche physique. On peut y remédier par des retouches successives qui
cherchent en fait à modéliser le comportement physiologique.
C'est ainsi que peut être envisagé le développement récent
du système CIELAB. Les applications de la colorimétrie sont
innombrables et sont particulièrement efficaces dans le domaine de
l'industrie et du commerce pour un très grand nombre de domaines :
sources artificielles, peintures, plastiques, textiles, papiers, etc. Dans le
domaine de la reproduction des couleurs la colorimétrie tire parti à
la fois de l'optique et des mathématiques pour conduire à des méthodes
extrêmement efficaces de production d'objets dont la couleur est fixée
à l'avance. Dans le domaine de la photographie ou des industries
graphiques où il s'agit de reproduire non plus une couleur à la
fois, mais un ensemble de couleurs coordonnées, on doit d'abord
s'interroger sur l'objectif réel à atteindre. On doit introduire
alors des éléments psychiques et cognitifs. En conclusion la couleur, bien qu'étant d'abord du domaine des perceptions, bénéficie d'une part des possibilités physiques d'évaluation des rayonnements et d'autre part des connaissances sur la physiologie du système visuel. Ces deux domaines permettent l'élaboration d'une véritable science des couleurs. Celle-ci prend une place de moins en moins contournable pour toute étude sérieuse dans le domaine de la couleur. L'étude et la restauration des oeuvres d'art en bénéficieront de plus en plus. Il faut néanmoins rester attentif aux limites de cette science, lesquelles ne sont bien perçues que par une connaissance suffisante de sa nature et de ses méthodes. |
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colorimétrie théorique et technique. Atlas Munsell (USA) et Atlas NCS (Natural Color System) |