Georges-Henri Pingusson, en activité à Cannes vers 1930.

Né en 1894 d'une famille d'industriels, il fait des études d'ingénieur et obtient le diplôme de l'Ecole Supérieure de Mécanique et d'Electricité de Paris en 1913. Il délaisse l'entreprise familiale et entreprend en 1920 des études d'architecture à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il est diplômé en 1925. Associé jusqu'en 1930 à Furiet, architecte et ingénieur comme lui, il réalise une quinzaine de commandes privées dans le sud de la France, parmi lesquelles deux villas à Cannes, les villas Brocherioux à Sainte-Maxime et Caron à Biarritz, ouvrages particulièrement intéressants qui permettent de suivre l'évolution de son style, du néo-régionalisme au modernisme pur. Il est ainsi un des représentants du "mouvement moderne", s'associe dans divers projets à Mallet-Stevens et à Le Corbusier. Il réalise l'hôtel Latitude 43 à Saint-Tropez (1931-32), un plan pour la reconstruction de Sarrebrück (1945-61), le Mémorial des Martyrs de la Déportation à Paris (1961) et transmet sa foi dans l'architecture par l'enseignement et diverses publications jusqu'à sa mort en 1978, année de son ultime chantier à Grillon (Vaucluse).


Villa Isola Serena - de Georges-Henri Pingusson - Avenue Fiesole

Villa fortement marquée par la tradition méditerranéenne et l'influence hispanique réalisée en 1927 pour l'industriel lyonnais Paul Gillet. De grandes dimensions, deux niveaux et un plan articulé autour d'un patio à arcades, partiellement ouvert à l'ouest sur le jardin. Imposante toiture couverte de tuiles creuses, débordant largement sur des façades animées de volumes en saillie (rotonde, pergola, balcons aux ferronneries ouvragées) et percées d'ouvertures de formes et de dimensions variables. Au traitement des murs de façades en crépi rustique de couleur ocre, s'opposent des surfaces lisses et blanches, verticales (doubles piliers de la pergola) ou horizontales, soulignant le dessin moderne de la rotonde au sud-est et des ouvertures en bande continue sur la façade latérale. La villa implantée dans un vaste jardin d'esprit méditerranéen est accompagnée d'un bâtiment annexe édifié dans un
style identique.


Villa La Romée - de Georges-Henri Pingusson - Esplanade du Golfe

Projetée en 1928 pour M. Gompel et implantée face à la mer dans un petit jardin parsemé de bassins géométriques et d'enrochements servant d'appui à la terrasse et à l'escalier de l'entrée, cette villa répond à un programme modeste adapté à un environnement maritime. L'originalité de cette construction aux accents néo-provençaux et wrightiens, qui se veut résolument moderne, tient dans le fort contraste des volumes assemblés. Au centre, un corps en rotonde comprenant la pièce à vivre ouverte par trois grandes baies verticales sur le paysage. A l'ouest, deux grandes terrasses superposées, en béton armé, forment des porte-à-faux spectaculaires. A l'est, un corps de bâtiment allongé percé de fenêtres en bande horizontale, munies de volets coulissants et couvert d'un toit à deux versants habillés de tuiles. (Inv. suppl. MH).


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