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Le jeudi 15 février 2007

Le suicide, un fléau en Corée du Sud

Même les riches et célèbres ne sont pas à l'abri en Corée du Sud. Dernier exemple en date, la chanteuse pop Yuni a été retrouvée pendue à son domicile en janvier. Selon ses proches, elle souffrait d'une dépression après le stress de la sortie de son troisième album. (Photo AP)
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Même les riches et célèbres ne sont pas à l'abri en Corée du Sud. Dernier exemple en date, la chanteuse pop Yuni a été retrouvée pendue à son domicile en janvier. Selon ses proches, elle souffrait d'une dépression après le stress de la sortie de son troisième album.
Photo AP

Burt Herman

Associated Press

Séoul

Le Dr Lee Hong-shick a constaté la tendance inquiétante aux urgences d'un hôpital: de plus en plus de personnes aux poignets tailladés et aux estomacs remplis de médicaments... Fléau lié à un développement économique rapide et à l'essor d'Internet, le suicide fait des ravages en Corée du Sud.

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Le Dr Lee, psychiatre, a fondé l'Association coréenne pour la prévention du suicide il y a plusieurs années, après avoir remarqué que les auteurs de tentatives de suicide soignés à l'hôpital étaient ensuite renvoyés chez eux sans aucun suivi.

«On peut faire des points de suture à une personne qui s'est ouvert les poignets, mais le vrai problème est de savoir pourquoi elle a tenté de mettre fin à ses jours», explique-t-il dans son bureau de l'université Yonsei à Séoul. «On ne devrait pas considérer que c'est un problème individuel, la société devrait aider ces gens.»

La Corée du Sud arrive en tête d'un classement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avec un taux de 24,7 suicides pour 100 000 personnes en 2005. Autres pays très affectés: la Hongrie (22,6) et le Japon (20,3), selon des chiffres de 2003.

L'Agence nationale de la police a recensé 14 011 suicides de Sud-coréens en 2005. Il s'agit de la première cause de décès entre 20 et 40 ans dans le pays, et la quatrième toutes classes d'âge confondues.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ces gestes désespérés, mais il existe un dénominateur commun: le «stress et la pression», explique le Dr Lee, qui évoque une conséquence du développement économique rapide du pays. «Le changement rapide est le plus grand problème dans tous les domaines, économique comme familial.» En outre, la Corée est l'un des pays les plus mieux dotés pour l'accès à Internet, où quelques clics suffisent pour trouver des méthodes de suicide ou des partenaires potentiels en vue d'un suicide collectif.

La croissance économique s'est accompagnée d'une pression accrue. Les parents dépensent beaucoup d'argent pour que les enfants suivent d'interminables cours privés après l'école, la concurrence pour les emplois est rude et les prix du logement ont augmenté. Le suicide progresse également chez les sexagénaires, qui ne veulent pas constituer un fardeau pour leur famille.

Même les riches et célèbres ne sont pas à l'abri. Dernier exemple en date, la chanteuse pop Yuni a été retrouvée pendue à son domicile en janvier. Selon ses proches, elle souffrait d'une dépression après le stress de la sortie de son troisième album. Fin 2005, Lee Yoon-hyung, fille du président de Samsung, plus grand groupe sud-coréen, s'est donnée la mort à 26 ans à New York, à cause semble-t-il, d'une dépression.

Les médias coréens s'intéressent de plus en plus au phénomène des suicides collectifs organisés sur Internet: des personnes voulant en finir avec la vie se rassemblent dans des motels ou des parcs et absorbent du poison.

Le Dr Lee a récemment obtenu de moteurs de recherche qu'ils affichent une liste de centres d'aide psychologique en cas de requête avec le mot «suicide», plutôt que des sites aidant des personnes suicidaires à commettre l'irréparable. Reste qu'il est toujours facile de trouver des internautes exprimant des pensées suicidaires dans les forums de grands sites sud-coréens.



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