Omaha
Beach est le second des deux secteurs de débarquement américains.
Longue de 5,9 kilomètres, cette plage est située à
12 kilomètres à l'est d'Utah Beach.
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Messe
en Angleterre avant l'embarquement sur les navires qui partiront
vers Omaha Beach. |
Forces
en présence
Le
16ème régiment de la 1ère
division d'infanterie américaine et le 116ème
régiment de la 29ème division d'infanterie américaine sont désignés
pour attaquer cette plage, répartie en quatre grandes zones
de débarquement. Ils sont nommés, De l'ouest à l'est : "Charlie", "Dog", "Easy" et
"Fox". Selon le déroulement de l'attaque de la
Pointe du Hoc au même moment, ces précédentes
unités peuvent être renforcées par les 2ème
et 5ème bataillons de Rangers.
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L'USS
Augusta voit les péniches de débarquement faire
route vers Omaha Beach. |
Ces
formations militaires évoluent sous le commandement du général
de
division Leonard T. Gerow, commandant le 5ème corps d'armée
américain, et du général Omar
N. Bradley, commandant la 1ère armée américaine.
Les
bombardements
Toute
la nuit précédant l'attaque amphibie des Américains
sur Omaha, de nombreux bombardiers alliés larguent des centaines
de tonnes de bombes sur les défenses de plage allemandes.
Mais sur Omaha, la précision des bombardements fait terriblement
défaut : handicapés par un très fort brouillard
et par les nuages, les bombardiers ouvrent les soutes remplies de
bombes quelques secondes trop tôt ou trop tard. Le résultat
est catastrophique pour les Alliés : les 13000 bombes larguées
manquent leurs objectifs et explosent à l'intérieur
des terres, à quelques kilomètres des plages.
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Les
barges des vagues d'assaut se dirigent vers la plage. |
Au
petit matin, une épaisse fumée due aux bombardements
de la nuit cache la côte aux navires alliés. A l'aube,
les tirs de l'artillerie navale dirigés vers le mur
de l'Atlantique sont tout autant imprécis que les largages
des avions bombardiers. Les Allemands sont éprouvés
par ces bombardements, mais leurs pertes sont très faibles,
autant en vies humaines qu'en matériel. De leur côté,
les Alliés voient la côte s'embraser et s'illuminer
des mille feux, et ils pensent que les Allemands sont écrasés
sous des tonnes de terre.
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Ces
soldats américains, accroupis dans leur barge, patientent
lors de la phase d'approche. |
L'assaut
La
première vague d'assaut débarque à 06h36 :
1450 soldats qui sont répartis dans 36 barges à fond
plat. La mer est basse et elle découvre les pieux minés
installés quelques mois auparavant. En revanche, les assaillants
doivent parcourir 500 mètres à découvert avant
de pouvoir se mettre à l'abri.
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Inquiets,
les occupants de la péniche de débarquement observent
les combats sur la plage. |
Les
Allemands, se tenant prêt à défendre leurs positions,
attendent le dernier moment pour ouvrir le feu afin de ne pas dévoiler
immédiatement leurs emplacements. Aussitôt que les
premières barges touchent la plage, une pluie d'obus et de
balles de mitrailleuses s'abat sur les Américains. La première
vague d'assaut est en un instant décimée : on estime
qu'elle perd dans les premières cinq minutes de l'assaut
près de 90% de ses effectifs. Tous les officiers et les sous-officiers
sont blessés ou tués et les survivants s'organisent
comme ils le peuvent par petits groupes.
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La
rampe de débarquement s'est abaissée, les G.I's
partent combattre. |
La
tragédie des chars
Les
américains qui débarquent à Omaha n'ont pas
le soutien des chars amphibies, comme à Utah ou sur les plages
anglo-canadiennes. Le 6 juin à 3 heures du matin, 29 chars
Duplex Drive amphibies sont mis à l'eau à près
de 18 kilomètres de la plage. Ces chars font partie des deux
bataillons de blindés prévus pour débarquer
à 06h30 sur Omaha.
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Photo
du débarquement sur Omaha prise par les garde-côtes
américains. |
Le chef d'un des deux bataillons décide de ne pas mettre
à l'eau ses chars, car il estime que la houle en mer est
trop forte et que les duplex drive ne résisteront
pas. Il n'a pas tort : sur les 29 chars mis à l'eau, seuls
3 parviennent à gagner par leur propre moyen le rivage. Les
autres couleront dans la Manche.
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Devant
le point fortifié du Ruquet, les Américains, aidés
par trois chars D.D., progressent. |
Mais sur la
plage, les 270 sapeurs qui doivent ouvrir, en 27 minutes, 16 passages
pour permettre aux véhicules et notamment aux chars de traverser
au plus vite les 500 mètres qui séparent la mer des
positions allemandes, font un travail désespéré.
Ils détruisent les défenses de plages, utilisées
par les soldats débarqués comme protection, pour ouvrir
des passages qui ne serviront pas dans l'immédiat. En restant
sur la plage afin d'effectuer leur mission, ils restent à
découvert et sont des cibles faciles pour les tireurs embusqués
allemands. Au terme des 27 minutes établies par les officiers
généraux de nombreuses semaines avant le Jour J, seul
un passage était ouvert et une grande partie des sapeurs
avaient été tués.
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Pour
le soldat Reagan, tentant de s'extirper de l'eau glacée, l'enfer vient de commencer. |
Les vagues de
débarquement américains se poursuivent et les tirs
allemands restent extrêmement nourris. Ces derniers disposent
de 17 points de défenses dont 8 points d'appuis infranchissables
: murs antichars, champs de mines, nids de mitrailleuses, lance-flammes,
abris pour mortiers, canons de divers calibres... De plus, les défenseurs
allemands ne sont pas des éléments de la division
d'infanterie comme prévu sur les plans. Cette dernière
a été remplacée en mai 1944 par la redoutable
352ème division d'infanterie, de retour du front Russe. Un
message de la Résistance Française avait été
envoyé avant le Jour J par pigeon voyageur à Londres,
mais pas suffisamment tôt pour que les autorités soient
prévenues.
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Les
tirs fournis des Allemands bloquent les soldats américains
sur la plage. |
Les troupes
débarquées trouvent leur salut derrière le
mur antichar situé devant un rebord (qui peut mesurer jusqu'à
185 mètres de large par endroit), lui-même situé
au pied du plateau qui domine la plage. Ce mur antichar est d'une
hauteur variable mais est suffisamment élevé pour
qu'un homme se tienne accroupis sans être repéré
par les Allemands situés dans leurs casemates. A l'extrême
Ouest de la plage d'Omaha, devant Vierville-sur-Mer, au secteur
"Charlie", le mur antichar est remplacé par un
rempart naturel formé par des galets. Les soldats américains
sont obligés de rester couchés à cet endroit
s'ils ne veulent pas être pris pour cible. Mais les obus de
mortiers allemands parviennent tout de même à donner
la mort derrière cette maigre protection.
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Couchés
derrière les "asperges de Rommel" et les "hérissons
Tchèques", les soldats tentent de se protéger
des tirs ennemis. |
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