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RĂ©union de proximitĂ© du 10

Ăšme

 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ©  

de Paris 10

Ăšme

 du 26 novembre 2003  

Participaient Ă  la rĂ©union : 

Pour la Commission particuliĂšre du dĂ©bat public : 

Philippe MARZOLF, PrĂ©sident 
Alain ALMERAS 
Isabelle PISANI 

Pour les porteurs du projet : 

Bernard SULPIS, DĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional Ile-de-France, RĂ©seau FerrĂ© de France (RFF) 
Olivier PICQ, Responsable de projets, SNCF 
Xavier DUCLAIROIR, Directeur de projet, GIE 
SĂ©bastien LECONTE, SNCF 
Brigitte MILLOUR, ADP 

Interpellateurs : 

Christiane BRAUN-RENAULT, porte-parole de l’Atelier d’Urbanisme inter-Conseils de quartier 
du 10

Ăšme

 arrondissement 

Jean-Claude DUFLO, reprĂ©sentant du Collectif des riverains du rĂ©seau ferroviaire de l’Est 
parisien 

La rĂ©union Ă©tait animĂ©e par Philippe MARZOLF, PrĂ©sident de la Commission particuliĂšre du 
débat public.

 

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

PrĂ©sentation du DĂ©bat public 

Philippe MARZOLF 

PrĂ©sident de la Commission particuliĂšre du DĂ©bat public 

Bienvenue Ă  tous. Lors des neuf rĂ©unions de proximitĂ© que nous avons organisĂ©es dans les 
diffĂ©rentes villes riveraines du tracĂ© du projet CDG Express, nous avons toujours demandĂ© au 
maire de la ville concernĂ©e de venir exprimer l’avis de son conseil municipal. Nous avons donc 
sollicité, pour la présente réunion, le Maire du 10

Ăšme

 arrondissement. Il n’a pas pu venir, pas plus 

d’ailleurs qu’un reprĂ©sentant de la Mairie de Paris. 

I.

 

Les objectifs et les principes du dĂ©bat public  

1.

 

Objectifs  

Le dĂ©bat public a commencĂ© le 25 aoĂ»t et sera clos le 15 dĂ©cembre. Il est organisĂ© par la 
Commission nationale du DĂ©bat public, une autoritĂ© administrative indĂ©pendante du MaĂźtre 
d’Ouvrage et de tout autre dĂ©cideur. Les objectifs visĂ©s sont les suivants :  

‱

 

rendre accessible une information complĂšte et transparente ;  

‱

 

apporter des rĂ©ponses Ă  toutes les questions que vous vous posez ; 

‱

 

permettre l’expression de tous les points de vue, sans exclusive ;  

‱

 

une participation active, dans le cadre d’un dialogue constructif. 

Ce soir vous ĂȘtes 95 Ă  vous ĂȘtes dĂ©placĂ©s pour participer Ă  un dĂ©bat que j’espĂšre constructif.  

2.

 

Les principes du dĂ©bat public 

L’organisation d’un dĂ©bat comme celui de ce soir doit rĂ©pondre Ă  trois principes :  

‱

 

la transparence : la CPDP s’engage Ă  mettre tous les documents sur la place publique, Ă  
commencer par les Ă©tudes rĂ©alisĂ©es par le maĂźtre d’ouvrage pour Ă©laborer le projet ;  

‱

 

l’équivalence : tout le monde peut s’exprimer ;  

‱

 

l’argumentation : nous ne sommes pas lĂ  pour compter les pour ou les contre, mais pour Ă©couter 
des Ă©changes argumentĂ©s, des points de vue et des propositions construites.  

Comme je vous l’ai dit, la CPDP est :  

‱

 

indĂ©pendante et neutre, puisque les indemnitĂ©s des membres de la Commission nationale et de 
la Commission particuliĂšre du DĂ©bat public sont payĂ©es directement par la Commission 
nationale du dĂ©bat public, qui est une autoritĂ© administrative indĂ©pendante, Ă©tant entendu que 
nous sommes lĂ  pour faciliter le dĂ©bat entre le MaĂźtre d’Ouvrage et le public ;  

‱

 

garante de l’information et de la participation du public ; 

‱

 

soumise Ă  l’obligation de compte-rendu Ă  l’issue du dĂ©bat : la CPDP va Ă©tablir la mĂ©moire du 
dĂ©bat, sans formuler aucun avis ou position sur le projet.  

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

II.

 

Les moyens de diffusion et d’information du dĂ©bat public 

1.

 

Les documents d’information 

Nous avons diffusĂ© les documents suivants :  

‱

 

une prĂ©sentation du dĂ©bat public de six pages, Ă  595 000 exemplaires ;  

‱

 

2 395 dossiers du MaĂźtre d’Ouvrage et 22 760 synthĂšses ;  

‱

 

neuf cahiers d’acteurs (plus trois en prĂ©paration) permettent d’exposer les contributions Ă©crites 
les plus Ă©tayĂ©es et sont diffusĂ©s de la mĂȘme façon que tous les documents du MaĂźtre 
d’Ouvrage ;  

‱

 

la synthĂšse du schĂ©ma d’amĂ©lioration du RER B, qui constitue un Ă©lĂ©ment connexe au dĂ©bat de 
premiĂšre importance ;  

‱

 

le journal du dĂ©bat, dont trois des quatre numĂ©ros prĂ©vus ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© publiĂ©s.  

2.

 

Les moyens de diffusion 

‱

 

un accueil dans les locaux de la CPDP, 32 rue d’Hauteville;  

‱

 

un site Internet oĂč l’on peut tĂ©lĂ©charger les documents ;  

‱

 

l’envoi de 400 000 documents d’information afin de toucher toutes les populations concernĂ©es 
directement par le projet ;  

‱

 

des courriels Ă©lectroniques Ă  destination des entreprises et des administrations dont les salariĂ©s 
ou agents pourraient ĂȘtre les futurs utilisateurs. 

 
Nous avons reçu Ă  ce jour plus de 2 300 cartes T relatives Ă  demandes d’information. Plus de 
1 077 questions ont Ă©tĂ© posĂ©es par Ă©crit, auxquelles le MaĂźtre d’Ouvrage devra rĂ©pondre par Ă©crit 
avant la clĂŽture du dĂ©bat. Le dĂ©bat a suscitĂ©, en relations presse, plus de 115 articles.  

3.

 

Les moyens de participation du public 

La rĂ©union de lancement s'est dĂ©roulĂ©e Ă  Paris, le 13 septembre dernier.  

Quatre colloques thĂ©matiques ont eu lieu : 

‱

 

« Le transport aĂ©rien et le projet : quel sera le dĂ©veloppement de Roissy ? Â» ;  

‱

 

« Les impacts du projet sur l'environnement et le cadre de vie » ;  

‱

 

« Les autres infrastructures de transport Â», colloque au cours duquel a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par le STIF 
le schĂ©ma d'amĂ©lioration du RER B ;  

‱

 

« La dimension socio-Ă©conomique et financiĂšre du projet ».  

En cours de dĂ©bat, il nous a semblĂ© important d'aborder certains points Ă  l'occasion d'ateliers 
pĂ©dagogiques au cours desquels les solutions alternatives proposĂ©es ou la rĂ©glementation relative 
aux questions de sĂ©curitĂ© dans le tunnel ont pu ĂȘtre prĂ©sentĂ©es. 

Par ailleurs, 25 auditions d'acteurs ont Ă©tĂ© organisĂ©es, ainsi que neuf rĂ©unions de proximitĂ© 
(Aulnay, Villepinte, Tremblay, Sevran, Pavillons-sous-Bois, Bondy, Noisy-le-Sec, Paris 10

Ăšme

 et 

Mitry). Une rĂ©union de synthĂšse est prĂ©vue le 12 dĂ©cembre.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Le lendemain de ces rĂ©unions de proximitĂ©, la possibilitĂ© est donnĂ©e au grand public de dialoguer 
avec le MaĂźtre d’Ouvrage et la Commission dans le cadre d’une permanence d’écoute, qui aura lieu 
demain Ă  la Mairie du 10

Ăšme

 arrondissement de 14h Ă  17h.  

III.

 

L’état d’avancement du dĂ©bat 

Le dĂ©bat public a permis de mettre Ă  jour plusieurs points clĂ©s.  

‱

 

L’opportunitĂ© du projet est rĂ©elle, puisque le constat est partagĂ© par tous qu’il faut amĂ©liorer la 
desserte ferroviaire en transports collectifs pour les passagers aĂ©riens de Roissy.  

‱

 

Le besoin est avĂ©rĂ© Ă©galement d’amĂ©liorer le fonctionnement de la ligne B du RER pour les 
usagers quotidiens.  

‱

 

Des questions restent ouvertes en ce qui concerne l’objectif du projet, et particuliĂšrement sur le 
concept de terminal aĂ©rien avancĂ©, avec un enregistrement des passagers et des bagages Ă  Paris 
pour un service spĂ©cifique aux passagers aĂ©riens. 

‱

 

Nous avons reçu de nombreuses questions portant sur :  

-

 

la crĂ©ation d’une nouvelle liaison ferroviaire et les caractĂ©ristiques du projet, avec 
l’expression d’une opposition forte Ă  la rĂ©alisation d’un tunnel, particuliĂšrement dans les 
communes riveraines ; 

-

 

les risques gĂ©ologiques, les impacts du projet sur l’environnement :  

-

 

le coĂ»t du tunnel qui risque d’obĂ©rer la rentabilitĂ© du CDG Express ;  

-

 

le type de financement et les risques pris par les partenaires publics du projet (ADP, SNCF 
et RFF) ; 

-

 

le choix de la Gare de l’Est comme point d’arrivĂ©e dans Paris. 

‱

 

Des solutions alternatives ont Ă©tĂ© proposĂ©es par les acteurs, comme l’utilisation des 
infrastructures de la ligne Ă  grande vitesse Est puis l’interconnexion TGV ou comme 
l’utilisation des infrastructures existantes de Paris-Roissy-Mitry. 

Les premiers Ă©lĂ©ments d’analyse du dĂ©roulement du dĂ©bat public font apparaĂźtre que :  

‱

 

les dĂ©bats sont argumentĂ©s et respectueux de l’expression de chacun ;  

‱

 

les conditions de transparence pour l’information diffusĂ©e et d’équitĂ© ont permis l’expression de 
tous ;  

‱

 

une opposition constructive au projet s’est manifestĂ©e, allant jusqu’à la proposition de solutions 
alternatives approfondies ;  

‱

 

le MaĂźtre d’Ouvrage a fait preuve d’une attitude d’écoute et de comprĂ©hension, afin d’envisager 
des pistes d’amĂ©lioration du projet ;  

‱

 

le dĂ©bat peut confĂ©rer une lĂ©gitimitĂ© reconnue Ă  des propositions alternatives qui semblent 
pertinentes Ă  tous.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Ce dernier point a motivĂ© la commande par la CNDP d’un dire d’expert indĂ©pendant dont elle 
assurera le financement. AprĂšs un appel Ă  la consultation internationale, un bureau d’études suisse 
spĂ©cialisĂ© dans le ferroviaire a reçu mission d’expertiser deux solutions alternatives. Il rendra ses 
conclusions lors de la rĂ©union de synthĂšse du 12 dĂ©cembre prochain. 

Deux mois aprĂšs la clĂŽture du dĂ©bat, la CPDP va communiquer un compte rendu du dĂ©roulement 
du dĂ©bat public. Trois mois aprĂšs la remise de ce document, le MaĂźtre d’Ouvrage devra publier au 
Journal Officiel les principes et les conditions de poursuite de son projet. 

Un formulaire a Ă©tĂ© posĂ© sur vos chaises, afin que vous puissiez poser une question par Ă©crit. 
Toutes les questions Ă©crites seront versĂ©es Ă  la mĂ©moire du dĂ©bat public et recevront une rĂ©ponse 
Ă©crite du MaĂźtre d’Ouvrage. Afin d’éviter que les personnes qui ont l’habitude de nous suivre dans 
les rĂ©unions de proximitĂ© posent les premiĂšres questions, nous avons dĂ©cidĂ© de tirer au sort l’ordre 
de passage Ă  l’oral des questions. 

 

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

PrĂ©sentation du projet par les maĂźtres d'ouvrage 

(RFF, ADP, SNCF, GIE) 

Bernard SULPIS 

DĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional Ile-de-France de RĂ©seau FerrĂ© de France (RFF) 

I.

 

PrĂ©sentation du contexte gĂ©nĂ©ral 

1.

 

Le quart Nord-Est francilien 

Le projet CDG Express s’inscrit dans un secteur que vous connaissez bien, celui du Nord et de l’Est 
de la proche Couronne de l’Ile-de-France. Il s’agit d’un secteur en pleine expansion, tant Ă  Paris 
qu’en banlieue. Il accueille des Ă©quipements importants, aussi bien pour la vie rĂ©gionale que pour la 
vie nationale : 

‱

 

l'aĂ©roport Roissy-CDG ; 

‱

 

le Parc international des Expositions de Villepinte (PIEX) ; 

‱

 

l'aĂ©roport du Bourget entourĂ© de son Parc des expositions et du MusĂ©e de l'Air ; 

‱

 

le Stade de France ; 

‱

 

la zone en pleine restructuration de la Plaine Saint-Denis. 

 

Le secteur Nord-Est de l’Ile de France est dĂ©jĂ  relativement bien desservi sur le plan routier, avec 
les deux radiales routiĂšres A1 et A3 et des rocades (Boulevard pĂ©riphĂ©rique, l’A86 et la 
Francilienne). Sur le plan ferroviaire, il existe deux lignes de transport essentielles : les lignes B du 
RER au dĂ©part de la Gare du Nord et la ligne E du RER au dĂ©part de la Gare de l’Est 

Le quart Nord-Est de l’Ile-de-France connaĂźt aujourd’hui de trĂšs grosses difficultĂ©s, du fait de la 
saturation des autoroutes A1 et A3, qui rend les temps de parcours alĂ©atoires, ainsi qu’à cause de 
l’incapacitĂ© avĂ©rĂ©e de la ligne B du RER Ă  rĂ©pondre Ă  l’ensemble des besoins quotidiens de ses 
habitants. Parmi ceux-ci figure la desserte du pĂŽle Roissy, qui accueille non seulement 48 millions 
de passagers, mais aussi 72 000 emplois, mais aussi la desserte du PIEX.  

Ces difficultĂ©s expliquent que le secteur Nord-Est fasse l’objet de nombreux projets ferroviaires, 
parmi lesquels le CDG Express. La plupart des autres projets sont inscrits au contrat de plan 
Etat/RĂ©gion :  

‱

 

l’extension de la ligne E du RER en direction de Tournan, dĂšs dĂ©cembre 2003 ; 

‱

 

l’adoption par le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF), en octobre dernier, d’un 
schĂ©ma directeur d’amĂ©lioration de la ligne B, afin d’amĂ©liorer sa fiabilitĂ© et sa rĂ©gularitĂ© ;  

‱

 

la rĂ©alisation de la Gare de l’Evangile sur la ligne E du RER ;  

‱

 

la rĂ©alisation du tramway Evangile-Saint Denis- Epinay ;  

‱

 

des Ă©tudes en cours, en liaison avec la Chambre de Commerce, pour la desserte du PIEX ;  

‱

 

des Ă©tudes en vue d’amĂ©liorer la desserte de Roissy, dans le cadre desquelles le projet 
CDG Express a Ă©tĂ© conçu.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Le projet CDG Express vous a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©, en octobre 2001, lors d’une concertation prĂ©alable. 
Une rĂ©union s’est tenue Ă  cette occasion Ă  la Mairie du 10

Ăšme

 arrondissement le 26 octobre 2001. Le 

dĂ©bat public prend la suite de cette concertation prĂ©alable, mais il se situe encore Ă  un stade trĂšs 
amont de la rĂ©alisation de l’ensemble des Ă©tudes techniques nĂ©cessaires. C’est une des raisons pour 
lesquelles il se peut que vous soyez déçus tout Ă  l’heure que l’on ne puisse pas rĂ©pondre 
prĂ©cisĂ©ment Ă  certaines de vos questions. Il faut comprendre qu’un dĂ©bat public n’aurait pas d’objet 
si le projet CDG Express Ă©tait dĂ©jĂ  ficelĂ©. En l’occurrence il nous faudra franchir par la suite les 
Ă©tapes de l’avant-projet sommaire, de l’avant-projet dĂ©finitif, puis de l’enquĂȘte publique. Ce n’est 
qu’au terme de ce processus que nous pourrons entreprendre, si la dĂ©cision est prise de poursuivre 
le projet, la rĂ©alisation de l’infrastructure.  

Le projet CDG Express a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©, Ă  la demande des pouvoirs publics, par trois Ă©tablissements 
publics dans le respect de leurs missions :  

‱

 

la SNCF, le transporteur historique du rĂ©seau ferrĂ© national, reprĂ©sentĂ©e ce soir par Olivier 
PICQ et par SĂ©bastien LECONTE, qui a en charge les amĂ©nagements de la Gare de l’Est.  

‱

 

AĂ©roports de Paris, le gestionnaire des aĂ©roports de la RĂ©gion Parisienne, reprĂ©sentĂ© par 
Brigitte MILLOUR ;  

‱

 

RFF, le gestionnaire et chargĂ© du dĂ©veloppement du rĂ©seau ferrĂ© national depuis 1997, que je 
reprĂ©sente. 

Ces trois Ă©tablissements publics ont dĂ©cidĂ© de se regrouper au sein d’un groupement d’intĂ©rĂȘt 
Ă©conomique d’étude, le GIE CDG Express, dont le Directeur de Projet, Xavier DUCLAIROIR, est 
ici prĂ©sent.  

II.

 

Les caractĂ©ristiques du projet 

 
Le projet CDG Express a Ă©tĂ© conçu dans l’unique but de modifier les habitudes des personnes qui 
se rendent de Paris Ă  Roissy et qui utilisent aujourd’hui, Ă  plus de 80 %, la route, que ce soit en 
voiture particuliĂšre, en taxis ou dans des autobus. Seuls 19 % d’entre elles utilisent la ligne B du 
RER. Cette derniĂšre s’est rĂ©vĂ©lĂ©e inadaptĂ©e, malgrĂ© l’instauration de services directs pendant la 
journĂ©e ou aux heures de pointe, car les progrĂšs accomplis aux bĂ©nĂ©fices des voyageurs aĂ©riens se 
font en gĂ©nĂ©ral au dĂ©triment des usagers quotidiens de la ligne.  

1.

 

Les contraintes imposĂ©es 

Pour concevoir le projet CDG Express, nous avons dĂ» composer avec des contraintes multiples et 
de plusieurs ordres.  

Contraintes techniques 

Il nous faut Ă©viter de dĂ©grader les services existants, mais aussi ne pas limiter les possibilitĂ©s de 
dĂ©veloppement et d’adaptation du rĂ©seau, que ce soit dans le cadre du Plan de DĂ©placement 
urbain (PLU) ou pour rĂ©pondre aux besoins suscitĂ©s par l’urbanisation. 

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Contraintes Ă©conomiques et financiĂšres  

Le GIE doit « rĂ©duire l’apport de la sphĂšre publique Â», autrement dit ne pas avoir besoin de 
subvention de l’Etat ou des collectivitĂ©s territoriales. Le CDG Express ne doit pas Ă©marger aux 
mĂȘmes sources de financement que les opĂ©rations inscrites dans le contrat de plan Etat/RĂ©gion. 
Il faut en outre que le projet soit neutre sur l’endettement des entreprises publiques, et en 
particulier sur celui de RFF, afin de laisser libre ses capacitĂ©s de participation aux autres projets 
d’infrastructures. 

Contraintes environnementales 

Au plan environnemental, nous sommes tenus au respect des zones urbanisĂ©es traversĂ©es et Ă  la 
limitation des perturbations pendant les travaux. 

2.

 

Un projet de service 

Sur la base des contraintes Ă©voquĂ©es, une Ă©tude a Ă©tĂ© menĂ©e par le GIE CDG Express pour le 
compte de l’ensemble de ses partenaires, afin de dĂ©terminer Ă  quelles conditions on pourrait attirer 
les passagers aĂ©riens. Nous nous sommes Ă©galement intĂ©ressĂ©s aux expĂ©riences 

d’airport express

 

menĂ©es Ă  l’étranger pour valider le concept du CDG Express et Ă©viter certains Ă©cueils. Ces 
approches indiquent clairement que le CDG Express doit ĂȘtre rapide, fiable, rĂ©gulier, lisible. Il doit 
aussi s’adapter aux besoins spĂ©cifiques des passagers aĂ©riens, dont beaucoup sont d’origine 
Ă©trangĂšre, Ă©tant entendu que Paris et sa rĂ©gion constituent la capitale mondiale des salons, la 
premiĂšre en France pour le tourisme, la premiĂšre place d’accueil des investissements Ă©trangers, 
mais aussi 72 000 emplois. Il est Ă©galement ressorti de nos Ă©tudes que le CDG Express doit offrir 
des possibilitĂ©s d’enregistrement des passagers et des bagages depuis Paris. Il faut constituer au 
dĂ©part de la liaison un vĂ©ritable terminal aĂ©rien avancĂ© dans Paris. C’est Ă  cette condition que les 
passagers aĂ©riens seront susceptibles, d’aprĂšs nos Ă©tudes, d’abandonner leur voiture pour prendre 
une liaison ferroviaire. Cette derniĂšre sera conçue pour les passagers aĂ©riens, mais elle sera bien 
Ă©videmment utilisable par tous, et notamment par les employĂ©s de la plate-forme, dans des 
conditions qu’il reste Ă  dĂ©terminer.  

3.

 

Un projet de financement 

En plus d’un projet de service, le CDG Express est un projet de montage financier, avec la volontĂ©, 
dans le respect des contraintes fixĂ©es, de monter un projet qui repose pour l’essentiel sur un 
financement par les passagers aĂ©riens eux-mĂȘmes. En tout Ă©tat de cause, il s’inscrit dans le cadre 
d’un partenariat public/privĂ© qui limite dĂšs le dĂ©part, et de façon stricte, les risques encourus par les 
entreprises publiques qui pourraient concourir Ă  sa rĂ©alisation. Dans le montage actuel, ces risques 
sont limitĂ©s Ă  40 %, alors que dans un projet classique la sphĂšre publique assume 100 % des 
risques. Le coĂ»t global du CDG Express est Ă©valuĂ© Ă  800 millions d’euros, dont 610 millions 
d’euros d’infrastructures et 500 millions d’euros pour le seul tunnel.  

4.

 

Un projet d’infrastructure 

Notre projet d’infrastructure part de la Gare de l’Est, utilise les infrastructures existantes jusqu’à 
Noisy-le-Sec, avant d’emprunter un tunnel d’une longueur de prĂšs de 11 kilomĂštres qui traverse la 
Seine Saint-Denis pour ressortir du cĂŽtĂ© de Tremblay-en-France, puis de longer l’autoroute A 104, 
pour enfin rejoindre Roissy Ă  l’intĂ©rieur de la Gare TGV.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

L’installation du terminal aĂ©rien avancĂ© Ă  Paris prĂ©voit des zones d’enregistrement des passagers, 
des zones d’enregistrement de bagages, un circuit destinĂ© Ă  la circulation des bagages 
« containerisĂ©s Â». L’ensemble concourt Ă  ce que le passager aĂ©rien n’ait plus en charge son bagage 
entre Paris et Roissy : il est dĂ©jĂ  dans le monde aĂ©roportuaire. 

Le terminal aĂ©rien avancĂ© sera situĂ© Gare de l’Est, c’est-Ă -dire dans un pĂŽle constituĂ© par les gares 
de l’Est, du Nord et de Magenta et dont SĂ©bastien LECONTE, qui travaille en liaison Ă©troite avec la 
Ville de Paris, va vous expliquer l’amĂ©nagement Ă  venir. 

III.

 

Les amĂ©nagements prĂ©vus en Gare de l’Est 

1.

 

CrĂ©ation d’une liaison piĂ©tonniĂšre mĂ©canisĂ©e 

SĂ©bastien LECONTE, Responsable SNCF de l’amĂ©nagement de la Gare de l’Est 

L’arrivĂ©e du TGV Est en juin 2007 ouvre la voie Ă  une rĂ©novation trĂšs importante de la Gare de 
l’Est et de ses alentours qui est en cohĂ©rence avec le projet du CDG Express. Si l’on va du Nord au 
Sud, il est prĂ©vu la rĂ©alisation du projet dĂ©jĂ  ancien de lien piĂ©tonnier entre la Gare du Nord, la 
Gare Magenta du RER E et la Gare de l’Est. Cette liaison utilisera les passages dĂ©jĂ  crĂ©Ă©s entre la 
Gare du Nord et la Gare Magenta, grĂące Ă  un prolongement du souterrain sous la rue de l’Aqueduc 
et la rue Lafayette. AprĂšs avoir dĂ©bouchĂ© dans le pĂ©rimĂštre de la Gare de l’Est, la liaison 
piĂ©tonniĂšre se poursuivra soit par le grand souterrain qui conduit dĂ©jĂ  Ă  la station de mĂ©tro 
ChĂąteau-Landon, soit par un cheminement mĂ©canisĂ© conduisant au bĂątiment de la gare voyageurs 
dans laquelle nous nous trouvons ce soir. Ce premier projet a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© et se trouve en phase de 
recherche de financement. Il permettrait de faire vivre l’ensemble Gare du Nord/Gare de l’Est/Gare 
Magenta de façon plus commode pour les voyageurs. 

2.

 

Le projet de Balcon Vert 

Le projet du Balcon Vert est un projet portĂ© par la Ville de Paris, ses Ă©lus et ses habitants. Il s’agit 
de crĂ©e un jardin suspendu de plusieurs milliers de mĂštres carrĂ©s au-dessus des premiers quais de la 
Gare de l’Est, le long de la rue d’Alsace, dont il Ă©largira le pĂ©rimĂštre. Ce projet comprendrait une 
rampe qui permettra de descendre en douceur du niveau supĂ©rieur de la rue d’Alsace, qui se situe Ă  
peu prĂšs au niveau de la Gare du Nord, jusqu’au niveau de la Gare de l’Est, situĂ©e une douzaine de 
mĂštres plus bas. Ce projet de balcon vert est activement travaillĂ© par la SNCF et Ville de Paris. 

Comme vous pouvez le constater, les projets d’amĂ©nagement de la Gare de l’Est, s’ils sont poussĂ©s 
par l’arrivĂ©e du TGV Est, ont aussi Ă©tĂ© pensĂ©s en cohĂ©rence avec l’éventuel CDG Express. 

3.

 

AmĂ©nagement intĂ©rieur de la Gare de l’Est 

L’idĂ©e-force du projet d’amĂ©nagement intĂ©rieur de la Gare de l’Est est de tirer parti du cƓur du 
bĂątiment, qui est un espace presque mort dans lequel on accueille les objets trouvĂ©s, les consignes 
et quelques services internes.  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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RĂ©union de proximitĂ© du 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Il s’agit d’un espace anciennement prĂ©vu pour l’accueil des bagages lorsque la gare a Ă©tĂ© agrandie, 
dans les annĂ©es 30 et 40, mais qui aujourd’hui est un espace fermĂ© et aveugle, puisqu’une verriĂšre a 
Ă©tĂ© occultĂ©e par du bitume Ă  la suite de fuites.  

Notre projet consiste Ă  regagner de l’espace et rouvrir le cƓur de gare en recrĂ©ant la verriĂšre et en 
l’ouvrant vers la ville, vers les quais et vers les deux grands halls (Saint-Martin et Alsace) oĂč se 
font aujourd’hui les arrivĂ©es et les dĂ©parts. C’est dans cet espace agrandi que l’on pourra accueillir 
la zone d’enregistrement des voyageurs aĂ©riens du CDG Express. 

4.

 

Le parvis 

Un travail d’amĂ©nagement est enfin prĂ©vu sur le parvis de la Gare et ses alentours. Une rĂ©flexion 
est en cours depuis plusieurs mois avec les services de la Mairie de Paris et de la Mairie du 10

Ăšme

Elle vise Ă  donner de la place aux piĂ©tons, aux bus, aux vĂ©los et aux taxis en retirant des voitures. 
Force est en effet de constater que le parvis de la Gare de l’Est, qui sert aujourd’hui de zone de 
circulation et de stationnement, constitue un espace assez confus. Cette rĂ©flexion s’articule avec un 
projet de la RATP et de la Ville de Paris consistant Ă  : 

‱

 

regrouper toutes les stations de bus, qui envahissent le boulevard de Strasbourg, au milieu de 
l’avenue du 8 mai et sur le parvis de la Gare ;  

‱

 

donner de l’espace aux piĂ©tons, de façon Ă  ce qu’ils puissent se rendre depuis les quais vers le 
boulevard de Strasbourg ou la rue du Faubourg Saint-Martin sans avoir Ă  traverser d’axes 
importants ; 

‱

 

prĂ©voir des emplacements pour les vĂ©los ;  

‱

 

concevoir un double circuit pour les taxis, avec une dĂ©pose et une station de dĂ©part, ceux-ci 
profitant bien sĂ»r de tous les couloirs de bus qui sont en train d’ĂȘtre crĂ©Ă©s autour de la gare. 

Encore une fois l’ensemble des amĂ©nagements que j’ai Ă©voquĂ© sont prĂ©vus dans la perspective de 
l’arrivĂ©e du TGV Est et pourront ĂȘtre mis en cohĂ©rence avec le projet CDG Express. 

IV.

 

Calendrier de rĂ©alisation 

Bernard SULPIS 

Le calendrier Ă  venir du CDG Express proprement dit, dans la mesure oĂč il serait dĂ©cidĂ© Ă  l’issue 
du dĂ©bat public, est le suivant :  

‱

 

rĂ©alisation, avant la fin 2004, d’un avant-projet sommaire qui devra ĂȘtre approuvĂ© par le STIF 
et le MinistĂšre des Transports ;  

‱

 

2005 : procĂ©dure d’enquĂȘte publique au cours de laquelle vous aurez Ă  nouveau Ă  vous 
exprimer, mais cette fois-ci sur un projet extrĂȘmement prĂ©cis et beaucoup plus finalisĂ© 
qu’aujourd’hui ;  

‱

 

2006 : approbations dĂ©finitives par le STIF et le MinistĂšre des Transports ;  

‱

 

2007 : dĂ©marrage des travaux ;  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

‱

 

2012 : mise en service.  

L’ensemble de la phase d’étude et de travaux sera menĂ© dans la continuitĂ© de la dĂ©marche 
entreprise depuis deux ans, c’est-Ă -dire en concertation avec l’ensemble des personnes concernĂ©es, 
dont en particulier les riverains, qui doivent ĂȘtre tenus rĂ©guliĂšrement informĂ©s de l’avancement des 
Ă©tudes rĂ©alisĂ©es, afin qu’ils s’assurent que le projet est menĂ©, non seulement en conformitĂ© avec les 
rĂšgles de l’art, mais aussi conformĂ©ment Ă  ce que l’on est tous en droit d’attendre aujourd’hui d’un 
projet d’une telle importance.  

Philippe MARZOLF 

Je vous prĂ©cise que la Commission dĂ©compte prĂ©cisĂ©ment les temps de parole, afin de respecter le 
principe d’un Ă©quilibre des temps de parole. Le MaĂźtre d’Ouvrage est intervenu ce soir un peu plus 
longuement qu’à l’habitude, parce que nous voulions lui permettre d’exposer l’ensemble des 
projets d’amĂ©nagement de la Gare de l’Est.  

J’ajoute que je suis accompagnĂ© par deux autres membres de la CPDP : Isabelle PISANI et 
Alain ALMERAS. Enfin, je demande aux personnes qui ne souhaitent pas ĂȘtre filmĂ©es ou 
photographiĂ©es de se placer au fond de la salle, afin que nous puissions respecter leur droit Ă  
l’image.  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

La position de l’Atelier d’Urbanisme inter Conseils de 

quartier du 10

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 arrondissement 

Christiane BRAUN-RENAULT 

Porte-parole de l’Atelier d’Urbanisme inter-Conseils de quartier  

du 10

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 arrondissement 

L’Atelier d’Urbanisme inter-Conseils de quartier du 10

Ăšme

 arrondissement regroupe les habitants du 

10

Ăšme

 arrondissement qui sont engagĂ©s et impliquĂ©s dans l’exercice de la dĂ©mocratie locale et 

participative. Cette interpellation s’appuie donc sur la synthĂšse et l’agrĂ©gation des rĂ©actions 
suscitĂ©es par l’étude du projet CDG Express. Elle sera centrĂ©e autour de trois pĂŽles de rĂ©flexion :  

‱

 

un constat exposant les prĂ©occupations et les points d’intĂ©rĂȘt suscitĂ©s par le projet ;  

‱

 

les questions restĂ©es en suspens ;  

‱

 

les propositions de l’Atelier.  

I.

 

Le constat 

La liaison CDG Express, qui a vocation Ă  s’ajouter au nouveau TGV Est, qui d’autre part aura 
favorisĂ© l’indispensable amĂ©lioration du RER B, aura des rĂ©percussions trĂšs importantes pour notre 
arrondissement, et cela quel que soit le projet retenu. En effet, les trois gares du Nord, de l’Est et de 
Magenta constitueront, lorsqu’elles seront interconnectĂ©es, l’un des plus grands pĂŽles multimodaux 
du monde, sinon le plus grand.  

1.

 

Nos prĂ©occupations 

Outre les prĂ©occupations que nous partageons avec tous les habitants des communes du Nord de 
Paris concernĂ©es, le projet CDG Express soulĂšve Ă  nos yeux deux questions majeures quant Ă  son 
impact urbain local. 

a.

 

L’impact du projet sur la circulation et sur les dĂ©placements des environs 

Nous soulignons ici que nous n’avons connaissance d’aucune Ă©tude d’impact ni d’aucun projet de 
rĂ©amĂ©nagement des abords de la Gare de l’Est. En effet, les Ă©tudes disponibles restent limitĂ©es au 
projet technique dans les seules emprises de la SNCF. Or, compte tenu de l’importance du trafic 
prĂ©vu, nous nous inquiĂ©tons tout particuliĂšrement de l’accroissement du trafic automobile induit, 
alors que le plan de dĂ©veloppement urbain promeut bien au contraire une diminution de ce trafic.  

b.

 

L’impact du projet sur le cadre urbain 

Nous constatons une absence totale de prise en compte de l’environnement urbain dans le projet 
prĂ©sentĂ©. Or, chacun peut le constater, l’environnement actuel de la Gare de l’Est est notoirement 
dĂ©gradĂ©. Les services qui sont offerts aux habitants et aux visiteurs sont particuliĂšrement 
insuffisants, voire indigents. Nous nous inquiĂ©tons donc lĂ©gitimement de l’absence de projet pour 
qu’un rĂ©el accueil des voyageurs soit assurĂ© dans la ville elle-mĂȘme.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

2.

 

Les points d’intĂ©rĂȘt 

Il est vrai qu’au-delĂ  de nos prĂ©occupations, des points d’intĂ©rĂȘts se dessinent. Le projet 
CDG Express apparaĂźt en effet Ă  beaucoup comme une vĂ©ritable opportunitĂ© pour notre 
arrondissement, Ă  condition qu’en soient maĂźtrisĂ©s tous ses aspects. Nos principaux points d’intĂ©rĂȘt 
sont :  

‱

 

la crĂ©ation d’un pĂŽle majeur d’attraction ouvert sur le monde entier, qui peut reprĂ©senter une 
source de dĂ©veloppement Ă©conomique incontestable pour les quartiers limitrophes.  

‱

 

le dĂ©veloppement de transports en commun peu polluants ;  

‱

 

l’optimisation de l’utilisation de la Gare de l’Est, qui est actuellement un patrimoine fort mal 
mis en valeur ;  

‱

 

l’opportunitĂ© de requalifier l’espace public autour des trois gares et de leurs esplanades, 
puisqu’elles seront reliĂ©es par le Balcon Vert qui deviendra ainsi un atout tant pour la vie du 
quartier que pour les promeneurs et les visiteurs.  

II.

 

Les questions  

Le constat que je viens d’exposer a suscitĂ©, au sein de l’Atelier d’Urbanisme, plusieurs questions. 
Tout d’abord, quelle est l’attention que les pouvoirs publics et le MaĂźtre d’Ouvrage vont porter 
d’une part au raccordement de la nouvelle liaison avec les rĂ©seaux de dĂ©placement existants, 
d’autre part Ă  l’adaptation de l’environnement urbain Ă  la nouvelle fonction aĂ©roportuaire du pĂŽle 
constituĂ© par les trois gares ? Quelles sont les dispositions envisagĂ©es pour assurer le respect de ces 
deux conditions ? 

Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, l’Atelier d’Urbanisme demande la rĂ©alisation d’études 
complĂ©mentaires dont le principal objectif serait d’assurer une intĂ©gration rĂ©ussie du projet dans 
l’environnement urbain. Il propose un pĂ©rimĂštre d’étude Ă©largi qui englobe les trois gares, mais 
Ă©galement tous les Ăźlots et tous les espaces publics situĂ©s entre le boulevard Magenta au Sud, la rue 
de Maubeuge Ă  l’Ouest, la rue Louis Blanc au Nord et la rue du Faubourg Saint-Martin Ă  l’Est.  

1.

 

Enjeux Ă  aborder  

L’étude que nous prĂ©conisons devra porter sur deux enjeux majeurs.  

a.

 

Les dĂ©placements 

On peut et on doit amĂ©liorer les dĂ©placements. Cela suppose :  

‱

 

le rĂ©amĂ©nagement coordonnĂ© des liaisons entre les trois gares, en renforçant les liaisons 
souterraines entre elles et en crĂ©ant des liaisons de surface, dans le cadre de l’amĂ©nagement du 
Balcon Vert ; 

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 arrondissement 

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‱

 

l’adaptation des rĂ©seaux de dĂ©placement urbains (MĂ©tro, Bus, Taxis, voitures particuliĂšres) aux 
voyageurs munis de bagages et accompagnĂ©s de vĂ©los, de poussettes, comme cela peut dĂ©jĂ  se 
faire dans d’autres pays europĂ©ens ;  

‱

 

la connexion des axes de circulation douce situĂ©s dans le pĂ©rimĂštre des gares avec les itinĂ©raires 
piĂ©tons/vĂ©los qui sont envisagĂ©s dans le PLU.  

b.

 

Les amĂ©nagements urbains 

La Gare de l’Est doit devenir une porte de l’Europe pour Paris. Cette porte doit ĂȘtre ouverte vers le 
centre de la capitale. Un voyageur qui arrive en Gare de l’Est doit bĂ©nĂ©ficier d’une perspective 
unique sur le centre historique, axĂ© sur la coupole de l’Ile de la CitĂ©. Dans cette optique nous 
proposons la crĂ©ation d’une vĂ©ritable esplanade sur tout le haut du boulevard de Strasbourg. Cela 
suppose :  

‱

 

l’amĂ©nagement d’un plateau piĂ©tonnier qui inclut l’entrĂ©e des deux faubourgs ;  

‱

 

la rĂ©duction drastique de l’espace automobile ;  

‱

 

le traitement du croisement des boulevards Magenta en espace dit « civilisĂ© » ; 

‱

 

l’ouverture exclusive Ă  la desserte des gares aux transports et aux circulations douces ;  

‱

 

la mise en valeur du patrimoine bĂąti (façades haussmanniennes, Eglise Saint-laurent, Couvents 
des RĂ©collets) du secteur, qui se trouve souvent dans un Ă©tat dĂ©plorable.  

En conclusion, nous sommes fortement prĂ©occupĂ©s par la non-prise en compte de l’impact du projet 
CDG Express sur le 10

Ăšme

 arrondissement. Nous considĂ©rons que si les conditions d’une bonne 

intĂ©gration de l’attractivitĂ© du terminal CDG Express seront prises, les retombĂ©es sur les quartiers 
environnants de ce projet risqueraient d’ĂȘtre rĂ©duites aux seules nuisances.

 

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 arrondissement 

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La position du Collectif des riverains du rĂ©seau ferroviaire de 

l’Est parisien 

Jean-Claude DUFLO 

Porte-parole du Collectif des riverains du rĂ©seau ferroviaire de l’Est parisien 

PrĂ©sident de l’Association Gare aux pollutions, j’interviens ce soir au nom du Collectif des 
riverains du rĂ©seau ferroviaire de l’Est parisien. Nous luttons contre les pollutions dont est victime 
la Gare de l’Est et ses environs depuis 1995, mais nous n’avons obtenu que des « mesurettes Â». 
Cela ne nous dĂ©courage pas toutefois de continuer Ă  avancer. 

I.

 

La « Diesel VallĂ©e » 

1.

 

Les sites polluĂ©s 

Nous avons appelĂ© l’espace qui va de la Gare de l’Est jusqu’à Pantin-Bobigny, « la Diesel VallĂ©e », 
car elle connaĂźt 80 mouvements de diesel par jour et autant de motrices qui prĂ©chauffent et fument Ă  
proximitĂ© des Ă©coles et des habitations. Ces machines mettent rĂ©ellement en danger la santĂ© des 
riverains. S’agissant du projet CDG Express, nous prĂ©fĂšrerions avoir un tunnel, car cela nous 
permettrait d’éviter d’ĂȘtre polluĂ©s par toutes ces Ă©manations de diesel. 

Jean-Claude DUFLO commente des diapositives montrant des locomotives en train de dĂ©gazer non 
loin du CollĂšge Colbert, des habitations ou des ponts Louis Blanc, Lafayette ou de l’Aqueduc.  

Nous avons commencĂ© Ă  nous mobiliser contre le dĂ©pĂŽt Villette oĂč 40 motrices fumaient chaque 
jour. La SNCF les a dĂ©placĂ©es un peu plus loin, sans que cela ne rĂšgle pour autant le problĂšme. 
Pour mĂ©moire, je rappelle qu’un enfant d’une Ă©cole riveraine s’est trouvĂ© mal du fait de la pollution 
et qu’il a fallu l’emmener en urgence Ă  l’hĂŽpital.  

Comme vous le savez, la pollution tue, comme l’a prouvĂ© un rĂ©cent rapport d’expert dont 

Le 

Monde

 s’est fait l’écho. Or, alors que l’on estime qu’il y a un risque pour la santĂ© au-delĂ  d’une 

densitĂ© de particules supĂ©rieure Ă  25 micro-grammes par mĂštre cube, on a mesurĂ© dans une Ă©cole 
proche du rĂ©seau ferroviaire, une densitĂ© de plus de 1 000 micro-grammes par mĂštre cube. En 1999 
est paru un rapport d’expert accablant sur l’état de pollution du secteur de la Gare de l’Est. Un 
rĂ©cent rapport AIRPARIF (juillet 2001) y a mesurĂ© 20 % de supplĂ©ment de pollution par rapport Ă  
la moyenne parisienne.  

Les principaux sites polluĂ©s sont :  

‱

 

la « Diesel VallĂ©e » ;  

‱

 

la Gare de l’Est, avec 80 mouvements diesel sur 650 par jour ; 

‱

 

le dĂ©pĂŽt Villette oĂč s’opĂšre toujours le prĂ©chauffage des motrices de traction, et oĂč sont 
implantĂ©es plusieurs sociĂ©tĂ©s de camionnage, dont la sociĂ©tĂ© TAFANEL qui possĂšde une 
centaine de camions ;  

‱

 

le dĂ©pĂŽt de Pantin-Bobigny oĂč ont Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s certains prĂ©chauffages de motrices. 

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2.

 

Des conditions d’exploitation polluantes 

S’agissant des conditions d’exploitation, on observe :  

‱

 

une situation paradoxale, bien que les lignes soient toutes Ă©lectrifiĂ©es de Paris jusqu’à Gretz-
Armainvilliers, la SNCF se refuse Ă  dĂ©crocher, c’est-Ă -dire de basculer du diesel vers 
l’électrique avant l’entrĂ©e ou la sortie en proche banlieue parisienne.  

‱

 

la ligne Paris-BĂąle fonctionne en diesel jusqu’à la frontiĂšre Suisse avant de dĂ©crocher sur une 
traction Ă©lectrique, comme si les poumons des HelvĂštes Ă©taient plus fragiles que ceux des 
Franciliens ;  

‱

 

Les preuves des pollutions sont avĂ©rĂ©es, comme l’ont prouvĂ© plusieurs rapports, dont celui d’un 
dĂ©lĂ©guĂ© du Ministre des Transports GAYSSOT qui prĂ©conisait le dĂ©crochement, ou celui 
d’experts de la DASS selon lesquelles les pollutions liĂ©es au trafic ferroviaire sont 
inacceptables.  

En rĂ©ponse Ă  ces mises en cause, la SNCF n’a rien trouvĂ© de mieux que de procĂ©der Ă  des 
remotorisations. Celles-ci ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es Ă  la presse en novembre 2002. On devait procĂ©der au 
remplacement de deux motrices par mois. A ce jour, je n’en ai vu qu’une, alors que la SNCF et 
RFF affirment qu’il y en a quatre. Reste que nous devrions dĂ©jĂ  voir circuler, si l’on s’en tient aux 
engagements qui ont Ă©tĂ© pris, une trentaine de motrices. Comme l’on sait que les nouvelles 
motrices produiront 50 % de pollution en moins, il faudra que nous poumons sachent apprĂ©cier 
cette diffĂ©rence. 

II.

 

Des solutions existent 

Nous prĂ©conisons le dĂ©crochement, c’est-Ă -dire le passage du diesel en Ă©lectrique, lorsque les 
installations du rĂ©seau le permettent. Quant Ă  l’électrification, on nous a dit que les Ă©tudes en vue 
de l’électrification de la ligne Paris-Provins-Longueville Ă©taient achevĂ©es, mais que l’Ile-de-France 
n’avait pas encore dĂ©bloquĂ© les crĂ©dits nĂ©cessaires, contrairement Ă  la RĂ©gion Champagne-
Ardennes. 

Nous militons aussi pour la bimotorisation consistant Ă  s’équiper de motrices fonctionnant Ă  
l’électricitĂ© sous catĂ©naires et au diesel en rase en campagne. Cette solution est dĂ©veloppĂ©e par la 
sociĂ©tĂ© canadienne BOMBARDIER. RFF prĂ©tendant que ces motrices ne pouvaient ĂȘtre exploitĂ©es 
qu’en 1 500 volts, je me suis personnellement renseignĂ© et l’on m’a affirmĂ© que ce type de 
machines pouvait ĂȘtre exploitĂ©es sous 25 000 volts, ce qui correspond au voltage du rĂ©seau Est.  

Au lieu de mettre en Ɠuvre des solutions efficaces, la SNCF a optĂ© pour des solutions de fortune, 
comme l’installation, dans la cour de l’école la plus exposĂ©e, d’un muret de plastique parfaitement 
inefficace, malgrĂ© son coĂ»t de 150 000 francs.  

Si nous intervenons dans le dĂ©bat public, c’est pour signifier que nous sommes tout Ă  fait ouverts Ă  
une solution Ă©volutive pour la Gare de l’Est, pourvu que l’on Ă©radique au prĂ©alable les pollutions 
constatĂ©es. On va engager des frais Ă©normes pour le TGV Est et pour le CDG Express, mais on 
nous dit depuis 1995 : « On ne peut rien faire en matiĂšre de remplacement des moteurs diesels, 
parce qu’on n’a pas d’argent ».  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Il y a lĂ  un paradoxe d’autant plus inacceptable que des projets d’urbanisme magnifiques sont 
conçus pour la Gare de l’Est. En bref, nous rĂ©clamons l’éradication des pollutions avant tout projet 
nouveau. Les riverains en ont assez de ne pas ĂȘtre Ă©coutĂ©s. On s’est contentĂ© de faire un battage 
mĂ©diatique sans effets concrets. Force est aujourd’hui de constater que les problĂšmes de pollution Ă  
la Gare de l’Est sont les mĂȘmes que lorsque nous avons commencĂ© notre action. 

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

ElĂ©ments de rĂ©ponse apportĂ©s par le maĂźtre d'ouvrage 

Bernard SULPIS 

DĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional Ile-de-France de RĂ©seau FerrĂ© de France (RFF) 

Je voudrais dire Ă  Madame BRAUN-RENAULT que la dĂ©marche qu’elle propose est tout Ă  fait 
celle dans laquelle les Ă©tablissements ferroviaires se sont engagĂ©s avec la Ville de Paris, en 
amĂ©nageant non seulement la Gare de l’Est, mais ses abords. Nous avons bien conscience que l’on 
ne peut pas s’arrĂȘter aux grilles de l’emprise ferroviaire. Il va de soi que nous avons tenu compte, 
dans ces rĂ©flexions, du potentiel de trafic du CDG Express s’il devait ĂȘtre rĂ©alisĂ©.  

La plupart de vos questions portant sur la valorisation urbaine qui doit accompagner le 
renforcement du pĂŽle de transport Gare du Nord-Gare de l’Est s’adressent au moins autant Ă  la 
Ville de Paris qu’aux Ă©tablissements publics que nous reprĂ©sentons. Je rappelle que nos missions ne 
consistent pas Ă  faire de l’amĂ©nagement urbain, mais Ă  gĂ©rer, dĂ©velopper et exploiter 
l’infrastructure et le transport ferroviaires. Nous transmettrons donc, en liaison avec la CPDP, vos 
questions Ă  la Mairie de Paris. Soyez assurĂ©e en tout cas que nous sommes prĂȘts Ă  travailler avec la 
Ville sur ces sujets. 

En tant que DĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional de RĂ©seau FerrĂ© de France, je peux vous assurer que le sujet qu’a 
abordĂ© Monsieur DUFLO, est au centre de nos prĂ©occupations depuis assez longtemps. Vous avez 
rappelĂ© certains Ă©lĂ©ments du calendrier, mais je me permettrai, pour l’information du public, d’en 
rappeler d’autres. En effet, dĂšs 1999, c’est-Ă -dire Ă  l’issue des analyses AIRPARIF et d’une Ă©tude 
du Conseil gĂ©nĂ©ral des Ponts et ChaussĂ©es, le Ministre des Transports de l’époque a demandĂ© au 
PrĂ©fet de la RĂ©gion Ile de France de rĂ©unir un groupe de travail auquel se sont joints la Ville de 
Paris, l’Etat, les Ă©tablissements publics ferroviaires et les associations. Ce groupe de travail, qui a 
travaillĂ© de 1999 Ă  2002, a permis d’élaborer un certain nombre de stratĂ©gies et de faire avancer un 
certain nombre de dossiers. Cela a dĂ©clenchĂ© une prise de conscience et le dĂ©blocage de crĂ©dits qui 
ont permis Ă  la SNCF de dĂ©marrer, grĂące Ă  des aides de la RĂ©gion, son programme de 
remotorisation, mais aussi d’affecter, au moment de l’élaboration du contrat de plan, les crĂ©dits 
nĂ©cessaires pour faire les Ă©tudes d’avant-projet d’électrification de la ligne Paris-BĂąle. Votre action 
et celle des autres associations qui ont participĂ© au groupe de travail ont donc permis de faire 
avancer les choses.  

Le problĂšme de la pollution est pris en charge par une structure qui n’est plus, depuis le 21 
novembre 2001, sous l’autoritĂ© du PrĂ©fet de RĂ©gion, mais simplement sous son contrĂŽle, puisque 
les Ă©tablissements publics et en particulier la SNCF ont Ă©tĂ© chargĂ©s de prolonger le dialogue avec 
les associations et de faire avancer les opĂ©rations. Une rĂ©union a eu lieu le 10 juillet 2003. La 
prochaine rĂ©union aura lieu en Gare de l’Est le 11 dĂ©cembre. Il sera fait, Ă  cette occasion, le point 
complet sur ce qui a Ă©tĂ© fait, ce qui reste Ă  faire et le calendrier des opĂ©rations Ă  venir. Je vous 
propose donc de revenir sur les questions que vous avez Ă©voquĂ©es lors de cette rĂ©union, Ă©tant 
entendu que le dĂ©bat de ce soir est consacrĂ© Ă  CDG Express. 

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

Ăšme

 du 26 novembre 2003 

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RĂ©union de proximitĂ© du 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Jean-Claude DUFLO 

Je ne suis pas du tout d’accord avec l’organisation des comitĂ©s de suivi, car nous avons toujours Ă©tĂ© 
opposĂ©s Ă  la remotorisation. On nous a d’ailleurs informĂ©s qu’il avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de façon 
unilatĂ©rale.  qu’il n’y aurait plus de comitĂ© de suivi,  

Bernard SULPIS 

La remotorisation est un choix transitoire. En tant que responsable de l’électrification de 
Paris/Troyes, je suis confrontĂ© au fait que les dĂ©lais techniques de mise en Ɠuvre de cette opĂ©ration 
sont de l’ordre de cinq ans. L’ensemble de l’électrification jusqu’à Troyes ne pourrait dont ĂȘtre 
effective qu’en 2008. La remotorisation a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e pour que l’on n’attende pas cinq ans dans les 
conditions de pollution actuelles. Cette considĂ©ration, selon laquelle il fallait prĂ©voir une solution 
transitoire, est d’ailleurs tout Ă  fait prĂ©sente dans l’esprit de ceux qui ont aidĂ© Ă  financer la 
remotorisation, Ă  commencer par la RĂ©gion Ile-de-France. 

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

DĂ©bat avec la salle 

Philippe MARZOLF 

Nous avons reçu Ă  cet instant 15 questions Ă©crites. Nous allons tirer au sort leur ordre de passage.  

Jean-Louis PIERREL,  Paris 10

Ăšme

  

Ma question sera centrĂ©e sur l’amĂ©nagement de la Gare de l’Est. Il se trouve que j’avais eu 
l’occasion, lors d’une prĂ©cĂ©dente rĂ©union organisĂ©e ici mĂȘme, d’interpeller Monsieur SULPIS. Je 
me rappelle d’ailleurs ses mots : « Soyez un peu patients, attendez la rĂ©union de proximitĂ© du 
26 novembre et vous saurez tout Â». Eh, bien Monsieur SULPIS, je tiens Ă  vous dire que je suis trĂšs 
profondĂ©ment déçu, dans la mesure oĂč vous ne nous avez communiquĂ© qu’un plan inĂ©dit, en 
prenant soin toutefois de prĂ©ciser qu’il ne s’agissait que d’un document de travail. J’estime que cet 
apport est particuliĂšrement faible au regard de l’importance des bouleversements qu’est appelĂ© Ă  
subir le 10

Ăšme

 arrondissement. Force est de constater qu’il n’y a pas eu jusqu’à prĂ©sent d’étude 

sĂ©rieuse dans ce domaine. Quand comptez-vous la lancer ? Cette lacune d’informations est d’autant 
plus prĂ©occupante que les amĂ©nagements projetĂ©s sont rĂ©alisĂ©s pour l’essentiel dans la perspective 
de l’arrivĂ©e du TGV Est, c’est-Ă -dire d’ici Ă  deux ou trois ans.  

Bernard SULPIS 

Nous aurions pu prĂ©voir en matiĂšre d’amĂ©nagement ce que l’on faisait il y a trente ou quarante ans, 
c’est-Ă -dire conclure un arrangement entre la SNCF et RFF portant seulement sur l’espace situĂ© Ă  
l’intĂ©rieur des enceintes du domaine ferroviaire. Nous sommes fort heureusement sortis de cette 
vision des choses. Si je reconnais donc que ce que nous vous avons prĂ©sentĂ© ne constitue pas un 
Ă©tat dĂ©finitif, je l’explique largement par le fait que les amĂ©nagements en question relĂšvent d’un 
travail de consultation avec la Ville de Paris qui elle-mĂȘme a mis en place des instances de 
rĂ©flexion qui n’ont pas encore rendu toutes leurs conclusions. Nous vous avons prĂ©sentĂ© 
aujourd’hui une image de ce que pourrait ĂȘtre le fonctionnement du secteur. Avant que cette 
reprĂ©sentation devienne un projet collectif, il faut que la Mairie de Paris le fasse entĂ©riner au cours 
de consultations, Ă©tant entendu que le processus de concertation porte aussi bien sur les emprises 
ferroviaires que sur les emprises de la Ville. J’ajoute que le projet que je vous ai prĂ©sentĂ© ce soir a 
Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© aujourd’hui mĂȘme au Maire adjoint chargĂ© de l’urbanisme de la Ville de Paris, de 
façon Ă  activer le dĂ©clenchement des opĂ©rations concernant l’emprise de la Ville.  

Denis REMOND,  Paris 10

Ăšme

 

Quel est l’impact du projet CDG Express sur la circulation automobile dans le quartier de la Gare 
de l’Est, si ce projet Ă©tait rĂ©alisĂ© ? Par ailleurs j’ai notĂ© qu’il a Ă©tĂ© beaucoup question dans l’exposĂ© 
qui a Ă©tĂ© fait par les reprĂ©sentants du MaĂźtre d’Ouvrage, des amĂ©nagements envisagĂ©s Ă  proximitĂ© 
de la Gare de l’Est, comme le rĂ©amĂ©nagement du parvis, la crĂ©ation du Balcon Vert ou les couloirs 
du bus. Par quels moyens, et Ă  quelle hauteur, les porteurs du projet CDG Express participent Ă  ces 
amĂ©nagements complĂ©mentaires ?  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Bernard SULPIS 

S’agissant de la circulation automobile, les Ă©tudes auxquelles il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© font apparaĂźtre que 
les personnes qui utiliseraient CDG Express seraient 61 % Ă  rejoindre le terminal aĂ©rien avancĂ© de 
la Gare de l’Est par les transports collectifs. 31 % le feraient par les taxis, 2 % en voiture 
particuliĂšre, le reste des personnes venant Ă  pied ou empruntant des moyens de circulation douce. 
Dans la mesure oĂč le plan technique du projet est encore en cours d’élaboration, nous n’avons pas 
encore nĂ©gociĂ© avec la Ville de Paris la participation Ă  des amĂ©nagements Ă©ventuels. Une chose est 
toutefois claire : les amĂ©nagements qui ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s ne sont pas destinĂ©s Ă  ĂȘtre mis en service 
en 2012, mais dĂšs 2007, lors de l’arrivĂ©e du TGV Est. Une discussion est en cours au sujet de la 
rĂ©partition de la prise en charge des mesures d’accompagnement Ă  laquelle sont associĂ©s tous les 
services ferroviaires.  

Jean SENOT, Paris 10

Ăšme

 

J’habite prĂšs de la Gare de l’Est, au kilomĂštre 0,9. Est-il vrai qu’il reste 50 mĂštres Ă  percer entre le 
passage ChĂąteau-Landon situĂ© au bout des quais de la Gare de l’Est, et la Gare Magenta ? Qu’en 
est-il de la possibilitĂ© d’utiliser les infrastructures en cours d’amĂ©nagement pour le TGV Est, Ă  
savoir le raccordement sur la ligne Nord/Sud de TGV, pour Ă©viter d’avoir Ă  percer le tunnel de 
11 kilomĂštres ?  

Philippe MARZOLF 

Je mentionne au passage le fait que la solution qui utiliserait les lignes LGV Est et Interconnexion 
fait partie du champ soumis Ă  dire d’expert. Ce dernier, le cabinet suisse SMA, rendra ses 
conclusions le 12 dĂ©cembre en ce qui concerne la faisabilitĂ© technique de cette solution.  

Bernard SULPIS 

Sans prĂ©sumer des conclusions de l’expert, je signale qu’avant de proposer une solution consistant 
Ă  creuser un tunnel pour le CDG Express nous avions explorĂ© plusieurs familles de solution, en 
essayant d’utiliser au maximum le rĂ©seau ferroviaire existant. Comme il se trouve que nous 
sommes soumis Ă  des contraintes fortes, parmi lesquelles celle de ne pas avoir d’impact nĂ©gatif sur 
les circulations existantes et de ne pas les empĂȘcher de se dĂ©velopper dans l’avenir, nos Ă©tudes nous 
ont conduits Ă  penser que seule la solution que nous vous proposons aujourd’hui Ă©tait envisageable. 
Nous nous heurtons en effet Ă  un problĂšme de capacitĂ© ferroviaire entre Noisy et Chelles qui ne 
peut ĂȘtre palliĂ© que par la crĂ©ation de voies supplĂ©mentaires. Dans la mesure oĂč il n’est pas 
envisageable de crĂ©er ces voies dans le tissu urbain traversĂ© au niveau des voies actuelles, il nous 
est apparu qu’il fallait les crĂ©er en souterrain. DĂšs lors que la nĂ©cessitĂ© de creuser ce dernier a Ă©tĂ© 
actĂ©e, nous avons essayĂ© de lui donner les dimensions les plus courtes possibles, ce qui suppose de 
le rĂ©aliser le plus droit possible.  

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

SĂ©bastien LECONTE 

En ce qui concerne la distance qui sĂ©pare le cul-de-sac du souterrain actuel de ChĂąteau-Landon et 
la Gare Magenta, je confirme qu’elle est comprise entre 50 et 80 mĂštres. Pour combler cette 
distance nous nous heurtons Ă  la nĂ©cessitĂ© de franchir un Aqueduc et un Ă©gout. L’opĂ©ration est donc 
complexe est relativement coĂ»teuse Ă  rĂ©aliser, surtout si l’on entend ne pas perturber la circulation 
pendant les travaux. Autrement dit, les solutions techniques existent, mais elles concourent Ă  
renchĂ©rir le coĂ»t de l’ouvrage, ce qui a sans doute freinĂ© sa rĂ©alisation jusqu’ici.  

Philippe MARZOLF 

Quel est le calendrier de rĂ©alisation du projet de lien pionnier entre la Gare du Nord et la Gare de 
l’Est ?  

SĂ©bastien LECONTE 

Ce calendrier va dĂ©pendre de l’obtention des crĂ©dits nĂ©cessaires pour mener Ă  bien l’opĂ©ration. La 
rĂ©alisation technique du lien piĂ©tonnier nĂ©cessitera trois ans de travaux, dans le respect de la 
circulation ferroviaire existant dans le secteur.  

Christian EMORINE, Paris 10

Ăšme

 

Je suis Ă©tonnĂ© de constater que le plan de Monsieur LECONTE ne mentionne pas le patrimoine du 
quartier, Ă  commencer par l’Eglise Saint-Laurent et le Couvent des RĂ©collets. Ce patrimoine gĂȘne-
t-il le projet ? L’esplanade que nous voudrions voir sur le haut du boulevard de Strasbourg crĂ©e-t-
elle une complication ? Le manque d’entretien de ce patrimoine est-il seulement le fait de l’incurie 
que met la Mairie du 10

Ăšme

 Ă  l’entretenir ? 

Bernard SULPIS 

Nous ne rĂ©pondrons pas Ă  la derniĂšre partie de votre question, mais elle sera transmise Ă  la Mairie 
du 10

Ăšme

 arrondissement. 

SĂ©bastien LECONTE 

Le territoire de RFF et de la SCNF se limite au parvis de la Gare, Ă  l’intĂ©rieur des grilles. Au-delĂ , 
nous n’avons pas Ă  dĂ©cider. Nous avons toutefois travaillĂ© pour faire dĂ©boucher l’idĂ©e que j’ai 
Ă©voquĂ©e, d’avoir cette vue qui descend jusqu’à la CitĂ©, avec la possibilitĂ© d’emprunter, Ă  pieds, 
l’éventuelle esplanade. Cette perspective est aujourd’hui obstruĂ©e par l’emplacement des arrĂȘts bus. 
D’oĂč l’idĂ©e de les dĂ©placer. 

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Christian EMORINE 

L’esplanade dont vous parlez n’existe pas : le boulevard de Strasbourg est coupĂ© en deux par des 
baraques de la RATP. La trĂšs belle entrĂ©e en pierre du MĂ©tro est d’ailleurs cachĂ©e par ces 
constructions. Les autobus sont partout. C’est la foire d’empoigne !  

Bernard SULPIS 

Notre objectif est prĂ©cisĂ©ment de crĂ©er une esplanade en rĂ©servant aux piĂ©tons le parvis et la rue du 
8 mai. Le pĂŽle d’autobus serait dĂ©placĂ© pour libĂ©rer la perspective. 

Christian EMORINE 

Je ne vois pas d’esplanade sur le plan, puisqu’il y a une route de chaque cĂŽtĂ©. 

Bernard SULPIS 

C’est pour cela que nous vous avons prĂ©sentĂ© notre document comme un document d’étude. C’est 
vraisemblablement Ă  l’issue de la concertation que mĂšnera la Ville de Paris que sera maintenu ou 
que ne sera pas maintenu sur le territoire de la Ville de Paris un minimum de voies de circulation. 
Cette question ne relĂšve absolument pas de nos compĂ©tences.  

Philippe MARZOLF 

Il semble qu’une concertation serait nĂ©cessaire sur ce sujet. 

Michel GASTALDY, Paris 19

Ăšme

 

Compte tenu de la plage horaire envisagĂ©e pour les travaux, de 5 heures du matin Ă  minuit, des 
amĂ©nagements anti-bruits sont-ils prĂ©vus le long de la rue d’Aubervilliers ? J’ajoute que nous 
souffrons dĂ©jĂ  largement assez du bruit causĂ© par les camions de la sociĂ©tĂ© TAFANEL.  

Bernard SULPIS 

Comme je l’ai dit tout Ă  l’heure, nous n’en sommes qu’à un stade trĂšs amont du projet. Les 
problĂšmes de bruits seront naturellement Ă©tudiĂ©s lors de la phase d’étude de l’avant-projet 
sommaire et de l’étude d’impact. Il est bien Ă©vident que pour le projet CDG Express, comme pour 
tout autre projet ferroviaire, nous serons tenus de respecter trĂšs strictement l’ensemble des 
dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaire en vigueur. Nous mettrons en place, si elles s’avĂšrent 
nĂ©cessaires, les mesures de protection phoniques. Je rappelle en outre qu’il est prĂ©vu de mettre en 
service pour le CDG Express des trains modernes et peu bruyants.  

 

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Vous avez dĂ©jĂ  dĂ» percevoir la diffĂ©rence entre les vieux trains et les nouveaux trains d’Eole, Ă©tant 
entendu que la meilleure façon de lutter contre le bruit, c’est encore de ne pas faire de bruit. C’est 
ce Ă  quoi nous nous employons tous les jours, soit en amĂ©liorant les techniques de pose de voies, 
soit en modernisant le matĂ©riel roulant et en introduisant des spĂ©cificitĂ©s nouvelles qui permettent 
de diminuer le bruit Ă  la source. D’une certaine façon, l’installation d’un mur antibruit est un 
constat d’échec. Cela dit, toutes les protections phoniques nĂ©cessaires seront amenĂ©es Ă  ĂȘtre 
rĂ©alisĂ©es dans le cadre du projet CDG Express, comme dans le cadre de tout projet ferroviaire.  

Monsieur CUZON, Environnement 93 

Pouvez-vous nous indiquer la frĂ©quence des navettes du CDG Express ?  

Philippe MARZOLF 

La rĂ©ponse Ă  cette question figure dans le dossier du MaĂźtre d’Ouvrage : quatre trains par heure et 
par sens sont prĂ©vus pour CDG Express, auxquels s’ajoutent deux trains par heure et par sens pour 
les liaisons Normandie-Val de Seine.  

Patrick SCOMOGUE, Paris 10

Ăšme

 

Je voudrais savoir si les travaux nĂ©cessaires dans le cadre du projet CDG Express modifieront les 
transformations dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es pour le TGV Est. Je pense notamment aux travaux d’installation de 
sĂ©curitĂ©s pour les bagages Ă  enregistrer. Quelle est la capacitĂ© d’accueil de voyageurs dĂ©sirant 
enregistrer leurs bagages, en termes de guichets, et compte tenu du nombre de compagnies qui 
pourraient ĂȘtre candidates Ă  leur utilisation ?  

Bernard SULPIS 

Il est Ă©vident que le schĂ©ma d’amĂ©nagement de la Gare pour 2007 est rĂ©alisĂ© dans la perspective 
Ă©ventuelle de l’arrivĂ©e du CDG Express en 2012. Dans l’intervalle, il est possible que l’on installe, 
dans l’espace qui sera dĂ©diĂ© aux banques d’enregistrement du CDG Express, des Ă©quipements 
commerciaux provisoires. Nous ferons en sorte de ne pas avoir Ă  reprendre pour le CDG Express 
des Ă©lĂ©ments structurants relevant du gĂ©nie civil. 

Xavier DUCLAIROIR, GIE CDG Express 

Vous avez Ă©voquĂ© le problĂšme de la sĂ©curitĂ© des bagages. En termes de sĂ©curitĂ©, il faut distinguer 
deux aspects. Le premier, touche la sĂ»retĂ© qui est offerte habituellement dans les aĂ©roports, le sera Ă  
partir de l’arrivĂ©e des bagages Ă  Roissy, Ă©tant entendu qu’ils devront faire l’objet du mĂȘme degrĂ© 
d’attention que les bagages de n’importe quel vol. Le second volet de la sĂ©curitĂ© porte sur la 
nĂ©cessitĂ© Ă©ventuelle de contrĂŽler les bagages lors de leur chargement sur le CDG Express. A ce 
jour, nous n’avons pas de rĂ©ponse Ă  cette question. Nous nous bornons Ă  constater que nulle part en 
France on ne contrĂŽle les bagages chargĂ©s Ă  bord des trains.  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

C’est seulement le cas pour l’Eurostar, mais cette prĂ©caution est liĂ©e au caractĂšre international de 
cette liaison. Il ne nous apparaĂźt donc pas nĂ©cessaire d’assurer un contrĂŽle des bagages dans la Gare 
de l’Est. 

Patrick SCOMOGUE 

Les bagages qui ne sont pas enregistrĂ©s sont sous la responsabilitĂ© du transporteur.  

De la salle 

Le contrĂŽle des bagages est effectuĂ© sur l’Eurostar parce que cette liaison passe par un tunnel. Or le 
CDG Express passera par un tunnel. A mon sens le contrĂŽle des bagages en Gare de l’Est sera 
impĂ©ratif.  

Xavier DUCLAIROIR 

Je ne vous suis pas dans votre analyse, car aucun contrĂŽle n’est effectuĂ© dans le RER ou dans les 
nombreux trains qui circulent dans des tunnels en France.  

De la salle  

Vous connaissez les rĂ©sultats de cette politique en matiĂšre d’attentats. Des procĂ©dures judiciaires 
sont d’ailleurs en cours.  

Xavier DUCLAIROIR 

Il va de soi que nous appliquerons toute rĂ©glementation qui serait imposĂ©e. En tout Ă©tat de cause, 
l’organisation d’un contrĂŽle des bagages en Gare de l’Est n’est pas pour nous trĂšs contraignant, 
dans la mesure oĂč nous disposons des espaces disponibles pour installer des dispositifs de contrĂŽle 
en aval des banques d’enregistrement. 

Philippe MARZOLF 

Qui dĂ©cidera si un contrĂŽle sera nĂ©cessaire Ă  l’enregistrement des bagages ?  

Xavier DUCLAIROIR 

Ce sont les autoritĂ©s de tutelle. Je crains que cela dĂ©passe les compĂ©tences de la Commission de 
SĂ©curitĂ©, puisque l’on touche lĂ  Ă  un domaine qui n’a fait l’objet d’aucune dĂ©cision tranchĂ©e en 
France. Le TGV MĂ©diterranĂ©e circule par exemple dans un tunnel de huit kilomĂštres avant 
d’arriver Ă  Marseille sans qu’il ne soit procĂ©dĂ© Ă  aucun contrĂŽle sur les bagages.  

 

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Si la Commission de SĂ©curitĂ© imposait un contrĂŽle sur les bagages du CDG Express en raison du 
tunnel, cela signifierait qu’il faudrait contrĂŽler les bagages sur tous les trains de France et de 
Navarre qui empruntent des tunnels. Une telle dĂ©cision relĂšverait des ministĂšres concernĂ©s, et en 
particulier du MinistĂšre de l’IntĂ©rieur. 

Bernard SULPIS 

Je confirme que ce type de dĂ©cision relĂšve d’autoritĂ©s supĂ©rieures, puisque la Commission de 
SĂ©curitĂ© aura essentiellement pour objet la sĂ©curitĂ© classique, notamment dans l’éventualitĂ© d’un 
incendie dans le tunnel. Les dispositions de sĂ©curitĂ© qui peuvent ĂȘtre prises, compte tenu du climat 
gĂ©opolitique dĂ©gradĂ© que nous connaissons actuellement, sont des mesures gĂ©nĂ©rales et Ă  caractĂšre 
rĂ©glementaire. Une chose est sĂ»re : ce n’est pas parce qu’un projet routier ou ferroviaire est portĂ© 
par des entreprises publiques qu’il Ă©chappe, et fort heureusement, aux obligations lĂ©gislatives et 
rĂ©glementaires. S’il intervient de nouveaux textes en cours d’élaboration du projet, nous devrons 
bien Ă©videmment nous y adapter. Je vous rappelle par ailleurs que notre projet doit ĂȘtre dĂ©clarĂ© 
d’utilitĂ© et faire l’objet d’une approbation ministĂ©rielle. Il est bien Ă©vident que si nous ne 
respections pas l’ensemble des dispositions en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, notre projet ne serait pas dĂ©clarĂ© 
d’utilitĂ© publique et ne recevrait pas d’approbation ministĂ©rielle. Si des textes nĂ©cessitant des 
modifications interviennent aprĂšs la rĂ©alisation du CDG Express, nous nous y conformerons, Ă©tant 
entendu que les textes prĂ©voient en gĂ©nĂ©ral des dĂ©lais d’adaptation. 

Xavier DUCLAIROIR 

Pour rĂ©pondre au dernier Ă©lĂ©ment de la question de Monsieur SCOMOGUE, je prĂ©cise qu’au stade 
des Ă©tudes actuelles et en fonction des trafics qui ont Ă©tĂ© estimĂ©s, nous Ă©valuons le nombre total de 
banques d’enregistrement entre 28 et 30. Ce chiffre pourra ĂȘtre optimisĂ©, dans la mesure oĂč nous 
avons tenu compte de la situation actuelle, oĂč les grandes compagnies prĂ©fĂšrent, Ă  l’image d’Air 
France, mettre derriĂšre les banques du personnel qui leur appartient. Cela dit, on constate des 
regroupements ou des alliances entre compagnies qui autorisent plusieurs compagnies Ă  ne plus ĂȘtre 
reprĂ©sentĂ©es que par une seule. Enfin, nous avons appris qu’une expĂ©rimentation Ă©tait en cours Ă  
Munich, avec la mise en place de banques d’enregistrement en libre service : les voyageurs 
enregistrent seuls leurs bagages, sans pratiquement ĂȘtre aidĂ©s par des agents accueil. Nous serons 
trĂšs attentifs Ă  ce qui se passe dans les autres grands aĂ©rogares Ă  cet Ă©gard. L’ensemble de ces 
tendances va plutĂŽt dans le sens d’une rĂ©duction du nombre de banques d’enregistrement 
nĂ©cessaires pour le CDG Express. On peut imaginer des banques « banalisĂ©es Â» qui ne seraient pas 
rattachĂ©es Ă  une compagnie en particulier.  

Patrick SCOMOGUE 

Dois-je comprendre que les passagers qui auront fait enregistrer leurs bagages devront retirer leur 
carte d’embarquement Ă  l’aĂ©roport ?  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 arrondissement 

Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Xavier DUCLAIROIR 

Non, ce ne sera pas le cas. Vous obtiendrez immĂ©diatement votre carte d’accĂšs Ă  bord dĂšs lors que 
vous vous serez enregistrĂ© sur les banques automatiques. Le systĂšme prĂ©vu sera Ă©quivalent Ă  ce qui 
existe aujourd’hui pour les passagers sans bagage.  

Monsieur BALLEY, Paris 19

Ăšme

 

Je m’interroge sur le choix de la Gare de l’Est comme terminal, car c’est un terminus. J’ai lu le 
dossier du MaĂźtre d’Ouvrage, selon lequel cette gare est la seule Ă  disposer d’une capacitĂ© 
suffisante pour accueillir l’enregistrement des bagages. Pourtant, la Gare du Nord permet d’offrir 
une correspondance rapide vers les RER B et D, ainsi que vers le A. Ce point est gĂȘnant, mais il 
n’est pas bloquant. Qu’avez-vous prĂ©vu pour faciliter la correspondance des passagers de la Gare 
de l’Est vers la Gare du Nord, celle-ci ayant vocation Ă  ĂȘtre beaucoup plus utilisĂ©e que les mĂ©tros 
4,5 et 7. Si un tapis roulant est installĂ©, sera-t-il rapide et continu ? Comment gĂšrerez-vous les 
Ă©ventuelles diffĂ©rences de niveau ? Va-t-on demander aux usagers de changer plusieurs fois de 
tapis roulant ou d’emprunter plusieurs escalators ?  

Bernard SULPIS 

La Gare du Nord est une des gares les plus saturĂ©es. L’insertion d’un nouveau service nous y paraĂźt 
impossible. L’expert commissionnĂ© par la CPDP va toutefois Ă©tudier la question dans le cadre de 
l’étude d’une variante. Notre position est qu’il est impossible de faire arriver le CDG Express en 
Gare du Nord, sauf Ă  y rĂ©aliser des travaux d’infrastructure lourds. Les auteurs de la variante 
utilisant le rĂ©seau Nord ont d’ailleurs, confrontĂ©s Ă  ces difficultĂ©s, assorti leur proposition d’une 
possibilitĂ© d’aller du rĂ©seau Nord au rĂ©seau Est.  

La Gare de l’Est doit ĂȘtre envisagĂ©e sous le jour oĂč nous l’avons prĂ©sentĂ© prĂ©cĂ©demment, c’est-Ă -
dire comme l’élĂ©ment d’un pĂŽle majeur de transport qui comprend la Gare de l’Est, la Gare du 
Nord et la Gare Magenta. La liaison Gare de l’Est-Magenta est de fait une liaison Gare de l’Est-
Magenta-Gare du Nord, puisque lorsque l’on se trouve Ă  Magenta, on est, du fait des installations 
mises en place, Gare du Nord. A l’échĂ©ance oĂč l’on se place, CDG Express arrivera sur un quai du 
nouveau pĂŽle qui se trouvera Gare de l’Est, mais le systĂšme sera tellement intĂ©grĂ© qu’il n’y aura 
plus guĂšre de diffĂ©rence entre la Gare de l’Est et la Gare du Nord. C’est d’autant plus vrai que l’on 
finira, dans les annĂ©es qui suivront 2012, de prolonger Eole et faire la deuxiĂšme Ă©tape du SchĂ©ma 
de principe, de sorte que la ligne E dĂ©bouchera Ă  l’Ouest. Il y a lĂ  la perspective d’accĂ©der trĂšs 
rapidement Ă  Saint-Lazare puis La DĂ©fense. 

Vous nous dites que la Gare de l’Est est un cul-de-sac. C’est vrai, mais quand on considĂšre le 
rĂ©seau dans sa globalitĂ©, on rĂ©alise que quand on est entre Noisy-le-Sec et Paris Est, on peut aussi 
aller sur les voies d’Eole et descendre dans le tunnel empruntĂ© actuellement par la ligne E du RER. 
Cette proposition nous a Ă©tĂ© faite par plusieurs acteurs, dont Monsieur GERONDEAU qui a 
explicitĂ© sa proposition dans le dernier cahier d’acteur publiĂ© Ă  ce jour. Celui-ci propose plutĂŽt 
d’aller vers Montparnasse, mais d’autres proposent d’aller plutĂŽt vers La DĂ©fense, dans le cadre du 
prolongement du tunnel d’Eole.  

 

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

Ăšme

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Il faut donc considĂ©rer, si les Ă©tudes ultĂ©rieures en montrent l’intĂ©rĂȘt et si l’ensemble des projets 
existants dans le secteur le permettait, de donner une prioritĂ© Ă  une liaison avec Roissy depuis La 
DĂ©fense ou Montparnasse. On peut considĂ©rer le projet CDG Express actuel comme la premiĂšre 
Ă©tape d’une ligne qui est susceptible de s’étendre.  

Etant donnĂ© que quelle que soit l’hypothĂšse de prolongement de la liaison retenue, il faudra d’abord 
arriver sur Paris, on peut ĂȘtre sĂ»r que le gros des travaux, c’est-Ă -dire le tunnel entre Noisy-le-Sec 
et Roissy, est nĂ©cessaire pour les Ă©tapes ultĂ©rieures. La seule fausse manƓuvre Ă©ventuelle serait 
relative Ă  l’installation du terminal aĂ©rien en gare de l’Est, quoi que l’on puisse tout Ă  fait 
considĂ©rer que celle-ci continue d’ĂȘtre un des points de dĂ©parts dans Paris. Quand bien mĂȘme il 
s’avĂ©rait que le terminal n’aurait plus de sens, les seuls investissements rendus inutiles, bien qu’ils 
aient sans doute Ă©tĂ© largement amortis d’ici lĂ , seraient les Ă©quipements spĂ©cifiques mis en place 
pour l’enregistrement des passagers et des bagages, soit une part assez minime de l’ensemble du 
projet.  

Monsieur BALLEY 

Je rĂ©itĂšre en partie ma question : comment va ĂȘtre assurĂ©e la liaison des voyageurs piĂ©tons entre 
Gare de l’Est et Gare du Nord ?  

SĂ©bastien LECONTE 

Dans notre projet, si on part du bĂątiment voyageurs oĂč nous nous trouvons actuellement, on longera 
le quai numĂ©ro 1 pour rejoindre une rampe douce permettant de monter de quatre Ă  cinq mĂštres, 
pour arriver Ă  la hauteur du 50 rue d’Alsace et se retrouver au niveau du souterrain qui aujourd’hui 
va de la gare de Magenta Ă  la Gare du Nord. Ce parcours ne nĂ©cessite donc pas de passer par un 
escalator, ce qui est un avantage important pour des voyageurs Ă©quipĂ©s de valises Ă  roulettes. En 
revanche, si l’on veut accĂ©der au souterrain qui conduit Ă  la station ChĂąteau-Landon, il faudra 
descendre par le biais d’un ascenseur et de deux escaliers mĂ©caniques. 

Monsieur BALLEY 

Quand cette liaison piĂ©tonniĂšre sera-t-elle mise en service ? 

Bernard SULPIS 

Cela dĂ©pendra de la programmation financiĂšre. Je peux vous dire toutefois que lors d’une rĂ©cente 
rĂ©union du comitĂ© de gestion du contrat de plan, il a Ă©tĂ© soulignĂ© l’intĂ©rĂȘt que reprĂ©sentait une telle 
liaison, de sorte que le financement nĂ©cessaire pourrait ĂȘtre dĂ©bloquĂ© Ă  l’occasion du redĂ©ploiement 
prĂ©vu Ă  mi-contrat. Il y a donc une trĂšs forte probabilitĂ© que cette opĂ©ration puisse ĂȘtre menĂ©e Ă  
bien rapidement.  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Christo GARDOV, Paris 10

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Je prĂ©cise que j’ai travaillĂ© Ă  l’aĂ©roport Roissy Charles-de-Gaulle. Quelle est la proportion des 
passagers et des bagages que vous envisagez d’enregistrer dans le terminal aĂ©rien avancĂ© situĂ© dans 
Paris en prenant pour hypothĂšse le scĂ©nario moyen des Ă©tudes de trafic correspondant Ă  huit 
millions de passagers par an ?  

Par ailleurs, j’aimerais savoir comment vous avez prĂ©vu de gĂ©rer les passagers en cas de contrainte 
d’attente (retard d’avion, vols annulĂ©s, grĂšves, conditions mĂ©tĂ©orologiques) ? Il est en effet 
prĂ©visible que vous devrez prendre en charge, Gare de l’Est, de 30 000 Ă  150 000 passagers bloquĂ©s 
sur place. Il me semble que le mĂ©lange de la population des voyageurs aĂ©riens et des voyageurs du 
rail pourrait ĂȘtre problĂ©matique. 

Xavier DUCLAIROIR 

Nous avons prĂ©vu de dimensionner les installations d’enregistrement en Gare de l’Est pour 
enregistrer 30 % des passagers aĂ©riens. S’agissant de la gestion des situations dĂ©gradĂ©es, je vous 
rĂ©pondrai qu’il est plus facile de repartir chez soi quand on arrive en Gare de l’Est et que l’on 
apprend que l’avion que l’on doit prendre aura deux ou trois heures de retard que lorsque l’on se 
trouve dĂ©jĂ  sur l’aĂ©roport. D’autre part, si les passagers n’ont pas la possibilitĂ© de revenir Ă  leur 
point de dĂ©part, nous les inciterons Ă  prendre le train pour aller Ă  l’aĂ©roport, dans la mesure oĂč il 
n’y a aucun intĂ©rĂȘt Ă  les faire stationner en Gare de l’Est. Ceux qui souhaitent pourront aussi aller 
visiter l’Eglise ou le Couvent des RĂ©collets, ou aller se restaurer dans les environs, ce qui amĂšnera 
de l’activitĂ© dans le quartier.  

GĂ©rald GRYMBERG,  Paris 10

Ăšme

 

Je souhaite savoir comment sera payĂ©e la construction du CDG Express. Vous avez dit qu’il ne sera 
fait appel Ă  aucun crĂ©dit de l’Etat. Il s’agira donc d’une entreprise privĂ©e. Qui financera cette 
entreprise, sinon les banques qui diffuseront des actions ou des obligations dans le public. Cette 
opĂ©ration dĂ©bouchera sur le mĂȘme rĂ©sultat que les actions et obligations du tunnel sous la Manche ! 
Je crois que le peuple français qui a achetĂ© ces actions est plutĂŽt Ă©chaudĂ©. 

Je tiens spĂ©cialement Ă  ce que l’accĂšs aux aĂ©roports Orly ou Roissy soit en permanence ouvert aux 
Cartes Oranges. Si ce n’est pas le cas, je tiens l’opĂ©ration pour une escroquerie ! 

Xavier DUCLAIROIR 

CDG Express n’est en effet pas un projet pour lequel il est envisagĂ© de subventions de l’Etat ou des 
collectivitĂ©s locales. Ce sont les utilisateurs qui, en achetant leur billet, financeront le coĂ»t de 
l’investissement et le coĂ»t d’exploitation. Le principe de financement envisagĂ© consiste en une 
participation initiale des Ă©tablissements publics AĂ©roports de Paris et SNCF Ă  hauteur de 20 % de 
l’investissement. Le reste des capitaux sera empruntĂ© sur les marchĂ©s financiers. Le remboursement 
de cet emprunt sera Ă©talĂ© sur une pĂ©riode de 30 ans. Ce type de financement correspond bien Ă  la 
notion de partenariat public/privĂ©. Comme vous avez raison de le souligner, l’expĂ©rience 
d’Eurotunnel, qui a Ă©tĂ© financĂ© Ă  100 % par le privĂ©, n’est plus rĂ©alisable.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

S’agissant de la Carte Orange, je constate que l’accĂšs Ă  Orly est actuellement possible par le RER. 
Imaginer que la Carte Orange puisse ĂȘtre utilisĂ©e sur le CDG Express n’est pas exclu, mais cette 
solution signifierait qu’une contrepartie est accordĂ©e aux voyageurs en Ă©change d’une subvention. 
Or la contrainte initiale de notre projet consiste prĂ©cisĂ©ment Ă  se passer de subventions publiques. 

Bernard SULPIS 

Les pouvoirs publics ont Ă©tĂ© et seront attentifs Ă  ce qui s’est dit au cours du dĂ©bat public. Il est clair 
qu’il est apparu comme une demande permanente que le service du CDG Express puisse ĂȘtre 
accessible, non seulement physiquement, mais aussi dans des conditions Ă©conomiques et 
financiĂšres rĂ©alistes, aux personnes qui travaillent sur la plate-forme de Roissy. Le tarif d’équilibre 
qui a Ă©tĂ© calculĂ© pour rĂ©aliser le montage financier (15 euros) est celui qui est applicable aux 
voyageurs aĂ©riens, c’est-Ă -dire Ă  des usagers occasionnels qui utilisent la totalitĂ© du service offert. 
Il est hors de question que l’on considĂšre ce tarif comme accessible Ă  des usagers quotidiens. Il 
nous appartiendra donc, si le projet se poursuit, de mener un certain nombre de nĂ©gociations avec 
les employĂ©s et les employeurs de la plate-forme et le cas Ă©chĂ©ant avec le STIF, qui est l’autoritĂ© 
organisatrice, pour savoir si ce dernier accepte de compenser le complĂ©ment de recette qui serait liĂ© 
au fait que la Carte Orange serait utilisĂ©e. On se retrouverait alors dans un systĂšme tout Ă  fait 
classique de financement des transports collectif, dans lequel le Syndicat des Transports d’Ile-de-
France utilise l’argent qui collecte auprĂšs des employeurs et des collectivitĂ©s territoriales donne Ă  la 
RATP ou aux entreprises privĂ©es exploitant des autocars dans la Grande Couronne le complĂ©ment 
de recettes qui leur permet d’arriver Ă  l’équilibre financier. Ces nĂ©gociations restent Ă  mener et 
elles ne seront ouvertes que s’il est dĂ©cidĂ© de poursuivre le projet Ă  l’issue du dĂ©bat.  

 GĂ©rald GRYMBERG 

Est-ce que vous croyez qu’une tarification spĂ©cifique arrivera Ă  rembourser le coĂ»t du percement 
d’un tunnel de onze kilomĂštres ? Personnellement, j’en doute.  

Bernard SULPIS 

Le rĂ©sultat des Ă©tudes menĂ©es montre effectivement qu’avec un tarif de 15 euros par voyage et dans 
l’hypothĂšse d’un trafic de huit millions de passagers par an qui correspond Ă  l’hypothĂšse moyenne 
des Ă©tudes de trafic, l’équilibre sera atteint. Il est bien Ă©vident que si, Ă  l’issue des Ă©tudes que nous 
allons devoir rĂ©aliser en matiĂšre gĂ©ologique, hydrogĂ©ologique et technique, les conditions d’un 
Ă©quilibre financier ne sont plus rĂ©unies, nous nous retournerons vers nos autoritĂ©s de tutelle. Soit 
elles allĂšgeront leurs contraintes, mais je doute que ce soit le cas, soit elles nous diront : « vous 
n’avez pas Ă©tĂ© capables de rĂ©pondre Ă  la question posĂ©e. Le projet CDG Express ne se fera pas, 
Ă©tudiez une autre solution. Â» Si le prix du tunnel double, et comme il n’est pas question de doubler 
le prix du billet, car nous n’aurions plus de clients, il n’y aura plus de projet.  

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Robert BORJA, Paris 10

Ăšme 

Bien que résident du 10

Ăšme

 arrondissement, je vais essayer d’oublier ma qualitĂ© de Parisien et de 

voir les choses avec recul. Existe-t-il un avantage Ă©conomique Ă  nier l’existence de la banlieue ? 
Ma question est motivĂ©e par le fait que l’on a beaucoup parlĂ© de la mise en valeur du patrimoine 
des environs de la Gare de l’Est, et je signale que je partage les prĂ©occupations de 
Monsieur DUFLO qui est confrontĂ© Ă  des problĂšmes sanitaires graves qui pourraient sans doute 
ĂȘtre rĂ©solus par 10 % du budget de CDG Express. Il se trouve qu’ayant souvent pris le RER B qui 
met environ 29 minutes pour aller Ă  Roissy, je me demande si le gain de quatre ou cinq minutes 
justifie un investissement de 800 millions d’euros, dont la SNCF et ADP assument une partie du 
financement. Comment expliquer que les porteurs du projet CDG Express soient Ă©coutĂ©s avec 
bienveillance alors que les usagers ou les associations n’ont jusque-lĂ  pas bĂ©nĂ©ficiĂ© d’autant 
d’égards pour dĂ©fendre leurs revendications ? Les Franciliens ne pĂšsent-ils pas davantage que les 
huit millions de passagers aĂ©riens attendus sur le CDG Express ?  

Philippe MARZOLF 

Il est vrai que nous avons abordĂ© ce soir les problĂšmes spĂ©cifiques au 10

Ăšme

 arrondissement  de 

Paris. Nous avons consacrĂ© auparavant sept rĂ©unions de proximitĂ© Ă  des villes comme Tremblay, 
Noisy-le-Sec ou Sevran, au cours desquelles nous avons beaucoup plus centrĂ© le dĂ©bat sur le 
tunnel. Nous avons rĂ©pondu alors plusieurs fois Ă  votre question, qui consiste Ă  demander pourquoi 
on consacrerait un budget de 800 millions d’euros aux voyageurs aĂ©riens alors qu’il manque des 
financements pour amĂ©liorer le RER B. Je vous encourage donc Ă  vous reporter aux synthĂšses de 
ces rĂ©unions.  

Brigitte MILLOUR, ADP 

Il ne s’agit pas du tout dans notre esprit de nier l’existence de la banlieue, mais au fait que nous 
sommes confrontĂ©s depuis longtemps Ă  un problĂšme de qualitĂ© du service rendu aux passagers 
aĂ©riens en provenance de Paris. Il faut savoir que plus de 60 % des passagers de Roissy sont des 
passagers Ă©trangers, et que seulement un tiers d’entre eux sont des Franciliens. Beaucoup de 
passagers ne sont donc pas familiarisĂ©s avec le rĂ©seau de transport public et ont besoin, d’aprĂšs nos 
enquĂȘtes, d’une desserte trĂšs lisible. Si les intĂ©ressĂ©s ont le sentiment de pouvoir se perdre, ils ont 
immĂ©diatement tendance Ă  se reporter sur le taxi.  

Nous sommes Ă©galement trĂšs attachĂ©s Ă  l’amĂ©lioration du systĂšme de transport collectif existant. 
L’amĂ©lioration du RER B va dans le sens de ce que nous demandons, en tant que gestionnaires de 
la plate-forme, car cette ligne est utile et pratique non seulement pour les voyageurs actuels, mais 
pour les salariĂ©s de la plate-forme qui sont aujourd’hui trop peu nombreux Ă  se rendre sur l’aĂ©roport 
par le biais des transports collectifs. Finalement, les dĂ©marches d’amĂ©lioration du RER et du 
CDG Express sont complĂ©mentaires. Nous avons par ailleurs instituĂ©, dans le cadre du Plan de 
DĂ©placement d’Ile-de-France, un comitĂ© de pĂŽle PDU sur l’aĂ©roport de Roissy. Il a finalisĂ© un plan 
d’action pour les trois annĂ©es Ă  venir en juin 2001. 

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Robert BORJA 

Votre discours est intĂ©ressant, mais il me paraĂźt trĂšs technique. Votre rĂ©ponse fait autoritĂ© dans la 
mesure oĂč vous prenez en compte la question trĂšs spĂ©cifique de la plate-forme aĂ©roportuaire. Elle 
ne me semble pas ĂȘtre Ă  la hauteur de l’enjeu, Ă  savoir une dĂ©pense de 800 millions d’euros. Est-ce 
que les promoteurs du projet ont conscience de l’impact politique de la dĂ©cision qui serait prise, oĂč 
en sont-ils restĂ©s Ă  des Ă©lĂ©ments d’analyse purement techniques ?  

Bernard SULPIS 

Comme je l’ai dit lors de ma prĂ©sentation, nous avons Ă©tudiĂ© depuis 25 ans beaucoup de solutions 
avant d’en arriver Ă  la notion de service dĂ©diĂ©. En 1976, nous avons mis en service Roissy Rail, qui 
permettait d’aller de Gare du Nord Ă  Roissy en quinze minutes, mais sans desservir les secteurs 
traversĂ©s. En 1983, nous avons crĂ©Ă© la ligne B du RER pour faire face aux besoins trĂšs importants 
de la banlieue, de sorte que nous avons crĂ©Ă© des arrĂȘts sur la ligne du Roissy Rail. L’attractivitĂ© de 
la liaison pour se rendre Ă  Roissy a immĂ©diatement baissĂ©. En 1995, peu aprĂšs l’ouverture de 
CDG 2, nous avons rĂ©activĂ© des services directs, mais dĂšs 1997, nous avons Ă©tĂ© contraints de 
supprimer les services directs en heure de pointe car nous laissions trop de personnes sur les quais 
de banlieue. Finalement on en arrive Ă  un constat : on a besoin de la ligne B du RER intĂ©gralement 
pour satisfaire les besoins de la banlieue. Il est anormal qu’il y ait encore des trains directs alors 
qu’il y a encore des besoins de desserte importants Ă  La Courneuve, Ă  Drancy, Ă  Blanc-Mesnil et au 
Bourget. Il faut rĂ©aliser le CDG Express et mener Ă  bien le schĂ©ma d’amĂ©lioration de la ligne B si 
l’on veut amĂ©liorer la situation et donner une place significative aux transports collectifs dans les 
dĂ©placements de ce secteur. 

Brigitte MILLOUR, ADP 

Je tiens Ă  ajouter qu’ADP est Ă©galement soucieux de favoriser le report modal de la voiture 
particuliĂšre vers les transports collectifs, afin de diminuer la pollution et les effets de congestion 
routiĂšre. La mise en service d’une ligne dĂ©diĂ©e aux voyageurs aĂ©riens est la solution la plus efficace 
pour y parvenir. 

Colette FRIEDLANDER, Paris 18

Ăšme 

J’interviens en tant qu’usager frĂ©quent du RER B, car je prends souvent l’avion. Il me semble que 
l’on envisage un Ă©norme investissement alors que des solutions simples et peu coĂ»teuses pourraient 
ĂȘtre mise en Ɠuvre immĂ©diatement pour amĂ©liorer le service. Quiconque a l’habitude des voyages 
aĂ©riens sait qu’une desserte ferroviaire est, malgrĂ© les imperfections actuelles du RER B, infiniment 
plus sĂ»re, si l’on veut ne pas rater son avion, que n’importe quel taxi ou liaison routiĂšre. La 
difficultĂ© est liĂ©e au manque de confort, surtout lorsque l’on a des bagages importants, et 
particuliĂšrement lorsque l’on voyage seul.  

Je pense que si l’on commençait par mettre en place l’enregistrement des bagages Ă  Paris, on 
rendrait dĂ©jĂ  la desserte existante beaucoup plus attractive. Une mesure complĂ©mentaire 
consisterait Ă  faire en sorte que l’on trouve des chariots dans la Gare de l’Est, et non Ă  200 mĂštres 
de l’endroit oĂč l’on dĂ©barque, comme c’est le cas actuellement lorsque l’on arrive par le train.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Actuellement, il est devenu pratiquement impossible Ă  une personne seule de voyager par le train 
avec des bagages importants. Enfin, il faudrait ne pas avoir Ă  faire la queue 40 minutes, comme cela 
m’est arrivĂ© rĂ©cemment, pour acheter un billet de RER en arrivant Ă  Roissy. C’était un dimanche, 
un seul guichet Ă©tait ouvert, oĂč officiait d’ailleurs un agent qui parlait mal l’anglais, alors qu’un vol 
important venait d’arriver. VoilĂ  des dĂ©tails, si on les compare aux 800 millions d’euros que l’on se 
prĂ©pare Ă  investir dans le CDG Express, qui mĂ©riteraient d’ĂȘtre pris en compte.  

Olivier PICQ 

Je confirme qu’il n’y a pas de chariots Ă  bagages Ă  l’arrivĂ©e du RER de Paris, dans la mesure oĂč il 
s’agit surtout d’une gare dĂ©volue aux trajets domicile-travail. Si on mettait des chariots Ă  bagages 
en heures de pointe sur les quais du RER B, on gĂȘnerait systĂ©matiquement les voyageurs de la 
banlieue. Les essais que nous avons faits en ce sens ont avortĂ©. En ce qui concerne la gare de 
Roissy, des rĂ©flexions sur les chariots Ă  bagage associant la SCNF et ADP sont en cours, mais nous 
nous heurtons Ă  un problĂšme de compatibilitĂ© entre les chariots de l’aĂ©roport et ceux de la Gare 
TGV, dans la mesure oĂč il n’existe pas de systĂšmes pour freiner la chute de ces chariots des quais 
sur les voies, ce qui pourrait occasionner des accidents. Cela fait Ă  peu prĂšs 18 mois que des 
procĂ©dĂ©s techniques sont validĂ©s. Ils vont faire l’objet de financements. 

S’agissant de l’achat des billets en gare de CDG 1 (il y a un nombre important de distributeurs 
automatiques Ă  CDG 2), je reconnais que nous sommes confrontĂ©s Ă  des problĂšmes rĂ©els lors 
d’arrivĂ©e massive de vols le matin en provenance notamment d’Asie. Nous manquons Ă  ce niveau 
de personnel humain et de machines automatiques. Nous sommes cependant en train d’équiper la 
gare en moyens supplĂ©mentaires, notamment en ce qui concerne les machines automatiques.  

Bernard SULPIS 

L’enregistrement des bagages sur le RER B n’est pas possible pour des raisons techniques. 
L’organisation d’un enregistrement en Gare de l’Est devrait donc ĂȘtre dĂ©connectĂ© du service, 
comme Air France l’a fait Ă  une Ă©poque depuis les Invalides.  

Xavier DUCLAIROIR 

Le projet CDG Express est Ă  la fois un service offert aux passagers aĂ©riens et un service offert aux 
bagages. Si on veut offrir en ville un service d’enregistrement fiable, il faut que le temps 
d’acheminement du bagage entre le centre ville et l’aĂ©roport soit fiable Ă©galement. DerriĂšre la 
volontĂ© d’avoir un temps de parcours le plus performant possible et un service fiable, il a y aussi 
l’assurance du dĂ©lai dans lequel seront traitĂ©s les bagages. Prendre le risque de retarder 
l’acheminement des bagages, en l’organisant par la route, c’est prendre autant de risque d’avoir Ă  
retarder les vols. 

Olivier PICQ 

J’ajoute que nous rĂ©flĂ©chissons avec ADP, dans le cadre de l’intermodalitĂ© entre le TGV et l’avion, 
voire avec la ligne B du RER, de prĂ©voir un enregistrement des bagages Ă  l’arrivĂ©e dans la Gare 
TGV de Roissy.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

Naomi NAGASAWA, SĂšvres 

Ma question porte sur la liaison entre la banlieue Ouest et Roissy. Il me semble tout d’abord que la 
congestion routiĂšre que l’on constate autour de l’aĂ©roport risque d’ĂȘtre dĂ©placĂ©e, du fait du 
CDG Express dans Paris, autour de la Gare de l’Est ou de la Gare du Nord. Notamment parce 
qu’une bonne partie des habitants de l’Ouest viendra prendre le train ou rechercher des voyageurs 
en taxi ou en voiture particuliĂšre, si tant est qu’il estime ce dĂ©tour pratique. Il faudrait que le CDG 
Express puisse accĂ©der Ă  la ligne B du RER.  

Bernard SULPIS 

Comme nous l’avons dit, le service du CDG Express a vocation Ă  s’étendre dans Paris 
ultĂ©rieurement, au prix toutefois de la rĂ©alisation d’infrastructures relativement lourdes, comme le 
prolongement du tunnel d’Eole vers l’Ouest ou la rĂ©alisation d’un tronçon de la future ligne F du 
RER en Saint-Lazare et Montparnasse, pour lesquelles les financements publics sont encore loin 
d’ĂȘtre mis en place.  

S’agissant des problĂšmes de congestion routiĂšre, je rappelle que le projet est destinĂ© 
essentiellement aux personnes qui se rendraient en transport en commun au terminal de la Gare de 
l’Est. D’autres projets ferroviaires importants sont prĂ©vus dans le contrat de plan pour la banlieue, 
avec notamment une rocade, comme la transformation de la ligne Bondy-Aulnay en ligne de tram-
train, qui va permettre Ă  tous les habitants du secteur d’accĂ©der Ă  Bondy, mais aussi Ă  Aulnay, pour 
ensuite prendre la ligne B et se rendre Ă  Roissy. 

Xavier DUCLAIROIR 

Il est bien certain, et je pense que vous le comprendrez, que CDG Express ne peut pas rĂ©soudre tous 
les problĂšmes simultanĂ©ment. Comme on dit « qui trop Ă©treint mal embrasse Â». Il faut comprendre 
que l’objectif principal de CDG Express est de s’attaquer aux dĂ©placements entre Paris 

intra-muros

 

et l’aĂ©roport de Roissy, ce qui reprĂ©sentait 18 millions de dĂ©placements annuels en 2000, alors que 
l’on en prĂ©voit 23 millions Ă  l’horizon de la mise en Ć“uvre du service. Le RER B continuera Ă  jouer 
son rĂŽle pour rĂ©ussir Ă  gagner du terrain sur la route.  

Gilles GARNIER - Paris 10

Ăšme

 

Les façades de la Gare de l’Est seront-elles ravalĂ©es Ă  l’occasion du rĂ©amĂ©nagement de la Gare de 
l’Est ? Quel type de rames envisagez-vous de mettre en service pour le CDG Express ? Serez-vous 
prĂȘts en temps utile si Paris a l’honneur de remporter l’organisation des Jeux Olympiques de 
juin 2012 ? 

Bernard SULPIS 

Il est bien Ă©vident que nous espĂ©rons que les dĂ©cisions pourront ĂȘtre prises suffisamment vite Ă  
l’issue de ce dĂ©bat pour faire en sorte que, si Paris remporte les JO, on parvienne Ă  mettre le 
CDG Express en service avant les JO, plutĂŽt qu’au lendemain de leur clĂŽture.  

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Commission du dĂ©bat public CDG Express 

SĂ©bastien LECONTE 

J’indique pour ma part que le ravalement et la restauration des façades de la Gare de l’Est sont 
prĂ©vus avant 2007.  

Olivier PICQ 

Les rames du futur CDG Express n’existent pas encore aujourd’hui, puisqu’il s’agirait d’un 
matĂ©riel entiĂšrement nouveau et silencieux qui serait dĂ©rivĂ© du modĂšle correspondant Ă  la 
commande de la RĂ©gion Ile-de-France relative au nouveau train francilien. Il s’agirait donc d’un 
matĂ©riel nouveau, mais qui serait dĂ©rivĂ© d’une sĂ©rie plus large.  

Elisabeth BONVALLET,  Paris 

Ma question porte sur l’amĂ©nagement de l’espace situĂ© devant la Gare de l’Est. Je voudrais savoir 
si une coordination avec les services de la Ville de Paris Ă©tait dĂ©jĂ  effective, compte tenu de la 
lenteur avĂ©rĂ©e de ceux-ci Ă  se mettre en mouvement. Une enveloppe financiĂšre est-elle en cours de 
nĂ©gociation pour l’amĂ©nagement du secteur situĂ© Ă  l’extĂ©rieur des grilles de la SNCF ? 

Bernard SULPIS 

La mise en Ɠuvre des comitĂ©s de quartiers et des comitĂ©s d’études ne nous incombant pas, nous 
transmettrons Ă  la Ville de Paris cette volontĂ© que vous avez de voir le processus s’accĂ©lĂ©rer.  

Michel BREISACHON, Paris 

Quand on voit que rien n’a Ă©tĂ© fait devant la Gare du Nord alors que les TGV y arrivent depuis 10 
ans, on se demande si vous envisagez rĂ©ellement de faire quelque chose pour transformer l’espace 
public qui se trouve devant la Gare de l’Est. S’agissant de la liaison avec la Gare Magenta ou avec 
la Gare du Nord, je signale qu’il y a, en face de la rue d’Alsace, des immeubles SNCF au travers 
desquels ont pourrait passer, plutĂŽt que d’emprunter le cheminement peu efficace qu’a exposĂ© 
SĂ©bastien LECONTE ? Un percement de l’immeuble SNCF permettrait un trajet beaucoup plus 
direct.  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

Ăšme

 du 26 novembre 2003 

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RĂ©union de proximitĂ© du 10

Ăšme

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SĂ©bastien LECONTE 

Une rĂ©flexion est Ă©galement en cours avec les services de la Ville en ce qui concerne la Gare du 
Nord. La mise en Ɠuvre des projets ne relĂšve pas uniquement de la responsabilitĂ© de la SCNF.  

J’ajoute, en ce qui concerne la liaison piĂ©tonniĂšre, qu’il est prĂ©vu de passer par le biais d’un 
souterrain sous la rue de l’Aqueduc puis la rue Lafayette, avant effectivement de transpercer 
l’immeuble SNCF. L’important, pour des voyageurs qui vont d’une gare Ă  l’autre c’est de ne pas 
avoir Ă  traverser des rues avec leurs bagages. C’est pourquoi nous envisageons un passage 
souterrain, Ă©tant entendu que celui-ci n’empĂȘchera pas ceux qui le souhaitent de bĂ©nĂ©ficier des 
amĂ©nagements de surface.  

Bernard SULPIS 

Je prĂ©cise que le fait de passer sous l’immeuble de la SNCF va permettre de faire accĂ©der les 
voyageurs directement au niveau de la mezzanine de la Gare Magenta, puis Ă  celle du RER B et du 
RER D. On Ă©vite ainsi de faire monter les voyageurs avant de les faire redescendre. Il se trouve que 
la topographie des lieux rend le passage par cette voie plus facile.  

Philippe MARZOLF 

Il faudrait que vous Ă©tudiiez ces questions avec Monsieur LECONTE autour d’un plan, sans quoi la 
rĂ©union va devenir trop technique.  

Monsieur CUZON, PrĂ©sident d’Environnement 93 

Il est assez Ă©difiant de constater que l’on a mis autant de temps pour rĂ©aliser un tunnel de 50 mĂštres 
entre la Gare de l’Est et la Gare du Nord. La misĂšre publique est dĂ©cidĂ©ment rĂ©elle dans ce pays. 
Nous la vivons au quotidien en banlieue, avec la dĂ©gradation du service sur les lignes RER C et B, 
avant que cela ne concerne demain la ligne E. Il faut dire que l’annonce du projet CDG Express a 
provoquĂ© une levĂ©e de boucliers dans la banlieue. Il y a un ras-le-bol complet de l’ensemble du 
transport public. 

Monsieur SULPIS n’a pas tout dit. Contrairement Ă  son habitude, il n’a pas Ă©tĂ© honnĂȘte ce soir. 

Philippe MARZOLF 

Nous ne sommes pas lĂ  pour porter des jugements sur les personnes. 

Monsieur CUZON 

Monsieur SULPIS aurait dĂ» parler du projet Eleonor, qui consiste simplement Ă  prolonger la ligne Ă  
grande vitesse depuis la Normandie. On Ă©voque le prolongement d’Eole Ă  l’Ouest, mais il n’est 
question dans le dossier que de permettre aux Normands d’aller directement Ă  Roissy, ce qui 
suppose de faire traverser Paris par des trains vides.  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

Ăšme

 du 26 novembre 2003 

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RĂ©union de proximitĂ© du 10

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Les Parisiens, que vous ĂȘtes, sauront alors la sensation que l’on Ă©prouve en voyant passer un train 
vide, Ă  l’image des liaisons directe Paris-Roissy.  

La vĂ©ritĂ© est que c’est le lobby aĂ©rien qui est Ă  l’origine de ce projet et qu’il ne se pose pas la 
question du devenir du transport aĂ©rien, alors qu’il s’agit du transport le moins Ă©cologique et le 
moins durable. Si le trafic aĂ©rien se dĂ©veloppe selon les attentes d’Air France, avec un doublement 
du trafic en 20 ans, l’effet de serre produit sera beaucoup plus important que celui des voitures ou 
des camions. Nous sommes donc confrontĂ© Ă  un problĂšme d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, voire d’éthique : va-t-
on laisser le transport aĂ©rien se dĂ©velopper sans rĂ©agir ? On ne peut pas se contenter de faire des 
beaux discours, en disant que la maison est en feu. Il y a des pyromanes, et ils sont dans la salle : ce 
sont ADP et, assez bizarrement, la SNCF. La solution consistant Ă  dĂ©velopper les aĂ©roports n’a pas 
d’avenir en ce dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle.  

Philippe MARZOLF 

Je vous signale, et vous le savez bien, qu’un colloque thĂ©matique a Ă©tĂ© consacrĂ© au dĂ©veloppement 
de Roissy. Nous avons par ailleurs auditionnĂ© Monsieur Pierre RADANNE, ancien PrĂ©sident de 
l’ADEME et membre de la Mission interministĂ©rielle sur l’effet de serre provoquĂ© par le transport 
aĂ©rien.  

Bernard SULPIS 

J’use de mon droit de rĂ©ponse, puisque Monsieur CUZON a eu la gentillesse de mettre mon 
honnĂȘtetĂ© en cause. Pour l’information des personnes prĂ©sentes dans la salle, je me contenterai de 
dire que si l’on m’avait posĂ© des questions sur Eleonor ou les liaisons normandes j’aurais pu y 
rĂ©pondre. Ce point n’interfĂšre d’ailleurs pas de façon majeure sur le CDG Express. Il faut que vous 
sachiez que si Monsieur CUZON peut parler aujourd’hui de cette liaison, c’est parce que nous lui 
avons fourni un document d’information, Ă  sa demande, comme nous le faisons toujours Ă  RFF 
lorsqu’une personne souhaite se renseigner sur nos projets d’infrastructures. S’il avait lu plus 
attentivement ce document, il aurait constatĂ© que les trains normands, qui traverseront Paris, auront 
d’autant moins de chance d’ĂȘtre vides qu’il est prĂ©vu qu’ils puissent marquer des arrĂȘts Ă  Saint-
Lazare, Magenta ou Evangile, pour charger des clients et les emmener jusqu’à Roissy. 

Brigitte MILLOUR 

Je rappelle que la croissance du trafic aĂ©rien est encadrĂ©e par des contraintes fixĂ©es par les pouvoirs 
publics. Ces contraintes concernent essentiellement la maĂźtrise des nuisances sonores. S’il apparaĂźt 
demain qu’il faille nous imposer d’autres contraintes, comme dans le domaine de la pollution de 
l’air et des impacts sur la couche d’ozone, nous les prendrons en compte. 

Bernard SULPIS 

Il faut aussi prĂ©ciser que l’ensemble des Ă©tudes de trafic relatives au CDG Express a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur 
la limitation qui Ă©tait alors imposĂ©e Ă  l’aĂ©roport de Roissy, c’est-Ă -dire 55 millions de passagers. 
C’est sur cette base que nous avons prĂ©vu d’équilibrer le service.  

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 du 26 novembre 2003 

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Philippe MARZOLF 

Nous avons passĂ© 18 questions Ă  l’oral sur les 28 questions Ă©crites que nous avons reçues. Toutes 
les questions Ă©crites recevront une rĂ©ponse Ă©crite du MaĂźtre d’Ouvrage avant la clĂŽture du dĂ©bat qui 
aura lieu le 15 dĂ©cembre.  

 

Bonne nuit Ă  tous et merci pour votre participation. 

 

Compte-rendu rĂ©union de proximitĂ© de Paris 10

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 du 26 novembre 2003 

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