Réunion de proximité du 10
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arrondissement
Commission du débat public CDG Express
Compte-rendu réunion de proximité
de Paris 10
Ăšme
du 26 novembre 2003
Participaient à la réunion :
Pour la Commission particuliÚre du débat public :
Philippe MARZOLF, Président
Alain ALMERAS
Isabelle PISANI
Pour les porteurs du projet :
Bernard SULPIS, Délégué régional Ile-de-France, Réseau Ferré de France (RFF)
Olivier PICQ, Responsable de projets, SNCF
Xavier DUCLAIROIR, Directeur de projet, GIE
SĂ©bastien LECONTE, SNCF
Brigitte MILLOUR, ADP
Interpellateurs :
Christiane BRAUN-RENAULT, porte-parole de lâAtelier dâUrbanisme inter-Conseils de quartier
du 10
Ăšme
arrondissement
Jean-Claude DUFLO, reprĂ©sentant du Collectif des riverains du rĂ©seau ferroviaire de lâEst
parisien
La réunion était animée par Philippe MARZOLF, Président de la Commission particuliÚre du
débat public.
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Présentation du Débat public
Philippe MARZOLF
Président de la Commission particuliÚre du Débat public
Bienvenue à tous. Lors des neuf réunions de proximité que nous avons organisées dans les
différentes villes riveraines du tracé du projet CDG Express, nous avons toujours demandé au
maire de la ville concernĂ©e de venir exprimer lâavis de son conseil municipal. Nous avons donc
sollicité, pour la présente réunion, le Maire du 10
Ăšme
arrondissement. Il nâa pas pu venir, pas plus
dâailleurs quâun reprĂ©sentant de la Mairie de Paris.
I.
Les objectifs et les principes du débat public
1.
Objectifs
Le débat public a commencé le 25 août et sera clos le 15 décembre. Il est organisé par la
Commission nationale du Débat public, une autorité administrative indépendante du Maßtre
dâOuvrage et de tout autre dĂ©cideur. Les objectifs visĂ©s sont les suivants :
âą
rendre accessible une information complĂšte et transparente ;
âą
apporter des réponses à toutes les questions que vous vous posez ;
âą
permettre lâexpression de tous les points de vue, sans exclusive ;
âą
une participation active, dans le cadre dâun dialogue constructif.
Ce soir vous ĂȘtes 95 Ă vous ĂȘtes dĂ©placĂ©s pour participer Ă un dĂ©bat que jâespĂšre constructif.
2.
Les principes du débat public
Lâorganisation dâun dĂ©bat comme celui de ce soir doit rĂ©pondre Ă trois principes :
âą
la transparence : la CPDP sâengage Ă mettre tous les documents sur la place publique, Ă
commencer par les Ă©tudes rĂ©alisĂ©es par le maĂźtre dâouvrage pour Ă©laborer le projet ;
âą
lâĂ©quivalence : tout le monde peut sâexprimer ;
âą
lâargumentation : nous ne sommes pas lĂ pour compter les pour ou les contre, mais pour Ă©couter
des échanges argumentés, des points de vue et des propositions construites.
Comme je vous lâai dit, la CPDP est :
âą
indépendante et neutre, puisque les indemnités des membres de la Commission nationale et de
la Commission particuliÚre du Débat public sont payées directement par la Commission
nationale du débat public, qui est une autorité administrative indépendante, étant entendu que
nous sommes lĂ pour faciliter le dĂ©bat entre le MaĂźtre dâOuvrage et le public ;
âą
garante de lâinformation et de la participation du public ;
âą
soumise Ă lâobligation de compte-rendu Ă lâissue du dĂ©bat : la CPDP va Ă©tablir la mĂ©moire du
débat, sans formuler aucun avis ou position sur le projet.
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II.
Les moyens de diffusion et dâinformation du dĂ©bat public
1.
Les documents dâinformation
Nous avons diffusé les documents suivants :
âą
une présentation du débat public de six pages, à 595 000 exemplaires ;
âą
2 395 dossiers du MaĂźtre dâOuvrage et 22 760 synthĂšses ;
âą
neuf cahiers dâacteurs (plus trois en prĂ©paration) permettent dâexposer les contributions Ă©crites
les plus Ă©tayĂ©es et sont diffusĂ©s de la mĂȘme façon que tous les documents du MaĂźtre
dâOuvrage ;
âą
la synthĂšse du schĂ©ma dâamĂ©lioration du RER B, qui constitue un Ă©lĂ©ment connexe au dĂ©bat de
premiĂšre importance ;
âą
le journal du débat, dont trois des quatre numéros prévus ont déjà été publiés.
2.
Les moyens de diffusion
âą
un accueil dans les locaux de la CPDP, 32 rue dâHauteville;
âą
un site Internet oĂč lâon peut tĂ©lĂ©charger les documents ;
âą
lâenvoi de 400 000 documents dâinformation afin de toucher toutes les populations concernĂ©es
directement par le projet ;
âą
des courriels électroniques à destination des entreprises et des administrations dont les salariés
ou agents pourraient ĂȘtre les futurs utilisateurs.
Nous avons reçu Ă ce jour plus de 2 300 cartes T relatives Ă demandes dâinformation. Plus de
1 077 questions ont Ă©tĂ© posĂ©es par Ă©crit, auxquelles le MaĂźtre dâOuvrage devra rĂ©pondre par Ă©crit
avant la clÎture du débat. Le débat a suscité, en relations presse, plus de 115 articles.
3.
Les moyens de participation du public
La réunion de lancement s'est déroulée à Paris, le 13 septembre dernier.
Quatre colloques thématiques ont eu lieu :
âą
« Le transport aérien et le projet : quel sera le développement de Roissy ? » ;
âą
« Les impacts du projet sur l'environnement et le cadre de vie » ;
âą
« Les autres infrastructures de transport », colloque au cours duquel a été présenté par le STIF
le schéma d'amélioration du RER B ;
âą
« La dimension socio-économique et financiÚre du projet ».
En cours de débat, il nous a semblé important d'aborder certains points à l'occasion d'ateliers
pédagogiques au cours desquels les solutions alternatives proposées ou la réglementation relative
aux questions de sĂ©curitĂ© dans le tunnel ont pu ĂȘtre prĂ©sentĂ©es.
Par ailleurs, 25 auditions d'acteurs ont été organisées, ainsi que neuf réunions de proximité
(Aulnay, Villepinte, Tremblay, Sevran, Pavillons-sous-Bois, Bondy, Noisy-le-Sec, Paris 10
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et
Mitry). Une réunion de synthÚse est prévue le 12 décembre.
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Le lendemain de ces réunions de proximité, la possibilité est donnée au grand public de dialoguer
avec le MaĂźtre dâOuvrage et la Commission dans le cadre dâune permanence dâĂ©coute, qui aura lieu
demain Ă la Mairie du 10
Ăšme
arrondissement de 14h Ă 17h.
III.
LâĂ©tat dâavancement du dĂ©bat
Le débat public a permis de mettre à jour plusieurs points clés.
âą
LâopportunitĂ© du projet est rĂ©elle, puisque le constat est partagĂ© par tous quâil faut amĂ©liorer la
desserte ferroviaire en transports collectifs pour les passagers aériens de Roissy.
âą
Le besoin est avĂ©rĂ© Ă©galement dâamĂ©liorer le fonctionnement de la ligne B du RER pour les
usagers quotidiens.
âą
Des questions restent ouvertes en ce qui concerne lâobjectif du projet, et particuliĂšrement sur le
concept de terminal aérien avancé, avec un enregistrement des passagers et des bagages à Paris
pour un service spécifique aux passagers aériens.
âą
Nous avons reçu de nombreuses questions portant sur :
-
la crĂ©ation dâune nouvelle liaison ferroviaire et les caractĂ©ristiques du projet, avec
lâexpression dâune opposition forte Ă la rĂ©alisation dâun tunnel, particuliĂšrement dans les
communes riveraines ;
-
les risques gĂ©ologiques, les impacts du projet sur lâenvironnement :
-
le coĂ»t du tunnel qui risque dâobĂ©rer la rentabilitĂ© du CDG Express ;
-
le type de financement et les risques pris par les partenaires publics du projet (ADP, SNCF
et RFF) ;
-
le choix de la Gare de lâEst comme point dâarrivĂ©e dans Paris.
âą
Des solutions alternatives ont Ă©tĂ© proposĂ©es par les acteurs, comme lâutilisation des
infrastructures de la ligne Ă grande vitesse Est puis lâinterconnexion TGV ou comme
lâutilisation des infrastructures existantes de Paris-Roissy-Mitry.
Les premiers Ă©lĂ©ments dâanalyse du dĂ©roulement du dĂ©bat public font apparaĂźtre que :
âą
les dĂ©bats sont argumentĂ©s et respectueux de lâexpression de chacun ;
âą
les conditions de transparence pour lâinformation diffusĂ©e et dâĂ©quitĂ© ont permis lâexpression de
tous ;
âą
une opposition constructive au projet sâest manifestĂ©e, allant jusquâĂ la proposition de solutions
alternatives approfondies ;
âą
le MaĂźtre dâOuvrage a fait preuve dâune attitude dâĂ©coute et de comprĂ©hension, afin dâenvisager
des pistes dâamĂ©lioration du projet ;
âą
le débat peut conférer une légitimité reconnue à des propositions alternatives qui semblent
pertinentes Ă tous.
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Ce dernier point a motivĂ© la commande par la CNDP dâun dire dâexpert indĂ©pendant dont elle
assurera le financement. AprĂšs un appel Ă la consultation internationale, un bureau dâĂ©tudes suisse
spĂ©cialisĂ© dans le ferroviaire a reçu mission dâexpertiser deux solutions alternatives. Il rendra ses
conclusions lors de la réunion de synthÚse du 12 décembre prochain.
Deux mois aprÚs la clÎture du débat, la CPDP va communiquer un compte rendu du déroulement
du dĂ©bat public. Trois mois aprĂšs la remise de ce document, le MaĂźtre dâOuvrage devra publier au
Journal Officiel les principes et les conditions de poursuite de son projet.
Un formulaire a été posé sur vos chaises, afin que vous puissiez poser une question par écrit.
Toutes les questions écrites seront versées à la mémoire du débat public et recevront une réponse
Ă©crite du MaĂźtre dâOuvrage. Afin dâĂ©viter que les personnes qui ont lâhabitude de nous suivre dans
les rĂ©unions de proximitĂ© posent les premiĂšres questions, nous avons dĂ©cidĂ© de tirer au sort lâordre
de passage Ă lâoral des questions.
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Présentation du projet par les maßtres d'ouvrage
(RFF, ADP, SNCF, GIE)
Bernard SULPIS
Délégué régional Ile-de-France de Réseau Ferré de France (RFF)
I.
Présentation du contexte général
1.
Le quart Nord-Est francilien
Le projet CDG Express sâinscrit dans un secteur que vous connaissez bien, celui du Nord et de lâEst
de la proche Couronne de lâIle-de-France. Il sâagit dâun secteur en pleine expansion, tant Ă Paris
quâen banlieue. Il accueille des Ă©quipements importants, aussi bien pour la vie rĂ©gionale que pour la
vie nationale :
âą
l'aéroport Roissy-CDG ;
âą
le Parc international des Expositions de Villepinte (PIEX) ;
âą
l'aéroport du Bourget entouré de son Parc des expositions et du Musée de l'Air ;
âą
le Stade de France ;
âą
la zone en pleine restructuration de la Plaine Saint-Denis.
Le secteur Nord-Est de lâIle de France est dĂ©jĂ relativement bien desservi sur le plan routier, avec
les deux radiales routiĂšres A1 et A3 et des rocades (Boulevard pĂ©riphĂ©rique, lâA86 et la
Francilienne). Sur le plan ferroviaire, il existe deux lignes de transport essentielles : les lignes B du
RER au dĂ©part de la Gare du Nord et la ligne E du RER au dĂ©part de la Gare de lâEst
Le quart Nord-Est de lâIle-de-France connaĂźt aujourdâhui de trĂšs grosses difficultĂ©s, du fait de la
saturation des autoroutes A1 et A3, qui rend les temps de parcours alĂ©atoires, ainsi quâĂ cause de
lâincapacitĂ© avĂ©rĂ©e de la ligne B du RER Ă rĂ©pondre Ă lâensemble des besoins quotidiens de ses
habitants. Parmi ceux-ci figure la desserte du pĂŽle Roissy, qui accueille non seulement 48 millions
de passagers, mais aussi 72 000 emplois, mais aussi la desserte du PIEX.
Ces difficultĂ©s expliquent que le secteur Nord-Est fasse lâobjet de nombreux projets ferroviaires,
parmi lesquels le CDG Express. La plupart des autres projets sont inscrits au contrat de plan
Etat/RĂ©gion :
âą
lâextension de la ligne E du RER en direction de Tournan, dĂšs dĂ©cembre 2003 ;
âą
lâadoption par le Syndicat des Transports dâIle de France (STIF), en octobre dernier, dâun
schĂ©ma directeur dâamĂ©lioration de la ligne B, afin dâamĂ©liorer sa fiabilitĂ© et sa rĂ©gularitĂ© ;
âą
la rĂ©alisation de la Gare de lâEvangile sur la ligne E du RER ;
âą
la réalisation du tramway Evangile-Saint Denis- Epinay ;
âą
des Ă©tudes en cours, en liaison avec la Chambre de Commerce, pour la desserte du PIEX ;
âą
des Ă©tudes en vue dâamĂ©liorer la desserte de Roissy, dans le cadre desquelles le projet
CDG Express a été conçu.
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Le projet CDG Express vous a dĂ©jĂ Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©, en octobre 2001, lors dâune concertation prĂ©alable.
Une rĂ©union sâest tenue Ă cette occasion Ă la Mairie du 10
Ăšme
arrondissement le 26 octobre 2001. Le
débat public prend la suite de cette concertation préalable, mais il se situe encore à un stade trÚs
amont de la rĂ©alisation de lâensemble des Ă©tudes techniques nĂ©cessaires. Câest une des raisons pour
lesquelles il se peut que vous soyez déçus tout Ă lâheure que lâon ne puisse pas rĂ©pondre
prĂ©cisĂ©ment Ă certaines de vos questions. Il faut comprendre quâun dĂ©bat public nâaurait pas dâobjet
si le projet CDG Express Ă©tait dĂ©jĂ ficelĂ©. En lâoccurrence il nous faudra franchir par la suite les
Ă©tapes de lâavant-projet sommaire, de lâavant-projet dĂ©finitif, puis de lâenquĂȘte publique. Ce nâest
quâau terme de ce processus que nous pourrons entreprendre, si la dĂ©cision est prise de poursuivre
le projet, la rĂ©alisation de lâinfrastructure.
Le projet CDG Express a été élaboré, à la demande des pouvoirs publics, par trois établissements
publics dans le respect de leurs missions :
âą
la SNCF, le transporteur historique du réseau ferré national, représentée ce soir par Olivier
PICQ et par SĂ©bastien LECONTE, qui a en charge les amĂ©nagements de la Gare de lâEst.
âą
Aéroports de Paris, le gestionnaire des aéroports de la Région Parisienne, représenté par
Brigitte MILLOUR ;
âą
RFF, le gestionnaire et chargé du développement du réseau ferré national depuis 1997, que je
représente.
Ces trois Ă©tablissements publics ont dĂ©cidĂ© de se regrouper au sein dâun groupement dâintĂ©rĂȘt
Ă©conomique dâĂ©tude, le GIE CDG Express, dont le Directeur de Projet, Xavier DUCLAIROIR, est
ici présent.
II.
Les caractéristiques du projet
Le projet CDG Express a Ă©tĂ© conçu dans lâunique but de modifier les habitudes des personnes qui
se rendent de Paris Ă Roissy et qui utilisent aujourdâhui, Ă plus de 80 %, la route, que ce soit en
voiture particuliĂšre, en taxis ou dans des autobus. Seuls 19 % dâentre elles utilisent la ligne B du
RER. Cette derniĂšre sâest rĂ©vĂ©lĂ©e inadaptĂ©e, malgrĂ© lâinstauration de services directs pendant la
journée ou aux heures de pointe, car les progrÚs accomplis aux bénéfices des voyageurs aériens se
font en général au détriment des usagers quotidiens de la ligne.
1.
Les contraintes imposées
Pour concevoir le projet CDG Express, nous avons dĂ» composer avec des contraintes multiples et
de plusieurs ordres.
Contraintes techniques
Il nous faut éviter de dégrader les services existants, mais aussi ne pas limiter les possibilités de
dĂ©veloppement et dâadaptation du rĂ©seau, que ce soit dans le cadre du Plan de DĂ©placement
urbain (PLU) ou pour rĂ©pondre aux besoins suscitĂ©s par lâurbanisation.
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Contraintes Ă©conomiques et financiĂšres
Le GIE doit « rĂ©duire lâapport de la sphĂšre publique », autrement dit ne pas avoir besoin de
subvention de lâEtat ou des collectivitĂ©s territoriales. Le CDG Express ne doit pas Ă©marger aux
mĂȘmes sources de financement que les opĂ©rations inscrites dans le contrat de plan Etat/RĂ©gion.
Il faut en outre que le projet soit neutre sur lâendettement des entreprises publiques, et en
particulier sur celui de RFF, afin de laisser libre ses capacités de participation aux autres projets
dâinfrastructures.
Contraintes environnementales
Au plan environnemental, nous sommes tenus au respect des zones urbanisées traversées et à la
limitation des perturbations pendant les travaux.
2.
Un projet de service
Sur la base des contraintes évoquées, une étude a été menée par le GIE CDG Express pour le
compte de lâensemble de ses partenaires, afin de dĂ©terminer Ă quelles conditions on pourrait attirer
les passagers aériens. Nous nous sommes également intéressés aux expériences
dâairport express
menĂ©es Ă lâĂ©tranger pour valider le concept du CDG Express et Ă©viter certains Ă©cueils. Ces
approches indiquent clairement que le CDG Express doit ĂȘtre rapide, fiable, rĂ©gulier, lisible. Il doit
aussi sâadapter aux besoins spĂ©cifiques des passagers aĂ©riens, dont beaucoup sont dâorigine
étrangÚre, étant entendu que Paris et sa région constituent la capitale mondiale des salons, la
premiĂšre en France pour le tourisme, la premiĂšre place dâaccueil des investissements Ă©trangers,
mais aussi 72 000 emplois. Il est Ă©galement ressorti de nos Ă©tudes que le CDG Express doit offrir
des possibilitĂ©s dâenregistrement des passagers et des bagages depuis Paris. Il faut constituer au
dĂ©part de la liaison un vĂ©ritable terminal aĂ©rien avancĂ© dans Paris. Câest Ă cette condition que les
passagers aĂ©riens seront susceptibles, dâaprĂšs nos Ă©tudes, dâabandonner leur voiture pour prendre
une liaison ferroviaire. Cette derniÚre sera conçue pour les passagers aériens, mais elle sera bien
évidemment utilisable par tous, et notamment par les employés de la plate-forme, dans des
conditions quâil reste Ă dĂ©terminer.
3.
Un projet de financement
En plus dâun projet de service, le CDG Express est un projet de montage financier, avec la volontĂ©,
dans le respect des contraintes fixĂ©es, de monter un projet qui repose pour lâessentiel sur un
financement par les passagers aĂ©riens eux-mĂȘmes. En tout Ă©tat de cause, il sâinscrit dans le cadre
dâun partenariat public/privĂ© qui limite dĂšs le dĂ©part, et de façon stricte, les risques encourus par les
entreprises publiques qui pourraient concourir à sa réalisation. Dans le montage actuel, ces risques
sont limités à 40 %, alors que dans un projet classique la sphÚre publique assume 100 % des
risques. Le coĂ»t global du CDG Express est Ă©valuĂ© Ă 800 millions dâeuros, dont 610 millions
dâeuros dâinfrastructures et 500 millions dâeuros pour le seul tunnel.
4.
Un projet dâinfrastructure
Notre projet dâinfrastructure part de la Gare de lâEst, utilise les infrastructures existantes jusquâĂ
Noisy-le-Sec, avant dâemprunter un tunnel dâune longueur de prĂšs de 11 kilomĂštres qui traverse la
Seine Saint-Denis pour ressortir du cĂŽtĂ© de Tremblay-en-France, puis de longer lâautoroute A 104,
pour enfin rejoindre Roissy Ă lâintĂ©rieur de la Gare TGV.
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Lâinstallation du terminal aĂ©rien avancĂ© Ă Paris prĂ©voit des zones dâenregistrement des passagers,
des zones dâenregistrement de bagages, un circuit destinĂ© Ă la circulation des bagages
« containerisĂ©s ». Lâensemble concourt Ă ce que le passager aĂ©rien nâait plus en charge son bagage
entre Paris et Roissy : il est déjà dans le monde aéroportuaire.
Le terminal aĂ©rien avancĂ© sera situĂ© Gare de lâEst, câest-Ă -dire dans un pĂŽle constituĂ© par les gares
de lâEst, du Nord et de Magenta et dont SĂ©bastien LECONTE, qui travaille en liaison Ă©troite avec la
Ville de Paris, va vous expliquer lâamĂ©nagement Ă venir.
III.
Les amĂ©nagements prĂ©vus en Gare de lâEst
1.
CrĂ©ation dâune liaison piĂ©tonniĂšre mĂ©canisĂ©e
SĂ©bastien LECONTE, Responsable SNCF de lâamĂ©nagement de la Gare de lâEst
LâarrivĂ©e du TGV Est en juin 2007 ouvre la voie Ă une rĂ©novation trĂšs importante de la Gare de
lâEst et de ses alentours qui est en cohĂ©rence avec le projet du CDG Express. Si lâon va du Nord au
Sud, il est prévu la réalisation du projet déjà ancien de lien piétonnier entre la Gare du Nord, la
Gare Magenta du RER E et la Gare de lâEst. Cette liaison utilisera les passages dĂ©jĂ crĂ©Ă©s entre la
Gare du Nord et la Gare Magenta, grĂące Ă un prolongement du souterrain sous la rue de lâAqueduc
et la rue Lafayette. AprĂšs avoir dĂ©bouchĂ© dans le pĂ©rimĂštre de la Gare de lâEst, la liaison
piétonniÚre se poursuivra soit par le grand souterrain qui conduit déjà à la station de métro
Chùteau-Landon, soit par un cheminement mécanisé conduisant au bùtiment de la gare voyageurs
dans laquelle nous nous trouvons ce soir. Ce premier projet a été étudié et se trouve en phase de
recherche de financement. Il permettrait de faire vivre lâensemble Gare du Nord/Gare de lâEst/Gare
Magenta de façon plus commode pour les voyageurs.
2.
Le projet de Balcon Vert
Le projet du Balcon Vert est un projet portĂ© par la Ville de Paris, ses Ă©lus et ses habitants. Il sâagit
de crée un jardin suspendu de plusieurs milliers de mÚtres carrés au-dessus des premiers quais de la
Gare de lâEst, le long de la rue dâAlsace, dont il Ă©largira le pĂ©rimĂštre. Ce projet comprendrait une
rampe qui permettra de descendre en douceur du niveau supĂ©rieur de la rue dâAlsace, qui se situe Ă
peu prĂšs au niveau de la Gare du Nord, jusquâau niveau de la Gare de lâEst, situĂ©e une douzaine de
mÚtres plus bas. Ce projet de balcon vert est activement travaillé par la SNCF et Ville de Paris.
Comme vous pouvez le constater, les projets dâamĂ©nagement de la Gare de lâEst, sâils sont poussĂ©s
par lâarrivĂ©e du TGV Est, ont aussi Ă©tĂ© pensĂ©s en cohĂ©rence avec lâĂ©ventuel CDG Express.
3.
AmĂ©nagement intĂ©rieur de la Gare de lâEst
LâidĂ©e-force du projet dâamĂ©nagement intĂ©rieur de la Gare de lâEst est de tirer parti du cĆur du
bùtiment, qui est un espace presque mort dans lequel on accueille les objets trouvés, les consignes
et quelques services internes.
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Il sâagit dâun espace anciennement prĂ©vu pour lâaccueil des bagages lorsque la gare a Ă©tĂ© agrandie,
dans les annĂ©es 30 et 40, mais qui aujourdâhui est un espace fermĂ© et aveugle, puisquâune verriĂšre a
été occultée par du bitume à la suite de fuites.
Notre projet consiste Ă regagner de lâespace et rouvrir le cĆur de gare en recrĂ©ant la verriĂšre et en
lâouvrant vers la ville, vers les quais et vers les deux grands halls (Saint-Martin et Alsace) oĂč se
font aujourdâhui les arrivĂ©es et les dĂ©parts. Câest dans cet espace agrandi que lâon pourra accueillir
la zone dâenregistrement des voyageurs aĂ©riens du CDG Express.
4.
Le parvis
Un travail dâamĂ©nagement est enfin prĂ©vu sur le parvis de la Gare et ses alentours. Une rĂ©flexion
est en cours depuis plusieurs mois avec les services de la Mairie de Paris et de la Mairie du 10
Ăšme
.
Elle vise à donner de la place aux piétons, aux bus, aux vélos et aux taxis en retirant des voitures.
Force est en effet de constater que le parvis de la Gare de lâEst, qui sert aujourdâhui de zone de
circulation et de stationnement, constitue un espace assez confus. Cette rĂ©flexion sâarticule avec un
projet de la RATP et de la Ville de Paris consistant Ă :
âą
regrouper toutes les stations de bus, qui envahissent le boulevard de Strasbourg, au milieu de
lâavenue du 8 mai et sur le parvis de la Gare ;
âą
donner de lâespace aux piĂ©tons, de façon Ă ce quâils puissent se rendre depuis les quais vers le
boulevard de Strasbourg ou la rue du Faubourg Saint-Martin sans avoir Ă traverser dâaxes
importants ;
âą
prévoir des emplacements pour les vélos ;
âą
concevoir un double circuit pour les taxis, avec une dépose et une station de départ, ceux-ci
profitant bien sĂ»r de tous les couloirs de bus qui sont en train dâĂȘtre crĂ©Ă©s autour de la gare.
Encore une fois lâensemble des amĂ©nagements que jâai Ă©voquĂ© sont prĂ©vus dans la perspective de
lâarrivĂ©e du TGV Est et pourront ĂȘtre mis en cohĂ©rence avec le projet CDG Express.
IV.
Calendrier de réalisation
Bernard SULPIS
Le calendrier Ă venir du CDG Express proprement dit, dans la mesure oĂč il serait dĂ©cidĂ© Ă lâissue
du débat public, est le suivant :
âą
rĂ©alisation, avant la fin 2004, dâun avant-projet sommaire qui devra ĂȘtre approuvĂ© par le STIF
et le MinistĂšre des Transports ;
âą
2005 : procĂ©dure dâenquĂȘte publique au cours de laquelle vous aurez Ă nouveau Ă vous
exprimer, mais cette fois-ci sur un projet extrĂȘmement prĂ©cis et beaucoup plus finalisĂ©
quâaujourdâhui ;
âą
2006 : approbations définitives par le STIF et le MinistÚre des Transports ;
âą
2007 : démarrage des travaux ;
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âą
2012 : mise en service.
Lâensemble de la phase dâĂ©tude et de travaux sera menĂ© dans la continuitĂ© de la dĂ©marche
entreprise depuis deux ans, câest-Ă -dire en concertation avec lâensemble des personnes concernĂ©es,
dont en particulier les riverains, qui doivent ĂȘtre tenus rĂ©guliĂšrement informĂ©s de lâavancement des
Ă©tudes rĂ©alisĂ©es, afin quâils sâassurent que le projet est menĂ©, non seulement en conformitĂ© avec les
rĂšgles de lâart, mais aussi conformĂ©ment Ă ce que lâon est tous en droit dâattendre aujourdâhui dâun
projet dâune telle importance.
Philippe MARZOLF
Je vous précise que la Commission décompte précisément les temps de parole, afin de respecter le
principe dâun Ă©quilibre des temps de parole. Le MaĂźtre dâOuvrage est intervenu ce soir un peu plus
longuement quâĂ lâhabitude, parce que nous voulions lui permettre dâexposer lâensemble des
projets dâamĂ©nagement de la Gare de lâEst.
Jâajoute que je suis accompagnĂ© par deux autres membres de la CPDP : Isabelle PISANI et
Alain ALMERAS. Enfin, je demande aux personnes qui ne souhaitent pas ĂȘtre filmĂ©es ou
photographiĂ©es de se placer au fond de la salle, afin que nous puissions respecter leur droit Ă
lâimage.
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Ăšme
arrondissement
Commission du débat public CDG Express
La position de lâAtelier dâUrbanisme inter Conseils de
quartier du 10
Ăšme
arrondissement
Christiane BRAUN-RENAULT
Porte-parole de lâAtelier dâUrbanisme inter-Conseils de quartier
du 10
Ăšme
arrondissement
LâAtelier dâUrbanisme inter-Conseils de quartier du 10
Ăšme
arrondissement regroupe les habitants du
10
Ăšme
arrondissement qui sont engagĂ©s et impliquĂ©s dans lâexercice de la dĂ©mocratie locale et
participative. Cette interpellation sâappuie donc sur la synthĂšse et lâagrĂ©gation des rĂ©actions
suscitĂ©es par lâĂ©tude du projet CDG Express. Elle sera centrĂ©e autour de trois pĂŽles de rĂ©flexion :
âą
un constat exposant les prĂ©occupations et les points dâintĂ©rĂȘt suscitĂ©s par le projet ;
âą
les questions restées en suspens ;
âą
les propositions de lâAtelier.
I.
Le constat
La liaison CDG Express, qui a vocation Ă sâajouter au nouveau TGV Est, qui dâautre part aura
favorisĂ© lâindispensable amĂ©lioration du RER B, aura des rĂ©percussions trĂšs importantes pour notre
arrondissement, et cela quel que soit le projet retenu. En effet, les trois gares du Nord, de lâEst et de
Magenta constitueront, lorsquâelles seront interconnectĂ©es, lâun des plus grands pĂŽles multimodaux
du monde, sinon le plus grand.
1.
Nos préoccupations
Outre les préoccupations que nous partageons avec tous les habitants des communes du Nord de
Paris concernées, le projet CDG Express soulÚve à nos yeux deux questions majeures quant à son
impact urbain local.
a.
Lâimpact du projet sur la circulation et sur les dĂ©placements des environs
Nous soulignons ici que nous nâavons connaissance dâaucune Ă©tude dâimpact ni dâaucun projet de
rĂ©amĂ©nagement des abords de la Gare de lâEst. En effet, les Ă©tudes disponibles restent limitĂ©es au
projet technique dans les seules emprises de la SNCF. Or, compte tenu de lâimportance du trafic
prĂ©vu, nous nous inquiĂ©tons tout particuliĂšrement de lâaccroissement du trafic automobile induit,
alors que le plan de développement urbain promeut bien au contraire une diminution de ce trafic.
b.
Lâimpact du projet sur le cadre urbain
Nous constatons une absence totale de prise en compte de lâenvironnement urbain dans le projet
prĂ©sentĂ©. Or, chacun peut le constater, lâenvironnement actuel de la Gare de lâEst est notoirement
dégradé. Les services qui sont offerts aux habitants et aux visiteurs sont particuliÚrement
insuffisants, voire indigents. Nous nous inquiĂ©tons donc lĂ©gitimement de lâabsence de projet pour
quâun rĂ©el accueil des voyageurs soit assurĂ© dans la ville elle-mĂȘme.
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Ăšme
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Réunion de proximité du 10
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Commission du débat public CDG Express
2.
Les points dâintĂ©rĂȘt
Il est vrai quâau-delĂ de nos prĂ©occupations, des points dâintĂ©rĂȘts se dessinent. Le projet
CDG Express apparaßt en effet à beaucoup comme une véritable opportunité pour notre
arrondissement, Ă condition quâen soient maĂźtrisĂ©s tous ses aspects. Nos principaux points dâintĂ©rĂȘt
sont :
âą
la crĂ©ation dâun pĂŽle majeur dâattraction ouvert sur le monde entier, qui peut reprĂ©senter une
source de développement économique incontestable pour les quartiers limitrophes.
âą
le développement de transports en commun peu polluants ;
âą
lâoptimisation de lâutilisation de la Gare de lâEst, qui est actuellement un patrimoine fort mal
mis en valeur ;
âą
lâopportunitĂ© de requalifier lâespace public autour des trois gares et de leurs esplanades,
puisquâelles seront reliĂ©es par le Balcon Vert qui deviendra ainsi un atout tant pour la vie du
quartier que pour les promeneurs et les visiteurs.
II.
Les questions
Le constat que je viens dâexposer a suscitĂ©, au sein de lâAtelier dâUrbanisme, plusieurs questions.
Tout dâabord, quelle est lâattention que les pouvoirs publics et le MaĂźtre dâOuvrage vont porter
dâune part au raccordement de la nouvelle liaison avec les rĂ©seaux de dĂ©placement existants,
dâautre part Ă lâadaptation de lâenvironnement urbain Ă la nouvelle fonction aĂ©roportuaire du pĂŽle
constitué par les trois gares ? Quelles sont les dispositions envisagées pour assurer le respect de ces
deux conditions ?
Pour rĂ©pondre Ă ces questions, lâAtelier dâUrbanisme demande la rĂ©alisation dâĂ©tudes
complĂ©mentaires dont le principal objectif serait dâassurer une intĂ©gration rĂ©ussie du projet dans
lâenvironnement urbain. Il propose un pĂ©rimĂštre dâĂ©tude Ă©largi qui englobe les trois gares, mais
également tous les ßlots et tous les espaces publics situés entre le boulevard Magenta au Sud, la rue
de Maubeuge Ă lâOuest, la rue Louis Blanc au Nord et la rue du Faubourg Saint-Martin Ă lâEst.
1.
Enjeux Ă aborder
LâĂ©tude que nous prĂ©conisons devra porter sur deux enjeux majeurs.
a.
Les déplacements
On peut et on doit améliorer les déplacements. Cela suppose :
âą
le réaménagement coordonné des liaisons entre les trois gares, en renforçant les liaisons
souterraines entre elles et en crĂ©ant des liaisons de surface, dans le cadre de lâamĂ©nagement du
Balcon Vert ;
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Ăšme
arrondissement
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âą
lâadaptation des rĂ©seaux de dĂ©placement urbains (MĂ©tro, Bus, Taxis, voitures particuliĂšres) aux
voyageurs munis de bagages et accompagnés de vélos, de poussettes, comme cela peut déjà se
faire dans dâautres pays europĂ©ens ;
âą
la connexion des axes de circulation douce situés dans le périmÚtre des gares avec les itinéraires
piétons/vélos qui sont envisagés dans le PLU.
b.
Les aménagements urbains
La Gare de lâEst doit devenir une porte de lâEurope pour Paris. Cette porte doit ĂȘtre ouverte vers le
centre de la capitale. Un voyageur qui arrive en Gare de lâEst doit bĂ©nĂ©ficier dâune perspective
unique sur le centre historique, axĂ© sur la coupole de lâIle de la CitĂ©. Dans cette optique nous
proposons la crĂ©ation dâune vĂ©ritable esplanade sur tout le haut du boulevard de Strasbourg. Cela
suppose :
âą
lâamĂ©nagement dâun plateau piĂ©tonnier qui inclut lâentrĂ©e des deux faubourgs ;
âą
la rĂ©duction drastique de lâespace automobile ;
âą
le traitement du croisement des boulevards Magenta en espace dit « civilisé » ;
âą
lâouverture exclusive Ă la desserte des gares aux transports et aux circulations douces ;
âą
la mise en valeur du patrimoine bùti (façades haussmanniennes, Eglise Saint-laurent, Couvents
des Récollets) du secteur, qui se trouve souvent dans un état déplorable.
En conclusion, nous sommes fortement prĂ©occupĂ©s par la non-prise en compte de lâimpact du projet
CDG Express sur le 10
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arrondissement. Nous considĂ©rons que si les conditions dâune bonne
intĂ©gration de lâattractivitĂ© du terminal CDG Express seront prises, les retombĂ©es sur les quartiers
environnants de ce projet risqueraient dâĂȘtre rĂ©duites aux seules nuisances.
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La position du Collectif des riverains du réseau ferroviaire de
lâEst parisien
Jean-Claude DUFLO
Porte-parole du Collectif des riverains du rĂ©seau ferroviaire de lâEst parisien
PrĂ©sident de lâAssociation Gare aux pollutions, jâinterviens ce soir au nom du Collectif des
riverains du rĂ©seau ferroviaire de lâEst parisien. Nous luttons contre les pollutions dont est victime
la Gare de lâEst et ses environs depuis 1995, mais nous nâavons obtenu que des « mesurettes ».
Cela ne nous décourage pas toutefois de continuer à avancer.
I.
La « Diesel Vallée »
1.
Les sites pollués
Nous avons appelĂ© lâespace qui va de la Gare de lâEst jusquâĂ Pantin-Bobigny, « la Diesel VallĂ©e »,
car elle connaĂźt 80 mouvements de diesel par jour et autant de motrices qui prĂ©chauffent et fument Ă
proximité des écoles et des habitations. Ces machines mettent réellement en danger la santé des
riverains. Sâagissant du projet CDG Express, nous prĂ©fĂšrerions avoir un tunnel, car cela nous
permettrait dâĂ©viter dâĂȘtre polluĂ©s par toutes ces Ă©manations de diesel.
Jean-Claude DUFLO commente des diapositives montrant des locomotives en train de dégazer non
loin du CollĂšge Colbert, des habitations ou des ponts Louis Blanc, Lafayette ou de lâAqueduc.
Nous avons commencĂ© Ă nous mobiliser contre le dĂ©pĂŽt Villette oĂč 40 motrices fumaient chaque
jour. La SNCF les a déplacées un peu plus loin, sans que cela ne rÚgle pour autant le problÚme.
Pour mĂ©moire, je rappelle quâun enfant dâune Ă©cole riveraine sâest trouvĂ© mal du fait de la pollution
et quâil a fallu lâemmener en urgence Ă lâhĂŽpital.
Comme vous le savez, la pollution tue, comme lâa prouvĂ© un rĂ©cent rapport dâexpert dont
Le
Monde
sâest fait lâĂ©cho. Or, alors que lâon estime quâil y a un risque pour la santĂ© au-delĂ dâune
densité de particules supérieure à 25 micro-grammes par mÚtre cube, on a mesuré dans une école
proche du réseau ferroviaire, une densité de plus de 1 000 micro-grammes par mÚtre cube. En 1999
est paru un rapport dâexpert accablant sur lâĂ©tat de pollution du secteur de la Gare de lâEst. Un
rĂ©cent rapport AIRPARIF (juillet 2001) y a mesurĂ© 20 % de supplĂ©ment de pollution par rapport Ă
la moyenne parisienne.
Les principaux sites pollués sont :
âą
la « Diesel Vallée » ;
âą
la Gare de lâEst, avec 80 mouvements diesel sur 650 par jour ;
âą
le dĂ©pĂŽt Villette oĂč sâopĂšre toujours le prĂ©chauffage des motrices de traction, et oĂč sont
implantées plusieurs sociétés de camionnage, dont la société TAFANEL qui possÚde une
centaine de camions ;
âą
le dĂ©pĂŽt de Pantin-Bobigny oĂč ont Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s certains prĂ©chauffages de motrices.
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2.
Des conditions dâexploitation polluantes
Sâagissant des conditions dâexploitation, on observe :
âą
une situation paradoxale, bien que les lignes soient toutes Ă©lectrifiĂ©es de Paris jusquâĂ Gretz-
Armainvilliers, la SNCF se refuse Ă dĂ©crocher, câest-Ă -dire de basculer du diesel vers
lâĂ©lectrique avant lâentrĂ©e ou la sortie en proche banlieue parisienne.
âą
la ligne Paris-BĂąle fonctionne en diesel jusquâĂ la frontiĂšre Suisse avant de dĂ©crocher sur une
traction Ă©lectrique, comme si les poumons des HelvĂštes Ă©taient plus fragiles que ceux des
Franciliens ;
âą
Les preuves des pollutions sont avĂ©rĂ©es, comme lâont prouvĂ© plusieurs rapports, dont celui dâun
délégué du Ministre des Transports GAYSSOT qui préconisait le décrochement, ou celui
dâexperts de la DASS selon lesquelles les pollutions liĂ©es au trafic ferroviaire sont
inacceptables.
En rĂ©ponse Ă ces mises en cause, la SNCF nâa rien trouvĂ© de mieux que de procĂ©der Ă des
remotorisations. Celles-ci ont été présentées à la presse en novembre 2002. On devait procéder au
remplacement de deux motrices par mois. A ce jour, je nâen ai vu quâune, alors que la SNCF et
RFF affirment quâil y en a quatre. Reste que nous devrions dĂ©jĂ voir circuler, si lâon sâen tient aux
engagements qui ont Ă©tĂ© pris, une trentaine de motrices. Comme lâon sait que les nouvelles
motrices produiront 50 % de pollution en moins, il faudra que nous poumons sachent apprécier
cette différence.
II.
Des solutions existent
Nous prĂ©conisons le dĂ©crochement, câest-Ă -dire le passage du diesel en Ă©lectrique, lorsque les
installations du rĂ©seau le permettent. Quant Ă lâĂ©lectrification, on nous a dit que les Ă©tudes en vue
de lâĂ©lectrification de la ligne Paris-Provins-Longueville Ă©taient achevĂ©es, mais que lâIle-de-France
nâavait pas encore dĂ©bloquĂ© les crĂ©dits nĂ©cessaires, contrairement Ă la RĂ©gion Champagne-
Ardennes.
Nous militons aussi pour la bimotorisation consistant Ă sâĂ©quiper de motrices fonctionnant Ă
lâĂ©lectricitĂ© sous catĂ©naires et au diesel en rase en campagne. Cette solution est dĂ©veloppĂ©e par la
sociĂ©tĂ© canadienne BOMBARDIER. RFF prĂ©tendant que ces motrices ne pouvaient ĂȘtre exploitĂ©es
quâen 1 500 volts, je me suis personnellement renseignĂ© et lâon mâa affirmĂ© que ce type de
machines pouvait ĂȘtre exploitĂ©es sous 25 000 volts, ce qui correspond au voltage du rĂ©seau Est.
Au lieu de mettre en Ćuvre des solutions efficaces, la SNCF a optĂ© pour des solutions de fortune,
comme lâinstallation, dans la cour de lâĂ©cole la plus exposĂ©e, dâun muret de plastique parfaitement
inefficace, malgré son coût de 150 000 francs.
Si nous intervenons dans le dĂ©bat public, câest pour signifier que nous sommes tout Ă fait ouverts Ă
une solution Ă©volutive pour la Gare de lâEst, pourvu que lâon Ă©radique au prĂ©alable les pollutions
constatées. On va engager des frais énormes pour le TGV Est et pour le CDG Express, mais on
nous dit depuis 1995 : « On ne peut rien faire en matiÚre de remplacement des moteurs diesels,
parce quâon nâa pas dâargent ».
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Il y a lĂ un paradoxe dâautant plus inacceptable que des projets dâurbanisme magnifiques sont
conçus pour la Gare de lâEst. En bref, nous rĂ©clamons lâĂ©radication des pollutions avant tout projet
nouveau. Les riverains en ont assez de ne pas ĂȘtre Ă©coutĂ©s. On sâest contentĂ© de faire un battage
mĂ©diatique sans effets concrets. Force est aujourdâhui de constater que les problĂšmes de pollution Ă
la Gare de lâEst sont les mĂȘmes que lorsque nous avons commencĂ© notre action.
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Eléments de réponse apportés par le maßtre d'ouvrage
Bernard SULPIS
Délégué régional Ile-de-France de Réseau Ferré de France (RFF)
Je voudrais dire Ă Madame BRAUN-RENAULT que la dĂ©marche quâelle propose est tout Ă fait
celle dans laquelle les établissements ferroviaires se sont engagés avec la Ville de Paris, en
amĂ©nageant non seulement la Gare de lâEst, mais ses abords. Nous avons bien conscience que lâon
ne peut pas sâarrĂȘter aux grilles de lâemprise ferroviaire. Il va de soi que nous avons tenu compte,
dans ces rĂ©flexions, du potentiel de trafic du CDG Express sâil devait ĂȘtre rĂ©alisĂ©.
La plupart de vos questions portant sur la valorisation urbaine qui doit accompagner le
renforcement du pĂŽle de transport Gare du Nord-Gare de lâEst sâadressent au moins autant Ă la
Ville de Paris quâaux Ă©tablissements publics que nous reprĂ©sentons. Je rappelle que nos missions ne
consistent pas Ă faire de lâamĂ©nagement urbain, mais Ă gĂ©rer, dĂ©velopper et exploiter
lâinfrastructure et le transport ferroviaires. Nous transmettrons donc, en liaison avec la CPDP, vos
questions Ă la Mairie de Paris. Soyez assurĂ©e en tout cas que nous sommes prĂȘts Ă travailler avec la
Ville sur ces sujets.
En tant que DĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional de RĂ©seau FerrĂ© de France, je peux vous assurer que le sujet quâa
abordé Monsieur DUFLO, est au centre de nos préoccupations depuis assez longtemps. Vous avez
rappelĂ© certains Ă©lĂ©ments du calendrier, mais je me permettrai, pour lâinformation du public, dâen
rappeler dâautres. En effet, dĂšs 1999, câest-Ă -dire Ă lâissue des analyses AIRPARIF et dâune Ă©tude
du Conseil gĂ©nĂ©ral des Ponts et ChaussĂ©es, le Ministre des Transports de lâĂ©poque a demandĂ© au
Préfet de la Région Ile de France de réunir un groupe de travail auquel se sont joints la Ville de
Paris, lâEtat, les Ă©tablissements publics ferroviaires et les associations. Ce groupe de travail, qui a
travaillĂ© de 1999 Ă 2002, a permis dâĂ©laborer un certain nombre de stratĂ©gies et de faire avancer un
certain nombre de dossiers. Cela a déclenché une prise de conscience et le déblocage de crédits qui
ont permis à la SNCF de démarrer, grùce à des aides de la Région, son programme de
remotorisation, mais aussi dâaffecter, au moment de lâĂ©laboration du contrat de plan, les crĂ©dits
nĂ©cessaires pour faire les Ă©tudes dâavant-projet dâĂ©lectrification de la ligne Paris-BĂąle. Votre action
et celle des autres associations qui ont participé au groupe de travail ont donc permis de faire
avancer les choses.
Le problĂšme de la pollution est pris en charge par une structure qui nâest plus, depuis le 21
novembre 2001, sous lâautoritĂ© du PrĂ©fet de RĂ©gion, mais simplement sous son contrĂŽle, puisque
les établissements publics et en particulier la SNCF ont été chargés de prolonger le dialogue avec
les associations et de faire avancer les opérations. Une réunion a eu lieu le 10 juillet 2003. La
prochaine rĂ©union aura lieu en Gare de lâEst le 11 dĂ©cembre. Il sera fait, Ă cette occasion, le point
complet sur ce qui a été fait, ce qui reste à faire et le calendrier des opérations à venir. Je vous
propose donc de revenir sur les questions que vous avez évoquées lors de cette réunion, étant
entendu que le débat de ce soir est consacré à CDG Express.
Compte-rendu réunion de proximité de Paris 10
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du 26 novembre 2003
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Jean-Claude DUFLO
Je ne suis pas du tout dâaccord avec lâorganisation des comitĂ©s de suivi, car nous avons toujours Ă©tĂ©
opposĂ©s Ă la remotorisation. On nous a dâailleurs informĂ©s quâil avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de façon
unilatĂ©rale. quâil nây aurait plus de comitĂ© de suivi,
Bernard SULPIS
La remotorisation est un choix transitoire. En tant que responsable de lâĂ©lectrification de
Paris/Troyes, je suis confrontĂ© au fait que les dĂ©lais techniques de mise en Ćuvre de cette opĂ©ration
sont de lâordre de cinq ans. Lâensemble de lâĂ©lectrification jusquâĂ Troyes ne pourrait dont ĂȘtre
effective quâen 2008. La remotorisation a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e pour que lâon nâattende pas cinq ans dans les
conditions de pollution actuelles. Cette considération, selon laquelle il fallait prévoir une solution
transitoire, est dâailleurs tout Ă fait prĂ©sente dans lâesprit de ceux qui ont aidĂ© Ă financer la
remotorisation, Ă commencer par la RĂ©gion Ile-de-France.
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du 26 novembre 2003
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DĂ©bat avec la salle
Philippe MARZOLF
Nous avons reçu à cet instant 15 questions écrites. Nous allons tirer au sort leur ordre de passage.
Jean-Louis PIERREL, Paris 10
Ăšme
Ma question sera centrĂ©e sur lâamĂ©nagement de la Gare de lâEst. Il se trouve que jâavais eu
lâoccasion, lors dâune prĂ©cĂ©dente rĂ©union organisĂ©e ici mĂȘme, dâinterpeller Monsieur SULPIS. Je
me rappelle dâailleurs ses mots : « Soyez un peu patients, attendez la rĂ©union de proximitĂ© du
26 novembre et vous saurez tout ». Eh, bien Monsieur SULPIS, je tiens à vous dire que je suis trÚs
profondĂ©ment déçu, dans la mesure oĂč vous ne nous avez communiquĂ© quâun plan inĂ©dit, en
prenant soin toutefois de prĂ©ciser quâil ne sâagissait que dâun document de travail. Jâestime que cet
apport est particuliĂšrement faible au regard de lâimportance des bouleversements quâest appelĂ© Ă
subir le 10
Ăšme
arrondissement. Force est de constater quâil nây a pas eu jusquâĂ prĂ©sent dâĂ©tude
sĂ©rieuse dans ce domaine. Quand comptez-vous la lancer ? Cette lacune dâinformations est dâautant
plus prĂ©occupante que les amĂ©nagements projetĂ©s sont rĂ©alisĂ©s pour lâessentiel dans la perspective
de lâarrivĂ©e du TGV Est, câest-Ă -dire dâici Ă deux ou trois ans.
Bernard SULPIS
Nous aurions pu prĂ©voir en matiĂšre dâamĂ©nagement ce que lâon faisait il y a trente ou quarante ans,
câest-Ă -dire conclure un arrangement entre la SNCF et RFF portant seulement sur lâespace situĂ© Ă
lâintĂ©rieur des enceintes du domaine ferroviaire. Nous sommes fort heureusement sortis de cette
vision des choses. Si je reconnais donc que ce que nous vous avons présenté ne constitue pas un
Ă©tat dĂ©finitif, je lâexplique largement par le fait que les amĂ©nagements en question relĂšvent dâun
travail de consultation avec la Ville de Paris qui elle-mĂȘme a mis en place des instances de
rĂ©flexion qui nâont pas encore rendu toutes leurs conclusions. Nous vous avons prĂ©sentĂ©
aujourdâhui une image de ce que pourrait ĂȘtre le fonctionnement du secteur. Avant que cette
représentation devienne un projet collectif, il faut que la Mairie de Paris le fasse entériner au cours
de consultations, Ă©tant entendu que le processus de concertation porte aussi bien sur les emprises
ferroviaires que sur les emprises de la Ville. Jâajoute que le projet que je vous ai prĂ©sentĂ© ce soir a
Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© aujourdâhui mĂȘme au Maire adjoint chargĂ© de lâurbanisme de la Ville de Paris, de
façon Ă activer le dĂ©clenchement des opĂ©rations concernant lâemprise de la Ville.
Denis REMOND, Paris 10
Ăšme
Quel est lâimpact du projet CDG Express sur la circulation automobile dans le quartier de la Gare
de lâEst, si ce projet Ă©tait rĂ©alisĂ© ? Par ailleurs jâai notĂ© quâil a Ă©tĂ© beaucoup question dans lâexposĂ©
qui a Ă©tĂ© fait par les reprĂ©sentants du MaĂźtre dâOuvrage, des amĂ©nagements envisagĂ©s Ă proximitĂ©
de la Gare de lâEst, comme le rĂ©amĂ©nagement du parvis, la crĂ©ation du Balcon Vert ou les couloirs
du bus. Par quels moyens, et Ă quelle hauteur, les porteurs du projet CDG Express participent Ă ces
aménagements complémentaires ?
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Bernard SULPIS
Sâagissant de la circulation automobile, les Ă©tudes auxquelles il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© font apparaĂźtre que
les personnes qui utiliseraient CDG Express seraient 61 % à rejoindre le terminal aérien avancé de
la Gare de lâEst par les transports collectifs. 31 % le feraient par les taxis, 2 % en voiture
particuliĂšre, le reste des personnes venant Ă pied ou empruntant des moyens de circulation douce.
Dans la mesure oĂč le plan technique du projet est encore en cours dâĂ©laboration, nous nâavons pas
encore négocié avec la Ville de Paris la participation à des aménagements éventuels. Une chose est
toutefois claire : les amĂ©nagements qui ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s ne sont pas destinĂ©s Ă ĂȘtre mis en service
en 2012, mais dĂšs 2007, lors de lâarrivĂ©e du TGV Est. Une discussion est en cours au sujet de la
rĂ©partition de la prise en charge des mesures dâaccompagnement Ă laquelle sont associĂ©s tous les
services ferroviaires.
Jean SENOT, Paris 10
Ăšme
Jâhabite prĂšs de la Gare de lâEst, au kilomĂštre 0,9. Est-il vrai quâil reste 50 mĂštres Ă percer entre le
passage ChĂąteau-Landon situĂ© au bout des quais de la Gare de lâEst, et la Gare Magenta ? Quâen
est-il de la possibilitĂ© dâutiliser les infrastructures en cours dâamĂ©nagement pour le TGV Est, Ă
savoir le raccordement sur la ligne Nord/Sud de TGV, pour Ă©viter dâavoir Ă percer le tunnel de
11 kilomĂštres ?
Philippe MARZOLF
Je mentionne au passage le fait que la solution qui utiliserait les lignes LGV Est et Interconnexion
fait partie du champ soumis Ă dire dâexpert. Ce dernier, le cabinet suisse SMA, rendra ses
conclusions le 12 décembre en ce qui concerne la faisabilité technique de cette solution.
Bernard SULPIS
Sans prĂ©sumer des conclusions de lâexpert, je signale quâavant de proposer une solution consistant
à creuser un tunnel pour le CDG Express nous avions exploré plusieurs familles de solution, en
essayant dâutiliser au maximum le rĂ©seau ferroviaire existant. Comme il se trouve que nous
sommes soumis Ă des contraintes fortes, parmi lesquelles celle de ne pas avoir dâimpact nĂ©gatif sur
les circulations existantes et de ne pas les empĂȘcher de se dĂ©velopper dans lâavenir, nos Ă©tudes nous
ont conduits Ă penser que seule la solution que nous vous proposons aujourdâhui Ă©tait envisageable.
Nous nous heurtons en effet à un problÚme de capacité ferroviaire entre Noisy et Chelles qui ne
peut ĂȘtre palliĂ© que par la crĂ©ation de voies supplĂ©mentaires. Dans la mesure oĂč il nâest pas
envisageable de créer ces voies dans le tissu urbain traversé au niveau des voies actuelles, il nous
est apparu quâil fallait les crĂ©er en souterrain. DĂšs lors que la nĂ©cessitĂ© de creuser ce dernier a Ă©tĂ©
actée, nous avons essayé de lui donner les dimensions les plus courtes possibles, ce qui suppose de
le réaliser le plus droit possible.
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Ăšme
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Ăšme
arrondissement
Commission du débat public CDG Express
SĂ©bastien LECONTE
En ce qui concerne la distance qui sépare le cul-de-sac du souterrain actuel de Chùteau-Landon et
la Gare Magenta, je confirme quâelle est comprise entre 50 et 80 mĂštres. Pour combler cette
distance nous nous heurtons Ă la nĂ©cessitĂ© de franchir un Aqueduc et un Ă©gout. LâopĂ©ration est donc
complexe est relativement coĂ»teuse Ă rĂ©aliser, surtout si lâon entend ne pas perturber la circulation
pendant les travaux. Autrement dit, les solutions techniques existent, mais elles concourent Ă
renchĂ©rir le coĂ»t de lâouvrage, ce qui a sans doute freinĂ© sa rĂ©alisation jusquâici.
Philippe MARZOLF
Quel est le calendrier de réalisation du projet de lien pionnier entre la Gare du Nord et la Gare de
lâEst ?
SĂ©bastien LECONTE
Ce calendrier va dĂ©pendre de lâobtention des crĂ©dits nĂ©cessaires pour mener Ă bien lâopĂ©ration. La
réalisation technique du lien piétonnier nécessitera trois ans de travaux, dans le respect de la
circulation ferroviaire existant dans le secteur.
Christian EMORINE, Paris 10
Ăšme
Je suis étonné de constater que le plan de Monsieur LECONTE ne mentionne pas le patrimoine du
quartier, Ă commencer par lâEglise Saint-Laurent et le Couvent des RĂ©collets. Ce patrimoine gĂȘne-
t-il le projet ? Lâesplanade que nous voudrions voir sur le haut du boulevard de Strasbourg crĂ©e-t-
elle une complication ? Le manque dâentretien de ce patrimoine est-il seulement le fait de lâincurie
que met la Mairie du 10
Ăšme
Ă lâentretenir ?
Bernard SULPIS
Nous ne répondrons pas à la derniÚre partie de votre question, mais elle sera transmise à la Mairie
du 10
Ăšme
arrondissement.
SĂ©bastien LECONTE
Le territoire de RFF et de la SCNF se limite au parvis de la Gare, Ă lâintĂ©rieur des grilles. Au-delĂ ,
nous nâavons pas Ă dĂ©cider. Nous avons toutefois travaillĂ© pour faire dĂ©boucher lâidĂ©e que jâai
Ă©voquĂ©e, dâavoir cette vue qui descend jusquâĂ la CitĂ©, avec la possibilitĂ© dâemprunter, Ă pieds,
lâĂ©ventuelle esplanade. Cette perspective est aujourdâhui obstruĂ©e par lâemplacement des arrĂȘts bus.
DâoĂč lâidĂ©e de les dĂ©placer.
Compte-rendu réunion de proximité de Paris 10
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Réunion de proximité du 10
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Christian EMORINE
Lâesplanade dont vous parlez nâexiste pas : le boulevard de Strasbourg est coupĂ© en deux par des
baraques de la RATP. La trĂšs belle entrĂ©e en pierre du MĂ©tro est dâailleurs cachĂ©e par ces
constructions. Les autobus sont partout. Câest la foire dâempoigne !
Bernard SULPIS
Notre objectif est précisément de créer une esplanade en réservant aux piétons le parvis et la rue du
8 mai. Le pĂŽle dâautobus serait dĂ©placĂ© pour libĂ©rer la perspective.
Christian EMORINE
Je ne vois pas dâesplanade sur le plan, puisquâil y a une route de chaque cĂŽtĂ©.
Bernard SULPIS
Câest pour cela que nous vous avons prĂ©sentĂ© notre document comme un document dâĂ©tude. Câest
vraisemblablement Ă lâissue de la concertation que mĂšnera la Ville de Paris que sera maintenu ou
que ne sera pas maintenu sur le territoire de la Ville de Paris un minimum de voies de circulation.
Cette question ne relÚve absolument pas de nos compétences.
Philippe MARZOLF
Il semble quâune concertation serait nĂ©cessaire sur ce sujet.
Michel GASTALDY, Paris 19
Ăšme
Compte tenu de la plage horaire envisagée pour les travaux, de 5 heures du matin à minuit, des
amĂ©nagements anti-bruits sont-ils prĂ©vus le long de la rue dâAubervilliers ? Jâajoute que nous
souffrons déjà largement assez du bruit causé par les camions de la société TAFANEL.
Bernard SULPIS
Comme je lâai dit tout Ă lâheure, nous nâen sommes quâĂ un stade trĂšs amont du projet. Les
problĂšmes de bruits seront naturellement Ă©tudiĂ©s lors de la phase dâĂ©tude de lâavant-projet
sommaire et de lâĂ©tude dâimpact. Il est bien Ă©vident que pour le projet CDG Express, comme pour
tout autre projet ferroviaire, nous serons tenus de respecter trĂšs strictement lâensemble des
dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaire en vigueur. Nous mettrons en place, si elles sâavĂšrent
nĂ©cessaires, les mesures de protection phoniques. Je rappelle en outre quâil est prĂ©vu de mettre en
service pour le CDG Express des trains modernes et peu bruyants.
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Vous avez dĂ©jĂ dĂ» percevoir la diffĂ©rence entre les vieux trains et les nouveaux trains dâEole, Ă©tant
entendu que la meilleure façon de lutter contre le bruit, câest encore de ne pas faire de bruit. Câest
ce à quoi nous nous employons tous les jours, soit en améliorant les techniques de pose de voies,
soit en modernisant le matériel roulant et en introduisant des spécificités nouvelles qui permettent
de diminuer le bruit Ă la source. Dâune certaine façon, lâinstallation dâun mur antibruit est un
constat dâĂ©chec. Cela dit, toutes les protections phoniques nĂ©cessaires seront amenĂ©es Ă ĂȘtre
réalisées dans le cadre du projet CDG Express, comme dans le cadre de tout projet ferroviaire.
Monsieur CUZON, Environnement 93
Pouvez-vous nous indiquer la fréquence des navettes du CDG Express ?
Philippe MARZOLF
La rĂ©ponse Ă cette question figure dans le dossier du MaĂźtre dâOuvrage : quatre trains par heure et
par sens sont prĂ©vus pour CDG Express, auxquels sâajoutent deux trains par heure et par sens pour
les liaisons Normandie-Val de Seine.
Patrick SCOMOGUE, Paris 10
Ăšme
Je voudrais savoir si les travaux nécessaires dans le cadre du projet CDG Express modifieront les
transformations dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©es pour le TGV Est. Je pense notamment aux travaux dâinstallation de
sĂ©curitĂ©s pour les bagages Ă enregistrer. Quelle est la capacitĂ© dâaccueil de voyageurs dĂ©sirant
enregistrer leurs bagages, en termes de guichets, et compte tenu du nombre de compagnies qui
pourraient ĂȘtre candidates Ă leur utilisation ?
Bernard SULPIS
Il est Ă©vident que le schĂ©ma dâamĂ©nagement de la Gare pour 2007 est rĂ©alisĂ© dans la perspective
Ă©ventuelle de lâarrivĂ©e du CDG Express en 2012. Dans lâintervalle, il est possible que lâon installe,
dans lâespace qui sera dĂ©diĂ© aux banques dâenregistrement du CDG Express, des Ă©quipements
commerciaux provisoires. Nous ferons en sorte de ne pas avoir Ă reprendre pour le CDG Express
des éléments structurants relevant du génie civil.
Xavier DUCLAIROIR, GIE CDG Express
Vous avez évoqué le problÚme de la sécurité des bagages. En termes de sécurité, il faut distinguer
deux aspects. Le premier, touche la sĂ»retĂ© qui est offerte habituellement dans les aĂ©roports, le sera Ă
partir de lâarrivĂ©e des bagages Ă Roissy, Ă©tant entendu quâils devront faire lâobjet du mĂȘme degrĂ©
dâattention que les bagages de nâimporte quel vol. Le second volet de la sĂ©curitĂ© porte sur la
nécessité éventuelle de contrÎler les bagages lors de leur chargement sur le CDG Express. A ce
jour, nous nâavons pas de rĂ©ponse Ă cette question. Nous nous bornons Ă constater que nulle part en
France on ne contrÎle les bagages chargés à bord des trains.
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Câest seulement le cas pour lâEurostar, mais cette prĂ©caution est liĂ©e au caractĂšre international de
cette liaison. Il ne nous apparaĂźt donc pas nĂ©cessaire dâassurer un contrĂŽle des bagages dans la Gare
de lâEst.
Patrick SCOMOGUE
Les bagages qui ne sont pas enregistrés sont sous la responsabilité du transporteur.
De la salle
Le contrĂŽle des bagages est effectuĂ© sur lâEurostar parce que cette liaison passe par un tunnel. Or le
CDG Express passera par un tunnel. A mon sens le contrĂŽle des bagages en Gare de lâEst sera
impératif.
Xavier DUCLAIROIR
Je ne vous suis pas dans votre analyse, car aucun contrĂŽle nâest effectuĂ© dans le RER ou dans les
nombreux trains qui circulent dans des tunnels en France.
De la salle
Vous connaissez les rĂ©sultats de cette politique en matiĂšre dâattentats. Des procĂ©dures judiciaires
sont dâailleurs en cours.
Xavier DUCLAIROIR
Il va de soi que nous appliquerons toute réglementation qui serait imposée. En tout état de cause,
lâorganisation dâun contrĂŽle des bagages en Gare de lâEst nâest pas pour nous trĂšs contraignant,
dans la mesure oĂč nous disposons des espaces disponibles pour installer des dispositifs de contrĂŽle
en aval des banques dâenregistrement.
Philippe MARZOLF
Qui dĂ©cidera si un contrĂŽle sera nĂ©cessaire Ă lâenregistrement des bagages ?
Xavier DUCLAIROIR
Ce sont les autorités de tutelle. Je crains que cela dépasse les compétences de la Commission de
SĂ©curitĂ©, puisque lâon touche lĂ Ă un domaine qui nâa fait lâobjet dâaucune dĂ©cision tranchĂ©e en
France. Le TGV Méditerranée circule par exemple dans un tunnel de huit kilomÚtres avant
dâarriver Ă Marseille sans quâil ne soit procĂ©dĂ© Ă aucun contrĂŽle sur les bagages.
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Si la Commission de Sécurité imposait un contrÎle sur les bagages du CDG Express en raison du
tunnel, cela signifierait quâil faudrait contrĂŽler les bagages sur tous les trains de France et de
Navarre qui empruntent des tunnels. Une telle décision relÚverait des ministÚres concernés, et en
particulier du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur.
Bernard SULPIS
Je confirme que ce type de dĂ©cision relĂšve dâautoritĂ©s supĂ©rieures, puisque la Commission de
SĂ©curitĂ© aura essentiellement pour objet la sĂ©curitĂ© classique, notamment dans lâĂ©ventualitĂ© dâun
incendie dans le tunnel. Les dispositions de sĂ©curitĂ© qui peuvent ĂȘtre prises, compte tenu du climat
géopolitique dégradé que nous connaissons actuellement, sont des mesures générales et à caractÚre
rĂ©glementaire. Une chose est sĂ»re : ce nâest pas parce quâun projet routier ou ferroviaire est portĂ©
par des entreprises publiques quâil Ă©chappe, et fort heureusement, aux obligations lĂ©gislatives et
rĂ©glementaires. Sâil intervient de nouveaux textes en cours dâĂ©laboration du projet, nous devrons
bien Ă©videmment nous y adapter. Je vous rappelle par ailleurs que notre projet doit ĂȘtre dĂ©clarĂ©
dâutilitĂ© et faire lâobjet dâune approbation ministĂ©rielle. Il est bien Ă©vident que si nous ne
respections pas lâensemble des dispositions en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, notre projet ne serait pas dĂ©clarĂ©
dâutilitĂ© publique et ne recevrait pas dâapprobation ministĂ©rielle. Si des textes nĂ©cessitant des
modifications interviennent aprÚs la réalisation du CDG Express, nous nous y conformerons, étant
entendu que les textes prĂ©voient en gĂ©nĂ©ral des dĂ©lais dâadaptation.
Xavier DUCLAIROIR
Pour rĂ©pondre au dernier Ă©lĂ©ment de la question de Monsieur SCOMOGUE, je prĂ©cise quâau stade
des études actuelles et en fonction des trafics qui ont été estimés, nous évaluons le nombre total de
banques dâenregistrement entre 28 et 30. Ce chiffre pourra ĂȘtre optimisĂ©, dans la mesure oĂč nous
avons tenu compte de la situation actuelle, oĂč les grandes compagnies prĂ©fĂšrent, Ă lâimage dâAir
France, mettre derriĂšre les banques du personnel qui leur appartient. Cela dit, on constate des
regroupements ou des alliances entre compagnies qui autorisent plusieurs compagnies Ă ne plus ĂȘtre
reprĂ©sentĂ©es que par une seule. Enfin, nous avons appris quâune expĂ©rimentation Ă©tait en cours Ă
Munich, avec la mise en place de banques dâenregistrement en libre service : les voyageurs
enregistrent seuls leurs bagages, sans pratiquement ĂȘtre aidĂ©s par des agents accueil. Nous serons
trĂšs attentifs Ă ce qui se passe dans les autres grands aĂ©rogares Ă cet Ă©gard. Lâensemble de ces
tendances va plutĂŽt dans le sens dâune rĂ©duction du nombre de banques dâenregistrement
nécessaires pour le CDG Express. On peut imaginer des banques « banalisées » qui ne seraient pas
rattachées à une compagnie en particulier.
Patrick SCOMOGUE
Dois-je comprendre que les passagers qui auront fait enregistrer leurs bagages devront retirer leur
carte dâembarquement Ă lâaĂ©roport ?
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Xavier DUCLAIROIR
Non, ce ne sera pas le cas. Vous obtiendrez immĂ©diatement votre carte dâaccĂšs Ă bord dĂšs lors que
vous vous serez enregistré sur les banques automatiques. Le systÚme prévu sera équivalent à ce qui
existe aujourdâhui pour les passagers sans bagage.
Monsieur BALLEY, Paris 19
Ăšme
Je mâinterroge sur le choix de la Gare de lâEst comme terminal, car câest un terminus. Jâai lu le
dossier du MaĂźtre dâOuvrage, selon lequel cette gare est la seule Ă disposer dâune capacitĂ©
suffisante pour accueillir lâenregistrement des bagages. Pourtant, la Gare du Nord permet dâoffrir
une correspondance rapide vers les RER B et D, ainsi que vers le A. Ce point est gĂȘnant, mais il
nâest pas bloquant. Quâavez-vous prĂ©vu pour faciliter la correspondance des passagers de la Gare
de lâEst vers la Gare du Nord, celle-ci ayant vocation Ă ĂȘtre beaucoup plus utilisĂ©e que les mĂ©tros
4,5 et 7. Si un tapis roulant est installé, sera-t-il rapide et continu ? Comment gÚrerez-vous les
éventuelles différences de niveau ? Va-t-on demander aux usagers de changer plusieurs fois de
tapis roulant ou dâemprunter plusieurs escalators ?
Bernard SULPIS
La Gare du Nord est une des gares les plus saturĂ©es. Lâinsertion dâun nouveau service nous y paraĂźt
impossible. Lâexpert commissionnĂ© par la CPDP va toutefois Ă©tudier la question dans le cadre de
lâĂ©tude dâune variante. Notre position est quâil est impossible de faire arriver le CDG Express en
Gare du Nord, sauf Ă y rĂ©aliser des travaux dâinfrastructure lourds. Les auteurs de la variante
utilisant le rĂ©seau Nord ont dâailleurs, confrontĂ©s Ă ces difficultĂ©s, assorti leur proposition dâune
possibilitĂ© dâaller du rĂ©seau Nord au rĂ©seau Est.
La Gare de lâEst doit ĂȘtre envisagĂ©e sous le jour oĂč nous lâavons prĂ©sentĂ© prĂ©cĂ©demment, câest-Ă -
dire comme lâĂ©lĂ©ment dâun pĂŽle majeur de transport qui comprend la Gare de lâEst, la Gare du
Nord et la Gare Magenta. La liaison Gare de lâEst-Magenta est de fait une liaison Gare de lâEst-
Magenta-Gare du Nord, puisque lorsque lâon se trouve Ă Magenta, on est, du fait des installations
mises en place, Gare du Nord. A lâĂ©chĂ©ance oĂč lâon se place, CDG Express arrivera sur un quai du
nouveau pĂŽle qui se trouvera Gare de lâEst, mais le systĂšme sera tellement intĂ©grĂ© quâil nây aura
plus guĂšre de diffĂ©rence entre la Gare de lâEst et la Gare du Nord. Câest dâautant plus vrai que lâon
finira, dans les années qui suivront 2012, de prolonger Eole et faire la deuxiÚme étape du Schéma
de principe, de sorte que la ligne E dĂ©bouchera Ă lâOuest. Il y a lĂ la perspective dâaccĂ©der trĂšs
rapidement Ă Saint-Lazare puis La DĂ©fense.
Vous nous dites que la Gare de lâEst est un cul-de-sac. Câest vrai, mais quand on considĂšre le
réseau dans sa globalité, on réalise que quand on est entre Noisy-le-Sec et Paris Est, on peut aussi
aller sur les voies dâEole et descendre dans le tunnel empruntĂ© actuellement par la ligne E du RER.
Cette proposition nous a été faite par plusieurs acteurs, dont Monsieur GERONDEAU qui a
explicitĂ© sa proposition dans le dernier cahier dâacteur publiĂ© Ă ce jour. Celui-ci propose plutĂŽt
dâaller vers Montparnasse, mais dâautres proposent dâaller plutĂŽt vers La DĂ©fense, dans le cadre du
prolongement du tunnel dâEole.
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Il faut donc considĂ©rer, si les Ă©tudes ultĂ©rieures en montrent lâintĂ©rĂȘt et si lâensemble des projets
existants dans le secteur le permettait, de donner une priorité à une liaison avec Roissy depuis La
Défense ou Montparnasse. On peut considérer le projet CDG Express actuel comme la premiÚre
Ă©tape dâune ligne qui est susceptible de sâĂ©tendre.
Etant donnĂ© que quelle que soit lâhypothĂšse de prolongement de la liaison retenue, il faudra dâabord
arriver sur Paris, on peut ĂȘtre sĂ»r que le gros des travaux, câest-Ă -dire le tunnel entre Noisy-le-Sec
et Roissy, est nĂ©cessaire pour les Ă©tapes ultĂ©rieures. La seule fausse manĆuvre Ă©ventuelle serait
relative Ă lâinstallation du terminal aĂ©rien en gare de lâEst, quoi que lâon puisse tout Ă fait
considĂ©rer que celle-ci continue dâĂȘtre un des points de dĂ©parts dans Paris. Quand bien mĂȘme il
sâavĂ©rait que le terminal nâaurait plus de sens, les seuls investissements rendus inutiles, bien quâils
aient sans doute Ă©tĂ© largement amortis dâici lĂ , seraient les Ă©quipements spĂ©cifiques mis en place
pour lâenregistrement des passagers et des bagages, soit une part assez minime de lâensemble du
projet.
Monsieur BALLEY
Je rĂ©itĂšre en partie ma question : comment va ĂȘtre assurĂ©e la liaison des voyageurs piĂ©tons entre
Gare de lâEst et Gare du Nord ?
SĂ©bastien LECONTE
Dans notre projet, si on part du bĂątiment voyageurs oĂč nous nous trouvons actuellement, on longera
le quai numéro 1 pour rejoindre une rampe douce permettant de monter de quatre à cinq mÚtres,
pour arriver Ă la hauteur du 50 rue dâAlsace et se retrouver au niveau du souterrain qui aujourdâhui
va de la gare de Magenta à la Gare du Nord. Ce parcours ne nécessite donc pas de passer par un
escalator, ce qui est un avantage important pour des voyageurs équipés de valises à roulettes. En
revanche, si lâon veut accĂ©der au souterrain qui conduit Ă la station ChĂąteau-Landon, il faudra
descendre par le biais dâun ascenseur et de deux escaliers mĂ©caniques.
Monsieur BALLEY
Quand cette liaison piétonniÚre sera-t-elle mise en service ?
Bernard SULPIS
Cela dĂ©pendra de la programmation financiĂšre. Je peux vous dire toutefois que lors dâune rĂ©cente
rĂ©union du comitĂ© de gestion du contrat de plan, il a Ă©tĂ© soulignĂ© lâintĂ©rĂȘt que reprĂ©sentait une telle
liaison, de sorte que le financement nĂ©cessaire pourrait ĂȘtre dĂ©bloquĂ© Ă lâoccasion du redĂ©ploiement
prĂ©vu Ă mi-contrat. Il y a donc une trĂšs forte probabilitĂ© que cette opĂ©ration puisse ĂȘtre menĂ©e Ă
bien rapidement.
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Christo GARDOV, Paris 10
Ăšme
Je prĂ©cise que jâai travaillĂ© Ă lâaĂ©roport Roissy Charles-de-Gaulle. Quelle est la proportion des
passagers et des bagages que vous envisagez dâenregistrer dans le terminal aĂ©rien avancĂ© situĂ© dans
Paris en prenant pour hypothÚse le scénario moyen des études de trafic correspondant à huit
millions de passagers par an ?
Par ailleurs, jâaimerais savoir comment vous avez prĂ©vu de gĂ©rer les passagers en cas de contrainte
dâattente (retard dâavion, vols annulĂ©s, grĂšves, conditions mĂ©tĂ©orologiques) ? Il est en effet
prĂ©visible que vous devrez prendre en charge, Gare de lâEst, de 30 000 Ă 150 000 passagers bloquĂ©s
sur place. Il me semble que le mélange de la population des voyageurs aériens et des voyageurs du
rail pourrait ĂȘtre problĂ©matique.
Xavier DUCLAIROIR
Nous avons prĂ©vu de dimensionner les installations dâenregistrement en Gare de lâEst pour
enregistrer 30 % des passagers aĂ©riens. Sâagissant de la gestion des situations dĂ©gradĂ©es, je vous
rĂ©pondrai quâil est plus facile de repartir chez soi quand on arrive en Gare de lâEst et que lâon
apprend que lâavion que lâon doit prendre aura deux ou trois heures de retard que lorsque lâon se
trouve dĂ©jĂ sur lâaĂ©roport. Dâautre part, si les passagers nâont pas la possibilitĂ© de revenir Ă leur
point de dĂ©part, nous les inciterons Ă prendre le train pour aller Ă lâaĂ©roport, dans la mesure oĂč il
nây a aucun intĂ©rĂȘt Ă les faire stationner en Gare de lâEst. Ceux qui souhaitent pourront aussi aller
visiter lâEglise ou le Couvent des RĂ©collets, ou aller se restaurer dans les environs, ce qui amĂšnera
de lâactivitĂ© dans le quartier.
GĂ©rald GRYMBERG, Paris 10
Ăšme
Je souhaite savoir comment sera payĂ©e la construction du CDG Express. Vous avez dit quâil ne sera
fait appel Ă aucun crĂ©dit de lâEtat. Il sâagira donc dâune entreprise privĂ©e. Qui financera cette
entreprise, sinon les banques qui diffuseront des actions ou des obligations dans le public. Cette
opĂ©ration dĂ©bouchera sur le mĂȘme rĂ©sultat que les actions et obligations du tunnel sous la Manche !
Je crois que le peuple français qui a acheté ces actions est plutÎt échaudé.
Je tiens spĂ©cialement Ă ce que lâaccĂšs aux aĂ©roports Orly ou Roissy soit en permanence ouvert aux
Cartes Oranges. Si ce nâest pas le cas, je tiens lâopĂ©ration pour une escroquerie !
Xavier DUCLAIROIR
CDG Express nâest en effet pas un projet pour lequel il est envisagĂ© de subventions de lâEtat ou des
collectivités locales. Ce sont les utilisateurs qui, en achetant leur billet, financeront le coût de
lâinvestissement et le coĂ»t dâexploitation. Le principe de financement envisagĂ© consiste en une
participation initiale des Ă©tablissements publics AĂ©roports de Paris et SNCF Ă hauteur de 20 % de
lâinvestissement. Le reste des capitaux sera empruntĂ© sur les marchĂ©s financiers. Le remboursement
de cet emprunt sera étalé sur une période de 30 ans. Ce type de financement correspond bien à la
notion de partenariat public/privĂ©. Comme vous avez raison de le souligner, lâexpĂ©rience
dâEurotunnel, qui a Ă©tĂ© financĂ© Ă 100 % par le privĂ©, nâest plus rĂ©alisable.
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Sâagissant de la Carte Orange, je constate que lâaccĂšs Ă Orly est actuellement possible par le RER.
Imaginer que la Carte Orange puisse ĂȘtre utilisĂ©e sur le CDG Express nâest pas exclu, mais cette
solution signifierait quâune contrepartie est accordĂ©e aux voyageurs en Ă©change dâune subvention.
Or la contrainte initiale de notre projet consiste précisément à se passer de subventions publiques.
Bernard SULPIS
Les pouvoirs publics ont Ă©tĂ© et seront attentifs Ă ce qui sâest dit au cours du dĂ©bat public. Il est clair
quâil est apparu comme une demande permanente que le service du CDG Express puisse ĂȘtre
accessible, non seulement physiquement, mais aussi dans des conditions Ă©conomiques et
financiĂšres rĂ©alistes, aux personnes qui travaillent sur la plate-forme de Roissy. Le tarif dâĂ©quilibre
qui a été calculé pour réaliser le montage financier (15 euros) est celui qui est applicable aux
voyageurs aĂ©riens, câest-Ă -dire Ă des usagers occasionnels qui utilisent la totalitĂ© du service offert.
Il est hors de question que lâon considĂšre ce tarif comme accessible Ă des usagers quotidiens. Il
nous appartiendra donc, si le projet se poursuit, de mener un certain nombre de négociations avec
les employĂ©s et les employeurs de la plate-forme et le cas Ă©chĂ©ant avec le STIF, qui est lâautoritĂ©
organisatrice, pour savoir si ce dernier accepte de compenser le complément de recette qui serait lié
au fait que la Carte Orange serait utilisée. On se retrouverait alors dans un systÚme tout à fait
classique de financement des transports collectif, dans lequel le Syndicat des Transports dâIle-de-
France utilise lâargent qui collecte auprĂšs des employeurs et des collectivitĂ©s territoriales donne Ă la
RATP ou aux entreprises privées exploitant des autocars dans la Grande Couronne le complément
de recettes qui leur permet dâarriver Ă lâĂ©quilibre financier. Ces nĂ©gociations restent Ă mener et
elles ne seront ouvertes que sâil est dĂ©cidĂ© de poursuivre le projet Ă lâissue du dĂ©bat.
GĂ©rald GRYMBERG
Est-ce que vous croyez quâune tarification spĂ©cifique arrivera Ă rembourser le coĂ»t du percement
dâun tunnel de onze kilomĂštres ? Personnellement, jâen doute.
Bernard SULPIS
Le rĂ©sultat des Ă©tudes menĂ©es montre effectivement quâavec un tarif de 15 euros par voyage et dans
lâhypothĂšse dâun trafic de huit millions de passagers par an qui correspond Ă lâhypothĂšse moyenne
des Ă©tudes de trafic, lâĂ©quilibre sera atteint. Il est bien Ă©vident que si, Ă lâissue des Ă©tudes que nous
allons devoir rĂ©aliser en matiĂšre gĂ©ologique, hydrogĂ©ologique et technique, les conditions dâun
équilibre financier ne sont plus réunies, nous nous retournerons vers nos autorités de tutelle. Soit
elles allÚgeront leurs contraintes, mais je doute que ce soit le cas, soit elles nous diront : « vous
nâavez pas Ă©tĂ© capables de rĂ©pondre Ă la question posĂ©e. Le projet CDG Express ne se fera pas,
Ă©tudiez une autre solution. » Si le prix du tunnel double, et comme il nâest pas question de doubler
le prix du billet, car nous nâaurions plus de clients, il nây aura plus de projet.
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Robert BORJA, Paris 10
Ăšme
Bien que résident du 10
Ăšme
arrondissement, je vais essayer dâoublier ma qualitĂ© de Parisien et de
voir les choses avec recul. Existe-t-il un avantage Ă©conomique Ă nier lâexistence de la banlieue ?
Ma question est motivĂ©e par le fait que lâon a beaucoup parlĂ© de la mise en valeur du patrimoine
des environs de la Gare de lâEst, et je signale que je partage les prĂ©occupations de
Monsieur DUFLO qui est confronté à des problÚmes sanitaires graves qui pourraient sans doute
ĂȘtre rĂ©solus par 10 % du budget de CDG Express. Il se trouve quâayant souvent pris le RER B qui
met environ 29 minutes pour aller Ă Roissy, je me demande si le gain de quatre ou cinq minutes
justifie un investissement de 800 millions dâeuros, dont la SNCF et ADP assument une partie du
financement. Comment expliquer que les porteurs du projet CDG Express soient écoutés avec
bienveillance alors que les usagers ou les associations nâont jusque-lĂ pas bĂ©nĂ©ficiĂ© dâautant
dâĂ©gards pour dĂ©fendre leurs revendications ? Les Franciliens ne pĂšsent-ils pas davantage que les
huit millions de passagers aériens attendus sur le CDG Express ?
Philippe MARZOLF
Il est vrai que nous avons abordé ce soir les problÚmes spécifiques au 10
Ăšme
arrondissement de
Paris. Nous avons consacré auparavant sept réunions de proximité à des villes comme Tremblay,
Noisy-le-Sec ou Sevran, au cours desquelles nous avons beaucoup plus centré le débat sur le
tunnel. Nous avons répondu alors plusieurs fois à votre question, qui consiste à demander pourquoi
on consacrerait un budget de 800 millions dâeuros aux voyageurs aĂ©riens alors quâil manque des
financements pour améliorer le RER B. Je vous encourage donc à vous reporter aux synthÚses de
ces réunions.
Brigitte MILLOUR, ADP
Il ne sâagit pas du tout dans notre esprit de nier lâexistence de la banlieue, mais au fait que nous
sommes confrontés depuis longtemps à un problÚme de qualité du service rendu aux passagers
aériens en provenance de Paris. Il faut savoir que plus de 60 % des passagers de Roissy sont des
passagers Ă©trangers, et que seulement un tiers dâentre eux sont des Franciliens. Beaucoup de
passagers ne sont donc pas familiarisĂ©s avec le rĂ©seau de transport public et ont besoin, dâaprĂšs nos
enquĂȘtes, dâune desserte trĂšs lisible. Si les intĂ©ressĂ©s ont le sentiment de pouvoir se perdre, ils ont
immédiatement tendance à se reporter sur le taxi.
Nous sommes Ă©galement trĂšs attachĂ©s Ă lâamĂ©lioration du systĂšme de transport collectif existant.
LâamĂ©lioration du RER B va dans le sens de ce que nous demandons, en tant que gestionnaires de
la plate-forme, car cette ligne est utile et pratique non seulement pour les voyageurs actuels, mais
pour les salariĂ©s de la plate-forme qui sont aujourdâhui trop peu nombreux Ă se rendre sur lâaĂ©roport
par le biais des transports collectifs. Finalement, les dĂ©marches dâamĂ©lioration du RER et du
CDG Express sont complémentaires. Nous avons par ailleurs institué, dans le cadre du Plan de
DĂ©placement dâIle-de-France, un comitĂ© de pĂŽle PDU sur lâaĂ©roport de Roissy. Il a finalisĂ© un plan
dâaction pour les trois annĂ©es Ă venir en juin 2001.
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Commission du débat public CDG Express
Robert BORJA
Votre discours est intéressant, mais il me paraßt trÚs technique. Votre réponse fait autorité dans la
mesure oĂč vous prenez en compte la question trĂšs spĂ©cifique de la plate-forme aĂ©roportuaire. Elle
ne me semble pas ĂȘtre Ă la hauteur de lâenjeu, Ă savoir une dĂ©pense de 800 millions dâeuros. Est-ce
que les promoteurs du projet ont conscience de lâimpact politique de la dĂ©cision qui serait prise, oĂč
en sont-ils restĂ©s Ă des Ă©lĂ©ments dâanalyse purement techniques ?
Bernard SULPIS
Comme je lâai dit lors de ma prĂ©sentation, nous avons Ă©tudiĂ© depuis 25 ans beaucoup de solutions
avant dâen arriver Ă la notion de service dĂ©diĂ©. En 1976, nous avons mis en service Roissy Rail, qui
permettait dâaller de Gare du Nord Ă Roissy en quinze minutes, mais sans desservir les secteurs
traversés. En 1983, nous avons créé la ligne B du RER pour faire face aux besoins trÚs importants
de la banlieue, de sorte que nous avons crĂ©Ă© des arrĂȘts sur la ligne du Roissy Rail. LâattractivitĂ© de
la liaison pour se rendre Ă Roissy a immĂ©diatement baissĂ©. En 1995, peu aprĂšs lâouverture de
CDG 2, nous avons réactivé des services directs, mais dÚs 1997, nous avons été contraints de
supprimer les services directs en heure de pointe car nous laissions trop de personnes sur les quais
de banlieue. Finalement on en arrive à un constat : on a besoin de la ligne B du RER intégralement
pour satisfaire les besoins de la banlieue. Il est anormal quâil y ait encore des trains directs alors
quâil y a encore des besoins de desserte importants Ă La Courneuve, Ă Drancy, Ă Blanc-Mesnil et au
Bourget. Il faut rĂ©aliser le CDG Express et mener Ă bien le schĂ©ma dâamĂ©lioration de la ligne B si
lâon veut amĂ©liorer la situation et donner une place significative aux transports collectifs dans les
déplacements de ce secteur.
Brigitte MILLOUR, ADP
Je tiens Ă ajouter quâADP est Ă©galement soucieux de favoriser le report modal de la voiture
particuliĂšre vers les transports collectifs, afin de diminuer la pollution et les effets de congestion
routiĂšre. La mise en service dâune ligne dĂ©diĂ©e aux voyageurs aĂ©riens est la solution la plus efficace
pour y parvenir.
Colette FRIEDLANDER, Paris 18
Ăšme
Jâinterviens en tant quâusager frĂ©quent du RER B, car je prends souvent lâavion. Il me semble que
lâon envisage un Ă©norme investissement alors que des solutions simples et peu coĂ»teuses pourraient
ĂȘtre mise en Ćuvre immĂ©diatement pour amĂ©liorer le service. Quiconque a lâhabitude des voyages
aĂ©riens sait quâune desserte ferroviaire est, malgrĂ© les imperfections actuelles du RER B, infiniment
plus sĂ»re, si lâon veut ne pas rater son avion, que nâimporte quel taxi ou liaison routiĂšre. La
difficultĂ© est liĂ©e au manque de confort, surtout lorsque lâon a des bagages importants, et
particuliĂšrement lorsque lâon voyage seul.
Je pense que si lâon commençait par mettre en place lâenregistrement des bagages Ă Paris, on
rendrait déjà la desserte existante beaucoup plus attractive. Une mesure complémentaire
consisterait Ă faire en sorte que lâon trouve des chariots dans la Gare de lâEst, et non Ă 200 mĂštres
de lâendroit oĂč lâon dĂ©barque, comme câest le cas actuellement lorsque lâon arrive par le train.
Compte-rendu réunion de proximité de Paris 10
Ăšme
du 26 novembre 2003
32/38
Réunion de proximité du 10
Ăšme
arrondissement
Commission du débat public CDG Express
Actuellement, il est devenu pratiquement impossible Ă une personne seule de voyager par le train
avec des bagages importants. Enfin, il faudrait ne pas avoir Ă faire la queue 40 minutes, comme cela
mâest arrivĂ© rĂ©cemment, pour acheter un billet de RER en arrivant Ă Roissy. CâĂ©tait un dimanche,
un seul guichet Ă©tait ouvert, oĂč officiait dâailleurs un agent qui parlait mal lâanglais, alors quâun vol
important venait dâarriver. VoilĂ des dĂ©tails, si on les compare aux 800 millions dâeuros que lâon se
prĂ©pare Ă investir dans le CDG Express, qui mĂ©riteraient dâĂȘtre pris en compte.
Olivier PICQ
Je confirme quâil nây a pas de chariots Ă bagages Ă lâarrivĂ©e du RER de Paris, dans la mesure oĂč il
sâagit surtout dâune gare dĂ©volue aux trajets domicile-travail. Si on mettait des chariots Ă bagages
en heures de pointe sur les quais du RER B, on gĂȘnerait systĂ©matiquement les voyageurs de la
banlieue. Les essais que nous avons faits en ce sens ont avorté. En ce qui concerne la gare de
Roissy, des réflexions sur les chariots à bagage associant la SCNF et ADP sont en cours, mais nous
nous heurtons Ă un problĂšme de compatibilitĂ© entre les chariots de lâaĂ©roport et ceux de la Gare
TGV, dans la mesure oĂč il nâexiste pas de systĂšmes pour freiner la chute de ces chariots des quais
sur les voies, ce qui pourrait occasionner des accidents. Cela fait Ă peu prĂšs 18 mois que des
procĂ©dĂ©s techniques sont validĂ©s. Ils vont faire lâobjet de financements.
Sâagissant de lâachat des billets en gare de CDG 1 (il y a un nombre important de distributeurs
automatiques à CDG 2), je reconnais que nous sommes confrontés à des problÚmes réels lors
dâarrivĂ©e massive de vols le matin en provenance notamment dâAsie. Nous manquons Ă ce niveau
de personnel humain et de machines automatiques. Nous sommes cependant en train dâĂ©quiper la
gare en moyens supplémentaires, notamment en ce qui concerne les machines automatiques.
Bernard SULPIS
Lâenregistrement des bagages sur le RER B nâest pas possible pour des raisons techniques.
Lâorganisation dâun enregistrement en Gare de lâEst devrait donc ĂȘtre dĂ©connectĂ© du service,
comme Air France lâa fait Ă une Ă©poque depuis les Invalides.
Xavier DUCLAIROIR
Le projet CDG Express est à la fois un service offert aux passagers aériens et un service offert aux
bagages. Si on veut offrir en ville un service dâenregistrement fiable, il faut que le temps
dâacheminement du bagage entre le centre ville et lâaĂ©roport soit fiable Ă©galement. DerriĂšre la
volontĂ© dâavoir un temps de parcours le plus performant possible et un service fiable, il a y aussi
lâassurance du dĂ©lai dans lequel seront traitĂ©s les bagages. Prendre le risque de retarder
lâacheminement des bagages, en lâorganisant par la route, câest prendre autant de risque dâavoir Ă
retarder les vols.
Olivier PICQ
Jâajoute que nous rĂ©flĂ©chissons avec ADP, dans le cadre de lâintermodalitĂ© entre le TGV et lâavion,
voire avec la ligne B du RER, de prĂ©voir un enregistrement des bagages Ă lâarrivĂ©e dans la Gare
TGV de Roissy.
Compte-rendu réunion de proximité de Paris 10
Ăšme
du 26 novembre 2003
33/38
Réunion de proximité du 10
Ăšme
arrondissement
Commission du débat public CDG Express
Naomi NAGASAWA, SĂšvres
Ma question porte sur la liaison entre la banlieue Ouest et Roissy. Il me semble tout dâabord que la
congestion routiĂšre que lâon constate autour de lâaĂ©roport risque dâĂȘtre dĂ©placĂ©e, du fait du
CDG Express dans Paris, autour de la Gare de lâEst ou de la Gare du Nord. Notamment parce
quâune bonne partie des habitants de lâOuest viendra prendre le train ou rechercher des voyageurs
en taxi ou en voiture particuliĂšre, si tant est quâil estime ce dĂ©tour pratique. Il faudrait que le CDG
Express puisse accéder à la ligne B du RER.
Bernard SULPIS
Comme nous lâavons dit, le service du CDG Express a vocation Ă sâĂ©tendre dans Paris
ultĂ©rieurement, au prix toutefois de la rĂ©alisation dâinfrastructures relativement lourdes, comme le
prolongement du tunnel dâEole vers lâOuest ou la rĂ©alisation dâun tronçon de la future ligne F du
RER en Saint-Lazare et Montparnasse, pour lesquelles les financements publics sont encore loin
dâĂȘtre mis en place.
Sâagissant des problĂšmes de congestion routiĂšre, je rappelle que le projet est destinĂ©
essentiellement aux personnes qui se rendraient en transport en commun au terminal de la Gare de
lâEst. Dâautres projets ferroviaires importants sont prĂ©vus dans le contrat de plan pour la banlieue,
avec notamment une rocade, comme la transformation de la ligne Bondy-Aulnay en ligne de tram-
train, qui va permettre Ă tous les habitants du secteur dâaccĂ©der Ă Bondy, mais aussi Ă Aulnay, pour
ensuite prendre la ligne B et se rendre Ă Roissy.
Xavier DUCLAIROIR
Il est bien certain, et je pense que vous le comprendrez, que CDG Express ne peut pas résoudre tous
les problÚmes simultanément. Comme on dit « qui trop étreint mal embrasse ». Il faut comprendre
que lâobjectif principal de CDG Express est de sâattaquer aux dĂ©placements entre Paris
intra-muros
et lâaĂ©roport de Roissy, ce qui reprĂ©sentait 18 millions de dĂ©placements annuels en 2000, alors que
lâon en prĂ©voit 23 millions Ă lâhorizon de la mise en Ćuvre du service. Le RER B continuera Ă jouer
son rÎle pour réussir à gagner du terrain sur la route.
Gilles GARNIER - Paris 10
Ăšme
Les façades de la Gare de lâEst seront-elles ravalĂ©es Ă lâoccasion du rĂ©amĂ©nagement de la Gare de
lâEst ? Quel type de rames envisagez-vous de mettre en service pour le CDG Express ? Serez-vous
prĂȘts en temps utile si Paris a lâhonneur de remporter lâorganisation des Jeux Olympiques de
juin 2012 ?
Bernard SULPIS
Il est bien Ă©vident que nous espĂ©rons que les dĂ©cisions pourront ĂȘtre prises suffisamment vite Ă
lâissue de ce dĂ©bat pour faire en sorte que, si Paris remporte les JO, on parvienne Ă mettre le
CDG Express en service avant les JO, plutĂŽt quâau lendemain de leur clĂŽture.
Compte-rendu réunion de proximité de Paris 10
Ăšme
du 26 novembre 2003
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Réunion de proximité du 10
Ăšme
arrondissement
Commission du débat public CDG Express
SĂ©bastien LECONTE
Jâindique pour ma part que le ravalement et la restauration des façades de la Gare de lâEst sont
prévus avant 2007.
Olivier PICQ
Les rames du futur CDG Express nâexistent pas encore aujourdâhui, puisquâil sâagirait dâun
matériel entiÚrement nouveau et silencieux qui serait dérivé du modÚle correspondant à la
commande de la RĂ©gion Ile-de-France relative au nouveau train francilien. Il sâagirait donc dâun
matĂ©riel nouveau, mais qui serait dĂ©rivĂ© dâune sĂ©rie plus large.
Elisabeth BONVALLET, Paris
Ma question porte sur lâamĂ©nagement de lâespace situĂ© devant la Gare de lâEst. Je voudrais savoir
si une coordination avec les services de la Ville de Paris était déjà effective, compte tenu de la
lenteur avérée de ceux-ci à se mettre en mouvement. Une enveloppe financiÚre est-elle en cours de
nĂ©gociation pour lâamĂ©nagement du secteur situĂ© Ă lâextĂ©rieur des grilles de la SNCF ?
Bernard SULPIS
La mise en Ćuvre des comitĂ©s de quartiers et des comitĂ©s dâĂ©tudes ne nous incombant pas, nous
transmettrons Ă la Ville de Paris cette volontĂ© que vous avez de voir le processus sâaccĂ©lĂ©rer.
Michel BREISACHON, Paris
Quand on voit que rien nâa Ă©tĂ© fait devant la Gare du Nord alors que les TGV y arrivent depuis 10
ans, on se demande si vous envisagez rĂ©ellement de faire quelque chose pour transformer lâespace
public qui se trouve devant la Gare de lâEst. Sâagissant de la liaison avec la Gare Magenta ou avec
la Gare du Nord, je signale quâil y a, en face de la rue dâAlsace, des immeubles SNCF au travers
desquels ont pourrait passer, plutĂŽt que dâemprunter le cheminement peu efficace quâa exposĂ©
SĂ©bastien LECONTE ? Un percement de lâimmeuble SNCF permettrait un trajet beaucoup plus
direct.
Compte-rendu réunion de proximité de Paris 10
Ăšme
du 26 novembre 2003
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Réunion de proximité du 10
Ăšme
arrondissement
Commission du débat public CDG Express
SĂ©bastien LECONTE
Une réflexion est également en cours avec les services de la Ville en ce qui concerne la Gare du
Nord. La mise en Ćuvre des projets ne relĂšve pas uniquement de la responsabilitĂ© de la SCNF.
Jâajoute, en ce qui concerne la liaison piĂ©tonniĂšre, quâil est prĂ©vu de passer par le biais dâun
souterrain sous la rue de lâAqueduc puis la rue Lafayette, avant effectivement de transpercer
lâimmeuble SNCF. Lâimportant, pour des voyageurs qui vont dâune gare Ă lâautre câest de ne pas
avoir Ă traverser des rues avec leurs bagages. Câest pourquoi nous envisageons un passage
souterrain, Ă©tant entendu que celui-ci nâempĂȘchera pas ceux qui le souhaitent de bĂ©nĂ©ficier des
aménagements de surface.
Bernard SULPIS
Je prĂ©cise que le fait de passer sous lâimmeuble de la SNCF va permettre de faire accĂ©der les
voyageurs directement au niveau de la mezzanine de la Gare Magenta, puis Ă celle du RER B et du
RER D. On Ă©vite ainsi de faire monter les voyageurs avant de les faire redescendre. Il se trouve que
la topographie des lieux rend le passage par cette voie plus facile.
Philippe MARZOLF
Il faudrait que vous Ă©tudiiez ces questions avec Monsieur LECONTE autour dâun plan, sans quoi la
réunion va devenir trop technique.
Monsieur CUZON, PrĂ©sident dâEnvironnement 93
Il est assez Ă©difiant de constater que lâon a mis autant de temps pour rĂ©aliser un tunnel de 50 mĂštres
entre la Gare de lâEst et la Gare du Nord. La misĂšre publique est dĂ©cidĂ©ment rĂ©elle dans ce pays.
Nous la vivons au quotidien en banlieue, avec la dégradation du service sur les lignes RER C et B,
avant que cela ne concerne demain la ligne E. Il faut dire que lâannonce du projet CDG Express a
provoquĂ© une levĂ©e de boucliers dans la banlieue. Il y a un ras-le-bol complet de lâensemble du
transport public.
Monsieur SULPIS nâa pas tout dit. Contrairement Ă son habitude, il nâa pas Ă©tĂ© honnĂȘte ce soir.
Philippe MARZOLF
Nous ne sommes pas lĂ pour porter des jugements sur les personnes.
Monsieur CUZON
Monsieur SULPIS aurait dĂ» parler du projet Eleonor, qui consiste simplement Ă prolonger la ligne Ă
grande vitesse depuis la Normandie. On Ă©voque le prolongement dâEole Ă lâOuest, mais il nâest
question dans le dossier que de permettre aux Normands dâaller directement Ă Roissy, ce qui
suppose de faire traverser Paris par des trains vides.
Compte-rendu réunion de proximité de Paris 10
Ăšme
du 26 novembre 2003
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Réunion de proximité du 10
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arrondissement
Commission du débat public CDG Express
Les Parisiens, que vous ĂȘtes, sauront alors la sensation que lâon Ă©prouve en voyant passer un train
vide, Ă lâimage des liaisons directe Paris-Roissy.
La vĂ©ritĂ© est que câest le lobby aĂ©rien qui est Ă lâorigine de ce projet et quâil ne se pose pas la
question du devenir du transport aĂ©rien, alors quâil sâagit du transport le moins Ă©cologique et le
moins durable. Si le trafic aĂ©rien se dĂ©veloppe selon les attentes dâAir France, avec un doublement
du trafic en 20 ans, lâeffet de serre produit sera beaucoup plus important que celui des voitures ou
des camions. Nous sommes donc confrontĂ© Ă un problĂšme dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, voire dâĂ©thique : va-t-
on laisser le transport aérien se développer sans réagir ? On ne peut pas se contenter de faire des
beaux discours, en disant que la maison est en feu. Il y a des pyromanes, et ils sont dans la salle : ce
sont ADP et, assez bizarrement, la SNCF. La solution consistant Ă dĂ©velopper les aĂ©roports nâa pas
dâavenir en ce dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle.
Philippe MARZOLF
Je vous signale, et vous le savez bien, quâun colloque thĂ©matique a Ă©tĂ© consacrĂ© au dĂ©veloppement
de Roissy. Nous avons par ailleurs auditionné Monsieur Pierre RADANNE, ancien Président de
lâADEME et membre de la Mission interministĂ©rielle sur lâeffet de serre provoquĂ© par le transport
aérien.
Bernard SULPIS
Jâuse de mon droit de rĂ©ponse, puisque Monsieur CUZON a eu la gentillesse de mettre mon
honnĂȘtetĂ© en cause. Pour lâinformation des personnes prĂ©sentes dans la salle, je me contenterai de
dire que si lâon mâavait posĂ© des questions sur Eleonor ou les liaisons normandes jâaurais pu y
rĂ©pondre. Ce point nâinterfĂšre dâailleurs pas de façon majeure sur le CDG Express. Il faut que vous
sachiez que si Monsieur CUZON peut parler aujourdâhui de cette liaison, câest parce que nous lui
avons fourni un document dâinformation, Ă sa demande, comme nous le faisons toujours Ă RFF
lorsquâune personne souhaite se renseigner sur nos projets dâinfrastructures. Sâil avait lu plus
attentivement ce document, il aurait constaté que les trains normands, qui traverseront Paris, auront
dâautant moins de chance dâĂȘtre vides quâil est prĂ©vu quâils puissent marquer des arrĂȘts Ă Saint-
Lazare, Magenta ou Evangile, pour charger des clients et les emmener jusquâĂ Roissy.
Brigitte MILLOUR
Je rappelle que la croissance du trafic aérien est encadrée par des contraintes fixées par les pouvoirs
publics. Ces contraintes concernent essentiellement la maĂźtrise des nuisances sonores. Sâil apparaĂźt
demain quâil faille nous imposer dâautres contraintes, comme dans le domaine de la pollution de
lâair et des impacts sur la couche dâozone, nous les prendrons en compte.
Bernard SULPIS
Il faut aussi prĂ©ciser que lâensemble des Ă©tudes de trafic relatives au CDG Express a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur
la limitation qui Ă©tait alors imposĂ©e Ă lâaĂ©roport de Roissy, câest-Ă -dire 55 millions de passagers.
Câest sur cette base que nous avons prĂ©vu dâĂ©quilibrer le service.
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Commission du débat public CDG Express
Philippe MARZOLF
Nous avons passĂ© 18 questions Ă lâoral sur les 28 questions Ă©crites que nous avons reçues. Toutes
les questions Ă©crites recevront une rĂ©ponse Ă©crite du MaĂźtre dâOuvrage avant la clĂŽture du dĂ©bat qui
aura lieu le 15 décembre.
Bonne nuit Ă tous et merci pour votre participation.
Compte-rendu réunion de proximité de Paris 10
Ăšme
du 26 novembre 2003
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