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Chasse canadienne au phoque – Mythes et réalités


Mythe no 1 : Les phoques sont écorchés vifs.

Réalité : Les phoques ne sont pas écorchés vifs. Un groupe international de vétérinaires indépendants ainsi que des experts de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) ont conclu que les déclarations suggérant que les phoques sont écorchés vifs, faites par des groupes opposés à la chasse au phoque, sont fausses. En effet, l'AESA a déclaré dans son rapport de 2007 qu'il « n'est pas correct de conclure que 42 % des phoques de l'échantillon ont été écorchés vifs ».

Parfois, un phoque semble bouger après avoir été abattu. Même quand ils sont morts, les phoques montrent une certaine activité musculaire, appelée « réflexe de la nage ». Ce réflexe donne la fausse impression que l'animal est toujours en vie. Il est semblable au réflexe des poulets.

De récentes modifications apportées au Règlement sur les mammifères marins permettront de rehausser l’absence de cruauté de la chasse annuelle au phoque. Ces modifications incluent le processus en trois étapes (assommer, vérifier et saigner les phoques) et exigent que les chasseurs confirment la mort de l’animal assommé et le saignent pendant une minute avant de l’écorcher.

Mythe no 2 : Le gourdin - ou hakapik - est un instrument inhumain qui n'a pas sa place dans le monde d'aujourd'hui.

Réalité : Il a été établi que l’abattage à l’hakapik, lorsqu’il est pratiqué correctement, n’est pas plus cruel, et est même souvent moins cruel, que les méthodes d’abattage utilisées dans les abattoirs commerciaux, lesquelles sont acceptées par la majorité de la population.

Les phoques doivent être abattus avec des outils efficaces conçus pour abattre l’animal rapidement, comme une carabine de gros calibre, un fusil de chasse avec des balles rayées, un gourdin ou un hakapik. Toutes ces méthodes d’abattage sont considérées comme étant sans cruauté.

Mythe no 3 : Le gouvernement du Canada permet aux chasseurs d'abattre des blanchons.

Réalité : La chasse des blanchons est interdite.

La chasse des petits du phoque du Groenland (blanchons) et des petits du phoque à capuchon (dos bleus) est interdite - et ce, depuis 1987. De fait, on ne chasse plus les blanchons depuis 1982. Le Règlement sur les mammifères marins interdit le commerce, la vente ou le troc des fourrures de ces petits phoques. Les phoques chassés sont des animaux autonomes et indépendants.

Mythe no 4 : Le gouvernement du Canada autorise les chasseurs à abattre des milliers de phoques pour favoriser le rétablissement des stocks de morue.

Réalité : Les effets des phoques sur le rétablissement des stocks de morue sont complexes. Les phoques mangent de la morue, mais ils mangent aussi d’autres poissons qui, eux, se nourrissent de morue.

Le quota commercial de chasse au phoque est fondé sur de solides principes de conservation. Les objectifs de gestion pour la chasse canadienne au phoque sont de fournir des retombées économiques pour les chasseurs tout en maintenant les populations de phoques à des niveaux sains.

Mythe no 5 : Pêches et Océans Canada (MPO) subventionne la chasse au phoque.

Réalité : Le MPO ne subventionne pas la chasse au phoque. La chasse au phoque est une industrie rentable. Toutes les subventions ont cessé en 2001. Même avant, les subventions accordées visaient le développement du marché et des produits, notamment une subvention pour la chair, en vue de favoriser l'utilisation complète des carcasses.

Mythe no 6 : La chasse n'est pas une activité durable et met en danger la population de phoque du Groenland.

Réalité : Depuis les années 1960, les groupes écologistes affirment que la chasse au phoque n'est pas une activité durable. Et pourtant, la population de phoque du Groenland est en santé et abondante. La population de phoque du Groenland de l'Atlantique Nord-Ouest, qui compte maintenant environ 5,6 millions d'individus, a presque triplé depuis les années 1970. Elle se maintient à ce niveau depuis une décennie.

Le MPO fixe les quotas de manière à assurer la santé et l'abondance des troupeaux de phoques. Au moment de fixer les quotas, il prend de nombreux facteurs en compte, comme le changement climatique, l’état des glaces, la mortalité des nouveau-nés, la mortalité naturelle, les prises accidentelles ou accessoires, les chasses pratiquées au Groenland et dans l’Arctique ainsi que les niveaux des prises commerciales. Les phoques - et les phoques du Groenland en particulier - sont loin d'être « en voie de disparition ».

Mythe no 7 : Les chasseurs touchent si peu de revenus de la chasse au phoque qu'il ne s'agit pas d'une industrie viable.

Réalité : La chasse au phoque du Groenland actuelle est pratiquée comme activité économiquement viable. Elle peut apporter une importante contribution au revenu annuel des personnes qui vivent dans les collectivités côtières rurales, favorisant d'autant le maintien des liens familiaux et sociaux traditionnels et réduisant l'émigration vers les grands centres urbains. La perte de perspectives économiques résultant d'une interdiction aurait des répercussions importantes sur les habitants de ces petites localités.

La chasse au phoque fournit chaque année des emplois directs à temps partiel à plus de six mille personnes. Certains chasseurs ont déclaré que leur revenu provenant de la chasse au phoque pouvait représenter jusqu'à 25 et même 35 % de leurs gains annuels totaux. L'industrie de la chasse au phoque procure aussi de nombreuses autres retombées économiques secondaires.

Le phoque est chassé à diverses fins depuis des centaines d'années. Il procure aux chasseurs de la nourriture, du combustible, des vêtements et d'autres produits. La vente des produits dérivés de cette ressource représente une très importante source de revenus dans des régions où les possibilités économiques sont très limitées. Les produits du phoque sont la peau, l’huile, les articles d’artisanat, la chair à des fins de consommation humaine et animale, ainsi que les capsules à base d’huile de phoque, riche en oméga 3.

Mythe no 8 : La chasse au phoque ne fait l'objet que d'une surveillance approximative et le MPO ne pénalise pas les activités ou pratiques illégales.

Réalité : Les agents des pêches ont recours à divers moyens pour surveiller les chasseurs et les activités de chasse au phoque : la surveillance aérienne (avions et hélicoptères), des systèmes de contrôle des navires (SCN – surveillance par satellite), des patrouilles et des inspections en mer, des patrouilles et des inspections à quai ou sur les lieux de débarquement, ainsi que des inspections dans les installations des acheteurs/transformateurs. Il est nécessaire d'intégrer différents outils et méthodes de surveillance pour obtenir un programme d'application des règlements bien équilibré. Les agents du MPO chargés de la surveillance et de l'application des règlements peuvent au besoin compter sur des renforts de la GRC et de la Sûreté du Québec. La Garde côtière canadienne leur fournit des navires et des hélicoptères.

Les infractions sont prises au sérieux et les chasseurs de phoque qui ne se conforment pas au Règlement sur les mammifères marins sont pénalisés. Les conséquences de ces actes illégaux peuvent être des amendes imposées par le tribunal et la saisie des prises, des engins de chasse, des bateaux et des permis.

Mythe no 9 : La majorité des Canadiens s'oppose à la chasse au phoque.

Réalité : Les groupes de défense des animaux qui font campagne actuellement contre la chasse au phoque citent le sondage Ipsos-Reid de 2004 selon lequel la plupart des Canadiens s'opposent à la chasse. En fait, le MPO a procédé à une recherche sur l'opinion publique à ce sujet en 2000 et de nouveau en 2005. Les résultats des deux sondages indiquaient qu'une majorité de Canadiens ne s'opposent pas à la chasse au phoque, si elle est pratiquée sans cruauté.