Il y a quinze ans, André Cools était assassiné à Cointe

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Un nouveau procès d'assise pour rejuger Mimo Castellino est prévu en 2007

LIÈGE Le 18 juillet 1991, André Cools et Marie-Hélène Joiret quittent la résidence de la Colline située au 215 de l'avenue de l'Observatoire à Cointe.

Il est 7h25. Comme d'habitude, André Cools allait conduire Marie-Hélène Joiret à la gare des Guillemins. Il tient son veston et sa serviette dans une main; la télécommande de sa voiture dans l'autre. Il actionne le bouton, la voiture se déverrouille. Marie-Hélène Joiret ouvre la portière et s'assied. Pendant ce temps, André Cools fait le tour de la voiture. Il range sa serviette sur le siège arrière et veut pendre son veston. Ce seront ces derniers gestes.

En effet, un homme s'approche. Il n'a pas pris la peine de dissimuler son visage et tient une arme dans la main. Sans mot dire, il ouvre le feu. André Cools tombe. Il est touché de deux balles : l'une dans la tête, l'autre dans la gorge.

Quelques secondes plus tard, le tireur s'approche de Marie-Hélène Joiret. Il ouvre le feu ! La Flémalloise ressent une douleur, comme un violent coup-de-poing. Blessée, elle tente d'appeler les secours, mais s'évanouit avant d'y parvenir.

Quinze ans plus tard, les Flémallois n'ont pas oublié leur bourgmestre. Une cérémonie d'hommage aura d'ailleurs lieu, ce mardi dans le parc de Flémalle.

Mais, durant ces quinze années, la justice a fait son oeuvre. Les deux tueurs tunisiens ont été condamnés à Tunis. Les accusés belges, Richard Taxquet et Pino Di Mauro, Mimo Castellino ainsi que Cosimo Solazzo ont écopé de vingt ans de prison. Todarello et Contrino qui eux en ont pris pour cinq années.

Mais Castellino était absent au procès d'assise. Italien réfugié en Italie, il ne pouvait être extradé. Puis, coup de théâtre, le 26 mars de cette année, l'homme est interpellé dans un car, alors qu'il venait rendre visite à sa soeur, domicilié en Allemagne.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international, l'homme est arrêté et extradé vers la Belgique au mois de juin. Absent au procès, il décide de faire opposition au jugement. Il sera donc rejugé, probablement au début 2007.

Jean-Michel Crespin

André Cools a été abattu le 18 juillet 1991, à Cointe. Quinze ans plus tard, le Maître de Flémalle est toujours dans les coeurs de la plupart de ses administrés. Ils lui rendront hommage, mardi. (DH)