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France-Diplomatie > Pays - zones géo > Madagascar > Présentation de Madagascar
 

Géographie (Source : MFE)

Décalage horaire (par rapport à Paris)
-  en été : 1 heure de plus.
-  en hiver : 2 heures de plus.

1) Situation

a) Présentation générale

Au sud de l’Equateur, dans l’océan Indien, la cinquième île du monde (592 000 km²) après l’Australie, le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo, est séparée du continent africain par le canal du Mozambique. La distance entre la façade ouest de Madagascar et les côtes du Mozambique ne dépasse pas 700 km. La Grande île, parfois appelée "l’Ile rouge" en référence à la latérite qui colore ses plateaux, s’étire sur 1580 km du nord au sud et 500 km dans le sens est-ouest. Elle a pour voisines les Comores (300 km au nord-ouest), la Réunion (800 km à l’est), puis Maurice (à l’est) et les Seychelles (au nord-ouest).
Une chaîne montagneuse parsemée de massifs coupe la Grande Ile dans le sens nord-sud à une altitude moyenne de 1200 à 1500 mètres (les Hautes Terres représentent 70% de la superficie du pays). La moitié ouest, la plus large et la plus étale, est occupée par des plaines alluvionnaires à faible déclivité, depuis les hautes terres du centre jusqu’au canal du Mozambique, tandis qu’à l’est une étroite bande de falaises s’aplanit brusquement en une mince plaine côtière bordée par l’océan Indien. La région nord, volcanique, est isolée par le massif le plus élevé de l’île (où culmine le Tsaratanana de 2876 m). Le "grand sud" semi-aride est partagé entre plateaux calcaire (sud-ouest), plaine sèche (pointe sud) et chaînes anosyennes (sud-est).
L’Alaotra (182 km²) est le plus vaste des cinq grands lacs de Madagascar.
L’originalité de Madagascar, qui a pour emblème l’arbre du voyageur (ravinala), réside dans son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d’une flore et d’une faune caractérisées par un important taux d’endémisme.

b) Liaisons avec la France

10.000 km séparent la France de Madagascar.
Air France et Air Madagascar assurent un service régulier pour Tananarive avec, respectivement, 3 et 2 liaisons directes hebdomadaires. La durée du vol est de onze heures.
Les dessertes intérieures ne sont assurées que par Air Madagascar.

2) Population

Encore énigmatique en dépit d’études ethnographiques, le peuplement de Madagascar résulte d’un métissage complexe où se retrouve la succession des immigrations connues depuis le Xème siècle et une origine duale - africaine (bantoue) et asiatique (malayo-indonésienne) -. Les européens n’aborderont pas l’île avant le XVIème siècle.
A Madagascar coexistent des groupes ethniques (ou socio-ethniques) aussi divers que Betsimisaraka, Antemore, Antefasy, Antesake, Antanosy (côte est), Mahafaly, Antandroy, Bara (sud), Sakalava, Antankarana, Tsimihety (ouest et nord), Betsileo, Sihanaka, Bezanazano, Tanala (hautes terres) ou Merina, groupe qui représente plus du quart de la population et a marqué l’histoire de l’île par son hégémonie.
La population étrangère dépasse de peu le million de personnes, (8% de la population globale) et comprend notamment des Comoriens, des Indiens (appelés "Karana"), des Français, des Chinois, des Mauriciens et des Syriens.
Plus peuplées que l’ouest et le sud, les régions centrales et orientales sont le prolongement naturel de l’installation des immigrés des siècles antérieurs qui débarquèrent sur la côte est pour aller s’installer vers les Hautes-Terres. L’occupation de l’ouest et du sud n’a débuté que bien plus tard. La répartition de la population (en millions d’habitants) est la suivante dans les six provinces :
-  Antananarivo (Tananarive) : 4
-  Fianarantsoa : 3
-  Toamasina (Tamatave) : 2,5
-  Antsiranana (Diégo-Suarez) : 2
-  Mahajanga (Majunga) : 2
-  Toliara (Tuléar) : 1,9
La faible densité et le taux de croissance rapide de la population constituent l’un des défis posés à Madagascar où la moitié des habitants a moins de 20 ans.

3) Climat

Le climat, subéquatorial, entraîne des périodes de grandes fatigues. L’alizé souffle presque toute l’année. D’une manière générale, Madagascar connaît deux saisons : l’une, sèche, d’avril à octobre, dite aussi « hiver austral » et l’autre, chaude, ou saison des pluies qui dure de novembre à mars.
La côte est reçoit des pluies toute l’année, qui, combinées à la chaleur (Tamatave : température moyenne sur l’année 24° et 3.500 mm de pluie par an) permettent de riches cultures de zone tropicale humide (café, girofle, vanille, banane...). En saison chaude, de janvier à avril, les cyclones fréquents peuvent ravager les plantations. Le nord-ouest peut, malgré une saison assez sèche durant l’hiver austral, permettre les mêmes cultures.
A l’extrême nord, Diego Suarez est plus sec et plus chaud (température moyenne : 26°, pluviométrie annuelle : 980 mm).
L’extrême sud connaît la sécheresse, et même l’aridité. La pluviométrie moyenne y descend en dessous de 300 mm. Tulear reçoit moins de 500 mm de pluie par an pour une température moyenne de 24°. La saison sèche et fraîche s’y étend de juin à novembre.
Dans l’ouest, la saison sèche est plus marquée de mai à septembre. Les pluies sont plus abondantes. Majunga en reçoit sensiblement 1.500 mm par an pour une température annuelle moyenne dépassant 26°. Ce climat est favorable à l’arachide, au tabac et surtout au coton.
Les plateaux ont le même régime pluviométrique que la côte ouest, mais on y note des bruines et brouillards en saison fraîche (juin, juillet, août). En altitude, la température peut descendre au dessous de 0°, mais la neige reste tout à fait exceptionnelle. A Tananarive la température moyenne est de 18° et la pluviométrie de 1.360 mm par an. Ce climat permet une agriculture de type européen (légumes verts, pommes de terre, fruits de climat tempéré).

4) Villes principales

a) Antananarivo

(Tananarive) La capitale compte environ 2 millions d’habitants. Bâtie à flanc de colline, à 1400 m d’altitude, la ville a progressivement gagné du terrain sur les plaines rizicoles qu’elle domine. Elle abrite l’un des plus grands marchés de plein air au monde. L’aéroport international (Ivato) est à 19 km du centre-ville.

b) Fianarantsoa

A 417 km au sud de la capitale et 1200 m d’altitude, la seconde ville des Hautes Terres fut bâtie en 1860. Lieu de missions évangéliques au 19ème siècle, elle rassemble un nombre impressionnant d’églises et d’établissements scolaires dans une région qui cultive le thé, le riz et la vigne.

c) Toamasina

(Tamatave) Port principal de Madagascar sur la côte est (océan Indien) à 380 km de la capitale. Le climat est de type subéquatorial. L’alizé souffle presque toute l’année. Il y pleut en toutes saisons.

d) Antstiranana

(Diégo-Suarez) Ce port cosmopolite, situé à l’extrême nord de l’Ile, s’ouvre sur une vaste baie de l’océan Indien (la seconde au monde par son étendue après la baie de Rio). Totalement enclavé (l’accès routier n’est possible que 4 mois par an en plusieurs jours à partir de la capitale), il est par ailleurs soumis à des vents violents dix mois de l’année sur douze. Diego-Suarez abonde en sites naturels remarquables.

e) Mahajanga

(Majunga) Le second port de Madagascar, sur la côte ouest, à 570 km de la capitale (soit une dizaine d’heures de route) voit son trafic limité par l’alluvionnement de l’immense estuaire de la Betsiboka.

f) Toliara

(Tuléar) Egalement sur la côte ouest juste au nord du tropique du Capricorne (et à près de 1000 km de la capitale), le port de Tuléar est avant tout une cité du Grand sud, au climat sec et chaud.


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