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Présentation de la région de Ziguinchor

La région de Ziguinchor est l'une des dernières nées des 11 régions du Sénégal. En effet, c'est en 1984 qu'elle a vu le jour d'une partition de l'ancienne région de Casamance.
C'est une région qui présente beaucoup d'homogénéités naturelles et même humaines en certains endroits pouvant constituer de véritables atouts pour les politiques de développement.


LES DONNEES GEOGRAPHIQUES ET ADMINISTRATIVES
Situation - limites – étendue
La région de Ziguinchor occupe à peu près ce qu'on appelle couramment la basse Casamance. Située à l'extrême Sud - Ouest du pays, ses limites naturelles sont à l'Ouest l'Océan Atlantique et à l'Est la vallée du Soungrougrou, affluent du fleuve Casamance sur la rive droite.
Sur le plan administratif la région est limitée au nord par la Gambie au Sud par la Guinée Bissau et à l'Est par la région de Kolda.
L'une des plus petites régions du Pays après Dakar et Thiès, elle couvre 7301 Km2, soit 3,74 % du territoire.
Les extrêmes vont de Diaboudior sur la frontière Gambienne à Kaguite sur la frontière de Guinée Bissau environ 90 Km et de Kafountine sur la côte à Diagou sur le Soungrougrou environ 80 Km.
Sur la nationale IV on parcourt la région sur moins de 50 Km et sur la nationale VI sur à peine 40 Km. Les seules grandes distances se situent dans le Département de Bignona notamment sur la nationale V entre Bignona et la frontière Gambienne (plus de 60 Km)
Les courtes distances entre les différentes localités de la région rendent aisés les déplacements et les échanges. Il suffirait d'une bonne politique de désenclavement intra régionale pour favoriser ces déplacements et ces échanges. Géographiquement isolée de l'essentiel du pays par la Gambie, la région gagnerait à bénéficier d'une réelle politique de désenclavement
Les données administratives
La région de Ziguinchor est née du décret n° 84 22 du 22 mars 1984 qui a divisé les anciennes régions du Sine - Saloum et de Casamance en deux entités chacune.
Cette région de Ziguinchor qui s'identifie à la Basse Casamance constituait l'ancien cercle de Ziguinchor. Dans le découpage colonial ce cercle était subdivisé en 18 cantons. Ces cantons étaient basés sur l'organisation des chefferies traditionnelles. Et contrairement à ce qui s'est passé dans les autres régions du pays, ces cantons ne sont pas devenus les arrondissements actuels. Par Exemple Bignona était un Canton pour devenir un département aujourd'hui, Oussouye n'était pas un Canton et est devenu un département.
Aujourd'hui nous avons 3 départements: Bignona, Oussouye et Ziguinchor.
Les départements sont découpés en arrondissements et comme nous le disions plus haut, ces arrondissements ne sont pas d'anciens cantons. Par exemple le Département de Bignona qui comptait 10 cantons compte actuellement 4 arrondissements.
Le Département d'Oussouye avait trois cantons (Floup, Diembéring et Pointe Saint Georges) et compte actuellement deux arrondissements (Loudia Wolof et Kabrousse).
Le département de Ziguinchor avait cinq (5) cantons et compte actuellement deux (02) arrondissements (Niaguis et Nyassia).
Soit un total de 8 arrondissements contre 18 cantons à l'époque. Et ces cantons n'ont pas été ressuscités avec la création des communautés rurales qui sont au nombre de 25 (voir tableau suivant)

DECOUPAGE ADMINISTRATIF ANCIEN ET ACTUEL

Départements
Communes
Arrondissements
C. Rurales
Cantons

BIGNONA


Bignona


Thionck - Essyl


Diouloulou
Diouloulou

Bignona
Djougout nord
Djigout Sud
Kalounaye
Djiragone
Kadiamoutaye Sud
Kadiamoutaye nord
Fogny Combo
Bho
Karone navang
Djinaki
Kafountine

Tengory

Coubalan

Niamone
Ouonck
Tengory

Tendouck

Mlomp

Balingore
Diégoune
Kartiack
Mangagoulack
Sindian
Djibidione

Oulampane
Sindian
Suelle
OUSSOUYE
Oussouye
Kabrousse
Diembéring

Diembéring
Floup
Pointe Saint - Georges
Santiaba Mandjacque
Loudia - Oulof
Mlomp
Oukout
ZIGUINCHOR
Ziguinchor
Niaguis
Adéane


Adéane
Baînouck
Bayot
Brin
Mandjack
Boutoupa - camaracounda
Niaguis
Niassya
Enampor
Nyassia
3
4
8
25
18

Contrairement à beaucoup d'autres régions Ziguinchor ne souffre pas d'un mauvais découpage administratif de ses départements et de ses arrondissements à quelques exceptions près. Et même si tel en est le cas, les petites distances font que les populations n'en souffrent pas au point de s'en plaindre.

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. LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES


Par sa situation en latitude la région de Ziguinchor appartient à une zone assez pluvieuse. Et c'est cette pluviométrie qui laisse son empreinte sur toutes les autres données physiques.
Les données Géologiques
La région est intéressée par des formations géologiques du tertiaire et du quaternaire.
Les grés argileux du continental terminal couvrent presque l'ensemble de la région. Ces sédiments de grés argileux bariolé avec des niveaux d'argile sont d'une grande épaisseur. D'où la profondeur des sols.
Les formations du quaternaire concernent la zone deltaïque du fleuve Casamance. Elles sont composées de dépôts alluvionnaires.
Ces formations géologiques renferment d'importantes réserves d'eau. Il y a la nappe maestrichtienne fossile, la nappe phréatique et des nappes superficielles. Ces deux dernières sont assez bien alimentées vu la pluviométrie dans la région.
Le relief
Une coupe nord - Sud révèle que la région est composée de plateaux découpés par un réseau de deux marigots.
Une coupe Est - Ouest révèle l'existence d'un plateau lacéré par ces mêmes marigots et principalement par le fleuve Casamance.
Ce plateau qui ne dépasse guère 30 mètres d'altitude descend en pente douce vers l'ouest. D'où l'horizontalité du relief.
Ce plateau est lacéré de dépressions orientées Est - Ouest , ou nord Sud souvent occupées par des marigots. Ce phénomène est surtout remarquable vers l'ouest où le plateau est morcelé en véritables îlots de hautes terres bien drainées, ceinturées de dépression basses et humides souvent occupées par la mangrove.
La coexistence des plateaux et des dépressions permet sur le plan humain, une bonne distribution Des populations et des terres cultivables. Plateaux et dépressions permettent aussi la coexistence de deux types de cultures: la culture inondée et la culture sous pluie (riziculture et mili culture).
Les sols
La nature des sols dépend de trois choses: l'altitude, la distance par rapport à la mer et la nature des eaux qui les drainent. Sur le plateau existent des sols gréseux et argileux avec parfois en profondeur des concrétions de type latéritique. Ces sols ferrugineux tropicaux sont assez fertiles et permettent la culture des céréales comme le mil le maïs et l'arachide. Parfois on a dans les parties les plus basses, des sols sablo - argileux et humifères très propices aux arbres fruitiers. Dans les dépressions on trouve différents types de sols suivant les qualités des eaux de drainage et l'organisation du système hydrographique .
Ainsi on a des sols halomorphes (salés) le long des marigots remplis d'eau de mer toute l'année. Ces sols peuvent être de différents types; il y a des sols alluvionnaires, fins, noirs, collants gorgés d'eau et riches en matières organiques; profonds ils favorisent l'ostréiculture (les slikkes).
Il y a des sols salés argileux et compacts, souvent stériles comme les tannes du saloum. C'est là qu'on récolte du sel (Schorre). Il y a des sols hydromorphes, argileux qu'on trouve le long des cours d'eau douce et les dépressions isolées dans les plateaux. Ces sols inondés en hivernage sont propices à la culture du riz.
Le long du littoral il y a les sols sablonneux et vaseux résultant de l'action de la mer. Ils forment les cordons littoraux souvent dénudés ou couverts d'herbes.
Le climat
La région se situe dans la zone la plus pluvieuse du Sénégal vu sa position géographique. Par la latitude elle est située dans la zone subguinéenne très tôt atteinte par le front inter tropical. Par sa situation Sud Ouest elle est intéressée par les pluies de ligne de grain.
C'est le domaine du climat de basse Casamance selon la répartition de Monsieur Paul Moral. La région se situe entre les isohyètes 1600 et 1400 mm du Sud au nord.
Une bonne pluviométrie qui s'étend de juin en octobre. D'où les importantes possibilités rizicoles.
La végétation
Avec une bonne pluviométrie la région présente une végétation luxuriante

La végétation des plateaux
: les forêts sont partout présentes sur le plateaux et présentent différents paysages. Ainsi il y a la forêt compacte, difficilement pénétrable (département d'Oussouye, le long de la frontière avec la guinée Bissau). C'est une forêt formée d'individus très puissants, très gros, c'est la forêt demi - sèche guinéenne.
Il y a la forêt claire à sous - bois de bambous, les forêts galeries le long des cours d'eau.
Ces formations forestières comprennent différentes espèces allant du caïlcédrat (khaya senegalensis) au palmier à huile(élas guinensis). Autant d'espèces donnant des fruits comestibles, du bois d'œuvre ou de chauffe qui font de la région une zone d'exploitation végétale importante.
La végétation des terres basses.
La végétation des terres basses de l'estuaire et des dépressions envahies par l'eau de mer présente au contraire de celle des plateaux, une homogénéité et une simplicité remarquable. Les atterrissements vaseux sont occupés par la mangrove tandis que les affleurements sablonneux sont colonisés par des plantes herbacées qui offrent un paysage de prairies.
Cette végétation est composée de mangrove qui s'étend sur l'estuaire de la casamance et sur les rives des marigots, formant des forêts galeries.
Ces forêts de palétuviers sont d'une composition simple et comprennent essentiellement deux espèces: rhizophora racemosa et avicennia nitida.
Le rhizophora racemosa donne du bois pour les constructions car plus long et plus résistant. L'avicennia nitida plus petit est peu exploité Depuis des décennies l'homme continue de dégrader par la cueillette, le feu et les coupes cette richesse naturelle. Un programme d'IEC en matière de protection de cette richesse s'impose.
L'Hydrographie

La région s'identifie à la présence du fleuve Casamance. Ce fleuve marque bien son passage du plateau à la zone maritime. Sur le plateau le fleuve connaît peu d'embranchements avec le Soungrougrou comme véritable affluent. A l'ouest juste après Ziguinchor commence une zone amphibie de marais vaseux et un réseau inextricable de marigots envahis par l'eau de mer. Ce phénomène est surtout présent sur la rive nord de la Casamance alors qu'au sud on ne le trouve qu'à l'extrême Ouest du département d'Oussouye.
Ce dense réseau des marigots multiplie à la fois les possibilités de circulation et de cloisonnement. Ce qui est donc à la fois un atout et un inconvénient. Il commande la distribution de l'habitat et impose les axes d'échanges.

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LES CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES
La région de Ziguinchor présente sur le plan démographique des homogénéités comme des hétérogénéités . Les hétérogénéités en présence font de la région un vrai creuset d'ethnies et de cultures qui ne font qu' ajouter aux nombreuses potentialités déjà identifiées. Cependant l'étude démographique va souffrir de données peu fiables.
Les seules données démographiques découlent du recensement général de la population de 1988. Ce qui peut entraîner un manque de fiabilité sur certains chiffres, résultats de projections. Il s'y ajoute que les résultats du recensement de 2002 ne sont pas encore disponibles .
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La taille de la population
La population était estimée à 398337 habitants au recensement général de la population de 1988. Elle est estimée actuellement à 517141 ; c'est une population qui progresse relativement vite à l'image du pays.
Cette évolution de la population est liée à deux facteurs essentiels: le bilan naturel et l'immigration.
Cependant on ne peut savoir à l'état actuel des choses si l'immigration est encore un facteur de croissance de cette population. En effet l'insécurité à sans doute ralenti cette immigration. Et c'est plutôt l'émigration qui devrait prendre le pas. Des études n'ayant pas été faites sur ces données, on ne peut y insister. Mais du fait de la natalité plus élevée que la mortalité, la population devrait croître à moins que l'émigration soit forte .
La composition par sexe (genre)
Là aussi les conséquences démographiques de l'insécurité et de la rébellion n'étant pas maîtrisées on ne peut avancer dans l'analyse. Sans doute qu'un nouveau recensement de la population permettrait de mieux saisir le déséquilibre entre hommes et femmes.
Au recensement de 1988 on comptait 201724 femmes contre 196613 hommes soit un taux de 50,64%. Un sexe ratio presque en équilibre (hommes 49,36%). Il serait intéressant de voir comment ce sexe ratio à évolué de 1988 à nos jours. Une sérieuse étude sur les conséquences démographiques du conflit devrait être menée.
La composition par âge
La pyramide montre une prépondérance des jeunes, soit plus de 50% de la population. Cela est à l'image du pays et est caractéristique des pays sous développés . Une forte natalité, une mortalité en baisse liée à une espérance de vie courte explique l'importance des jeunes. Aujourd’hui, la population âgée de moins de 20 ans était estimée à plus de 50%.
Dans le domaine de l'éducation les données par âge doivent être bien maîtrisées pour une bonne planification du système éducatif. Dans le cadre du PDEF ces données sont incontournables pour une bonne maîtrise des plans d'opération. Le calcul des différents TBS, du TN de scolarisation, du taux d'accès au CI et du taux d'analphabétisme, dépendent de ces données qui ne sont pas toujours disponibles ni fiables car basées sur des projections. Ainsi le TBS de 113% reste contesté (100,9 % selon la DPRE )du fait de la non maîtrise du chiffre exact de la population régionale .
La densité de la population
La région de Ziguinchor a une densité moyenne de 50 hbts / km. Ce qui constitue l'une des plus fortes densités du pays, comparable à celle du bassin arachidier.
Cependant on note des disparités liées particulièrement aux données physiques. L'importance des forêts et des zones marécageuses explique l'existence de zones quasi - vides. Ainsi les densités peuvent aller de 5 h/km2 à 206 h/km2. Cependant la situation socio-politique que vit la région depuis 1983 a sans doute joué sur la répartition de la population. Les émigrations vers les pays voisins ou les départs vers les villes ('Ziguinchor, Bignona, Oussouye) ont sans doute vidé certaines zones naguère très peuplées. Là aussi seule une étude sérieuse sur le terrain peut permettre d'être édifié sur la question de la répartition de la population. Cependant on peut noter une bonne distribution de l'habitat. La présence de nappes souterraines bien alimentées favorise les installations humaines.
En effet l'habitat dans la région est marqué par l'existence de gros villages polarisant d'autres situés généralement pas très loin; cette bonne distribution des points de peuplement dans l'espace permet une judicieuse implantation des structures scolaires. Ainsi la carte scolaire peut être échelonnée en écoles à trois (3) classes, six (6) classes, douze (12) classes et CEM de proximité. L'absence de hameaux ou d'établissements humains faiblement peuplés favorise la création d'écoles à cycle complet, le recrutement annuel étant garanti. La multiplication des collèges de proximité devient alors une nécessité mais avec des mesures d'accompagnement comme les cantines scolaires
L'urbanisation
La région a une population urbaine estimée à 150372 selon le recensement de 1988 soit un taux de 37,66%. Actuellement elle compte 237267 citadins, soit un taux de 45,88%. Ce taux est légèrement supérieur au taux national d'urbanisation. Il est assez important et peut s'expliquer par l'insécurité qui a vu refluer vers les villes (surtout Ziguinchor) beaucoup de population des zones de combat.
Il faut dire que la notion de ville liée à la présence de certaines infrastructures mais surtout à des critères administratifs (érection en commune par décret )ne favorise pas la région en matière d'urbanisation.. Bien des localités caractérisées par une forte population et par l'existence d'infrastructures modernes (eau courante, électricité, écoles, dispensaires) mériteraient d'être considérées comme des villes ce qui accroîtrait le taux d'urbanisation. C'est le cas de Kartiack, du cap Skiring, beaucoup de chefs lieux d'arrondissement présentent des aspects urbains.
Ainsi le niveau d'urbanisation reflété par les chiffres ne donne aucune idée du niveau d'ouverture au modernisme de la région. La région dans son intégralité est assez ouverte au monde moderne. Et cela parce que très tôt les populations ont accepté la scolarisation. Ainsi grâce à leur cadres beaucoup de villages se sont modernisés par la réalisation d'infrastructures communautaires. Cependant il faut noter que l'habitat n'a pas toujours suivi d'où l'existence encore de la grande case traditionnelle.
La population rurale (55%) constitue l'essentiel de la population. L'exode rural est peu important dans la mesure où les ethnies de la région sont très attachées à leur terroir. S'il a été important ces dernières années, c'est à cause de l'insécurité qui a obligé beaucoup de populations du monde rural à se réfugier dans les villes. Ce phénomène est surtout important dans le département de Ziguinchor. Les quartiers périphériques de la ville de Ziguinchor comptent beaucoup de populations déplacées. D'où le gonflement des effectifs des écoles élémentaires et la nécessité d'y ouvrir des cantines.
Ce facteur de déplacement des populations des campagnes vers les villes perturbe la carte scolaire qui devient difficile à maîtriser en certaines endroits et d'une année à l'autre.
Un fait marquant dans cette région est l'importance des mouvements de population villes - campagne et campagnes - villes. La solidarité familiale et le profond respect des traditions font que régulièrement on éprouve le besoin de se rendre visite. D'où ces incessants mouvements pendulaires.

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LES CARACTERISTIQUES SOCIOCULTURELLES DE LA REGION
Nous disions plus haut que la région de Ziguinchor présente à la fois des homogénéités et des hétérogénéités sur le plan humain. En effet c'est une région qui présente une diversité d'ethnies, de langues et de cultures.
La composition ethnique
La composition ethnique de la région obéit encore de manière rigoureuse aux données historiques du peuplement. Ainsi on peut identifier des zones propres à telle ou telle ethnie, le cosmopolitisme ne se faisant qu'au niveau des centres urbains.
Les populations de souche
a) Les Baïnounck
Ils représentent selon certains historiens le plus ancien peuplement de la basse Casamance. Occupant anciennement le fogny ils auraient été repoussés par les diolas. Leur domaine actuel est une zone de refuge à cheval sur le soungrougrou et le fleuve Casamance, plus précisément autour de Bignona et dans les environs d'Adéane.
Les Baïnouck ont subi beaucoup de sévices de la part de leurs voisins: décimés par les balantes, asservis par les mandingues, refoulés par les Diolas, parfois assimilés par les portugais , ils sont en voie de disparition car se confondant aux diolas.. Ils sont restés les hommes des rizières et des palmeraies mais parfois cultivateurs de mil et d'arachide. On les trouve encore dans des villages du département de Bignona à Tobor, Bangaghan, Diagoubel, Kandiou, , Diandalat, Niamone, Guerina, Djifanghor, Guidel, Niadiou, Diagnon, Agnack.
Avec l'insécurité beaucoup de villages Baïnouck du département de Ziguinchor ont été abandonnés, leurs populations s'étant réfugiées en ville
b) Les Diolas (60,66%)
La personnalité ethnique des diolas est éminemment géographique dans la mesure où ils se sont remarquablement adaptés au milieu où ils vivent et que leur intimité avec le milieu importe d'avantage à leur signalement que leur organisation sociale, fait élémentaire, ou leur passé historique incertain.
En effet l'origine des diolas est confuse. Leur remarquable enracinement peut être la preuve de l'ancienneté de leur présence en Basse Casamance. Les plus anciens documents historiques confirment leur présence dans la région comprise entre la rive méridionale de la Casamance (fleuve) et le Rio Cacheu. Le pays floup et la région de Kamobeul - Sélèky sont le berceau de leur groupe. Cette zone originelle des Diolas s'étendait jusqu'à la côte.
Vers l'Est le pays diola traditionnel s'étendait jusqu'aux limites du domaine Baïnouck, c'est à dire jusqu'aux environs de Brin, à l'ouest de Ziguinchor.
Les Diolas de la rive nord de la Casamance semblent venir de la rive méridionale. C'est de là qu'ils auraient repoussé les Baïnouck vers le Soungrougrou. Ils y rencontreront les balantes et puis les Mandingues. Ainsi les Diolas voisin du Soungrougrou (Kalounayes) et du Nord - est et de l'Est du département de Bignona on subi une profonde influence mandingue (religion). Bien que plus nombreux dans la région, les Diolas ont longtemps été peu présents dans les villes car très attachés à leur terroir.
Les Infiltrations récentes
Jusqu'au 19 siècle, les Diolas constituaient avec les Baïnoucks, la totalité de la population de Basse Casamance. Et les Diolas constituent aujourd'hui l'écrasante majorité malgré l'infiltration de nombreuses populations historiquement étrangères à la région.
c) Les Mandingues (9,31%)
L'esprit de conquête et le prosélytisme islamique de Fodé Kaba amenèrent les mandings à s'implanter solidement sur la rive droite de la moyenne vallée du Soungrougrou. Ainsi une bonne partie du Nord du Département de Bignona jusqu'à la frontière Gambienne va connaître l'influence Mandingue. Les mandingues se sont installés dans la ville de Ziguinchor où ils constituent un bon noyau
d) Les Wolofs (4,80%)
Les premiers Wolofs apparurent dans l'estuaire de la Casamance avec l'installation Française à Carabane. Amenés comme laptots, manœuvres, voire comme colons par les marins, ils prirent pied dans l'île même de Carabane. Les commerçants arriveront par la suite envoyés par les maisons de commerce de St - Louis et de Gorée. Prenant femme sur place ils se fixèrent dans les villages pacifiés et d'accès facile depuis les rives de l'estuaire. Ces Wolofs établis dans les villages comme Boucotte, Elinkine, Kafountine, Santhiaba, Loudia, Diankène ont joué un rôle notable dans l'encadrement politique et économique des populations de la région. Ceux là ne doivent pas être confondus avec une seconde vague de Wolof qui depuis les années trente (30) et surtout depuis 1945 est formée par les fonctionnaires et les agents des maisons de commerce. Alors que les premiers établis dans les villages sont considérés comme des Casamançais, ces derniers confinés dans les villes et dans les escales ne sont pas intégrés à la masse de la population locale.
e) Les mandjaks (3,76%)
Au début immigrants temporaires ils servaient d'hommes de peine, de laptots et de manœuvres à bord des embarcations. Bientôt ils s'installèrent entre Ziguinchor et la frontière avec la guinée Bissau.
Leur pénétration en Casamance, surtout dans la région prit une ampleur nouvelle lorsque s'ouvrit le commerce du caoutchouc au début du 20ième siècle. Les Mandjack devinrent de véritables spécialistes de la saignée des lianes.
Avec la disparition de cette activité à partir de 1910, les Mandjacks se fixèrent et créèrent des villages de cultures.. L'essor de la culture de l'arachide après 1930 attira davantage les Mandjacks. Ce mouvement continuera après la 2ième guerre mondiale, favorisé par le déséquilibre économique entre le Sénégal et la Guinée Bissau. La persistance du régime colonial en Guinée Bissau marqué par l'indigénat avec son cortège de contraintes et de vexations va l'accentuer de même que la guerre de libération.
Aujourd'hui on les trouve dans de nombreux villages le long de la frontière Sud: Boffa, Toubacouta, Bagane, Dar Salam, Batacountou, Katouré, Kaguite, Bouniak.
La fidélité des Mandjack à leur religion du terroir, le maintien de liens étroits avec leur famille d'origine, leur résistance à l'islam ou même leur conversion au Catholicisme, contribuent à maintenir la personnalité ethnique de cette population pionnière.
f) Les mancagnes (2,57%)
Ils ne feront leur apparition en basse Casamance qu'après la première guerre mondiale. Leur mouvement semble n'avoir pris de l'ampleur qu'après 1925, puis il devait connaître un essor nouveau après 1946 sous l'influence des mêmes facteurs que le peuplement Mandjack (situation politique et économique en guinée Bissau). On les trouve donc dans les mêmes zones que les mandjaks, notamment au sud du département de Ziguinchor jusqu'à la frontière avec la Guinée Bissau. Nombreux à Ziguinchor (Tilène) ils ont essaimé dans le département de Bignona (Kalounaye).
Cultivateurs soigneux , grands défricheurs, travailleurs, âpres au gain les mancagnes se mettaient à toutes les tâches, notamment aux cultures de traite. Leur dynamisme, leur mobilité, leur souci d'ascension sociale les ont fait considérer par les diolas et les Baïnouck comme des parvenus. Ainsi le Bayot s'était fermé à eux. Comme les Manjacks ils ont été réfractaires à l'Islam et bien que convertis au catholicisme, ils restent très attachés à leurs traditions.
g) Les Balantes (2,51%)
Les Balantes occupent traditionnellement la moyenne Casamance entre le fleuve et la frontière de la Guinée Bissau. L'essentiel du Balantacounda se trouve donc dans la région de Kolda.
Ainsi la présence des balantes dans la région de Ziguinchor s'explique par les migrations d'Est en Ouest. Leur cohabitation avec les Diolas a entraîné des brassages entre les deux ethnies d'où le partage de nombreux noms.
On trouve les Balantes un peu partout dans la région en cohabitation avec les Diolas, le préside portugais et les autres minorités.
h) - Le Préside portugais
Des confins balantes jusqu'aux environs de Brin, c'est à dire autour de Ziguinchor, l'influence du vieux préside portugais a provoqué à la fois la ruine du peuplement originel et son absorption par des éléments ethniques, immigrés soit sous l'influence de l'économie monétaire et du régime politique Français puis Sénégalais . De ces groupes il y a le groupe parlant créole portugais localisé surtout au niveau de la ville de Ziguinchor. Le groupe très métissé de confession catholique résulte du brassage de nombreuses ethnies très tôt attirées par le comptoir de Ziguinchor depuis l'époque portugaise.
Aujourd'hui ce groupe à tendance à se fondre dans le cosmopolitisme de la ville où le Diola commence à s'imposer par ses effectifs et le Wolof par son dynamisme linguistique.
i) Le groupe pulaar(8,79%), et les Séreer(2 ,40%)
Ils sont de plus en plus nombreux dans la région notamment dans les centres urbains. Si les peuls et les Toucouleurs s'occupent du commerce, les Sérers sont surtout des pêcheurs. Ainsi On trouve des Sérers presque de souche car anciennement installés dans les îles et dans les villages côtiers. Ces Sérers originaires des îles du Saloum ont fini par se fixer dans ces zones où ils ont été assimilés aux diolas ;d'où la présence de certains noms d'origine Serer.
L'hétérogénéité ethnique de la région est une réalité, mais elle n'empêche pas les Diolas de constituer la masse de la population et d'être responsables des grands traits de l'aménagement de l'espace , conférant au paysage humanisé de la région sa puissante originalité par contraste avec les autres régions du pays.
j) Les Soninkés
Non quantifiés mais bien présents, notamment dans le département de Bignona et à Ziguinchor ville, ils se sont installés en Casamance pour des raisons religieuses ou économiques (culture de l'arachide, commerce)
Les langues parlées
Les langues parlées sont celles des ethnies identifiées précédemment.
Le Diola:
Suivant les auteurs on trouve plusieurs groupes diola parlant chacun sa langue. Ainsi Berenger - Feraud en distingue 09, le Dr Maclaud 10, le père Wintz 5. La complexité dialectale serait l'illustration du morcellement géographique et politique dans lequel ont vécu les Diola. L'inventaires linguistique de Lavergne de Tressan enregistre le fractionnement dialectal de la langue Diola en même temps qu'il souligne l'individualité de celle - là face aux langues des populations voisines.
La langue Diola est donc celle d'un groupe humain d'une forte originalité au sein duquel une longue évolution en vase clos, en cellules isolées, a entraîné la naissance de dialectes très nombreux mais sans signification quant à la formation et aux origines du peuple Diola.
La langue Diola est classée dans le groupe "sénégalo - guinéen" ; elle est apparentée aux langues des plus anciennes populations du Sénégal, le serer en particulier. Deux lexiques sont utilisables à travers tout le pays diola: celui du fogny et celui de Carabane.
Sur le plan linguistique, le diola du fogny tend à s'imposer partout et à effacer les distinctions dialectales qui restent surtout vivantes dans les villages les plus isolés; le dynamisme économique et la mobilité récente des diolas du nord sont probablement en voie de réaliser l'unité linguistique des différents groupes.
Les autres langues
Elles ne posent pas de problème de variétés dialectales.
Le créole portugais: surtout présent à Ziguinchor.
Le Balante, le Baïnouk, le Manding, le Puular et le Wolof: sont les langues qui sont parlées dans les différentes zones d'habitation des ethnies qui se rapportent à elles. Dans les villes comme Ziguinchor et Bignona, le Wolof a tendance à s'imposer comme langue de communication populaire.
Les Religions
L'animisme
La région de Ziguinchor peut se prévaloir d'être l'une des régions où les religions traditionnelles sont encore très pratiquées. En effet les Diolas, les Mancagnes, les Mandjaks et les Baïnoucks sont des peuples très attachés à leurs traditions. C'est que chez ces peuples, l'individu est libre, mais seulement dans le cadre précis fixé par les traditions dont la religion est l'un des principaux éléments.Traditions et religion se confondent d'ailleurs de manière indéchiffrable. Les règles de vie et de morale qui se dégagent des obligations religieuses étant conformes aux impératifs de la vie sociale et aux enseignements de la tradition. Ainsi l'animisme est partout présent dans la région mais surtout dans le département d'Oussouye. Comme chez les sérère, l'animisme de ces peuples est une authentique religion, au service d'un dieu suprême et lointain (Ata Emit chez les Diolas).
Pour assurer ses rapports avec les hommes, ce Dieu se sert d'innombrables esprits(Boekin chez les diolas) qui peuplent les villages. Les rizières et les forêts (bois sacrés). Des prêtres sont au service de ces esprits. Les obligations et les interdits qui contrôlent et dirigent la vie sociale et la vie personnel assurant l'ordre et la morale, ou défendant les intérêt matériels du groupe ont été sacrilisés et sont placés sur la surveillance des esprits. Cette confusion permanente du sacré et du profane, du social et du religieux explique la soumission résignée de ces peuples aux cérémonies traditionnelles et constitue un puissant ciment social. D'où la cohésion et la solidarité qui marquent ces ethnies.
Le christianisme
Introduit par les navigateurs portugais, puis par le biais de la colonisation Française, il est profondément ancré dans la région. Le département d'Oussouye, les îles de l'embouchure et la ville de Ziguinchor sont de grands foyers du christianisme. La présence de nombreuses églises et chapelles jusque dans les villages les plus reculés sont les témoignages de cette christianisation. L'Église a beaucoup contribué à la scolarisation de la région, de même Caritas a réalisé beaucoup d'actions de développement dans la région. De ce christianisme ,se dégagent les catholiques qui sont les plus nombreux et de très loin; les minorités chrétiennes comme les témoins de Jehovah, les luthériens, existent cependant.
L'Islam
Introduit par les mandingues au 19ième siècle il est surtout présent dans le département de Bignona, plus précisément au nord et au nord -Est. Très présent dans la ville de Ziguinchor, l'islam fait de grands progrès dans la région par le biais des activités économiques.
Des organisations islamiques comme AMA interviennent dans le domaine de l'éducation, la formation professionnelle et mènent des actions caritatives appréciables.
Les caractéristiques socio - culturelles qu'on vient d'évoquer montrent que la région présente une certaine originalité quant à ses ethnies et à ses langues. Les ethnies de souche par leur fidélité au terroir, à leurs langues et à leurs traditions font de cette région un haut lieu de survivance des valeurs comme la dignité la solidarité et le sens de l'honneur.
Au tant de vertus qui gagneraient à être bien vulgarisées par le système éducatif.

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LES CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES
La région de Ziguinchor regorge de beaucoup de potentialités économiques en rapport avec les données naturelles.
Les produits de cueillette
Grâce à une végétation luxuriante , la région regorge de beaucoup d'espèces fruitières à l'état sauvage mais qui entrent dans les habitudes alimentaires des populations locales et du pays. Ainsi la région est pourvoyeuse de fruits exotiques de toutes sortes à différentes périodes de l'année . Ces produits sont à l'origine d'un commerce informel très florissant qui assure des revenus substantiels aux populations rurales. Dommage que les préoccupations de cette étude ne permettent pas d'aller plus en détails dans l'analyse de ce secteur.
L'exploitation du bois
L'existence d'essences très propices au travaux d'ébénisterie a donné naissance à d'importantes activités d'exploitation du bois. En dehors des grandes scieries de Tobor et de Bignona , il existe beaucoup d'autres scieries non formelles.
Les ateliers d'ébénisterie pilulent dans les villes et les gros centres ruraux.
Il y a aussi le bois de chauffe et le charbon de bois qui constituent des formes d'exploitations des espèces ligneuses.
La pêche
Elle est très importante vu le réseau hydrographique très dense. Elle va de la pêche d'appoint à la pêche industrielle en passant par l'artisanale.
Elle occupe les locaux comme les saisonniers venus des îles du Saloum et de la Petite Côte.
De nombreuses espèces sont pêchées. Si certaines sont consommées localement, beaucoup alimentent les sociétés de transformations ou d'exportation sises à Dakar.
Là aussi nous ne pouvons pousser l'analyse plus loin. La pêche contribue beaucoup à l'apport en protéine dans l'alimentation des populations. Elle assure des revenus que les limites de cette étude ne permettent d’évaluer.
L'agriculture.
La région réunit les conditions pluviométriques, pédologiques , topographiques et humaines idéales pour être une grande région agricole.
L'étude des caractéristiques physiques nous a déjà édifiés sur ces conditions. L'existence d'importantes superficies rizicoles, la bonne maîtrise des techniques culturales basées sur une longue tradition de riziculture ajoutées à ces données naturelles ont longtemps fait de la région un grenier de riz.
Certes de longues années de sécheresse ayant entraîné la salinisation de beaucoup de rizières et l'insécurité ont porté de rudes coups à cette réputation. N'empêche la région reste encore une importante "ceinture" rizicole.
Avec une moindre envergure, il y a le mil pénicetum très présent en milieu "Mandingue" et l'arachide.
Le Département de Bignona est un vrai bassin arachidier.
L’horticulture et les cultures fruitières
Si on dit de la Casamance naturelle que c'est le jardin du Sénégal c'est bien à cause de cette partie qui constitue la région de Ziguinchor.
En effet la région regorge de nombreux arbres fruitiers: mangues, papayes, citrons, oranges, pamplemousse, ananas, acajou occupent les étals des marchands de fruits à longueur d'année.
Aux alentours des grandes villes comme dans les villages, les vergers s'étendent à perte de vue. Par la production fruitière, les populations pouvaient faire face à beaucoup de dépenses quotidiennes. Aujourd'hui avec l'insécurité nombre de vergers sont à l'état sauvage.
La région produit aussi beaucoup de légumes comme les choux, la tomate les oignons, les aubergines l'oseille de Guinée (Bissap) le piment, le Gombo, l'ail , carotte, manioc.
Ces légumes permettent l'existence d'une importante gamme de recettes culinaires.
Les oléagineux: l'huile de palme et l'huile de palmiste sont produites en grandes quantités et entrent dans le menu quotidien des populations.
L'existence de nombreuses espèces de plantes permet de disposer de nombreux ingrédients entrant dans l'art culinaire : feuilles, grains, écorce etc. Ces potentialités sont à prendre en compte dans la gestion des cantines scolaires.
L’industrie
La région est peu industrialisée. La seule véritable unité industrielle est la SONACOS. Les unités de pêche ne s'occupent que du froid pour la conservation du poisson avant leur acheminement sur Dakar.
Il existe cependant de petites unités de fabrications de produits alimentaires (miel, confiture).
L'artisanat
Il est assez bien représenté: maroquinerie, teinturerie , tissage, sculpture, orfèvrerie, forgeonnerie . L' artisanat est un secteur très porteur surtout avec le tourisme très florissant dans certaines zones de la région (Cap Skiring).
La ville de Ziguinchor a un grand centre artisanal très fréquenté.
Le tourisme
La région de Ziguinchor, par ses différentes potentialités naturelles, humaines et socioculturelles est une grande région de tourisme.
Les atouts naturels :
86 km de côtes ouvrent la région sur l’océan atlantique. Le Cap Skirring, situé à 70 km de Ziguinchor, offre un climat doux avec de belles plages qui permettent des activités nautiques.
Le climat est doux et ensoleillé pendant toute l’année
Le fleuve Casamance et ses nombreux bolongs permettent de sillonner en pirogue tout un arrière pays d’une beauté captivante. Sur le delta du fleuve, se succèdent des îles (Carabane, Diogué, Pointe Saint-Georges) présentant un paysage particulier.
L’existence de parcs comme celui de Basse-Casamance et la réserve spéciale des oiseaux de Kalissaï
Les atouts humains et socioculturels
Les sites et monuments historiques, la richesse du folklore, les vestiges de la société traditionnelle constitue des atouts certains pour le tourisme.
Le tourisme de découverte bénéficie de l’originalité architecturale de l’habitat avec notamment les cases à impluvium, uniques en leur genre en Afrique. Les cérémonies traditionnelles, notamment les rites d’initiation méritent d’être signalées.
La région compte de nombreux établissements touristiques adaptés à toutes les bourses.
Pour toutes ces raisons, le tourisme constitue un facteur de développement important et occupe une place de choix dans l’économie régionale.
Les recettes tournent autour de 5 milliards par années avec quelques 800 emplois directs sans compter les effets induits sur les autres secteurs (transports, artisanat, énergie, etc.…)
Les communications:
Vers l'extérieur c'est - à - dire le reste du pays, la Gambie constitue une véritable barrière. Certes il existe des routes (national 4,5,6) mais le bac sur la national IV rend les voyages par route assez longS. Soit on gagne en distance en empruntant la Nationale IV et on allonge le voyage de 2 à 3 heures, soit on fait le tour par la nationale I puis la nationale VI en passant par Tambacounda et Kolda.
La voie fluviale puis maritime ouvre la région vers Dakar. Mais cela suppose un bateau pouvant assurer régulièrement la navette entre Dakar et Ziguinchor.
Actuellement c'est la voie aérienne qui est la plus régulièrement utilisée. Quotidiennement un avion fait la navette entre Dakar et Ziguinchor. Cependant la cherté du billet limite cette voie aux nantis.
Les télécommunications ont largement contribué aux désenclavement de la région par rapport au reste du pays. Par le téléphone comme par la radio et par la télévision les populations de la région vivent au rythme du pays.
Ainsi par les différents moyens de communication, la région entretient d'importants échanges avec le reste du pays. De Dakar viennent les produits importés. La région fournit des produits primaires de toutes sortes, Dakar surtout des produits importés.
Malgré sa situation la région entretien d'importantes relations avec le reste du pays. L'installation des populations originaires de la région dans les autres régions du pays, surtout Dakar, a fait que ces relations sont de plus en plus étroites et de plus en plus fréquentes. Cette diaspora, par son dynamisme économique et surtout culturel, marque de son empreinte sa présence dans toutes les localités où elle se trouve.

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