La Commission européenne a adopté aujourd'hui une proposition visant à interdire l'importation, l'exportation et la vente de fourrure de chat et chien dans l'Union européenne. Il a été démontré que des fourrures de chats et de chiens sont actuellement mises sur le marché de l'UE, sans être déclarées comme telles, ou présentées comme des fourrures synthétiques ou provenant d'autres animaux. Il semble que la grande majorité des fourrures de chats et de chiens sont importées de pays tiers, et en particulier de Chine, qui pratique l'élevage de ces animaux à cette fin. Bon nombre d'États membres ont adopté une législation spécifique pour interdire ces fourrures en réaction à la forte opposition des consommateurs européens face au commerce de fourrure de ces animaux. Ces interdictions décidées à l'échelon national n'étant pas uniformes, elles risquent d'entraîner une perturbation du marché intérieur. La proposition de règlement adoptée aujourd'hui répond aux préoccupations des citoyens de l'UE et met en place une stratégie harmonisée, interdisant toute forme de production, de commercialisation, d'importation et d'exportation de fourrures de chats et de chiens sur le territoire de l'UE. La proposition établit en outre un système d'échange d'informations sur les méthodes de détection des fourrures de chats et de chiens.
Markos Kyprianou, commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs, a déclaré: "Le message transmis par les consommateurs européens est on ne peut plus clair. Ils estiment qu'il est inacceptable d'élever des chats et des chiens pour leur fourrure et ils refusent que des produits contenant ces fourrures soient vendus sur le marché européen. L'interdiction à l'échelle communautaire que nous proposons aujourd'hui signifie que les consommateurs auront la certitude de ne pas acheter, par mégarde, des produits contenant de la fourrure de chat et de chien. Compte tenu du large soutien politique dont bénéficie cette mesure, je suis persuadé que le Parlement européen et le Conseil l'adopteront dans les meilleurs délais."
Préoccupations de l'opinion publique et des décideurs politiques
La découverte de fourrures de chats et de chiens sur le marché de l'UE a suscité de vives réactions de la part des consommateurs européens qui ont demandé, par des courriers envoyés à la Commission et à des députés européens et au moyen de pétitions, l'adoption de mesures pour empêcher la vente dans l'UE de ces fourrures et des produits en contenant. La Commission a été informée du fait que de telles fourrures n'ont pas été uniquement trouvées sur des vêtements, mais également sur toute une série d'accessoires personnels ainsi que sur des jouets souples pour enfants. L'instauration d'une interdiction de ces produits à l'échelle communautaire a également été souhaitée par de nombreuses instances politiques.
Le Parlement européen et le Conseil des ministres ont tous deux demandé officiellement à la Commission d'élaborer des propositions en vue d'interdire le commerce des fourrures de chats et de chiens sur le territoire de l'UE. Une réglementation en ce sens aurait une plus grande efficacité que les mesures d'interdiction prises au niveau national et contribuerait à restaurer la confiance des consommateurs et des détaillants. La production de fourrures de chats et de chiens n'étant pas une pratique établie dans l'UE, on peut considérer que ces fourrures sont importées de pays tiers, en particulier du continent asiatique. Par conséquent, l'interdiction totale des importations des fourrures de chats et de chiens, couplée à l'interdiction des échanges intracommunautaires de ces fourrures, garantira aux consommateurs que ces produits ne seront plus vendus nulle part dans l'UE.